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Chapitre 4 - Cercle de culture

Le mage et l'enfant marchaient depuis plusieurs heures lorsqu'un vent fort se leva, rendant l'atmosphère plus inquiétante. Magnus se retournait de plus en plus souvent pour jeter un coup d'œil méfiant en direction des nuages noirs, et il vérifiait fréquemment son poignet d'un air pressé. Gaïus se mit à trottiner pour ne pas se faire distancer par le vieil homme.

- Attendez ! s'écria l'enfant. Pourquoi vous allez de plus en plus vite ?

- Sinon nous allons être en retard, petit.

- Oh, mais quelle heure est-il ?

- Je n'en ai aucune idée, répondit le mage en vérifiant une nouvelle fois son poignet nu.

- Mais vous n'avez pas de montre ! s'étonna Gaïus. Qu'est-ce que vous regardez depuis tout à l'heure ?

- Tout ce que je sais, c'est que la bibliothèque centrale va bientôt fermer pour la pause sieste et qu'il faut y arriver avant que ces nuages sombres ne nous rattrapent. Fais-moi confiance.

- Moi je veux bien, mais vous fumez des pipes vides et vous regardez une montre qui n'existe pas, tout de même... murmura le garçon d'une voix pas très assurée.

Magnus s'arrêta brusquement, droit comme un piquet, et Gaïus se fracassa le nez contre son dos.

- Aïe, rouspéta l'enfant. Mais qu'est-ce qui vous prend de vous arrêter tout d'un coup ?

- Les pairies sauvaaaages... annonça le mage d'une grosse voix caverneuse en tendant les bras devant lui, puis il toussa.

Gaïus leva les yeux au ciel devant ce spectacle d'exagération, tapota dans le dos du mage qui luttait toujours contre sa quinte de toux et vint se placer à ses côtés. Finalement, les prairies sauvages méritaient peut-être un peu de cette annonce grandiloquente. Un mur d'herbes hautes de trois mètres barrait net la route des voyageurs, on apercevait un peu plus loin de gigantesques plantes à fleurs aussi hautes que des arbres qui projetaient leur ombre sur toute la zone, une fois engagés dans cette nature folle ils ne verraient même plus un bout de ciel. Et puis il y avait les sons aussi, des cris stridents d'animaux et d'insectes surgissant de tous côtés sans interruption.

- Vous êtes sûr que c'est sans danger ? demanda Gaïus en tirant sur la manche du mage.

- Je n'ai jamais dit ça.

Les deux voyageurs se fixèrent, circonspects. A cet instant, la petite chouette Zetta s'envola au-dessus d'eux en piaillant et s'éloigna de quelques mètres en direction des hautes prairies.

- Je crois qu'elle propose de nous guider !

- Très bonne idée, approuva Magnus. Elle y verra mieux que nous en survolant ces hautes herbes. Aller, suis-moi petit !

Magnus écarta les premiers brins d'herbe géants et s'engagea dans le brouillard de verdure, le jeune garçon à sa suite. Il ne quitta pas Zetta des yeux, ses petites ailes battant juste au-dessus de leurs têtes, ce qui ne l'aida guère à éviter les nombreuses embûches au niveau du sol : bosses, crevasses, ronces et vieux branchages manquant plusieurs fois de le faire trébucher. Pour couronner le tout, les brins d'herbe étaient assez coupants et leur lacéraient de plus en plus les bras au fil de leur progression. Enfin, l'herbe commença à sembler moins dense. Les deux explorateurs se retrouvèrent subitement sur un petit sentier fait d'herbe écrasée et séchée à même le sol. Le sentier se prolongeait sur leur droite et sur leur gauche en semblant suivre un tracé en courbe dans les deux directions. Magnus se tourna vers son compagnon de voyage :

- Mince, nous voilà engagés sur un cercle de culture.

- Un quoi ?

- Un cercle de culture. C'est une forme géométrique plus ou moins complexe généralement tracée dans un champ de maïs ou de blé, expliqua le mage.

- Un peu comme un labyrinthe ? demanda Gaïus, intrigué.

- Un labyrinthe magique et maudit, dans ce cas ! Tant que nous arpentons les circonvolutions du cercle de culture, nous sommes susceptibles d'être victimes d'hallucinations qui nous poussent à croire des inepties sans queue ni tête !

- Comme... se prendre pour un canard par exemple ?

- Comme se prendre pour un canard... qui est pourchassé par la mafia des lézards extraterrestres parce qu'il a découvert que l'univers est en réalité une immense mare qu'il peut contrôler en modifiant les ondes quantiques à la surface de l'eau ! s'écria Magnus en s'agrippant des deux mains à son chapeau pointu.

- Ok, ok, calmez-vous, s'inquiéta Gaïus en posant doucement les mains sur le bras du mage pour l'apaiser. Vous êtes sûr de ne pas déjà être victime d'hallucinations, hein ?

- Nous n'avons pas beaucoup de temps pour sortir d'ici. Heureusement que nous avons Zetta pour nous guider et que j'ai lu la thèse de l'archi-mage Bovis d'Ezzo Thérique sur le meilleur moyen d'échapper à un cercle de culture.

- C'est quoi le meilleur moyen ?

- Ne crois rien de ce que tu vois, bouche-toi les oreilles, et cours ! hurla Magnus en s'enfuyant à toutes jambes.

Le mage disparut rapidement derrière les herbes hautes, laissant Gaïus seul et perdu au milieu du cercle de culture. Une ombre vaporeuse commença à s'agiter à quelques mètres devant le jeune garçon et se mit progressivement à prendre forme humaine. C'était un homme d'une cinquantaine d'années, avec de longs cheveux noirs et un kimono rouge. Il tendit les mains vers Gaïus en prononçant des paroles incompréhensibles, comme pour lui demander quelque chose d'important.

- Pardon monsieur, s'excusa l'enfant un peu effrayé. Je ne comprends pas ce que vous dites, c'est du chinois pour moi.

Il réalisa que c'était probablement vraiment en chinois que le fantôme s'exprimait. L'homme eut l'air contrarié et répéta ses paroles plus fort en fronçant les sourcils et en s'approchant d'un air menaçant. Gaïus recula en se disant que tout cela n'était pas possible, et il se rappela des effets hallucinogènes du cercle de culture sur le cerveau humain. Il releva alors la tête vers le ciel et aperçut Zetta qui battait doucement des ailes au-dessus de lui. Sans perdre une seconde, il se mit à courir droit devant lui et suivit la direction que lui indiquait la petite chouette. Il se boucha les oreilles pour ne plus entendre le fantôme qui s'énervait derrière lui, contourna un petit alien gris à gros yeux qui tendait son doigt vers lui, manqua de trébucher sur un morceau de carlingue d'une soucoupe volante écrasée non loin de là, puis déboucha enfin sur une petite clairière paisible. Il avait réussi à s'extirper des prairies sauvages et de son cercle de culture maléfique, mais où pouvait bien être Magnus ?

Le mage surgit soudain d'entre les herbes géantes, les mains plaquées sur les oreilles et les yeux fermés. Il ne s'arrêta même pas de courir lorsque Gaïus se mit en travers de son chemin pour l'arrêter et il renversa l'enfant, faisant tous les deux des roulés-boulés dans l'herbe courte et normale de la clairière. Assis sur les fesses, Magnus récupéra son chapeau égaré dans la bousculade et posa un œil soupçonneux sur le jeune garçon à ses côtés.

- Tu es un mirage ? demanda le mage avec méfiance.

- Mais non, c'est moi Gaïus.

- Tu ne vas pas essayer de me convaincre que la Terre est en forme de salamandre ou de me faire investir toutes mes économies dans la cryptique monnaie ?

- Non je vous le promets. Vous êtes sorti du cercle de culture, tout va bien, le rassura l'enfant en l'aidant à se relever.

- Oh tant mieux, ce n'était pas si difficile d'y échapper finalement. Ça leur en bouchera un coin à l'académie quand je leur raconterai ça !

- Est-ce que nous sommes bientôt arrivés à la bibliothèque centrale maintenant ? interrogea Gaïus avec impatience.

- Oui petit, nous touchons au but.




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