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Chapitre 87 : Une libération sous haute surveillance


Mon garçon,

Je sais que tu vas à Pré-au-Lard ce Week-end, viens me rejoindre à l'Auberge près de la tête du Sanglier. Nous devons parler de l'avenir de notre famille.

C. Greengrass.

Il n'arrivait pas à détacher les yeux de la lettre. Il ne sentait plus que la rage l'envahir. Pour qui se prenait ce connard ? Il voulait rencontrer Scorpius ? Pourquoi ? Il n'arrivait pas plus à comprendre que son fils. Pour la seconde fois, il relut la lettre de son enfant.

Papa,

Je suis désolé de te déranger alors que tu reprends toujours tes marques dans l'empire mais il y a une chose qui me turlupine et j'ai beau retourner le problème dans ma tête, je n'arrive pas à trouver une solution à ce problème.

J'ai bien lu tout ce qu'il s'est passé pour Maman et le procès, aussi je dois bien t'avouer que j'ai été décontenancé en recevant une lettre de Carl Greengrass. Oui tu as bien lu. Je te la joins dans l'envoi. Je ne sais pas du tout comment réagir. Est-ce que je dois y aller ? Ou ne pas le faire ? Je suis perdu Papa. J'ai peur de ce qui pourrait arriver mais j'ai encore plus peur de ce qui pourrait se passer en mon absence. Il n'a guère été tendre avec moi pendant ton coma et je ne sais pas si je dois lui tourner le dos. Je crains sa réaction disproportionnée. J'ai peur Papa et j'aimerai vraiment que tu me donnes une indication quelconque sur ce que je dois faire. Ashton part du principe que je devrais y aller et il est prêt à m'accompagner pour me défendre en cas de besoin, cependant, il n'a pas reçu d'invitation lui. Penses-tu que je devrais envoyer un message au père d'Al ? Est-ce que je devrais prévenir un de mes profs que je vais là-bas alors que théoriquement je n'ai pas le droit de le faire ? J'ai vraiment besoin de toi sur ce coup là, alors réponds-moi vite.

Au fait, je ne t'ai pas dit mais.. je crois que je suis amoureux. Tu vois cette sensation, ce picotement quand une fille te regarde et que tu as l'impression d'être seul au monde quand elle te sourit ? Je ressens ça pour Katie Douglas. Mais je ne pense pas que ce soit réciproque. Est-ce que tu es déjà tombé amoureux d'une fille qui ne t'aimait pas ? J'en ai parlé à Ash et il m'a dit que c'était la pire chose qui pouvait arriver. Mais je crois qu'au contraire, l'amour c'est beau et que c'est une expérience qu'on doit tous connaître un jour dans notre vie.

En parlant de fille, je crois que Rose me fait un peu la tête parce que je me suis moquée d'un garçon de chez les Gryffondors, tu as une idée ? Tout est bon à prendre.

J'espère avoir bientôt de tes nouvelles,

Scorpius.

Ps : ça m'a manqué de t'écrire des lettres. Je t'aime.

Drago était furieux. Non pas contre Scorpius mais contre Carl Greengrass. Il devait en parler avec Astoria, il ne savait pas si elle était là aussi il appela un de leurs elfes en commun et lui demanda d'aller chercher Astoria et de la ramener dès qu'elle aurait fini ce qu'elle était entrain de faire. Son épouse arriva dix minutes plus tard.

-Que se passe-t-il ?

Il lui tendit la lettre de son fils et elle fronça les sourcils.

-Je n'étais pas au courant. Est-ce que.. elfe ! Ramène-moi mon courrier sur le champs.

Elle avisa de la pile et retira une lettre de Scorpius. Elle la lut avec un air pincé.

-Tu vas lui répondre d'y aller et je vais faire en sorte de m'y rendre également. Je ne sais pas de quoi il en retourne mais j'ai 4 jours pour le découvrir. Je vais aller chez ma mère sur le champs. Non ce n'est pas possible, nous devons aller au manoir Goyle à 22h.. quelle heure est-il ? 18h. Je vais faire en sorte de faire vite. On se rejoint là-bas, d'accord ?

Elle transplana avant qu'il n'ait dit le moindre mot. C'était très perturbant pour lui. Elle ne lui avait pas demandé son avis. Astoria n'avait plus besoin de lui. Quelque part, cela allait très bien à Drago. Leur rupture serait facile ainsi mais il ne pouvait s'empêcher d'avoir un petit pincement au fond de lui. Drago plissa des yeux et entreprit de répondre à son fils.

Scorpius,

Tu devrais y aller. Tu ne peux pas savoir ce qu'il va te dire, peut-être va-t-il te présenter des excuses pour son comportement plus qu'inqualifiable envers toute note famille ? Tu ne devrais pas craindre cet homme Scorpius, et je te le dis en toute sincérité.

Pour la fille, toutes mes félicitations, j'espère qu'elle partagera tes sentiments, il n'y a rien de plus beau que d'aimer et être aimé.

Quant à Rose, je ne saurais mieux te conseiller que de lui dire la vérité, que tu voulais plaisanter et que tu ne savais pas qu'elle appréciait le garçon. Il est possible qu'elle ait un coup de cœur pour lui et je peux comprendre sa réaction. N'oublie pas que c'est une jeune fille et que l'autre sexe peut réagir de manière assez imprévisible. Sois doux, sois compréhensif et tout ira pour le mieux.

Papa.

Drago n'était pas fou, au mieux il avait rassuré son fils sur ses intentions. Au pire, il devait prévenir Ashton de sa véritable intention. Devait-il envoyer un courrier ou se rendre de lui-même à Poudlard ? Le sorcier se leva pour poster sa lettre à son fils et il fila à Drascom. Il trouva Teddy penché sur son chaudron. Il avait l'air tellement absorbé que Drago eut quelques scrupules à le déranger.

-Salut Drago, tu as besoin d'un truc ?

-Comment ?

-S'il-te-plaît.. ne m'insulte pas, je suis un semi-loup, tu n'as pas lu la presse à scandale ? Que puis-je pour toi ?

-J'ai besoin de l'adresse de Victoire Weasley.

-Pourquoi ?

Drago haussa les sourcils.

-C'est ma petite-amie Drago, j'ai quand même le droit de savoir ce que tu veux faire avec elle.

-J'ai besoin d'une info sur mon neveu et j'ai besoin de la savoir maintenant. Alors veux-tu me donner son adresse ?

-Elle habite en ce moment chez sa grand-mère parce qu'elle s'est fâchée avec ses parents.

-Très bien. Merci. Nous devrions déjeuner demain Teddy, entre cousin, ça se fait je crois. Envoie un message à ma secrétaire pour caler ça.

-Je passerai te prendre à 12h30, j'ai une heure de pause exceptionnellement.

-Ça me va. Travaille bien mon garçon.

Drago transplana chez les Weasley. Tout le monde savait où ils vivaient, dans une bicoque délabré. Mais il fut surpris par l'environnement et par la maison. Il frappa à la porte d'entrée et Molly Weasley lui apparut avec un tablier et les cheveux en bataille.

-Pardonnez-moi de vous déranger madame. Est-ce que je peux entrer un instant ?

Drago savait que certains sorts pourraient l'empêcher d'entrer sans y être invité. Molly Weasley se dégagea et Drago fut immédiatement attiré par l'odeur alléchante qui se dégageait de la maison. Il n'était jamais venu ici, et pourtant, il apprécia l'environnement un peu bordélique et chaleureux. Il avait l'impression d'être détonnant dans cet environnement familial.

-Je suis désolé de vous déranger, mais j'aimerai m'entretenir avec votre petite-fille Victoire, si c'est possible.

-Que veux-tu faire avec elle, Drago Malefoy ?

-J'ai besoin qu'elle contacte Ashton, ou qu'elle me dise comment le contac...

Le sorcier n'eut pas le temps de finir que la jeune femme arrivait. Elle était devenue vraiment magnifique. Son côté Vélane ressortait énormément. Elle poussa un petit cri et se précipita sur Drago pour lui faire la bise. Il la réceptionna tant bien que mal. Il lui expliqua rapidement la situation.

-Honnêtement, Merlin vous a mis sur ma route Drago. On devait se parler aujourd'hui, justement. Vous connaissez le système des miroirs ? Ash en a créé un cet été et j'ai un de ces miroirs dans mes affaires. On est très ami, ajouta-t-elle pour sa grand-mère. Je vais chercher le miroir, il est dans ma chambre. Installez-vous Drago, pas de souci.

Il prit place dans la maison et son regard fut attiré par une horloge particulière.

-Madame Weasley, je voulais vous dire que vous avez une maison tout à fait charmante.

-Je n'apprécie pas le sarcasme jeune homme.

-Ce n'était pas le cas. On se sent bien ici. On se sent en sécurité.

-Tu ne l'es pas ?

Il eut un sourire désabusé envers la mère de Ronald Weasley alors qu'elle prenait place en face de lui.

-Je ne vois pas vraiment comment je pourrais l'être avec un beau-père Mangemort qui a essayé de me tuer en Albanie. Ou avec les enfants qui se sont faits attaqués à Poudlard. Nous ne serons en sécurité que lorsque la menace Voldemort sera éradiquée. Et ce n'est pas gagné...

Victoire arriva avec un miroir et le tendit à Drago. Ashton poussa un cri.

-Hey oncle Drago ! Qu'est-ce que.. il y a un souci avec mon père, c'est ça ? Ou avec Owen ? Ne me dis pas que Maman a un souci avec...

-Non, ce n'est pas ça. Scorpius m'a prévenu pour sa rencontre avec Carl Greengrass de samedi.

-Tu veux que j'y aille en douce.

-Je veux que tu préviennes mon fils que sa mère sera probablement là, et que la situation est sous contrôle. Il ne doit absolument pas laisser transparaître à Greengrass qu'il y a un souci. Je veux que tu le soutiennes.

-Et que je le surveille aussi ? Si je dois faire ça, il me faut un polynectar Drago. Je ne risquerai pas de me faire repérer.

-Ashton, je ne te demande pas ça, je veux juste que tu rassures Scorpius. Je ne sais pas si mon courrier est surveillé ou pas. Je ne peux pas lui dire moi-même.

-Je connais ce regard Drago, tu vas encore faire un truc que ton fils n'aimerait pas. Ne mets pas ta vie en danger pour rien, s'il-te-plaît.

-Je ne me mets jamais en danger pour rien.

-Ah oui ? Alors pourquoi tu as été capturé et torturé par des Mangemorts ?

-Ce n'était pas moi qu'ils étaient venus chercher Ashton, répondit doucement le sorcier en se passant une main dans les cheveux.

-Ben voyons.

Drago plissa des yeux doucement.

-Non, c'était Hermione Granger. Et je me voyais mal la laisser aux mains des anciens camarades de mon père alors.. oui j'ai essayé de la défendre mais j'ai échoué. Et j'ai payé ma loyauté envers Potter de manière lourde. Alors... non, je ne pense pas que j'ai mis ma vie en danger pour rien. Sauf preuve du contraire, Granger est toujours en vie, c'est l'essentiel. Tu as une autre question Ashton ?

-Je veux en faire partie. J'ai 17 ans, et je veux faire partie de l'ordre du Phénix 2.0 où je ne sais pas comment ça s'appelle.

-C'est hors de question.

-Mais pourquoi ? Je suis majeur !

-Tu es un enfant, voilà pourquoi. Les enfants ne font la guerre qu'en dernier recours. Non, c'est non. Et si tu persistes, je préviendrai tes deux parents, je ne suis pas certain que ta mère le prendra bien.

-Wow. Donc maintenant qu'il est avéré que ton fils n'a plus de liens directs avec Carl Greengrass, on est bon c'est ça ? Je te rappelle que mon Grand-Père est un putain de Mangemort qui a essayé de te tuer. Il a sali le nom de ma mère, tu sembles ne pas le comprendre ça. Je dois faire quelque chose. Et ce sera avec ou sans ton accord. Je n'ai pas d'ordre à recevoir de toi de toute façon.

-Tu es le gamin le plus insolent que la Terre ait porté.

-Je ferai ce que tu me demandes pour Scorpius, rétorqua sèchement Ashton. Et je ne changerai pas d'avis. Mais visiblement Astoria a rejoint l'ennemi comme agent double, je verrai ça directement avec elle. Sur ce, salut.

Le miroir redevint un simple objet en une minute. Drago était très agacé et il savait que Victoire l'avait écouté.

-Vous pouvez lui faire changer d'avis ?

-Il n'a pas tort. Il n'est plus un enfant depuis longtemps. Je sais que nous sommes encore jeunes mais notre avenir est autant en jeu que celui des autres. C'est notre pays autant que le votre. Et puis, honnêtement, je crois qu'Ashton quelque part, s'en veut de ce qui est à arrivé à Poudlard il y a un an et demi. Et du coup de poignard que Scorpius s'est administré. Il se dit que s'il avait été plus fort, plus... tout, ça n'aurait pas fini comme ça. Et d'après ce que j'ai compris, son Grand-Père est un Mangemort ? Il a besoin de prouver au monde qu'il n'en est pas un. Alors oui, je le répète, c'est pas un enfant. Donnez-lui n'importe quoi à faire, même si c'est surveiller Scorpius et mes cousins. Donnez-lui un minimum d'importance, sans le mettre en danger.

Victoire s'assit juste en face de lui et lui prit la main.

-Donnez-lui une mission et je vous donne ma parole que je ferai en sorte de le sauver de tous les dangers. Je vous le promets. Je ne supporterai pas de le perdre, ajouta la jeune femme avec une ferveur et une tristesse que Drago ne pouvait assimiler à autre chose que l'amour.

Son cœur était donc partagé entre les deux ? Intéressant... voilà qui pourrait faire réfléchir Ashton. Jamais il ne pourrait faire du mal à Victoire Weasley, son premier amour qu'il avait laissé filer entre ses mains.

-Je veux votre parole que vous saurez le museler. Ashton est comme mon fils, je ne peux pas permettre qu'il lui arrive quoi que ce soit.

-Je comprends, mais allez-vous y réfléchir au moins ?

-Oui. Je vois vos oncles ce soir, je vais en discuter avec eux.

Drago avait peu d'espoir que l'Ordre du Boursouflet accepte la proposition de la jeune Weasley et il en eut la confirmation le soir venu.

-C'est hors de question. Ce sont des enfants.

-En l'occurrence Potter, ce sont des jeunes adultes. Ils ont l'âge de travailler, ils ont l'âge de voter. Ce sont des adultes. Néanmoins, je pense que laisser Ashton surveiller nos enfants ne seraient pas de trop. C'est un Sang Pur de deux vieilles lignées, nos ennemis réfléchiront avant de l'attaquer, d'autant plus que son Grand-Père est le chef de file.

-Il a raison.

La voix d'Astoria claqua derrière lui. Elle venait juste d'arriver apparemment et elle regarda autour d'elle avant de soupirer.

-Elfe !

-Oui maîtresse ?

Elle lui lança sa cape sans répondre et lui demanda de lui ramener un verre d'eau. Quand ce dernier lui ramena, elle leva les yeux au ciel.

-J'ai passé une mauvaise journée et ton incompétence risque de m'agacer encore plus. Je parlais de Perrier, pas d'eau plate.

-Astoria, ne parle pas comme ça à mon elfe. Je sais que tu étais chez Greengrass mais c'est pas une raison pour te comporter comme une conne.

Elle le regarda avec un air si froid que Drago comprit que quelque clochait. Il rejeta sa chaise en arrière, la saisit par le bras et la traina presque jusque dans la pièce attenante.

-Tu pourrais me lâcher ? Tu me fais mal ?

Il la rejeta près de la cheminée. Il entendit des pas derrière lui mais il était tellement concentré qu'il n'y fit pas vraiment intention.

-Je veux que tu hoches la tête si tu as avalé un truc en présence de Carl Greengrass.

Elle resta un petit moment immobile et hocha la tête.

-Le trou du cul.

Drago rerentra dans la salle et attrapa une plume et du parchemin.

-Qu'est-ce que...

-Weasley, ferme-la, je suis entrain de me concentrer là. ELFE, va à Drascom, rapporte-moi ça et si tu n'es pas de retour dans les sept minutes, tu le regretteras amèrement.

-Tu n'as pas honte de menacer un elfe ? s'offusqua Hermione Granger.

-Va. Tu disais Granger ?

Elle avait un air choqué sur le visage mais Drago n'avait pas le temps. Carl Greengrass avait fait boire une potion à Astoria pour ne pas qu'elle révèle ce qu'elle avait appris et l'effet secondaire la rendait agressive. À moins qu'elle n'ait été en contact avec... autre chose. Mais ça, il ne pourrait le savoir qu'après lui avoir administré l'antidote de la potion d'oubli. Son elfe réapparut trois minutes plus tard.

-Tu es le meilleur elfe que le monde ait porté. Tu fais la fierté de ton clan et de la famille que tu sers, ajouta-t-il à voix basse en fixant son elfe.

Ce dernier rosit et s'inclina avant de repartir.

-Okay. Ernie, tu peux venir deux secondes, j'ai besoin d'un médicomage, je ne sais pas vraiment ce qu'elle a avalé, aussi, je vais éviter de tuer la mère de mon fils, il pourrait m'en vouloir.

Le médicomage avisa de la potion que Drago tenait en main et il se leva pour le suivre avec la femme de Neville Longdubat. Drago se tourna vers le reste de l'assemblée.

-Continuez, on revient dans pas très longtemps.

Il referma les portes et se tourna vers sa femme. Astoria avala la potion sans rechigner et elle s'évanouit avant de convulsionner. Macmillian poussa Drago et la stabilisa au sol.

-Magie noire ?

-Magie noire, confirmèrent les deux sorciers. Attends, ajouta Ernie. Qu'est-ce que c'est que ça ? Elle a été piquée sur le bras ?

-Oui, affirma Hannah. C'est une piqûre ça et je pense que c'est pour lui prélever du sang. Drago ? Tu sais comment...

-Oui. Je vais enlever ça d'elle. Poussez-vous.

Le sorcier se mit à genou près d'elle et posa sa main sur front et sur son ventre. Il rejeta la tête en arrière et se concentra. La formule lui vint instantanément. C'était ce qu'il disait à Hermione. La Magie noire était en lui, il pouvait l'invoquer sans réelle difficulté. Il monta les mains et sentit la magie d'Astoria venir à lui et sortir de son corps. C'était une technique pour augmenter sa puissance lors des duels. Prendre la magie du plus faible et l'utiliser contre lui. Il avait l'impression de sentir le nuage maléfique entrer en lui.

-Drago... Arrête, tu vas la tuer.

Il n'en avait que faire, il n'y avait rien d'autres que le pouvoir qui comptait. Il allait la purger de la moindre trace de magie. Du moins c'était son intention avant que le lien se coupe brutalement. Il rouvrit les yeux et Harry Potter le maintenait à distance d'Astoria.

-Mais qu'est-ce que... Lâche-moi.

-Tu pues la magie noire jusqu'ici ! s'écria le Survivant.

-C'est bon, j'étais entrain de la sauver !

Il jeta un coup d'œil vers Astoria qui était entrain de se réveiller doucement.

-Laissez Harry. Il ne m'aurait pas tué.

Drago perçut le mensonge dans sa voix mais il ne dit rien du tout. Il avait failli le faire. Quand la magie noire prenait possession de lui, il ne pouvait plus se faire confiance. Il le savait. Il marcha vers la fenêtre et fixa l'étendue obscure.

-J'arrive dans une minute, murmura-t-il

-Tu sais que les résidus de magie noire ne partiront pas de toi comme ça, souligna Potter.

-Merci Potter, comment aurais-je pu ne pas m'en douter ? Ça fait juste 37 ans que je la côtoie. C'est bon, on peut y retourner.

Hermione le fixait avec inquiétude, et elle ne le cachait même pas. Astoria à côté de lui, racontait sa soirée chez Greengrass. Il l'écoutait d'une oreille distraite raconter les plans de son père. Au moins, une chose était sûre, il se détournait de Mariam Fawley pour mettre sa petite progéniture au centre de l'attention. Il posa sa main sur celle d'Astoria pour lui donner du courage. Elle allait en avoir besoin dans les semaines à venir. La libération de Jeanine Nott n'était pas une mince affaire et comme Drago l'avait pressenti, Astoria et Mariam devraient prouver leur valeur à ce moment précis. Le sorcier ferma les yeux une seconde. Il avait l'impression d'être un élément d'un cercle vicieux. Tout recommençait inlassablement. L'affaire Nott était similaire à l'affaire Goyle, bien qu'elle était beaucoup plus intelligente que son ancien camarade. Alors qu'ils étaient entrain de se demander où ils pourraient la conduire pour la surveiller, Drago se réveilla.

-À Bath. Dans notre maison.

-Tu es sérieux là ?

-Parfaitement. Ton père pensera que je suis à New-York. J'ai un ami qui me doit une faveur, et on me verra là-bas.

-En compagnie de jeunes et jolies demoiselles, je présume, sourit Astoria.

-J'espère qu'il va en profiter, tout le monde n'a pas la chance d'avoir ma... silhouette.

Son épouse leva les yeux au ciel et un sourire abruti se dessina sur les lèvres de Drago. Elle lui jeta un coup d'œil et il vit qu'elle luttait contre le rire.

-Franchement Malefoy, dit-elle, ce n'est pas le moment de nous faire part de ton arrogance légendaire.

-C'est justement le moment. Plus ma vie paraitra... dissolue, plus tu pourras faire gober n'importe quoi à Carl.

-Bath donc ?

Ils n'avaient pas besoin des autres pour prendre des décisions. Elle lui demandait son avis à lui puisque c'était le plus compétent en matière de filouterie, Drago en avait bien conscience.

-Ce sera aisé de le faire sécuriser et de le mettre sur écoute, c'est notre maison. Nous la connaissons par cœur. C'est suffisamment loin de Londres pour que personne n'aille vous chercher là-bas. Tu as l'air dépitée Astoria.

-On va devoir la faire raser après ça.

-On la fera reconstruire à l'identique.

Drago sentit un picotement au niveau de son nez. Il savait qu'il allait saigner. Il prit son mouchoir en soie et se moucha.

-Des nouvelles de McAllister, Potter ?

Il devait faire comme si de rien était alors qu'il voyait de l'inquiétude chez ses interlocuteurs. La magie noire coulait encore dans ses veines et le consumait. Il essayait d'être décontracté mais il y arrivait de moins en moins. À la fin de la réunion, Macmillian arriva vers lui et le prit par l'épaule.

-Tu permets que je t'examine un peu ? Tu n'as pas l'air d'aller bien.

-C'est la magie noire que j'ai utilisé. Je vais aller dans la salle de combat de Goyle pour m'en décharger, c'est tout. Je suis gonflé à bloc là, il faut que je m'épuise.

-Je ne suis pas certain...

-Je ne te demande pas ton avis.

Il s'éloigna sans un mot de plus et se dirigea dans les entrailles du manoir. Il détestait cet endroit mais il en avait besoin. Chaque sort qu'il lançait le déchargeait un peu plus de sa magie et de son énergie. Quand une personne pénétra dans sa salle de combat, il se retourna et le sort destiné au néant, fila contre elle. C'était Hermione et elle recula même avec son bouclier érigé.

-Mais qu'est-ce que tu fais sérieusement ? s'écria-t-elle.

Elle n'était pas seule, il y avait Harry Potter avec elle.

-J'ai avalé la magie noire en Astoria. Je dois la vider. J'ai presque terminé. Laissez-moi cinq minutes.

-Tu te rends compte que tu renforces ta magie noire en faisant ça ?

-Tu sais que je sors d'un coma ? Que je viens de saigner du nez parce que la magie me somme de la laisser s'exprimer ? Tu n'as jamais été un instrument de la magie noire Potter, tu ne sais pas comment elle marche, ajouta-t-il avec colère.

-Tu crois ça ? rétorqua Potter en plissant des yeux.

-Je le sais.

Il se retourna et un sort bleuté sortit de sa baguette avec une puissance exceptionnelle. Il s'écrasa contre le mur et rebondit pratiquement jusqu'au pied de Drago. Il était éreinté et il avait faim. Il appela un elfe et lui demanda de la junkfood dans le grand salon où il se rendit en compagnie des deux autres.

-Vous pouvez rentrer chez vous, je vais pas mettre fin à mes jours où je ne sais pas quoi. Allez vous coucher.

Hermione murmura quelque chose à l'oreille de son meilleur ami et ce dernier opina du chef avant de disparaitre. Ils étaient seuls désormais et elle soupira.

-Je suis inquiète pour toi Drago.

Il s'était assis dans un fauteuil et il ne répondit pas à Hermione Granger tout de suite. Il préféra observer son visage. Elle paraissait crevée.

-Tu n'étais pas censée être malade ? Tu ne vas pas guérir si tu traines ici Hermione. Rentre chez toi.

-Je ne peux pas te laisser là alors que tu viens de faire de la magie noire.

-Ce n'est pas la première fois.

Son elfe arriva et Drago se jeta sur la nourriture. Le gras coulait le long de ses mains mais il en avait que faire. C'était bon et réconfortant. Il entendit des bruits de pas et la silhouette d'Hermione se détacha près de la cheminée.

-Ne m'en veux pas Hermione.

-Ce sera donc ça notre vie Drago ? Moi m'inquiétant pour toi et toi t'en fichant royalement ?

-Je...

-Tu m'as dit toi-même que c'était une drogue pour toi et...

-Je n'avais pas le choix ! hurla Drago. Greengrass avait infecté Astoria ! Qu'aurais-je dû faire ? La laisser sous l'emprise de ce poison ? Je n'ai d'ordre à recevoir de personnes, Granger et certainement pas de toi.

-Excuse-moi de m'inquiéter pour le père de ma fille. Mais tu as raison. Tu n'as rien à recevoir de moi. Je vais te laisser.

-Ma chérie...

Drago se leva et l'attrapa par le bras.

-Tu penses réellement que tu peux me parler sur ce ton et espérer que je te pardonne juste parce que tu es toi ?

-Oui. Tu sais bien que je suis brusque. Et pourtant tu m'as dit que tu m'aimais dans mon entier, tu te rappelles ? Dans mes ténèbres autant que dans ma lumière. Et pourtant tu veux me fuir à la première difficulté ?

-Tu ne me fais pas confiance Drago. Tu me traites comme si j'étais une créature fragile, je ne suis pas une créature fragile.

Elle se dégagea d'un geste brusque mais il l'attrapa par la nuque pour l'embrasser. Elle lui mordit la lèvre inférieure et le gifla avant de sceller leurs bouches en un baiser.

-Tu n'es pas fragile, tu es la femme la plus forte que je connaisse. Je le répèterai autant de fois que tu le souhaites, autant de fois dont tu en auras besoin.

Elle se mit à sangloter et il la serra contre elle avant de lui embrasser la tempe.

-Tu veux que nous passions la nuit ensemble ? Ou je te ramène chez toi ?

-Je ne veux plus de chez moi Drago. Je veux un chez nous.

-Okay. Allons dans notre petit chez-nous alors. Cet endroit te mine le moral.

Il appela son elfe pour qu'il débarrasse le reste de nourriture et il les transplana dans sa garçonnière. Il ordonna à son domestique d'aller lui chercher certaines potions chez Drascom et il s'occupa d'Hermione. Elle en avait besoin. Il la déshabilla lentement et la plongea dans un bain chaud. Il la sécha et la borda dans le lit.

-Viens avec moi Drago.

Il repoussa les draps en silence et s'installa à ses côtés. Il savait que la nuit serait très courte et qu'il n'arriverait pas à dormir, mais la simple respiration d'Hermione réussissait à le calmer. Quand elle se réveilla, il était entrain d'observer ses mimiques.

-Arrête, grogna-t-elle avec difficulté. Je suis moche le matin.

-Tu es toujours magnifique.

Il l'embrassa et elle se mit à sourire. Elle se tourna vers le réveil mais Drago donna un coup dedans.

-Tu es en retard, alors que ce soit plus ou moins... quelle importance ?

Un petit rire s'échappa de ses lèvres et elle monta sur le sorcier. Elle s'allongea sur lui et il embrassa le haut de ses cheveux. Il sentit ses doigts froids sur son épaule tatouée.

-Je vais m'en faire un nouveau. Je pense que je vais y aller tout à l'heure.

-Encore un ? Mais tu n'as plus de place ! s'exclama la sorcière en mêlant leurs doigts. Mais j'ai hâte de voir ce que tu vas nous concocter. Et aussi... je voulais te dire par rapport à hier...

-Tu as raison. À l'avenir, je... je m'épancherai plus sur toi. Tu es ma partenaire à présent, et à jamais.

-Tu peux répéter ?

-À présent et à jamais.

Sa voix était devenu un peu plus rauque et Drago fut submergé par l'émotion. Il sentit les lèvres d'Hermione sur son cou. Elle se redressa et retira le T-shirt que Drago lui avait envoyé. Ses seins étaient d'une perfection rare aux yeux du sorcier. Il la renversa sur le côté et leurs âmes fusionnèrent comme jamais auparavant. Drago abaissa toutes ses barrières mentales.

-Je veux connaître le moindre de tes désirs, à présent et à jamais. Plus rien ne nous séparera.

Hermione se mordit la lèvre alors que le bonheur irradiait de ses traits. C'était le but de Drago et quand il se rejeta sur le côté, elle l'embrassa tendrement.

-Je veux que tu gardes la trace de mes lèvres sur les tiennes et que ça te coupe toute envie d'embrasser Astoria.

-Je ne le ferai pas. Tu as ma parole.

Ses mots résonnèrent longtemps dans la tête de Drago, alors même qu'il était en réunion ou en rendez-vous. Il n'avait pas eu de nouvelles de Mariam depuis longtemps. Elle n'était pas venue travailler. Était-elle chez Greengrass ? Il s'inquiétait pour elle en réalité mais il savait qu'il devait se détendre. Tout le plan reposait sur Astoria et Mariam, il en avait bien conscience.

-Monsieur Malefoy, votre mère vient de passer le standard.

-Vous l'introduirez dès qu'elle sera là.

Narcissa était pâle comme à son habitude.

-Par la barbe de Merlin, tu vas bien ! J'ai eu tellement peur pour toi mon trésor.

-Pourquoi je n'irai pas bien ?

-Tu as été arrêté ! Comme Mariam ?

-Je n'ai pas eu de nouvelles d'elle Maman.

-Moi si. J'étais invitée chez ta belle-mère et.. ne me regarde pas comme ça. Je te rappelle qu'elle reste la grand-mère de ton fils, même si c'est une femme adultère et méprisable. Je ne veux rien faire qui pourrait mettre Scorpius en porte-à-faux. Toujours est-il que j'ai vu Theresa et que son mari est revenu, il avait l'air dépité, que ce soit de me voir mais aussi de la nuit qu'il a passé avec ses avocats pour faire sortir Mariam. Alors explique-moi.

-Mariam aurait semblerait-il des liens avec Carl Greengrass. Et tu sais ce qu'il en retourne de Carl Greengrass et de son implication avec des Mangemorts. Alors.. voilà, Potter l'a interrogée et moi j'ai été relâché.

-Je n'arrive pas à le croire.

-Maman, Mariam a été la maîtresse de Carl Greengrass.

Narcissa écarquilla des yeux et ne répondit pas pendant plusieurs secondes.

-Est-ce pour lui qu'elle a quitté le jeune McAllister ?

-Je pourrais le parier.

-Et pourtant tu as fait d'elle ta vice-présidente ?

-Je garde mes amis près de moi et mes ennemis encore plus. Je ne sais pas si elle pourra me vendre à ce connard, ou si elle saura faire la part des choses entre son job et son amourette. Je l'espère.

-Moi aussi. Je suis un peu dépitée pour tout avouer Dragonouchet.

-Maman...

-J'ai été privé de toi pendant un an et demi, tu pourrais l'admettre et me laisser t'appeler comme je l'entends.

-Et quel sera le surnom de Cassiopée ? Cassionouchette ? se moqua-t-il.

-Non, c'est petit ange pour elle. C'est un petit trait de bonheur cet enfant. Il ne faudrait pas que tu tardes à remettre tes affaires en ordre. C'est triste de priver Scorpius de sa sœur.

-Je le sais Maman mais il va de soi que Papa ne devra jamais l'apprendre même après la fin de la guerre. Quant à Scorpius, tant que je suis avec sa mère, je n'aurais pas l'hypocrisie de le faire.

-Au contraire, tu m'as dit que ton mariage avec Astoria était terminé.

-C'est la cas, mais Maman, Scorpius est un adolescent. Les adolescents ne sont pas les êtres les plus prévisibles. J'ai eu cet enfant hors mariage et ça, il le saura bien assez tôt.

-N'aie pas peur qu'il te juge.

-Maman. J'ai trompé sa mère à lui. Je l'ai trahie. Par amour, mais j'ai rompu le contrat et je sais que même si ça fait longtemps maintenant, j'ai blessé Astoria. Et cette blessure, Scorpius peut la ressentir. Laisse-moi faire les choses à ma manière, je t'en prie. En attendant, j'aimerai que tu apportes ceci à Cassiopée.

Il prit un paquet derrière son bureau et le tendit à sa mère.

-C'est un mini-balai.

-Drago, elle n'a que un an, elle n'a pas l'âge pour ça. Mais je lui donnerai, si tu veux.

-Je ne sais plus faire ça Maman. Être un bon père. Je ne sais pas si je l'ai déjà été. J'ai peur de lui faire du mal, de lui faire un truc qui la blesserait.

-Ne t'inquiète pas. Tout se passera bien. Je vais y aller mon ange. Viens dîner à la maison ce soir.

-Avec Astoria ou seul ?

-Avec ton épouse tant qu'elle l'est encore. Je t'attends à 20h.

Drago était las de ces obligations. Il se dirigea vers sa baie vitrée et rêva de cette vie où il n'aurait plus besoin de faire semblant. Il laissa Astoria faire la conversation. Il pensait déjà à la semaine d'après où la libération de Nott serait effective.

Deux jours plus tard, il faisait mettre des instruments de surveillance purement moldus dans sa maison et avait déménagé une de ses pensines dans le grenier pour qu'Astoria y plonge ses souvenirs au cas où. Il valait mieux prévenir que guérir. Il avait beaucoup à faire. Il devait contacter Ashton pour lui demander d'accompagner Scorpius au rendez-vous avec Greengrass. Il devait aussi passer chez Andromeda, il n'avait pas serré sa fille dans ses bras depuis trop longtemps. Il avait un besoin de la voir et de sentir son odeur. Victoire Weasley avait promis de passer à son bureau pour lui prêter son miroir, il devait la rejoindre.

Quand il arriva, il vit un troupeau de collaborateur junior à son étage.

-C'est quoi ce bordel ? Victoire ?

-Bonjour Drago !

La jeune femme s'avança vers lui et Drago comprit ce qui avait amené tous les hommes du service à son étage. Elle portait une jupe en cuir haute et avec son corps de semi-Vélane, c'était envoûtant. Même Drago se sentait un peu attiré par la jeune femme qui pourtant avait couché avec Ashton.

-Je peux savoir ce que vous faites encore ici ?

Ils transplanèrent tous et la petite Weasley lui fit un sourire.

-C'est ce que j'appelle de l'autorité. J'aime les hommes d'autorité.

-Teddy l'est assez à votre goût ?

-Je pense que vous pourriez lui en apprendre beaucoup. On va dans votre bureau ?

Elle n'attendit pas la réponse et s'y dirigea. Drago observa le comportement de sa secrétaire, elle ne l'aimait pas visiblement. Victoire resta face à la baie vitrée.

-J'ai posé mon miroir sur votre bureau, est-ce que vous voulez que je reste ou pas ?

-Vous le pouvez, il n'y a aucun souci. Je veux juste dire à Ashton de prendre soin de Scorpius.

Il le fit et le visage de son neveu s'illumina.

-Je te promets Drago, je ne le laisserai pas faire du mal à ton fils. Je te le promets.

-Merci à toi Ash.

-Je dois te laisser, je dois aller surveiller une colle mais... je te fais un rapport dès que je peux, salut, vieux.

Victoire était pensive sur le canapé de Drago.

-Il y a un souci ?

-Non, tout va bien...

-Vous savez, je sais qu'Ashton et vous avez eu une... histoire. Je m'en souviens vous savez. Je sais reconnaître les regrets quand je les vois.

-Vous avez déjà été partagé entre deux histoires ?

-Vous pensez que vous n'avez pas fait le bon avec Teddy ?

-Si. Teddy... c'est Teddy, je crois que son seul prénom le définit ! Charmant, drôle, affreusement drôle. Mais Ashton était... ce n'est rien. Disons que ça a été dur de choisir entre les deux et parfois, j'ai l'impression de ne pas avoir fait le bon, alors que 99,9% des fois tout va très bien. Et je sais que si j'avais fait le choix inverse ça aurait été pareil.

-Avant de me mettre avec Astoria, il y a eu une femme. Isabel. Mon premier véritable amour, et oui il m'arrivait de penser à elle longtemps après mon mariage. De regretter notre complicité etc.. mais... vous savez, si finalement, vous étiez destinée à Ashton, ça se fera un jour. Oubliez le en attendant, n'ayez aucun regret.

-Vous devriez monter une boîte de conseils matrimoniaux, se mit à rire la jolie rousse. Bon, je dois y aller, je ne sais pas si vous avez déjà vu la petite Cassiopée mais j'ai été en France avant-hier et je lui ai acheté une jolie poupée de confection nationale. J'aime tellement cette petite. Je sais que ça va paraitre paradoxal avec ce que j'ai dit avant mais parfois quand je pense à l'avenir, je me vois le jour de mon mariage avec Teddy et la petite Cassiopée en demoiselle d'honneur. Elle est tellement belle. Il faut que j'y aille, c'est l'heure de son petit goûter et ensuite elle fait une sieste jusqu'à 18 heures.

Drago sourit mais il en fut dépité. Il ne savait pas les petits détails de la vie de son enfant. Quelle était sa taille, son poids ? Victoire était à peine partie qu'il enfila sa cape et transplana dans le bureau d'Hermione Granger. Elle était seule d'après sa secrétaire, aussi, il poussa sa porte sans attendre la réponse. La sorcière était endormie sur un fauteuil. Ses traits étaient tirés et elle paraissait agitée. Drago posa sa main sur son front.

-Mademoiselle ? appela-t-il. Madame Granger est fiévreuse, je pense que vous devriez aller lui chercher une couverture et peut-être, faire venir un médicomage.

-Je lui ai proposé monsieur Malefoy mais elle a refusé pour un rhume.

-Faites-le. Elle me réprimandera moi. Et allez chercher son mari aussi.

Hermione ouvrit les yeux difficilement.

-Salut.Qu'est-ce que tu fais là ?

-Je suis là pour m'occuper de toi, murmura-t-il.

La porte se rouvrit et Ginevra Potter arriva. Elle leva le sourcil en le voyant.

-Salut Malefoy. Wow, il s'est passé quoi là ? Elle a pas l'air d'aller bien. Hermione ?

-Ah oui, on avait une réunion, désolée, je me suis assoupie.

Elle essaya de se lever mais elle était trop faible. Drago la rattrapa par les hanches et la reposa sur le canapé.

-Toi tu bouges pas. Ta secrétaire est incompétente, je l'ai envoyée chercher un médicomage y'a deux minutes.

-Occupe-toi de tes affaires. J'ai pas le temps d'être malade.

Drago leva les yeux au ciel et soupira.

-Granger, peut-être que chez les moldus, on laisse passer ce genre de choses mais pas chez les sorciers.

-C'est surtout ma main qui va passer par ta figure.

-Tu sers à rien dans un état pareil, tu contamines les autres et tu ne fais pas ton boulot. Rentre chez toi. J'ai fait demander ton mari s'il est là pour qu'il te ramène.

-Je ne peux pas, on est en Guerre !

-J'avais pas remarqué ! ironisa le sorcier. T'es ridicule.

-Arrête ou je te tousse dessus.

Drago allait répliquer quand Ron arriva.

-Mais qu'est-ce que tu fais encore là ? Je t'ai dit de rentrer y'a deux heures.

Granger leva les yeux au ciel.

-Vous m'emmerdez tous autant que vous êtes. Retournez travailler sans déconner. Je vais rentrer c'est bon. Je prends juste quelques dossiers parce que je vais m'ennuyer. Le premier qui essaye de m'en empêcher, je lui coupe la langue et je lui fais bouffer.

Elle était entrain de les menacer avec son doigt mais Drago savait reconnaître une grippe quand il en voyait une. Elle avait du mal à se déplacer.

-Je vais te raccompagner, t'es pas en état d'y aller toute seule.

-Je suis assez grande, grogna-t-elle.

-Ouais ouais, de toute façon, je devais te parler d'une affaire urgente alors on va en profiter.

Elle hocha la tête.

-Je vais aller dans mon appartement, y'a un médicomage qui habite juste en face au cas où Ron. En plus tu n'es pas là ce soir, si je ne m'abuse, j'ai pas envie de rester dans une aussi grande maison toute seule.

-Okay ! Tu m'envoies un hibou plus tard ?

Elle sourit difficilement, les yeux malades et son mari l'embrassa sur la tempe. Drago ne pouvait rien dire et il ne savait pas s'il en avait vraiment envie. Il finit par lui tendre son bras pour la mener chez elle. Son appartement était froid et il grogna à un de ses elfes de « rappliquer ».

-Allume du feu dans la cheminée dans la chambre, allume tous les chauffages et prépare des plats chauds, un bouillon de légumes, un plat yummy. Mais avant tout, fais un grog.

-Drago, ne parle pas comme ça à tes elfes.

-Ils seront bientôt les tiens.

Elle avait froid et Drago la prit contre lui avant de faire apparaître d'un coup de baguette une couverture.

-Dors mon amour. Je reste à proximité de toi.

-De quoi voulais-tu parler ?

-De notre petite fille, répondit-il. Mais tu es fatiguée.. Je vais attendre que tu dormes et aller la voir.

-Elle aime la musique classique, elle sourit et ça l'endort. Et elle aime manger. Elle adore ça. Quand on était que toutes les deux, les premiers mois, elle voulait toujours téter.

-Normal, tu as vu tes seins ? Qui n'a pas envie de les toucher ?

Hermione le regarda.

-Arrête, quand tu me dis des trucs pareils, ça me laisse pas totalement indifférente, j'ai l'impression de sentir tes mains sur eux et ça me donne des envies cochonnes alors que je suis malade.

-Si ce n'est que ça... Je veux bien tomber malade pour toi.

Il l'embrassa et sa main glissa le long de sa cuisse.

-Je préfère que tu arrêtes et quand je serai remise sur pieds, n'oublie pas qu'on doit fêter ton anniversaire..

-Toi tu sais parler à un homme. Je te laisse mon elfe pour t'aider, et tu peux l'envoyer à Drascom te chercher des potions si tu veux. Ça t'évitera de te ruiner.

-Je suis pas pauvre, protesta la jolie brune avant de tousser. Mais je veux bien que tu prennes soin de moi alors j'accepte ton elfe.

Il lui embrassa le front et transplana chez sa tante. Cette dernière le fit entrer.

-Tu tombes bien, mademoiselle refuse de dormir, j'espère que tu pourras faire quelque chose. Suis-moi.

Le sorcier ne savait pas s'il pouvait faire quelque chose. Il arriva vers le salon et il vit Victoire Weasley avec la petite sur les genoux. Elle pleurait et son cœur se serra.

-Cassiopée, dit-il.

Elle tourna la tête et elle arrêta de pleurer pour le regarder très sérieusement. Elle se dégagea des genoux de Victoire et fit trois pas.

-Papa.

Elle tomba à genoux et se redressa avant de froncer les sourcils et de voler jusqu'à lui.

-Papa.

-Il semblerait que ce soit l'heure de la sieste mademoiselle. Il est temps d'aller faire dodo.

-Nooooon.

-Bien sûr que si.

Il prit sa baguette et elle essaya de la prendre. Il fronça les sourcils et elle arrêta en écarquillant les yeux. Il l'agita et des violons apparurent pour jouer. Elle les regarda jouer pendant que Drago s'installait sur le canapé. Il se rappela que Scorpius était comme ça aussi. Il la plaça contre lui et l'observa. Elle souriait et sa tête dodelinait de gauche à droite. Au bout de quelques minutes, elle s'effondra dans ses bras. Il attendit un peu et se leva pour la coucher dans sa chambre.

-Repose-toi mon petit astre, Papa est là et il veille sur toi.

Il retourna dans le salon et Victoire Weasley le scrutait.

-Papa ? J'ai bien entendu ?

-Oui Victoire, vous avez bien entendu. Mais il va de soi que je compte sur votre discrétion absolue. Vous ne devez le dire à personne. Vraiment personne, il en va sa sécurité.

-Mais qui est sa mère ? Qu'est-ce qu'elle fait là ?

Drago plissa des yeux et ne répondit pas.

-Teddy était au courant ?

Les deux Black hochèrent la tête et Drago s'approcha de la jeune femme.

-Comprenez bien une chose. Ma fille est une Sang-Mêlée, Victoire et des Mangemorts veulent ma mort. Moins de personnes sauront au courant de son existence, mieux elle se portera. Vous voudriez qu'elle se fasse kidnapper, et assassiner ?

-Non !

-Alors moins vous en saurez, moins vous en direz.

-Je comprends. Est-ce que le jour où vous la récupèrerez, je pourrais continuer à venir la voir ? Je suis habituée à elle.

-Après tout ce que vous avez fait pour mes enfants, vous serez toujours la bienvenue Victoire.

Elle sourit et ne tarda pas à les laisser pour rejoindre Teddy. Drago était, dans le fond, désolé pour son cousin qui allait passer un mauvais moment.

-Je ne suis pas venu que pour Cassopée. Les Mangemorts en ont après vous Tante Andromeda et je ne sais pas pourquoi ? Est-ce que vous pourriez avoir une idée ?

La sorcière pinça les lèvres et lui fit penser à Bellatrix.

-Es-tu certain que ton père n'a rien à voir là-dedans ?

-Que voulez-vous dire ?

Andromeda se servit du thé et le fixa avec sérieux.

-Ton père a toujours prétendu être une personne qu'il n'était pas. Je ne peux pas demander à Narcissa. Je crains qu'une partie d'elle est toujours attachée à ton père et ça la détruirait.

-Je ne peux pas croire qu'il aurait pu participer à ma tentative de meurtre Andromeda. C'est mon père. Je sais que nous avons eu des différends mais...

-Tu as raison. Excuse-moi. Je ne voulais pas te perturber plus que ça. N'aie pas peur, je vais prendre soin de moi et de ton enfant.

-Est-ce que ça vous dérange si je vais dans sa chambre pour la regarder dormir ?

Elle secoua la tête et Drago s'installa dans le fauteuil de la chambre de sa fille. Est-ce que son père pouvait lui vouloir du mal ? Non. C'était tout bonnement impossible. Drago ferma les yeux et se laissa bercer pas le siège à bascule. Il fut réveillé par les pleurs de son bébé.

-Ne pleure pas. Papa est là.

Il la prit dans ses bras et resta avec elle, le temps que les larmes se tarissent et que le sommeil la reprenne. Il aimait tellement être un père. Jamais il ne pourrait la blesser. Ses yeux se refermèrent et Drago se retrouva propulsé en Albanie. Il était attaché à une croix et il souffrait. Chaque coup qu'il recevait s'inscrivait dans sa chair et le rire méprisant de Carl Greengrass retentissait. On lui toucha l'épaule et il bondit de la chaise à bascule, la baguette brandie en signe de défense. C'était Harry Potter.

-Qu'est-ce que tu veux ? grogna Drago. Tu as failli la réveiller, sombre imbécile de Potter !

-Pose Cassiopée, nous devons parler.

Drago lui jeta un dernier regard noir et la posa dans son berceau tout en y jetant un sort pour impulser une légère bascule.

-Qu'est-ce que tu veux ? répéta le sorcier blond.

-C'est pour ce soir. La libération de Nott, je viens de recevoir une missive d'Astoria.

-C'est impossible. Demain, il veut voir Scorpius avec... Oh le fils de pute.

-Pour donner le change, je présume. Il partira lui-même dès ce soir à Pré-au-Lard. Personne ne pourra rien lui dire.

-Vous êtes prêts de votre côté ?

-Depuis plusieurs jours.

Drago hocha la tête.

-Merci Potter, d'être venu me prévenir. Tout est opérationnel de mon côté aussi. Je vais rentrer chez moi, je pense qu'Astoria y est. Andromeda, merci pour votre hospitalité.

Sa tante hocha la tête et Drago tendit sa main vers celle de Potter et quelques secondes plus tard, il tranplana chez lui. Astoria avait une tasse à la main et le buvait, assise devant les grandes flammes de la cheminée.

-Tout va bien se passer.

-Tu crois ça toi ? ironisa-t-elle. J'ai peur Drago.

-J'ai tout aussi peur Astoria. Mais tout va bien se passer. Tu les emmènes à Bath, tu files à Pré-Au-Lard, comme si de rien était.

-Il veut que je porte un mini-Voldemort. J'ai peur qu'il n'arrive à ses fins en me droguant ou en me jetant un maléfice.

Drago se mit à genou devant sa femme.

-Astoria, je te le jure sur ma vie. Je te sortirai de là. Nous sommes une équipe.

-À défaut d'être des amants, nous sommes des amis, c'est ça, Dray ?

-Nous sommes les meilleurs amis qu'on puisse espérer avoir un jour. Je défierai la Magie Noire, elle-même, pour que tu sois sauve. Je ferai n'importe quoi pour la mère de mon garçon.

-Quand ce sera terminé, on se fera la plus belle et grandiose fête de divorce que l'Angleterre ait connu. Que le monde se rappelle à jamais qu'Astoria Greengrass et Drago Malefoy sont les premiers Sang Véritablement Pur à divorcer.

-Mon père va faire une crise cardiaque.

-Ma mère va hurler au scandale. Je propose qu'on ne les invite pas. Ce seraient des rabats-joies non ?

Elle pouffa de rire et de son éclat, jaillirent des larmes que Drago laissa couler. Elle en avait désespérément besoin.

-S'il m'arrive quelque chose ce soir, j'aimerai que tu dises à Scorpius que je l'aime de toute mon âme et de tout mon cœur.

-Je le ferai. Je vais dîner chez mes parents ce soir. N'oublie pas tout ce que je t'ai dit sur le combat en corps à corps pendant toutes ces années et quoi qu'il arrive, n'utilise pas de magie noire.

-Je ne le ferai pas.

Drago la serra contre lui et lui souhaita une bonne chance avant de s'envoler vers le manoir de ses parents.

-Drago, nous ne t'attendions pas.

Lucius était dans le salon entrain de lire.

-Je.. Astoria travaille ce soir apparemment et je ne voulais pas rester seul. Et j'avais besoin d'un conseil. Sur Mariam. Elle n'est pas venue travailler aujourd'hui et je ne sais pas si je dois imputer ça sur le fait qu'elle s'est fait arrêter hier ou si il y a un vrai souci.

-Tu as envoyé un hibou ?

-Non.

-Dois-je vraiment encore t'apprendre comment y faire avec les femmes ? Je pensais que tu étais capable de le faire seul Drago. répondit sèchement son père.

-Je pensais que tu étais capable de me prodiguer un conseil sans me juger aussi. Je me suis trompé. Je vais partir. Tu ne seras plus importuné par ma présence.

-Cesse de dire n'importe quoi Drago. Ta mère ne devrait pas tarder à revenir. Envoie une lettre à Mademoiselle Fawley. Tu ne traites pas bien les Sang Purs, comment veulent-ils qu'ils te prennent au sérieux ?

-Et comment dois-je traiter les Sang Purs ?

-Comme tes pairs. Et non pas comme tes sous-fifres.

-Je ne vois pas pourquoi je ne peux pas faire les deux Père. Comme tu dois le savoir, Mariam est en dessous de moi en âge et dans mon entreprise.

-Je parle d'elles et des autres. Tu as tendance à te croire supérieur aux autres.

-C'est l'hôpital qui se moque de la charité Papa ! Je suis un Malefoy, je suis supérieur aux autres. Tu crois que je ne suis pas supérieur à un Goyle ou un Nott ? Je t'en prie, pas de faux semblants avec moi. Dis-moi ce que tu penses vraiment.

-Je pense que tu ne restes pas à ta place de Sang Pur et qu'à force de frayer avec des moins que rien, ils ont tendance à déteindre sur toi.

Drago ne s'attendait pas à ça et comme sa mère arriva quelques secondes plus tard, il ne put répliquer comme il le voulait à son père. L'histoire se répétait encore dans une boucle sans fin. Il espérait que c'était la dernière fois que ce scénario se jouait. Il leva son verre de vin pour le porter à ses lèvres. C'était la fin d'un monde qui commençait.

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