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Chapitre 9 : l'interrogatoire

 Alors qu’il attendait que quelqu’un daigne venir lui tenir compagnie, Drago se souvint d’une fois où il avait bravé le courroux paternel et il avait été se plonger dans la culture moldue. Il s’était habillé comme eux, mais il savait qu’il n’était pas comme eux. Il se sentait tellement supérieur à ces mortels. Il devait avoir 12 ou 13 ans. Pas plus. Il avait demandé à l’un des chauffeurs de le laisser aux portes de la ville moldue la plus proche et il avait marché dans les rues. Il avait même assisté à une séance de cinéma. C’était un film policier. La disposition de la salle d’interrogatoire était un peu près similaire. En moins glauque. Même chez les moldus, le ménage semblait plus régulier. On ouvrit la porte et il ne regarda pas. Même avec son nez déformé, il arrivait à sentir les ennuis quand ils arrivaient. Il essaya de se donner un peu de courage et leva les yeux vers son ancienne camarade de classe.
 -Alors Malefoy, on a pas soif ?
-Non. Pas du tout.
-Même pas un petit peu ?
-Débouche-toi les oreilles, j’ai dit NON. Je ne vais pas te l’épeler, je ne sais pas si tu comprendrais. En fait Nutty, profite de ta victoire la pucelle. Demain tu es au chômage. Tu n’auras qu’à te prostituer pour payer ton loyer.. Remarque vu ton physique ingrat, tu n’auras pas beaucoup de client.
-Parce que tu t’y connais en prostituée peut-être ?
-Mieux que toi de toute évidence. Je n’ai jamais trompée ma femme bien sûr et je n’ai jamais eu besoin de payer pour baiser. Par contre, tu devrais essayer. Tu serais moins frustrée.  
-Alors Malefoy. Quelles sont tes relations avec Berry ?
-Je ne couche pas avec. Par contre lui, il trompe sa femme, je suis sûr que dans le noir et en ayant beaucoup.. beaucoup.. beaucoup bu, il pourrait te dépuceler.
-Quelles sont tes relations avec Berry ?
-Est-ce que tu as un problème contre les hommes ou juste contre toi ?
-Juste contre toi. Quelles sont tes relations avec Berry ?
-D’accord.
Drago se balança sur sa chaise et regarda Nutty d’un air taquin.
-D’accord. Donc si j’ai bien compris. Tu n’as aucun problème avec les hommes.. Donc tu aimes les hommes ? Alors pourquoi tu n’as jamais goûté au plaisir phallique ?
-Au plaisir phallique ?
-Bah oui. Je vais pas te faire un dessin. Tu dois au moins savoir comment on.. non ?
-C’est typique des hommes. Toujours à penser que leur pénis est la 7è merveille du monde.
-Qu’est-ce que tu peux en savoir ? Tu en as jamais vu en vrai. Ou alors ton truc c’est la fellation..
Drago se pencha et examina la bouche de la femme qui lui faisait face.
-Tu as une bouche de suceuse. En fait, tu suces mais personne ne veut descendre à la cave.
-Quelles sont tes relations avec Berry, Malefoy ?
-J’avais raison. C’est ça. Le mystère de Nutty. Assez bonne pour sucer mais pas pour se faire pénétrer. Ça te fait quoi ? J’ai pas rencontré de vierge depuis.. depuis.. je ne sais même plus.
-Ça suffit Malefoy, s’écria-t-elle en tapant du poing sur la table. Tu vas répondre à mes questions maintenant. Quelles sont tes relations avec Berry et depuis quand tu connais Berry ?
-Tu sais que je suis présumé innocent jusqu’à ce qu’on démontre ma culpabilité ? Je n’ai pas à répondre à tes questions. Surtout quand elles sont posées par une personne grossière comme toi.
-Tu sais que je pourrais forcer ton mental pour avoir la réponse à ma question.
-Non. Tu ne pourrais pas. D’une part parce que je ne te donnerais jamais mon consentement et que ce serait une violation en règle de toutes les lois de la présomption d’innocence, ensuite, tu n’es pas une légilimens.. C’est du bluff.
-Comment tu peux le savoir ?
-Parce que sinon tu ne m’aurais pas annoncé la couleur. Tu l’aurais fait tout simplement. 

Il sentit alors une force essayer de pénétrer son esprit. Il se souvenait des leçons qu’il avait eu d’occlumancie. Il fit le vide dans son esprit et la personne se retrouva aux portes de son mental. Il décida d’armer son esprit au cas où il y aurait une défaillance dans son système de protection. Il y avait certaines choses qu’ils ne devaient pas savoir. Aussi, il entreprit de protéger plus particulièrement des informations sensibles comme ses entrevues avec le Ministre, ses parties fines avec Tanya et avec ces filles dont ils ne se souvenaient plus du nom et les rapports de Crivey. Il insista aussi sur certaines informations concernant sa famille. En réalité, Drago se dit qu’il devait protéger toutes les informations en dehors de sa vie de famille avec Astoria et son fils et en dehors de certaines affaires qui avaient eu des répercutions médiatiques. Ils voulaient forcer son esprit ? Ils ne verraient que sa vie de mari, de père et de business man. Il ne put empêcher un sourire de s’afficher sur son visage, d’autant plus qu’il savait que ce n’était pas la femme devant lui qui avait ses talents. Si ils sortaient la grosse artillerie, ils devaient vraiment croire qu’il était plus dangereux qu’il n’était et ce n’était pas sans lui déplaire. 

-Tu sais quoi Nutty ? Tu me sembles être une fille honnête malgré tous tes défauts, alors je vais être honnête moi aussi. Pose moi une seule question avant que mon avocat n’arrive et je répondrais si j’estime que je dois répondre.
-Quelles sont tes relations avec Berry ?
-C’est une connaissance du cousin du beau-frère de la femme du cousin de mon beau-père. Bon tu as épuisé ton quotat de question.
-Je ne plaisantais pas Drago Malefoy. Le refus d’obtempérer va te coûter très cher. Tu as déjà mis les pieds à Azkaban ? J’imagine que c’est le cas quand ton père a été enfermé. Et bien, à Azkaban on a une cellule spécialisée où on mène les interrogatoires. Et une fois les interrogatoires faits, on lâche les gens dans la meute. Tu crois que tu vivrais combien de temps dans la meute Malefoy ? Avec ta manicure et tes chaussures vernies ?Je ne te donnerais pas 5 minutes.
-Tu ne m’enverras pas à Azkaban. Tu n’en as pas le pouvoir. Qui est ton supérieur hiérarchique ? Je n’aime pas parler à des subalternes. Allez réponds ! Qui est ton supérieur hiérarchique ? 

Il se leva et une baguette apparue dans la main de la fonctionnaire. Il leva le sourcil et se fit craquer le dos avant de se rassoir. Elle avait peur de lui. C’était plutôt bon signe. Être un Malefoy avait toujours son petit lot de privilège. Il trouvait néanmoins que le temps se faisait long. Pourquoi le Ministre n’avait pas encore fait irruption pour le sortir de là ?
-Malefoy, quelles sont tes relations avec Berry ?
-J’ai déjà répondu.
-Non. Tu as répondu à la question qui est Berry pour toi et non pas quelles sont tes relations avec Berry ?
Il ne répondit rien, se passa une main sur le visage et ne put retenir un petit tic de douleur.
-Je pourrais faire quelque chose pour ton nez.
-Si tu crois que je vais accepter l’aide d’une suceuse, tu rêves. Je préfèrerais rester toute ma vie avec un nez défoncé plutôt que tu pointes ta baguette magique sur moi, compris ? Le coup du dédoublement de personnalité, ça marche peut-être avec les petites frappes mais pas avec moi. Alors maintenant tu vas sortir de cette pièce et allez chercher ton supérieur hiérarchique, même avec mon nez cassé, j’arrive à sentir ton odeur de bourbe et c’est incommodant.
Il tourna les yeux et il la congédia. Elle se leva et un autre prit sa place immédiatement. Drago leva les yeux au ciel. Quand pourra-t-il enfin parler à une personne de sa condition ?!

-Laissez-moi vous aider pour votre nez. Elle a été trop loin. 

Drago plongea son regard dans les yeux du môme qui était en face de lui. Il n’avait pas vu avant que c’était l’homme à qui il avait confié sa baguette. Il ne devait pas avoir plus de 20 ans. Nutty avait affecté un gamin pour le surveiller. C’est tout ce dont ils étaient capables ? Il fallait qu’il le teste pour savoir si le gamin était sincère ou pas et si il pouvait utiliser cette compassion qu’il semblait déceler à son avantage.

-Vous savez qui je suis, jeune homme ?
-Oui monsieur.
-C’est déjà ça. Qui êtes-vous ? Vous ne seriez pas de la famille de Clara Burnett ?
-C’est ma tante, monsieur.
-C’est bien ce que je me disais. Il y a un air de famille. J’ai bien connu votre tante à une époque.
Drago lâcha un demi-sourire. Clara Burnett. Il se demanda comment il pouvait se rappeler des noms des conquêtes d’un soir. Surtout quand ça datait d’y a près de 20 ans.
-Vous lui ressemblez, continua-t-il d’un ton traînant. Alors comme ça vous êtes un tireur de baguette ? Vous devez en être fier.
La manipulation était un art dont Drago était fier d’en connaître les arcanes. Il savait être agréable quand il le voulait. Il ne trouvait pas seulement l’intérêt de l’être constamment, parce que les gens finissaient par s’y habituer et à vous raconter leur vie qui était d’une monotonie à s’en tirer une balle comme dirait les Moldus.  

-Bon Malefoy, ça suffit. Laisse nous Burnett.
Nutty attendit que son collègue sorte et jeta un sort à Drago. Il s’éclata contre le mur dans un bruit sourd. Sa tête rebondit sur le béton.  

-Le cousin du beau-frère de la femme du cousin de ton beau-père ? Tu te fous de ma gueule ? hurla-t-elle.
-Évidemment sale Scroutt à Pétard que je me fous de ta gueule ! 

Il ressentit une douleur vive dans l’épaule droite et sa tête le faisait souffrir. Elle se rapprocha de lui et tenta de lui donner un coup dans les côtes mais il réussit à la faire tomber, il lui arracha sa baguette des mains et la pointa sur elle. Burnett fit son apparition en quelques secondes. Drago n’était pas aussi stupide, il n’allait pas se battre contre l’élite du MLES. Il avait la baguette de son ancienne camarade de classe en main. Elle était toujours au sol alors qu’il se relevait tant bien que mal. Il brisa la baguette et la lança à l’autre bout de la pièce.
-J’exige de parler à Hermione Granger dans la minute et..
Il n’eut pas le temps de finir. Nutty le gifla avec force et lui donna un coup dans l’abdomen. Elle essaya une seconde fois et Burnett intervint. Il l’éloigna magiquement de son prévenu alors qu’elle hurlait contre celui qui avait brisé sa baguette magique. Drago commençait à vraiment avoir mal. Il s’appuya au mur et la tête lui tournait. Il était plié en deux et son nez avait recommencé à couler. Il y avait de l’agitation autour de lui sans qu’il arrive à distinguer les sons. Quelqu’un parlait, une main froide et douce releva son visage. Il vit des grands yeux noisettes et un rouge à lèvres carmin. Son cerveau mit quelques secondes avant de comprendre qui se trouvait devant lui.  
-Mais qu’est-ce que vous avez foutu ? s’écria Hermione Granger d’un ton furieux. Appuie toi sur moi Drago, murmura-t-elle doucement en l’aidant à se relever.
-Non ça va.
-Je vais faire appeler un médicomage. Toi là-bas ! Va chercher un médicomage, tout de suite, si tu tiens encore à ta carrière.
-Ça va, balbutia Drago.
-Kingsley ? Tu t’en occupes ? 

Drago releva les yeux et vit de manière assez trouble le Ministre. Du moins, il imaginait que le grand noir prénommé Kingsley par Granger était le Ministre de la Magie. Il reconnut sa voix quand ce dernier acquiesça. Drago avait les larmes aux yeux, tellement la douleur de son nez était présente.
-Lâche-moi Granger. Je ne suis pas un impotent
-Je ne te laisserais pas partir dans cet état, même pas dans les mains de ta femme. Elle ne devrait pas tarder à arriver. On va dans mon bureau, Kingsley.
Quelques secondes et un tourbillon plus tard, ils étaient seuls dans le bureau de Granger, éclairé uniquement par le feu dans la cheminée. Elle le fit asseoir dans un canapé en cuir très confortable et elle lui releva encore le visage. Elle s’était accroupie devant lui et elle grimaça. 

-Tu as intérêt à avoir un putain de bon avocat Granger. C’est ça la justice ?
-Une vendetta voilà ce que c’était. Ça ne restera pas impuni. Le Ministre de la Magie et moi-même ne laisserons pas cela impuni. Tu peux en être certain. Je châtierai les coupables par moi-même si il le faut. Attends.
Drago la vit saisir sa baguette et la pointer vers son nez. La douleur s’atténua et il fut envahi par Soif de Passion.
-Je ne sais pas quoi dire Malefoy. Je suis vraiment.. tellement choquée par un tel comportement. Mais comment tu as pu te fourrer dans des ennuis pareils ? ajouta-t-elle en se relevant.
-Tu te fous de moi Granger ? J’étais bien tranquille avec mon épouse dans une soirée, je me fais arrêter comme un criminel… Je me fais molester par un de tes chiens de garde et c’est moi qui l’ai provoqué ?
-Ce n’est pas.. ce que je voulais dire. Tu veux du thé ? J’ai demandé à ma secrétaire de m’en faire.

Elle agita sa baguette et la théière servit deux tasses apparues miraculeusement.
-Tu donneras la note du pressing à mon service au passage, dit-elle. Tu prends du sucre ?
-Non. Quand les gens sont riches, ils ne portent pas deux fois la même tenue, répondit-il en saisissant la tasse qu’elle lui tendait.
-Ton épouse ne devrait pas tarder à arriver. Elle était à Bath si j’ai bien compris.
-Nous (il insista sur le mot) étions à Bath avant que cette idiote de Nutty ne m’arrête arbitrairement.
Elle l’observait de manière assez étrange, les sourcils froncés mais elle ne paraissait pas en colère, juste affligée. Il essaya de prendre une gorgée mais le liquide était trop chaud. Il pensa que cela gâtait le thé qui semblait excellent.
-J’ai une salle de bain attenante si tu veux essuyer le sang sur ton visage. 

Drago se leva sans un mot, et se rendit dans la salle de bain qu’elle lui désignait. Elle était minuscule. Il y avait une douche, deux trois serviettes dans le meuble sous la vasque et deux étagères. L’une supportait des affaires de toilettes et l’autre des fioles de potions. Il caressa du bout des doigts le flacon de parfum presque vide. Cette salle de bain fonctionnelle semblait servir pas mal de fois. Drago observa Hermione en catimini. Elle avait pris un rapport à son bureau et le lisait. Il se demandait combien de fois, elle passait la nuit dans son bureau au lieu de rentrer chez elle auprès de Weasley. Elle ne semblait absolument pas être revenue juste pour lui. Il détacha ses yeux de Hermione Granger et observa son reflet dans la vitre. La dernière fois qu’il avait été aussi amoché, c’était à la bataille de Poudlard. Il avait une coulée de sang sous le nez et son visage était éraflé sur tout le côté gauche. Une ecchymose commençait à se voir. Il y toucha et grimaça. Il y avait aussi une trainée de sang sur sa robe de sorcier toute neuve. Astoria allait hurler en voyant ça. 

-Elfe !
Son elfe de maison apparut et pour la première fois, il vit de l’horreur dans les yeux de son elfe. Il ne l’avait jamais vu dans cet état là.
-Vous allez bien maître ? Voulez-vous une potion anti-douleur ?
-Non. Apporte moi une robe propre et ne dis rien à ma femme. Une fois que j’aurais retiré celle-ci, brûle la.
-Oui maître. Je reviens dans peu de temps.
Drago vit son elfe s’incliner et disparaître. Il en profita pour retirer sa robe de sorcier. Il avait un bleu sur l’abdomen. Il n’avait pourtant pas l’impression que cette idiote lui avait réellement fait mal. Il fit couler de l’eau dans la vasque et il commença à passer de l’eau clair sur son visage, sur son cou et l’eau ne tarda pas à rougir. Le contact avec l’eau glacée lui piqua sa chair mise à vif. Il s’appuya sur le rebord du meuble et attendit que la douleur passe.
-Malefoy ?
Il releva les yeux et vit Granger dans le reflet du miroir qui l’observait. Il ne l’avait pas entendu entrer et cela le perturba.
-Le médicomage est arrivé, dit-elle en rosissant légèrement.
-Fais le entrer.
Le médicomage l’examina et lui posa des questions auxquels Drago répondit par monosyllabe. Il allait bien et un peu de sang n’allait pas le tuer. Le vieil homme en face de lui le comprit et Drago vit qu’il regardait son bras entièrement tatoué en se demandant la raison pour laquelle il avait fait ça. Son elfe arriva avec une nouvelle robe dès que le guérisseur eut quitté la salle de bain et Drago se rhabilla et sortit de la salle de bain tout en fermant les boutons de son habit. Hermione sourit légèrement. Elle semblait un peu fatiguée.
-Bon Granger, c’est pas tout mais je vais rentrer chez moi, je ne compte pas m’éterniser dans ton bureau.
-Tu ne peux pas partir. Le Ministre souhaite te parler, il ne va pas tarder à arriver. Tu n’as qu’à t’asseoir.
Drago plissa des yeux. Il n’aimait pas qu’on lui impose sa conduite mais il ne voulait pas non plus se mettre Shackelbot à dos. Il resta debout et commença à faire les cents pas dans la pièce. Il y eut un grand silence que Granger rompit tout à coup.
-Tu peux arrêter de t’exciter comme ça ? Ton impatience ne le fera pas arriver plus tôt.
Drago se figea tout à coup et lui lança un regard noir.
-Qu’est-ce que tu préfères que je fasse Granger, toi qui est si intelligente ? Que je te regarde sans dire un mot avant que le ministre n’arrive ?
-Que tu t’asseyes, pour commencer c’est un bon début.
Il n’obéit pas et se contenta de s’adosser à la cheminée et de regarder les flammes.
-Je viens de remarquer une chose Granger… Tu ne t’es pas une seule fois excusée pour le désagrément de cette histoire causée par un de tes subalternes. Aussi je voudrais savoir, ton impolitesse est constante ou présente seulement avec moi ?
-Tu ne m’en as pas laissé le temps Drago Malefoy.
-Arrête, grogna-t-il.
-Arrête quoi ? rétorqua-t-elle.
-De m’appeler Drago Malefoy.
-Ce n’est pas comme ça que tu t’appelles par hasard ? ironisa-t-elle en lui coupant la parole.
-Il n’y a que mon père qui m’appelle par mon prénom et nom et si tu me connaissais un tant soit peu, tu saurais que ça m’agace prodigieusement, lâcha t’il la bouche pincée.
-Excuse-moi de t’appeler par ton nom Malefoy, ironisa Hermione Granger, un rictus sur les lèvres. Dans tous les cas tu as raison. Je suis responsable de ce qui s’est produit dans la cellule et je reconnais mon erreur. Je te prie d’accepter les excuses du département de la justice magique pour cet impair.

Drago qui l’observait à son insu, vit qu’elle n’avait pas détaché son regard du dossier qu’elle lisait. Son poing se serra.
-Quelque chose à ajouter peut-être ? demanda-t-elle alors qu’il ne répondait pas.
-Tu pourrais au moins me regarder en face quand tu présentes des excuses. C’est le minimum. Tes.. parents ne t’ont pas appris la politesse ?
Il avait failli dire tes moldus de parents mais il s’était ravisé au dernier moment. Il ne voulait pas la mettre en colère alors qu’il n’avait pas récupéré sa baguette. Elle leva les yeux vers lui et dans la prunelle de ses yeux noisettes se reflétaient les flammes de la cheminée. Elle paraissait vraiment terrible et dangereuse ainsi.
-Je suis désolée qu’une erreur de jugement te donne les moyens de te sentir supérieur à moi.
-Pas besoin de ça pour l’être ma vieille.
-Je suis désolée que tu te sois fait arrêter devant ton épouse, reprit-elle, que tu te sois fait mettre au tapis par une femme sans pouvoir répliquer. Fin de la discussion. 

On frappa à la porte et Granger alla ouvrir. Elle saisit quelque chose que Drago n’arriva pas à voir. Il retourna à la contemplation des flammes. Il avait toujours aimé regardé le feu. Il pouvait rester des heures devant la cheminée chez ses grands-parents quand il était jeune. Il prenait un livre et lisait, lisait, lisait. Il s’était plus d’une fois endormi sur le tapis. Il jouait avec son alliance et un moment de déconcentration fit tomber l’objet au sol. Il se pencha doucement pour la ramasser. Il ne l’avait jamais fait tomber avant. C’était déconcertant. Il se releva et eut juste le temps de réceptionner Hermione Granger qui avait coincé son talon aiguille dans une imperfection du parquet. Tout s’était passé tellement vite. Drago se fit la réflexion que si il ne l’avait pas rattrapée, elle serait tombée la tête la première dans la cheminée. Il commençait à regretter quand il entendit la voix étouffée de Granger par son propre torse le remercier.
-Je te demande pardon ?
Hermione dégagea son pied de l’escarpin coincé et releva les yeux. Drago se perdit dans le regard noisette de la femme qu’il tenait entre ses bras. Ses yeux chaleureux débordaient de gratitude. Rares étaient les personnes l’ayant déjà regardé de la sorte. Il n’avait jamais remarqué les différentes teintes de marron qu’elle avait dans le regard. Et quel regard elle avait… Ses yeux semblaient le sonder et vouloir atteindre une partie inexplorée de lui-même. Il en était à la fois troublé et… heureux. Il n’arrivait pas à comprendre ce qui pouvait le mettre dans un tel état.
-Merci, souffla-t-elle.

Elle était tellement proche de lui qui pouvait presque sentir son haleine légèrement mentolée. Drago sentait les mains de Granger contre son torse comme si rien ne séparait leurs deux peaux. Ils étaient beaucoup trop proches l’un de l’autre. Drago ne savait pas pourquoi son corps ne répondaient plus aux signaux qu’envoyait son esprit et il se demanda si il voulait vraiment qu’elle s’écarte de lui. Il ne savait pas si il s’était passé plusieurs secondes ou plusieurs minutes entre le moment où il l’avait rattrapée et celui-ci, mais il s’en moquait pas mal.
-De rien, marmonna-t-il calmement alors qu’il sentait ses mains devenir moites.
Il pencha légèrement la tête sur le côté et inextricablement se rapprochait de son visage. Les lèvres carmins de Granger semblait irrésistibles comme le fruit défendu qui ne demandait qu’à être croqué. D’ailleurs, il lui semblait que sa bouche s’entrouvrait comme pour lui donner la permission de venir plus avant. Il se sentit déglutir alors que quelques centimètres séparaient ses lèvres de la bouche pulpeuse de Granger, et sa main trembla légèrement. Il aurait voulu qu’elle recule mais elle ne bougeait pas d’un pouce, comme si.. comme si.. Ce n’était pas possible. Il devait sûrement être entrain de rêver. Pourtant, si il rêvait, il l’aurait sûrement embrassé depuis longtemps et sa main ne tremblerait pas ainsi. Il fixait les lèvres de Granger et une impulsion lui fit comprendre qu’il ne devait pas hésiter une seconde de plus.  

On frappa trois coups secs à la porte. Son esprit reprit le contrôle de son corps et il dévia sa tête quelques secondes avant de commettre l’irréparable. Il sentit le souffle court de Granger contre sa joue. Il ferma les yeux, en calmant les battements de son cœur et il se dégagea tout aussi vite. Elle le regardait avec des yeux brillants une seconde et détourna le regard. Elle lui tendit sa baguette magique, récupéra sa chaussure et l’enfila avant d’ouvrir la porte à Kingsley Shackelbot.

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