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Chapitre 89 : Menaces

Hermione se sentait à la fois vulnérable et remplie de force. Elle n'aurait jamais dû accepter que Drago ramène Cassopée. Elle aurait dû l'empêcher de partir et d'emmener sa fille loin d'elle. Elle enfila des vêtement propres et épousa du regard la garçonnière de Drago Malefoy. Combien de femmes avait-il emmené ici ? Combien avaient succombé à son regard ténébreusement gris ? Elle marmonna un sort pour refaire le lit et elle observa la vie londonienne depuis la fenêtre du petit balcon.

Elle commençait à se faire à tout ce luxe. À toutes les petites attentions qu'il lui portait. Était-elle devenue une femme vénale ? Son reflet lui apparut dans la psyché et pendant quelques minutes, elle détesta la femme qu'elle voyait. Une amante cherchant à voler le mari d'une autre, une mère qui avait abandonné son enfant, pour son bien certes mais elle ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir terriblement. Elle soupira longuement et repensa à Drago. À ce sourire presqu'enfantin qui la faisait frémir, qui la faisait rougir, qui la faisait l'aimer davantage..

Elle fit un détour par la salle de bain pour s'appliquer une couche de rouge à lèvres carmin, son favori. Elle embrassa le bord du miroir pour laisser son empreinte avant de sourire, satisfaite. Cela lui rappela ses premières années de vie comme avec Ron, juste après Poudlard. Leurs vies n'avaient jamais été normales mais ils arrivaient à retrouver cette simplicité chez eux. Elle devait lui apprendre au plus vite son infidélité. Jamais elle ne pourrait s'en remettre si son mari l'apprenait par la Gazette ou par un Sorcière Hebdo de sa mère.

Hermione utilisa un peu de poudre de cheminette et arriva au Ministère de la Magie. Même un dimanche, il y avait foule. Elle sourit et se dirigea rapidement vers l'ascenseur qui lui semblait moins bondé que d'ordinaire.

-Hermione ? Que fais-tu ici ?

Elle se retourna et vit le Ministre de la Magie. Son ami semblait fatigué. Elle lui serra la main.

-Comme toi Kingsley. Je travaille. Des nouvelles de Jeannine Nott ? demanda-t-elle au ministre dans le couloir de son bureau.

-Nos services travaillent activement à sa capture.

-Je n'en doute pas.

Elle savait qu'ils étaient écoutés, elle l'avait compris au regard qu'il lui avait lancé dans l'ascenseur.. Il la suivit dans son bureau et Hermione vit le visage de Shackelbot se crisper.

-Que se passe-t-il ?

-Des civils ont été blessé Hermione.

-Tu parles d'Edith Fawley ? La vice présidente du groupe Malefoy ? Je suis au courant. Drago a débarqué chez Harry furibond.

-Il y a eu des exactions en Écosse Hermione.

-Quoi ? Quand ?

-Au moment de la fuite de Nott. Sûrement pour faire diversion, nous ne savons pas encore. Nous avons pu capturer un des responsables mais il n'est pas encore en mesure de parler.

La sorcière plissa des yeux et fixa le Ministre de la Magie.

-Plus ou moins loin de Poudlard ?

-Tu penses à Greengrass ? Il a été surveillé. Il est évident qu'il n'allait pas se mettre lui-même en danger. Il a passé la nuit avec une jeune femme.

-Encore une ! ironisa Hermione en s'asseyant sur son bureau. Kingsley, tu peux aller te reposer, je garde le fort.

-J'aimerai vraiment, mais c'est impossible. Harry avait besoin de mes lumières. Il ne devrait pas tarder à nous rejoindre d'ailleurs. Il est au courant de ton arrivée.

Au même instant, Harry ouvrit la porte du bureau de sa meilleure amie. Il l'embrassa sur la joue comme à son habitude.

-T'as des nouvelles de Fawley ?

-Je sais qu'Aymeric McAllister ne va pas tarder à rejoindre les camps adverses et qu'elle est chez elle en ce moment. Tu as un acte à me faire signer ? Tu as besoin du MLES ?

-Exactement.

Elle prit une plume sur son bureau et signa sans même regarder ce qu'Harry remarqua tout de suite.

-Tout va bien ?

-Je te fais confiance Harry. Est-ce que tu sais si Ron est dans le coin ?

-Il est en Écosse avec Ginny.

Elle hocha la tête et écouta le dernier rapport d'Harry. Elle frémit en entendant le nombre de victimes collatérales.

-Pour les moldus, la thèse de la fuite de gaz a été avancée.

-Est-ce que tu crois qu'Astoria Greengrass était au courant ? avança Hermione.

Harry fronça carrément les sourcils.

-Non ! Bien sûr que non. C'est une femme bien, une femme très bien.

-Je sais mais je veux dire par là, est-ce qu'elle était au courant et qu'on a fait en sorte qu'elle ne dise rien ?

-C'est impossible. Malefoy l'a libérée de son enchantement.

-Tu ne comprends pas Harry. Est-ce que ce n'est pas justement ce que tout le monde voulait ? Qu'il rompe l'enchantement ? Tu n'as jamais entendu parlé des sorts de sécurité ?

-Je ne suis pas stupide, mais je peux t'assurer qu'elle n'avait rien de ça. Je ne comprends pas ton acharnement envers Astoria Malefoy.

-Je ne m'acharne pas contre elle. J'ai beaucoup de respect pour la mère de Scorpius. Mais elle a été en contact avec Carl Greengrass toute sa vie. Qui sait ce qu'il a pu faire à ses filles ? J'ai vu des cas de secrets enfouis tellement profondément qu'ils ne resurgissaient que des années plus tard. Je crois qu'il faudrait la tester, pour son propre bien.

-Elle a raison Harry. Il a pu en faire un mini-soldat à son insu.

-Alors il faut tester Drago Malefoy également. Si on doit le faire pour un enfant de Mangemort, il faut le faire pour tous.

-Non, répondit Kingsley. C'est inutile. Il a été opéré, les médicomages font toutes les vérifications possibles et inimaginables afin de vérifier que rien n'entravera leur opération et la guérison du patient. Si un tel sort existait, il aura été désactivé depuis longtemps. Tu devrais lui demander Harry. Tout le monde connait le lien qui te lie à Astoria Greengrass. Tenez moi au courant, j'ai rendez-vous avec le Premier Ministre dans peu de temps, je dois aller me préparer.

Harry jeta un regard noir à Kingsley qui sourit et repartit dans son bureau.

-Le lien qui te lie ? De quoi il parle ?

-Depuis quelques temps, ils sont tous relous avec moi. Ils trouvent que je suis très attentionné envers Astoria, et ils me vannent.

-Et c'est vrai ? Je veux dire, elle t'intéresse ? Je comprendrai, c'est une très belle femme.

-Elle est magnifique c'est vrai, mais j'aime Ginny. Je ne pourrais la quitter, jamais.

-Tu sais parfois les couples qui semblent le plus soudés ne le sont pas forcément.

-Tu as quelque chose à me dire ?

Hermione ouvrit la bouche et la referma.

-Ce n'est pas le moment Harry, on a du travail.

-Hermione.

-Non.

-Est-ce que Ron te maltraite ?

-Ron ? Non, pas du tout. Écoute, je n'ai pas envie d'en parler maintenant, d'accord.

-Tu viens à la maison ce soir et on parlera. Je n'accepterai pas de refus, compris ? Je ne sais pas si Ginny et Ron seront là, mais quoi qu'il arrive, je veux que tu me parles Hermione. Je te connais, je sais reconnaître les signes, y'a un truc qui te démange.

-Mais non, écoute, ça va aller. Je n'ai pas besoin de..

Elle s'arrêta. Elle mourrait d'envie d'en parler à Harry. Mais elle savait que sa vision d'elle changerait à jamais. Et pouvait-elle vraiment en parler à Harry avant d'en parler à Ron ?

-Je ne peux pas Harry, répondit-elle à voix haute. J'en ai envie, mais je ne peux pas.

-Tu dis tout et son contraire alors on va se poser une minute et tu vas me dire ce qu'il y a. Tu as changé Hermione... Je sais qu'il y a eu l'Albanie mais tu es très secrète et étrange en ce moment. Est-ce qu'il y a un truc avec Ron que je devrais savoir ? Pourquoi tu détournes les yeux ? Regarde-moi ! Je...

-J'ai trompé Ron.

C'était sorti, d'un seul coup. Elle releva les yeux et vit qu'Harry avait buggé.

-Tu quoi ?

-J'ai une liaison.

-Avec qui ? hoqueta Harry Potter.

-Drago Malefoy.

Son meilleur ami devint pâle et se laissa tomber sur le canapé.

-Tu as une liaison avec Drago Malefoy. Avec Drago Malefoy. Malefoy.

Il se passa une main sur le visage et à la surprise d'Hermione, Harry poussa un rire nerveux.

-Je dois t'avouer que j'avais bien besoin de rire. Merci Hermione. Alors, c'est quoi le truc qui te pèse sur la conscience ?

-Je viens de te le dire.

-Oh c'est bon. Toi ? Avec Malefoy ? Le mec qui t'a insultée toute ta scolarité ? Je t'en prie, j'ai trouvé ça amusant quelques minutes mais là, c'est...

-C'est quoi Harry ? Invraisembable ? Parce que je suis une femme d'un ennui mortel ? C'est ça Harry ? Parce que je serai incapable de tomber amoureuse d'un autre homme que mon mari ? C'est ça ? À ton avis, pourquoi étais-je dans la même chambre d'hôtel de Drago Malefoy en Albanie ? Pourquoi aurais-je été en nuisette dans la chambre de Drago Malefoy ? Ça fait plus de deux ans que nous avons une liaison Harry.

Elle vit distinctement le moment où son meilleur ami comprit qu'elle disait la vérité. Elle vit distinctement le moment où le rappel de cette soirée le frappa. Il écarquilla les yeux.

-C'est impossible. Il a failli te blesser l'autre jour !

-Non, Harry. Je me suis interposée pour ne pas qu'il te fasse du mal et il a annulé son sort dès qu'il m'a touché. Il passe du temps dans mon bureau, il me rend visite à la maison. Je l'aime et il m'aime. Et dès que toute cette histoire sera terminée, je quitterai Ron pour m'installer avec lui. Et si tu ne me crois pas, je t'invite à aller lui demander. Je suis sérieuse.

-Pourquoi ? Je ne comprends plus rien Hermione.

La sorcière se leva et se dirigea vers la fenêtre. Elle repensa au baiser passionné qu'ils avaient échangé.

-Parce que c'est un homme bon, gentil, intelligent, drôle... et que je me sens vivante quand je suis avec lui. J'ai l'impression d'avoir de nouveau vingt-ans, d'être la femme que j'ai toujours voulu être. Il me rend forte.

-Ron est au courant ?

-Pas encore. S'il-te-plaît...

-Tu me demandes de mentir à mon meilleur ami Hermione, lui reprocha-t-il.

-Je te demande de ne pas aborder le sujet. Je veux lui en parler mais tu connais Ron. Il est très émotif et ça pourrait affecter son travail. Tu le sais pertinemment.

-Oui. Je le sais. Tu as pensé à notre famille Hermione ? Aux enfants ?

-J'y songe tout le temps, Harry. Mais tu sais, Ron et moi, on est plus un couple depuis longtemps. On est des amis, d'excellents amis. On rit ensemble à en pleurer mais pas comme un couple. Je crois que j'aime Ron mais que je suis amoureuse de Drago Malefoy. Tu comprends Harry ? J'aime profondément Drago. Mon corps l'aime mon esprit l'aime. Je ne sais pas si c'est mon âme sœur ou quelque chose dans le genre mais la femme que je suis aujourd'hui a besoin d'un homme comme lui, a besoin de lui. Je ne dis pas que je n'ai pas aimé Ron, mais j'ai changé et... c'était inéluctable. Je pense que même sans Drago, notre couple aurait périclité. C'est juste plus rapide. Ce n'est pas volontaire de ma part. Je n'ai jamais voulu faire souffrir qui que ce soit. J'ai tout fait pour résister, je te le promets mais... je l'aime comme je n'ai jamais aimé personne.

Harry la contempla et elle se sentit devenir rose tout en attendant avec impatience sa réponse.

-Tu es certaine qu'il va quitter sa femme pour toi ?

-Oui. Ils comptent divorcer dès que cette histoire de Mangemorts sera terminée. Ils en ont déjà parlé. Il lui en a parlé avant l'Albanie.

-Mais elle ne sait pas que c'est toi n'est-ce pas ?

-Tu es le seul à le savoir.

-Je ne sais pas si je dois me sentir honoré ou déçu Hermione. Pas par le fait que tu sois tombée amoureuse non. Mais moi, je t'ai toujours tout dit et... tu étais l'autre non-Weasley, tu vois ? Je pensais qu'on pouvait tout se dire, mais tu me l'as caché des mois durant. Cela étant, si tu m'affirmes ici et maintenant que tu es heureuse avec lui Hermione, je te soutiendrai parce que je considère comme ma sœur. Je ne choisirai pas entre Ron et toi cependant. Tu comprends ? Je continuerai à parler avec vous deux quoi qu'il arrive. Alors ? Est-ce que tu es heureuse avec lui ? Tu penses qu'il pourrait faire ton bonheur ?

-Je ne le pense pas, je le sais. J'ai l'impression d'être totalement moi-même avec lui. Et ce n'est pas seulement parce que je suis passionnée. C'est ma raison qui parle, je te le jure Harry.

Hermione observa son meilleur ami encaisser ces données. Il lui prit la main et la caressa doucement.

-S'il te brise le cœur, je le torturerai et je lui ferai regretter de t'avoir fait du mal, je t'en fais le serment.

Hermione sentit des larmes lui venir et Harry l'entraina contre lui pour la serrer. Hermione avait l'impression de respirer pour la première fois depuis des mois.

-Alors comme ça, tu as une histoire avec Malefoy. Ça ne doit pas sortir d'ici tant que les Mangemorts sont dans la nature.

-Je sais.

-Je ferai tout pour te protéger. Est-ce que c'est la seule chose que tu avais à me dire ?

Hermione se redressa. Elle allait devoir lui parler du plus grand secret qu'elle avait.

-Non. Non, ce n'est pas la seule chose...

Harry ne disait rien pendant qu'elle parlait. Il restait parfaitement stoïque.

-Tu as dû tellement souffrir Hermione. Pourquoi tu ne m'as rien dit avant ? Je t'aurais aidé !

-Tu l'as fait Harry. Tu l'as fait toutes les fois où tu as pris ma défense.

-J'aurais pu te donner la maison de Sirius pour que tu y vives avec ta fille, Hermione.

-Et tu l'aurais protégée contre vents et marées ? Contre son Grand-Père l'ancien Mangemort ? Drago m'avait fait promettre de la cacher à lui. Comment aurais-je fait ?

-Je n'y avais pas pensé. Qu'elle avait un père et que vous aviez prévu des choses. Écoute Hermione, tu as fait ce qu'il fallait pour la soustraire à la haine et à la vengeance. Ne t'en veux pas. Je suis déboussolé parce que j'ai tenu dans mes bras ce petit ange et que je ne savais pas qu'elle était à toi. Je crois que je vais l'aimer d'autant plus. Tu crois que je peux lui offrir un petit balai ?

-Non, elle est trop petite.

-Je sais mais maintenant que je sais qu'elle est de toi, elle est un peu comme ma nièce, donc... elle va monter sur un balai avec moi et je vais lui inculquer les règles du Quidditch. Tu sais quelle équipe soutient Drago ?

-Tu veux acheter un maillot de l'équipe adverse ?

-Ce serait affreusement drôle. Est-ce que tu te sens mieux Hermione ?

-Oui. Merci de m'avoir écoutée.

-Je suis toujours là pour t'écouter Hermione Granger. On se connaît depuis plus de la moitié de nos vies et quand on était en fuite, à la recherche des Horcruxes, tu étais là pour moi. Et moi je suis là pour toi. Il faut que je retourne au QG, tu veux m'accompagner ?

-J'ai des dossiers importants à voir pour la semaine. On dîne ensemble ?

Harry l'embrassa et pendant une seconde, elle eut envie de le serrer dans ses bras mais elle ne le fit pas. Il avait besoin de digérer, elle le voyait dans sa hâte de partir. Elle s'allongea sur le sofa et ferma les yeux. Harry ne trahirait pas sa confiance. Il ne dirait rien à Ginny, elle le savait. Elle se redressa et se concentra sur ses dossiers pendant toute une partie de la journée. Elle ne voyait même pas l'heure passer. Tant et si bien qu'elle sursauta en entendant quelqu'un frapper à son bureau. Elle invita la personne à entrer et elle vit la dernière personne qu'elle pensait voir dans son bureau. Carl Greengrass. Elle frémit intérieurement mais se leva en souriant.

-Monsieur Greengrass, c'est bien cela ? Il ne me semble pas que nous ayons eu un rendez-vous... Je vous en prie asseyez-vous. Puis-je vous proposer un thé ?

-Je ne suis pas là pour ça Madame. Je souhaite savoir la raison pour laquelle je suis suivi ?

-Vous êtes... suivi ? De quoi parlez-vous ?

-Je sais reconnaître des agents du gouvernement quand j'en vois. Je suis simplement venu vous prévenir que cette surveillance doit cesser.

-Je ne vois pas comment je pourrais faire cesser une surveillance dont je n'ai pas connaissance Monsieur.

-Ne me prenez pas pour un imbécile Madame.

-Ce n'est pas le cas. Je n'ai pas pour habitude de prendre mes congénères pour des imbéciles.

-Congénères ?

Il eut un sourire en coin, entre haine et condescendance. Il prit une photo dans sa cape et la lança sur le bureau d'Hermione qui ne l'avait pas quitté des yeux.

-Qu'est-ce ?

-Regardez.

Elle y jeta un coup d'œil et reconnut de jeunes Aurors. Elle releva les yeux, le sourcil levé.

-Je suis censée les connaître ? Ce n'est pas le cas monsieur. Je ne les ai jamais vus.
-Ce sont des Aurors.

-Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, je ne suis pas la cheffe des Aurors monsieur. Mais peut-être souhaitez-vous que je convie Harry Potter, il sera là dans quelques minutes si vous le souhaitez.

-Encore une fois, madame, vous me sous-estimez.

-Vous n'êtes pas surveillé, répéta-t-elle, néanmoins, les raisons pour lesquelles vous le croyez m'intéresse. Avez-vous fait une chose qui mériterait qu'on s'intéresse à vous ?

Carl Greengrass lui jeta un regard qui l'effraya. Elle fit un effort surhumain pour ne pas laisser passer cet effroi sur son visage.

-Vous allez cesser immédiatement cette mascarade, sinon...

-Sinon ?

-Vous ne voulez pas le savoir.

-Au contraire, je préfère voir la menace en face. Bellatrix Lestrange n'a pas réussi à m'anéantir, l'Albanie n'a pas réussi à m'anéantir, alors dîtes-moi monsieur, ce que vous pourriez me faire ? Ou alors c'était du bluff ? Comme pour la paternité de votre fille Astoria.

Il se redressa et tapa du poing sur la table. Elle voulait lui faire perdre son sang-froid et elle y réussissait assez facilement.

-Je vous interdis de me parler de ma fille.

-De votre nièce. Pour une personne qui prône que le Sang fait tout, je vous trouve bien évasif sur ce sujet. Alors, pourquoi pensez-vous que je dépenserai un centime de l'argent des contribuables pour un homme comme vous qui représentez, l'ancien monde ? Le temps des Véritables Sang Purs est révolu monsieur, peut-être que votre paranoïa vient de là.

-Je ne suis pas paranoïaque, éructa-t-il.

-Imaginez un complot contre soi est un des caractères de la paranoïa.

-Vous vous prenez pour qui au juste ? Sale petite moldue. Vous voulez savoir ce qu'il vous arrivera ? Ce qu'il arrivera à vos enfants ? À votre petite amourette ?

-Quelle amourette ?

-Vous pensez que je ne suis pas au courant pour Drago Malefoy ?

-Je dois être idiote parce que je ne sais pas de quoi vous parlez. Sur ce monsieur, je vous demande de partir immédiatement.

Elle se redressa pour lui faire face.

-Je vous détruirai.

-Dehors.

-Je vous..

-Je vous laisse 10 secondes pour quitter mon bureau avant que je me mette à hurler. 1... 2...

Elle saisit sa baguette magique et la pointa sur lui.

-3...

-Vous me le paierez amèrement Granger. Amèrement.

Il transplana et Hermione se précipita en dehors de son bureau. Elle utilisa les escaliers que personne n'utilisait jamais et elle courut à travers le bureau des Aurors. Elle ouvrit la porte d'Harry à la volée.

-Greengrass était là.

-Quoi ?

-Il était dans mon bureau à l'instant, il...

Hermione posa ses deux mains dans son bureau et reprit son souffle.

-Il m'a menacée.

-QUOI ? Je vais immédiatement...

-Non ! Il veut passer pour un martyr. Et il a menacé les enfants. Harry.

Le visage de son meilleur ami se décomposa.

-Laissez-nous. Tout de suite, ordonna son meilleur ami à ses Aurors encore sur place. Il a menacé quels enfants Hermione. Cassiopée ? Tu penses qu'il est au courant ?

-Je ne sais pas. J'ai eu tellement peur.

Sa main ne cessait de trembler et Harry l'attrapa pour la serrer contre lui. Elle lui raconta absolument tout en détail et il la garda contre lui.

-Il faut prévenir Malefoy. Tu peux le joindre ou tu veux que je le fasse Hermione ?

-Je vais le faire. Est-ce que je peux prendre ta cheminée ?

-Évidemment, je vais accroître la surveillance autour de toi et autour de lui aussi.

-Non, n'en fais rien. Je ne veux pas que Greengrass pense que j'ai peur, tu comprends ?

-Ce n'est pas une raison de mettre ta sécurité et celle des enfants en danger et je suis certain que Malefoy sera d'accord avec moi.

-Ne te ligue pas contre moi avec lui, sérieusement Harry. Il.. Il s'est sacrifié en Albanie pour me faire sortir et il s'est fait une sorte de promesse à lui-même. Il se sacrifierait pour moi, et je ne peux pas le permettre. Comme tu le dis, c'est un civil, on ne peut pas le laisser faire justice par lui-même.

-Hermione, en acceptant de nous aider, en adhérant à l'ordre, il connaissait les risques.

-Il a toujours été clair qu'aucun de nous ne devait prendre de risques inconsidérés. Harry. S'il-te-plaît.

Il la contempla et Hermione sentit de nouveaux les larmes la reprendre. Elle ne voulait pas le perdre maintenant alors qu'elle l'avait perdu pendant tellement de temps.

-Va lui parler Hermione, je dois réunir les troupes et prévenir McGonagall ainsi qu'Andromeda. Je ne lui dirai rien de toi, je dirai juste que Carl Greengrass a conféré des menaces à l'encontre de Drago et des enfants. Je me débrouillerai. File.

La sorcière embrassa Harry sur la joue et prit de la poudre de cheminette avant de transplaner dans la garçonnière. Elle appela l'elfe que Drago lui avait prêté et elle lui demanda d'aller le chercher ou qu'il soit. La jolie brune se laissa tomber dans un fauteuil et attendit, attendit, encore et encore.

-Tu voulais me voir ?

Elle se redressa et elle lut de la surprise sur le visage de Drago.

-Qu'est-ce que... pourquoi tu es dans un état pareil ? Dis-le moi ! lui dit-il brusquement

-C'est Greengrass Drago.. il.. m'a menacée, directement, il a menacé mes enfants et il t'a menacé toi.

-Quand ?

-Tout à l'heure. Il y a quelques minutes. J'ai juste eu le temps de prévenir Harry et de venir ici.

-Je veux savoir exactement ce qu'il t'a dit. Comment il te l'a dit et l'air qu'il avait sur le visage.

-Tu as accès à une Pensine ?

Drago lui tendit la main et à peine l'avait-elle saisie qu'ils se retrouvèrent dans son manoir. Elle ne voulut pas retourner dans son souvenir. Elle ne voulait pas revivre cette scène. Elle attendit que Drago revienne vers elle.

-Hermione, tu es totalement folle de tenir tête comme ça à Greengrass mais wow, je dois bien avouer que tu as un côté sexy quand tu es en colère..

La sorcière ne dit rien et Drago posa sa main sur sa joue. Elle ferma les yeux doucement et elle sentit les lèvres de Drago sur son front.

-Excuse-moi. Je vais m'en occuper. Greengrass ne touchera ni à Rose, ni à Hugo, ni à Cassiopée. Je t'en donne ma parole. Il faut que Potter assure tes arrières, je vais aller lui en parler. Quant à Greengrass... il faut que McAllister infiltre rapidement les rangs. La surveillance ne peut plus être externe. Seulement...

-Si la surveillance cesse, il saura que j'ai menti et si j'ai menti sur cela, j'ai menti sur d'autres choses. Sur nous notamment.

-Il voulait te tester mais tu as réussi à lui tenir tête. Il ne va rien faire pour le moment mais nous devons cesser de nous voir Hermione.

-Quoi ? Mais mais..

-Il va essayer d'étayer ses propos, chercher des preuves de notre liaison. Nous devons cesser de nous voir pendant un moment.

-Non. Je me moque de Carl Greengrass, je me moque de savoir qui je blesserai. Je ne veux pas me passer de toi, pas encore une fois. Je le refuse.

Drago la contempla de son merveilleux regard gris. Il était contrarié, elle le savait, mais elle n'irait pas à l'encontre de ses sentiments. Elle l'avait fait plus d'une fois et ça n'avait jamais payé. Elle ne devait plus dissocier son cœur de sa raison.

-Je le refuse, répéta-t-elle.

-Très bien mon amour. Je ferai tout ce que tu veux. Seulement, j'ai une condition. Je veux que tu limites tes déplacements à l'extérieur autant que faire se peut. Tu vas au Ministère, tu vas chez toi, chez tes parents, les Potter, les Weasley éventuellement, mais c'est tout. Nous ne pouvons pas priver Potter de ses Aurors, aussi, je vais engager une milice privée pour te protéger.

Elle allait protester mais il la fit taire d'un regard.

-Et cette milice sera également chargée de protéger ma mère, sa sœur, Teddy et notre fille. J'ai déjà travaillé avec eux, et ils me sont fidèles. Je ne laisserai personne te faire de mal. Greengrass ne les repèrera jamais contrairement aux Aurors. Qui sait si McAllister ne les a pas vendu pour se faire mousser ?

-Tu crois que c'est nécessaire ?

-J'ai fait cette erreur une fois Hermione. J'ai sous-estimé les Mangemorts et j'ai été privé de ta joie, des premiers moments de notre fille. Je ne le referai pas. Tu es ma famille et ma famille passe avant le reste.

-Si ça peut te rassurer Drago, j'accepte.

Elle lui sauta au cou et il la serra à l'en étouffer. Elle glissa et se retrouva contre sa douce chaleur. Il caressa son cou et ils retransplanèrent dans la garçonnière.

-Ça me rassurerait Hermione. Je vais de ce pas prévenir Potter. Veux-tu rester ici pour la nuit ? Je comprendrai.

-Ron revient d'Écosse ce soir, je ne serai pas toute seule.

-C'est ce que je voulais entendre, murmura le sorcier. Mais avant de te laisser partir...

Il l'attrapa par la nuque et colla leurs lèvres l'une contre l'autre. Il la fit reculer jusqu'à ce qu'elle sente le lit derrière elle.Ils basculèrent dessus et Drago la fixa.

-Tu as dû avoir tellement peur Hermione.

-Oui. Oui, c'est vrai.

Il se dégagea sur le côté et la prit dans ses bras, tout simplement. Elle n'avait pas besoin d'autres choses. C'était illusoire sûrement mais elle se sentait en sécurité avec lui. Elle ferma les yeux et quand elle les rouvrit, Drago avait un regard féroce.

-Je vais leur demander de surveiller tes parents également. Ce sont eux qui ont le plus besoin de protection.

-Il s'attaquerait à eux ? s'inquiéta-t-elle.

-C'est une possibilité mais ne les préviens pas. Ils se comporteraient différemment. Tu sais, quand j'ai appris ce que tu avais fait, je ne l'ai pas bien pris. Mais maintenant... c'est excellent, tu vas le pousser à faire une erreur. Je veux que tu le nargues. Je sais que je t'ai dit de ne pas bouger, mais tu devrais multiplier au contraire les apparitions publiques, continuer tes déclarations sur l'égalité des Sangs. Il va faire une erreur. Et ce jour là, je le tuerai.

-On en a déjà parlé, je crois.

-J'ai fait une promesse à Astoria, Hermione. Je lui ai dit que je ferai mon possible pour ne pas blesser sa famille.

-Je ne suis pas une fille du registre, si je puis dire, mais je crois que ça ferait plus de mal à Greengrass de se voir renier par toute sa famille, de tomber dans le déshonneur que de mourir au combat. C'est un lâche.

Il resta silencieux et Hermione aurait adoré savoir ce qu'il pensait.

-Je vais y réfléchir et en parler avec Astoria. La décision lui revient de toute façon.

Hermione s'assit sur lui.

-Merci de prendre du temps pour moi. J'en avais besoin.

Elle observa le visage de Drago et le caressa doucement au niveau de sa barbe. Il lui avait tellement manqué pendant ces longs mois. Elle pensait ne plus jamais revoir son regard un peu narquois, sentir son souffle chaud sur elle. Elle se pencha pour l'embrasser avec douceur.

-Je dois retourner au Ministère. Ils vont avoir besoin de moi.

-J'ai envie de toi.

-Tu es insatiable.

-Seulement de toi, rétorqua le sorcier en se redressant. Et puis, tu sais que c'est toi qui a le pouvoir en plus, parce que je ne te toucherai pas si tu ne veux pas que je te touche. Mais comme tu es assise sur Maxi-Drago...

Il s'agita et Hermione sentit le rire la prendre.

-Tu sais quoi ? Je vais retourner au bureau voir si Harry a besoin de moi et s'il n'a pas besoin de moi, on se prend un apéritif, d'accord ?

-Est-ce que l'apéritif sera composé d'une baise sauvage et passionnel ?

-Non. Un véritable apéritif. Où on mange. Après si on mange habillé ou pas, c'est à voir, mais j'ai envie de manger des olives. Fournis-moi des olives et je ferai tout ce que tu veux.

-Chiche ?

-Pas tout, mais on pourra négocier. Allez, j'y vais.

-J'accepte de te fournir des olives uniquement si tu enfiles la guêpière bleue que je t'ai offerte, c'est ma préférée.

-C'est moi qui ai le pouvoir, tu verras bien.

Elle l'embrassa sur les lèvres rapidement et transplana directement dans le QG des Aurors. Harry était en pleine réunion et quand il la vit, il la fit entrer. Kingsley était là ainsi que Charlie, le frère de Ron.

-Charlie vient d'avoir des nouvelles d'un de ses vieux amis, il paraitrait qu'un groupuscule de la Résistance Mangemort essaye de se procurer des dragons.

-Des dragons ? Ils sont sérieux ? Qu'est-ce qu'ils veulent faire ?

-Attaquer par les airs, affirma son beau-frère. Certains maître des dragons savent les chevaucher. Je crois que c'est ce qu'ils veulent. Malheureusement, ils se sont adressés à la mauvaise personne. Le père de mon ami est mort il y a 20 ans à cause des Mangemorts. Il est disposé à nous aider.

Hermione allait parler quand elle reçut un message par coursier magique. Le message venait de Drago. Elle prit un coupe papier pour briser le sceau.

Je viens de recevoir ça. Remets-le à qui de droit.

-Hermy ?

Elle tendit la lettre à Harry et vit un autre message, illisible.

-Est-ce que tu peux lire ça, toi ?

Il arracha le message des mains et un sourire vint le prendre après quelques minutes.

-Oui, McAllister a infiltré la base Mangemort et il me demande ses prochains ordres.

-Il a fait vite, constata Hermione.

-Il m'a dit qu'il a été directement voir Carl Greengrass et qu'il lui a dit qu'il était surveillé et que c'est ainsi qu'il a gagné sa confiance, qu'il a montré la lettre que je lui ai envoyé pour lui signifier son renvoi et qu'en dénonçant ses camarades de surveillance, il va être intronisé ce soir.

-Tu crois que Greengrass l'a cru ?

-Il pense que oui. D'autant plus que Rowle l'a appuyé. Il va assister à sa première mission.

-Il t'a dit ça... Avec des bâtons. C'est de l'écriture primitive ?

-Absolument, répondit Harry. Mais je n'ai pas le temps de te faire un cours Hermione. J'aimerai que tu donnes un message à Malefoy de ma part. Dis-lui que je veux le voir au plus vite.

-Tout de suite ?

-Quand tu auras une minute de libre.

Elle hocha la tête et écouta la fin de la réunion. Elle avait l'impression que tout accélérait.

-Au fait Hermione, Ron va rester un plus longtemps sur place, lui confia Harry alors qu'ils étaient tous les deux. Je sais que c'est pas orthodoxe mais si tu veux passer du temps avec Malefoy, tu n'as qu'à aller le voir.

-Oh Harry...

-Je dois t'avouer que ça m'a choqué mais... nous sommes en guerre. Je ne sais pas de quoi demain est fait alors, profite de ton amour.

Elle l'embrassa sur la joue et quand elle arriva à la garçonnière, une odeur de feuilleté lui caressa les narines

-Drago ? Tu es là ?

-Oui.

Elle se retourna et elle le vit habillé comme un moldu. Cela lui fit un choc de ne pas le voir avec sa robe de sorcier mais elle le trouva assez sexy dans son costume.

-J'ai dû me rendre côté moldu pour une affaire qui ne pouvait pas attendre. Je ne ressemble à rien.

-Je trouve que ça te va bien. J'ai eu une journée pourrie. J'ai envie de serrer Cassiopée contre moi mais je ne peux pas à cause du beau-père de ta femme.

-J'ai eu des nouvelles de Mariam, elle se remet difficilement. Je me sens coupable. C'est de ma faute si elle est dans cet état. Je l'ai poussée dans les bras de Greengrass. Par deux fois. La première fois, mon père avait dû intervenir pour faire cesser tout ça et maintenant...

Hermione s'approcha de lui et posa son front sur sa joue. Elle voulait qu'il décharge son fardeau sur elle. Elle ne savait pas vraiment comme il vivait son retour à la vie. Quand elle le regardait, elle avait l'impression qu'il était loin d'elle. Mais peut-être avait-il toujours été ainsi, elle ne l'avait juste pas remarqué. Drago Malefoy était un être fascinant, il semblait toujours avoir une longueur d'avance sur les autres, comme s'il connaissait déjà le dénouement. Hermione était loin d'être idiote pourtant, elle avait l'impression de l'être parfois avec lui quand il partait dans ses pensées. Et là, à cet instant précis, il était perdu, elle le voyait. Elle posa ses lèvres sur celle du sorcier et elle l'embrassa lentement, très lentement. Elle le poussa brusquement et il tomba sur le sofa. Elle défit lentement son décolleté et sa jupe crayon tomba sur ses hanches. Elle avait fait un crochet chez elle juste pour que Drago fasse cette tête précise. Il avait les yeux écarquillés et un sourire ravi se dessinait sur son visage. Elle avait acheté une nouvelle guêpière la semaine juste avant. Elle était d'un vert émeraude rehaussé de fils d'or. Elle se sentait vraiment sexy. Le regard de Drago glissa sur elle et imprima chaque centimètre de son corps. Elle avait gardé ses hauts talons et elle l'enjamba pour l'embrasser. C'était une chose exceptionnelle de faire l'amour avec Drago, de faire l'amour avec un être qu'on aimait à la folie, que son âme avait choisi. Il l'embrassa dans le cou et emmêla ses mains dans sa chevelure brune. Chaque baiser qu'il posait sur sa peau l'embrasait. Il la posa sur le canapé et caressa ses cuisses. Il écarta délicatement sa culotte et continua sa caresse intime. Elle repensa à toutes ces fois où il l'avait fait jouir, où il l'avait fait rire, à tout l'amour qu'il lui avait donné. L'intensité de sa jouissance la surprit elle-même. Drago retourna à ses lèvres et l'embrassa longuement.

-Tu veux aller dans le lit ?

-Oui, murmura la sorcière.

Il se redressa et la prit dans ses bras. Elle se sentait bien. Il la posa avec délicatesse sur le lit. il retira sa chemise blanche et elle observa son corps et son bras tatoué. Il avait un pansement au niveau du poignet qu'elle n'avait pas vu avec sa chemise boutonnée et son costume.

-Qu'est-ce que... Hey ! C'est quoi ça ? Tu t'es blessé ?

-Non, sourit Drago.

-Tu.. tu as fait un nouveau tatouage ?

Il retira doucement le bandage et elle avisa de la présence d'un trait.

-C'est la constellation Cassiopée. Je suis parti chez mon tatoueur habituel, d'où mes habits moldus. Tu sais tout mon amour.

Hermione passa sa main sur son torse et défit les cheveux noués de Drago. La lumière de la lune se reflétait sur son visage. Elle se mit à genou et l'embrassa. Le sorcier posa une main sur ses fesses et la jolie brune sentit un frémissement remonter le long de sa colonne vertébrale.

-J'ai une idée, sourit Hermione. Allonge-toi, je reviens. Oh et déshabille-toi ?

-J'ai jamais aimé l'autorité.

-Tant pis pour toi écoute, répondit-elle en se levant.

Elle se rendit dans le salon et chercha ses habits. Drago était ulcéré. Elle l'observa du coin de l'œil retirer son pantalon, ses chaussettes et il poussa le vice à retirer son caleçon. Elle se mit à sourire et prit l'huile de massage dans son sac. Elle en prit une petite dose dans sa main et elle commença à masser ses jambes pour remonter délicatement vers son torse. Elle l'enjamba et sentit son érection contre elle. Elle frôla son torse et vit une cicatrice dessus. Elle n'existait pas avant l'Albanie... Elle regarda plus attentivement et elle voyait toutes les traces de sa torture.

-Hermione ?

-Tout ça c'est de ma faute. Je t'ai mis en danger et je te remets encore en danger avec Greengrass. Mon amour va te tuer Drago.

-Le seul truc susceptible de me tuer, c'est la Mort elle-même, pas toi. Quoi que...

Il eut un sourire énigmatique et Hermione sut qu'il allait dire une bêtise.

-Si tu gardes tes sous-vêtements et que tu continues à t'agiter sur moi, mes couilles vont exploser et je risque de mourir.

Elle ne s'y attendait pas. Elle sentit le rire poindre et Drago la serra brusquement et fortement contre lui.

-Ensemble, nous pouvons tout vaincre, et nous sommes forts. On va niquer les Mangemorts et ensuite, on règnera sur le monde. Plus personne, je dis bien, personne ne pourra nous atteindre. Nous construirons un Royaume où nos enfants pourront être libres. On pourra créer une fondation pour prévenir des inégalités entre sorciers. Je l'ai fait pendant des années, on pourrait...

-Comment ça ? Tu l'as fait pendant des années ?

Drago se tut, il était entrain de réfléchir.

-J'ai fait des chèques pour ton service pendant des années. Je les donnais directement au Ministre de la Magie. J'ai aussi fait des dons pour le service des Aurors. Je voulais faire quelque chose de bien, alors je l'ai fait. Et si j'ai rien dit c'est pour ne pas qu'on me taxe de machiavélisme ou autre. Mais avec toi à mes côtés, je n'aurais plus à me cacher. On fera une fondation. J'en ai créé une avec Astoria à la naissance de Scorpius. Maintenant on va arrêter d'avoir des discussions graves et faire un petit frère à Cassiopée et Scorp'.

Il la fit basculer et lui retira ses sous-vêtements.

-Pourquoi un petit frère ?

-Pour être en supériorité numérique.

-Sale Macho.

Il éclata de rire et l'embrassa. Il avait vraiment les cheveux longs et Hermione passa sa main dedans alors qu'il l'emmenait au septième ciel. Elle cessa de penser et se laissa aller tout simplement.

-Drago ?

Il lui avait ramené un apéritif et ils grignotaient sur le lit.

-J'ai quelque chose à te dire. C'est important.

-Je suis tout ouïe.

-J'ai prévenu Harry.

-De ?

-J'ai prévenu Harry pour nous deux.

Il cessa de manger. Il attendait une explication.

-J'avais besoin non pas d'avoir son approbation mais de savoir si.. c'est mon meilleur ami et mon frère, finit-elle par dire.

-Je comprends, répondit-il froidement. Je suis surpris c'est tout.

-Je sais que tu ne l'apprécies pas, mais il fait partie de ma vie. Il va falloir que vous fassiez ensemble. Vous arrivez à vous entendre sur des sujets sérieux, vous pourrez le faire autrement, j'en suis certaine.

-Ginny Weasley va me haïr. Elle refusera de venir chez nous, tu le sais.

-Si c'est le cas, Harry viendra sans elle, rétorqua Hermione en prenant conscience qu'il y avait pensé lui aussi. Et elle ne te déteste pas. Tu sais, c'est une de mes amies les plus proches. Je sais ce qu'elle pense de toi.

-Et elle pense quoi de moi ?

-Elle te trouve hot. Arrogant mais sexy et elle s'entend bien avec Astoria.

-Tu m'étonnes, marmonna le sorcier.

Hermione plissa des yeux. Il savait un truc qu'il ne lui disait pas, mais elle ne savait pas si elle devait le cuisiner ou attendre qu'il se dévoile. Elle décida de lui laisser sa liberté.

-Je ferai tout pour bien m'entendre avec ta famille. Même ta famille moldue. Oh d'ailleurs, tu te souviens de mon projet de camera ? J'ai envoyé l'idée à un ingénieur et il va travailler dessus.

-J'ai hâte d'assister au premier film 100% sorcier. J'adore le cinéma. J'aime le fait que tu sois un rêveur Drago. En parlant de ça, j'ai reçu une lettre d'Hugo. J'ai cru comprendre que ton fils est entrain d'apprendre à ses amis à devenir des Occlumens ?

-Il a raison. Scorpius a énormément grandi en mon absence et je sais qu'il est capable de se débrouiller. J'espère qu'il ne sera pas un traumatisé comme nous.

Hermione se leva et récupéra un T-shirt dans la commode de Drago avant de se diriger vers la cuisine pour faire chauffer de l'eau pour le thé.

-Ce ne sera pas le cas Drago. Tu sais pourquoi ? Parce qu'il t'a toi et qu'il m'a moi et tous les survivants de Voldemort. Nous sommes le symbole vivant que l'Espoir, que le Courage et la Tolérance peuvent vaincre la Peur et le Désespoir. Regarde-moi Drago.

Hermione s'approcha de lui et l'embrassa doucement sur le front avant de redresser son visage.

-Nous allons gagner cette guerre et après, on se prendra un week-end, avec nos enfants et on retournera à Paris aussi. Il paraitrait que ce soit notre truc Paris après Noël.

-Tant que tu es là, c'est mon truc, murmura Drago en l'attirant à lui. J'ai hâte qu'on puisse faire des trucs de couple. Je sais que sexuellement toi et moi, on marche du tonnerre de Dieu, mais j'aimerai pouvoir t'emmener dans tous les endroits que j'aime. En Allemagne, au Brésil, au Japon. J'aimerai te montrer ce qui me caractérise, ce qui me plaît et ne pas rester tout le temps ici.

-Moi aussi. J'aimerai énormément Drago. J'ai une requête un peu spéciale à te demander.

-Je t'écoute.

-J'aimerai que tu m'aides à me maintenir en forme, en duel.

Il accepta sans rechigner. Hermione ne savait pas quoi faire pour le vaincre en duel et ça, c'était parfait pour s'entrainer. Mais pour le moment, elle avait envie de partager un moment avec l'homme qu'elle aimait et elle comptait bien que ce moment dure toute la nuit durant.

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