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Chapitre 20

Comme son plan avait très bien fonctionné, Axel décida de faire preuve d'un peu d'indulgence et d'ouverture d'esprit. Il autorisa donc Daniel, accompagné de Fiora pour le « garder à l'œil », à aller voir Marcus.

Le bébé était toujours installé dans la chambre d'amis, mais dans un petit lit à barreaux. Quand il pleurait, un Golem rondouillard du nom de Jay venait lui changer sa couche ou le nourrir. Daniel n'avait pas encore vu l'enfant d'Astrid. Une émotion subite le saisit quand il détailla le minuscule nez déjà original, mélange entre celui retroussé de Björn et celui fin et pointu d'Astrid, les grands yeux d'un marron chaud, le duvet châtain et les joues rondes.

- Il est très beau, murmura-t-il.

- Il pue, rétorqua Fiora. Jay ne lui a pas changé sa couche.

- Je m'en occupe.

Daniel prit précautionneusement Marcus dans ses bras, en soutenant sa tête encore molle de sa main droite. Il l'allongea sur le bureau reconverti en table à langer. Fiora lui apporta le paquet de couches en se bouchant le nez.

- Alors, on a fait popo ? sourit Daniel, attendri.

Cet enfant n'était pas le sien mais celui de la femme qu'il aimait : par conséquent, il l'adora aussitôt. Délicatement, il essuya les fesses rouges du bébé. Cette couleur l'inquiéta.

- Il faudra lui mettre de la pommade. Fiora, note-le pour Jay.

La jeune femme obéit sans rechigner.

Daniel se débattit un moment avec la couche : il n'en avait jamais mise. Finalement, Marcus dûment changé, il s'installa avec lui sur le lit. Il ne se lassait pas de le regarder.

- Il lui ressemble...mais en même temps, à Björn aussi. La forme du visage peut-être...

Le regard de Fiora hésitait entre Daniel et le bébé.

- S'il était de toi, il aurait forcément les cheveux noirs, commenta-t-elle peu adroitement.

Le Canadien eut un sourire triste. Marcus avait refermé son petit poing sur son index.

- Si tu épouses Astrid, poursuivit Fiora, tu seras son beau-père. Tu devras le supporter même quand il fera sa crise d'ado et qu'il te dira : « T'es pas mon père, ok ? ».

La jeune femme imita la voix défaillante d'un garçon de quinze ans. Daniel éclata de rire.

- Tant pis ! Je ferai avec.

- C'est vraiment bizarre, reprit Fiora.

- Quoi donc ?

- Eh bien, quand tu le regardes, on dirait que tu l'aimes déjà. Alors qu'il a tout de même été conçu à partir d'une graine qui n'est pas la tienne. Une graine qu'un autre a plantée dans le jardin de la fille dont tu es amoureux. Tu vois ce que je veux dire ?

- Très bien. Merci pour cette métaphore, cela m'évite les images trop réalistes.

- Si Gonzalo avait un enfant avec une autre fille, je les tuerais tous les trois.

Daniel souleva Marcus pour le montrer à Fiora.

- Comment ne pas l'aimer ? Il est tout simplement adorable.

- Tu as en cœur en guimauve. Ça te perdra.

- Ça m'a déjà perdu, soupira Daniel.

Marcus se mit soudain à pleurer : il avait faim. Fiora alla préparer le biberon et lui apporta. Daniel introduit la tétine entre les lèvres du bébé qui but goulument.

- Il faut qu'il rote, déclara Fiora une fois le biberon vide. Attention, il va vomir. Du caca et du vomi, voilà de quoi est fait un gamin !

- Le tien sera pareil, rit Daniel.

- Si j'en ai un !

- Tu n'as pas envie d'être maman ?

- Disons que j'ai deux problèmes : sa grand-mère, mais aussi son père. Gonzalo n'a pas du tout une tête de papa, tu ne trouves pas ?

- Ce n'est pas la tête qui compte. C'est le cœur.

                                                                                                      ***

Erwan avait une vie sociale intense, en ce moment. Moins de deux jours après la visite de Kenneth Chapman, il dut accueillir Kgodi Adesina, un général africain, un colosse au torse bardé de médailles. Le Breton, que la géopolitique ennuyait, dut l'écouter bavasser sur les guerres dans la jungle, les assassinats, son meilleur ami Célestin Kabara et les chasses au lion ou au rhinocéros qu'ils menaient ensemble, avant que ce dernier ne se fasse tuer par un des pires ennemis d'Adesina : un certain colonel Obalambo.

- Ce mécréant paiera cher son arrogance, déclara le général. En ce moment, il défie le gouvernement, et tous les autres chefs de la région ! Et il a avec lui sa diablesse de fille !

Erwan se servit de la salade de fruits tropicaux, et grimaça en sentant un goût de cannelle beaucoup trop fort. Cet imbécile de cuisinier avait-il seulement une langue en état de marche ? Pourquoi ne pas avoir engagé un vrai chef ? Depuis que c'était le Golem qui préparait la nourriture pour les invités, c'était une véritable catastrophe. Il se promit d'en parler à Axel.

- Elle s'appelle Reine, je crois ! Elle est encore plus autoritaire que lui ! C'est une femme et elle se prend pour une guerrière ! Les femelles devraient rester à la cuisine, à nourrir leurs maris. Vous n'êtes pas d'accord ?

- Je le suis. Les femmes dans la cuisine.

- Et éventuellement dans le lit, fit Adesina avec un clin d'œil appuyé.

- Oui, éventuellement, répéta Erwan en insistant sur le dernier mot.

C'est alors qu'il vit la porte de la chambre d'amis s'ouvrir pour livrer passage à Fiora, puis à Daniel tenant Marcus.

- Qu'est-ce que vous fichez ici ? siffla le Breton.

- On sort, répondit sèchement le Canadien. Il fait beau et il a besoin de prendre l'air.

- C'est un bébé ! Les bébés ne font que vomir et salir leur couche. Remettez-le dans la chambre et fichez le camp !

Daniel allait répliquer. Le général Adesina recracha discrètement un peu de salade de fruits dans une serviette en papier.

- Tu veux que je parle à ton père, mon grand ? aboya Erwan, rendu furieux par son overdose de cannelle.

- Il m'a dit que je pouvais aller le voir !

- Pas que tu pouvais le sortir !

Adesina avala un verre d'eau en étouffant une quinte de toux. Daniel, les dents serrées, finit par faire demi-tour. Fiora s'éclipsa discrètement.

- Pardonnez-moi, Kgodi. Mon dieu ! Vous allez bien ?

L'Africain était devenu tout rouge.

- La...la cannelle...

- Oh, vous avez goûté la salade ? C'est une aberration, n'est-ce pas ? Je vous promets que le cuisinier le regrettera amèrement !

- Mais je suis allergique !

Erwan constata avec horreur que le visage du général se déformait à vue d'œil. Il poussa un juron suraigu et le saisit par le bras.

- Je suis tellement désolé ! Nous n'avons même pas pu parler de notre projet de guerre civile en Afrique centrale !

- Hô...hôpital ! hoqueta Adesina.

- Mon dieu ! À ce point-là ? Très bien...allons-y.

Erwan se résolut à conduire lui-même l'Africain aux urgences. En chemin, fou de rage, il rumina le châtiment qu'il infligerait au Golem cuisinier. Cela ne suffirait pas à calmer ses nerfs. Il faudrait aussi qu'ils les passent sur quelqu'un d'autre...

                                                                                               ***

Pendant ce temps, Daniel avait laissé Marcus s'endormir et rejoint Axel dans son bureau. Son père, l'air grave, les mains croisées sur ses genoux recouverts d'un plaid, l'attendait. Une tasse fumante était posée devant lui et dégageait une forte odeur de plantes.

- J'ai longuement réfléchi, mon garçon. Je crois qu'il est temps de te parler de ta mère.

Un frisson d'excitation parcourut Daniel. Enfin, il allait savoir !

- Elle s'appelait Isabelle Leduc. C'était la fille de mon meilleur ami, Gilles Leduc. Quand je l'ai vue pour la première fois, elle venait d'avoir dix-huit ans.

- Comment était-elle ? Vous avez une photo ?

- Non...elle était comme toi. Les cheveux noirs, les yeux bleus. Absolument ravissante.

Axel sourit à cette évocation.

- J'étais évidemment plus âgé qu'elle. Mais notre attirance fut réciproque.

- Où l'avez-vous rencontré ?

- Ah, pardonne-moi, j'oublie l'essentiel : chez nous, à Québec. Nous avons eu une belle histoire...puis du jour au lendemain, elle est partie s'installer à Montréal sans me prévenir. Elle a disparu de ma vie.

- Pourquoi ?

- Je ne le saurais jamais, regretta Axel. Mais je l'ai cherchée...

Daniel vit son père pâlir légèrement, et il craignit un moment qu'il ne fasse un malaise. Les mains d'Axel se crispaient comme s'il étranglait un être invisible.

- Vous l'avez retrouvée ? demanda Daniel en voyant qu'il ne reprenait pas.

- Oui...un an plus tard, dans son appartement...elle...elle avait été tuée...elle gisait sur sa couverture, blanche et froide. Et dans un petit lit à côté du sien...il y avait un bébé. C'était toi. Mon fils.

Les questions se bousculèrent dans le crâne de Daniel mais cette fois, Axel enchaîna :

- Les assassins t'avaient épargné, dieu merci.

- Pourquoi ont-ils tué Isabelle ?

- Ils savaient que je l'aimais...Gilles et moi avions déjà quelques ennemis dans le milieu de la justice. Nous étions tous les deux avocats. J'ai retrouvé ces hommes, mon garçon. Crois-moi, ta mère a été vengée.

- Mais moi ? chuchota Daniel. Pourquoi ne m'avez-vous pas pris avec vous ?

Axel détourna le regard, les lunettes embuées.

- Ce fut la plus grosse erreur de ma vie de t'abandonner...mais sur le moment, j'étais tellement furieux et déboussolé...je ne savais pas quoi faire. Je t'ai pris dans mes bras, j'ai quitté l'appartement d'Isabelle...et je...

- Vous ? insista Daniel, le cœur battant.

- Je t'ai laissé devant une porte. Je me suis dit que si dans une heure tu étais toujours là, j'irais te déposer moi-même à l'orphelinat, en prétextant que je t'avais trouvé...Je...oh, pardonne-moi. J'ai si honte de ma faiblesse.

- Que s'est-il passé ?

- Je suis revenu non pas une heure, mais un quart d'heure plus tard : j'avais changé d'avis, je voulais te prendre avec moi, t'élever...sauf que tu n'étais déjà plus là.

- Vous n'avez pas cherché à me récupérer ?

- Je m'en voulais terriblement. J'ai fini par me convaincre que c'était le ciel qui m'avait puni et que je ne te méritais pas. Après, je t'ai cherché, bien sûr. J'ai su que tu avais été adopté par une famille tout à fait convenable. Tu connais la suite.

Daniel prit un temps pour digérer ce récit. Axel le fixait, en buvant le contenu de sa tasse à toutes petites gorgées, les yeux voilés.

- Ta mère était un être merveilleux, doux, tendre, fragile et courageux à la fois. Elle aimait les belles choses, les fleurs, le ciel et l'océan. Elle voulait devenir journaliste.

Daniel se leva. Son père lui tendit la main, et il la prit.

Tout cela maintenant, c'était une vieille histoire.

Daniel retourna vers sa chambre à pas lents. Il songeait encore à Isabelle quand il aperçut la porte entrouverte des appartements d'Erwan.

Un gémissement lui parvint et son sang se figea. Daniel se précipita, sachant très bien ce qui l'attendait. Salvatore, blanc comme un linge, avait encore eu affaire aux fourmis.

Daniel alla chercher des glaçons dont il bourra un gant de toilette, qu'il lia ensuite autour de la main de Salvatore. Il lui donna un verre d'eau et essuya son front. L'Italien semblait mieux tenir le coup, et Daniel se dit avec horreur qu'il était à présent habitué à cette torture.

- Salvatore, est-ce que vous savez où elles sont ?

- Les...les fourmis ?

- Oui.

- Non...Garanec les apporte ici dans une boîte.

- Je vais les trouver, assura Daniel Et nous en débarrasser.

Salvatore grimaça et agrippa brusquement le bras du Canadien.

- Vous avez des nouvelles de Marcus ?

- Il va bien, ne vous en faîtes pas. Un jour, je vous l'emmènerai.

- Je l'ai vu...Garanec est venu avec lui...mais il ne me l'a pas donné...

Daniel aida l'Italien à mieux s'installer et partit à la recherche des fourmis. Il y avait plusieurs pièces dont il soupçonnait qu'elles servaient à entreposer des choses qu'Axel et Erwan désiraient cacher. Il avisa la première porte et la défonça d'un coup de pied à la force décuplée par la rage. Il y trouva une véritable armurerie et ce qui ressemblait à un panneau de contrôle, avec un gros bouton rouge sous un couvercle en verre. Pas d'insecte en vue.

Daniel traversa la grande pièce, ne croisa par chance aucun Golem et se dirigea vers la seconde porte. Celle-ci résista plus longtemps, jusqu'à ce que le battant cède brusquement en allant claquer contre le mur. Là, Daniel repéra un immense vivarium.

Il contenait une véritable jungle réduite, avec des reproductions miniatures de temples précolombiens dans lesquelles grouillaient les répugnants insectes. Daniel les regarda un long moment, la bouche déformée par le dégoût. Finalement, il se demanda comment faire pour les tuer sans risquer de se faire piquer.

Il aperçut alors un lavabo et un seau.

Daniel remplit le récipient et chercha un trou par lequel verser l'eau. Il n'en trouva pas : heureusement, il remarqua une grosse paire de gants de jardinier et l'enfila. Il décala légèrement le couvercle pour créer une mince ouverture, et entreprit de remplir le vivarium à ras bord. Les fourmis, affolées, se mirent d'abord à courir dans tous les sens. Certaines grimpèrent sur les parois, fuyant le raz-de-marée. D'autres remarquèrent l'ouverture et s'y précipitèrent, mais Daniel les renvoya dans le vivarium d'une pichenette. Quand l'inondation fut terminée, il referma soigneusement le couvercle et observa les fourmis se noyer avec une profonde satisfaction. Avec ses petits temples et ses plantes colorées, l'ancienne maison des paraponeras ressemblait à présent à un aquarium exotique.

Avec un plaisir presque sadique, Daniel attendit que le dernier insecte rende l'âme.

- Adieux, les sales bêtes, chantonna-t-il en retirant ses gants.

Pour l'instant, il ne pensait pas du tout à la réaction d'Erwan. Il espérait simplement qu'il ne pourrait pas s'en procurer d'autres.

Daniel quitta la pièce, referma le battant, abandonnant derrière lui le cimetière aquatique. Il croisa un Golem qui lui lança un regard interrogateur.

- J'ai fait un peu de ménage, lui expliqua Daniel.

Il regagna sa chambre. En passant devant les appartements d'Erwan, il voulut annoncer la bonne nouvelle à Salvatore mais trouva la porte fermée. Le Canadien s'allongea sur son lit et attendit l'orage.

Ce ne fut pourtant pas Erwan qui vint le chercher, mais son père. Et il ne semblait pas au courant du génocide myrmicéen .

- Je voudrais que tu me parles d'Astrid Cavaleri.

- Je l'ai déjà fait longuement, soupira Daniel. Je ne crois pas que ce soit nécessaire.

- Au contraire. Je me suis rendu compte qu'à chaque fois que nous l'évoquions, nous avions en tête deux femmes différentes. J'aimerais connaître ta version sur Astrid Cavaleri.

- Comment ça ?

- Décris-la-moi, telle qu'elle est au fond de ton cœur. Décris-moi la fille avec qui tu as vécu...celle que tu aimes.

Décidemment, cet infarctus a vraiment changé Axel Desmarais, songea Daniel, surpris.

- C'est un peu intime, bafouilla-t-il.

- Tu n'es pas obligé, mon garçon.

Daniel hésita. Les yeux gris d'Axel le fixaient, imperturbables. Comme son fils ne répondait pas, il posa les mains sur les roues de son fauteuil et fit mine de partir.

- Par quoi pourrais-je commencer ?

Daniel réfléchit. Il tenait là l'occasion de convaincre son père qu'Astrid était une femme formidable et ne méritait pas ce qu'il lui infligeait.

- J'ai toujours été un peu morose...comme vous le savez, ajouta-t-il.

Axel ne releva pas.

- Or, Astrid m'apaise. Elle est ainsi. Elle sait calmer et prendre soin des gens. C'est le genre de femme dont j'avais besoin. Nous sommes complémentaires.

- Comment expliques-tu qu'elle t'ait alors trompé plusieurs fois ?

Axel tranchait directement dans le vif, mais Daniel avait une explication.

- Elle est tombée amoureuse de Lars. On ne choisit pas de tomber amoureux...et elle l'aimait sincèrement. Quant à Björn, elle s'est mise avec lui lorsque je l'avais quittée pour Mélissa.

- Et Domenico Sorabella ?

- Astrid pensait que j'étais en danger. Lars le lui a laissé croire volontairement. De mon côté, j'ai aussi beaucoup de choses à me reprocher.

- Admettons...

- À mon tour de vous poser une question.

- Je t'écoute.

- Pourquoi lui avoir pris son bébé ?

Axel parût hésiter, puis se résigna :

- Dans quelques temps, Mikhaïl Prokofiev va l'appeler et lui annoncer qu'un héritage de Simon Solovine l'attend en Russie. Elle va sûrement partir le récupérer...

- Un héritage ? Qu'est-ce que c'est ?

- Je ne sais pas, mais Solovine voulait la protéger. Alors, ce sera sans doute une arme ou quelque chose du même genre. Et je ne veux pas qu'elle s'en serve contre nous. Donc, je lui ai pris son fils comme moyen de dissuasion.

- Astrid ne se servirait jamais d'une arme contre qui que ce soit.

- Elle me hait, mon garçon. J'ai tué Lars Wolfgang, qu'elle aimait sincèrement, comme tu l'as dit toi-même...

- Vous aviez raison. Nous avons en tête deux femmes différentes...sauf que moi, j'ai vécu avec elle, dit sèchement Daniel.

- Pardonne-moi...j'ai encore tout gâché. Mais je comprends. Astrid Cavaleri a indéniablement des qualités, et elle est jolie.

La conversation s'arrêta là. Axel fit demi-tour et laissa son fils cogiter à propos du mystérieux héritage.


Merci <3

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