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Chapitre 18.2

Pour Astrid, le tour du monde n'était pas encore tout à fait fini. Une fois le zèbre livré à Gloria, cette dernière réclama une fourrure de phoque.

- Quand je l'aurais, tes deux hommes seront libres, assura-t-elle.

Astrid passa la soirée à pleurer de rage, de peur et de frustration. Au matin, elle était résignée.

C'est reparti pour un tour. Cette fois, destination le Groenland.

Pour l'allée, elle pouvait encore prendre l'avion, avec un changement en Islande, car elle n'aurait pas de fourrure d'animaux protégés dans sa valise. En revanche, pour le retour, elle devrait de nouveau faire appel à Lars.

Björn Olofsson se proposa, avec la bienveillance qui semblait le caractériser, de l'accompagner. Il était déjà allé au Groenland et parlait couramment le danois. Astrid accepta avec reconnaissance. Elle aimait bien le suédois, aussi chaleureux que Lars était froid.

Mais à l'aéroport de Reykjavik, elle découvrit que ce dernier était aussi du voyage.

- Qu'est-ce que tu fais ici ? demanda Astrid.

- Je viens avec vous. Björn est trop sensible pour pouvoir marchander avec des types qui massacrent des bébés phoques à la hache.

- Il n'est pas trop sensible. Il a juste un cœur, contrairement à certaine personne.

Lars se contenta de poser ses yeux bleus et glacés dans ceux d'Astrid.

- La bateau nous rejoint. Nous rentrerons avec. La traversée durera un jour et deux nuits.

Nuuk était la plus grande ville du Groenland, bien qu'elle ait moins de vingt mille habitants. Elle était entourée de glaciers, avec des maisons et des bâtiments multicolores, jetés de-ci de-là comme des jouets d'enfant sur le sol rocheux et sombre. Il faisait un froid terrible quand Astrid, Björn et Lars arrivèrent. Les rues étaient quasiment désertes. Dans un étrange réflexe protecteur, Lars voulut remonter encore plus haut la fermeture éclair de la doudoune d'Astrid.

- Merci, mais je suis assez grande pour le faire toute seule.

Il se contenta d'hausser les épaules. Le trio entra ensuite dans un minuscule bar que Björn semblait connaître, et Lars commença une discussion animée avec deux hommes aux visages burinés, dans un mélange d'anglais, de danois et même de quelques mots de groenlandais.

- Ils disent qu'ils ont déjà dépassé le quota annuel de fourrure autorisé. Ils réclament une grosse somme pour aller tuer un autre phoque, lui traduisit Björn.

- Dîtes-leur que c'est bon. Ils auront leur argent.

L'argent est bien la dernière chose qui nous manque, à la villa.

- Lars essaie de faire baisser le prix. Il a réussi, je crois.

Les deux hommes partirent, en annonçant qu'ils seraient sûrement revenus dans la soirée. Lars revint avec un air satisfait et paya une bière à Astrid et Björn. La jeune femme avait horreur de ça mais la sirota de son mieux.

- Mon bateau, « Den Havfrue », doit être arrivé, commenta Lars au bout d'une heure.

- « Den Havfrue » ?

- Ça veut dire : « La Sirène ».

Ils visitèrent un peu Nuuk, notamment la petite cathédrale rouge, et le musée d'art. Aux alentours de dix-sept heures, les deux hommes revinrent leur présenter un cadavre de phoque. Astrid détourna les yeux. Une autre vie perdue.

Une fois soigneusement découpée, la fourrure fut chargée sur le bateau de Lars, et le trio quitta le Groenland. Le dîner fut frugal, surtout pour Astrid qui ne put avaler une bouchée du poisson trop salé servi à l'équipage. Björn lui donna sa portion de purée de pommes de terre.

- Tu vas dormir dans ma cabine, annonça Lars.

- Merci, mais ce n'est pas la peine.

- Tu préfères dormir dans le dortoir de l'équipage ?

La cabine n'était pas très grande, et contenait en tout et pour tout un lit et un bureau. Un gros hublot donnait sur la mer sombre.

- Mauvais temps, nous allons être secoués, ce soir, maugréa Lars.

- Une tempête ? demanda Astrid, qui tenta de cacher sa peur.

- On verra. Je te laisse.

Une fois couchée, la jeune femme mit longtemps à s'endormir, le vent sifflant violemment à l'extérieur et faisant tanguer le bateau. Et quand elle réussit, ce fut pour être réveillée en sursaut par l'explosion du hublot.

- Qu'est-ce qui se passe ?

Lars venait d'entrer et considéra les éclats de verre sur le sol. Un souffle glacé s'engouffra dans la cabine. Astrid tira les draps sur elle, nauséeuse et le cœur battant.

- Il...a explosé ! Qu'est-ce qu'on va faire ?

Lars calfeutra de son mieux le trou béant avec un morceau de tissu, mais cela n'empêcha pas le froid piquant d'entrer sauvagement.

- Pousse-toi. Je vais dormir avec toi. Tu auras plus chaud.

- Hors de question !

- Ne fais pas ta vierge effarouchée avec moi.

Astrid tenta la provocation.

- Je préférerais que ce soit Björn. Lui au moins n'a aucune mauvaise intention.

- Tu crois ? Il a envie de toi, et tu es complètement idiote si tu ne le vois pas. Allez, pousse-toi. Mieux vaut subir mes mauvaises intentions que mourir de froid, non ?

- Je vais peut-être vomir.

- Je te connais, Astrid, et ton vomi aussi.

Elle s'écarta au maximum, tout au bord du lit. Lars poussa un soupir exaspéré et passa sans prévenir un bras sous sa poitrine pour la tirer vers lui. Il passa une jambe sur les siennes pour l'empêcher de bouger. Au bout d'un moment, elle dut admettre qu'elle avait beaucoup moins froid.

- Nous ferons changer ce hublot en Islande, chuchota Lars.

Son odeur et la sensation de son corps contre le sien étaient familières pour Astrid, mais elle se sentait quand même extrêmement mal à l'aise.

- J'aime Daniel, dit-elle à haute voix.

- Je sais. Détends-toi un peu, j'ai l'impression de dormir contre une statue.

Évidemment, tu as ta main juste sous mes seins et je te sens respirer dans mes cheveux.

- Je suis désolé. Sincèrement. Pour Sorabella et pour tout le reste.

Astrid fut stupéfaite par ces excuses. Elle inspira profondément.

- Pardonne-moi.

Lars Wolfgang veut que je lui pardonne !

- Pourquoi ?

- Parce que, contrairement à ce que tu crois, ce qui s'est passé entre nous à la Pension n'était pas qu'une distraction pour moi. Tu chassais mes cauchemars, et cela, je pensais que personne au monde n'en était capable. Je ne sais pas si c'est ta voix, ton corps, ton sourire, ta fichue joie de vivre, ou le fait que tu n'arrêtes jamais d'espérer. Moi, j'ai appris à tuer l'espoir. J'ai appris à ne pas aimer. J'ai appris à vivre sans être dépendant de personne, et tu es apparue, et je t'ai voulue. Pour moi. Pour moi seul.

- Tu fais des cauchemars ?

- Toutes les nuits.

- J'en fais aussi parfois.

Ils restèrent un moment silencieux. Tuer l'espoir...

- J'ai passé cinq ans dans une prison...j'ai passé cinq ans en enfer. Je rêve encore que je suis enfermé et que je dois éviter les lames de rasoir de mon codétenu.

- Mais c'est fini, maintenant. Tu ne risques plus rien.

- J'ai besoin que tu me pardonnes, Astrid. J'ai connu la rancune, et il n'y a rien de pire.

- Bien sûr que je te pardonne. Bien sûr.

Dans cette petite cabine, refroidie par le vent de l'Atlantique nord, Astrid et Lars s'endormirent malgré tout, et ne firent pas de cauchemar.

Salvatore et Daniel rentrèrent à la Villa sains et saufs. Gloria Solaro avait tenu parole. Quelques jours plus tard, elle avait complètement disparu de la circulation.

Couchée entre les bras de Daniel, Astrid récapitula intérieurement le tour du monde hors du commun qu'elle venait de vivre. Un cœur transpercé d'un poignard sur le sol d'une écurie, un tableau de Renoir recouvert d'une bâche, des yeux d'adolescent de quatorze ans qui avaient déjà vu toute la misère du monde, un petit singe vervet dans une caisse en bois, et des bouts de verre éparpillés dans la cabine d'un bateau glacé. Et la voix de Lars.

- Notre pause est terminée ? chuchota-t-elle à Daniel.

- À toi de me le dire, trésor.

« Délabrement moral... » lui souffla Domenico. « Le début des épreuves... » renchérit Gloria.

- Oui, il faut qu'elle soit terminée.


A la base, cette partie devait être BEAUCOUP plus sexy...voilà, juste pour que vous cogitiez un peu... Merci !


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