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Chapitre 86 : Que le jeu commence

Astoria avait transplané directement du bureau de son mari à la propriété où elle avait grandi. Chez ses parents. Mais pouvait-elle encore donner ce nom à Carl Greengrass ? Elle avait l'impression de trahir la femme qu'elle était devenue en s'abaissant à faire ça. Elle frappa à la porte de ses parents et un elfe lui répondit.

-Va dire à Carl Greengrass que sa fille l'attend dans le petit salon.

Elle se dirigea sans un mot à cet endroit et quelques minutes plus tard, elle entendit le pas de son père. Elle pouvait le reconnaître entre plusieurs. Quand elle était petite avec sa sœur, elle faisait en sorte d'aller se coucher uniquement quand elle entendait son père venir. C'était celui qui les grondait les plus forts si elles n'étaient pas couchées à l'heure.

-Daphné que nous... Astoria.

-Bonjour Papa.

Le visage de Carl passa au violet. Il était presque entrain d'étouffer. Il passa une main dans ses cheveux blonds et reprit sa tête normale avec un regard de tueur. Elle était en territoire ennemi, elle le savait et elle devait bien jouer. Ils étaient entrain de se fixer l'un l'autre et Astoria se concentrait pour ne pas craquer et le tuer sur place.

-Je peux savoir ce que tu es venu faire ici ?

-Je..

Astoria baissa les yeux. Elle était entrain de se rabaisser mais elle devait le faire. Carl Greengrass aimait être un protecteur. Elle le savait. Elle ferma les yeux et elle se leva du siège où elle s'était laissée choir.

-Je voulais savoir si tu m'aimais toujours Papa.

-Papa ? Vraiment ?

-Tu... tu resteras toujours mon père, Papa.

-Tu as pourtant affirmé le contraire !

-Je le sais. Mais je peux t'assurer que...

Elle s'approcha de lui et commença son travail de séduction. Elle tendit la main vers lui et lui toucha le bras. Il ne recula pas, c'était plutôt bon signe.

-Je n'ai jamais voulu ça.

-Tu l'as fait pourtant, siffla-t-il en se dégageant.

-Je n'avais pas le choix Papa.

Elle laissa les larmes couler sur son visage. Elle était une excellente actrice. Elle avait fait croire pendant longtemps que Drago lui manquait alors qu'en réalité, elle était soulagée d'avoir du répit avant son divorce. Elle avait pleuré devant les photographes son amour perdu alors... qu'il n'avait jamais vraiment existé.

-Pas le choix ?

-Drago, il..

Elle retendit ses mains vers lui puis elle les ramena vers elle précipitamment.

-Il m'a forcé à dire toutes ces choses atroces, à tenir ce discours odieux sinon, il m'enlèverait mon fils.

Elle se tourna et posa sa main sur sa bouche, comme pour étouffer ses sanglots. Elle sentit les mains de son père sur elle et elle se fourra dans ses bras. Elle ressentait des émotions contradictoires. Elle était dégoûtée contre lui, contre elle-même mais quelque part... c'était son père. Elle le savait. Celui qui lui avait offert son premier balai, qui l'avait emmené jusqu'au Poudlard Express.

-Il m'a dit que sa fortune était quasi illimitée et qu'il soudoierait tous les juges, tout le monde pour que je ne puisse jamais plus l'approcher. Je n'avais pas le choix. Je suis tellement désolée.

-Calme toi Astoria.

Il la fit asseoir dans un canapé et lui tendit un mouchoir. Astoria lui raconta tous ses malheurs de femme bafouée par son mari. Drago l'avait prévenue que plus c'était gros, mieux cela était. Elle voyait de l'émotion dans le regard de son père. Elle l'avait touchée en plein cœur quand elle lui avait dit que Drago ferait en sorte de retirer son nom et l'ascendance Greengrass de la tapisserie Malefoy de son fils.

-Pourquoi es-tu venue ici Astoria ?

-Drago essaye de m'isoler de ma famille. Il veut me garder prisonnière Papa. Je suis sa caution de probité et d'honorabilité et pendant ce temps... il peut coucher avec qui il veut et je ne veux pas que ça se passe Papa. Je n'en peux plus !

Elle sanglota de plus belle.

-Aide-moi, je t'en supplie. Je veux que tu me pardonnes et que tu me sauves de lui. Je t'en supplie.

Elle tomba à genou et continua de pleurer sur ceux de son père.

-Astoria, mon chérie. Ma préférée. Arrête de pleurer. Je vais tout arranger. Mais pour cela, je dois tout savoir.

-Je te dirai tout ce que tu dois savoir. Je ferai n'importe quoi pour arrêter de me sentir comme une... une.. Sang de Bourbe. Je crois que Drago couche avec des moldues Papa et.. je crois qu'il veut en ramener une sous notre toit.

-Pardon ?

Il semblait abasourdi.

-Avant son accident, il avait demandé à ses elfes de ne surtout pas se montrer quand cette fille serait là. Qu'il couche avec des sorcières, je m'en moque. Il a mis fin à notre mariage juste alors que j'étais enceinte de Scorpius mais qu'il couche avec des êtres inférieurs ? Je ne pourrais jamais le permettre. Pas sous mon toit. Tu veux bien m'aider ?

-Je le ferai mon adorable Astoria. Mais avant, je veux que tu ailles embrasser ta mère qui est au plus mal depuis toute cette histoire.

-Je ne peux pas Papa.

-Astoria.

-Elle t'a trompée Papa. Elle m'a privée de toi par deux fois. Le jour de ma conception et encore une fois là, puisqu'elle n'a pas pu brider son amant. Je lui en veux terriblement et je n'ai pas la force de lui pardonner maintenant.

Il lui attrapa le bras et elle grimaça de douleur sans vraiment le vouloir. Carl Greengrass releva immédiatement sa manche et il tressaillit. Astoria regarda son processus de pensée et elle eut un véritable plaisir de l'induire autant en erreur. Il était là, à la regarder, à fixer ses bleus.

-Je vais le faire souffrir Astoria. Il regrettera d'avoir porté la main sur une Greengrass, je peux te l'assurer.

Il la serra contre lui et l'emmena dans le jardin pour qu'ils se promènent.

-Tu ne retourneras pas là-bas ce soir ma pauvre enfant. Nous allons te soigner avant.

-Papa, j'ai une chose à te demander et j'aimerai une réponse sincère.

-Oui.

-Est-ce que tu crois qu'un jour nous retrouverons notre place ? Notre suprématie je veux dire. J'ai peur que nous ne la retrouvions jamais. Comment puis-je dire à mon fils qu'il ne peut plus être ami avec ces... sous-sorciers ? Alors que Drago lui a permis de l'être ? J'ai peur pour l'avenir Papa et je ne peux rien faire pour l'améliorer.

-Nous pouvons tous faire quelque chose pour l'avenir ma chérie.

-Tu as l'air si serein ? tu ne vois pas que notre monde est entrain de s'éparpiller aux quatre vents ? 

-Certains luttent pour ne pas que ce soit le cas.

-Tu parles de la Résistance Mangemort ? Elle a été démantelée après l'accident de Drago il y a près de un an !

-Non Astoria. Ce n'est pas le cas. Certaines petites mains ont été attrapées et déférées devant la justice. Mais pas tout le monde. Pas les plus influents.

-Je veux les rencontrer.

-Pourquoi Astoria ?

-Parce que je suis une Greengrass et une Selwyn. Notre famille a toujours été fidèle aux valeurs traditionnelles, à la famille, à la pureté. Et le jour où ces valeurs traditionnelles triompheront, les Greengrass ne devront pas être les seuls à n'avoir pas pris part à la lutte. Ce n'est pas envisageable Papa.

-Je ne pensais pas que tu serais la plus puriste de la famille.

-Tu m'as fait épouser un Mangemort si je ne m'abuse, fils de Mangemort et neveu de Mangemort. Je ne crois qu'il y ait plus pure que la famille Malefoy.. du moins.. avant Drago. Tu le ferais Papa, tu me mettrais en contact avec eux ?

-Tu en es certaine ?

Astoria se tut une seconde. Elle était entrain de le manipuler comme elle le voulait. Abonder dans son sens, voilà ce qu'il voulait. Il voulait qu'on lui lèche les pieds. Et elle était prête à le faire. Elle ferait n'importe quoi pour assurer un avenir à son fils.

-Je ne te l'aurais pas dit sinon. Est-ce que tu crois que je dois demander à Lucius s'il a d'anciens contacts ? J'ai peur que cela le vexe.

-Cela risque en effet. D'autant plus que ce sera inutile.

-Pourquoi ?

-Je vais inviter certains de mes amis ce soir et nous en reparlerons à ce moment là Astoria. Comme tu as ta propre entreprise, je compte sur toi pour les impressionner par le faste de notre soirée.

-Cela va de soi, père. Je suis contente que tu en parles avec tant de fierté. Tu sais.. j'ai pensé à quelque chose. Je sais que mon... géniteur n'est pas toi mais vous avez des gênes en commun. Peut-être bien que j'ai récupéré plus de gênes en commun avec toi, tu ne crois pas ?

-Tu es une Greengrass. Qu'importe d'où tu viens. Tu es mon adorable fille. Je t'ai élevé et j'ai placé beaucoup d'espoir en toi. Et aujourd'hui, tu me prouves que tu as bien assimilé tout ce que je t'ai appris.

-Papa. Je n'ai qu'une seule exigence. Drago ne devra pas s'en sortir, pas vivant du moins. Il lui faudra une belle mort néanmoins. C'est un Malefoy et je ne veux pas que l'opprobre s'installe sur le nom de mon fils.

-Tu me demandes de faire tuer ton mari.

-Oui. C'est exactement ce que je te demande. Ses dispositions testamentaires sont très claires. S'il venait à mourir, j'aurais les rênes de l'empire Malefoy jusqu'à ce que Scorpius ait les capacités de le faire.

-Peut-être l'a-t-il fait changer ?

-Non. Il a changé ses dispositions en cas d'incapacité pour qu'Enguerran, Blaise et moi dirigions à sa place. Mais il va de soi qu'ils se rangeraient de mon côté maintenant. Es-tu d'accord ?

-Oui.

Il l'embrassa sur la tempe et un de ses elfes vint le chercher. Elle continua sa balade jusqu'à la petite cabane qu'elle avait depuis ses 12 ans. Elle se propulsa dedans et elle craqua, à l'abri des regards. Il la révoltait véritablement. Quelque part, elle avait espéré que son père n'était pas l'horrible connard dépeint par son mari. Mais il venait de lui confirmer ce que lui avait toujours dit Drago. Il ferait n'importe quoi pour le tuer. Il n'avait plus aucune limite, ils devaient l'arrêter à tout prix. Elle verrait le soir-même qui étaient les responsables de cette débâcle Mangemort. Astoria sécha ses larmes et rentra au manoir. Elle tomba nez à nez avec sa mère. Cette dernière devint pâle et laissa tomber sa tasse de thé.

-Mère.

-Astoria.

-Elfe ! répondit Astoria d'un ton péremptoire. Va chez ma sœur Daphné Greengrass et dis-lui de venir à notre réunion de famille de ce soir chez nos parents. Je vais dans mon ancienne chambre, j'ai besoin d'un espace pour travailler. J'ai quelques heures pour transformer ce manoir.

-Est-ce que tu as besoin d'aide ?

-Non. Pas la tienne en tout cas.

Astoria tourna les talons et transplana dans ses locaux. Elle prévint son équipe d'une fête surprise et talonna ses fournisseurs. Elle retourna chez elle et participa à l'élaboration de la fête elle-même. Elle enchanta les bougies pour qu'elles volent.

-C'est... splendide ma petite Astoria.

-Merci Papa.

Il l'embrassa sur la joue au moment où Daphné arriva. Elle portait une robe qui flattait son ventre de femme enceinte.

-Astoria ! Je ne pensais pas te trouver ici ! Bonsoir père.

-Bonsoir ma chérie. Peut-être devrais-tu aider ta sœur à se préparer. Laisse tes équipes terminer Astoria.

Cette dernière hocha la tête et entraîna sa sœur avec elle dans la chambre. Elle lança non pas un mais deux sorts pour les isoler totalement.

-Je peux savoir à quoi tu joues Astoria ? Je t'avais dit que...

-Je fais ce que j'ai à faire pour te protéger Daphné. Notre père est un Mangemort et il a invité des Mangemorts ce soir à la maison.

-Tu plaisantes ? Quel ennui ! D'accord, les Sang Purs auront une place privilégiée dans mon cœur mais de là à aimer et soutenir les Mangemorts... C'est tellement... suranné ! Fais attention à toi Astoria. Je n'aime pas savoir que tu fricotes avec des gens pareils.

-Ne t'inquiètes pas. Tout ira pour le mieux après ça. Pour toi, pour moi, pour nous tous.

Elle embrassa sa sœur sur la tempe et elle vit une robe posée sur le lit. Il y avait un mot avec : Pour que tu sois la plus belle ce soir. C'était son père qui avait écrit. Daphné regarda le mot et plissa des yeux.

-Tu ne seras jamais aussi belle que moi, même si je ressemble à une baleine... Même si tu portes de la soie des elfes.

-Tu es jalouse ?

-Désespérément. Mais au moins, moi, j'attends une petite fille.

-Je te déteste Daphné.

Elle s'habilla et les deux sœurs descendirent en même temps.

-Tu parles à Mère ?

-Pas du tout. Je l'ai pratiquement ignorée tout à l'heure. Qu'elle ne pense pas que je lui pardonnerai son infidélité.

-Père aussi est infidèle, constata Daphné.

-Il n'a pas couché avec le frère de sa femme que je sache.

Elles se regardèrent et se mirent à rire tout en arrivant auprès des invités de leur père. Carl lâcha le bras de son épouse et accueillit ses filles. Astoria essaya de retenir le plus de visages possibles et le plus de nom possible. Ce n'était pas trop difficile en réalité, elle en connaissait les trois quarts. Son père ne la lâchait plus et la présentait à tout le monde alors que les femmes parlaient avec sa sœur aînée.

-J'ai vraiment cru après le procès que vous n'auriez plus jamais de contacts.

-Il ne faut pas croire tout ce qu'on peut lire dans la presse, sourit Astoria. Papa et moi n'avons jamais été aussi proches, surtout dans notre façon de pensées.

-Et votre mari..

-Travaillait voyons ! Depuis qu'il est revenu parmi nous, il ne fait que ça. Je me sens un peu délaissée, heureusement qu'on peut toujours compter sur les siens, n'est-ce pas ?

Elle jeta un coup d'œil à son père. Comprenait-il qu'elle se jouait de lui ? Astoria allait parler quand son regard fut attiré par Mariam Fawley. Elle parlait avec sa mère et leurs regards se croisèrent.

-Excuse-moi Papa, Mademoiselle Fawley vient d'arriver, je dois aller la saluer.

Elle se dégagea du bras de son père pour se rendre vers elle. Elle posa ses mains sur elle et lui la bise.

-Je suis avec vous, ne vous inquiétez pas, murmura-t-elle.

Mariam sourit et la remercia de cet accueil chaleureux. Astoria avait une alliée avec elle dans la salle.

-Daphné, Mère ! Est-ce que vous vous souvenez de Mlle Fawley ?

-La secrétaire-assistante-vice présidente de ton mari, c'est ça ? Oui, je m'en souviens. Quelle fulgurante ascension dans l'Empire Malefoy !

-J'ai commencé à un poste en dessous de mes capacités réelles. J'ai fait Harvard après Poudlard et j'ai directement commencé à travailler là-bas.

-Harvard ! Ciel, pourquoi pas Oxford ?

-Parce que le cursus d'Harvard était meilleur Mme De La Croix.

-Oui mais les anglais...

-Ne sont pas nécessairement les meilleurs. Je ne crois pas que votre époux me contredirait madame.

Daphné éclata de rire et Astoria aussi. Leur mère resta assez froide avec la jeune vice présidente de Drago.

-Drago n'a pas pu se libérer ?

-En effet. Il n'a pas pu, répéta Mariam. Ce n'est pas étonnant. Il travaille beaucoup depuis qu'il est revenu parmi nous.

-C'est ce que je me tue à dire à tout le monde, mais tout le monde semble penser que c'est à cause de cette petite broutille de vendredi !

-Oui, Drago m'a dit que ce n'était pas aussi terrible qu'ont bien voulu le dire les médias.

-Tout à fait ! Certaines vérités ont juste été rétablies.

Astoria tourna les yeux vers un jeune homme qui voulait l'inviter à danser.

-Quelle excellente idée !

Elle lui prit la main et se mit à danser dans le lieu prévu à cet effet. Plusieurs couples se joignirent à eux et la musique se fit entendre un peu plus vite.

-Jeune homme, si vous voulez finir cette soirée en vie, je vous invite à remonter votre main aussi vite.

-Je dois vous parler Madame Malefoy. C'est important. J'ai un message de la part de mon chef.

Mon chef. Elle savait ce que cela voulait dire. La musique s'arrêta et elle l'entraina sur le balcon. Il faisait encore froid.

-Quel est votre message ?

Il lui tendit un papier.

Astoria,

je vous prie de faire attention à vous. Vous pouvez avoir toute confiance dans le porteur de ce message. Il ouvrira son esprit à votre demande.

Harry.

Le message se carbonisa et Astoria le laissa tomber au sol. Il devint poussière et elle donna un coup pour le faire envoler. Elle regarda le jeune homme et hocha la tête. Elle prit sa baguette.

-Legilimens.

Il tiqua un peu et elle vit tout ce qu'elle devait voir. Elle hocha la tête.

-Je vais vous introduire auprès de mon père, monsieur...

-Rowle. James Rowle.

Elle lui reprit le bras et l'entraina avec elle.

-Papa ? Est-ce que tu connais James Rowle ? Ce charmant jeune homme n'a cessé de complimenter notre petite sauterie.

-Rowle, vous dîtes ?

-Oui monsieur. C'est un plaisir de vous rencontrer.

-N'est-il pas charmant ? Mon cher ami, que pensez-vous de cette attaque de moldus faites par des sorciers il y a deux jours ?

-Astoria, je ne pense pas que ce soit...

-L'un des moldus avait agressé la sœur d'un de nos concitoyens, le coupa le jeune homme. Vous pensez vraiment qu'ils ne devaient rien faire ? Alors que l'une des nôtres a été attaqué ? Ils méritaient bien plus que les quelques blessures qu'ils ont pu avoir. Si nous nous faisions attaquer par des chiens sauvages, nous les abattrions, madame.

-Vous pensez que nous devrions faire de même avec les moldus ?

-Évidemment, pas vous ?

Il avait une véritable aura quand il parlait. Astoria se demanda si à l'âge du jeune homme, elle ne l'aurait pas suivi pour son charisme.

-Je suis une Sang Pure. Je sais où se trouve ma place en tant que sorcière vis à vis des moldus.

-Décidément, madame, vous n'avez pas que votre beauté à votre actif.

-En doutiez-vous monsieur ?

Il sourit et lui embrassa la main. Son père les regardait avec amusement. Le jeune homme les laissa et Astoria se tourna vers lui.

-N'est-il pas charmant ?

-Je crois que tu es tombée sous son charme mon adorée.

Astoria le regarda avec une pointe de rire avant de retourner les yeux vers lui.

-Pourquoi pas ? J'aimerai avoir d'autres enfants mais Drago refuse obstinément.

-Vraiment ?

-J'envie Daphné.

Elle était parfaitement sincère. Elle aurait adoré avoir d'autres enfants mais ce n'était plus pour elle.

-Serrer un petit-être entre mes bras et lui prodiguer de l'amour. Le voir grandir et devenir une personne respectée par tous. Excuse-moi, je ne devrais pas te parler de ça.

-Bien sûr que si, tu es ma fille, si je ne peux pas t'écouter, qui le fera ? J'aimerai que tu me rejoignes tout à l'heure dans mon bureau, dans une petite heure.

-Oui Papa.

Astoria devait se préparer mentalement et elle avala une coupe de champagne. Elle s'approcha de sa sœur et continua à ignorer royalement sa mère. Qu'elle reste une paria, pensa Astoria. Une bonne heure plus tard, alors que la réception battait son plein, Astoria fila dans le bureau de son père. Elle frappa trois fois et attendit qu'il lui dise d'entrer. Elle passa son regard sur les gens présents.

-Je peux repasser si tu préfères.

-Entre. J'aimerai te présenter plus particulièrement à mes amis.

Elle referma la porte derrière elle et prit la main de son père qui venait de refermer brusquement un dossier.

-Comme je viens de vous le dire, j'ai trouvé la personne idéale et la voici.

Astoria savait de quoi il parlait mais elle devait faire montre d'idiotie. Elle voyait des visages se renfrogner.

-De quoi il en retourne père ? Personne idéale pour faire quoi ?

Carl Greengrass lui caressa la main doucement.

-Pour être la mère d'un enfant assez particulier.

-Que veux-tu dire par là ?

-C'est ridicule ! Vous seriez ainsi le Grand-Père du nouveau Seigneur des Ténèbres Greengrass ? Qui vous laisse croire que cela sera accepté ?

-J'ai fait plus pour cette cause que n'importe lequel d'entre vous ! éructa Carl, les faisant taire d'un coup. Et mon enfant est une personne de confiance pour cette tâche.

-Père, puis-je m'exprimer ?

Il hocha la tête.

-Je ne crois pas que je sois la personne la plus qualifiée pour cela. Je ne crois pas mériter cet honneur. Cela étant, je suis totalement prête à montrer mon allégeance à la cause de quelque manière que ce soit, puisqu'il semblerait que certains d'entre vous en doutent.

Elle lança un regard noir à la personne qui avait pris la parole et il baissa les yeux.

-Dis-moi ce que je dois faire Père. Et je le ferai. Je prouverai que je mérite cet honneur.

Carl s'était repoussé dans son siège et l'observait. À quoi pensait-il ?

-Fort bien. Tu vas piloter la libération de...

-Jeanine Nott ?

Elle avait parlé trop vite et elle sentit son cœur s'accélérer. Il y avait un silence de plomb dans la pièce.

-Comment le sais-tu ?

-Papa, tu sembles oublier avec qui mon fils passe le plus clair de ses journées ! prononça-t-elle d'un ton dédaigneux. Il m'a demandé qui était Jeanine Nott en rentrant d'un après-midi chez les Potter. Et quand je l'ai questionné sur le sujet, il m'a confié qu'il avait entendu une conversation entre Potter et son acolyte de Weasley, comme quoi ils allaient la mettre dans un endroit particulier, je ne sais pas vraiment. Il n'avait pas compris.

-Et serais-tu capable de savoir où exactement ?

Astoria eut un sourire moqueur.

-Harry Potter m'adore. Tu auras cette information demain, si tu la veux.

-Qui nous fait croire que vous n'êtes pas un agent double mademoiselle ?

-Premièrement, c'est Madame. Ensuite, je vous rappelle Rosier, que je suis une Greengrass, une Selwyn et une Malefoy par alliance. Pas une vulgaire catin comme votre fille. Aussi, j'apprécierai un peu plus de respect de votre part à l'avenir.

-Sinon quoi ?

Astoria avait dégainé sa baguette et l'avait pointé sur lui. L'homme tomba à genou et se tint la gorge comme si on l'étranglait. La sorcière se plaça à son niveau et lui releva le visage.

-Adolescente, j'ai été entrainé par de véritables Mangemorts. Ce que vous avez pu entendre sur Poudlard à l'avènement du Seigneur des Ténèbres était réel. Manquez moi encore une fois de respect et je vous ferai regretter d'être venu au monde, me suis-je bien fait comprendre ?

Il hocha la tête, Astoria se redressa tout sourire et leva le sortilège.

-Fort bien. Si vous n'aviez pas compris, j'aurais pu me poser des questions sur la pureté de votre lignée. Il est de notoriété publique que les lignées infectées par du sang moldu ont vu naître des déficiences mentales dans leurs membres.

Un elfe vint les déranger. Apparemment Daphné la demandait partout.

-Pardonnez-moi père, je vais vous abandonner ici. Vous aurez votre information demain comme prévu.

-Je t'enverrai une personne de confiance pour te donner tes instructions pour la suite.

Astoria hocha la tête gracieusement et ressortit du bureau. Elle avait envie de vomir, de se saouler et se cacher dans un coin avant de se rouler en boule. Elle fila auprès de sa sœur. Dès que Daphné la vit, elle arriva vers elle et lui proposa une balade dans le jardin. Elles revêtirent leur cape.

-Explique-moi ce qu'il vient de se passer. Fais-moi confiance. Je ne dirai rien à nos parents.

-Notre père et ses amis Mangemorts veulent que je porte un clone de Lord Volde...

-Pas ici Astoria, la coupa sa sœur en regardant d'un air inquiet autour d'elles. Allons dans ta cabane, nous pourrons la protéger des oreilles indiscrètes.

Elles s'y rendirent et Daphné grimaça en entendant ce que sa sœur lui disait.

-Tu ne peux pas faire ça. Astoria ! C'est insensé.

-Je le sais.

-Et même si tu perdais tout sens commun et que tu acceptais, je ne pense pas que tu laisserais ton enfant être instrumentalisé de la sorte. Notre père a perdu l'esprit Astoria. Nous ne pourrons jamais retourner à cette époque où Tu-Sais-Qui avait instauré un régime de terreur. Jamais. Tu ne réussirais qu'à te faire tuer. C'est ce que tu veux ?

-Non Daphné.

-Tu vas rentrer avec moi ce soir à la maison et tu vas pouvoir réfléchir loin de tout ça.

Astoria acquiesça et la remercia. Elles rentrèrent dans la maison et elles virent leur père. Daphné l'interpella.

-J'adorerai rester plus longtemps, mais je suis exténuée, je vais rentrer. Astoria vient avec moi pour me tenir compagnie. Enguerran n'est toujours pas à la maison et je n'ai pas envie de rester toute seule.

-Vous pouvez rester toutes les deux ici.

-Mais non Papa. Nous repasserons te voir demain, si tu veux. Profite des tes invités. Et tiens Maman éloignée de la gente masculine, j'ai l'impression que plus d'un la drague depuis tout à l'heure, c'est très embarrassant.

Daphné partit embrasser sa mère et Astoria trouva le jeune James Rowle. Ils étaient à l'écart.

-Faites passer ce message, demain matin chez moi.

Il hocha la tête au moment où Daphné arriva vers elle. Elles transplanèrent dans la foulée. Astoria eut du mal à trouver le sommeil en réalité et quand elle rentra chez elle le matin, elle avait un grand besoin d'une potion de sommeil et de thé. Elle voyait sur le visage blanchâtre de son mari qu'elle lui devait une explication.

Après qu'elle eut parlé, Drago soupira.

-Tu as géré Astoria. Il va probablement t'envoyer chercher Nott avec Mariam. C'était sa mission après tout. Il faut qu'on convoque Harry Potter...

-Il ne devrait pas tarder à arriver. Je lui ai fait parvenir un message dans la foulée. Il va directement transplaner ici.

-Maîtresse, Messieurs Potter et Weasley demandent à vous voir.

-Fais les entrer ici. Est-ce que je suis présentable Drago ?

Il acquiesça doucement et les deux acolytes furent introduits dans la salle à manger. Elle leur raconta absolument tout, sauf le fait qu'elle ait demandé à son père d'assassiner son mari. Drago savait pourquoi. Ils ne pourraient pas comprendre. Les gentils ne voulaient jamais se salir les mains. Drago avala son thé sans prononcer un mot.

-Qu'en penses-tu Malefoy ? lui demanda Ronald Weasley.

-La guerre est belle et bien déclarée. Nous devons faire un conseil de Guerre comme eux. Je dois aller travailler. Si vous êtes d'accord, je présume que ce sera fait chez moi comme la dernière fois. Je vous attendrai là-bas à 22h, le temps que tous les parents aient couché leurs enfants.

-Je pense la même chose que toi. Je vais m'en occuper, affirma Ronald. Astoria, vous avez fait un travail absolument extraordinaire.

-Je vais introduire James Rowle auprès de mon père plus intimement. Dites-lui de toujours être sur ses gardes avec lui. Carl Greengrass est un manipulateur né.

Les deux acolytes hors de chez lui, Drago serra Astoria contre lui et ne la lâcha pas jusqu'à ce qu'elle craque pour de bon. Un flot de larmes s'écoula sur son visage lisse. Elle en avait besoin, il le savait. Drago avait parfaitement conscience que dans le fond de son cœur Astoria espérait que Greengrass soit un homme bon. Exactement comme il espérait quelque part, la rédemption de son propre père. Mais c'était assez vain. Nul ne pouvait désormais les sauver, si ce n'était une force supérieure à laquelle Drago avait de plus en plus de mal à croire. Quand il arriva à l'étage de la Dream Team, il sut que son père était là dans son bureau. Il avait à peine franchi la porte qu'il se prit une remarque de son géniteur.

-C'est à cette heure-ci que tu viens travailler ?

-Je suis le boss, je fais ce que je veux. Astoria n'est pas rentrée de la nuit, je crois qu'elle a été voir son père mais elle n'a rien voulu me dire. Je commence à en avoir ma claque des Greengrass et de toutes leurs manigances. Bref. Que fais-tu ici ?

Lucius se redressa et arpenta la pièce alors que Drago regardait rapidement son courrier.

-Alors ?

-N'ai-je pas le droit de venir prendre des nouvelles de mon unique fils ?

-À d'autres. Qu'est-ce que tu veux ?

-J'ai besoin de savoir une chose importante. Est-ce que ta mère a des relations avec Andromeda Tonks ?

-Ma tante ?

-Est-ce que tu en connais d'autres ?

-Je n'en sais rien, je pense que le mieux c'est que tu lui demandes, tu ne crois pas.

-Elle m'a assurée que qu'elle n'en avait pas.

-Crois-la alors.

-Je pense qu'elle m'a menti.

-Combien même elle le ferait ? Tu l'empêcherais comment de ne pas avoir de relations avec sa sœur ? Tu la séquestrerais ? se moqua Drago.

Son père n'avait pas du tout l'intention de rire avec lui. Drago sentit la colère derrière le regard froid. Il ne le connaissait que trop bien. Lucius Malefoy bouillonnait intérieurement. Ce n'était pas une chose que Drago avait l'habitude de voir.

-Tu es parfaitement sérieux n'est-ce pas ? Maman n'est pas une menteuse. Si tu ne la crois pas, pose toi les bonnes questions. Est-ce que ta volonté presque maladive de tout régir n'est pas entrain de prendre le pas sur ton couple ?

-Je ne te permets pas de me parler sur ce ton !

-Ce ton familier ? Papa. Je suis ton fils. Si tu n'acceptes pas les critiques de ma part, tu ne les accepteras jamais.

-Parce que tu acceptes mes critiques peut-être Drago ?

-Tu es mon père. Même si je ne prends pas tout de suite la mesures de tes remarques, je les prends en compte à un moment donné, mais toi tu n'as plus de père. Qui peut te montrer tes erreurs Papa ?

Pendant un court instant, le sorcier pensa que son père allait le frapper avec sa canne. Il attrapa sa baguette doucement pour se protéger en cas de besoin.

-Je suis rendu à un âge où je n'ai pas besoin qu'on me pointe mes erreurs pour que je les sache, Drago. Je vais te laisser travailler. Ta matinée est déjà bien avancée et tu n'as toujours rien fait.

On frappa à la porte de Drago et ce dernier demanda à Mariam d'entrer.

-Lucius ! Comment allez-vous ?

Elle avança vers le père de Drago qui lui accorda un sourire. Il lui prit les mains et en porta une à ses lèvres.

-J'ai besoin de votre signature Drago sur ce document. Vous auriez pu venir me prévenir que votre père était là ! lui reprocha-t-elle doucement.

Drago apposa sa signature sans regarder et retendit les papiers à Mariam.

-J'allais partir mademoiselle Fawley, c'est toujours un plaisir de te voir. Drago, tu devrais passer à la maison quand tu auras une minute.

-Ouais. Je vais y réfléchir.

Il ne se leva pas pour escorter son père à la sortie contrairement à sa vice-présidente. Cette dernière le fixa longuement en attendant qu'il parle.

-Ma femme vous a approché hier, je le sais. Ça s'est bien passé ?

-Elle a réussi à me faire froid dans le dos, alors oui, je pense que ça a marché. D'ailleurs vous direz à Potter que j'ai repéré son Auror du premier coup d'œil, la prochaine fois qu'il veut un espion, il devrait éviter de prendre un ami de mon ex.

-Vous avez des nouvelles de lui ?

-Non. Je me suis coupée de ma famille parce qu'ils m'ont reproché notre rupture alors...

-Je suis désolé pour vous Mariam. Ce sera bientôt terminé. Avec Astoria pour poignarder son abruti de père...

-Vous comptez le faire tuer ? Parce que si vous avez besoin pour le poignarder, je serai ravie de le faire.

Elle avait l'air sérieuse. C'était le pire pour Drago. Il en avait fait un monstre. Elle qui était si douce avant. C'était le lot de toute guerre.

-Vous resterez innocente de tout crime Mariam.

-Vous croyez ça ?

-Je vous en fais la promesse. Ici et maintenant.

Elle semblait vraiment désemparée. Drago se leva pour la prendre dans ses bras. Elle se détendit après une bonne minute et la porte de Drago s'ouvrit à toute volée. Aymeric McAllister arriva par la porte de liaison avec le bureau de la jeune femme qu'il tenait entre ses bras.

-Je peux savoir ce qu'il vous prend McAllister ! tonna Drago.

L'ancien petit-ami de sa vice-présidente se figea. Drago vit qu'il n'était pas seul.

-Édith Fawley, vous êtes en état d'arrestation pour association de malfaiteurs en vue d'un..

-Quoi ?? hoqueta la jeune femme.

Drago se plaça devant elle comme pour faire rempart de son corps. Aymeric McAllister fit un signe à ses collègues.

-Dis au revoir à ton amant, Edith, tu ne le verras pas de si tôt.

-Va te faire foutre. T'es qu'un minable. Tu t'étonnes que je t'ai plaqué ? T'es qu'un putain de traître à ton Sang ! lâcha la sorcière.

Drago approuva la façon dont elle lui parlait. Pour être crédible, elle devait être entendue par le plus grand nombre. La brigade des tireurs d'élite s'approcha d'elle mais elle brandit sa baguette.

-Si vous croyez que je vais me laisser embarquer arbitrairement sans me battre... Vous faites erreur Messieurs.

La jeune femme se mit en position de duel et Drago aussi par la même occasion. S'il était embarqué avec elle, il pourrait savoir de quoi il en retournait. Mais avant, il hurla à sa secrétaire de venir. Elle ouvrit la porte et elle écarquilla ses yeux.

-Contactez Enguerran dîtes lui de prendre mes rendez-vous de la journée s'il peut.

Il se mit en position de combat et quand les premiers sorts fusèrent il fit un bouclier entre eux et le reste. Ils ne pourraient pas se battre longtemps mais suffisamment pour être embarqués de force. Edith fut la première à être désarmée. Elle s'écrasa contre la baie vitrée et retomba inerte. Drago ne tarda pas à la suivre et ils se firent embarquer tous les deux au Ministère. Drago fut jeté comme un malpropre dans une salle d'interrogatoire. Il frappa à la porte plusieurs fois et donna un coup dans une chaise. La porte s'ouvrit quelques minutes plus tard et Weasley entra. Du moins, il se figea et fixa le sorcier.

-Qu'est-ce que tu fous là toi ?

-McAllister est venu dans mon bureau pour arrêter ma vice-présidente ! hurla Drago. C'est quoi ce bordel Weasley ?!

-Je ne suis pas au courant. Suis-moi.

Ils déambulèrent en silence dans le couloir et ils allèrent dans une autre salle. Drago était derrière une vitre et il voyait Mariam avec son ex-petit-ami. Elle le gifla avec force.

-Dès que je sors d'ici, je te jure, je porte plainte pour harcèlement.

-Harcèlement ?

-En plus de ça, tu es le toutou de Harry Potter. T'es un McAllister putain ! Tu fais honte à toute ta famille à te laisser diriger ainsi. Tu me fais profondément honte.

-Tu traines avec des Mangemorts notoires. Tu n'as rien à dire. Je ne te reconnais plus.

-Est-ce que tu m'as déjà connu un jour ? Je ne pense pas. Toi en tout cas, tu es décevant, comme toujours. Sors d'ici, je ne veux plus te voir. Je veux seulement voir mon avocat.

Drago se tourna vers Weasley.

-Il n'est pas au courant n'est-ce pas ?

-Il ne le sera pas.

Le sorcier blond se tourna vers Harry Potter qui venait d'entrer.

-C'est de ton cru, je présume Potter ? Tu voulais l'emmener ici pour lui parler ?

-Absolument pas. Je vais la laisser ici pendant deux ou trois heures et je vais la libérer. C'est un avertissement pour les Mangemorts. Mademoiselle Fawley va se précipiter chez Carl Greengrass, ou en tout cas, il va venir la chercher. Il va la chouchouter et elle sera au cœur de l'action.

-T'es un malade Potter, elle m'est loyale. Laisse-moi aller lui dire ça.

-Non Malefoy. Je ne peux pas. Elle ne pourra pas feindre le soulagement d'être libérée si elle sait. Tu as voulu l'instrumentaliser. C'est ce qu'il va se passer.

On frappa à leur porte et le jeune McAllister entra. Il avait toujours la joue blessée par le duel. Il plissa des yeux en voyant Malefoy.

-Vous m'avez fait appeler chef ?

-Oui, je vous informe de votre réaffectation. Vous partirez dès demain en Australie.

-Pardon ?

-J'ai besoin de vous en Australie McAllister. Je vous laisse la fin de la journée pour vous préparer.

-Je dois refuser monsieur.

-Je ne vous en laisse pas le choix.

-Je peux savoir pourquoi vous m'éloigner ? C'est à cause de Malefoy ?

Malefoy lâcha un petit rire et continua à fixer Mariam Fawley. Il écouta Potter réprimander son apprenti avec une verve qu'il ne lui connaissait pas. Et manifestement, il n'était pas le seul. Même Weasley paraissait un peu choqué.

-Vous n'avez pas à me parler comme ça.

-Je fais ce que je veux avec vous McAllister. Et vous me tapez sérieusement sur le système, gamin.

-Putain mais vous vous prenez pour qui ?

-Sachez que le temps où les Sang Purs dont vous faites partie est révolu depuis longtemps. Retournez au QG, rassemblez vos affaires et rentrez chez vous. Ce n'est pas la peine de revenir. Je ne peux manifestement pas vous faire confiance. Dehors.

Le jeune homme tourna les talons en claquant la porte.

-Il pense que c'est ma maîtresse. Je suis assez flatté de voir qu'on me prête une liaison avec une fille aussi jolie. Tu sais qu'il va sûrement finir chez tes ennemis ?

-Je le sais. C'est justement le but. Il va dénoncer Rowle au groupe des Mangemorts et prouvera ainsi sa valeur. Une fois cela fait, Astoria lui fera comprendre que tout ceci n'était qu'une mascarade pour lui faire gagner la confiance de son père.

-Potter... je ne savais pas que tu raisonnais comme un Serpentard. Je suis... outré par le machiavélisme de ton plan et impressionné que tu aies sorti ça de ton cerveau.

-Je n'ai qu'une moitié de mérite. Hermione m'a beaucoup aidé.

Drago lâcha un petit sourire. Évidemment que son adorable future femme était dans le coup.

-Il faudrait que je la voie d'ailleurs. C'est possible d'aller dans son bureau ?

Il tourna les yeux vers Weasley et ce dernier secoua la tête.

-Hermione est rentrée à la maison. Elle a un début de grippe et comme elle refuse de voir un médicomage pour trois fois rien, elle a décidé de faire elle-même la potion.

-Je vais aller à Drascom pour lui chercher une potion anti-grippe, elle a le temps de mourir 15 fois avant de réussir à la faire. C'est ultra compliqué. Je vais lui porter moi-même.

-Je vais la prévenir que tu arrives. Dis-lui que je reviendrai tard ce soir.

Drago hocha la tête et fila dans son bureau de Drascom. Il avisa de la pile de courrier et la regarda rapidement le temps qu'il envoie une personne lui chercher les potions qu'il voulait donner à sa bien-aimée. Il les embarqua avec lui et sonna quelques minutes plus tard à la porte des Weasley-Granger. Hermione semblait vraiment mal en point.

-Qu'est-ce que tu fais là ?

Elle frissonna et Drago entra.

-Je suis venu te porter des potions avec la bénédiction de ton mari.

-Je vais très bien, c'est juste un rhume.

-Laisse-moi en juger ?

Il l'attrapa par les hanches et embrassa son front. Il était brûlant. Il voyait la maladie briller dans ses yeux.

-Tu vas aller te faire un bain et tu vas mettre ceci là-dedans, dit-il en lui tendant un flacon bleu ciel. Ne me demande pas ce qu'il y a dedans, c'est un secret. Mais ça va te faire du bien. Ensuite, tu te masseras le torse avec cette pommade. Tu prendras cette potion violette juste après.

-Tu es venu juste pour me soigner ?

-En fait, je voulais te faire l'amour dans la chambre parentale mais j'ai appris que tu étais malade.

Elle se mit à rire et toussa fortement. Drago la souleva dans ses bras et la mena dans la salle de bain. D'un coup de baguette, il actionna les robinets de la baignoire. Il versa la potion dedans et une odeur de lavande se dégagea. Hermione se déshabilla et plongea dedans.

-Ça picote mais c'est tellement agréable.

-Ce n'est pas encore commercialisé. Ça le sera dans peu de temps.

-C'est donc ça de sortir avec un Malefoy ?

-C'est ça de coucher avec moi en effet.

Il passa une main dans ses cheveux et lui massa le crâne. Elle devait se détendre pour que tous les principes actifs présents dans le bain la soulagent. Près de cinq minutes plus tard, il lui demanda de sortir et la frictionna comme il pouvait le faire quand son fils était un bébé. Il la laissa remettre sa culotte et il lui massa le torse avec la pommade. Il eut l'impression qu'elle respirait de nouveau.

-C'est extraordinaire ton truc. J'adore coucher avec toi si c'est pour ça que tu me fais tester des trucs pareil.

-Tu apprends vite. Habille-toi chaudement et je te donnerai ta potion. Nous pourrons parler ensuite de ton plan machiavélique pour coincer Greengrass.

Elle sourit et Drago sentit son cœur palpiter alors qu'il s'apprêtait à quitter la pièce. Il l'attendit dans le salon et quand elle arriva, elle se fourra dans ses bras. Elle avala une gorgée de la potion et l'embrassa. Il lui raconta son arrestation et celle de Mariam.

-Est-ce que tu as eu un choc au crâne ?

Elle semblait réellement inquiète et il la rassura sur ce point. Il lui raconta la péripétie d'Astoria. Du moins, ce qu'elle avait bien voulu lui dire.

-On arrive bientôt au dénouement. Tu vas voir Cassiopée ce soir ? Je ne peux pas le faire, je ne voudrais pas lui transmettre mon mal.

-Je vais le faire. Tu veux que mon elfe t'apporte quelque chose à manger ?

Elle secoua la tête et Drago sut qu'elle était vraiment malade. Hermione Granger, refuser de manger ? Il saisit sa baguette et fit apparaître une couverture douce qu'il posa sur elle. La sorcière le remercia et s'enroula dedans.

-Ma baguette est dans la cuisine, tu peux me l'apporter s'il-te-plaît ?

-Tu ne devrais pas te séparer de ta baguette. Jamais. Tu ne sais donc pas que c'est ainsi que les père de Potter a été tué ?

-Non, je ne le savais pas. Mais toi comment tu...

-Il.. me l'a dit. Pas Potter. Voldemort.

-Tu as passé beaucoup de temps avec lui.

-Il habitait chez moi. La pièce où il passait le plus clair de son temps est resté telle quelle.

-Il a toujours de l'emprise sur toi, pas vrai ?

Drago ne répondit pas. Il se leva et partit chercher la baguette d'Hermione. Quand il se retourna, elle était derrière lui. Elle penchait sa tête sur le côté attendant une réponse.

-J'aimerai avoir une réponse, si ça ne te dérange pas bien sûr.

-Je crois que oui. Je crois qu'il aura toujours une part de moi qui restera fasciné par cet homme combien même il serait un monstre. Il était fou, mais exceptionnellement brillant. Il avait une aura comme j'en ai rarement vu chez quelqu'un. Il arrivait par sa seule présence à effrayer, à passionner et à se faire aimer.

-Tu l'aimais ?

Drago se sentait vide intérieurement. Il observait la femme qu'il aimait tellement, la mère de son enfant et.. il se sentait creux. Il n'avait pas l'impression d'être dans son corps. Pour la première depuis longtemps, sa conscience se taisait obstinément. Il baissa les yeux.

-Drago ?

-Je ne veux pas te répondre.

-Tu peux tout me dire.

-Je ne sais pas quoi te dire Hermione, marmonna-t-il en fixant son alliance.

-Essaye juste avec la vérité. La vérité libère.

-C'est de la connerie ça ! lâcha le sorcier en fronçant ses sourcils. Si je te dis que je l'aimais Hermione, tu ne pourrais jamais me comprendre. Et si je te dis que je le haïssais, tu ne me croirais peut-être pas.

-Je te croirai quoi qu'il arrive parce que tu ne me mentirais pas, n'est-ce pas Drago ?

Elle s'approcha de lui et caressa sa barbe naissante.

-Je l'aimais Hermione. Je l'aimais énormément, comme un père, comme un ami et je le haïssais aussi, comme la personne qui m'a torturé et forcé à faire des choses dont tu n'as pas idée. Je te choque n'est-ce pas ? Je le vois dans tes yeux. Tu ne t'attendais pas à ça.

-Non, je ne m'y attendais pas.

-Jamais je ne pourrais totalement changer, tu m'entends, jamais ! J'aurais toujours cette part d'ombre et de ténèbres en moi. Il exercera toujours une fascination morbide sur moi. Jamais je ne pourrais y échapper tu comprends ? Tu veux savoir ce que je ressens quand j'utilise de la magie noire ? Du bonheur à l'état pur. J'aime la magie noire, j'aime mes ténèbres. La gentillesse, la bonté, la pitié, ce n'est pas pour moi. Je ne suis pas du bon côté de la ligne et même si tu voulais m'en tirer, tu n'y arriverais pas.

-Drago, je n'ai jamais dit ça. Tu n'es pas le seul à aimer tes ténèbres. Moi aussi j'ai une part de ténèbres, de pur machiavélisme. Bon je ne te dirai pas que je sais ce qu'est la magie noire.. mais je t'aime parce que tu es Drago Malefoy. Légèrement plus démon qu'ange. Je ne t'attirerai jamais d'un côté de la ligne. Je veux qu'on reste à jamais dessus, un pied dans chaque bord. C'est notre singularité.

Drago se tut. Elle n'avait pas compris ce qu'il lui avait dit. Il était une créature des ténèbres. Il s'assit sur un tabouret haut et lui prit la main.

-Tu ne comprends pas Hermione. La magie noire coule dans mes veines, ou plus exactement, l'attrait de la magie noire. Je viens de deux grandes lignées de sorciers qui ont usé de ce pouvoir pendant des générations et des générations. Je suis naturellement attiré par elle. J'ai cette faiblesse en moi et j'y ai succombé, tu comprends ? Ma mère m'a dit aussi qu'elle avait ça en elle, mais contrairement à sa sœur Bellatrix, elle n'y a pas prêté attention, tout comme Andromeda. Tu comprends ? J'ai utilisé la magie noire et c'est trop tard pour moi. Ses préceptes sont ancrés dans mon âme, dans mon cerveau. Si je suis en difficulté lors d'un duel, je continuerai de l'utiliser jusqu'à la fin des temps. Je ne pourrais pas m'arrêter. C'est pour cette raison que j'étais le seul à pouvoir faire l'Uktamon Renem. J'ai fait appel à la magie noire pour la finaliser et tu ne peux pas savoir à quel point j'ai adoré ça. J'ai tâté un vrai pouvoir, indomptable et grandiose et fascinant. Je n'étais plus le gamin effrayé par Voldemort, l'enfant méprisé par son père, la honte de la famille Malefoy. Je suis devenu un homme.. débarrassé de ses peurs, de son humanité, je suis devenu l'homme, que j'aurais pu devenir si Voldemort avait été au pouvoir. Je suis devenu un Dieu.

Elle était effrayée, il pouvait le voir dans ses yeux. Il ne pensait pas un jour voir un tel regard braqué sur lui, surtout pas de la part d'Hermione Granger. Il soupira et serra sa main un peu plus.

-Mais je sais que.. c'est illusoire, on a déjà eu cette conversation en Albanie. Je veux juste que tu fasses très attention à Cassiopée. Elle ne devra pas y toucher, tu comprends. Sinon ma drogue deviendra sa drogue. Et je ne peux pas.. je ne peux pas imaginer un monde où elle toucherait à cette saloperie. Elle ne devra jamais y succomber.

-Tu ne la laisseras pas faire, je m'en doute bien. Et si... si tu lui apprenais à ne pas dériver vers elle ?

-Tu veux que je lui apprenne la magie noire ?

-Je connais des rudiments de magie noire moi aussi, comme tous les Aurors. Lui apprendre ce que fait la magie noire, je veux dire... si on voit qu'elle dérive vers elle. Tu sais quoi ? Ton fils est un garçon d'une bonté extraordinaire, je ne peux pas croire qu'il ait la moindre fibre de magie noire en lui et je ne pense pas que notre petite chérie en a une en elle. Et même si elle en a une, elle sera une Narcissa, une Andromeda, ou un Sirius. Jamais nous ne le laisserons tomber. N'aie pas peur. Et puis.. sérieusement, je suis Hermione Granger, tu es Drago Malefoy. Si on est pas capable de venir à bout d'un petit être qui porte des couches, on ne pourra plus rien faire.

Drago l'embrassa avec force. Il allait chopper sa maladie, il s'en moquait. Comprenait-elle vraiment ce qu'elle était entrain de lui promettre ?

-Bon, arrête de me draguer avec tes belles paroles, Granger. Tu as l'air d'aller mieux en tout cas, je ne veux pas dire que tu étais un cobaye mais...

-Si ça se trouve tu m'as empoisonné.. mais comme je te fais une confiance aveugle.

-La nécrophilie, c'est pas mon truc.

Il allait répondre mais le téléphone de Granger sonna.

-C'est ma mère, je dois répondre, tu m'accordes une minute ?

-Je vais y aller. J'ai des rendez-vous à assurer ma belle. Envoie moi un message ce soir pour me dire comment tu vas.

Elle secoua la tête et Drago transplana chez lui. Il avait envie de se détendre, il ne l'avait pas fait depuis longtemps. Il devait faire le vide et pour ça, il devait prendre un livre dans sa bibliothèque.

-Maître ! l'interpella un elfe alors qu'il avait la main sur la poignée de la bibliothèque.

-Oui ?

-Vous avez une lettre de Maître Scorpius.

Drago tendit la main et se rendit dans son bureau pour la décacheter. Son poing se serra et il ne put empêcher un juron de sortir de sa bouche.

-Putain, mais c'est quoi ce bordel ?

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