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Chapitre 83 : la chute d'un père

Drago devait faire extrêmement attention à ce qu'il dirait. Il savait que Potter allait lui hurler dessus. Mais après tout, ce n'était que Potter. Il était assis à une table dans le manoir Goyle, reconverti en QG anti-Mangemort. C'était le seul endroit où il pouvait se rendre sans attirer l'attention sur lui puisqu'il était chez lui.

Le week-end qui avait suivi son vendredi à Paris avait été éprouvant pour lui. Il y avait des journalistes partout, alors même qu'il profitait de son fils dans les Alpes. Cela l'avait agacé et il avait jeté un sort autour d'eux pour que nul ne puisse les approcher à moins de 5 mètres. Mais c'était agaçant. La seule chose qui l'avait fait tenir, c'était la présence d'Hermione Granger avec ses enfants. Astoria et elle s'entendaient bien et Drago sentait la gêne d'Hermione Granger derrière son grand sourire. La situation était différente avant qu'il ne revienne. « Je ne sais pas combien de temps je pourrais jouer cette mascarade Drago. Je n'aime pas mentir. » C'était ce qu'elle lui avait dit alors qu'il l'avait embrassé fougueusement dans la forêt où il se promenait avec le chien de son fils.

Mais pour le moment, il devait se concentrer sur la réunion de crise faite par Potter. Il y avait le trio infernal. Drago avait tout de suite constaté que Ron Weasley avait changé. Il n'était plus aussi ventripotent qu'avant. Et il avait l'air plus grave. Il était assis à côté de sa sœur.

-On t'écoute Drago.

-J'ai une personne infiltrée chez Carl Greengrass qui nous renseignera sur lui.

-Tu sais quand même qu'on devait déterminer aujourd'hui comment agir au mieux ?

Potter fronça des sourcils et Drago leva le sien pour le narguer.

-J'ai trop attendu. Plus d'un an d'inactivité, je ne veux pas perdre de temps.

-Qui est-ce ?

-Mariam Fawley.

Il y eut un silence et Hermione écarquilla les yeux.

-Ton assistante ? Tu es sérieux là ?

-Déjà c'est ma vice-présidente et oui. Je suis parfaitement sérieux. Elle s'est proposée d'elle-même. Et bien évidemment cette information reste entre nous. Il n'est pas envisageable que son ex-fiancé Aymeric McAllister l'apprenne.

-Vous êtes entrain de nous dire que vous avez envoyé une fillette dans les griffes des Mangemorts ? demanda Shakelbot.

-Non. Ce que je suis entrain de dire c'est qu'entre Sang-Pur, on s'entraide et qu'il est grand temps que le ménage soit fait dans nos rangs. Mariam Fawley en a parfaitement conscience et ce n'est plus une fillette. Vous l'insultez en parlant d'elle ainsi Monsieur le Ministre.

-Tu te fous de moi ? Qu'est-ce que tu ne comprends pas sérieusement Malefoy dans le fait qu'on devait attendre aujourd'hui ? Tu mets des civils volontairement en danger ?

Potter le moralisateur était de retour. Drago ne l'écoutait pas, il l'entendait mais il ne l'écoutait pas. Il se rejeta dans son siège et eut un rictus.

-Tu sais quoi Potter, va te faire foutre. L'inactivité, c'est ton truc. On le sait, sinon tu aurais depuis belle lurette découvert la planque secrète de Voldemort et tu l'aurais démantelée. Mais moi, je n''ai pas bâti un empire en me mettant les mains dans les poches et en regardant les autres affronter les choses à ma place. J'ai un pion dans le camp adverse, et toi ? Qu'est-ce que tu as ? Il semblait très clair, lorsque nous avons évoqué notre collaboration, il était très clair pour moi que Carl Greengrass tomberait de mon fait. Ce fils de pute...

-Wow, comment tu parles de ton beau-père, lâcha Neville Longdubat.

-Beau-père par alliance seulement que ce soit pour ma femme ou pour moi-même. Vu que mon fils n'a que très très peu de gènes en commun avec lui, je ne me gênerai pas.

-C'est hors de question, lâcha Hermione Granger. Certes nous collaborons mais il se trouve que tu restes un civil alors que nous avons pratiquement tous le grade d'Auror autour de cette table. Tu risquerais de te faire tuer et là, tu risques de faire tuer Mariam Fawley en prime.

-Granger, Granger, Granger, Mariam sait pertinemment comment agir face à des Sang Purs de la trempe de Carl Greengrass. Tu sais pourquoi ?? Parce que c'est une sorcière de la trempe de Carl Greengrass. Elle sait parfaitement comment la justice se fait entre nous.

-Et comment la justice se fait ?

Il soutint le regard d'Hermione Granger.

-À ton avis Granger. Ne sois pas naïve, je sais que tu ne l'es pas. Nous faisons le ménage dans nos rangs comme nous le disons souvent. Je pense que la métaphore parle à toute personne qui a déjà fait le ménage...

-Ça ne doit pas être souvent en ce qui te concerne, ricana Weasley.

Drago tourna les yeux.

-Non c'est vrai que je n'ai pas vraiment eu l'occasion de faire le ménage pendant mes deux ans de coma, merci de me le rappeler Weasley. Bref. Elle vient de se rapprocher de lui. Je pense que j'aurais des nouvelles dans quelques temps...

Son elfe transplana près de lui et lui tendit une lettre qu'il décacheta rapidement avant de la froisser.

-Réponds-lui d'aller se faire foutre bien profond et sans vaseline.

-Maître...

-C'est un ordre.

-Je suis navré maître, mais maîtresse As..

-Très bien. Tu vas aller lui dire que je refuse. Et ensuite tu iras voir Astoria et tu lui rappelleras à qui tu appartiens. Disparais.

Il lui jeta un regard mauvais et l'elfe déguerpit. Il se leva de la table sans un mot avant d'aller brûler la lettre dans la cheminée.

-Je disais donc que Mariam me donnera des nouvelles dans très peu de temps. Néanmoins Granger, Potter.. il va de soi qu'elle ne sera pas inquiétée si elle se voit contrainte de faire quelque chose pour prouver sa loyauté.

-Quelque chose ?

-Torturer un moldu ? Fracasser la gueule d'un Sang de Bourbe.. Enfin ce genre de choses. Le truc que font les Mangemorts pour s'amuser ?

-Tu as déjà fait ça, toi ? demanda Ernest.

-Quoi ? Frapper un Sang de Bourbe à mort ? Je pense que je vais garder le silence.

-Non mais c'est bon, tu peux répondre.

Drago fixa l'homme qu'il avait toujours déconsidéré plus jeune mais qu'il considérait comme un ami fidèle maintenant. Il ne pouvait pas lui mentir.

-Oui, je l'ai déjà fait. Je t'ai dit que pour s'infiltrer, il faut savoir sacrifier certains de ses principes.

Il n'osait plus regarder Hermione Granger en face. Quand il croisa son regard, il vit son air horrifié et cela le blessa.

-Mais je sais faire la différence entre le bien et le mal, ne t'inquiète pas. Et Mariam le sait encore plus que moi. Je ne me fais pas de souci pour elle et si je me fais du souci pour elle, je ferai en sorte de l'exfiltrer. Enfin... Potter le fera, j'imagine que c'est dans tes cordes, non ?

Il le fixa d'un air narquois alors qu'un second de ses elfes arrivait vers lui avec une autre lettre. Elle était cacheté avec le sceau de son fils. Il la décacheta d'un geste.

Papa, je ne sais pas vraiment où tu es mais Carl Greengrass a forcé la porte de la maison, je pense que tu devrais revenir.

-Je.. excusez-moi, j'ai une affaire urgente à faire. Restez-là, je reviendrai peut-être plus tard.

Il croisa le regard d'Hermione Granger et s'il avait pu, il lui aurait dit de quoi il en retournait. Elle secoua la tête doucement et Drago quitta la pièce en transplanant. Il arriva dans le salon.

-Elfe. Faites immédiatement partir Carl Greengrass, de gré ou de force.

Astoria tourna les yeux vers lui et il vit de la panique pure dans son regard alors que son supposé beau-père trônait au milieu du salon. Son regard se plissa et Drago y lut une menace claire.

-Est-ce que tu plaisantes ?

-Ça dépend, vous comptez me jeter un autre sort de magie noire ?

Drago était hors de lui mais il ne voulait pas le montrer à Carl Greengrass. Plus exactement, il ne pouvait pas le montrer à Carl Greengrass. Ce dernier jubilerait beaucoup trop.

-Voyons mon garçon, tu...

Il soupira et sortit sa baguette. Instantanément, Astoria et Drago sortirent les leurs. Carl Greengrass les regarda avec dédain et posa la sienne sur la table avant de se rasseoir comme si de rien était.

-Vous êtes tout bonnement ridicule. Je dois te parler d'affaires Drago. Tu peux nous laisser Astoria.

Elle ne bougea pas d'un millimètre et se contenta d'observer son père le visage crispé. Drago resta debout mais il rangea sa baguette à proximité.

-Quelles affaires ?

-Le genre d'affaires que ta femme n'a pas besoin de savoir.

-Astoria sait tout de moi, je n'ai rien à lui cacher.

-Très bien. Je veux que tu cesses immédiatement d'aller voir cette prostituée, Tanya je ne sais comment.

Drago leva le sourcil bien haut et eut un sourire narquois.

-Je peux savoir de quoi vous parlez ? Etes-vous encore entrain de divaguer ? Cela ne m'étonnerait guère. Il faut dire qu'à votre âge, certaines personnes commencent à devenir sénile.

-Je ne relèverai pas l'insulte, pas celle-ci. Mais celle que tu fais à ma fille, j'en demande réparation. Et si tu ne le fais pas, j'irai voir un tribunal géré par nos... pairs.

Drago avait entendu parlé de ce genre de conseil même s'il n'en avait jamais fait les frais directement. Il ne savait pas s'il bluffait ou non.

-Vous ne me faites absolument pas peur. Trainez moi devant les tribunaux, je n'en ai que faire. Je ne reconnais pas le Haut Conseil des Vingt-Huit. Leur décision m'importe peu.

-Très bien. Mais je te rappelle qu'une dette doit toujours être payée.

-Mais pas à vous, si adultère avéré il y avait eu, chose que je réfute parfaitement.

-Ton père et moi avons passé un contrat tous les deux. Ce serait lui qui...

-Vos comptes d'apothicaire ne me regardent en rien, Vous ne savez pas ce que signifie s'attaquer à la famille Malefoy, ajouta-t-il plus doucement alors qu'il voyait Astoria serrer sa baguette de plus en plus fort. Veuillez sortir de ma maison ou mes elfes s'en chargeront.

Carl se leva et partit en un tourbillon magique. Astoria était toujours figée, jusqu'à ce que Drago s'approche d'elle. Il posa sa main sur la sienne.

-Il t'a dit quoi ?

-Qui est Tanya, Drago ?

-Tu l'as vue. Il y a plusieurs années, à l'anniversaire de ma mère.

-Tu as... tu as eu une liaison avec cette femme n'est-ce pas ?

-Il y a plus de vingt ans. Elle fait partie de mon passé.Tanya n'est pas ma pute, c'est un de mes indics. Les prostituées en savent beaucoup sur les hommes ou les femmes avec qui elles partagent leurs couches. C'est une amie de longue date mais c'est tout.

-Je ne te demanderai pas de me le promettre. Ne t'inquiète pas pour ça Drago. Non pas que je ne te crois pas, mais je m'en moque éperdument. Seulement, Carl Greengrass est un homme dangereux. Je le sais d'autant plus qu'il m'a élevée toutes ces années. On ne peut pas se permettre qu'il ait des informations sur toi, des informations secrètes sur toi. Il est venu uniquement pour savoir ce qu'il pouvait divulguer ou non dans la presse à scandale. Il fait une enquête sur toi. Je me fous de la personne avec qui tu baises ou pas. Mais fais-toi discret par la barbe de Merlin !

-Je te retourne la même chose. Dans tous les aspects de notre vie privée ou intime, nous devons être d'une discrétion à toute épreuve. Je vais de ce pas prévenir Tanya que..

-Non. Je vais le faire. Donne-moi son adresse. Il fait surveiller sa maison, son courrier peut-être. Quand il comprendra que je la connais... il aura peut-être plus de scrupules à nous jeter en pâture aux journalistes.

-Je n'y crois pas tellement. Mais la rencontre devra être publique.

-Oui. Une publique et une privée. Ça va de soi, pour qui me prends-tu ? Je vais me débrouiller. Au fait... comment as-tu su qu'il était là ?

-Scorpius.

Astoria écarquilla les yeux et sortit du salon. Drago soupira et lui emboîta le pas. Ils trouvèrent leur fils recroquevillé près de son chien.

-Tout va bien mon trésor.

Scorpius ne réagit pas. Il resta la tête baissée. Drago s'approcha de son fils et lui toucha l'épaule. Il ne bougea pas. Il s'accroupit et lui releva la tête. Scorpius avait les yeux noircis dans leur intégralité. Astoria poussa un cri mais Drago leva la main pour lui faire comprendre qu'elle devait se calmer dans l'instant.

-Scorpius, reviens parmi nous mon garçon.

Drago projeta son esprit contre celui de son fils. Il se retrouva dans un désert. Scorpius était là, Drago eut une impression de déjà-vu. Il tourna les yeux alors que son fils l'interpellait.

-Salut Papa.

-Tu dois revenir... où sommes-nous ?

-Oh quelque part dans mon esprit, j'ai appris à faire ça la semaine dernière, tu ne trouves pas ça cool ?

-Tu laisses ton corps sans aucune protection, le rabroua son père.

-J'étais entrain de parler avec...

Scorpius eut l'air désemparé quand il se rendit compte qu'ils étaient seuls.

-Retournons à la maison.

Drago lui tendit la main et quand son fils la saisit, ils revinrent à eux Astoria était pâle.

-Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Scorpius ? Je fais venir un médico...

-Scorpius est medium. Tu le sais très bien. Il doit apprendre à s'en servir voilà tout.

La voix de Drago claqua et Astoria écarquilla des yeux avant de les plisser.

-Je dois te parler. Scorpius, vois avec les elfes pour préparer ta valise pour demain.

Elle voulait l'éloigner et ça Drago s'en rendait compte. Astoria n'avait plus envie de rire du tout. Drago comprit une chose essentielle. Elle était une femme forte et elle ne se laisserait plus dicter sa conduite par qui que ce soit. Il venait de faire une erreur et il devait l'admettre avant que cela ne dégénère.

-Pardonne-moi, je n'aurais pas dû te parler ainsi devant notre fils, mais il faut que tu comprennes ce que cela implique... il peut parler avec toute sorte de personnes et entrer en contact avec eux. Scorpius doit apprendre à maîtriser sa magie. Je... nous devons envoyer un message à son professeur de divination, Firenze, afin qu'il le prenne en charge.

-Soit. Fais-le puisque tu sembles t'y connaître aussi bien en medium.

Elle tourna la tête et sortit de la chambre de Scorpius. Drago soupira bruyamment en se demandant pourquoi cela était aussi difficile de s'entendre avec les femmes. Il savait que sa pensée était sexiste mais Astoria était devenue complètement opaque là où avant, il ne voyait que de l'eau claire. Tout était trouble. Il se rendit dans son bureau et reçut la visite de son elfe, celui qu'il avait confié à Hermione Granger. Elle voulait le voir. Il se prépara et transplana dans sa garçonnière où la magnifique femme qu'il aimait l'attendait, debout devant la fenêtre. Elle portait de hauts talons, une robe en laine. Elle était splendide. Il s'approcha doucement d'elle.

-Que s'est-il passé ? lui demanda-t-elle alors qu'il la prenait dans ses bras.

-Carl Greengrass a débarqué chez moi et mon fils m'a demandé de venir.

-Est-ce qu'il a intenté quoi que ce soit contre toi ?

-Non. Mais je ne pourrais pas aller voir Cassiopée ce soir malheureusement. Je crains qu'il ne me fasse suivre et je ne suis pas certain que ma tante apprécierait que je débarque à l'improviste chez elle. Si tu vas la voir, pourrais-tu...

-Je l'embrasserai pour toi.

Elle se retourna et posa ses lèvres sur les siennes avant de se fourrer dans ses bras.

-Un jour prochain, je pourrais le faire moi-même sans qu'elle craigne quoi que ce soit. Je te le promets sur la tombe de mes ancêtres.

-J'ai le cœur déchiré chaque minute qui passe. Comment... pourrait-elle me pardonner Drago ? Elle ne pourra pas le faire. J'ai loupé tellement de choses pour la protéger.

-Pour la protéger, répéta-t-il, c'est justement ça. C'est encore un bébé et tu ne l'as pas confiée à des inconnus. Tu l'as confiée à ma famille parce que tu savais que c'était ce qui était bon pour elle. Elle comprendra. Je peux te l'assurer. Et puis... elle a mon intelligence, ne l'oublions pas.

-Ton intelligence ?

Drago embrassa l'épaule de la sorcière et ferma les yeux avant d'inspirer l'odeur de ses cheveux.

-J'aimerai faire quelque chose pour Cassiopée, tu crois qu'elle mange des gâteaux ?

-C'est un bébé Drago. Bien sûr que non.

-J'ai oublié ce genre de choses, murmura le sorcier en ouvrant légèrement les yeux. Je... je ne sais plus comment faire avec les bébés. J'ai peur Hermione. Je pense que je suis encore plus effrayé que toi. Je n'ai rien à offrir à cette enfant, si ce n'est de l'argent et un nom. C'est la seule chose que j'ai transmise à mon fils et...

-Arrête. Tu es Drago Malefoy.

Elle s'éloigna de lui et posa ses mains le long de son visage.

-Tu es un grand sorcier. Tu es un homme brillant et je ne le dis pas parce que je t'aime profondément. En dépit de ce que tu as vécu, tu es devenu un homme respectable. Et tu as appris à ton fils tout ça. Tu lui as appris à aimer. C'est inestimable. Je sais que tu apprendras la même chose à notre fille.

Notre fille. Ces deux mots lui redonna du peps. Il regarda autour de lui et il vit un hibou arriver. Il fronça les sourcils et récupéra la lettre.

-Blaise va arriver, est-ce que tu veux rester ?

-Est-ce qu'il est au courant pour nous ?

-Non.

-Drago..

-Je te le jure sur la tête de qui tu veux. Il n'est pas au courant. Mais...

-Non. Tu ne lui dis pas. Promets-le moi Drago.

-Okay. Tout ce que tu veux. Quand tu auras Cassiopée dans tes bras, dis-lui que je l'aime, d'accord ? Peu importe qui est avec toi. J'aimerai que tu le fasses.

-Je le ferai, tu as ma parole.

-Il faut que tu partes tout de suite si tu ne veux pas voir Blaise. Il ne devrait vraiment pas tarder à arriver.

Drago eut raison, puisqu'au moment où Hermione transplana, il entendit la voix de son meilleur ami.

-Que me vaut l'honneur de cette visite ?

-Comme tu le sais, j'allais me marier avant que tu ne disparaisses momentanément de la circulation, et je... j'ai toujours besoin de toi pour être mon témoin si le cœur t'en dit.

-Évidemment Blaise. Tu veux un verre ?

-Non merci. Marissa va me tuer si je fais ça. Je fais une cure de désintox. Tu m'as l'air différent Drago. Depuis ton retour.

-Carl Greengrass est un Mangemort, Blaise. Il a failli me tuer, plusieurs fois.

Drago observa la réaction de son meilleur ami en pensant qu'il resterait stoïque mais ce ne fut pas le cas. Blaise lâcha un juron et bondit de son siège.

-Tu te fous de moi ? Que comptes-tu faire ? Saisir le tribu..

-Non. Je vais régler ça à ma manière.

-Doucement cow-boy. Qu'est-ce que tu comptes faire ?

-Moins tu en sauras...

-J'ai toujours exécré les Mangemorts Drago. Tu sais bien ce que je pense de leur pratique et même si je suis resté passif dans le passé, je ne peux tolérer que mes futurs descendants vivent dans un monde remplis de personnes de cette espèce. Alors, dis-moi ce que tu comptes faire. Je veux le savoir Drago. J'exige de le savoir.

-Je... vais m'allier à Harry Potter.

Il ne savait pas si c'était la bonne décision de tout raconter à Blaise mais il pouvait lui faire confiance, il le savait.

-Tu penses qu'il pourra te protéger ? Enfin vous protéger ton fils, ta femme et toi ? parce que contre Carl Greengrass...

-Je vais faire mon possible pour mettre ma descendance à l'abri.

Blaise plissa des yeux et se leva pour se servir un verre. Drago n'avait pas pu lui mentir. Il devait penser plus loin que Scorpius. Cassiopée était beaucoup plus fragile et en danger que son fils. Scorpius avait encore des ressources mais sa petite fille ? Que pouvait-elle faire ? Il devait protéger sa famille. L'intégralité de sa famille, sa tante et son cousin compris. Teddy était une vraie tête brûlée. Il serait capable de se venger et se ferait écraser par la même occasion.

-Tu es bien sombre Drago.

Ce dernier ne sursauta pas, mais il se tourna vers son meilleur ami.

-Je sais que je t'ai beaucoup demandé mais si quelque chose m'arrivait, j'aimerai que tu fasses en sorte que ma famille entière soit à l'abri.

-Je le ferai.

-Je te parle aussi de mon cousin et de sa grand-mère...

-Tu parles du fils Lupin ? Soit. Je veillerai à ce qu'il soit mis à l'abri de toute... vengeance. Mais en contrepartie, Drago, je veux que tu me fasses la promesse de ne pas te mettre inutilement en danger. Je ne veux pas perdre mon meilleur ami.

-Je t'en donne ma parole. Au fait, tu ne connaîtrais pas un bon avocat ?

-Mon cousin pourquoi ?

-J'ai besoin de ses services, je crois que ma petite affaire avec Tanya va bientôt éclater au grand jour et j'ai besoin d'un avocat compétent et Sang Pur.

-Hum... tu continues à aller voir la petite pute ?

-Tu sais bien que je ne la considère pratiquement plus comme telle.

Blaise ne semblait pas convaincu et Drago eut un regard désabusé.

-Pourquoi ai-je l'impression que tu me mens Drago ? Ou que tu ne me dis pas l'entière vérité ?

-Je ne veux pas te mettre en danger. Et.. j'ai été torturé par un homme que j'ai toujours connu. J'ai été torturé et Dieu seul sait ce que j'ai pu révéler. Je ne peux prendre le risque Blaise. J'ai parfaitement confiance en toi, mais... nos ennemis ont des ressources que tu ne soupçonnes pas.

-Soit. Tu ne peux rien me dire maintenant. Mais plus tard, tu le feras. Je dois y aller mon ami. Prends-soin de toi et ne t'inquiète pas pour ta famille. Elle est la mienne aussi.

Drago étreignit son meilleur ami et quand il fut seul, il se laissa tomber au sol. Il fallait qu'il se reprenne. Cassiopée et Scorpius étaient en sécurité désormais. Il avait une confiance absolue en Blaise et il savait qu'il protègerait sa famille. Il se releva avec motivation. Il se rendit chez lui, au Manoir Malefoy de ses parents. Il se fit introduire directement auprès de son père. Ce dernier était assis comme à son habitude derrière son bureau.

-Papa. J'ai besoin de toi.

Lucius leva les yeux tandis que Drago continuait d'avancer.

-Tu as un souci, je présume ?

-Greengrass veut ma peau.

Lucius lâcha sa plume et leva le sourcil pour l'enjoindre de s'asseoir.

-Il m'a menacé d'aller devant le Haut Conseil pour dénoncer des faits d'adultère.

-Greengrass ? Carl Greengrass ?

-Oui. Il a dit que.. qu'il te ferait payer pour ça quand je lui ai dit que je n'en avais que faire de cette bande de vieux croulants. Enfin, je l'ai pas dit dans ces termes mais... je ne sais pas quoi faire. J'ai besoin de toi Papa.

-Je vais m'en occuper. Tu as quelque chose à avouer...

-Papa, tu sais bien que la dernière soirée que nous avons passé ensemble a dégénéré et qu'on a fini dans un bordel. Je sais que tu n'as laissé aucune trace mais... je ne supporterai pas qu'un Greengrass me traite ainsi. Je crois que le coma m'a changé Papa. Les Malefoy ont toujours été supérieurs aux Greengrass que ce soit en intelligence ou en fortune. Aide-moi à rappeler à Carl Greengrass sa place.

-C'est ton beau-père.

-Sur le papier seulement. Je ne sais pas si tu es au courant mais Astoria n'est pas sa véritable fille. C'est une Greengrass par Louis et non Carl.

-Tu es sérieux ? Depuis quand le sais-tu ?

-Depuis... des mois et des mois désormais.

Drago avait cloué le bec de son père. Il savait quel était son chemin de pensées.

-Tu penses qu'il le sait depuis quand ? fulmina Lucius Malefoy.

-Je l'ignore.

Lucius se leva de son siège.

-Astoria n'a rien à voir dans cette histoire père. Même si elle n'est qu'une bâtarde de Theresa Selwyn. Il n'empêche qu'elle est une Greengrass issue de la branche aînée de la famille, continua Drago.

-Je vais arranger cette histoire avec Greengrass, tu ne finiras pas devant les tribunaux. Pas pour cette histoire en tout cas. Au fait, est-ce vrai que Mariam Fawley est devenue la vice-présidente de ton entreprise ?

-Effectivement. Elle a fait de l'excellent travail et avoir une femme compétente à mes côtés est très bon pour contrer toutes les ligues féministes de la planète.

-Tu la contrôles toujours ?

-Non, pas vraiment. Elle est son propre chef et je dois t'avouer que depuis qu'elle a... quitté son petit-ami, tout va pour le mieux pour elle. Elle est concentrée, elle n'a plus de distraction. J'ai encore des choses à faire, je dois retourner à mon bureau. Merci Papa de ton soutien. Je sais que par le passé je n'ai pas été un bon fils pour toi. Tu as souvent été déçu par moi mais ça va changer.

Drago était dégoûté au fond de lui de jouer cette mascarade mais son père marchait à la flatterie.

-Tu m'as souvent dit ça.

-Je sais mais la perspective de mourir pour de bon m'a fait revoir certaines... choses. Je ne peux pas me fâcher avec toi sur des broutilles. Pour moi, pour toi et aussi pour Scorpius. Je dois t'avouer que la menace de Greengrass m'a fait penser aux conséquences sur mon fils. C'est lui qui souffrirait le plus de cette histoire. Je ne peux pas laisser qui que ce soit faire ça à l'avenir de notre famille. Tu me comprends n'est-ce pas ? Ce serait une question d'honneur.

Le père de Drago hocha la tête alors que la porte de son bureau s'ouvrait sur Narcissa. Elle était sur le point de partir, Drago le vit immédiatement.

-Mon chéri, que fais-tu ici et non à ton bureau ?

-Je devais parler à Papa. Tu es radieuse Maman.

Il se leva pour embrasser sa mère sur sa joue.

-Je vais repartir.

-M'accompagnerais-tu chez toi ? Je dois parler à ton épouse, et je suis certaine qu'un trajet avec moi te fera le plus grand bien. Lucius, je serai de retour pour le dîner.

Ils prirent des balais et s'envolèrent dans le ciel gelé.

-Allons à ton bureau Drago. Je dois te parler. C'est important.

Ils arrivèrent en haut du building et ils se précipitèrent à l'intérieur. Narcissa se mit pratiquement immédiatement devant la cheminée avant de retirer sa cape et ses gants.

-Je... je suis désolée.

-Pour...

Elle se retourna et Drago vit un véritable remord sur le visage de sa mère.

-Tu sais qu'elle a tes yeux ? Cassiopée. Je m'en rends compte maintenant. Elle te ressemble beaucoup.

Sa mère baissa le regard alors qu'il s'approchait d'elle. Il lui releva le menton.

-Je te mentirai si je te disais que je ne t'en ai pas voulu au début mais... Maman, tu as fait ce qu'il fallait. J'étais mort et je suis revenu à la vie. Merci d'avoir pris soin de ma petite fille.

-Elle est tellement belle Drago.J'ai simplement une question à te poser mon amour. Est-ce que c'est pour la mère de ta fille que tu voulais quitter Astoria il y a un an ?

-Oui.

Narcissa caressa les cheveux de son fils et Drago embrassa la paume de sa main.

-Tu n'as rien dit à Papa n'est-ce pas ?

-Je pense que ton père le prendrait très mal s'il savait que tu avais eu une fille avec une... une...

-Sang de bourbe. Oui. Je sais.

-Je voulais te dire que je n'en ai que faire qu'elle soit de Sang Pur ou pas. C'est ma petite-fille et elle le restera à jamais. Lorsque tu seras prêt à la reconnaître officiellement, je me battrai à tes côtés face au monde entier s'il le faut pour la protéger et qu'elle ait la place qui lui revient de droit dans notre famille. Tu m'as fait un autre petit enfant Dragonouchet. Et elle est parfaite. Une vraie petite Black, à n'en pas douter.

-Je pense qu'Andromeda y est pour beaucoup.

-Je te parle de son regard. Elle me fait penser à mon oncle Alphard, à mon cousin Sirius. Si tu savais comme cela a été dur de ne plus te voir constamment... Elle a été un baume pour mon âme. Une lueur dans les ténèbres. Je ne savais pas si tu allais revenir d'entre les morts. Je me suis fait la promesse que je ne recommencerai pas avec elle, les erreurs que j'ai pu commettre avec toi.

-Tu n'as rien...

-Si Drago. J'ai laissé des être maléfiques t'entraîner avec eux. J'ai laissé la magie ténébreuse s'exprimer en toi. Par mon imprudence et mon incapacité à te protéger, tu as failli mourir de la main de personnes que j'ai fréquenté. Ta fille risque sa vie par son existence même. Je ne sais pas si c'est ma maladie, le retour de ma sœur ou le fait de tenir cet être aussi parfait alors qu'on m'a toujours appris que les Sang-Mêlés ne le sont jamais, mais j'ai changé. Regarde-moi bien. Moi vivante, ta fille ne manquera jamais de rien.

-Tu penses qu'on pourrait être une bonne famille pour elle ?

-Que veux-tu dire ?

-Excuse-mon vocabulaire maman mais nous sommes totalement baisés de la caisse dans notre famille et on a un léger problème identitaire également. Je n'aimerai pas qu'elle soit... éclaboussée par le scandale.

-Elle le sera forcément. C'est une Malefoy. Tous ses faits et gestes seront examinés par la presse, rapportés avec plus ou moins de vérité. Mais ne t'inquiète pas pour tout ça. Tu as réussi à préserver Scorpius de tout ça, tu réussiras pour ta fille. Je vais passer chez toi pour embrasser Scorpius avant qu'il ne parte pour Poudlard demain.

-Je te rejoins. Je...

-Va la voir.

Il embrassa sa mère et transplana devant la maison d'Andromeda. Il savait qu'il ne devrait pas être là mais... il avait besoin de la voir. Teddy lui ouvrit la porte et le laissa entrer.

-Grand-Mère !!! hurla le jeune semi-loup. Drago est là ? Cassiopée est entrain de prendre son bain, elle a joué dans la neige et elle était gelée. Elle adore le doudou que tu lui as acheté en France, elle ne le quitte pas une minute. Tu veux une tasse de thé ?

-Volontiers Teddy. Je ne devais pas venir, mais...

-C'est dur d'être loin de ce petit astre, n'est-ce pas ?

Lorsque la petite fille arriva dans la pièce, Drago ne put détacher son regard d'elle. Elle écarquilla les yeux et sourit. Elle marcha vers lui à quatre pattes et vola dans ses bras avant de fourrer son nez dans le cou de Drago. Le sorcier préféra fermer les yeux pour profiter de cet instant de félicité totale. Il rouvrit les yeux doucement.

-Carl Greengrass veut me trainer devant le Haut Conseil. Je pense qu'il me fait suivre. Je sais que c'est beaucoup vous demander mais il faudrait que vous fassiez attention. Je ne pense pas qu'il y ait qui que ce soit dans les parages mais...

-C'est quoi le Haut conseil ?

Drago tourna les yeux vers son cousin. Comment ne pouvait-il pas connaître ?

-Un conseil de Sang Pur qui juge et... punit ceux qui dévient. S'il me traine devant le HCVH et qu'il gagne, il me mettra sur la paille. Il me prendra tout ce pour quoi j'ai lutté toutes ces années et je ne peux pas le permettre. Pas entre les mains de ce Mangemort. Je dois être irréprochable.

-Je t'aurais bien dit qu'il fallait y penser avant de faire un enfant adultérin mais...

Drago glissa son regard sur Teddy qui rougit dans la seconde. Il lui présenta ses excuses mais Drago savait qu'il avait raison. Face à Carl Greengrass, il devait faire attention pour lui mais aussi pour ses enfants.

-En tout cas, si tu as besoin d'un témoin de moralité, fais moi venir, lui confia sa tante en le fixant de son air sévère. Je suis une Black et je le resterai, malheureusement jusqu'à la fin de ma vie. Nul ne pourra remettre en question ma parole. Pas plus que celle de ta mère.

-Vous mentiriez pour moi tante Andromeda ?

-Je mentirai pour Cassiopée. Elle n'a pas à subir l'ire de sorciers d'un autre temps.

Drago hocha doucement la tête et embrassa le haut de crâne de sa progéniture. Il la posa sur le canapé et se leva pour rentrer chez lui. Son fils l'attendait avec sa famille. Il devait être là pour lui aussi.

Quand il passa les portes de son manoir, le sorcier ne savait pas comment faire pour ne pas faire paraître sa tristesse à l'idée d'avoir laissé sa fille. Hermione avait raison. Comment pourrait-elle leur pardonner de lui avoir fait ça ? Il entendit le rire de son fils venant du petit salon. Il l'observa dans l'embrasure de la porte. Il avait grandi, il était presque devenu un homme. Où était passé l'enfant qui le suivait assis sur son mini balai ? Scorpius releva la tête et bondit vers son père.

-Tu devineras jamais ce que Grand-Mère Cissy m'a dit.

-Non, en effet.

-Elle va m'acheter un nouveau balai ! cria Scorpius d'une voix un poil plus aigüe.

-C'est très sympa Maman. J'aurais bien aimé parler un peu plus avec vous mais je dois travailler.

-Papa... c'est ma dernière soirée ici... Tu pourrais remettre à plus tard ce que tu as à faire.

Il lui parlait désormais avec assurance.

-Scorpius...

Ce dernier recula légèrement et son visage se ferma comme Drago le faisait souvent.

-C'est bon laisse tomber. Je me suis bien passé de toi les derniers mois, je peux me passer de toi une soirée.

Il lui tourna le dos et Drago en fut légèrement exaspéré.

-Ne réagis pas comme ça.

-La dernière personne qui m'a dit ça, était Carl Greengrass et je l'ai fait escorter en dehors de ma maison.

-Soit. Je vais m'en aller alors.

Drago tourna les talons à son tour et se dirigea vers la sortie. Il transplana dans son bureau et lança un vase contre le mur. La liaison entre le bureau de Mariam et le sien s'ouvrit.

-Vous m'expliquez ? dit-elle en avisant des bouts de verre.

-Je ne vois pas pourquoi je devrais le faire. Je ne suis plus chez moi ici aussi ?

-Vous n'avez pas à me parler sur ce ton, Drago. Je vous signale que j'ai toujours été de votre côté. J'avais un truc à vous dire mais ça va attendre.

-Non Mariam. C'est Scorpius. Je ne me fâche jamais devant lui mais je n'ai pas apprécié la façon dont il m'a parlé. Alors ?

-Carl Greengrass veut que j'aille chez lui ce soir. Je ne sais pas pourquoi et j'ignore comment je dois le prendre.

-Theresa n'est pas d'après ses filles, il veut juste vous sauter Mariam. Refuser.

-Trop tard. Il est venu me voir il y a une heure à peine. Je ne pouvais pas refuser. Vous croyez que c'est pour ça ?

-Oui, ou contre moi. Faites en sorte de gagner du temps, je vais débarquer à l'improviste.

Il sentait la peur de la jeune femme. Pourquoi l'avait-il entrainé dans les ténèbres avec lui ?

-Non. S'il a besoin de connaître mon allégeance, il ne doit pas s'imaginer quoi que ce soit. Si je dois coucher avec lui pour savoir ce qu'il mijote, je le ferai. Si je dois le séduire, si je dois faire en sorte de l'isoler pour qu'il craque, je le ferai. Ce n'est pas moi qui suis en danger, c'est notre monde. J'adore votre fils, j'adore mes cousins, mon neveu et ma nièce et je ne veux pas leur laisser un monde où ils ne pourraient pas aimer qui ils veulent. Je vais aller chez lui mais j'ai besoin de savoir exactement ce qu'il vous a fait depuis que vous êtes revenus. Il doit s'attendre à ce que je le sache au moins en partie. Je dois le soutenir dans tous ses actes et c'est un rôle de composition. Je vous écoute, ajouta-t-elle en s'asseyant sur le canapé.

Drago lui expliqua tout et Mariam devint d'une pâleur effarante. Elle se leva d'un bond et marcha vers la baie vitrée.

-Et s'il me demande de lui fournir des informations sur un éventuel adultère de votre part ?

-Acceptez.

-Mais si cela implique je mente en disant que je couche avec vous ?

-Acceptez, et vous lui direz que je sus un très bon coup en plus.

-Dans d'autres circonstances j'aurais ri, Drago mais pas là. Je suis effrayée vous comprenez ? J'ai peur de faire une connerie qui mettra ma famille dans le collimateur d'un taré de Mangemort.

-Je la protègerai ?

-Comment ? Alors que vous n'avez pas été capable de vous défendre vous-même en Albanie ? Excusez-moi. C'est atroce de vous reprocher ça alors que vous avez sauvé Hermione Granger au péril de votre vie.

-Je comprends ce que vous voulez dire Mariam et j'attends de vous cette honnêteté. Vous avez raison, je n'ai pas su me défendre mais je sais défendre les autres. Je défendrai votre famille et je vous protègerai même si pour ça, je devais user de toutes les faveurs que l'on me doit.

Drago pensait réellement ce qu'il disait. Il y pensait encore en rentrant chez lui quelques heures plus tard. Il allait devoir veiller à la sécurité de toutes les personnes qu'il avait pu mettre en danger en prenant Greengrass comme ennemie. Scorpius l'attendait assis sur les marches de l'entrée. Il avait l'air soucieux.

-Tu ne peux pas partir comme ça Papa.

-Scorpius.

-Non. Écoute-moi. Tu ne peux plus faire ça à ta guise. Ce n'est plus possible, tu comprends ? J'ai énormément souffert de ton absence Papa !

Il était entrain d'élever sa voix et Drago sut qu'il devait laisser échapper toute sa colère.

-Tu ne peux plus me traiter comme un petit garçon qui accepterait toutes tes décisions sans broncher. Je ne suis plus le garçon que tu as élevé.

-Si tu l'es.

-Non ! Ce petit garçon a été détruit, tu l'as pas compris ? Je ne suis pas comme il y a un an et demi. Je suis devenu froid, j'ai grandi. Je ne suis plus un enfant, je ne suis plus un petit garçon. Mon enfance s'est terminée avec ton coma mais elle ne reprendra pas Papa. Tu ne peux plus faire comme si ce que je pouvais penser n'a pas d'importance parce que j'en ai. Maman aussi. On s'est débrouillé sans toi et on a réussi à nous en sortir. Alors c'est à toi de t'adapter pas le contraire !

Il avait fini en hurlant. Son visage était devenu rouge et Drago ressentit un vide immense. Il n'était plus fait pour cette famille. Il lui avait fallu quelques jours pour le comprendre.

-Tu as parfaitement raison. Vous n'avez plus besoin de moi pour vous en sortir. Je le sais depuis que je suis revenu d'entre les morts. Tu n'es plus un enfant, alors suis-moi dans mon bureau, nous allons parler comme des hommes. Tu veux savoir ce que je suis parti faire Scorpius ? Je vais te le dire, mais il va de soi que tu devras garder le silence sur tout ça. Quoi qu'il arrive, tes amis, ta famille, personne ne devra jamais être au courant.

Il ne le toucha pas et passa à côté de lui. Il le fit asseoir en face de lui dans son bureau.

-Carl Greengrass va me trainer devant le Haut Conseil des vingt-Huit sous n'importe quel prétexte pour me faire tomber.

-Pourquoi ?

-Parce que c'est un Mangemort. Il est responsable de mon coma. Il est responsable des exactions qu'il y a eu ces dernières années. La bataille du Mémorial, il en est responsable aussi, avec ses amis Mangemorts. Alors oui, Scorpius, je fais mon possible pour mettre toutes les personnes que j'aime et je ne peux pas le faire en étant enfermé avec toi pour jouer au Scrabble, même si j'aurais adoré le faire. Je n'aurais pas dû te le dire, mais tu as raison, tu n'es plus un enfant.

Son fils allait être avoir un malaise. C'était ce qu'il pouvait comprendre de la façon dont Scorpius s'agrippait à son siège.

-C'est une blague ?

-J'aurais préféré.

-Mais Harry Potter...

-Est parfaitement au courant.

-Ne le fais pas. Je t'en supplie Papa.

Il ne s'attendait pas à ce que son fils lui dise ça. Pas du tout. Les yeux gris de son aîné se remplirent de larmes.

-Ne va pas mettre ta vie en danger encore une fois, j'ai failli te perdre une fois et tu m'as promis de ne plus jamais...

-Je ne peux pas te laisser dans un monde comme celui-ci Scorpius. Tu m'as dit que tu n'étais plus un enfant et l'homme que tu es désormais doit comprendre ça. Je connais les personnes qui sont responsables de tout ça. Je dois aider à y mettre un terme. C'est ce que font les hommes.

-Tu n'es pas obligé.

-Je suis un Mangemort Scorpius. Ne proteste pas. Je le suis. J'ai une marque qui le prouve. Quand j'étais plus jeune, je voulais que les Sorciers soient les seuls maîtres du monde. Je comprends ces gens, j'étais l'un deux. Personne n'est mieux placé que moi pour les débusquer et pour les anéantir. Alors je continuerai coûte que coûte. Il n'est pas envisageable que j'arrête, quoi que tu me dises.

-Tu dois être masochiste, je ne vois que ça. Pourquoi sauverais-tu des gens que tu méprises ?

-Parce que j'ai changé d'avis, fils. Parce que j'ai vu... tes amis et je t'ai vu toi. J'ai vu la mort en face beaucoup trop de fois dans ma vie. Je ne peux plus vivre comme avant. Et je ne t'en demande pas la permission. Je t'expose les faits et je t'interdis dans parler à quiconque. Je l'ai fait parce que je veux que tu sois conscient des risques que tu peux avoir alors que ton grand-père est un Mangemort. Tu risques ta vie par ta seule ascendance. Tu devras faire attention à toi à Poudlard et quand tu sortiras à Pré-au-Lard. Maintenant, sors de mon bureau et va te coucher.

-Comment veux-tu que je dorme après tout ça ?

Drago se leva et prit une potion dans son bureau avant de la tendre à son fils.

-Avale une gorgée de ça. C'est une potion du sommeil.

Scorpius la prit et Drago tourna les yeux pour ne pas qu'il voit son trouble. Ce n'était pas une simple potion de sommeil. Il voulait que son fils ne puisse parler à quiconque de ce qu'il avait entendu. Il ne le pourrait pas. Il savait qu'il irait tout répéter. C'était une évidence et il ne pouvait pas laisser son fils se mettre en danger. Il n'était pas une bonne personne mais peu lui importait. Il devait être un bon père, c'était le plus important...

Au moment de déposer son fils à la gare, Scorpius se tourna vers lui.

-Je sais que tu ne me fais pas confiance et que tu m'as fait boire une potion trafiquée. Je connais le goût de la potion du sommeil mais pour te prouver ma loyauté je l'ai fait. Mais c'est la dernière fois Papa. Je t'aime et c'est la seule loyauté que je devrais avoir à te prouver. Fais-moi confiance je t'en prie. J'ai besoin de toi et tu as besoin de moi.

-J'ai confiance en toi. Travaille bien ton dernier semestre fils.

Drago embrassa sa progéniture en se faisant une promesse. Cette histoire serait terminée en juin. Quand son fils reviendrait en vacances, tout ça serait derrière eux. Il sentit la main d'Astoria se glisser dans la sienne.

-Tout ira bien pour lui. Tu sais bien que rien ne lui arrivera à Poudlard. Harry me l'a promis, je lui fais confiance.

-Moi aussi, répondit Drago.

-Bien. Accompagne-moi à mon bureau, j'ai besoin de ton avis sur une chose.

Il acquiesça et se tourna vivement. Il croisa le regard d'Hermione Granger. Elle hocha la tête dans sa direction et sourit à Ginny Weasley. La femme de Drago se dirigea vers elles pour les saluer et Drago resta légèrement en retrait. Il ne devait pas tenter le diable.

-C'est vrai ce qu'on dit Drago ?

Il glissa ses yeux vers la petite Weasley et l'invita à parler d'un geste du menton.

-Que le HCVH se réunit pour toi à la fin de la semaine.

-Quoi ?? s'exclamèrent les Malefoy en chœur.

-Je l'ai entendu dire à la Gazette. L'information devrait sortir dans peu de temps

-Je vais tuer ton père Astoria. Je reviens.

Drago transplana dans la seconde et arriva devant la manoir de Carl Greengrass. Il arriva comme une furie dans la salle à manger où son père était déjà présent. Il se précipita sur son beau-père et il le plaqua contre la table.

-Drago, lâche-le.

-IL ME TRAINE DEVANT LE HCVH, hurla Drago en postillonnant sur son beau-père.

-Vous avez fait quoi ?

Drago jeta un coup d'œil vers son père et il vit de la surprise sur le visage de Lucius Malefoy. La surprise se mua en une colère froide.

-Sombre crétin.

-Votre fils n'a pas bafoué une petite sorcière de pacotille mais ma fille !

-Puisque vous voulez étaler toute notre vie à la face de nos alliés, cracha Drago, vous ne serez pas épargner. Vous ne savez pas à qui vous avez à faire.

Drago se dégagea et partit d'un pas raide, il avait envie de se défouler. Il rentra chez lui et s'habilla pour la course. Il fallait qu'il se vide l'esprit. Il fila sur la route froide en prenant garde aux plaques de verglas. Ses muscles le faisaient souffrir, il avait froid, mais il ne pouvait pas arrêter. Il glissa sur une plaque et s'érafla les genoux et les mains sur l'asphalte. Ses poumons étaient en feu. Il avait un point de côté. Il se redressa et reprit sa course. Il arriva en bas du building d'Astoria. Il monta directement dans le bureau de sa femme.

-L'heure est grave n'est-ce pas ?

-Je te dis tout si tu me donnes un verre d'eau.

Drago l'avala d'une traite et déballa tout à son épouse. Elle soupira et s'assit dans son fauteuil.
-Nous allons devoir assurer ta défense. Je pense qu'il va falloir révéler au monde que je ne suis pas sa fille. C'est le seul moyen de faire cesser cela. En prouvant cela et en ayant Louis de notre côté qui assurera que cette procédure est dilatoire, il perdra. Il faut faire front commun. Nous devons de ce pas, aller voir ton père.

Astoria faisait montre d'une grande force de caractère mais Drago était soulagé de l'avoir à ses côtés pour une longue bataille. Elle tourna les yeux vers lui et le sorcier y lut de la détermination. Elle voulait voir la perte de Carl Greengrass et il se ferait une joie de lui montrer.

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