Chapitre 84 : Le Haut Conseil des Vingt-Huit
-Asseyez-vous.
Drago observa avec attention les hommes et les femmes qui lui faisaient face. Un représentant de chaque famille encore pure était là, assis devant lui sauf les deux familles belligérantes. Il tourna les yeux vers son épouse qui était assise à son côté. Drago n'écouta pas le début du procès. Il était stressé.
-Mon amour, ne t'inquiète pas.
Il tourna les yeux vers Astoria et elle lui embrassa tendrement la joue.
-Tout va bien se passer.
Leur avocat était un cousin de Blaise. Il était très confiant. Drago tourna les yeux et vit son père, froid comme à son ordinaire. Ils n'étaient pas dans le Ministère de la Magie comme pour le Magenmagot. Leur assemblée n'était pas officielle. Ils se trouvaient en Écosse, pas très loin de Poudlard dans l'ancien tribunal des sorciers. Drago était déjà venu ici enfant avec son père. Il se souvenait d'une histoire entre Goyle et un Nott. Mais ce qui l'avait intéressé à l'époque, c'était la hauteur sous-plafond. Il avait l'impression que rien n'était plus haut que cet endroit et que peut-être des harpies vivaient dans les coins les plus reculés. Il avait une imagination débordante à l'époque. Il était encore innocent à cette époque.
Drago ne pensait pas qu'il y aurait autant de monde. Visiblement, certains attendaient cela depuis longtemps. La chute d'une Malefoy. Il les haïssait tous avec une force décuplée par la situation où il se trouvait. De son côté de la salle, il y avait peu de monde, si ce n'est ses parents, Blaise et sa fiancée et deux trois alliés fidèles de sa famille. Il essaya d'imprimer le nom de tous les traîtres à sa famille, alliés à Carl Greengrass et il en vit certains baisser le regard sous le sien.
Carl Greengrass arborait un air fier et Drago sentait ses doigts se crisper sur sa baguette. Il allait le pulvériser sur place. Il avait survécu à Arzock, il avait survécu à l'Albanie, il pourrait survivre à cette épreuve. Il ferma les yeux quelques secondes en entendant la plainte prononcée contre lui. Adultère. Sale rat.
Il se rappela brièvement l'entrevue qu'il avait eu avec son père et Astoria. Il les avait écoutés et avait pris en compte toutes leurs propositions. Il pensait ne pas s'en faire, il se trompait. Il était effrayé à l'idée de déballer sa vie devant tous ces gens. Et s'il était tout de même déclaré coupable ? Le monde entier serait au courant. Son entreprise en prendrait un coup et pire que ça, son fils serait pointé du doigt.
-Astoria, ne le fais pas, nous allons plaider coupable, je paierai une forte somme à ton père, nous allons transiger avant et...
-Il est hors de question que tu fasses une connerie pareille Drago. Tu es mon partenaire ou pas ?
Il hocha la tête doucement. Astoria fut appelée à la barre et il la regarda s'avancer avec détermination. Alors qu'on lui demandait si elle avait bien été victime d'un intérêt, leur avocat se leva. Il souleva l'absence d'identification de la personne interrogée.
-Cela est ridicule, lança Carl Greengrass, elle est ma fille, Astoria Greengrass.
-Votre fille... ? Vraiment ? Lâcha l'avocat de Drago. Il me semble pourtant avoir un document qui atteste que Mme Astoria Malefoy serait la fille de Theresa Selwyn et de Louis Greengrass.
Il l'envoya d'un geste de la main au président de l'Assemblée. Un brouhaha se fit entendre dans la salle et Drago vit les mains d'Astoria devenir d'une blancheur effroyable tant elle les serrait. Les juges se passèrent le document.
-Ce document semble authen...
Carl Greengrass se leva de sa chaise pour arracher le document de la main du président de l'Assemblée. Il le parcourut rapidement.
-C'EST DE LA CALOMNIE, dit-il en retournant à sa place.
-Non, répondit sèchement Astoria. Vous osez traîner mon mari devant les tribunaux pour adultère, alors même que vous êtes incapable de surveiller votre propre couche. Je ne suis pas votre fille mon oncle. Et combien même je vous suis reconnaissante pour m'avoir accepté dans votre famille et m'avoir élevée comme votre fille, je ne le suis pas. J'ai sur moi une lettre signée de la main de Louis Greengrass, affirmant les dires de ce document et sa liaison avec ma mère, Theresa Selwyn.
Astoria brandit une lettre et le confia à l'avocat pour qu'il le transmette.
-Dans ce cas, continua Astoria avec une grande assurance qui émerveilla Drago, j'estime que Carl Greengrass n'a aucunement le droit de porter de telles accusations, puisque son lien de parenté n'est qu'indirect avec moi.
-TU MENS ! hurla Carl Greengrass.
Il se leva tel un ressort et s'approcha d'Astoria qui recula légèrement. Drago se redressa également mais il fut stoppé par la voix de Louis Greengrass qui les figea tous. Ce dernier avança avec rapidité et il paraissait furieux. Il remontait l'allée avec charisme et un brouhaha remonta en même temps que lui. Il se plaça entre son frère et sa désormais fille officielle.
-Afin de mettre les choses au clair et puisque mon cadet semble déterminer à laver notre linge sale devant votre noble assemblée, je demande à ce que Theresa Selwyn soit soumise au Serment du Sang, comme je vais m'y soumettre devant vous à l'instant.
Drago comprit que l'affaire était gagnée, plus personne ne s'intéressait à lui.
-C'est hors de question, répliqua Theresa.
-En tant que patriarche de la famille Greengrass, je peux imposer à n'importe quel membre de mon clan à se soumettre à un tel serment. De part son mariage, Theresa Selwyn est devenue une Greengrass. Elle doit donc se soumettre à mon autorité, lâcha Louis en gardant son regard posé sur le président du Haut Conseil.
Drago perçut à quel point ce monde était désormais en décalage avec le monde moderne. D'après leurs règles, une femme appartenait à son mari et intégrait sa famille quand elle l'épousait. Louis avait un quasi-droit de vie ou de mort sur les membres de son clan. Carl ne pouvait nier la qualité d'aîné de son frère et devait se soumettre. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il baissa les yeux d'un air rageur quand le président de l'Assemblée demanda à Theresa de se lever et de faire ce que Louis demandait.
-Louis, loin de moi l'idée de saper votre autorité, commença Drago. Mais je vous prie de ne pas humilier publiquement la mère de mon épouse. Si j'ai bonne mémoire, le refus de se soumettre au Serment du Sang est considéré comme une preuve de culpabilité depuis l'affaire... Malefoy contre Shafiq du 12 juillet 1932. Le greffier a dû le noter, il y a quelques minutes. L'aveu de culpabilité de Theresa n'est donc plus à démontrer ce qui confirme toute cette histoire. La seule question à présent, continua Drago alors qu'il captivait l'assemblée, est de savoir si en tant que père d'Astoria, vous estimez que j'ai manqué à mes devoirs envers votre fille. Si c'est oui, alors le procès continuera, sinon.
-Il est totalement hors de question que cette mascarade continue et en preuve de notre bonne foi, la famille Greengrass s'acquittera d'une somme que vous déterminerez pour réparer le préjudice subi par...
-Tu te prends pour qui ? Combien même tu serais le père de cette... bâtarde... il n'empêche que j'ai signé le contrat de mariage, de fait il...
-Tu as signé le contrat de mariage d'Astoria, certes. Mais comme je te l'ai dit, je suis le patriarche de cette famille et tu me dois obéissance. Alors tais-toi. Sauve le peu d'honneur qu'il te reste et ne te couvre pas plus de ridicule. Je renonce au nom de tout le clan Greengrass aux poursuites envers Drago Malefoy. Vous pouvez ajourner la séance, Sonia.
Drago regarda la présidente et il la vit hésiter avant de prendre son petit maillet pour frapper la table. Il lui fit un sourire en coin et au moment où elle l'abattit sur la table, Drago bondit sur ses pieds, prit Astoria par la main et l'entraina loin de ce tribunal de fortune. Il poussa la porte que Louis Greengrass avait franchi quelques minutes plus tôt et il se retrouva devant une horde de journalistes. Drago s'arrêta et ajusta sa robe. Il regarda droit devant lui et s'adressa directement à la presse.
-Comme vous le savez, j'ai été traîné devant l'assemblée des Vingt-Huit. Et cette même assemblée m'a déclaré non coupable de tous les chefs d'accusation. Maintenant, je vous prie de nous laisser mon épouse et moi pour que nous nous remettions de cette épreuve.
Il tenait Astoria fermement contre lui et ils se faufilèrent dans la voiture. Ils se turent pendant de longues minutes et finirent par hurler de rire tous les deux.
-Tu as vu sa tête. Je crois que je ne remercierai jamais assez oncle Louis pour ça.
-Il faut que nous parlions de tout ça à Scorpius. Je ne suis pas certain qu'il s'arrêtera là. Ce n'était que la première manche. Le décrédibiliser aux yeux de nos pairs va le faire sortir de sa tanière.
-Je le sais.
-J'exigerai de mes elfes qu'ils restent auprès de toi. Et je pense que tu devrais rester avec ta sœur aussi.
-Tu penses à une attaque frontale.
-Il m'a torturé, que ferait-il avec toi alors que tu l'as publiquement renié ? Je pense que tu devrais travailler de la maison pendant quelques jours.
-Drago. Tu doutes réellement de ma sécurité ?
Elle ne riait plus du tout et Drago non plus d'ailleurs. Il lui tendit la main et la serra. Elle était la mère de son fils à tout jamais. Elle l'avait supporté et défendu dans toutes ses frasques, il devait assurer sa sécurité.
-Je vais en parler avec Harry Potter dès que nous serons rentrés à la maison.
-Oh que non, nous allons aller au Ministère immédiatement. De toute façon, j'ai rendez-vous avec la directrice du département des Mystères, elle voulait que j'organise une réception pour elle et le département. Ce sera l'occasion idéale pour que nous allions là-bas. Tu n'auras qu'à te perdre au département des Aurors.
Il hocha la tête et ils arrivèrent au Ministère main dans la main comme le petit couple qu'ils se devaient d'être. Ils arrivèrent dans l'ascenseur et se retrouvèrent l'un contre l'autre.
-Tu te souviens...
Astoria se mit à sourire et se mit sur la pointe des pieds.
-C'était juste avant la naissance de Scorpius...
-Comment oublier que je t'ai fait avoir un orgasme ici avec ma main gauche.
Elle se mit à rire et l'ascenseur s'ouvrit sur Hermione Granger. Elle avisa immédiatement de la présence d'Astoria et du sourire un peu coquin que les deux Malefoy avaient sur le visage. Drago ne pouvait pas montrer toute l'horreur qu'il ressentait à ce moment là. Elle le salua d'un signe de la tête et Drago aussi. Astoria se retourna et se fraya un chemin vers Hermione Granger. Drago se sentit obligé de la suivre et il se retrouva bientôt coincé entre sa femme et son amour. Ils sortirent de l'ascenseur en même temps.
-Il faut que je te parle Granger, c'est urgent. Il semblerait que j'ai encore reçu une lettre des tes services et je commence à en avoir plus qu'assez.
-Arrête de te croire au dessus de toutes les lois Malefoy, et nous en reparlerons. Suis-moi.
-On se rejoint à la maison Astoria, je serai sûrement reparti avant toi.
-Ça me va.
Elle salua la sorcière et pressa le pas vers le département des Mystères. Drago suivit Hermione en observant sa démarche rendue sexy par les hauts talons. Ils entrèrent dans son bureau.
-Tu t'es réconcilié avec ta femme.
-On s'est souvenu d'un évènement commun. On sort du procès. Elle a renié Carl Greengrass publiquement. Je crains qu'il ne s'en prenne à Scorpius et elle. Je suis venu pour que Potter me dise quoi faire pour assurer sa sécurité. Et je voulais te dire de ne pas te fier à la Gazette.
-Ce que j'ai vu dans l'ascenseur, ce n'était pas la Gazette.
-Les apparences sont trompeuses.
Il s'approcha d'elle et elle recula. Il s'avança encore et elle buta contre le canapé.
-J'excelle dans l'art du paraître et Astoria aussi. Elle n'a pas oublié que je voulais divorcer et nous le ferons dès que cette histoire sera terminée mais pour vaincre Greengrass, je dois avoir ses enfants de mon côté. Je t'aime Hermione Granger et je ne cesserai pas de t'aimer.
Il lui prit les mains et les baisa tendrement.
-Toi et moi nous sommes un. Tu le sais pertinemment. Nous sommes un. Tu es moi, je suis toi. Et tu sais que je dois protéger ma famille.
-Oui, je le sais. J'ai horreur de ressentir de la jalousie.
Drago eut un léger sourire.
-Je suis désolé, mais je dois t'avouer que j'aime voir ce regard qui veut dire : il est à moi, pas touche. Ça me donne des envies.
-Des envies de...
-Sexe, bien évidemment, tu croyais que je parlais de quoi ? J'ai envie de coller tes mains à cette fenêtre, de relever doucement, très doucement ta jupe jusqu'à tes fesses magnifiques et poser des baisers dessus. Et mieux que ça, j'adorerai te voir te donner du plaisir toute seule.
-Tu es sérieux ?
Drago embrassa son cou.
-Je dois t'avouer que l'idée même de savoir que tu peux te donner du plaisir en pensant à moi m'excite à mort. Tu es mon Aphrodite, n'est-ce pas ? Je... je veux passer la nuit avec toi ce soir.
-Ron n'est pas là ce soir, il travaille au QG. Je devais rester moi aussi mais je vais leur dire que je suis trop fatiguée. Ce qui est vrai en soi. Je ne dors plus depuis que je sais que Carl Greengrass est un Mangemort et qu'il peut aller et venir dans notre pays.
-Tu seras en parfaite sécurité avec moi. Je t'en fais la promesse. Tu pourras dormir en toute tranquillité.
Elle pencha la tête et l'embrassa tendrement.
-Va dans la salle de bain, tu as du rouge à lèvres sur toi. Il faut que je signe deux ou trois documents. Tu peux rester si tu veux. Je vais parler à Harry pour Astoria.
-Et si tu venais avec moi dans la salle de bain ?
-Je ne crois pas que ce soit une bonne idée.
-Tu me tues Hermione Granger.
Les mains du sorcier remontèrent doucement le long de la cuisse de son amante et il lui attrapa la lèvre pour la mordiller.
-Drago..
-J'ai la libido d'un ado en ce moment. Et tu sais que ton parfum et ta bouche carmin ont un pouvoir hypnotisant sur moi...
-Je ne le savais pas.
-Tes lèvres pulpeuses sont un appel à la luxure et ton parfum... Soif de passion. Il doit y avoir des hormones dedans, il me rend dingue.
Drago inspira une bouffée de cette odeur et sourit.
-Oui, c'est parfaitement toi. Alors, chez toi ou chez moi ?
-Je propose un chez toi où mon mari n'a pas accès ?
-Fort bien. Je vais trouver ça tout de suite.
-Est-ce que tu pourrais trouver des éclairs à la pistache ?
Drago se mit à rire et l'embrassa une dernière fois avant de se rendre dans la salle de bain. Quand il revint, elle riait toujours. On frappa à sa porte et son mari entra. Il avisa de la présence de Drago et le salua assez gentiment.
-Salut Malefoy. Alors ce petit procès entre dégénérés ?
-Gagné, évidemment pour qui me prends-tu ?
-C'est Scorpius qui va être content. J'ai reçu une lettre de Rose, elle m'a dit qu'il s'inquiétait pour sa mère et toi.
-Ron, est-ce que Harry est encore là, où il est parti déjeuner déjà ?
-Il vient de partir, je garde le troupeau pourquoi ?
-Drago craint pour la sécurité de son épouse à cause du procès qu'il vient de gagner. Il aimerait avoir des conseils de la part de Harry.
-Ne te fais pas de souci, nous avons une équipe dédiée pour vous.
-Tu es sérieux ?
-Vous fréquentez un Mangemort. Évidemment que vous êtes sous protection. Je peux t'assurer que tout ira bien pour elle.
-Et pour Mariam Fawley ?
-Je crois que son petit-ami veille au grain.. enfin son ex. Tu crois qu'il va accélérer sa vendetta contre toi ? Si c'est le cas, vous pouvez toujours venir chez nous.
Drago tomba des nues.
-Chez toi ? Je sais que tu as envie de me mater en caleçon mais ce n'est pas une raison.
-Je te dis juste que c'est une possibilité de repli, j'ai pas non plus spécialement envie de te voir au petit-déjeuner Malefoy. Je l'ai fait pendant 7 ans, ça m'a suffi.
-J'entends bien et je pense que je dois te remercier ? Merci pour ton hospitalité Weasley. Je vais y aller, si on nous surveille, ça pourrait paraître assez... suspect. Granger, Weasley.
Il hocha la tête et transplana. Il avait une commande à honorer pour le soir-même. Il n'avait pas du tout l'intention d'aller travailler. Il était exténué en réalité. Il se regarda dans le miroir de sa chambre. Il avait l'impression d'avoir vieilli de plusieurs années en quelques jours. Il détacha ses cheveux longs et rechercha des cheveux blancs. Il n'en trouva pas et il posa ses mains sur le lavabo avant de se déshabiller entièrement et de se faire couler un bain. Il devait réfléchir à quel genre de tatouage il ajouterait pour Cassiopée. Il regarda son bras puis le creux de son poignet. Il tourna sa main droite. Oui, il savait parfaitement où il le ferait celui-ci. La représentation de cette constellation au creux de son poignet droit. Mais pouvait-il réellement séparé son fils de sa fille sur son corps ? Il sourit. Il tatouerait cette constellation au dessus de la représentation de son fils. La main gauche était celle du cœur après tout..
Il sortit de son bain et s'enroula dans une serviette chaude.
-Drago ! Tu es par là ?
Le sorcier ouvrit la porte de la chambre et se montra à son épouse. Elle l'observa et s'approcha de lui. Elle posa sa main sur le torse de Drago.
-C'est fou. Tu n'as pas changé du tout, le sortilège t'a vraiment bien préservé. Je voulais te dire que je ne serai pas ici ce soir. Je sais que ce n'est pas très prudent mais j'avais des choses prévues. Je ne rentrerai pas avant demain.
-Très bien Astoria. Je voulais te remercier pour ce que tu as fait aujourd'hui et Weasley m'a assuré que ta sécurité serait préservée. Étrangement, je lui fais confiance.
-Fort bien. Ron est une personne bien. Il m'a beaucoup épaulé quand tu étais absent et il a toujours fait montre de beaucoup de gentillesse et de respect envers moi. Je vais aller me changer et je vais y aller, tu as besoin de moi ?
-Non, je vais sortir probablement du côté moldu pour ne pas me faire repérer. Jean, Basket.
-N'oublie pas une casquette et des grosses lunettes. À demain !
Elle l'embrassa sur la joue et elle transplana. Drago avait enfin le champs libre. Il fit exactement ce qu'il avait dit à sa femme. Il se promena dans Londres et il ne tarda pas à repérer qu'il était suivi. Les acolytes de Potter sûrement. Il devait néanmoins vérifier. Il entra dans un sex shop attendant que l'un rentre. Il vit alors une jeune femme entrer dedans. Elle le regarda, sourit et se rendit près des lubrifiants. Drago se déplaça vers elle.
-Si j'étais vous, le lubrifiant hot.. je l'éviterai à moins que vous n'ayez du plaisir dans le SM.
-Je...
-Vous direz à Potter que j'en ai assez qu'il me fasse suivre. Ou vous direz à Greengrass qu'il a perdu pour de bon. Vous êtes grillée, sorcière.
Il posa la main sur la baguette de la sorcière et celle-ci se raidit.
-Alors ? Potter ou Greengrass ?
-Potter.
Il la lâcha et transplana immédiatement vers un de ses appartements. Il appela un de ses elfes pour qu'il aille chercher de quoi faire un repas pour deux personnes et il patienta l'arrivée d'Hermione Granger près de la cheminée. Il avait en verre en main et savourait le goût de son whiskey pur feu. Il prit un livre et savoura ces quelques instants de félicité. Il était tellement absorbé par son livre qu'il sursauta en sentant des mains sur lui.
-Désolée, je ne voulais pas te faire peur. Tu vas bien ?
Hermione Granger l'embrassa sur la bouche tendrement et Drago ferma son livre.
-Oui. Très bien.
Il l'aida à retirer son manteau et le confia à un elfe.
-J'ai les pieds en compote. Je sais que tu adores mes talons hauts mais je vais les enlever.
-Mi casa es su casa.
Elle sourit et elle perdit dix bons centimètres. Elle grimaça un peu et regarda ses escarpins en se demandant ce qu'elle allait en faire. Drago les prit et les donna à son elfe.
-Tu as l'air d'avoir besoin d'un verre.
-J'ai envie d'un thé surtout. Je suis frigorifiée. Regarde...
Elle lui tendit ses mains et il les embrassa. Elles étaient glacées mais d'une douceur incroyable. Drago l'attira vers lui et l'entraina vers la cheminée. Il la laissa se réchauffer tout en lui versant lui-même du thé dans une tasse. Elle le remercia et il la vit savourer le breuvage. Il observa son visage. Elle avait vraiment l'air fatiguée, même sous son maquillage parfait. Drago se leva et se dirigea vers la salle de bain. Il ouvrit le robinet d'eau chaude et versa des sels de bains.
-Hermione ? Tu peux venir deux secondes ?
Cette dernière apparut rapidement et observa la baignoire.
-Tu as fait ça ?
-Déshabille-toi, détends-toi, je m'occupe de tout. Je t'apporte un verre.
Hermione frôla son visage et posa ses lèvres sur celles du sorcier.
-Serais-tu l'homme parfait ?
-Attends de voir le dessert et on en reparlera.
Elle se mit à rire et se dégagea.
-Dehors Malefoy. Je dois me déshabiller apparemment.
-Je pourrais peut-être t'aider ?
-Heu.. non ? Sors d'ici, immédiatement. Sinon tu vas finir comme à Poudlard ? Avec un sortilège d'Oubliette.
Elle le poussa et referma la porte.
-Tu me tues Hermione Granger. Mon esprit ne cesse d'imaginer ton corps parfait et ça me donne des idées perverses. Laisse-moi entrer...
-Deux minutes.
Il trouvait sa voix étrange. Il se recula, saisit sa baguette et ouvrit la porte. C'est alors qu'il la vit... l'énorme ecchymose qui couvrait le flanc droit de sa bien-aimée.
-Drago je...
-Que s'est-il passé ? C'est... c'est Weasley c'est ça ? grogna le sorcier. Je vais lui exploser sa gueule de roux.
-Non ! Ce n'est pas Ron. C'est autre chose.
-Quoi ? Granger, ne me mens pas. Depuis quand as-tu ça ?
-C'était juste avant d'arriver... Je sortais du ministère et.. écoute, ce n'est rien, j'ai réussi à me défendre. Je dois mettre cette pommade et dans deux heures grand maximum, ce sera résorbé.
-Tu t'es faite agressée le soir même où mon procès s'est soldé par un échec pour le demandeur. Alors non, ce n'est pas rien.
-Tu penses à Greengrass...
-Je pense que Greengrass en sait plus qu'il ne le prétend. Il t'a fait agresser... encore une fois. Je vais régler ce problème une bonne fois pour toute.
-Drago !
Elle se précipita sur lui et le força à la regarder.
-Je te l'interdis tu m'entends ? Le père de ma fille n'est pas un meurtrier.
-Non, c'est un Mangemort.
-Et moi je suis une Sang-de-Bourbe. C'est même inscrit dans ma chair.
Elle brandit son bras et Drago détourna les yeux.
-Nous avons tous changé depuis Poudlard, toi plus que les autres. Tu n'es pas un Mangemort, mon amour. Si tu l'es, ça veut dire que je suis toujours une Sang de Bourbe et je refuse qu'on me désigne comme telle. Regarde-moi. REGARDE-MOI. Je vais bien.
Il la repoussa et posa une main sur son flanc violacé. Il tomba à genou devant elle et posa ses lèvres dessus.
-Je ne le tuerai pas, mais ils paieront amèrement... tous les responsables brûleront en enfer. Je les maudis tous. Tu as ma parole, ça ne restera pas impuni. Donne-moi ta pommade. Je vais te l'appliquer.
Elle retira sa jupe et Drago appliqua la pommade doucement jusqu'à ce qu'elle pénètre entièrement. Le bleu commençait doucement à se résorber. Il faudrait moins d'une heure contrairement à ce qu'elle pouvait penser.
-Est-ce que tu veux venir avec moi dans le bain ?
-Ça dépend tu veux me cacher autres choses ?
-Plus jamais. J'ai compris la leçon. Viens avec moi. Je ne veux plus que tu détaches tes mains de mon corps, Drago. Tu m'apaises.
Drago soupira et se redressa doucement avant de reculer et de déboutonner sa propre robe de sorcier. Il ne quittait pas Hermione des yeux et il retira son caleçon. Il se dirigea vers la baignoire et entra dedans.
-Tu te dépêches Granger ? L'eau va refroidir et en plus de ça... je vais friper.
Il tapota sur le rebord de la baignoire tout en l'observant retirer ses bas, son soutien-gorge et sa culotte. Elle le rejoignit et il prit une noisette de savon dans sa main. Il lui massa le dos délicatement.
-Je ne sais pas si je te l'ai déjà dit, mais quand j'étais enfant, il m'arrivait de regarder ma mère se coiffer. Je trouvais ça... fascinant. Je me souviens d'une fois où j'ai pris sa brosse et j'ai coiffé ses longs cheveux blonds. À l'époque, il lui arrivait de les parfumer. J'aimais beaucoup ça mais c'était avant.
-Avant quoi ?
-Avant que mon père me surprenne un jour et qu'il me punisse de me comporter comme un.. domestique ou une femme. Je ne me souviens plus ses mots. En tout cas, c'était suffisamment insultant pour que jamais je ne recommence.
-Ton père est un monstre.
-Je sais.
Hermione se retourna doucement.
-Tu m'as l'air étrange Drago, je suis désolée, j'aurais dû te parler de moi plus tôt.
-Ce n'est pas toi, c'est mon père. Je ne veux pas qu'il interfère dans nos vies. Tu as raison. C'est un monstre et j'ai peur pour Cassiopée. S'il venait à apprendre... comment va-t-on faire ? J'avais pensé... j'avais près de 7 mois pour trouver une solution avant mon accident. Je ne sais pas comment réagir.
-Tu te feras sûrement renier par ton père et par tous les Sang Purs du pays quand tu divorceras et que nous nous mettrons en couple officiellement. Et je pense qu'à partir de là, ton père se désintéressera de toi.
Elle ne pouvait pas comprendre que dans son monde, une dette d'honneur se payait par la vie de la personne. Son père ne serait satisfait que lorsque le sang coulerait. Le sien ou celui d'un autre Malefoy... mais Drago ne voulait pas l'inquiéter.
-Et si on arrêtait de parler de lui ? Parce que Maxi-Drago ne va pas aimer du tout qu'on lui rappelle constamment la présence de...
-Dark Lucious ?
La jolie brune se mit à rire et Drago ne put s'empêcher de la suivre dans son hilarité. Il fut stoppé par la langue de Granger trouvant la sienne.
-Dis, tu ne m'avais pas promis un moment de détente avec du vin ? Kauchemar ! appela-t-elle.
L'elfe apparut et elle lui sourit.
-Je serai ton obligée si tu nous apportes deux verres et une bonne bouteille que Drago a déjà dû mettre au frais.
-Tu donnes des ordres à mes elfes ?
-Je te rappelle que dans quelques mois, ils ne t'appartiendront plus. Ils seront juste tes domestiques.
-Avoue que tu aimes avoir des domestiques particuliers en dépit de ce que tu as toujours pensé des elfes...
-J'ai toujours eu un grand respect pour eux. Merci Kauchemar.
Drago déboucha la bouteille de champagne et il servit deux flûtes. Hermione trinqua avec lui et s'installa contre son torse. Elle lui raconta tous ses instants de vie avec leur petite fille. Il la sentait se confier à lui comme elle ne l'avait jamais fait. Elle en avait besoin et lui avait besoin de la connaître parfaitement. Elle finit sa coupe et se leva ruisselante d'eau.
-Je commence à avoir froid. Ça te dérange si je sors ?
-J'arrive dans une minute, répondit-il alors qu'elle s'enroulait dans une serviette chaude et qu'elle se frictionnait.
Il ne pouvait pas détacher ses yeux de son flanc. Il se reprit et partit du bain à son tour. Il enfila une autre robe et un autre caleçon.
-Drago ? Tu aurais des vêtements à me prêter ?
Il se retourna et soupira devant tant de beauté qui lui était donné de voir. Il lui tendit un caleçon et une chemise blanche. Elle sourit et il la trouva encore plus belle, flottant dans ses affaires. Elle avait un grand sourire sur les lèvres.
-Si ça ce n'est pas une soirée tranquille à la maison, je ne vois pas !
Drago acquiesça et la souleva sur son épaule. Elle se mit à crier, à se débattre mais elle ne pouvait s'empêcher de s'esclaffer. Il la posa sur le canapé et incanta pour que les plats arrivent à eux. Ils mangèrent comme des sauvages, assis sur le tapis juste devant la cheminée. Était-ce cela leur vie désormais ? Est-ce qu'ils passeraient plus de temps à pleurer de rire dans le salon qu'à s'éclater au lit ? Hermione se leva pour aller se lever les mains entre le plat et le fromage et Drago soupira. Il l'aimait tellement et cela le déchirait de la voir blessée. Greengrass le paierait tôt ou tard. Il tourna les yeux quand il entendit du bruit derrière-lui. Hermione revenait avec du fromage et du pain.
-Je pouvais aller le chercher
-Mais non, ça me fait plaisir. Et puis, il parait que tu voues un culte au fromage, non ?
Elle se mordillait doucement les lèvres et elle ouvrit quelques boutons la chemise qu'elle portait. Drago observa chaque millimètre de ce corps qu'il aimait tant. Il allait se lever mais elle lui fit signe de rester à sa place. Il fit apparaître une bouteille de vin rouge et lui en servit.
-Tu veux me saouler, toi.
-Je pense au fait que tu n'as pas bu pendant près de neuf mois et moi pendant un petit moment. Je compte me rattraper avec toi si possible.
Il attrapa un pain au pavot et tartina du chèvre dessus. Il avait l'impression d'être au paradis.
-J'adore t'observer, avoua Hermione. Tu as l'air d'un enfant devant son repas préféré.
-C'est le cas. Je crois que je tiens ça de mes origines françaises. Du bon vin, du fromage, du pain. J'aime tellement ça. C'est d'une efficace simplicité. J'ai l'habitude de manger dans des palaces mais rien ne remplace ça. Et tu sais ce que j'adore aussi ? Confiture, pain, fromage. C'est juste parfait. Le bonheur intégral.
Il lui tendit un morceau de pain, qu'il venait de recouvrir de confiture de poire et un morceau de camembert. Elle semblait perplexe mais elle essaya. Drago en profita pour se rapprocher d'elle et de poser ses lèvres dans son cou. Elle soupira.
-Je suis entrain de manger tu sais... Manger chez moi c'est sacré.
-L'un n'empêche pas l'autre.. regarde.
Il glissa la main dans le caleçon qu'elle portait et continua de l'embrasser dans le cou. Il commença doucement à la titiller. Elle le regarda avec un léger sourire et un sourcil dressé.
-Libido d'un ado, hein ?
-Absolument.
-Je vais finir par en avoir marre de toi, tu sais ?
-Au moins, tu ne pourras pas dire que tu n'es pas satisfaite sexuellement.
-C'est ce que tu crois ! s'exclama-t-elle.
Elle frémit et il le vit. La sorcière essayait de garder un visage stoïque et croqua dans la tartine. Elle leva les yeux au ciel et Drago sut que c'était l'effet combiné du fromage et du sexe. Il glissait son pouce doucement contre la sorcière.
-Je te hais. Je vais mourir étouffée à cause de toi.
Elle se dégagea doucement et se redressa. Cela eut pour effet de faire tomber le caleçon à ses pieds. Drago était pratiquement au niveau de son mont de Vénus et il eut un sourire carnassier.
-Salut toi, ça faisait longtemps que je ne t'avais pas vu.
Il la poussa d'une pichenette et elle tomba sur le canapé. Il se releva doucement et il retira sa robe. Il lui retira littéralement le pain de la bouche et elle protesta.
-Tu pourras la reprendre tout à l'heure. Là, j'ai envie de plonger en toi.
-Et si je ne suis pas d'accord et que je veux finir mon repas avant ?
-Je vais essayer de te convaincre pourquoi un Drago en dessert peut-être aussi bon qu'une mousse au chocolat coulis de framboise et un éclair à la pistache.
-Tu vas devoir sortir de très très bons arguments. Je t'écoute.
Elle se redressa et croisa les cuisses. Elle reprit sa tartine pour la terminer pendant que Drago cherchait des bons arguments.
-Je suis chaud comme la braise. Je suis infatigable et je peux répondre au moindre de tes désirs en plus.
-Le moindre, vraiment ?
-Le moindre en effet.
-Est-ce que tu peux m'apporter de la mousse au chocolat et un éclair à la pistache alors ?
-Je...
-Tu as dit le moindre de tes désirs. Je t'ai eu pas la peine de bouder mon chéri. Tu trouveras pas de parade.
Elle avait raison et Drago se senti humilié. Il pinça la bouche et s'inclina froidement. Il se rendit dans la cuisine et ouvrit le réfrigérateur. C'est alors qu'il sentit les mains froides d'Hermione dans son cou.
-Tu boudes mon amour.
-Non.
Drago lui tournait le dos et il vit l'index de la sorcière s'enfoncer dans la mousse.
-T'es d'une saleté c'est pas possible Granger.
Il se tourna vers elle, un brin excédé quand il vit ce qu'elle était entrain faire. La mousse passa de son index à son téton et elle l'étira. Il n'arrivait pas à détacher son regard de ce mamelon chocolaté.
-Tu as dit le moindre de mes désirs.. Maintenant puisque tu boudes, je vais aller manger cette mousse au chocolat de manière traditionnelle...
Elle fourra le doigt dans sa bouche et le retira, entièrement léché. Drago se sentit déglutir. Il avait une idée précise de ce qu'elle voulait. C'était ça qu'elle attendait depuis le début. Il prit l'assiette de pâtisserie et la trouva entrain de danser avec une cuillère de chocolat dans la bouche.
-Je suis à vos ordres ma dame.
-J'espère bien !
Elle laissa choir la chemise et prit un peu de mousse, qu'elle s'étala sur le corps. Elle était fascinante et Drago ne savait pas comment il faisait pour rester stoïque. Puis vint le moment de non retour où il se précipita sur elle et qu'il l'embrassa à pleine bouche avant de la faire tomber sur le canapé et de passer sa langue sur chaque parcelle de chocolat. Elle frémissait, elle gémissait et Drago en était le seul maître. Il plongea deux doigts dans son intimité et la titilla en même temps.
-Je veux que tu jouisses pour moi Hermione. Je veux voir ton bonheur, je veux voir que tu m'aimes.
-Et si je résiste ?
Son corps se cambra et Drago vit que c'était uniquement le jeu qui reprenait son cours.
-Je serai encore plus inventif, ou peut-être que je jouerai le sadique et que j'arrêterai de t'offrir du plaisir.
-Tu ne m'offres pas du plaisir, Drago, je te permets de m'en donner.
Ils se regardèrent et Drago cessa de la toucher. Elle était haletante et elle plissa des yeux.
-Je trouve que pour un Drago qui veut exaucer le moindre de mes désirs, tu n'es pas extra, extra. Je vais prendre un éclair, ce sera plus facile d'avoir un orgasme.
Elle se leva et il lui donna une tape sur les fesses. Elle se retourna outragée.
-Si tu refais...
Il le refit et elle rugit. Drago se leva précipitamment et il partit en courant. Elle le rattrapa et lui sauta dessus alors qu'il était dans la chambre. Ils retombèrent tous les deux sur le lit. Elle était sur lui et le maintenait sur le lit. Elle avait un regard terrible sur le visage. La luminosité de la pièce lui donnait un air de déesse vengeresse. Elle se redressa et bougea le bassin juste au dessus de son membre viril. Elle se pinça les tétons et Drago l'observait faire. Il allait devenir fou mais il comprit qu'il ne devait pas bouger. Elle lui retira son caleçon, libérant son érection.
-Tu as dit le moindre de mes désirs, est-ce que tu tiendras parole Drago Malefoy ?
-Oui.
-Ferme les yeux s'il-te-plaît. Laisse-toi guider par ma seule voix.
Il obéit. Il lui avait donné sa parole. Quand il se sentit progressivement pénétrer dans le saint des Saints, il sut qu'elle observait le moindre de ses mouvements. Il ne pouvait pas savoir à l'avance ce qu'elle allait faire. Il trouvait ça encore plus excitant. Il sentit les seins de sa partenaire contre lui et lui attrapa le cou pour l'embrasser. Ils basculèrent tous les deux sur le côté et elle lui demanda d'ouvrir les yeux.
-Aime-moi Drago. Aime-moi comme tu n'as jamais aimé une autre femme, murmura-t-elle. C'est mon seul et unique désir.
Ils basculèrent de nouveau et Drago se retrouva sur elle. Il caressa les jambes de son seul et unique amour. Le rythme qu'ils s'imposèrent était lent, plus lent que d'ordinaire. Drago savait qu'il avait trouvé son saint Graal. Quand elle laissa échapper un soupir de pure satisfaction, il ne tarda pas à faire de même. Il se dégagea d'elle et lui caressa les cheveux. Elle le fixa avec de grands yeux.
-Est-ce que tu as senti ça ?
-J'ai eu l'impression que c'était la première fois que je faisais l'amour.
-Oui, souffla-t-elle. Moi aussi. Tu m'as aimé comme aucune autre n'est-ce pas ?
-Je crois que oui.
-Je trouve ça fabuleux...
Drago se passa une main sur les yeux et se leva. Il se dirigea vers le salon et quand il se retourna, Hermione était là, enroulée dans un drap. Il lui tendit la main et lui caressa les cheveux.
-J'ai envie...
-Oui Drago ?
-De te faire l'amour là, par terre, sur ce tapis. J'ai envie de mourir dans tes bras. J'ai envie de faire un autre bébé avec toi. J'ai envie de passer le reste de ma vie avec toi.
Il mit un genou à terre.
-Je sais que je t'ai fait ma demande en mariage il y a quelques mois déjà mais je veux te dire que mes vœux n'ont pas changé en ce qui me concerne, aussi je te le redemande. Hermione Jean Granger, acceptes-tu de devenir ma femme, pour le meilleur et pour le pire, et ce jusqu'à ce que la mort ou l'ennui ou l'adultère nous sépare ?
-T'es sérieux là ?
Un léger rire secoua Drago.
-Jusqu'à la mort, j'étais sérieux, ensuite je me suis dit que j'adore ton air agacé et que je devais le provoquer. Alors ? Quand toute cette histoire sera derrière nous ? Accepteras-tu d'être à moi aux yeux du monde.
-Laisse-moi réfléchir.
Drago en fut estomaqué et le rire cristallin d'Hermione le saisit.
-Évidemment gros bêta.
Elle s'agenouilla près de lui et ouvrit son drap pour qu'il s'asseye dessus.
-Aujourd'hui, tu as eu une grande victoire contre Carl Greengrass qui va sûrement le déstabiliser. Demain, tu devras lui donner le coup de grâce et tu dois préparer ta famille à ça. J'ai conscience qu'Astoria fera toujours partie de toi comme Ron fera toujours partie de moi. Nous sommes devenus des adultes avec eux et grâce à eux. Ce n'est pas de notre faute si nous sommes tombés amoureux l'un de l'autre. C'est.. notre destin, je suppose et nous ne devons pas les faire souffrir plus que ça n'est-ce pas ?
-Je n'aime pas quand tu as raison. Je propose que plus tard, nous mettions un place un roulement selon les jours pour savoir qui aura le droit d'avoir raison ou pas.
-Tu as souvent tort, alors je ne sais pas si c'est une bonne idée, rétorqua la belle brune.
-Tu veux te battre ? s'écria Drago en fronçant les sourcils.
-Tu n'es pas crédible quand tu dis ça avec les parties génitales à l'air. Tu sais même pas où est ta baguette magique, je pourrais le parier.
-Je sais où sont mes deux baguettes merci.
Elle hurla de rire et Il la plaqua au sol avant de se déplacer sur elle. Il colla leurs deux corps l'empêchant totalement de bouger. Elle riait tellement que Drago ne savait pas comment faire pour garder son calme.
-Tes deux baguettes ? reprit-elle en essayant de se dégager.
-L'une est sur la table basse juste là et l'autre...
Il attrapa la lèvre inférieure d'Hermione pour l'empêcher de rire mais ce n'eut pas l'effet escompté. Il caressa son visage et l'embrassa avec ardeur. Elle écarta les cuisses et il s'unit à elle.
-Je ne vais pas te faire de dessin.
-Je pense que ça va... aller. Si tu arrives à me faire atteindre Araboth, bien évidemment.
Il s'y attela avec une ardeur renouvelé. Chaque gémissement d'Hermione était un bonheur pour lui. Elle avait raison. Il ne pourrait pas faire souffrir sa famille, mais elle passait avant Astoria et son bien-être. Il ne devrait juste pas être trop rude pour ne pas que son fils en souffre trop. Il savait que c'était inévitable. Et il y repensait encore alors que son ancienne co-préfète en chef dormait dans le lit à ses côtés. Il était très tard, ou très tôt, et il n'arrivait pas à trouver le sommeil. Il appela doucement un de ses elfes pour qu'il lui apporte une potion du sommeil. Il en avala deux gorgées et posa sa tête près de celle d'Hermione.
Il ferma les yeux et ne rêva absolument pas. Quand il se réveilla, il trouva un mot près de lui.
« Tu semblais si paisible que je n'ai pas osé te réveiller. Tout le monde ne peut pas choisir tous ses horaires de travail ! En tout cas, merci pour ce délicieux moment, je sais que je n'ai pas beaucoup dormi à cause de ta libido d'ado, mais je me suis reposée, bien plus que depuis plusieurs jours. Je n'avais pas ressenti une telle clarté d'esprit depuis Paris.
Merci pour tout ça mon amour.
Je t'aime. H.
PS : J'ai mangé des éclairs avant de partir, je t'en ai laissé ! Bisou sucré. »
Il se mit à rire et regarda l'heure. Il était en retard pour aller travailler. Il avait dormi une grande partie de la matinée. Il se traina près de sa baguette et se lava par un sort fainéant. Il transplana par la suite dans son bureau. La première chose qu'il vit, ce fut les journaux relatant le procès de la veille. Et il éclata de rire tellement fort que Mariam vint voir ce qu'il avait.
-Vous avez vu ? Du Rififi chez les Greengrass. Je cite : qui aurait pu croire que Theresa Selwyn pouvait avoir un amant ? Pas nous à la rédaction, mais qui plus est, coucher avec son beau-frère. ?? No Way Theresa, c'est mal. Mais si l'envie vous prenait de braver un tabou, lisez nos conseils dans l'encadré si dessous.
-Ce n'est pas mon préféré Drago. C'est celui-là mon favori.
Sa vice-présidente prit le journal du dessous.
-Le talentueux fondateur de l'empire Malefoy est arrivé avec son épouse au bras. Manipulation médiatique ou réelle affection ? En tout cas, deux choses sont sûres : la première c'est qu'Astoria Greengrass Malefoy a clairement pris la défense de son époux. Est-ce qu'une femme bafouée le ferait avec autant de grâce alors même que ses parents voudraient la sauver d'un monstre ? Rien n'est moins sûr. La seconde chose c'est qu'à la façon dont il a pris la défense de sa belle-mère alors même qu'il était trainé dans les tribunaux par son époux nous prouve encore une fois que Drago Malefoy est un homme de bien. Cette affaire n'a en tout cas pas affecté les affaires courantes de l'empire..
La jeune femme se mit à rire et quelque part Drago était ravi de la revoir sourire. Depuis qu'elle avait quitté son petit-ami, il ne la voyait plus aussi enjouée qu'avant.
-Je l'adore celui-là. Ils démontent bien Greengrass au début. C'était jouissif. D'ailleurs, en parlant de son gros lard... j'ai deux ou trois trucs à vous dire sur lui...
Elle avait repris son visage sérieux et Drago sut qu'il n'allait pas apprécier ce qu'il allait entendre avant même qu'elle ne le prononce.
-Avant que vous commenciez... est-ce que je vais avoir envie de le tuer ou pas ?
-C'est probable, oui.
-Très bien. Je vous écoute, n'omettez aucun détail. Ensuite, je déterminerai si je dois le tuer ou pas. Et pour ça...
Drago sortit sa baguette et la tendit à la sorcière. Elle semblait surprise mais elle la garda sur ses genoux. Il se recula dans son siège et il commença à tapoter sur son bureau. Il sentait que cette journée allait être très longue.
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