Chapitre 93 : Un bon jour pour mourir -2-
Hermione avait hurlé et s'était précipitée sur la fenêtre. Elle avait vu Drago tomber et son cœur se brisa. Elle était à deux doigts de le rejoindre lorsqu'une force la poussa en arrière. C'était Harry.
-Qu'est-ce que tu as fait ? hurla-t-elle.
-J'ai tué la noirceur en lui. Il est mort en héros. Hermione.
-Non... noooon.
-Je devais le faire. C'était son choix. Ne m'en veux pas. Il n'aurait pas pu se débarrasser du monstre sans un coup de main.
Hermione regarda autour d'elle. La bataille tirait à sa fin. Les derniers Mangemorts s'étaient retranchés dans une petite pièce attenante et ce n'était qu'une question de temps avant qu'ils ne soient capturés ou tués. Ron avait été clair sur ce point avec les troupes de secours. Il fallait en garder certains en vie pour savoir si la menace avait bel et bien été éradiquée Ça avait été un carnage. Un véritable carnage mais elle s'en moquait. Elle était blessée mais elle s'en moquait.
-Il n'est pas mort, c'est impossible. Lâche-moi.
Elle se dégagea d'un coup et elle courut hors de la salle. Tout était sous contrôle. Il ne pouvait pas être mort. Elle refusait de se laisser à cette éventualité. Je t'aimerai toujours. Elle arriva dans la cour et elle put enfin transplaner au bord de la Tamise, sous la fenêtre brisée de la tour du Sel. Comment pouvait-elle savoir où il était ? Elle jeta un sort pour débusquer un corps mais elle ne trouvait rien. Je t'aimerai toujours.
-Hermione ?
Elle ne se tourna même pas vers Ron. Elle avait compris que la personne qui avait transplané était un ami. De toute façon, si Drago était mort... elle n'arriverait pas à vivre.
-Il faut faire des recherches. Maintenant. Ron, s'il-te-plaît ?
-J'ai... attends, c'est quoi là-bas...
-Où ?
Elle vit Ron sauter par dessus bord et atterrir sur un petit ponton. Elle le suivit et se réceptionna tant bien que mal.
-Tu vas bien ?
-Oui.
Il détacha magiquement pour s'en servir de radeau. Ron anima le ponton.
-Regarde ! Là !
Son mari lui confia sa baguette, plongea et nagea quelques mètres avant de disparaitre dans l'eau noire. Hermione sentit des larmes couler de ses yeux. Comment allait-elle vivre sans Drago ? Sans sa force, sans sa présence ? C'était pour lui qu'elle avait tenu pendant les longs de son coma. Elle s'était dit qu'il reviendrait à elle et qu'elle devait tenir. C'était pour lui qu'elle avait poursuivi sa grossesse, parce qu'elle avait l'espoir que sa fille ait un père. C'était la joie qu'il avait ressenti en apprenant la venue de Cassiopée qu'elle avait en tête quand elle avait accouché. Il aurait adoré la tenir dans ses bras. Ça ne pouvait pas être terminé pour lui. Drago Malefoy ne se laissait pas avoir par un simple démon.
Ron ne réapparut pas avant un long moment. Les avait-elle perdu tous les deux ? Ron remonta à la surface tout à coup, il avait quelque chose avec lui. Non. Pas quelque chose. Drago. Il était inerte. Il le hissa sur le radeau de fortune. Hermione le tira et elle vit l'impensable. Il ne respirait plus. Il ne pouvait pas être juste mort et pourtant la pâleur était là. Ron remonta alors qu'Hermione détachait sa robe et posait son oreille sur son cœur. Elle n'entendait plus rien. Elle eut l'impression qu'elle allait mourir. Son âme était entrain de hurler. Il ne pouvait pas être mort, c'était impossible. Il avait survécu à beaucoup, il ne pouvait pas mourir, pas comme ça alors que la menace qui planait sur leur enfant venait de s'envoler en partie. Il ne pouvait pas la laisser maintenant, avant que leur vie ensemble ne commence. Avant qu'il ne s'achète leur chien, leur maison et qu'ils partent en lune de miel. Elle avait encore tant à lui apprendre et il avait tant à lui montrer. Drago était son commencement et sa fin. Il ne pouvait pas juste mourir avant même d'avoir vécu.
-Attends, il a un truc dans la main, qu'est-ce que... N'y touche pas. Surtout pas.
Hermione fut écartée et elle vit une orbe maléfique. Elle pouvait sentir son pouvoir. Elle savait ce que c'était. Le démon dont elle avait découvert le nom avec ce sortilège ancien. Il avait ressenti de la rage quand elle l'avait prononcé. Elle l'avait vu dans ses yeux.. Le démon avait été à deux doigts de la tuer mais Drago l'avait sauvé. Ron l'isola et la fit disparaitre avant de se retourner sur l'homme allongé. Il plaça sa main près de son cou.
-Je sens un pouls.
Que venait-il de dire ?
-Il est faible mais je sens un pouls Hermione. Il faut l'emmener à Sainte Mangouste, tout de suite. Je dois aller au Ministère pour m'occuper du démon. Tu peux le faire ou tu as besoin d'aide ?
-Je vais y aller. Mais tu devrais venir aussi. Tu es blessé Ron.
-Trois fois rien. Je me ferai soigner après.
-Tu crois que c'est fini ?
-Je l'espère en tout cas, murmura Ron. Mais ils sont tous morts ou capturés donc.. je pense que oui. File. Malefoy a besoin de toi.
Il disparut et Hermione transplana à son tour à l'hôpital. L'ambiance lui rappela l'effervescence qu'il y avait eu en Albanie après la découverte de Drago, à la seule différence qu'elle était chez elle en Angleterre. Drago était d'une pâleur à faire peur. Elle retira la baguette de Drago qu'elle avait récupéré en partant et la mit dans la main de l'homme de sa vie. S'il devait mourir, elle savait qu'il préfèrerait le faire en sorcier. Elle saisit sa propre baguette pour toucher son esprit mais elle n'y arriva pas. Il était loin d'elle encore une fois. Sauf que pour une fois, elle avait la clef. Elle le libéra de la façon dont il lui avait montré. Le verrou de son esprit céda. S'il devait mourir, ça devait-être avec tous ses souvenirs.
-Je t'aime mon amour.
Quand elle se redressa, elle vit la sœur d'Ernest MacMillian venir vers elle. Elle avait oublié qu'elle était médicomage. Cette dernière se pencha vers Drago et interpella certains collègues à lui avant de faire apparaitre un brancard sous le sorcier inconscient.
-Hermione, nous allons l'emmener dans une salle d'examen, vous pouvez nous dire ce qu'il lui est arrivé ?
-Neville Longdubat ça vous dit un truc ? Drago a été possédé par un démon. Je pense qu'il était en sommeil en lui depuis des jours et des jours et il a été réveillé. Pour s'en débarrasser, il... s'est défenestré et Ronald et moi l'avons sorti de la Tamise.
-Okay, merci. Je vais donner des instructions, on va tout faire pour le ramener, vous comprenez ? Hey toi ! Soigne Mme Granger.
-Je vais bien...
-Vous êtes blessée, et je suis certaine que le Ministre aura besoin de vous dans les heures qui arrivent. Laissez-moi faire mon boulot, Hermione.
Elle se laissa faire mais son esprit était encombré. Elle pensait à Drago mais en même temps à ses enfants. Qu'allaient-ils découvrir en ouvrant la Gazette dans quelques heures ? Et elle pensait aussi à Ron et Harry. Ce dernier avait souffert affreusement cette nuit-là. Elle avait vu les marques, le sang sur lui et elle n'avait pas eu le temps de lui parler. Ernest arriva et Hermione se précipita sur lui.
-Est-ce qu'Harry ou Ron...
-Ils ne sont pas ici.
-Suis-moi au Ministère. Ils sont tous les deux blessés et ils doivent encore être entrain de bosser.
Ernest soupira et marmonna un truc sur ces Aurors incapables de se reposer et il interpella son interne pour qu'il lui prépare sa sacoche avec des potions dedans. Il tendit son bras à Hermione et ils arrivèrent au QG où des Aurors étaient également entrain de se faire soigner. Ils entrèrent sans frapper et la première chose que vit Hermione fut le démon. Il était dans un cube.
-Qu'allez-vous en faire ?
-Le détruire. Comme Arzock. Mais auparavant, il faut lui tirer les vers du nez.
-Parlez-lui en latin. Il ne pourra que vous obéir si vous le faites, répondit Hermione. Harry, il faut que tu te fasses soigner.
-Non, ça va. Drago ? Il m'a sauvé la vie. Comment va-t-il ?
-Je l'ignore. La sœur d'Ernest est avec lui. Il est entre de bonnes mains.
-Ma petite sœur est très bonne dans ce qu'elle fait, pas d'inquiétude à avoir là-dessus.
-Je l'espère. Astoria... je l'ai retrouvée dans un sale état, soupira Harry. Je ne sais pas si elle va s'en sortir. C'est elle qui a tué Carl Greengrass...
-Il faut que ça reste entre nous. Jamais elle ne pourra regarder sa sœur en face sinon, répondit Ron. Et n'oublions pas que pour Scorpius, Carl était son Grand-Père. Il faut protéger cet enfant le plus possible. La presse ne doit jamais l'apprendre. Jamais.
-On est bien d'accord, confirma Harry. Il faut que nous fassions revenir Teddy et la petite de Drago.
Harry tressaillit et Ernest le força à s'asseoir, il devait l'examiner. Hermione s'approcha du démon qui avait failli prendre l'homme qu'elle aimait.
-Dis-moi exactement ce qu'il s'est passé ? Demanda-t-elle en latin. Et si tu penses que je ne suis pas capable de te faire cracher tout ce que tu sais, tu te trompes. J'ai la détermination et les connaissances pour faire de ton reste de vie un enfer alors dis-moi.
Le démon projeta son esprit vers elle et elle vit ce qu'elle voulait voir par flashes. Elle vit toutes les personnes qu'il avait possédé au fil des siècles. Des paysans aux hommes politiques, il avait réussi à survivre. Puis il y avait eu l'enfermement dans cette boîte magique. Cela avait duré longtemps, elle le voyait bien. Il commençait à s'ennuyer seul jusqu'à ce que les Mangemorts viennent le trouver. Il était heureux d'enfin pouvoir récupérer un corps mais ils l'avaient contraint. Dialock avait horreur d'être contraint et pourtant les sortilèges le blessait. Il souffrait atrocement et il ne pouvait pas exercer ses pouvoirs au meilleur de ses capacités. Hermione vit également Voldemort. Sa vision la terrifia et la fit reculer. Elle vit les Mangemorts de la première génération, dont Lucius Malefoy, le visage découvert. Le flash suivant, c'était le moment où ils l'introduisirent dans Drago. Elle vit la souffrance secouer le sorcier alors qu'il était totalement inconscient. C'était douloureux pour les deux. Elle avait l'impression d'être à la place du démon. Elle entendit distinctement les sorts qui l'endormirent et le forcèrent à se tapir en Drago. Elle vit toute sa vie à travers les yeux du démon caché dans l'ombre. Ses moments avec Drago que le démon ne pouvait pas comprendre mais qu'il regardait avec curiosité. Il ne comprenait pas ce qu'était l'affection et l'amour. Il pouvait le jouer quand il possédait quelqu'un mais il ne ressentait rien du tout. La sorcière brune comprit que c'était ses derniers instants. Il ne pouvait survivre sans un hôte et il lui confiait sa mémoire.
-Hermione !
On la tira brusquement en arrière et le contact fut rompu. Ron la tenait fermement.
-Qu'est-ce qu'il t'a pris ? Tu...
Une explosion se fit entendre et le démon se volatilisa dans le néant. Ron avait refermé ses bras contre Hermione comme pour la protéger.
-Les Mangemorts le recherchent depuis le temps de Voldemort et ils l'ont débusqué près d'une forêt en Pennsylvanie. Il ne pouvait pas survivre plus d'une certain temps sans hôte. Il n'est plus mais il m'a confié sa mémoire. Est-ce que tu as une Pensine quelque part pour qu'on garde ce qu'il m'a donné ?
Elle remarqua la présence de Kingsley, elle ne savait pas quand il était arrivé. Harry avait son torse à l'air et il semblait souffrir le martyr.
-Pourquoi... toi ? dit-il.
-Je crois qu'il... s'est dit que c'était moi la plus intelligente de nous trois. Vous n'auriez rien compris. Je vous rappelle que je parle les langues mortes.
Elle sourit et Harry émit un petit rire, Ron aussi.
-Alors Harry, quelle est ton opinion avant que la presse ne me tombe dessus ? demanda le Ministre.
-Oui, oui, fit Harry en fixant Hermione d'un air étrange. Vu le massacre dans leur rang, c'est terminé. Il en a fallu du temps, mais... dès qu'on aura soigné nos blessés, on fêtera ça dignement. Tu peux dire à la presse que nous avons liquidé le dernier bastion Mangemort et que la page Voldemort est tournée. Oh et aussi..
La porte d'Harry s'ouvrit et sa femme entra. Ginny semblait purement et simplement paniqué.
-Je te déteste. Vous tous, dehors. Je dois parler à mon idiot de mari.
-Lui casse pas les couilles Ginny, il va en avoir besoin prochainement, rétorqua Ron.
-Toi tu la fermes Weasley. Sinon c'est le peu de couilles que tu as que je vais briser.
-Essaye un peu pétasse. Pendant que tu étais entrain de ronfler, nous on était entrain de se battre. On a vu certains des nôtres se faire tuer et va falloir qu'on fasse des putain de rapports pour chacun au lieu de pouvoir faire nos deuils convenablement. Les deux parents de Scorpius, le meilleur ami de notre fille, sont blessés et personne ne sait s'ils vont s'en sortir alors arrête de nous faire chier Ginevra. On a pas le temps pour ça. Si tu veux te rendre utile, embrasse Harry et va nous chercher des formulaires. Ou fais ton putain de travail de journaliste et écris un bon papier qui nous aide à ne pas nous faire massacrer par l'opinion publique pour avoir détruit un monument de notre patrimoine national !
-Drago et Astoria sont blessés ?
-Oui, répondit Hermione. D'ailleurs je vais y retourner. Mais avant...
Elle prit sa baguette et fit une extraction de la mémoire du Démon. Elle l'enveloppa dans une orbe et la confia à Harry avant de transplaner à l'hôpital. Ginny pouvait être atroce quand elle le voulait. Ron avait bien fait de lui remettre les idées au clair. Parfois, seul son frère arrivait à lui faire entendre raison. Ils se hurlaient dessus mais elle finissait par se ranger de son avis.
Elle chercha la chambre de Drago auprès de l'accueil et essaya d'éviter les journalistes et leurs flashes. Arrivée devant la porte, elle hésita avant d'entrer. Mais... son amour était plus fort que tout. Elle ne pouvait pas l'abandonner. Elle avait envie de l'embrasser de toutes ses forces. Elle poussa doucement la porte et il était allongé. Il n'y avait aucune machine ou aucune perfusion. Il était juste endormi. Il respirait doucement mais sûrement. Elle voyait la magie réparer ses tissus. Elle posa ses lèvres sur son front, sur ses lèvres et elle pleura tout en l'embrassant. Elle avait eu tellement peur. Elle était tout bonnement exténuée de se battre, de voir les gens qu'elle aimait blessé. Elle n'en pouvait plus. Elle avança une chaise près de lit et garda le contact avec la main de Drago tout en lui parlant de leur vie tous les deux. Elle finit par fermer les yeux et s'assoupir.
-Papa ? Papa c'est toi ? Qu'est-ce que tu fais là ?
Drago était à Bath, sur une plage et son fils était adulte. Il y avait des enfants qui couraient et il les surveillait d'un air attendri et attentif.
-Je suis à Sainte Mangouste.
-Mais tu n'es pas dans le coma ou autre chose ?
-Pas de manière permanente. Ils m'ont plongé dans le sommeil pour que je retrouve plus facilement toutes mes fonctions.
-Que s'est-il passé ?
-Il y a eu une bataille à la tour de Londres et j'ai été blessé. Je ne pensais pas m'en sortir Scorpius.
-Une bataille ?
-La dernière bataille. J'ai une chose à te dire. Greengrass est mort. Le Grand-Père de tes cousins. Il.. a fait des choses horribles mon garçon, tu n'as pas idée. Mais je ferai en sorte que nul ne le sache. Dis-le à Ashton. Il n'aura pas à raser les murs à cause de lui.
-Je lui dirai. Carl est décédé. Wow. Est-ce que tu crois qu'on peut enfin respirer ?
-Oui Scorpius. Par contre... je ne sais rien à propos de ta mère. Je ne sais pas ce qu'elle devient. Nous avons été séparé. Je sais que tu es medium, est-ce que tu as un moyen de la trouver ?
-Je sais pas Papa. Je ne maîtrise pas mon don. Je... les gens qui viennent à moi savent me trouver. Toi.. Brax..
-Brax ?
-Oui, Grand-Père Abraxas. Enfin ton Grand-Père. Il passe me voir de temps en temps en rêve. Il m'a dit qu'il était très fier de l'homme que tu es devenu et qu'il espérait que je devienne un homme encore mieux. Mais il m'a aussi dit qu'il préfèrerait ne pas te revoir avant un petit moment.
-C'est à dire ?
-Il m'a dit que tu avais été longtemps avec lui. Je crois que pendant ton dernier coma, tu as voyagé entre ce monde et le monde des morts. C'est pour ça que tu as pu venir me voir et que c'est flou ce que tu as retenu de ton voyage. En tout cas, réveille-toi si tu le peux et cherche Maman. Je vais finir mon rêve et j'irai voir Ash et McGonagall pour savoir si elle peut me donner l'autorisation de partir de Poudlard.
-Oui. Scorpius. J'ai besoin de te parler d'une chose quand on se reverra en chair et en os. Une chose importante.
-Oui Papa et je... Ne jette pas du sable sur ta sœur ! Désolé, je dois m'occuper de mes enfants, ils me rendent dingue tu sais. Mon fils est un diable. Il me fait penser à toi.
-Très drôle. Qui est la mère ?
Scorpius sourit avant de se mettre à rire.
-Papa... je t'en parlerai le moment venu.
Scorpius se leva et courut derrière ses enfants au moment où Drago décida qu'il était temps de réinvestir son corps. Il ouvrit les yeux et il vit le plafond de Sainte Mangouste; Il allait donner de l'argent pour modifier la couleur, c'était atrocement blanc. Il tourna la tête et il vit Hermione Granger endormie. Elle était en vie. Il se redressa totalement et se pencha vers elle pour l'embrasser. Si elle était réveillée, il serait capable de faire l'amour avec elle, sur ce lit, dans ces draps synthétiques qui grattaient. Dès qu'il serait sorti d'ici, c'est ce qu'il ferait... L'amour avec elle. Il la rendrait heureuse, il le savait. Il attrapa sa baguette sur la table de nuit et s'habilla d'un geste. Il savait qu'il était encore faible et en réalité, il avait un faim de loup. Il pourrait manger plusieurs pizzas aux fromages. Il devait trouver l'un de ses infâmes distributeurs qu'il avait pu voir dans les films moldus. Il devait également trouver Astoria, mais avant, il prit Hermione dans ses bras et il la posa sur le lit.
-Dors mon ange.
Il se dirigea dans le couloir, il avait un peu mal mais il devait trouver sa femme. Il tomba sur un ancien camarade qu'il apostropha pour savoir où elle était... Alors qu'il allait lui répondre, Drago vit Ernest et ce dernier arriva vers lui d'un air soucieux mais il lui donna tout de même une accolade.
-Salut vieux ! Je propose qu'après cette histoire, tu ne reviennes jamais plus dans mon hôpital, sauf pour venir me chercher pour un verre.
-Je suis d'accord. Je t'en dois un d'ailleurs si je ne m'abuse. Où est Astoria ?
-Suis-moi, je vais dans sa direction. Tu as vu Hermione ?
-Elle s'est endormie, je l'ai mise au lit. Comment vont mes parents ?
Ses parents. Il avait envie de tuer son père mais tant qu'il n'était pas officiellement impliqué, il avait encore des cartes en main. Il allait anéantir Lucius Malefoy de ses propres mains.
-Ta mère était sous le choc et ton père tenait le coup. J'ai soigné les deux et j'ai plongé ta mère dans un sommeil artificiel. Elle en avait besoin. Elle devrait dormir jusqu'à 8h, ce serait bien si tu étais auprès d'elle à ce moment là. Ça la rassurerait je pense. Elle répétait ton nom en boucle. Ces dernières années ne l'ont pas épargné mais beaucoup de repos et d'amour lui feront plus grand bien. Je connais le lien qui t'unit à ta mère. Elle a besoin de toi.
-Je serai là-bas demain... selon l'état d'Astoria. Son père est mort, je ne sais pas si tu es déjà au courant. Sa mère ne sera pas là et sa sœur sera tiraillée alors... il ne reste plus que moi et notre fils qui est à Poudlard.
-Je comprends. Tu veux que j'aille chercher Scorpius pour l'emmener près de toi ?
Drago fixa l'ancien Poufsouffle et secoua la tête.
-Laissons-lui quelques heures de répit avant de le confronter à la réalité.
Il ne voulait pas lui dire qu'il avait déjà eu une conversation avec son fils par rêve interposé.
-Ta femme est dans cette chambre, tu veux que je vienne ou...
-Envoie moi le médicomage qui s'est occupé d'elle, s'il-te-plaît quand il y aura une minute, je vais rester là. Je dois veiller sur elle et me reposer.
Il entra sans attendre une réponse et il vit la mère de son fils, allongée sur ce lit bas de gamme, d'une pâleur effrayante. Il s'approcha d'elle et s'assit sur le fauteuil à côté. Était-ce qu'elle avait ressenti en le voyant ainsi ? Avait-elle senti son cœur se teinter de tristesse à l'idée de perdre son ami, l'une des seules personnes qui pouvait l'aider en présence de sa famille tarée ? Il caressa doucement ses cheveux. La magie réparatrice des médicomages était déjà à l'œuvre et il reconnut la lueur dorée autour d'elle.
-Salut Ria. Tu sais que.. je ne voulais pas que tu sois autant exposée. Tu as agi comme une héroïne et tu as mis fin à une partie de la menace, tu as réglé le problème dans ta famille et maintenant c'est à moi de le faire. Mon père est responsable de ce massacre. De tous ces morts. Il est responsable. Le démon qui m'a possédé m'a fait un don, aussi étrange que cela puisse paraitre, il m'a rendu ma mémoire blessée. Je me souviens de tout ce qu'il s'est passé en Albanie. Mon père a ordonné ma mort. Il a voulu me supprimer. Je pensais qu'il avait changé après toutes ces années mais il est pourri jusqu'à la moelle. Je ne peux pas le laisser continuer à vivre dans cet univers. Je ne le puis mais je ne sais pas quoi faire pour l'arrêter encore. J'ai tellement de choses à te dire et à me faire pardonner.
Drago se redressa légèrement et l'embrassa sur le front.
-Je t'ai blessée encore et encore et j'en suis désolé. N'écoute pas tout ce que Carl Greengrass t'a dit, ce que tous les hommes de ta vie t'ont dit. Tu es une femme forte et formidable. Tu sais faire des tas de choses et tu es la meilleure d'entre nous. Tu vas t'en sortir et nous serons tous fier de toi. Ta vraie famille t'aime et est fière de toi. Petite et mignonne Astoria. J'ai besoin de toi. Tu es ma meilleure amie et tu saurais quoi me dire. Réveille-toi, s'il-te-plaît. Scorpius a besoin de toi aussi. Tu es un peu comme une lumière sur notre chemin. Ton dynamisme nous pousse à l'excellence. Alors repose-toi quelques heures Ria et remets toi en selle. La dynastie Greengrass a besoin de toi. Nous avons tous besoin de toi.
Il essaya d'atteindre son esprit mais il lui était résolument fermé. Elle était loin pour le moment. Il réessayerait dans plusieurs heures. Il tendit les jambes et regarda le plafond. On frappa à la porte et Mariam entra, elle avait un bras en écharpe.
-Je peux me réfugier ici ? Aymeric est retourné au Ministère. Il a perdu certains de ses amis aujourd'hui. Il y a des gens que je connais depuis Poudlard qui sont morts. J'espère que ce n'est pas pour rien.
-Venez vous asseoir. Je vais mander un elfe pour nous chercher un scotch et de la bouffe. J'ai faim.
-Bonne idée.
Quand Kauchemar apparut avec une bouteille et des verres, Drago le remercia chaleureusement. Il en servit à fond à Mariam et ils l'avalèrent sans rien dire. Son elfe revint avec du pain et du fromage.
-Vous savez, un shot d'alcool guérit beaucoup de maux
-Je crois aussi Drago. Vous savez quoi ? J'ai un truc à vous demander. Vous accepteriez de devenir mon témoin...
-De moralité ?
-De mariage.
Drago avala de travers sa dernière gorgée et cela fit rire Mariam.
-Mais avec qui ?
-Avec Aymeric ! Bon, il n'est pas encore au courant qu'on va se marier...
-Ce serait pas mal de le mettre au courant je crois...
-Je crois surtout que j'ai trop attendu pour être l'homme que j'aime. J'ai été obligée de dire et faire des choses horribles contre les Mangemorts. J'ai un peu de mal à me pardonner d'avoir largué un homme aussi bien pour recoucher avec ce porc de Greengrass -qu'il brûle en enfer avec toute sa graisse. Mais vous savez quoi ? Pendant toute cette période, la seule pensée qu'un jour, on pourrait recommencer, m'a fait tenir. Alors... vous voulez bien être mon témoin ?
-Avec plaisir. Vous avez demandé à la meilleure personne qu'il soit. Je vais vous faire un enterrement de vie de jeune fille délirant. Je me souviens du mien avec Blaise... je pense que Las Vegas s'en rappelle encore.
-Vendu. Mais pas de stripteaseuse ou de chippendale.
-Vous me déprimez d'avance. J'ai au moins le droit au fromage et à l'alcool ? Ou ça aussi c'est niet ?
-Autant de kilos et de bouteilles que vous voulez Drago. Et puis vous savez quoi ? Faites ce que vous voulez. On a connu suffisamment de merde ces derniers temps. On a le droit de prendre un peu de bon temps...
Ils trinquèrent une autre fois tout en grignotant.
-Vous croyez qu'Astoria acceptera de préparer la cérémonie ? Elle est tellement douée !
-Je suppose. Vous lui demanderez, mais si vous pouviez le faire après mon divorce, ce serait bien. Il n'y aura aucun malaise comme ça.
-Divorce ?
-Vous avez raison. La vie est trop courte pour ne pas être avec la personne qu'on aime.
Mariam posa sa main sur celle de Drago et la serra sans pour autant le regarder.
-Est-ce que c'est trop pour vous demander le nom de l'heureuse élue ? Si c'est une femme bien sûr.
-Je ne suis pas homosexuel. Je n'ai jamais eu envie de coucher avec un mec. Je me demande même si j'ai déjà vu un homme nu en chair et en os. Non, c'est Hermione Granger.
-Hermio... vous êtes sérieux ?
Mariam le fixait avec de grands yeux et la bouche ouverte.
-Très sérieux. Si vous voulez tout savoir, nous avons une liaison depuis des années maintenant et nous avons eu une petite fille qu'elle a caché au monde pour la protéger.
-Je... trop d'informations d'un coup. Vous avez un autre enfant avec l'une des femmes les plus puissantes du monde actuellement. Okay. C'est super, j'aurais pas besoin de chercher une porteuse d'alliance. Vous en avez une. Vous avez une photo quelque part ? J'ai hâte de la connaître. Elle doit être trop mignonne.
-Elle n'est pas dans ce pays. Nous l'avons envoyé... est-ce que vous pourriez aller la chercher ? Elle est avec mon cousin, dans le Vermont.
-Oui bien sûr. Je vous les ramène. Je dois juste... prévenir McAllister que je m'absente quelques heures et... Tout ira pour le mieux Drago. Vous méritez d'être heureux, peut-être plus que n'importe qui. Vous êtes un homme bien et vous êtes un héros.
Elle essuya des petites larmes de bonheur.
-Je deviens sentimentale. Je suis crevée et j'ai envie d'une glace. Resservez-moi un verre. À défaut de crème glacée, ça fera l'affaire. Bonjour monsieur Potter.
-Mademoiselle. Vous avez entamé la fête sans nous ?
-Kauchemar a amené plusieurs verres. Prends en un.
Drago le servit et fit voler le verre jusqu'à Potter qui l'avala d'une traite.
-Comment va ta femme ?
-J'attends que le médicomage vienne, en splendide compagnie au cas où ça t'aurait échappé. Au fait, Mariam va aller chercher les enfants dans le Vermont. Elle vient d'accepter la tâche.
-Je vais avoir besoin de Picolite. J'aurais pas dû boire le ventre vide, c'était encore un truc débile ça. Est-ce que vous savez si Aymeric est dans le coin monsieur Potter ?
-Je l'ai ramené avec moi, je pense qu'il vous cherche, vous et Rowle. Je vous remercie d'ailleurs, de l'avoir sorti du bourbier. Je vous en suis gré.
-Vous savez monsieur Potter. Ce que je vais vous dire va vous paraitre assez rétrograde mais... avoir un Sang Pur qui ne soit pas un Mangemort est assez rare maintenant. On doit s'entraider, on devient une espèce rare.
Mariam se releva après avoir embrassé Drago sur la joue et elle partit. Potter se laissa tomber à la place vacante et se passa une main sur le visage. Il était exténué lui aussi mais contrairement à Drago, c'était son lot quotidien. L'ancien Serpentard lui resservit un peu d'alcool.
-Désolé de pas être intervenu plus tôt pendant la séance de torture
-Désolé d'avoir fait en sorte que tu te suicides pour tuer un démon. Démon qui est mort au cas où tu te demanderais, après avoir lâché tout ce qu'il savait à Hermione. D'ailleurs où..
-Hermione dort sur mon lit d'hôpital, l'interrompit-il. J'ai pas osé la réveiller pour lui demander ce qu'il s'est passé. Elle paraissait si paisible.
-Ron et elle t'ont repêché dans la Tamise et ils t'ont emmené ici.
-Va falloir que je remercie Weasley alors. En parlant du loup...
Le mari d'Hermione passa la porte d'entrée. Il avait une pâte verte sur la figure là où les blessures avaient été les plus profondes. C'était le laboratoire de Drago qui commercialisait cette pommade. Il avait l'air crevé, comme tout le monde dans la pièce. Drago lui tendit un verre qu'il accepta d'un mouvement de tête.
-Weasley, tu ressembles encore plus à une carotte avec le vert sur ta face.
-Tu as une sale tête toi aussi, un peu comme un mérou. C'est sûrement pour ça que tu étais entrain de faire flop flop dans le fleuve tout à l'heure.
-Oups, j'ai été percé à jour par un Weasley, lâcha Drago avec un petit rire.
-Je pense que tu devrais prévenir ta belle-sœur de l'état de sa sœur.
-Ma belle-sœur... Ah oui. Exact. Je vais faire prévenir son mari pour qu'il la prépare au mieux. Je ne veux pas qu'elle fasse une fausse couche. La Famille Greengrass a trop souffert ces derniers temps. Daphné ne mérite pas de perdre son enfant.
-Ne t'inquiète pas. Nous n'avons pas l'intention de balancer le nom de Greengrass à la presse, répondit Weasley.
-Au fait la carotte, le monde te remercie, j'aurais été une grande perte pour le genre humain si j'étais mort noyé. Et puis mourir noyé c'est tellement banal. J'ai l'intention de mourir comme j'ai vécu...
-Dans un coffre fort rempli d'or ? tenta Harry.
-Non entre les cuisses d'une femme merveilleuse. Tu suis vraiment rien de rien Potter.
-Tu m'en dois une, sourit Ron. Ça vaut tout l'or du monde. J'ai vu qu'Hermione dormait dans ta chambre, tu as bien fait de ne pas la réveiller, je crois qu'elle n'a pas dormi depuis des semaines et c'est pas demain la veille qu'elle va se reposer. Pas avec tous les procès qui nous attendent.
-Des... procès ? hoqueta Drago. Vous ne pouvez pas les traduire devant les tribunaux. Vous devez exécuter les traitres. On vous apprend rien à l'école des chasseurs de mages noirs ou quoi ?
-On n'agit pas comme ça, commença Harry Potter en redressant ses lunettes
-Je vous en prie ! Vous trouvez que mettre des Mangemorts en taule c'est une bonne idée ? Le problème avec la mauvaise graine c'est que ça peut faire des petits et s'insinuer là où on ne le pense pas. Obtenez les informations que vous voulez et tuez les. Ou alors effacez suffisamment leurs mémoires pour qu'ils ne se souviennent de rien. J'ai une recette de potion dans un des livres de Bellatrix qui retire les pouvoirs magiques d'un sorcier. Il paraitrait que ça marche. Testez-les sur les pseudos Mangemorts.
-Ce serait un châtiment...
-Pire que la mort pour des puristes. Ils seraient contraints de vivre dans le monde des moldus. Je vais vous rechercher la recette si j'ai une minute.
Ron qui était toujours debout de l'autre côté d'Astoria se décala quand le médicomage arriva l'air sérieux. Drago avait tellement envie de savoir qu'il permit aux deux autres de rester. Il posa sa main sur la joue d'Astoria et il sut que ce geste tendre ne passait pas inaperçu pour Potter. Mais le voyait-il comme une marque d'amour ou d'une affection due à l'habitude ? Il ne cessa pas de la regarder lorsque le médicomage lui apprit qu'elle avait des lésions internes importantes mais qu'elles avaient été prises en charge à temps. Il ne cessa pas de la regarder lorsqu'on lui annonça que le coma artificiel lui permettait de récupérer mais que ce serait à elle de se réveiller quand elle ira mieux.
-Et ne vous inquiétez pas monsieur Malefoy, cela n'affectera pas la grossesse de votre épouse. Il faudra simplement la surveiller, ainsi que le rythme cardiaque des enfants et dès qu'elle se réveillera, il faudra qu'elle se ménage. Nous la garderons en observation quelques jours afin d'approfondir les examens.
-J'y veillerai personnellement. Si vous pouviez faire en sorte de taire cette information, ce serait bien. Je sais que vous êtes soumis au secret médical, mais quelque soit l'offre, mettez un 0 derrière et vous m'adresserez directement votre note.
Il n'en avait que faire de le blesser mais il devait le dire. Il sentait le regard désapprobateur de Potter posé sur lui. Il devait quitter la pièce. Mais il ne put le faire parce qu'Hermione venait de passer la porte. Le médicomage partit en précisant que sa patiente avait besoin de repos. Drago se demandait comment il allait pouvoir passer à la suite des évènements quand cet imbécile de Weasley ouvrit la bouche.
-Des jumeaux du coup.. Wow. Bonne chance vieux. J'espère que tes enfants seront moins turbulents que mes frères. Fred et George étaient des terreurs enfants.
Drago ne sut pas quoi dire. Il n'arrivait pas à soutenir le regard profond d'Hermione Granger, rempli de douleur
-Astoria est enceinte ?
-Je dois... je reviens. Bientôt.
-Tu peux répondre à une seule question sérieusement ? Je t'ai sauvé la vie, tu me dois au moins ça. Astoria est enceinte ?
Il tourna les yeux vers elle avant de partir et lui répondit un Oui très sec. Il sortit dans le couloir. Il n'aimait pas faire du mal à la femme qu'il aimait. Il détestait ça même. Mais... il n'avait pas eu le choix à cause de Ronald Weasley. Ne pouvait-il pas se taire ? Il se rendit à l'accueil et son œil fut attiré par l'arrivée de Fleur Delacour et de son mari. Drago passa à côté de lui et sortit en dehors de l'hôpital. Il avait besoin de respirer. Il avait besoin de pleurer. Il avait besoin d'évacuer le trop plein d'émotion en lui. Il y avait des journalistes stationnés devant et le sorcier grogna avant de transplaner. Il frappa à la porte des De la Croix avec insistance jusqu'à ce qu'un elfe vint lui ouvrir. Il le bouscula sans ménagement et appela son ami. Ce dernier finit par apparaître en haut des marches.
-Drago, qu'est-ce que tu fais ici ? Aussi tôt ?
-Je me devais de te prévenir. Il y a eu une bataille à la Tour de Londres. Carl a été tué et Astoria blessée.
-Par la barbe de Merlin, que dis-tu ?
-Carl est mort et...
-J'ai bien compris. Pourquoi tu es venu en personne ?
-Je voulais prévenir Daphné.
-Elle est absente. Elle est partie au spa avec Alienor. Tu es certain de ce que tu avances ?
-J'y étais. Je ne suis pas venu plus tôt parce que j'étais moi-même en soin. Il n'y a pas d'erreur possible. Carl est mort et c'est Astoria qui l'a... tué. C'était un traître de Mangemort. Mais comme Astoria est très proche de Potter et compagnie, son rôle sera effacé.
Enguerran ne dit rien et acquiesça. Ils migrèrent jusqu'au salon et Enguerran se passa une main dans les cheveux.
-Je ne sais comment l'annoncer à mon épouse. Elle est très anxieuse en ce moment et je crains pour elle et le bébé. Je vais trouver comment faire. Je vais aller voir ma belle-mère sur le champ. Tu veux venir ?
-Non. Je n'ai pas envie de voir cette hypocrite. Je comprends que tu y ailles mais... pour moi elle n'existe plus. Je ne sais pas si Daphné est assez forte pour comprendre la raison pour laquelle Astoria a fait ça.
-Je ne lui dirai rien. Je ne dirai rien à personne sur l'implication d'Astoria. À mon fils, oui. Mais pas à ma femme. Elle était, mine de rien, proche de son abruti de père. Seigneur. Il faut que je me bouge. Tu es sûr que tu ne veux pas dormir un peu ? Tu peux rester ici si tu veux.
-Non c'est bon. Merci. J'ai un peu mal au crâne, j'ai encore des potions à prendre. Je ne suis pas certain d'avoir vraiment la permission de quitter l'hôpital.
Enguerran eut un petit rire. Il était soucieux tout de même et Drago en se redressant lui tapota l'épaule. Le sorcier transplana chez lui et prévint ses elfes de la situation. Il leur donna également l'ordre de ne laisser entrer personne. Il se déshabilla entièrement et entra dans le Corpusator. Il avait besoin de se réparer mais il ne devait pas avoir un sommeil sans rêve cette fois. Non. Il devait avoir les idées claires pour mener à bien la suite. Il ferma les yeux et se rappela de cette journée qu'il avait passé après sa nuit avec Hermione où il avait gardé sa merveilleuse petite fille...
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