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Chapitre 3 : Guidée

Je me relevai péniblement, et m'époussetai, dégoûtée.

Ma veste de lin blanc était couverte de crasse. Tout était sale, ici.

Les murs rongés de rouille me répugnaient : je n'avais aucune envie de les toucher à mains nues. La mousse verdâtre en décomposition régnait là où le fer oxydé ne laissait pas traîner sa fade teinte orangée.

Le sol devait regorger d'insectes et de parasites, troué et dégradé comme il était. Un peu perturbée par cette pensée, j'effectuai mes premiers pas, concentrée pour rester debout.

C'est là que la voix s'est manifestée.

Une voix robotique, hachée, dépourvue d'âme.

"Détecteur de mouvement déclenché. Procédure de reconnaissance active."

Je me figeai, pétrifiée. Je devais avoir déclenché un piège. Je connaissais bien ceux qui m'avaient piégée : ils étaient bien capables de m'éliminer à mes premiers mouvements.

Je tentai de calmer les battements de mon cœur, mais la pensée de ma propre fin occupait mon esprit. Je ne savais pas d'où pourrait venir le danger.

Mon environnement était uniforme : bloquée par deux murs crades qui s'étiraient en couloirs, un plafond similaire au-dessus de ma tête, un cul-de-sac dans mon dos. Rien ne ressemblait à un piège capable de me tuer dans mon champ de vision.

Pour le moment. Avaient-ils prévu de me gazer ?

Mon souffle tressauta à cette hypothèse. C'était une peur irrationnelle, mais je ne pouvais pas m'en débarrasser. Peut-être que je respirais à l'instant même le poison invisible qui mettrait fin à ma vie.

Une triste fin. J'en aurais préféré une autre, plus grandiose.

Mais les secondes passaient, et je ne suffoquais pas, je ne périssais pas. Au lieu de cela, la voix s'exprima à nouveau :

"Reconnaissance achevée. Bienvenue, candidate Marie."

Un moment de flottement s'écoula. J'avais peur de comprendre.

"Qu'est-ce que vous êtes ?"

 "Identification. Programme d'aide personnalisé. Série 304-620 A2."  

Je serrai les dents. Je n'étais pas au courant, pour les programmes informatiques qu'ils avaient prévu d'utiliser.

"Vous ne pourriez pas être un peu plus clair ?" demandai-je.

"Je suis un programme informatisé chargé d'assurer le confort et le bien être des candidats. Je suis votre guide."

L'incompréhension s'intensifiait. Les frères Lauzan ne m'avaient jamais parlé de ce genre de choses. Ils voulaient soumettre des militaires issus de troupes spéciales à un entraînement impitoyable, pas leur faire une petite balade de santé accompagnés d'un robot.

Il me manquait des informations. Et je détestais ce sentiment.

"C'est quoi les candidats ?" pressai-je.

  "Candidat. Volontaire désigné pour défier le Labyrinthe et ses programmes." fit la voix numérisée.  

Je me surpris à ricaner nerveusement. Je commençais à péter les plombs.

"Volontaire désigné ?" répétai-je, moitié amusée moitié terrifiée. "Vous ne devriez pas revoir vos définitions ?"

 "Toute la base de donnée intégrée au programme d'aide personnalisé est réalisée et intégrée par le Concepteur. La base de donnée est donc incontestable."  

 "Super...connerie informatique." pestai-je.

J'avais retrouvé un peu de force dans mes jambes. Mon corps commençait à me répondre de mieux en mieux. Je décidai d'en profiter pour continuer à avancer. Je parcourus le couloir en longeant le mur, tournai dès que possible sur ma gauche pour découvrir... Une impasse.  

"Comment on sort d'ici ?" m'énervai-je.

"Votre bloc de départ est clos. Conçu pour ne laisser échapper aucune forme de vie humaine."

"Génial" commentai-je d'une voix éteinte.

Conçu pour m'aider, hein ? Les Lauzan avaient un sens de l'humour douteux. Après quelques secondes de silence, le programme reprit :

"Pour en sortir, vous devrez résoudre une énigme."

J'avais toujours aimé les énigmes, les défis de logique...Mais en ces circonstances, j'aurais préféré ne pas y faire face.

"Le Concepteur vous impose cette énigme : en ce moment même, un de vos proches est en danger de mort. Pour sortir d'ici, vous devrez découvrir de qui il s'agit. Des indices ont été laissés dans votre bloc de départ. Faites vite, vous ne pourrez le sauver qu'en sortant !"

Le silence qui suivit fut tellement lourd que je pouvais entendre mon souffle s'échapper de mes narines.

"C'est une blague ?" criai-je, paniquée.

Plus aucune réponse.

"Dites-moi que c'est une blague !" hurlai-je désespérément, sans résultat.

Comment Jeremy avait-il retrouvé ses proches ? Aurait-il osé les blesser ? Cela dépassait tout ce que j'avais imaginé... Même si j'avais trouvé les frères un peu louches, jamais je n'aurais cru qu'ils étaient capables d'organiser un piège de cette nature.

 Ce qui était sûr, c'était que quand je sortirais, j'allais les torturer jusqu'à ce qu'ils pleurent toutes les larmes de son corps. Et si jamais ils avaient touché à un de mes proches...

Mais ce n'était pas le moment de penser à ça. Les indices !

J'observai ce qui m'entourait, les murs de tôle rouillés tellement froids, tellement sales... Je me précipitai au bout du couloir, espérant y découvrir quelque chose. Mon instinct ne m'avait pas trompé : j'étais arrivée face à un levier métallique encastré dans le mur. Mais j'hésitais à l'enclencher : n'était-ce pas un nouveau piège ?

 La voix revint à mes oreilles, toujours plus sadique :

"Le Concepteur vous conseille de vous en servir. Cela pourrait sauver une vie."

"Je l'emmerde." lâchai-je, stressée.

La seconde d'après, je m'emparai du mécanisme et le tirai vers le bas. Un déclic sonore se fit entendre, puis plus rien. Laissant échapper un juron, je fis volte-face et fonçai vers le lieu où je m'étais réveillée. Un virage à droite... Le long couloir... Puis repasser à gauche. Là encore, c'était un cul-de-sac, et là encore un levier m'attendait au bout. Sans hésiter, je l'actionnai lui aussi. Après un autre déclic, la voix se fit de nouveau entendre :

"Un nouvel indice vous attend à l'endroit de votre réveil."

Sans plus attendre, je courus le plus vite pour revenir d'où je venais. La voix n'avait pas menti : à l'endroit où j'étais allongée auparavant se tenait deux oursons en peluche, que je ramassai pour les examiner. Je passai vivement ma main dessus pour retirer la poussière qui les recouvrait, et regardai attentivement les deux peluches, strictement identiques... J'aurais pu être attendrie s'il n'y avait pas urgence.

A court d'idée, je déchirai le tissu pour découvrir ce qu'ils cachaient, mais il n'y avait que du coton à l'intérieur... Désespérée, je me pris la tête dans les mains et réfléchis : que pouvait bien signifier cet indice ? Il faisait sûrement référence à l'enfance, mais je n'avais pas d'enfants. Peut-être les indices étaient les leviers en eux-mêmes ?

Je voulus y retourner, tournai la tête et hésitai sur la direction à prendre...quand je me rendis compte de la forme de mon "bloc". Un long couloir... Un autre à droite, un à gauche... Ils formaient une lettre !

Voulant m'en assurer, je dessinai la forme qu'avaient ces couloirs reliés l'un à l'autre vus de dessus dans le sol crasseux : un S !

Je jetai un dernier regard aux oursons maintenant massacrés et me souvins qu'ils étaient exactement identiques...comme des jumeaux.

"Sophie ! Ils ont pris ma sœur !" criai-je, furieuse. "Rendez-la-moi !"

"Bonne réponse" fit la voix robotique. Et la cloison qui me faisait face trembla soudain dans un vacarme assourdissant. Puis les tôles s'écartèrent en crissant, se déplaçant les unes sur les autres pour ouvrir un nouveau passage, dans lequel je me précipitai.

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Tags: #labyrinthe