Chapitre 96 : Il était une fin
Drago frappa trois fois à la porte d'Andromeda et il patienta. Il savait que la perspicacité de sa tante traverserait ses frontières. Mais ce ne fut pas elle qui ouvrit la porte. Teddy portait Cassiopée dans un porte-bébé.
-Salut Drago ! Tu arrives pile poil pour le déjeuner. Et c'est moi qui ai cuisiné, tu en as de la chance, tu pourras goûter ma cuisine expérimentale.
-Désolé Teddy, ta grand-mère est disponible tout de suite ?
-Hum... oui, elle est dans son bureau. Tu vas au bout du couloir et frappe une fois avant d'entrée, c'est notre tradition à nous.
Drago hocha la tête, embrassa sa progéniture et se rendit dans le bureau de sa tante. L'endroit était rempli d'ouvrages rares et de parchemin sur le bureau. Il ne la voyait pas derrière tout ce fatras.
-Je peux t'aider ?
Il sursauta en entendant sa tante dans son dos. Il ne l'avait pas vue en arrivant. Elle lévitait vers le haut de sa bibliothèque.
-Ma mère m'a envoyé. Elle a besoin de vous.
-Narcissa ? Mais..
-Elle vient d'assassiner mon père. Elle a besoin de vous pour lui dire qu'elle a fait le bon choix. Qu'elle a sauvé notre famille, qu'elle a sauvé ma fille.
-Lucius est mort ?
-Oui. Elle ne sera pas inquiétée, Potter s'en charge. Mais oui, il est mort.
Andromeda le fixa de son regard si semblable à celui de Bellatrix Lestrange. Elle semblait lire totalement en lui. Elle avança ses mains sur ses épaules puis sur son visage. Elle l'approcha d'elle et lui embrassa la joue.
-Je sais que ta relation avec lui était houleuse, mais tu as perdu ton père aujourd'hui, aussi maléfique était-il. Je vais revenir dans cinq minutes, pendant ce temps, pleure les moments de bonheur que tu aurais pu avoir avec lui.
-Pourquoi faites-vous cela pour moi ?
-Parce que tu es mon neveu. Je te l'ai déjà dit, nous sommes une famille. Je vais me préparer.
Elle se dégagea et Drago se laissa tomber sur un siège. Il était fatigué alors même que la journée n'était pas commencée. Il laissa les larmes s'échapper. Elle avait raison, il devait pleurer les moments où il avait adoré être avec son père et penser à l'avenir. Quand Andromeda revint le chercher, il allait mieux. Il la suivit et il vit que Teddy et Cassiopée étaient également sur le départ. La petite portait un petit manteau et un petit chapeau de sorcier. Elle ressemblait tellement à Hermione que Drago ne comprenait pas comment ils avaient pu le louper pendant ces longs mois. Il la prit dans ses bras et remercia son cousin.
-Et bien mademoiselle, vous êtes vraiment très jolie. Je ne doute pas que vous pourrez faire fondre le cœur de n'importe qui.
La petite fille gazouilla littéralement et s'accrocha à lui tendit que Teddy s'approchait de la cheminée, avec un peu de poudre à la main. Quand ils arrivèrent au manoir, il y avait déjà de l'agitation. Weasley était là et il s'occupait de la bonne marche des choses. Il posa son regard sur eux et sourit.
-Cassiopée, j'ai encore l'impression que tu as grandi, alors que je t'ai vu il n'y a pas si longtemps.
-C'est le cas, répondit Teddy. Elle ne rentre plus dans ses chaussettes.
Weasley se mit à rire et les informa que sa mère était à l'étage dans son boudoir avec Hermione. En entendant son prénom, Drago fronça des sourcils.
-Excusez-moi. ELFE ! Débarrasse nos invités de leurs effets et installe-les dans le salon. Je reviens dans quelques minutes.
Il enjamba les marches rapidement et ne frappa pas dans l'espace boudoir de sa mère. Hermione était là et tenait les mains de Narcissa, comme pour la réconforter. Elles levèrent toutes les deux la tête et la même joie les irradia.
-Andromeda et Teddy nous attendent en bas.
-Merci mon chéri. Bonjour Cassiopée, dit Narcissa en se levant. Puis-je ?
Drago lâcha son enfant pour que sa mère la prenne tout en regardant Hermione qui acquiesça.
-J'ai un cadeau pour toi ma petite chérie.
Elle sortit un mouchoir brodée.
-C'est un mouchoir et dessus tu as ton prénom, et les armoiries de ta famille. Tu viens d'une très belle et jolie famille. Tu ne connaîtras jamais ton Grand-Père paternel, mais ce n'est pas grave. Ton Papa a récupéré le meilleur de lui et tu le connaîtras un peu à travers lui.
Narcissa franchit la porte de son boudoir pour se rendre dans le salon.
-Il faudra prévoir un temps de garde par ta mère de notre petite fille, lui fit Hermione. Elle lui sera d'un grand réconfort dans les jours prochains. Comment vas-tu ?
-J'ai l'impression d'être dans un autre espace-temps. Je ne sais pas vraiment si je suis triste ou si je suis soulagé. Une ordure est morte ce soir, mais d'un autre côté...
-C'était ton Papa. Tu veux qu'on se voit ce soir ?
-Oui, je le veux.
Il avait dit ça d'un tel ton qu'Hermione retroussa ses lèvres carmins en un sourire flamboyant. Ils se fixèrent une minute ainsi et elle mit fin au contact pour se diriger hors de la pièce. Drago marcha jusqu'au bureau de son père désormais vide. Il caressa le fauteuil dans lequel il était assis une heure auparavant, et il s'y assit. C'était donc ça, la vue qu'avait Lucius Malefoy ? C'était donc assis sur ce fauteuil qu'il avait ordonné toutes ces exactions. Il passa une main sur le bureau qu'il aimait tant quand il était enfant. C'était le bureau de son Grand-Père Abraxas que son père avait récupéré à sa mort. Il caressa les moulures et sentit une encoche dedans. Il y plaça son ongle et il sentit une pointe le transpercer. La magie du Sang. Il entendit un déclic et leva les yeux. D'où venait ce bruit ? Il devait penser comme Lucius Malefoy. Il ferma les yeux et quand il les rouvrit, il sut exactement où chercher. Il se leva et se dirigea vers la bibliothèque en bois massif. Il la bougea par un sort et il se trouva dans une minuscule pièce qu'il ne connaissait pas. C'était le coffre de son père. Il vit certains livres précieux, une boîte avec des papiers, certaines fioles avec des anti-poisons et des ingrédients très rares. C'était donc ici que son père cachait ses précieuses affaires. Il devrait y jeter un coup d'œil mais pas tout de suite. Il ne pouvait pas le faire alors qu'il allait retourner vers sa petite fille. Il allait devoir vider cette pièce, il ne voulait pas que cela devienne un mausolée. Il avait l'impression d'être un connard de première. Son père était à peine décédé que déjà, il songeait à l'aménagement intérieur... mais dans le fond, son père n'avait-il pas cessé de l'être des années auparavant ? Il avait appris à en être un avec Scorpius. Il n'écoutait plus Lucius depuis des années, il était même embarrassé en sa présence.
Il referma l'entrée du coffre et descendit en présence de sa famille. Narcissa était encore sous le choc et serrait sa petite fille contre elle comme si à elle seule, Cassiopée pouvait empêcher ses démons de la hanter.
-Papa.
Il fixa son enfant.. elle était heureuse et souriait. Il regarda l'horloge, il était temps pour elle de déjeuner, Drago appela son elfe pour qu'il prépare la table, ce qui fut chose faite quelques minutes plus tard.
-Je n'ai pas très faim mon chéri, fais retirer mon couvert, je serai de piètre compagnie.
-Maman, tu ne peux. Nous avons quelque chose à fêter..
-La mort de ton père ?
-Le début d'une nouvelle ère. Les Mangemorts ne sont plus.. du moins quand j'aurais fini d'examiner les papiers de père, nous aurons le nom des derniers partisans de cette théorie fumeuse. Et puis, Cassiopée n'a pas eu sa petite fête de naissance, il serait grand temps que nous l'organisions.
-Je te rappelle que tu es toujours marié, Drago, répondit Narcissa.
-Pas pour longtemps. Astoria est enceinte de Charlie Weasley.
Il venait de lâcher une bombe, il le savait.
-Je te demande pardon ?
-Tu as bien entendu Maman. Dans quelques mois, elle aura des enfants, donc il faut officialiser notre divorce rapidement.
-En effet, répondit sa mère en le suivant dans la salle à manger.
Drago constata qu'il n'avait pas très faim non plus et il apprécia grandement la capacité de Teddy à changer de sujet. Il raconta la façon dont Cassiopée avait réagi en voyant un mouton et son rire remplit la salle à manger. Il avait à peine commencer que la petite fille se mit à rire aussi. Narcissa sourit et Drago échangea avec Andromeda un coup d'œil entendu.
-Si Drago est d'accord, fit sa tante, peut-être que tu pourrais t'occuper de Cassiopée ce soir. Je dois t'avouer que je ne serais pas contre une bonne nuit de sommeil... je ne crois pas que Teddy serait contre, n'est-ce pas pumpkin ?
-Grand-Mère, je pensais qu'on évitait le « pumpkin » en public. Mais oui c'est vrai. J'ai pas beaucoup dormi ces derniers jours et ce n'est pas qu'à cause de Victoire.
Il se prit un coup derrière les oreilles par sa Grand-Mère mais Drago lui adressa un clin d'œil.
-Évidemment que tu peux garder Cassiopée avec toi, si tu en as envie.
-J'adorerai, mais je n'ai pas de chambres pour elle. Il faut... il faut que je le fasse, mais il faut écrire un mot pour...
-Je vais m'en occuper Maman. Veille sur ma fille, je m'occupe de la paperasse. Je dois d'ailleurs passer voir Astoria. Si vous voulez bien m'excuser..
Il se leva de table, embrassa sa mère et sortit du manoir de son enfance. Faire comme si tout allait bien alors qu'il avait vu le matin même son père mourir. C'était bien la famille Malefoy. Tout est dans l'apparence, aurait dit son père. Il franchit la tête haute les portes de l'hôpital. Il ne transplana pas jusqu'à la chambre d'Astoria, il emprunta les escaliers. Il poussa la porte et il vit Daphné. Elle était seule et avait des papiers près d'elle.
-Salut Drago.
-Daphné. Astoria.
Cette dernière leva les yeux et haussa un sourcil.
-Tu n'as pas l'air d'aller bien.
-Et pour cause. Mon père est décédé ce matin. Une crise cardiaque foudroyante. J'étais là et je n'ai pas réussi à le ranimer alors... oui je ne vais pas bien.
-Lucius... mort ? Je n'arrive pas à y croire.
-Oh mon pauvre ! s'exclama Daphné en se redressant pour l'étreindre. Quelle tristesse pour ta pauvre Maman.
Astoria elle ne disait rien. Elle se leva de son lit en grimaçant un peu et s'avança pour embrasser Drago sur la joue.
-Toutes mes condoléances. C'est une tragédie pour la famille. Est-ce que tu veux que je prévienne notre fils ?
-Je vais le faire. Seulement j'ai une chose à voir avec vous, les filles.
-Tu veux que nous repoussions l'annonce officielle de la mort de notre père afin qu'on ne songe pas qu'ils sont tous les deux morts en Mangemort ? lui demanda Daphné. Ce serait une bonne idée. Nul n'est au courant pour le moment, c'est juste une.. rumeur que nous détromperons. Nous dirons à tous et à toutes que nos parents ont avancé la date de leur croisière pour leur anniversaire de mariage. Cela expliquera leur absence aux funérailles de ton père et dans quelques semaines nous annoncerons leur disparition; Après quelques semaines de recherche infructueuse, nous retrouverons deux corps.
-Et pendant ce temps là, nous brûlerons le corps de Carl Greengrass et nous disperserons ses cendres. Je sais imiter son écriture et sa signature. J'écrirai une lettre où il te laissera l'administration de ses terres et de ses affaires en son absence. Cela arrangera tout le monde. Daphné, ma chérie, tu ne pourrais pas partir à la recherche du médicomage ? J'ai affreusement mal à la tête.
Sa sœur sourit et le fit sans rechigner. Elle lui annonça même qu'elle reviendrait en fin de journée avec des chocolats et des dessins d'Owen qu'il faisait spécialement pour Tante Ria. Drago trouvait ça bizarre, qu'elle parte aussi brusquement mais il fut rapidement ramené à la réalité par la dureté et le sérieux des yeux bleus d'Astoria.
-Tu peux me dire la vérité.
-Mon père était le Big boss de l'organisation, il était au courant d'absolument tout. Et ma mère a décidé de mettre fin à ses jours par poison, tout à l'heure. Potter va faire en sorte que ça passe pour un accident parce qu'il estime qu'il a une dette envers ma mère. J'ai récupéré les papiers qu'il lui faut pour arrêter toute la filière et... c'est fini Astoria. Tout est fini.
-Tu te sens comment ?
-Vide. Est-ce que Daphné est au courant pour Weasley et toi ?
-Je lui ai dit oui. Elle m'a d'abord réprimandée de t'avoir trompée puis quand je lui ai dit que nous avions convenu de divorcer avant ton accident, que tu avais une fille adultère et que j'étais enceinte, elle n'y a vu que son intérêt. Sa fille va avoir des camarades de jeu, ajouta-t-elle avec ironie. Quelle merveilleuse chose n'est-ce pas ? Et puis, tu sais ce qu'elle m'a dit ?
-Est-ce qu'il est d'une bonne famille et d'une bonne éducation ?
-C'était l'idée. Alors j'ai dû lâcher que c'était un Weasley et elle a approuvé. Enfin, elle m'a demandé où nous allions vivre et..
-Ta sœur a le sens des priorités, c'est bien de le savoir.
Astoria se mit un peu à rire et Drago caressa son visage.
-J'ai toujours trouvé que tu étais magnifique quand tu étais enceinte. Charlie Weasley a de la chance de t'avoir.
-J'ai une question à te poser. Je ne peux pas t'en vouloir d'avoir eu une fille vu que je suis enceinte d'un autre et que je sais que notre mariage était une mascarade mais qui est la mère ?
Drago scruta sa femme et quand il lui révéla le nom d'Hermione Granger et toute l'histoire Astoria resta stoïque. Peut-être n'aurait-il pas dû le faire.
-Tu es.. sérieux ? Wow. Je suis... estomaquée. Vous vous aimez vraiment ? Tu es certain qu'elle t'aime et qu'elle va quitter son mari Drago ?
-À 200%.
-Elle a laissé sa fille Drago. Je sais qu'elle a fait ça pour son bien, mais tu ne doutes pas ? Je veux dire, elle aurait pu la faire passer pour la fille de son mari et la garder près d'elle. Tu ne crois pas que dans le fond, elle n'a pas envie de s'engager et de rester avec Ron ?
-Non. J'en suis persuadé. Comme tu l'as dit c'est pour le bien de la petite, pour ne pas qu'elle tombe entre les griffes des Mangemorts. Je ne doute pas d'elle. Pas plus que toi tu ne doutes de l'amour de Charlie Weasley. Mais c'est gentil de le prendre en considération.
-Tu m'as dit un jour que j'étais ta partenaire et ton amie. J'aimerai que ça reste comme ça. On s'entend bien malgré tout. Bon sur le plan sexuel, Charlie est meilleur que toi mais..
-Pardon ?! s'étrangla Drago.
-Je veux dire, c'est différent l'amour avec une personne qu'on aime. Enfin bref. on aura souvent l'occasion de se croiser et je ne veux pas d'animosité entre nous. Je veux qu'on soit...
-Ami. J'allais te le demander. Je compte bien garder des relations avec Ashton et ses parents.
Astoria sourit et hocha la tête.
-Je ne pense pas que nous devrions vendre le manoir. C'est l'endroit où Scorpius a grandi. Je me doute que tu vas vouloir ta propre maison, sauf si tu vas vivre dans le manoir Malefoy. Mais je pense qu'on devrait le garder pour notre fils.. peut-être que plus tard, il voudra vivre là-bas.
-Et pour les termes financiers, on fait moitié moitié.
-Non Drago, tu as créé ton entreprise pendant notre mariage, mais tu...
-Si j'ai réussi à l'avoir c'est grâce à toi. Tu as pris part à mes négociations par ta présence, certaines de tes relations et...
-Non Drago ! Je ne veux rien de ton entreprise. Nous avons chacun notre propre argent et pour mettre fin à notre collaboration, je vais te rendre tes parts de l'entreprise Malefoy. Tu n'as qu'à me les racheter si tu ne veux pas les reprendre sans rien.
-Je te verserai une pension alimentaire, au moins le temps de la minorité de Scorpius, je ne reviendrai pas là-dessus. Il est probable qu'il veuille rester plus de temps avec toi, tu es sa Maman, c'est normal. Et il est hors de question que tu subviennes seule à son entretien. C'est une condition sur laquelle je ne reviendrai pas. Mais je me sens.. gêné d'en parler ici. Quand dois-tu sortir ?
-Demain si les examens sont concluants.
-Je propose que nous calions un rendez-vous avec l'avocat dans trois jours.
La mère de son fils acquiesça et lui demanda de la laisser pour qu'elle puisse se reposer. Drago ne savait pas vraiment quoi faire si ce n'était retourner chez ses parents et donner tous les papiers à Potter. Il resta des heures dans le bureau de son père, enfermé. Il avait demandé à sa mère de tenir Cassiopée loin de lui, le temps qu'il farfouille dans les affaires de son défunt père. Il n'y avait plus de respect qui comptait à ce moment précis. Son père était à peine froid que déjà, ses papiers étaient étalés sur le parquet. Il trouva enfin ce qu'il cherchait. Son père était intelligent, mais Drago aussi, il l'avait éduqué pour prendre sa place. Aussi quand il trouva un parchemin parlant des graines de lin, il tiqua. Sa famille ne possédait pas de telles terres, plus depuis 100 ans en tout cas. Il saisit sa baguette et donna une impulsion sur le parchemin. Les lettres se modifièrent et Drago eut devant les yeux ce qu'il cherchait et même plus encore. Le parchemin était d'une longueur impressionnante. Son père gardait toujours une police d'assurance et elle était là, sous ses yeux. Drago poussa un cri de joie et dévala les escaliers.
-Drago ?!
-Maman. Occupe toi de Cassiopée, je dois partir, je ne sais pas quand je reviendrai, enfin, ce soir, demain ? Aucune idée. Et je ne veux pas que tu rumines ce soir; J'ai demandé aux elfes de te préparer une tisane pour calmer tes nerfs, je souhaite que tu la prennes.
-Je prendrai soin de ta petite fille et de moi. Je suis sûre que Lucius où qu'il soit maintenant doit être entrain d'hurler et cela me va très bien. Dans cette nouvelle vie qui s'offre à nous, dans cette nouvelle chance que l'on nous offre, j'ai décidé d'être heureuse et de tout faire pour que les miens le soient. Alors va retrouver Hermione Granger.
-Pardon ? Je..
-Drago.
Sa mère lui caressa une joue tendrement.
-Je t'en prie, je ne suis pas idiote. J'ai vu la façon dont vous vous regardiez. Lorsque tu me l'as confiée, tu as attendu son assentiment, tu ne l'aurais pas fait avec une autre que sa mère. Et.. la petite lui ressemble. Je ne sais pas à quoi je pensais lorsque j'étais avec elle pour ne pas m'en rendre compte. Je pensais si souvent à toi que je n'avais pas vu qu'elle ressemblait à une autre personne. Alors va retrouver Hermione Granger et préviens la que je souhaite déjeuner avec elle la semaine prochaine. Il est temps que j'apprenne à connaître la mère de ma petite fille autrement que par Sorcière Hebdo.
Drago était abasourdi. Il ne savait plus quoi répondre.
-Tu n'es pas... fâchée ?
-Je n'ai pas à me mêler de ta vie privée. La plus grande erreur de ma vie a été d'appuyer ton père sur la femme que tu devais avoir. J'aurais dû te laisser avec ta petite française, j'aurais dû me battre pour toi. Alors.. si tu es heureux avec elle vas-y, mais pense à une chose. Cassiopée t'en voudra de faire du mal à sa mère si tu décides de continuer alors réfléchis bien avant de t'engager.
-Oui Maman. Ne t'inquiète pas pour ça.
-File. Allez !
Il l'embrassa sur la joue. Il voulait voir Hermione, il voulait sentir son souffle, son odeur. Il voulait commencer sa vie avec elle, lui dire qu'il avait une sorte de bénédiction de sa mère. Lui dire toutes ces choses qu'il ne lui avait pas encore dite mais auparavant, il devait déposer le parchemin au QG des Aurors. Potter n'était pas là mais il ne voulait pas le confier à une autre personne aussi, il repartit en direction du bureau d'Hermione Granger. Il frappa et passa sa tête. Elle était là, penchée sur un parchemin.
-Tiens salut. Si tu te languissais de moi, sache que j'ai encore un peu de travail, je préfère terminer avant de partir. Si tu t'ennuyais, même réponse. Mais si tu voulais juste m'embrasser et me masser les épaules, moi je dis pourquoi pas !
-Désolé ma jolie, en fait je venais voir Potter. Même si je dois avouer que la vue est beaucoup plus agréable.
-Oh... Harry a été envoyé de force chez lui, tout comme Ron. Je les ai menacés de les faire interner et apparemment, ils me croient réellement capable de le faire. Tu voulais lui donner quoi ?
Drago balança le parchemin sur son bureau et elle en prit connaissance. Elle se redressa un peu plus sur son siège.
-Est-ce que c'est ce que je crois que c'est ou est-ce que je me trompe sur ce que c'est ?
-Je n'ai pas tout suivi à ta phrase mais si c'est le nom et l'affectation de toutes les personnes de la Résistance mangemort, oui. C'est ça. Mon père le gardait dans un endroit profondément insignifiant.
-Ah oui ?
-Oui. C'était le premier papier de sa pile dans son tiroir de droite. Il m'avait dit un jour que le plus sûr moyen de cacher une chose était de l'avoir toujours sous son nez. J'avais 5 ans. Il ne m'a pas appris que des conneries visiblement.
Drago s'assit sur le canapé sans y être invité et il tendit les jambes.
-Si seulement je pouvais diriger le MLES. Oh attends ! Je peux diriger le MLES. Je vais prévenir Kingsley sur le champs. Je crois qu'il a été un peu déçu de ne pas participer à la bataille de Londres.
-Tu sais que tu me donnes limite envie de bander quand tu dis que tu peux diriger le MLES.
Hermione leva les yeux au ciel et elle eut un sourire très sexy.
-Je suis une femme de pouvoir, que veux-tu. Prépare du thé, j'arrive dans quelques minutes. Oh, et prépare une réservation aux Trois Cristaux.
-C'est un peu tard pour une réservation, remarqua le sorcier en vérifiant l'heure.
-Je vois pas l'intérêt d'être Drago Malefoy si tu peux pas m'avoir une table aux Trois Cristaux pour ce soir.
-Tu m'as demandé une réservation, pas une table. Évidemment que j'ai une table dans ce restaurant, tu me prends pour qui ?
-J'ai cru pendant deux secondes que j'allais devoir le faire moi-même.
-Je peux faire mieux que ça, je peux demander au chef de me faire le plat que je veux à emporter et on pourrait aller le déguster à Bath.
-Je vais voir Kingsley, je prends cinq minutes de pause pour parler du menu et je bosse pendant deux petites heures.
-Une heure et demie non négociable.
-À tout de suite.
Elle transplana et Drago prépara le thé comme elle le souhaitait. Au moins, cette femme comprenait la valeur du travail. Ils pourraient tous les deux se tuer à la tâche. Il faudrait qu'il veille à ce qu'elle se ménage un peu. Le fait d'être en couple avec lui lui faciliterait beaucoup de choses d'un point de vue professionnel et pourrait lui ouvrir de nombreuses portes. Il savait que la réciproque serait vrai. Il avait également bien conscience qu'ils seraient critiqués tous les deux dans un premier temps mais il avait bien l'intention que tout le monde oublie son couple avec Astoria rapidement. Deux personnages publics comme eux... ils deviendraient rapidement le couple le plus glamour de toute la Grande-Bretagne. Quant à Astoria, les gens la verraient sous un autre angle. Ce serait excellent pour ses affaires. Lorsqu'Hermione revint, elle était parfaitement sereine.
-Je dois t'avouer que j'ai peu dormi ces derniers jours. Je suis exténuée. On va chez toi ? Dans l'appartement je veux dire ?
-Oui. Hum... tu sais, je sais ce que c'est de travailler tard. Si tu veux ramener de la paperasse. Tu fais tout de l'appartement et je demanderai à un de mes elfes de ramener tout ça à ton bureau.
-Ce serait super. À ce propos, il faut que je te rende ton elfe. Tu lui as demandé d'être à mon service mais ça me gêne.
-Oh tu sais, vu que tu vas déjeuner avec ma mère la semaine prochaine, avoir son propre elfe ne sera pas forcément une mauvaise chose.
-Je te demande pardon ?
Ses yeux noisettes le fixèrent avec incrédulité.
-Ma mère. Elle nous a grillés tout à l'heure.
-Merde. Enfin je veux dire, je pensais que tu lui dirais. Elle n'est pas vexée ou quoi que ce soit ?
-Je dois t'avouer que j'ai été surpris de sa réaction. Maintenant, je te rappelle qu'elle a empoisonné mon père alors... je ne sais pas si je la connais vraiment. Tout ce que je sais c'est qu'elle aime profondément et sincèrement ses petits-enfants et je crois qu'elle a de l'admiration pour toi. Elle ne fera jamais rien qui aille à l'encontre du bonheur de Cassiopée.
Hermione se laissa tomber sur le canapé et elle prit la tasse de thé des mains de Drago.
-Et si elle me juge indigne de toi ?
-N'aie pas peur d'elle. Elle a vidé son stock de poisons, elle n'aura pas le temps de le reconstituer d'ici là, plaisanta Drago. En plus de ça, je serai là, avec vous. Je m'imposerai. Quand elle verra l'amour qu'il y a entre nous, elle ne s'opposera pas à notre union. Et si elle le faisait, alors elle vieillira toute seule parce que je refuserai d'avoir commerce avec elle.
-Tu me choisis face à ta mère ? murmura la sorcière gênée tout à coup.
-Je te choisirai face au monde entier si on me le présentait sur un plateau. Rien, mis à part mes enfants, n'a plus de valeur que toi à mes yeux.
-Okay. Dès demain, je parle avec Ron. Je vais le prévenir que je le quitte pour vivre avec toi. J'emménagerai dans mon appartement en attendant qu'on se trouve un nid.
-Le mien est beaucoup plus grand et il a un dressing. Pour nos affaires ce sera mieux.
-Nos affaires ? J'adore ce mot.
Elle l'embrassa, prit quelques dossiers avec elle et ils transplanèrent dans l'appartement de Drago. Elle s'installa dans un fauteuil, sa pile de dossier près d'elle.
-Tu sais quel est le seul souci ? Il n'y a pas de place pour Cassiopée, ici.
-Tu oublies que j'ai un autre appartement dans le centre de Londres qui a deux chambres et un bureau. Et puis c'est juste une solution provisoire, le temps qu'on trouve une maison appropriée. J'ai vu qu'il y avait plusieurs manoirs à vendre dans le coin.
-Un manoir, carrément ? Tu me diras, ma maison était déjà grande et puis nous avons beaucoup d'enfants maintenant. Sans compter qu'Albus viendra probablement nous rendre visite de temps en temps. Il lui faudra presque une chambre..
-Nous avons un peu de temps avant d'y penser. Je peux faire quelque chose pour toi ?
-Tu me jouerais un morceau au piano ?
Il acquiesça et s'installa devant l'instrument. Il joua une douce balade et quand il eut terminé, il vit qu'Hermione était plongée dans son travail. Quand elle déposa le dernier dossier, il sut qu'elle avait fini. Il avait envoyé un elfe leur chercher de quoi ce sustenter et Hermione lui demanda si cela le dérangeait qu'elle prenne une douche avant. Elle en avait terriblement besoin, Drago pouvait le voir. Il en profita pour diriger ses elfes et faire une ambiance cosy et douce.
-Oh Drago, c'est parfait.
Il lui poussa sa chaise et elle s'installa. Il savait qu'il allait passer un super moment et cela ne manqua pas. Il la voyait rire et se détendre à chaque gorgée de vin. Il voyait ses lèvres bouger et il n'avait pas envie d'autres choses que de les goûter, de les torturer, de les mordiller.
-Alors qu'est-ce que tu en penses ?
-Je suis d'accord.
-Tu es.. d'accord avec le fait que je devrais me teindre les cheveux en rose et m'épiler intégralement ?
-Hein ? Je ne t'écoutais pas, désolé. J'étais obnubilé par ton parfum et tes lèvres.
-Je le sais pertinemment, j'ai même pu échanger nos deux desserts, comme la première fois que nous avons été au restaurant tous les deux.
Drago eut un sourire diabolique et se redressa d'un coup. Hermione sourit et s'enfuit sur le balcon.
-Mauvais choix stratégique Granger. Comment comptes-tu t'enfuir ?
-Qui te fait croire que c'est le cas ? Qui te fait croire que je ne t'ai pas emmenée exactement là où je voulais que tu sois ?
Elle se suspendit à ses lèvres et lui murmura que tout était fini désormais, qu'ils allaient enfin pouvoir être heureux. Drago était fin prêt pour expérimenter le bonheur. Il n'avait que trop attendu. C'était exactement la réflexion qu'eut Hermione Granger en se réveillant. Elle avait passé une nuit merveilleuse. Drago dormait sur le côté comme un bébé. Elle posa ses lèvres sur son épaule et il grogna un peu. Elle avait beaucoup de choses à faire. La liste que lui avait donné Drago la veille était une mine d'or. Pendant les quelques minutes où elle avait vu Kingsley, il avait reconnu certains noms. C'était une évidence que cette liste était la vraie. Elle ferma les yeux quelques minutes sous la douche. Dès qu'elle eut terminé, elle retourna dans la chambre. Drago dormait toujours. Elle se pencha vers lui pour lui caresser le visage.
-Tu es froide.
-Je vais aller au Ministère... On se voit dans peu de temps.
-Bonne journée ma chérie.
Elle sourit et transplana directement dans son bureau. Sa secrétaire n'était pas là, c'était assez logique un samedi. Elle s'activa toute la matinée pour éviter de penser à sa soirée avec Ronald. Comment allait-il réagir ? Elle sentait déjà son regard rempli de chagrin, rempli d'incompréhension et de colère. Elle ne voulait pas lui faire du mal. C'était son Ron. Son meilleur ami. Celui qui l'avait sauvé lorsqu'il était à Poudlard. Le père de ses merveilleux enfants. Comment pouvait-elle lui faire ça ? Elle se rendit au QG des Aurors et elle vit Harry entrain d'avaler un paquet de chips au vinaigre.
-Si Ginny te voit, tu vas te faire tuer.
-Depuis qu'elle sait ce qu'il s'est passé, elle me laisse manger ce que je veux. Elle a même sorti de la glace hier soir. Je te laisse imaginer sur quel support j'ai mangé ma crème glacée.
-Ma fibre féministe se révolte à la pensée que tu as comparé ta femme à un support. Mais comme tu as l'air heureux.. je ne dirai rien.
-Ce n'est pas ton cas.
-Je vais prévenir Ron ce soir.
-Ah.
Harry finit son paquet de chips et loupa la poubelle en lançant le paquet. Il grogna et un sort souleva le déchet pour le placer à sa légitime place.
-Tout va bien se passer Hermione. J'ai confiance en toi et en tes capacités de diplomate. Et si tu veux te réfugier quelque part après, je suis de garde alors, reviens ici, tu pourras picoler en paix.
-Merci.. je crois.
-Tu vas finir avec l'inventeur de la Picolite, tu lui en demandes quelques fioles d'avance et ça ira.
-Tu crois que Ginny va m'en vouloir ?
-Tout dépend ce que Ron en dira à sa sœur, mais s'il y a bien une chose que je sais sur Ron, c'est qu'il ne te ferait jamais du mal intentionnellement. Pas plus que toi. Je parlerai en votre faveur à Ginny. Quoi qu'elle est un peu fâchée contre Ron, je crois que c'est à cause de ce qu'il lui a dit devant Kingsley. Elle est un peu rancunière.
-C'est le moins qu'on puisse dire. Tu as eu ma note ?
-Oui ! Les plus petites mains ont été arrêtées. Nous le faisons par stade. Il nous reste 10 personnes à appréhender encore. Je pilote mes équipes depuis mon bureau. Si tu veux rester, je reçois des nouvelles toutes les cinq minutes.
Comment pour appuyer ses propos, deux hiboux arrivèrent. Hermione l'aida du mieux qu'elle pouvait et à la fin de la journée, elle était fourbue. Elle passa la porte de sa maison avec un nœud dans le ventre.
-Ron ? Tu es par là ?
-Dans le salon Hermione, l'appela-t-il.
Il était debout, devant la cheminée et avait un verre à la main. Ron ne buvait jamais seul.
-Dure journée ?
-Oui, j'ai procédé à plusieurs arrestations. Tu veux boire un truc ?
-Non merci Ron. Tu as l'air vraiment fatigué. Je vais cuisiner ce soir.
-Je n'ai pas faim. Viens t'asseoir. On doit parler.
Hermione croisa son regard et fut clouée sur place. Elle s'assit sur son canapé et Ron prit place à côté d'elle. Il y avait une réelle puissance qui se dégageait de lui.
-Je voulais savoir comment nous allions faire pour la suite.
-Pour la suite de quoi ?
-Je sais que je suis pas aussi intelligent que toi Hermione. Je sais que je n'ai pas l'âme d'un leader comme Harry, mais je suis loin d'être con, Hermione. Je sais pas pourquoi tout le monde pense que je suis un abruti, que je suis faible.
-Je l'ai jamais pensé Ron.
-Non, c'est vrai, tu m'as toujours considéré. Alors je veux savoir comment nous allons faire pour la suite. Vu qu'on ne restera pas ensemble. Je suis au courant tu sais... pour toi et Drago Malefoy. Je savais que tu avais un amant. J'avais bien remarqué ta distance pendant des mois. Je me suis seulement rendu compte que c'était lui après l'Albanie. Apparemment, je suis le seul à avoir remarqué que tes affaires étaient dans la même chambre de Malefoy et que tu étais en nuisette.
-Ron...
Hermione était mal à l'aise. Elle n'osait plus le regarder en face.
-Et puis, tu es partie pendant trois mois et quand tu es revenue tu as déposé un bébé chez Andromeda. La tienne, n'est-ce pas ? Je sais que notre mariage est fini depuis longtemps. Si je suis resté avec toi c'est.. parce que je ne voulais pas t'accabler encore plus alors que tu n'avais plus personne et nous devions paraître fort contre nos ennemis. Mais maintenant c'est fini Hermione. La guerre des Mangemorts est finie. Astoria et Drago vont divorcer vu qu'elle couche avec mon frère.
-Je n'ai pas fait exprès...
-Soyons bien d'accord Hermione. Je ne te le reproche pas, tu n'as pas à te justifier...
Elle releva les yeux et au lieu de la colère, elle vit une profonde résolution et de l'affection.
-Ça m'a fait du mal, je dis pas le contraire mais tu l'aimes, ça se voit et lui aussi, il t'aime. Je n'ai jamais vu de tendresse sur le visage de Drago Malefoy avant qu'il ne tourne les yeux vers toi. Toujours est-il que je t'ai aimé plus de la moitié de ma vie, et en tant qu'amie je t'aime encore. Mais je ne peux plus et je ne veux plus être ton mari. En plus de ça, j'ai rencontré quelqu'un.
-Tu as rencontré quelqu'un ? répéta-t-elle.
-Oui. Une américaine. Elle est... magnifique, intelligente.. plus que moi, mais j'ai l'impression que c'est un trait dans toutes les femmes de ma vie.
-Mais.. depuis quand ?
-Je ne suis pas le seul à cacher une liaison.
Il la scruta avec un intérêt grandissant. Elle comprenait pourquoi il était un excellent Auror lui aussi. Elle avait l'impression d'être un livre ouvert sans aucune possibilité de se refermer, alors qu'elle ne pouvait le percer à jour. Elle eut l'impression de l'avoir sous-estimé toutes ces années et elle se sentit vraiment mal.
-Je vois ta surprise. C'est fou n'est-ce pas ? Ne pas réellement connaître une personne après 20 ans de vie commune est troublant... tu as à peu près ma réaction quand j'ai compris que tu couchais avec un autre. Je comprends mieux pourquoi notre mariage périclitait et que tu refusais que je te touche sous de faux prétexte. Mais tu vois, quand j'ai compris que ce n'était pas juste une histoire de baise mais de l'amour... je me suis dit que moi aussi, j'avais le droit d'avoir une happy end. Je me suis considéré comme libre.
-Tu sais pour Drago et moi... non, j'ai besoin de t'expliquer Ron. Ça m'est tombé dessus. Je n'ai pas volontairement...
-Hey, je comprends. Tu es juste tombée amoureuse de lui et lui de toi. Et comme on est des adultes, c'est plus difficile de quitter son conjoint. Avec les Mangemorts qui nous espionnaient constamment, c'était difficile. Tu n'aurais pas pu aller avec le fils de Lucius Malefoy sans sa mort, de toute façon. Il ne l'aurait jamais accepté. Pour te répondre, je suis avec elle depuis, je dirai.. la naissance de Cassiopée ? Un peu plus d'un an. Je l'ai invité au restaurant alors qu'elle était là avec sa délégation, nous avons poursuivi notre relation quand elle est retournée aux États-Unis, mais elle a emménagé ici, il y a environ 6 mois. J'ai autant envie qu'elle d'officialiser notre relation. D'où ma question.. que faisons nous pour la suite ? Pour la maison et...
-Je te laisse la maison, c'est notre seule possession commune. J'aimerai que tu la gardes pour les enfants. Peut-être qu'ils aimeront plus vieux, avoir leur maison d'enfance. Et j'aimerai qu'on fasse tout ça au plus vite. Tu es d'accord ?
-Je suis parfaitement d'accord. Et je vais m'occuper de ma famille.
-Tes parents vont me détester. Ta mère surtout. Je vais plus jamais oser la croiser.
-Je crois qu'on va miser sur le fait qu'Astoria rentre dans la famille avec des jumeaux. Et puis, je suis autant à blâmer que toi. Je ferai en sorte qu'elle se calme. Et puis, on est Ron et Hermione. On partagera plus notre vie intime mais... on partagera toujours des moments d'amitié, je l'espère.
Hermione ne savait plus quoi dire, aussi, elle hocha la tête. Elle ne pensait pas que ça se passerait comme ça. Elle ne penserait pas que ce serait aussi facile. Ron était un homme bien et elle sentait bien qu'il avait eu le temps de faire son deuil de la relation et qu'il était passé à autres choses. Il aurait pu lui faire payer mais il n'était pas comme ça.
-Comme les enfants sont à Poudlard, je pense qu'on devrait leur laisser le choix pour les fêtes. Et pour les vacances, on coupe en deux, continua-t-il.
-Oui, c'est bien. Et.. On sera toujours des amis. On a vécu trop d'aventures pour ça. J'aurais toujours besoin de toi. Et tu pourras toujours compter sur moi.
-On va avoir besoin l'un de l'autre demain surtout. On va déjeuner chez ma sœur. Je te laisse lui annoncer notre divorce.
-Elle va vouloir me tuer. Je vais devoir faire un super gâteau pour qu'elle me pardonne un peu.
-Harry va la calmer. Il va lui faire une technique d'Auror et elle sera toute calme. J'aimerai bien aller dîner ailleurs. On pourrait aller dans notre petit boui boui ?
-Avec plaisir Ron.
Hermione était abasourdie. Elle avait l'impression que le destin était de son côté. Entre Drago et elle... ils avaient des conjoints très compréhensifs. Maintenant, ils avaient tous trouvé une autre personne et n'avaient pas l'intention de s'auto-détruire. Par contre, elle appréhendait énormément le déjeuner avec les Potter du lendemain. Ginny était sa meilleure amie depuis longtemps... pas autant qu'Harry mais elle avait une affection énorme pour elle. Ginny avait simplement une certaine tendance à l'exagération. Même si elle appréciait Drago en tant que personne, qu'elle aimait beaucoup Scorpius, elle pourrait aussi lui en vouloir.
Pour la première fois depuis des mois, Hermione apprécia réellement ce moment passé avec Ron, il la faisait rire comme ce n'était pas possible. Alors qu'ils dînaient, ils furent dérangés par plusieurs personnes et Ron leur répondait avec gentillesse et les rassurait. Oui, les Mangemorts avaient été éradiqués et oui, le sauveur était en bonne santé. Elle voyait que cet homme avec qui elle avait partagé sa vie se révélait chaque année qui passait. L'amour de cette américaine lui avait donné de la force et des ailes. Ils rentrèrent chez eux et ils jouèrent au poker une partie de la nuit en riant. Quand Hermione se réveilla, elle était endormie sur le sofa. Elle sentait une odeur d'œufs brouillés particulièrement alléchante. Elle se traina dans sa cuisine. Ron était aux fourneaux. Il avait une certaine grâce quand il se mettait en cuisine.
-Assieds-toi. On a quelques heures avant d'aller chez Harry. Je voulais te dire que je l'ai mis au courant y'a quelques jours pour Anita et moi.
-J'ai fait pareil.
-Bien, il va pouvoir contenir sa furie de femme. Oui je sais que je parle de ma sœur, oui, je sais qu'elle est casse-couilles. Je sais pas comment il fait pour la supporter au quotidien, ajouta-t-il en levant les yeux vers elle.
Hermione sourit gentiment, elle savait qu'il aimait tendrement la benjamine de sa famille. Depuis le décès de Fred, ils s'étaient tous énormément rapprochés. Et quand ils arrivèrent chez les Potter. Hermione vit l'étendue de cet amour quand ils se prirent dans les bras l'un de l'autre, seulement, elle remarqua un certain agacement chez Ginny. Qu'avait encore fait Harry ? Elle savait qu'elle allait finir par exploser mais elle ne s'attendait pas à ce que ça arrive en plein milieu du repas alors que Ron venait d'essuyer une tâche sur le visage d'Hermione.
-Je suis désolée, mais je peux pas.
-Tu ne peux pas quoi ? demanda calmement Hermione.
-Je ne peux plus faire semblant quand je vois ça. Ron a une liaison Hermione. Je suis désolée de ne rien avoir dit avant mais je pensais qu'il aurait les couilles de te le dire, c'est pas le cas. Et ça me dégoûte qu'il fasse comme si de rien était.
-Ginny ! s'exclama Ron.
-Non je suis désolée, t'es pas un mec honnête Ron ! Je t'ai vu avec cette fille et j'ai vraiment eu envie de te taper dessus. Alors tu choisis et tu...
-Ginny, c'est bon, je suis au courant. Et je m'en fous. Tant qu'il est heureux, je suis heureuse.
-Non mais tu es sérieuse là, Hermione ? Comment...
-C'est moi qui ai trompé ton frère. Avec Drago Malefoy. Je sais que je devrais mettre des pincettes, mais je m'en fiche maintenant. Je suis en couple non officiel avec Drago et Cassiopée est notre petite fille. J'ai dû me séparer d'elle pour la protéger. Je suis désolée de ne rien vous avoir dit, mais pour le bien de mon enfant, j'ai dû faire des sacrifices. N'en veux pas à ton frère, parce qu'il n'y est pour rien du tout. Je peux te l'assurer.
Hermione observa Ginny qui ne disait plus rien. Elle avait réussi à la faire taire. C'était un exploit.
-Tu es la mère de Cassiopée et tu couches avec Malefoy. Je ne sais plus quoi dire.
-Je sais que tu dois m'en vouloir, alors si tu veux que je quitte ta maison, dis-le moi et je ne reviendrai pas.
-Non, tu ne peux pas être avec Malefoy. Comment je vais faire maintenant pour venir chez toi en pleine nuit quand Harry travaillera ? Ou pour faire des girly ?
-Ça ne changera rien. Sauf que je n'habiterai plus à la maison.
Ginny eut les larmes aux yeux et elle s'enfuit de la table. Harry était estomaqué et allait se lever mais Hermione fut plus rapide. Elle récupéra Ginny dans la cuisine.
-Il ne faut pas te mettre dans des états pareils.
-C'est pas de ta faute voyons, c'est juste que...
-Ça fait beaucoup d'un coup..
-Je suis enceinte, dit-elle en même temps qu'Hermione.
Hermione écarquilla des yeux.
-J'ai bien entendu ? fit la voix d'Harry derrière Hermione. Tu es enceinte ? Oh merde. Enfin je veux dire. On va avoir un autre bébé !
Il laissa éclater sa joie et Ron passa sa tête dans l'embrasure de la porte. Apparemment il avait entendu. Hermione recula pour laisser la place à Harry et elle se dirigea vers Ron.
-Tu crois qu'elle va nous redire un truc ?
-Non, je crois pas.
-Tu sais quoi Ron ? C'est vraiment un nouveau monde qui commence.
Il acquiesça et s'avança pour féliciter sa sœur.
-Trois petits Weasley minimum en presqu'un an. C'est ça qui est cool dans notre famille. Les cousins ont tous le même âge. Cassiopée pourra les diriger au doigt et à l'œil, fit Ginny. Mais pas trop, parce que c'est une Malefoy après tout.
-Cousins ?
-Tu es la quasi-sœur de mon mari non ?
Hermione se précipita sur Ginny pour la serrer très fort contre elle. Elle lui murmura un merci et elles s'étreignirent. La guerre était finie. Leur amitié était préservée.. il était temps de tourner une grande page de sa vie.
À quelques kilomètres de là, Drago préparait ses valises. Il n'avait quasiment rien dans son appartement de Londres. Il avait envoyé des elfes préparer la chambre d'amis en chambre pour sa petite fille. Il ne savait pas quoi prendre de sa garde-robe. Il avait déjà fait en sorte qu'elle soit entièrement transférée dans la chambre verte quelques jours auparavant. De toute façon, il était toujours chez lui, il pourrait toujours revenir quand il le voulait. Il fit également transférer ce qui avait trait à l'empire Malefoy dans le bureau de l'appartement. Il ne laissa sur place que les affaires courantes de la maison et des terres qu'ils avaient acquis au cours du mariage. Il ne savait pas combien de temps Astoria voudrait rester ici ou ce qu'il adviendrait effectivement du Manoir. Il ne préférait pas enlever les titres de propriété. Il boucla sa valise et s'assit. Il avait passé de bons moments ici. Mais il fallait savoir faire table rase du passé. Il descendit les escaliers et se rendit dans son nouveau chez lui. Tout avait été redécoré avec soin, mais il manquait la touche d'Hermione, la touche de vie qui ferait que ce lieu, du moins pour le temps qu'ils resteraient là, serait chez eux. Il se prépara du thé et en but une gorgée. Il savoura ce moment de solitude. Il ne voyait plus l'heure passé, mais deux théières furent avalées d'un coup. Ce moment de tranquillité fut bientôt abrégé par un coup de sonnette.
-Elfe ! La porte.
Il se retourna et vit Hermione, Cassiopée dans les bras et des valises avec elles d'eux.
-PAPA !
La petite se dégagea des bras d'Hermione et courut vers son Papa.
-Je suis allée la chercher chez Andromeda. Elle m'a assurée qu'elle nous ferait livrer ses jouets, et j'ai dû lui promettre que la petite passerait du temps chez elle. Je crois qu'on aura pas trop l'occasion de voir notre bébé entre ta mère et elle.
-La famille Black peut être très exigeante, dit-il en s'approchant d'elle d'un pas de loup.
Il l'attrapa par les hanches et l'embrassa tendrement puis passionnément tout en tenant leur petite fille.
-Va avec Maman deux petites minutes.
La petite fille s'agrippa aux cheveux d'Hermione qui la prit dans ses bras. Il recula et sortit un petit écrin de sa poche. Il l'ouvrit et montra son contenu à Hermione. Il y avait une clef dedans.
-Bienvenue à la maison mon amour, mon petit trésor...
Hermione Granger baissa un peu les yeux et quand elle redressa la tête, le feu de la cheminée flamboyait dans ses magnifiques yeux noisettes.
-Dois-je en conclure que nous allons inaugurer les pièces ce soir ?
Drago sentit son cœur exploser de joie et lui embrassa tendrement la main.
-J'ai vraiment hâte.
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