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Chapitre IX

(PDV Newt)

Lena et Thomas étaient redescendus un long moment après être montés voir la nouvelle. Gally n'était pas très content : malgré le fait qu'elle soit descendue, il était énervé car ce n'était pas lui qui l'avait fait descendre. Il fallait toujours qu'il ramène tout à lui ! Je le voyais fusiller mes amis du regard, ça devenait pesant. On devait faire une fête pour la nouvelle, mais Minho nous a rappelé qu'on avait autre chose sur les bras : Ben. On avait pas le choix. On devait le condamner à l'exil. A chaque fois qu'on faisait ça, ça nous faisait vraiment mal au cœur. Perdre un ami de plus, c'était comme perdre un membre de son corps. Ça te déchirait l'âme.

Le soleil commençait à se coucher : ça signifiait que les portes allaient bientôt se fermer. C'était le bon moment. Lena avait insitée pour venir, même si je ne trouvais pas que ce soit une bonne idée qu'elle voit ça. Teresa et Thomas était également venus. Les Blocards tenaient des perches dentées au bout. Minho amena Ben qui gémissait et qui nous suppliait de l'épargner. Il l'amena au centre et le délivra, mais Ben se jeta aux pieds de Minho.

- Pitié... Pitié Minho, s'il-te-plait... Ne fais pas ça... Pitié !...

Mais Minho se débarrassa de lui a contre-coeur et sortit du cercle.

- A vos perches ! ordonna Gally.

Les Blocards pointèrent leurs perches géantes en direction de l'ancien Coureur qui tremblait d'effroi.

- Poussez ! cria Gally.

Les perches avançaient vers Ben, le forçant à reculer vers les portes du Labyrinthe. Lena cacha sa tête sur mon épaule pour ne pas voir ça. Je la rassurait en mettant ma main sur son épaule, mais celle-ci avait aussi mal au cœur que nous tous. Ben continuait de supplier et de nous implorer de ne pas le pousser. Mais il le fallait. On s'était juré de ne jamais tuer un camarade. Même si ça pourrait abréger ses souffrances. Alors que les portes immenses du Labyrinthe se rapprochait l'une de l'autre, Ben n'était plus qu'à quelques mètres d'elles. Mais soudain, il fut prit d'un élan de rage et s'élança vers nous furieux. Je vis Teresa, toute proche, qui recula de quelques pas sous l'effet de surprise. Et quelque chose tomba de sa poche. Deux tubes remplit d'un étrange liquide. Elle les ramassa, sans pour autant vouloir les cacher. Qu'est-ce que c'était ?

Cette fois les portes se refermaient complètement, et Ben fut obligé de pénétrer dans le Labyrinthe pour ne pas finir écraser. Il hurla une dernière fois avant que le lourd son métallique du système des portes ne se taise. Cette fois, il était parti. La nuit approchait, on savait qu'il ne tiendrait pas deux heures. Peut-être même une. Les Griffeurs s'occuperaient de lui.

Alors tous les Blocards retournèrent à contre-cœur à leurs occupations. Quant à moi, je raccompagnais Lena à la cabane, avec Thomas et Teresa. Le silence pesant qui nous animait nous faisait mal au cœur et à la tête. Mais ce silence fut interrompu par les cris de Alby. C'est vrai, lui aussi on devrait bientôt l'exiler... Rien que d'y penser, j'avais vraiment envie de pleurer. Et je ne suis pas un sensible pourtant. Mais il y avait autre chose dans ma tête en ce moment. Une question me tracassait.

- C'était quoi ces tubes qui sont tombés de ta poche ? demandai-je à l'intention de Teresa.

- Oh ça ? dit-elle en me les montrant, je ne sais pas. Je les avait avec moi quand je suis arrivée.

Un autre cri de la part d'Alby se fit entendre. Je lus l'inscription sur les tubes : WICKED est bon. Encore ce nom. WICKED. Qu'est-ce que c'était, réellement ? Ceux qui nous avait envoyé dans le Labyrinthe ? Surement. Mais alors... Si Teresa avait ça sur elle... Et si... Et si ces seringues étaient notre solution ? Je regardais mes amis. Je crois qu'ils pensaient pareil. Alors Lena m'arracha un tube et s'approcha de Alby. Mais une voix nous arrêta.

- Arrêtes !! hurla Gally derrière nous, qu'est-ce que tu fais ?

- Ça peut peut-être le soigner, expliqua Teresa.

Alors, ignorant les ordres de Gally, Lena planta le tube dans le bras d'Alby. Ses cris se firent moins entendre, il semblait se calmer.

- A-Alby ? demandai-je inquiet.

Sa respiration se calma. Je crois que le remède avait marché. Merci WICKED. Alby respira lentement, pour reprendre son souffle. Il ne criait plus, il s'était subitement tu.

 Soudain, un crissement se fit entendre au dehors. Je me précipitais, suivis par mes amis, dehors. Les portes du Labyrinthe étaient toutes en train de s'ouvrir ! En pleine nuit !

- Qu'est-ce qui se passe ?! hurla Gally en nous poussant.

- Les portes s'ouvrent !! cria l'un des Blocards.

On savait ce que ça signifiait : les Griffeurs allaient arriver à tout moment. Et détruire le Bloc.

- Tout ça c'est de votre faute !! cria Gally en se tournant vers Lena et Thomas.

- T'es parano mec ! Ils y sont pour rien !! les défendis-je.

- Les Griffeurs !!!! hurla Minho en courant vers nous.

Et merde.

- Tous aux abris !! Dans la Grande Cabane !!! ordonna Gally.

Les Blocards s'enfuyaient avec lui, mais Thomas, Teresa, Lena, Minho et moi attrapions autant de lances que nous pouvions et courions nous cacher dans les maïs. On savait qu'on ne tiendrait pas longtemps, mais Lena semblait très confiante. On serrait nos perches, on priait pour qu'ils ne nous trouvent pas tout de suite. On entendit les cris de certains de nos amis. Et voilà qu'un des Griffeur surgit au dessus de nous.

- Maintenant !! cria Thomas.

Nous lui plantions nos perches dans le ventre, ce qui devrait le retenir le temps qu'on retrouve une autre planque. Nous courions encore et encore. Mais un autre Griffeur arriva derrière nous. Il attrape la jambe de Minho.

- Minho, non !! hurla Lena.

Mais plusieurs perches vinrent se planter dans le monstre. Nous nous retournions pour voir ce qu'il se passait. A côté de nous, Alby et un groupe de Blocards venaient de sauver la vie à notre Coureur.

- Alby ! souriais-je.

- Vous !! s'exclama-t-il en pointant Thomas, Lena et Teresa, tout ça c'est a cause de vous !!

- Attention, derrière vous !!! cria Winston.

Deux autres Griffeurs nous talonnèrent et nous ne savions pas où nous cacher. Heureusement, Chuck nous ouvrit la Grande Cabane, et nous fit signe d'entrer. Ni une ni deux, nous nous élancions à l'intérieur et barricadions la porte. Nous avons rejoint les autres Blocards coincés avec nous. Gally n'était pas ici, d'après Chuck, il s'était réfugié dans la Boite avec d'autres Blocards. Lâcheur.

Nous étions tous très inquiets, les Griffeurs tapaient contre la porte, montaient sur le toit. Mais l'un parvint à faire un trou dans la toiture et tomba à moitié devant nous. Nous reculions, car nous étions un peu à cours d'armes. Lena attrapa une lance qui était par terre et s'élança sur la créature. Je tentais de la retenir, mais elle fut plus rapide et se jetta sur le Griffeur en lui plantant sa lance dans la tête. Croyant s 'être débarrassé de lui après les cris d'agonie du monstre, elle reprit son souffle. Mais elle n'eut pas le temps de réagir, et nous non plus, qu'une des pattes mécanisées du monstre l'attrapa et la souleva en l'air.

- Lena, non !!! hurlai-je.

- A l'aide !!! supplie-t-elle.

Thomas et Minho se jetèrent avec moi pour l'attraper. J'attrapais sa main, mais elle glissa et je la vis se faire emporter par le monstre. Non. Non pas elle. Je ne peux pas laisser faire ça ! Alors aussitôt, je saisis la lance et courus dehors a la poursuite du Griffeur. Lena hurlait, se débatait, pleurait. Je refusais de la laisser partir sous mes yeux. Les Griffeurs retournèrent dans le Labyrinthe et l'emportèrent avec elle. Minho me retient pour m'empêcher de la rejoindre.

- On peut plus rien pour elle Newt !! me cria-t-il.

Je ne voulais pas. Non, je ne voulais pas que ça se termine comme ça. D'un coup, les portes se refermèrent toutes. Comme les Griffeurs étaient venu chercher quelque chose et l'avait finalement trouvé. Oui, ils étaient venu chercher Lena. Je l'ai perdu. Pour toujours. Je ne la reverrai jamais. Lena. Lena, pourquoi toi ? Je n'ai pas eut le temps de te dire combien tu comptais pour moi.

Fin...

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