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Chapitre 9 : Révélations

Alors que les griffures qui avaient ouvert son épaule continuaient à le lancer douloureusement, Quentin se surprit à avoir le tournis en acceptant le fait de s'être fait avoir si facilement...

Si les Gardiens, dont le seul objectif était de tuer tous les autres, existaient vraiment, ils faisaient effectivement des acteurs convaincants ! A part Frank, il n'avait pas vraiment encore repéré de potentiels psychopathes crédibles dans ce rôle. Et encore, il imaginait que les Gardiens ne se contenteraient pas d'être vaguement antipathiques.

Il ratait forcément quelque chose, et cela le rendait fou !

Quentin porta son regard vers son nouvel allié, et une question lui vint à l'esprit :

"Ou as-tu trouvés ces flingues ? Je croyais que le Maître ne nous fournissait que des armes blanches."

"Non, moi j'ai eu ça." le contredit simplement Lucien en levant ses deux revolvers pour les présenter.

Ce traitement de faveur laissait fortement supposer que Quentin se tenait bien face à l'Elu en personne. L'idée prit racine dans son esprit, tournoya dans sa tête comme une vrille infernale.

A moins qu'il ne vienne de le sauver pour mieux le duper plus tard, ce qui semblait n'avoir aucun sens a priori, l'innocence de Lucien était plus effrayante que rassurante. Cela voulait dire que les Gardiens s'étaient infiltrés dans le groupe de Candidats avec succès et sans éveiller les soupçons, et qu'ils se baladaient maintenant librement à la recherche de proies.

L'urgence de la situation saisit Quentin à la gorge :

"Il faut qu'on se dépêche ! La salle... La salle des révélations ! C'est là que je devais aller ! Il faut qu'on trouve qui c'est !"

Combattant la douleur, il se força à presser l'allure. Il dépassa son sauveur, et se retrouva à appuyer tout son corps sur la première paroi de métal qu'il avait atteint. Il s'était attendu à déclencher un quelconque mécanisme d'ouverture qui lui permettrait d'accéder à une salle secrète.

"Tu sais où c'est ?" questionna Lucien à haute voix, resté en arrière.

"La carte... La carte disait que c'était ici." haleta Quentin, à peine capable de bouger d'un pouce, terrassé par la souffrance maintenant que l'adrénaline refluait. Il avait l'impression qu'une scie rouillée mordait en permanence son épaule, dans un mouvement de va et vient sadique.

Il se retint de vomir. La blessure était sans doute plus sérieuse qu'il ne l'aurait cru au premier abord.

"C'est censé être ici... Censé être ici..." répéta t-il, hagard, au bord de l'évanouissement.

Mais il n'avait pas le droit de s'écrouler ici ! Pas maintenant, pas alors que des vies dépendraient de son succès. Y compris la sienne, certainement.

Alors que Quentin allait se détacher du mur pour reprendre ses recherches, un bip sonore retentit. Un boitier numérique émergea de la paroi sur laquelle il s'était appuyée, et présenta un clavier de dix touches, numérotées de zéro à neuf.

Quentin comprit immédiatement.

"Six... Cinq... Trois... Deux..." chuchota t-il avec espoir, tandis qu'il composait le code de ses doigts fébriles.

Avec un nouveau bip discret, le boitier se rangea à sa place initiale, et la paroi entière se mit à s'ébranler, avant de s'encastrer d'un mouvement fluide dans le sol. Un passage s'ouvrait !

"Comment tu as su ?..." demanda Lucien, soufflé devant le phénomène.

"J'ai déjà vu ce code ailleurs. Je m'en suis souvenu."

La réponse était simple, mais les implications étaient plus importantes qu'elles n'y paraissaient. Le profond sentiment d'espoir qui l'avait habité était difficilement explicable... Comment avait-il su que ce code était bien le bon ? C'était comme si... Comme si il avait eu l'impression d'avoir la bonne réponse avant même d'y avoir pensé. Comme un sentiment de déjà vu.

Quentin décida de ranger ce genre de questionnement dans un coin de sa tête. Il y penserait plus tard : ce n'était pas le moment de s'encombrer de ce genre de choses.

Le passage ouvert s'enfonçait profondément dans le sol, des escaliers descendaient dans les ténèbres, invitaient à l'exploration...

"C'est là. C'est forcément là." fit alors Quentin, nerveux.

Il avait l'impression de régurgiter une évidence, mais il fallait qu'il l'évacue de son crâne.

Ils entreprirent tous deux de dévaler les marches, Quentin dut s'appuyer sur le mur à sa gauche pour ne pas perdre l'équilibre. Il sentait qu'il pouvait défaillir d'une seconde à l'autre. Mais il se forçait à se tenir debout. Il ne s'écroulerait pas maintenant, pas si près du but !

Une porte en double battants bloqua leur progression, ils eurent simplement à la pousser. Cela leur ouvrit enfin l'accès à la salle des Révélations.

La pièce était plongée dans une semi pénombre, qui empêchait de voir tout ce qui s'y trouvait d'un coup d'œil. Mais quelques sources de lumière éclairaient des éléments parsemés, de-ci de là.

Une terrible impression de déjà vu s'empara de Quentin à nouveau.

Est-ce qu'il était en train de... Se souvenir ? Retrouver la mémoire ?

Cette table rectangulaire à hauteur de sa hanche, qui occupait le centre de la salle, faite d'une matière plastique noire et rugueuse. Il passa la main dessus, troublé.

Il connaissait  ce matériau. Est-ce qu'il se souvenait de chez lui, est-ce qu'il se souvenait... D'ici ?

Un microscope trônait sur la table. Quentin décida de l'examiner. Malheureusement, il n'y avait rien de spécial à son sujet : même pas d'objet d'étude à observer installé sous la lentille.

Plusieurs étagères au fond de la salle...

Ils les reconnaissait. Il était certain de les avoir déjà vues.

Un épais dossier y reposait, sous une fine couche de poussière. Il portait le nom de "Chimera". Intrigué, il l'ouvrit et porta à la lumière les quelques fragments de texte qui y étaient disponibles. Il ne put déchiffrer grand-chose : tout était en anglais, et à en juger par les schémas techniques, c'était une source scientifique d'un niveau qui lui échappait.

Alors que Lucien, comme lui, explorait ce qu'il pouvait, un autre document attira son regard. C'était une simple feuille de papier cette fois-ci, mise en évidence à la lumière. Un message manuscrit y était apposé, il était là comme un avertissement, à la vue de tous.

Quentin finit alors de comprendre. Son cerveau qui ne faisait que bouillir depuis quelques minutes trouva enfin la paix. Cet instant d'infinie lucidité lui fit un bien fou.

Enfin, les pièces du puzzle retrouvaient la place qui leur était due.

Sur cette feuille était simplement écrit :

"Frank est un Gardien."



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