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Chapitre 94 : le secret d'Astoria

Il se souvenait d'avoir secoué la main pour saluer son petit trésor et d'avoir transplané chez lui directement. Il avait été accueilli par ses elfes mais il avait eu une sensation au creux du ventre. Il y avait une différence. Il ne savait pas vraiment à quoi elle était due. Était-ce dans l'air ou un objet avait-il changé de place ? Il n'aurait su le dire. Ses elfes lui avait dit qu'Astoria était à la maison mais depuis son coma, il ne savait pas réellement son emploi du temps. Peut-être était-ce normal après tout. Il avait été déstabilisé mais il avait beaucoup de dossiers à revoir. Il avait été absent de longs mois et même s'il avait une confiance grandissante en Mariam, Blaise et Enguerran, il aimait tout contrôler et rien ne pouvait changer ça. Il avait beaucoup de résumé d'affaires à passer sous son œil perçant. Il soupira et se servit un verre de thé glacé. Il devait se concentrer et arrêter de penser à Hermione pendant une seconde. Et pourtant.. son gémissement lorsqu'il l'avait prise devant la cheminée le hantait. Rien que la pensée de son corps se cambrant un peu plus à chaque coup de reins qu'il donnait lui donnait une érection. Il sentait son sexe se durcir. Il aurait donné n'importe quoi pour pouvoir se décharger là, tout de suite, mais il n'allait pas transplaner dans le bureau d'Hermione, la déranger dans son travail juste parce qu'il n'arrivait pas à se contrôler. Il se replongea dans ses dossiers et son érection passa. Il fit craquer son cou et il saisit sa plume pour signer des lettres. Il avait encore beaucoup à faire pour se remettre totalement à niveau et permettre à son entreprise d'aller de l'avant. Il était motivé pour travailler.

-Mais où est le dossier des..

Il se rappela qu'il avait étudié certains dossiers dans sa bibliothèque. Il soupira et il se leva de sa chaise en maudissant sa stupidité. Il passa devant un miroir et observa son reflet. Il avait encore maigri mais pourtant, il ne paraissait pas fatigué comme d'ordinaire. C'était l'effet de sa fille et d'Hermione, c'était clair et net. Il sourit largement et poussa la porte de sa bibliothèque.

Il ne s'attendait pas à ça. Pas du tout et son sourire s'éteignit aussi vite. C'était quoi ce bordel ? Ses yeux s'écarquillèrent.

-Je vous dérange peut-être ?

Astoria sursauta et l'homme qui se trouvait avec elle eut un mouvement de protection envers elle. Il bomba le torse et il se mit entre elle et son mari. Drago observa son épouse qui rosissait à vue d'œil.

-De tous les mecs qui auraient pu t'écarter les cuisses, tu choisis un Weasley ? Vraiment Astoria !

-Je ne te permets pas...

-Tu es l'amant ici, alors ferme bien ta gueule, dit Drago en pointant sa baguette sur lui. Et si tu pouvais rendre sa culotte à ma femme, ce serait sympa.

Drago claqua la porte derrière lui. En réalité, la situation l'amusait mais il ne voulait pas le montrer. Un divorce pour faute qui lui pendait au nez, il aurait simplement un divorce pour torts partagés. Parfait. Au moins, il n'aurait pas à céder son manoir.

-Drago ne te mets pas en colère, je t'en prie.

-Je ne le suis pas. C'est mal me connaître Astoria. Alors ? Tu es lequel ? Quelle carotte de la famille Weasley tu t'es tapée Astoria, hein ?

-Arrête immédiatement Drago. Et je t'interdis de parler de lui ainsi.

-Je lui parle comme je veux, on est encore marié que je sache.

Elle sortait les griffes. Drago en profita pour observer l'homme. Il était musclé, plus âgé que le mari d'Hermione Granger. Il ne l'avait pas connu à Poudlard et ce n'était pas celui qui avait mis la main sur la fille Delacour. Drago baissa sa baguette en signe d'innocence et il s'assit dans un fauteuil.

-Je ne vous veux aucun mal.

-Encore heureux.

-Je te trouve bien agressive alors que je viens de te chopper avec ton amant. Oh je sais quel Weasley tu es ! Charles le chevaucheur de dragons. Je me demande ce que vont en penser tes parents Weasley. Le fait que tu niques une femme qui n'est pas la tienne. Remarque vu ton âge, ça va les soulager, je me demande combien de membres de ta famille pensait que tu baisais tes dragons.. ajouta-t-il avec une pointe de rire.

Il vit le frère Weasley saisir sa baguette mais Astoria l'arrêta. Elle lui lança un regard rempli d'affection. C'était assez étrange de voir un tel regard dans les yeux de sa femme.

-Alors ? Depuis quand votre liaison dure ? dit-il pour qu'ils arrêtent de se regarder comme si l'un et l'autre étaient le centre du monde.

-Tu m'as quittée pour une autre femme alors je pense que tu n'as aucunement le droit de me parler sur ce ton.

-Tu n'as pas mis longtemps à t'en remettre apparemment. La tendresse de vos gestes montre que ça fait longtemps que vous vous la donnez alors depuis quand votre liaison dure ? Astoria. Nous savons tous les deux pourquoi nous sommes mariés. Je ne compte pas revenir sur ce que j'ai dit avant l'Albanie. Je ne compte pas t'empêcher de vivre ta vie. Je veux juste comprendre comment la petite Astoria Greengrass, que j'ai épousé en est arrivée là.

Il planta son regard gris dans les yeux de sa femme et elle comprit qu'il ne lui voulait aucun mal et que sa réaction était due à la surprise. Elle se retourna vers Charlie Weasley qui avait sa main posée sur sa hanche. Ce n'était pas seulement une passade. Elle l'aimait et lui aussi l'aimait. C'était une évidence.

-Laisse-moi seule avec lui.

-C'est hors de question.

-Charlie. Tout va bien, il ne me fera pas de mal, je te le jure.

-Je ne lui fais pas confiance.

Elle le força à le regarder.

-Tu as confiance en moi ?

-Oui mais...

-Il ne m'arrivera rien. J'ai des choses à lui dire. D'accord ?

Elle se mit sur la pointe des pieds et effleura ses lèvres et la cicatrice qu'il avait sur le visage. Weasley finit par acquiescer et après un regard noir vers Drago, il se laissa embarquer par Astoria en dehors de la pièce.

-Je t'aime Char'

-Moi aussi Astoria.

Drago n'avait pas besoin de se retourner pour savoir qu'ils étaient entrain de s'embrasser comme seuls des amants pouvaient le faire. Drago se leva pour prendre une carafe de whiskies,, et deux verres. Quand il se retourna, Astoria était là. Il lui tendit un verre et elle le prit entre ses mains.

-Alors ? Tu m'expliques ou je dois deviner ?

-Je suis désolée Drago, je ne voulais pas que tu l'apprennes comme ça.

-Tu l'aimes ? Charlie Weasley ? Parce que lui, il est épris de toi, c'est une certitude. Alors ? Écoute, je ne vais pas te juger. J'ai de l'affection pour toi. Tu es mon amie. D'accord, il se trouve qu'on a été marié mais, je crois qu'on a dépassé ce stade de gêne. Alors, parle moi à cœur ouvert. Si nous n'avons pas de secrets l'un pour l'autre, nous serons plus fort.

-Je l'aime. Je l'aime d'une manière dont tu n'as pas idée Drago. Mais je te le jure, je n'ai pas voulu ça. J'ai pas voulu tomber amoureuse, ça m'est tombé dessus. Et je sais que c'est lui qui m'était destiné.

-Je veux bien te croire. Ça se voit à ce que vous dégagez tous les deux. À la façon dont tu le regardes. Je veux des détails.

Astoria avala son verre d'une traite.

-Tu te souviens de notre dispute avant que tu partes en Albanie ? J'étais dévastée, j'étais en colère et je t'en voulais tellement. Je t'ai haï pendant des heures et des heures mais quand je t'ai vu allongé... ça m'a choqué. J'ai eu la sensation de perdre un élément de mon bonheur. Tu as raison Drago, il n'y avait pas de sentiments amoureux entre nous mais je crois qu'on a toujours été des amis. C'est pour ça que je t'ai pardonné. On a convolé en juste noce pour nos familles. Nous avons fait un enfant pour assurer la pérennité de cette alliance et non pas parce que nous étions amoureux. Nous nous sommes accommodés de cette situation et j'ai eu peur de me retrouver toute seule dans notre équipe. Tu es le premier homme à m'avoir donné confiance en moi. Tu m'as dit que j'étais capable d'avoir une entreprise et je l'ai fait. Tu m'as laissé faire quelque chose pour moi toute seule. Pas pour notre famille et je ne te remercierai jamais assez pour ça. C'est pour ça que je t'ai pardonné.

Elle se rejeta sur le fauteuil où elle s'était posée. Elle était réellement ailleurs.

-Je suis venue tous les jours à l'hôpital. Je te regardais et je te parlais comme si.. tu étais là. Je te lisais ton courrier aussi. Les nouvelles du monde, les nouvelles de Scorpius, mais tu restais désespérément inerte. Plus rien ne t'atteignait. J'ai presque déménagé mon bureau dans ta chambre et je ne laissais personne rentrer si ce n'est tes parents, Hermione Granger et Harry Potter. Je me demandais comment faire pour après. Quand tu te réveillerais. Est-ce que nous resterions mariés ou pas ? Un jour, j'avais des crampes à force d'être restée assise, et puis mon père m'avait saoulée d'une manière impensable.. Je suis partie me dégourdir les jambes et j'ai cogné dans Charlie. J'ai renversé son café sur lui mais il était hilare. Il m'a dit : « Si vous vouliez me draguer, il y a moins cliché que de me brûler avec du café. ». Je l'ai trouvé très con, mais en même temps, c'était le premier vrai contact que j'avais sans la pointe de pitié qu'ont les gens de la bonne société.

-Tu lui as répondu quoi ?

Astoria sourit et ferma les yeux. Il savait qu'elle replongeait dans son souvenir...

Astoria avait levé les yeux et avait croisé un regard bleu pétillant de malice. Elle ne se souvenait pas d'avoir vu un tel regard dans sa vie. Il y avait une pointe de doré dedans. Il avait des yeux magnifiques.

-Je vous trouve vraiment très présomptueux. Mais j'accepte de vous payer votre pressing, à moins que vous ne souhaitiez jeter cette... robe.

-Je la recycle depuis tellement de temps, on me dit souvent de la détruire pour en faire des chiffons.

-Je pense que même des chiffons ne méritent pas ça. Sans vouloir vous vexer.

-Vous me vexeriez si vous n'acceptiez pas de faire quelques pas avec moi, il faut que j'aille me rechercher un café.

Elle avait acquiescé doucement et l'avais accompagné en silence. Il avait des cheveux courts et roux. Elle le connaissait.

-Je crois que nous nous sommes déjà vus.

-Vous avez sauvé mes neveux et nièces lors de la bataille de Poudlard il y a quelques mois de ça. Je ne vous en ai jamais remercié d'ailleurs.

Oui c'était lui, l'homme qui lui avait confié les enfants. Elle sourit.

-Je n'aurais jamais pu me regarder en face si les petits avaient été capturé ou pire. Désolée, je ne me suis pas présentée. Je suis Astoria.

-Et moi c'est Charlie Wea...

-Je sais qui vous êtes. J'ai reconnu...

-Mes cheveux ?

-Non. Votre sourire, votre nièce a le même que vous. Et puis mon fils passe pas mal de temps avec des Weasley. Je serai un peu ingrate de ne pas reconnaître un membre de votre famille.

-Il y a de l'amélioration pour votre mari ?

-Non, pas encore.

Astoria avait baissé les yeux et elle avait senti la main de l'homme sur son bras. Il avait une main puissante.

-Je suis désolé, je ne voulais pas vous mettre mal à l'aise. Je vous offre un café ? Il est passable, mais buvable.

Elle n'eut pas le temps de dire un mot qu'il lui tendait un gobelet en plastique. Elle le remercia et elle vit son sourire en coin. Il avait l'air sympathique ce Weasley. Elle retourna dans la chambre de Drago et le remercia encore pour le café.

-C'était devenu une habitude, tu vois Drago ? dit-elle à son mari. Je le voyais tous les jours et au bout d'un moment, je me suis rendue compte que j'attendais avec impatience ces rendez-vous impromptus et il a fini par me dire qu'il ne venait à Sainte Mangouste que pour me voir, parce qu'il m'appréciait. Je me sentais bien. Vraiment bien avec lui; Il était une vraie bouffée d'air frais. Il m'avait prévenu qu'il devait repartir pour son travail et je recevais parfois de ses nouvelles par lettres... Et du jour au lendemain, il n'est plus revenu et je n'ai plus eu de nouvelles. Pendant près d'un mois. J'étais... j'étais très mal. Et j'ai appris par son frère Ron, qu'il avait été blessé par un dragon et j'étais tellement inquiète. Je crois que c'est à ce moment là que je me suis rendue compte que j'étais amoureuse de lui. Je suis venue le voir quand sa famille n'était pas là et il était inconscient sur son lit. J'ai su à ce moment que l'idée de le perdre m'était insupportable. J'avais l'impression que mon cœur se mettait à saigner, littéralement. Je me souviens de mettre approcher de lui et de lui avoir demandé de revenir à la vie. Je l'ai embrassé et il s'est réveillé tout simplement. Je croyais qu'il était dans un état très grave mais en réalité, il dormait seulement. Je me suis sentie vraiment sotte !

Elle se mit à rire à se souvenir et Drago constata qu'elle était heureuse d'enfin en parler, d'enfin se libérer de tout cela.

-Mais lui, il avait l'air très sérieux, il m'a attiré par le bras et il m'a embrassé. Il m'a dit que lorsqu'il avait été blessé, il avait pensé à moi et au fait qu'il ne me verrait plus s'il venait à mourir. Alors on a commencé à se voir plus souvent. En dehors de l'hôpital surtout, mais je te jure Drago, on a vraiment résisté contre notre attirance..

-Oh. Tu parles de sexe. Je crois que je ne veux pas autant de détails. Je vois que tu es heureuse Astoria. C'est l'essentiel pour moi. Tu as trouvé la voie du bonheur. Dès que l'histoire avec les Mangemorts sera terminé, dès qu'on sera sûr que c'est fini, on divorcera et tu pourras vivre ton amour au grand jour. Peu m'importe qu'on sache la date exacte de ta rencontre avec Weasley. Tu as été une femme dévouée pendant des années et tu mérites, plus que quiconque d'avoir une vie heureuse et pleine de joie. Tu es une femme forte, je suis très fier de toi et j'espère qu'on restera des amis Astoria. Au moins pour notre fils et son bien-être. Ça va lui faire un choc je crois.

-Je crois aussi...

Elle lui avait pris la main et il l'avait embrassé. Il lui avait dit qu'elle pourrait continuer de le voir ici tant que cette histoire n'était pas terminée. C'était sûrement la meilleure chose à faire. Elle serait en sécurité et ils pourraient continuer leur mascarade de vie de couple.

Drago savait ce qu'il devait faire. Il devait prévenir Charlie Weasley de la blessure d'Astoria, il devait être auprès d'elle. Il devait être auprès de la mère de ses futurs enfants. Le savait-elle au moins qu'elle était enceinte ? Ce serait la première chose qu'il ferait quand il sortirait du Corpusator. Il irait ensuite voir comment elle allait et il filerait chez ses parents voir sa mère. Venait le second souci. Son père, le traitre Mangemort qui avait failli le tuer, qui avait voulu le tuer. Devait-il prévenir Potter ou régler les choses lui-même ? La première solution entrainerait la perte de la maison Malefoy, la seconde entrainerait sa perte. Il allait devoir en parler avec quelqu'un mais qui ? Mariam était partie pour récupérer les membres les plus vulnérables de sa famille. Blaise était lui aussi dans le Vermont et Astoria... devait-il attendre plus longtemps au risque que son père lève une autre armée ? Les Mangemorts étaient en déroute. Sans soutien, ils ne pourraient pas continuer leur guerre. Drago avait promis à Giselle Goyle de la venger. Il pensait qu'avec la mort de son frère et de Carl, ce serait chose faite mais maintenant qu'il savait que son père était derrière tout ça, il ne put s'empêcher à toutes les fois où son père avait conspiré. Lucius Malefoy devait mourir. C'était une évidence. Mais de la main de qui ? C'était là l'épineuse question.

Drago finit par se réveiller et il sortit du Corpusator. Il s'enveloppa dans une serviette. Il se sentait revigoré. Il écrivit une lettre à Charlie Weasley et le pria de se rendre au chevet de son épouse. Il ne pensait pas qu'un jour il écrirait une lettre pour que l'homme avec qui couchait occasionnellement Astoria vienne à son chevet. Mais plus rien ne l'étonnait désormais. Il s'habilla avec soin, demanda à un elfe de prendre les fleurs préférées d'Astoria et il envoya la lettre avant de transplaner à l'hôpital. Harry Potter était là.

-Tu restes au chevet de Ria maintenant ? se moqua l'ancien Serpentard en plaçant les fleurs dans un vase.

-Je te cherchais en fait. C'est quoi ce bordel au juste ?

-C'est à dire ? répondit sèchement Drago.

-Tu veux vraiment que je le dise devant ta femme ? Tu vas être père de nouveau ? Tu joues à quoi au juste Malefoy ?

-Ça ne te regarde pas. Je vais te demander de sortir maintenant.

-Et moi tu vas me demander de sortir Drago ?

Il se tourna rapidement vers Hermione Granger. Elle était dévastée. Si Potter était là, c'était uniquement pour la sauver elle. Il apprécia le geste. Quand il ne pourrait pas la défendre, le Survivant, lui, serait toujours là. Potter l'appréciait réellement, ce n'était pas une feinte. Il la considérait comme un membre de sa famille. Drago regarda sa montre. Il savait que le frère Weasley allait arriver d'une minute à l'autre.

-Oui, j'apprécierai que tu sortes aussi. Fais-moi confiance.

-Te faire... confiance ? Tu me demandes vraiment ça ? Non mais je rêve. Juste pour savoir Drago, est-ce que tu..

-Hermione, je ne plaisante pas. Je vais vous demander de sortir maintenant. Ou sinon j'appelle la sécurité. Putain il manquait plus que lui ! grogna Drago en voyant Ronald Weasley dans l'embrasure de la porte. Tu as perdu le chemin vers ton garde-manger la carotte.

-T'es relou. Je cherchais Harry. On a le nombre exact de morts pour le moment il faut que tu... Hey ! Charlie !

L'amant d'Astoria venait de bousculer son petit frère, ce qui semblait l'agacer prodigieusement.

-J'ai fait aussi vite que j'ai pu, pourquoi vous ne m'avez pas prévenu avant...

-T'es un mec qui s'occupe des dragons, pas des Mange... commença son frère.

Drago s'écarta et Charlie fit quelques pas dans la pièce.

-..morts. Mais qu'est-ce que..

Charlie Weasley n'en avait strictement rien à faire de ce que pouvait dire son frère. Drago le voyait dans ses yeux qui étaient rivés sur Astoria. Il se passa une main sur le visage et s'approcha d'elle. Il lui caressa les cheveux et l'embrassa tendrement sur le front. L'homme tira la chaise et lui prit la main pour l'embrasser.

-Je suis là ma chérie. Je vais prendre soin de toi.

-Ma chérie ? Charles, c'est quoi le délire ?

Drago fixait le couple et se dirigea vers la porte qu'il ferma d'un coup sec.

-Que s'est-il passé Malefoy ? Qu'ont-dit les médicomages ?

Drago lui répéta mot pour mot les termes que le jeune mage avait employé la veille. Il croisa le regard d'Hermione. Elle venait de comprendre.

-Il m'a également dit que la grossesse d'Astoria serait à surveiller.

-Sa.. grossesse ?

-Félicitations, vous allez voir des jumeaux.. au minimum. Il semblerait que ce soit pas étonnant vu que vous en avez dans votre famille.

Il y eut du mouvement du côté d'Astoria. Elle papillonna un peu des paupières et le frère Weasley se pencha vers elle.

-Salut mon amour.

-Sa.. lut. Où suis-je.. ?

-Tu es à Sainte-Mangouste. La bataille est finie Astoria, répondit Drago en s'approchant de sa femme. C'est fini.

-Je l'ai... tué.

-Oui. Oui je sais. Et tu as besoin de te reposer maintenant. Weasley va tout t'expliquer. Je vais te laisser, tu es entre de bonnes mains. Si tu as besoin de moi, envoie moi un elfe, okay Ria ?

-Merci Dray.

-Que ne ferais-je pas pour ton bonheur Astoria ? Je vais aller voir ma mère et je file à Poudlard chercher Scorpius. Charles, je vous la confie jusqu'au retour de mon fils. Elle est têtue, ne la laissez pas bouger. Est-ce que l'un de vous trois veut venir avec moi ? Ils ont besoin d'intimité, je pense.

Il regardait Hermione et elle acquiesça. Elle jeta un regard à Harry qui visiblement allait devoir s'occuper de Ron Weasley, abasourdi par l'image de son frère embrassant tendrement Astoria. Drago tendit son bras à Hermione Granger et se retourna une dernière fois vers sa future ex femme. Cette dernière les regardait et Drago eut un sourire à son encontre. Elle hocha la tête comme pour lui donner son approbation. Il avait l'impression qu'elle avait tout compris. Drago appela un de ses elfes et lui demanda de prévenir son chauffeur qu'il aurait besoin de lui. Hermione ne disait rien du tout. Elle restait très silencieuse. Quand Drago passa la porte de l'hôpital, il vit les flashes.

-Monsieur Malefoy, il parait que votre épouse a été blessée lors de l'attaque de...

-Tout comme son père Louis Greengrass avant elle, Astoria a participé à l'éradication des Mangemorts et je ne doute pas que toute sa famille est extrêmement fière d'elle. Elle a en effet été blessée mais elle vient de se réveiller et elle réclame son fils auprès d'elle. Si cela ne vous dérange pas, je vais le chercher de ce pas.

-Il paraitrait que Carl Greengrass a été tué et...

-Vraiment Carl est.. mort ? Vous me l'apprenez. Diantre. Excusez-moi, je dois digérer cette information.

Il poussa presque Hermione dans la voiture avant de s'y faufiler. Son chauffeur démarra au quart de tour. Drago les isolèrent et fixa la femme qu'il aimait. Elle restait silencieuse.

-Tu es fâchée.

-Sans blague ? Tu m'as laissée des heures, des heures à me haïr, à pleurer, à me dire que tout ce qu'on avait vécu n'était qu'un mensonge. Tu étais où ?

-J'avais besoin d'être seul Hermione. Parfois j'ai vraiment besoin de me retrouver face à moi-même. C'était trop. J'avais juste besoin de sommeil. Et pour ta gouverne, j'ai appris hier qu'Astoria était enceinte. J'ai tout de suite su que c'était de Charles Weasley parce que j'étais au courant de leur liaison depuis... quelques temps. Quand je suis parti, j'ai filé chez Enguerran pour le prévenir. Et ensuite... j'étais lessivé. Je suis tellement désolé de t'avoir fait pleurer. Mais je te le réaffirme ici et maintenant, je t'aime. Tu seras la dernière femme que j'aimerai, je le sais. Mais si tu toi tu ne veux...

Elle ne le laissa pas finir. Elle plongea sur ses lèvres et Drago comprit qu'elle lui avait pardonné. Elle se détacha et monta sur ses genoux. Drago glissa ses mains sur ses cuisses et il vit le bas qu'elle avait. Il retira la robe de la sorcière et posa ses lèvres sur ses seins.

-J'ai cru... j'ai cru que jamais plus je ne pourrais faire ça.

Il sortit délicatement les seins de leur soutien et saisit un téton entre ses lèvres.

-Que je ne pourrais jamais plus t'embrasser là...

Il posa un baiser sous son sein.

-Et moi, murmura Hermione en déboutonnant sa robe de sorcier, j'ai cru que je ne pourrais plus jamais poser mon oreille sur ton cœur et l'entendre battre.

La sorcière glissa au sol et se fourra dans les bras de Drago. Son cœur battait la chamade et s'emballa totalement lorsqu'elle frôla son sexe turgescent. Cette femme était une déesse du sexe. Comment pouvait-elle savoir ce qu'il voulait au moment où il le voulait ? Elle leva les yeux vers lui et lui sourit. Ce sourire déclencha chez lui une vague de plaisir qui se répercuta directement dans son entrejambe. Il passa son pouce sur le coin de ses lèvres et elle lui attrapa entre ses dents. Il l'embrassa et son propre goût le fit frémir.

-Tu sais que la première fois que j'ai fait l'amour dans une voiture, c'est avec toi.

-Ce sera pas la dernière. Plus c'est insolite, plus c'est amusant. On ne s'ennuie jamais en voiture avec moi tu sais.

Il la ramena sur la banquette de la limousine et s'assit en face d'elle. Il retira ses chaussures et massa la plante de ses pieds avant de lui écarter les jambes.

-Je pourrais me perdre en toi.

-Il faudrait peut-être que je retire ceci avant.

Elle fit glisser sa culotte le long de ses jambes et Drago la plaça dans sa poche.

-Tu me la rendras cette fois.

-Je la mettrai dans ton tiroir de sous-vêtements dans notre maison, je te le promets.

Elle gloussa et il observa la femme qui était devant lui. Elle avait remis ses seins en place, elle portait des bas et ses jambes écartées offraient à Drago une vue qu'il ne voulait jamais oublier. C'était de la décadence à l'état pur et il adorait ça. Il avança sa main pour la toucher et elle referma ses cuisses d'un coup sec.

-Est-ce que je t'ai donné l'autorisation de me toucher ?

-Non.

-Alors, tu as juste l'autorisation de regarder et je t'interdis de détourner les yeux ou de te toucher.

-Tu me tortures.

-Mais de la manière la plus agréable, tu veux bien en convenir. Profite du spectacle mon amour.

Elle passa délicatement une main sur son sexe et Drago fut obnubilé parce qu'il voyait, par la dextérité de ces doigts fins qui caressait la partie la plus intime de la sorcière. Il vit son buste se cambrer et Hermione retenir un gémissement. Drago allait exploser.

-Laisse-moi t'aider.

-Non !

-S'il-te-plaît.

Hermione leva son bras et écarta un peu plus ses jambes.

-J'ai cru que tu ne dirais jamais les mots magiques.

Drago tomba à genou et passa sa langue sur le clitoris de la sorcière. Elle lui avait tellement manquée. Elle lui parlait, elle gémissait, elle le suppliait de l'amener à la délivrance mais Drago avait l'intention de lui faire payer son interdiction de la toucher. Il savait qu'elle était proche d'atteindre le septième ciel. Et il se demandait toujours s'il allait la faire patienter ou pas. Il recula et retira totalement son caleçon. Il allongea la sorcière sur la banquette et se plaça sur elle.

-Dis-moi ce que tu veux.

-Je te veux toi.

-Dis moi exactement ce que tu veux.

Elle lui murmura ses fantasmes les plus grands et Drago oublia ses résolutions, il la pénétra d'un coup sec. Elle était si excitée que Drago en ressentit un frisson. Il aimait tellement ça, il se sentait jeune. Ils étaient immortels quand ils s'envoyaient en l'air. Elle enfonça ses ongles dans son dos mais il s'en moquait. La jeunesse éternelle l'attendait au bout du chemin. Elle poussa un cri et ce fut le signal pour lui de se lâcher complètement. Il resta un instant en elle, comme elle aimait qu'il le fasse et il se retira en embrassant sa joue.

-J'ai tellement hâte que vous deveniez ma femme, Madame Granger.

-Si tu me files des orgasmes pareils à chaque fois, je signe jusqu'à ma mort.

-J'imagine cette clause dans le contrat de mariage.

Drago se mit à rire et il se redressa. Elle l'enjamba.

-L'époux s'engage à donner un orgasme à l'épouse autant de fois que cette dernière le souhaitera, dit-il en lui embrassant la clavicule.

-L'épouse s'engage quant à elle à sucer son mari avec entrain jusqu'à la fin de ses jours.

-Tu me fais bander, dis pas des choses pareilles.

-Qui te fait croire que ce n'est pas ce que je cherche hein ? La guerre est finie Drago. On va pouvoir récupérer Cassiopée et... Tu fais une tête vraiment étrange là.

Elle se repoussa et récupéra sa baguette. Quelques secondes plus tard, ils étaient tous les deux habillés.

-Alors ?

-J'ai une chose à te dire.

-Je t'écoute. Tu peux tout me dire.

-Je le sais. Mais je te demande de ne pas tout dire à ton meilleur ami pour le coup.

-Tu me fais peur.

-Il s'agit de mon père.

-Il a été blessé par Greengrass quand il était son prisonnier ?

-Non, Hermione. C'est.. Mon père n'a jamais été le prisonnier de Carl Greengrass. Il était son complice. Mon père est derrière la Résistance Mangemort juste après la mort de Voldemort. Mon père est derrière tout ce qu'il est arrivé ces dernières années. Il n'a jamais cessé d'être un Mangemort. Il a participé au meurtre de la petite Goyle et de son fils. Il nous a conduit à Berry pour que nul ne sache que c'était lui et encore lui. Mon père est le cerveau de toute cette opération depuis le début. Greengrass n'était que sa marionnette. Et.. c'est lui qui ordonné ma mort en Albanie.

Drago ferma les yeux et repensa à cette nuit où son père lui avait demandé de trahir la femme qu'il aimait.

-J'ai refusé de te livrer à lui et il m'a condamné à une mort certaine. Carl me l'a dit avant de réveiller le démon et le fait qu'il soit en moi a libéré ma mémoire.

-Tu.. en es certain ? Seigneur. Il faut qu'il se fasse arrêter.

-Tu ne comprends pas. Il a fallu tellement d'année pour nous réhabiliter. J'ai épousé Astoria pour ça et pourtant... je subis encore les conséquences de ses actes. S'il se fait arrêter et juger publiquement Hermione, ce sera la fin de la famille Malefoy. Mon fils en subira les brimades, notre fille en subira également. Notre nom sera trainé dans la boue pour la troisième fois en 40 ans par les actes de Lucius Malefoy. Ce sera la fin de mon empire et de ma maison. Et si je m'en occupe, je finirai mes jours derrière les barreaux.

Hermione se tut.

-Non.

-C'est la vérité Hermione.

-Non. Tu raisonnes comme si tu étais seul mais ce n'est pas le cas. Depuis qu'on s'est rencontré, depuis que nous avons commencé notre histoire, nous n'avons jamais été seuls Drago. Jamais. Ton père est un criminel, il mérite de finir sa vie derrière les barreaux. Mais, maintenant que je suis la mère d'une petite Malefoy, je peux comprendre que ton nom ne doit pas être trainé dans la boue. Nous allons trouver une solution. Ensemble. Toi, Moi et je sais que tu ne veux pas mais Harry sera de bon conseil.

-Tu penses qu'il tuerait Lucius Malefoy pour moi ? Il doit mourir. Tout comme Carl Greengrass. Remarque il m'en doit une... tu sais pour Arzock. J'ai utilisé le crédit que j'avais contre Weasley mais pas contre Potter.

-Tu as raison. Oui, c'est ça.

-Hum.. tu veux que j'engage Potter comme tueur à gages ? Il refusera.

-Non ! Tu ne comprends pas ! Il te doit une faveur. Nous allons le prévenir pour Lucius, mais nous lui demanderons de ne pas intervenir tant que tu n'auras pas trouvé une autre solution. Il est probable qu'il nous donne 24 ou 48h mais ce sera bien suffisant. Et je jouerai de mon influence pour que personne ne sache son implication.

-Mon père serait capable de continuer la révolte même derrière les barreaux. Il doit mourir tu entends ? Tu sais quoi ? Garde ça pour toi encore quelques heures. Je vais réfléchir à la meilleure façon d'y parvenir et si je ne trouve rien, tu préviendras Potter. D'accord ?

Elle acquiesça et elle posa sa tête sur lui. Il la serra contre lui et ils finirent le trajet vers Poudlard en silence. Avant qu'ils ne sortent de la voiture, Hermione embrassa tendrement Drago.

-Je sens ton stress. Aie confiance en moi, d'accord ?

-Oui.

-Ton fils va également le sentir et je sais que tu n'as pas envie de lui mentir alors... calme-toi.

Elle avait raison. Il soupira, l'embrassa et il sortit de la voiture. Ils traversèrent les grilles et ils entendirent une exclamation.

-MAMAN !

Drago se tourna et il vit le petit Hugo Weasley courir aussi vite qu'il le pouvait et il sauta littéralement dans les bras de sa mère.

-Hugo, mon chéri !

Drago se décala et il vit son fils marcher rapidement puis courir vers lui. Il avait un journal en main. Ses amis le suivaient et ils entourèrent rapidement Hermione Granger pour l'embrasser.

-Papa. Comment va Maman ?

-Elle s'est réveillée, tout va bien aller pour elle.

-J'étais pas bien ce matin après notre conversation. Albus m'a dit que je délirais.

-Bah écoute vieux, intervint le fils d'Harry Potter, tu te réveilles et tu me dis : j'ai rêvé que j'étais à la plage avec mes enfants et mon père m'a dit qu'il avait survécu à une bataille, ensuite il est parti et j'ai fait un château sable. Avoue que c'est pas très clair. Vous allez bien monsieur Malefoy ?

-Très bien. Et sache que tes parents aussi. Ton père a un peu morflé mais il va bien. En tout cas suffisamment pour boire un verre avec moi hier soir.

Drago releva les yeux des amis de son fils et vit Ashton. Il avait l'air hagard.

-Ashton ! l'interpella-t-il.

Le jeune homme leva les yeux et il arriva près d'eux. Drago vit de la détresse dans ses yeux et il ne put s'empêcher de le prendre dans ses bras.

-C'est vrai ou pas ? Grand-Père est mort parce qu'il était un Mangemort ?

-Oui, c'est vrai Ashton. Mais je me suis occupé de tout. Personne ne le saura jamais.

-Bien. Papa vient de m'envoyer une lettre. Maman a eu un malaise quand elle l'a appris... enfin je parle de la mort de son père et de la blessure d'Astoria. Il m'a dit que lorsqu'elle serait mieux, ils se rendraient à l'hôpital. Grand-Mère pleure beaucoup et je crois que mon père a envie de l'étrangler. Astoria s'est réveillée ?

-Oui, il y a quelques heures. Est-ce que tu veux venir avec nous Ash ?

-Non Drago. Theresa Greengrass est une vieille connasse et prétendre ne pas être au courant des malversations de son mari est un mensonge. Je n'ai rien à lui dire. Vous devriez l'arrêter également.

Sa voix avait claqué avec une froideur que Drago ne lui connaissait pas.

-Par contre, je compte sur toi Scorp' pour embrasser Tante Astoria de ma part. J'ai dit à ma petite amie que je la rejoindrai dans la bibliothèque, c'est sur le chemin du bureau de McGonagall. On y va ?

Drago hocha la tête et il prit son fils par l'épaule.

-Tu sais Ashton pour avoir été le fils d'un Mangemort notoire, sache qu'on ne devient pas forcément comme eux. Tes parents t'ont bien élevé dans l'amour de leur prochain, alors ne t'inquiète pas. Tu ne seras jamais comme lui. Il est mort. Il ne reviendra pas. Tu ne paieras pas pour ses péchés. Je t'en fais le serment.

-J'espère en tout cas.

Ils se quittèrent à la croisée d'un chemin et Drago continua sa route en compagnie de Scorpius et d'Hermione Granger. Ils frappèrent au bureau de la directrice et elle les scruta quand ils arrivèrent dans son bureau.

-Je suis venu très souvent dans ce bureau et j'espère que ce sera la dernière fois. J'aimerai emmener mon fils visiter sa mère. Je vous le ramène demain matin. Je veillerai personnellement à ce qu'il fasse tous ses devoirs.

La vieille directrice acquiesça et demanda à Hermione de rester un peu plus longtemps dans son bureau. Drago envoya son fils chercher certains de ses bagages et il fut surpris de découvrir que ses amis l'attendaient devant le bureau de McGonagall. Drago posa ses yeux sur Rose. L'appréciait-elle suffisamment pour aimer être sa belle-fille ? Il ne devait pas penser à ça maintenant. Ils avaient un peu de temps pour penser à tout ça. Hermione arriva vers lui, posa sa main sur son épaule et elle embrassa encore une fois les enfants.

-Il paraitrait que tu as été retrouvée chez les Serdaigle dans le dortoir des garçons en pleine nuit, Rose. Dois-je m'inquiéter ?

-Oh ! Elle t'a parlé de ça ? rougit la jeune adolescente. C'était rien du tout Maman.

-Non c'est vrai Hermione, on faisait juste une partie de Monopoly et tu sais comment est ta fille ?! roula des yeux Albus.

Il se prit un coup sur la tête par sa cousine et il lui courut après. Hermione était hilare.

-Le nombre de fois où j'ai passé la nuit avec Harry et Ron en dehors de notre dortoir ! Rose est bien... ma fille, y'a pas de doute à ça.

Scorpius les attendait déjà devant la porte du château avec un sac sur l'épaule. Ils montèrent tous les trois dans la limousine et s'éloignèrent de Poudlard en silence. Scorpius fixa son père et se fourra dans ses bras.

-J'étais pas serein ce matin. Est-ce que tout redeviendra comme avant ?

-Non mon petit, pas tout.

-Oh. J'ai besoin que tu sois honnête avec moi P'pa. Et je suis désolé de te mettre mal à l'aise devant Mme Granger, mais... Tu as déjà eu une liaison pas vrai ? Je veux dire...

-J'ai parfaitement compris. Oui en effet. Ta mère et moi...

-Vous vous êtes mariés pour assurer la pérennité de la famille Greengrass et Malefoy, je sais.

-Ce n'est pas pour ça que je ne t'aime pas.

-Je n'ai jamais douté de ton amour pour moi Papa. Si je te demande ça, c'est parce que y'a trois jours, j'ai fait un rêve et comme j'ai pas eu de nouvelles de ta part, je suis pas sûr que tu aies vu ma lettre. J'ai rêvé d'une petite fille, blonde comme moi et elle était avec Teddy Lupin. Alors j'ai une question à te poser... est-ce que j'ai une petite sœur ?

Drago ne s'y attendait absolument pas mais il ne pouvait pas lui mentir.

-Oui. Oui tu as une petite sœur. Je n'ai jamais voulu te mentir Scorpius. J'ai fait ça pour vous préserver toutes les deux. Elle n'est pas une Sang Pure, tu comprends ? Ton Grand-Père ne l'aurait jamais acceptée.

-Est-ce que c'est la petite fille que tante Andromeda gardait chez elle ?

Drago acquiesça et Scorpius se rejeta en arrière sans dire un mot. Il réfléchissait.

-Est-ce que... est-ce que Maman est au courant de son existence ?

-Non Scorpius. Pas encore.

-Il va falloir que tu lui dises. Je ne suis pas certain qu'elle veuille rester avec toi après ça. Elle va t'en vouloir je pense.

-Et toi tu m'en veux ?

-Je sais pas. Je veux dire... Tu fais ce que tu veux de ta vie privée, ça ne me regarde pas. Et puis, j'ai toujours voulu avoir une petite sœur ou un petit frère. Je vais pas lui en vouloir à elle pour ce que toi tu as fait. J'aimerai pas qu'on me veuille pour tes erreurs alors...

-Tu es un garçon très gentil Scorpius.

-Je suis réaliste madame. Je suis sûr que je vais être gaga de ma petite sœur. C'est pas de sa faute si elle est née d'une infidélité de mon père à un mariage contraint par sa famille. Je présume que tu as dû la mettre en sécurité. J'aimerai bien la rencontrer... peut-être pas ce week-end mais... un jour. J'aimerai beaucoup. Comment elle s'appelle ?

-Cassiopée.

Scorpius hocha la tête et le fixa avec les yeux étrangement humide.

-Est-ce que tu l'aimes ?

-Cassiopée ? Énormément.

-Je parlais de sa Maman.

-Oui Scorpius. Je l'aime. Je.. avant mon accident en Albanie, j'ai prévenu ta mère que j'étais tombé amoureux d'une autre femme et que je voulais divorcer. Si nous sommes restés ensemble, c'est juste pour ne pas compliquer les choses avec la guerre qui nous pendait au nez, mais... ta mère et moi allons nous séparer, officiellement j'entends et je m'installerai avec Cassiopée et sa mère. Ça ne changera pas l'amour que j'ai pour toi, même si tu décidais de vivre avec elle. Je t'aimerai toujours.

-Donc les choses ne seront plus comme avant. Je suis triste, je vais pas te mentir. J'aimais bien notre petit cocon à tous les trois mais... comme je peux rien y faire, je voulais te dire que je lui ferai pas de misères. À la femme que tu aimes. Si tu l'aimes ça veut dire que c'est une femme bien. Si elle a attendu tout ce temps alors que tu étais dans le coma, ça veut dire qu'elle t'aime aussi. C'est l'essentiel je crois.

Drago referma les bras sur son fils et fixa Hermione. Elle était émue et Drago finit par changer de sujets pour parler de Quidditch et de la coupe de Poudlard. Scorpius se redressa et se mit à en parler avec enthousiasme. Cet enthousiasme ne s'ébranla pas avec l'arrivée à Sainte Mangouste. Néanmoins, il se fendilla quand il vit sa mère sur son lit d'hôpital. Hermione les avait abandonnés dans la limousine. C'était très prévenant de sa part. Charlie Weasley avait disparu lui aussi. Scorpius se précipita sur sa mère et elle le serra contre elle. Scorpius fixa son père l'air de dire qu'il était temps de faire sa révélation à sa mère tant qu'il était là. Drago soupira. Ce n'était pas ni le lieu, ni le moment mais son fils le regardait avec un tel air de candeur qu'il s'assit à côté d'Astoria et qu'il lui révéla l'existence de Cassiopée.

-Tu n'as eu qu'un seul enfant adultérin en 20 ans ? éclata-t-elle de rire. Bravo Dray. Je devrais te féliciter. Je pensais qu'il y avait des mini-Malefoy un peu partout sur la planète moi !

-Je crois que t'as rien à dire Astoria.

Elle rougit fortement et se redressa un peu plus sur son lit. Elle prit les mains de Scorpius.

-Puisqu'on en est au moment de la vérité et des confessions, j'ai une chose à te dire Scorpius. Quand ton père était dans le coma...

-Tu as l'intention de me dire que tu as rencontré un autre homme c'est ça ? Et que tu es amoureuse de lui et que tu vas quitter Papa pour lui ? Genre comme lui va te quitter pour la mère de Cassiopée ? Vous pourriez pas être des parent normaux et pas avoir trouvé le plan bis avant même de divorcer ?

-Nous ne sommes pas normaux, Scorpius. Nous sommes des Sang-Purs, sourit Drago devant l'exaspération amusée de leur fils. Nous agissons bizarrement, c'est normal. Je vais aller me dégourdir les jambes un peu et chercher un thé digne de ce nom. Je vous en ramène.

Il sortit alors qu'il lui demandait le nom de cet homme. Elle devait lui apprendre sa grossesse. Elle se verrait rapidement de toute façon, elle n'allait pas faire comme Hermione et la cacher au monde entier. Quand il revint, Scorpius était penché sur le ventre de sa mère.

-Tu crois que si je leur parle, ils m'entendront ?

-Ils s'habitueront à toi... Tu peux leur dire ce qu'ils veulent.

-En fait... je suis content. Tu sais pourquoi ? Parce que je vais avoir une grande fratrie. Bon d'accord, on sera un peu dispatché partout mais.. ce sera moi le plus vieux et ils devront tous m'obéir !

Scorpius fit un grand sourire quand il vit son père. Il était indéniable pour Drago qu'Astoria et lui avaient bien réussi leur coup avec Scorpius. Ce garçon se réjouissait tellement du bonheur des autres qu'il s'en moquait que sa propre vie en soit un peu chamboulée. Il espérait vraiment que les enfants d'Hermione le prendrait aussi bien. D'autant plus que leurs enfants étaient amis. Il ramena son fils chez eux et il lui demanda de rester avec lui le temps qu'il s'endorme. Ils parlèrent de tout et de rien. Scorpius lui demanda des détails sur la bataille.

-Je n'ai pas envie de t'empêcher de dormir Scorpius.

-Je suis en sécurité quand je suis avec toi Papa. Il ne m'arrivera rien, je le sais. J'aimerai bien qu'on passe d'autres moments entre nous.

-Je te le promets. On le fera aussi souvent que tu le souhaites.

Scorpius l'embrassa sur la joue et s'allongea dans son lit. Drago prit sa main et ne quitta la chambre de son enfant que lorsqu'il fut certain qu'il dormait. En s'allongeant dans son lit, Drago ne put trouver le sommeil. Il en avait parcouru du chemin. En deux jours, il en avait fait plus que tous ces derniers mois et années. Il ne pensait pas parler de Cassiopée à son fils et sa femme avant quelques semaines, il ne pensait pas qu'Astoria révélerait toute son histoire d'amour à Scorpius non plus. Et pourtant.. garder des secrets, ce n'était pas une chose bien à faire. Non. Il en avait assez de vivre dans le secret permanent. Il voulait vivre au grand jour. Et pour ça, il devait mettre fin au règne tyrannique de Lucius Malefoy. 

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