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Leila

Je voulais certes participer aux jeux olympiques mais encore fallait-il que je trouve la discipline dans laquelle je brillerai ou plus modestement dans laquelle je participerai !

Le choix était si vaste alors je m'offris une année de découverte sportive pour me décider ! Je changeais environ toutes les deux semaines de sport après m'être essayé à quelques séances. Très vite j'étais vite parvenus à la conclusion avec certains sports que je n'arriverai jamais à me hisser parmi l'élite. Mes expériences sportives en EPS au collège confirmèrent mes impressions. Mon cœur fini par balancer entre l'athlétisme et la gymnastique et pourtant...Quelques mois avant la reprise des cours et mon entrée au CE2, pendant un voyage en Tunisie le choix s'imposa à moi naturellement.

Mes parents avaient décidé cette année-là (et ce fut la dernière) de passer deux mois en Tunisie, chez mes grands-parents. Moi et Faysal nous étions dans un état de surexcitation maximal tout au long de l'été.

Déjà, lors des préparatifs du voyage nous ne tenions plus en place. J'avais déjà préparé ma valise deux semaines à l'avance. N'ayant plus aucune tenue décente à porter, je terminais mon année de CE1 en portant le même T-shirt noir à sequin et un pantacourt définitivement trop court taché de colle et de peinture. Je voyais bien mes petits camardes et ma maitresse me regarder d'un drôle d'œil. Mais enfin ! Je n'allais tout de même pas user avant l'heure mes beaux habits d'été ! Ma mère avait bien voulu me faire changer d'avis mais les arguments que je lui présentais étaient implacables. En effet, grâce à mes choix vestimentaires, nous gagnions du temps le matin et nous éliminions les machines superflues. C'est que j'avais fraichement acquis une conscience écologique avant l'heure. Ma mère n'avait plus qu'à se préoccuper de sa propre valise, luxe qu'elle ne trouva le temps de faire que la veille de notre départ malgré ma prévoyance...

Notre excitation monta encore d'un cran pendant le voyage en voiture jusqu'au port de Gêne. Ce n'était plus une date ni une destination abstraite qui n'existait que dans un lointain avenir ! Nous étions là, véritablement assis sur la banquette arrière de notre voiture, battant des mains et poussant des cris de joie. Un comportement que ma grand-mère venue nous dire au revoir qualifia de « sauvageon ». Il fallut que mon père nous menace de nous laisser chez ma grand-mère et de partir sans nous pour qu'il parvienne à nous réduire au silence. Une fois tous les bagages embarqués dans le coffre et chaque centimètre carré d'espace utilisé, nous prîmes la route vers le sud en direction du port de Gêne. J'avais connu de meilleures conditions de voyage, je m'étais retrouvée coincé entre notre pique-nique du midi et le pied du parasol qui dépassait de l'arrière du coffre.

Une succession de péripéties qui me permirent de cocher toutes les cases sur ma grille de bingo personnelle pour que ce voyage gagne le titre du pire : les bouchons, les travaux et le retard du bateau. Au moment du départ une main invisible tira au sort les trois boules noires, la volonté divine avait d'autre projet pour nous, mais . Après une journée à traverser l'Europe de la suisse à l'Italie on réussit malgré tout à embarquer dans un bateau en partance pour la Tunisie

Toute ces péripéties valaient le coup d'être affrontées rien que pour avoir le bonheur de vivre ce sentiment de joie intense que je ressentais lors des retrouvailles avec ma famille. Devant la chaleur et les soins que mes tantes, mes oncles, mes grands-parents...ma famille me prodiguait, j'avais l'impression d'être chez moi, parmi les miens, acceptée, alors que ma maison était à des kilomètres de là.

Mon père devait sûrement trouver que nous passions nos vacances un peu trop oisivement mon frère et moi. Il se mit donc en tête de nous trouver des activités pour occuper nos après-midis bien vides. Faysal s'était lié d'amitié avec le petit-fils d'une des voisines de ma grand-mère avec qui il jouait au foot, dehors sans aucune surveillance une bonne partie de la journée, chose inimaginable en France. Mais voilà, son camarade de jeu partageait son temps entre le foot l'après-midi et le kotab où il se rendait tous les matins. Le kotab était une sorte d'école où les jeunes enfants y apprenaient le Coran et à Le reciter correctement. C'est ainsi que Faysal sous l'impulsion de son nouvel ami avait rempli ses matinées de la façon la plus convenable qui soit. Il gagna en bonus les faveurs de toute la famille qui louèrent sa dévotion. Il avait gagné le droit de passer le reste de la journée à se bruler le corps et les pieds en courant pied et torse nu après un ballon défoncé, le rêve. Mais les débuts n'avaient pas été très reluisant. Le premier jour il n'avait pas tenu plus de deux heures et avait fini la séance dans un coin en sanglotant. On l'avait retrouvé avec un mélange de morve et de bave rose collant sur son visage, reste de la glace à l'eau qu'on lui avait donné pour le consoler. Quand on lui demanda la raison de sa crise de larme il répondit des trémolos dans la voix « C'était horrible ! Vous êtes partis en me laissant seul, je ne comprenais rien. C'est à peine si je sais parler et lire l'arabe et on m'a demandé de faire des exercices. Je croyais que j'avais juste besoin d'écouter le maitre, répéter après lui les sourates, pas que j'allais à l'école arabe ! ». Il noircissait le tableau, Faysal avait toujours été celui qui se débrouillait le mieux en arabe. À l'écoute de son récit je me félicitais d'être resté à la maison. Pour que mon frère accepte de retourner au kotab son ami dû user de toute la force de persuasion dont il était capable. Au bout de quelque temps il finit par apprécier de se rendre à ces cours et compris ce qu'ils pouvaient lui apporter.

Quant à moi, mon père m'avait concocté un programme personnalisé, il m'avait trouvé un sport à essayer gratuitement pendant le reste du mois : le taekwondo. Lorsqu'il m'annonça sa trouvaille, il arborait un large sourire, fier de lui. Il m'avait enfin trouvé un sport convenable qui alliait tous les avantages à ses yeux. A commencer par la présence de combats qui, selon lui, m'apprendraient « à être plus agressive et à moins me laisser marcher sur les pied ». Il est vrai qu'à cette époque j'avais un peu de mal à m'imposer dans mes groupes d'amies. Ce manque de caractère avait le don d'énerver au plus haut point mon père. Seulement si j'agissais ainsi c'était plus par peur des conflits et par envie de me faire aimer par tout le monde. Alors que chez moi je n'appliquai pas du tout ce comportement avec ma famille, je ne prenais pas autant de pincette. J'étais vraiment moi-même en leur présence un peu trop d'ailleurs ce que mes parents ne semblaient ne pas trop apprécier. Devant mon expression dubitative et me voyant prête à répliquer il s'empressa d'ajouter pour couper court à toute protestation « Tu verras c'est un sport de combat. C'est parfait pour te défendre si quelqu'un t'embête tu pourras lui envoyer un coup de pied bien placé et on ne viendra plus parler avec toi ». L'argument qui fit mouche et qui finit de me convaincre fut d'apprendre que le Taekwondo était un sport olympique. Jusqu'alors ce sport que je n'avais connu au travers des cousins de mon père qui le pratiquait à haut niveau. Le taekwondo avait à mes yeux une aura de mystère, un peu mystique avec des noms de technique entendu par ci par là. Mais quand j'avais appris qu'il était accompagné d'un halo olympique j'étais tout à fait disposé à essayer. Je m'étais mise alors à rêver de pouvoir bientôt reproduire les sauts périlleux de mon cousin après quelques séances. Et puis en tout honnêteté je n'avais pas tellement le choix, mon dobok au présomptueux col noir, cadeau de mon grand-oncle m'attendait sur mon lit prêt à servir. Toute ma famille se mit à me charrier et m'encourager, à coup de « ah maintenant on ne pourra plus rigoler avec toi, gare à nous tu pourrai nous mettre une raclé ». Il y'eu bien seulement memetti, ma grand-mère pour protester un peu arguant que certains enfants mal élevés de la salle risquaient de me faire mal ou de me casser quelque chose.

A partir de demain on va ralentir la cadence, il n'y aura plus que un chapitre par jour :)

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