Chapitre 82 : Tout commence à Paris
Paris s'éveillait mais Drago n'avait pas envie d'y aller. Il était parti dès jeudi soir en France et il avait les yeux ouverts dans son lit. Il n'avait pas dormi de la nuit, mais il devait être opérationnel. Ne pas penser à la veille. Surtout pas. Il tendit la main vers le verre sur sa table de nuit. Il était rempli de cognac. Il hésita réellement avant d'en boire une gorgée mais il se ravisa avant de se redresser. Il n'avait pas faim du tout mais il devait manger. Il se lava rapidement et sortit de sa chambre d'hôtel. Il ne s'attendait pas à tomber nez à nez avec Hermione Granger. Non, il ne s'y attendait pas. C'était même la dernière personne qu'il avait envie de voir alors qu'il avait l'impression d'être dévasté. Elle sursauta et s'arrêta avant de sourire.
-Décidément, tu me suis.
-C'est ma suite de prédilection, répondit sèchement Drago.
-C'est la mienne aussi.
Ils se regardèrent et Hermione baissa les yeux.
-Excuse-moi, j'ai oublié un dossier dans..
-Je dois y aller.
Il tourna les talons avant de se rappeler qu'il était un sorcier et qu'il pouvait aisément transplaner. Il n'avait pas envie de la voir. Il resta toute la journée avec ses partenaires. Il devait visiter leurs progrès. Il fut agréable, mais sans plus. Il ne voulait pas recevoir un message de sa collaboratrice principale. Juste après son repas d'affaire du midi, il resta un peu seul pour lire son courrier. Il avait reçu un courrier de la part de Daphné. Il ne savait pas s'il devait l'ouvrir mais finalement, la curiosité l'emporta. Son idiote de belle-sœur l'était un peu moins et il voulait savoir si cela se confirmait.
Drago,
J'espère d'une part que tu vas bien profiter de ton séjour à Paris, ça fait tellement longtemps que tu n'y as pas été ! Mais ne t'inquiète pas si tu fais des gaffe dans le monde, nos connaissances sont bien évidemment au courant de ton absence et ils ne t'en voudront pas si tu oublies que le Duc de Grolay a trompé sa femme avec la Comtesse de Hobba.
Mais si je t'envoie ce message c'est pour te conter une histoire qu'il m'est arrivée hier. Comme tu le sais, Enguerran et moi nous sommes beaucoup rapprochés ces derniers temps et nous nous sommes rendus au restaurant comme souvent. Et là, qui avons-nous vu dans la salle ? Ton assistance-PDG Edith Fawley avec son fiancé.
Je ne sais pas si tu es au courant mais son couple a fait la Une de la Gazette Mondaine. Ce n'est pas tous les jours qu'un McAllister et un Fawley se fiancent ! C'est aussi pour ça que tu n'en reviendras pas quand je te dirai ce qu'il s'est passé. ILS ONT ROMPU. Oui ! Elle lui a rendu sa bague de fiançailles et quand il a essayé de la retenir elle l'a giflée. Je pense qu'ils ont définitivement rompu. Tu aurais dû voir la tête du pauvre petit McAllister. Dévastée.
Je ne peux qu'imaginer ta tête, je suis certaine que tu ne t'y attendais pas. Pouvait-on imaginer qu'un couple aussi mignon pourrait un jour se séparer ? Je n'ai pas eu l'indécence d'écouter leur dispute mais il semblerait que ton assistante l'a trompé ? Je suis assez étonnée en réalité, tout comme Enguerran qui m'a dépeint Mariam comme une femme honnête. Mais apparemment, nous nous trompions. Je dois t'avouer que je suis assez déçue par son comportement. Il reste très peu de Sang Pure et voir l'une d'entre nous se comporter ainsi est.. navrant. Mais apparemment les temps changent.
D'ailleurs, en parlant de temps changé, je crois qu'Ashton veut te présenter sa petite amie. J'aimerai que tu sois gentil avec elle, même si ce n'est pas une Sang Pure. C'est une fille bien en dépit de son lignage et je sais qu'avoir ton approbation compte pour lui. Mais nous en reparlerons pendant notre séjour dans les Alpes, je suppose.
J'espère que tes affaires se passent bien ,
Daphné de la Croix.
PS : tu pourrais me ramener des macarons de chez Ladurée ?? Ce serait très sympathique.
Drago avait presque l'impression qu'elle se réjouissait du sort de Mariam et de son mec. Quelle idiote. Drago savait que sa nouvelle Veep devait en avoir le cœur brisé. Il devait la contacter. Il utilisa le miroir du bureau parisien qu'il avait. Elle était entrain de pleurer et sursauta quand elle l'entendit.
-Drago. Excusez-moi.
-Ça s'est mal passé, n'est-ce pas ?
-C'était atroce.
-Venez passer la journée à Paris avec moi Mariam. Vous repartirez pour le gala.
-Je ne crois pas que ce soit une bonne idée Drago.
-Vous n'allez pas bien et je pense que vous avez besoin de la seule personne au courant de cette histoire. Venez me rejoindre. Les gens croiront que je suis votre amant mais tant pis. Vous avez besoin de moi, jeune femme.
-Oui, c'est vrai. Je vais repousser mes rendez-vous à demain matin. De toute façon, il ne me reste plus que le travail n'est-ce pas ?
Drago se contenta d'acquiescer. Il était entrain de se ramollir. C'était ça. Où était passé le grand Drago Malefoy ? Est-ce qu'il avait perdu sa personnalité ? Avant personne ne lui faisait peur, tout le monde avait peur de lui au contraire. Quand avait-il commencé à changer ? Il secoua la tête et retourna à son travail. Il avait une pile de contrats à signer. Quand il la vit arriver, il sut qu'il lui avait encore une fois demandé beaucoup trop. Elle semblait porter la douleur du monde sur ses épaules et il ne put s'empêcher de la prendre dans ses bras. Et juste après, ils se promenèrent dans Paris. Drago avait deux bonnes heures devant lui avant son prochain rendez-vous. Il savait où était son devoir. C'était sûrement ça qui avait changé. Il mettait le bonheur des autres avant le sien.
-Vous auriez dû voir son visage. Il était anéanti. J'ai brisé ses rêves. J'espère que ça servira à quelque chose.
-Je vous le promets Mariam.
Drago vit un flash et fronça des sourcils. Mariam semblait l'avoir vue aussi et elle se mit à sourire de toutes ses dents. Ils continuèrent à se promener et à parler de l'entreprise. Il devait changer les idées de son assistante.
-Vous vous souvenez le nombre de fois où vous m'avez demandé d'aller vous chercher des gâteaux à Paris ?
-Oh que oui. Toutes les semaines.
-J'ai entraîné notre secrétaire commune à le faire. Alors quand nous reprendrons une activité normale, vous n'aurez pas à perdre vos bonnes vieilles habitudes.
Un elfe apparut devant Mariam pour lui tendre une lettre avant de partir. Heureusement qu'ils étaient dans la partie sorcière de Paris ! Elle regarda le sceau et décacheta la lettre. Elle sourit avant de la montrer à Drago. C'était de Carl Greengrass. Il était ravi de venir à ce gala et il espérait ardemment qu'ils seraient à la même table. Ce gros porc. Drago le haïssait. Mariam inspira une dernière fois avant de se lever.
-Je dois retourner au bureau. Merci de m'avoir écoutée. J'en avais besoin. En fait, j'ai eu des nouvelles de l'audit et ils n'ont rien trouvé pour le moment. Pas un seul centime qui ne devrait pas être à sa place.
-Merci à vous Mariam. Quand cette histoire sera terminée, je vous paierai votre mariage n'importe où dans le monde.
-Mais non.
Elle l'embrassa sur la joue et transplana après lui avoir souhaité une bonne journée. Le chagrin de Mariam l'avait ramené à sa propre tristesse. Hermione était là. Il devait lui parler mais il ne savait pas s'il en avait envie, là était tout le problème. Il ne voulait pas penser à sa soirée de la veille. Non. Il ne devait pas y penser avant que la journée soit terminée. Il se rendit à son prochain rendez-vous et demanda un cognac à la surprise générale.
-Ce que je ne comprends pas c'est la raison pour laquelle vos progrès sont aussi bas. Il y en a certes, mais ce n'est pas aussi.. mirobolant que ce à quoi je m'attendais.
Il se sentait engoncé dans son costume de moldu. Il desserra sa cravate et se rejeta en arrière pour les englober tous.
-Alors ? Je vous écoute. Défendez-vous. Ou je vous vire.
Drago plissa des yeux et sourit légèrement. Il savait que son attitude les déstabilisait et c'était ce qu'il voulait. Il voulait voir qui était le véritable leader et il le trouva. Il ne payait pas de mine ainsi mais c'est lui qui défendit son entreprise. Drago le fixait et le moldu planta son regard dans le sien. De la hargne, c'était ce qu'il voulait voir. Et c'est apaisé que Drago repartit en soirée. Tout le monde avait été satisfait lors de ces négociations. Il eut l'impression pendant un cours instant qu'il était encore le Drago qu'il avait été et il se sentait.. puissant. Vraiment puissant.
Drago transplana jusqu'à son hôtel et demanda la clef. Il se changea et se rendit au restaurant où il avait dîné avec Hermione. Dans le fond, il espérait qu'elle soit là, mais il n'y avait pas trace de la belle sorcière brune. Il rentra dans sa chambre d'hôtel plus abattu que jamais. Il se jeta sur son lit et il entendit frapper à sa porte. Le room service était un véritable bonheur. Il mourrait d'envie de boire un cognac et de dormir comme la veille au soir et ils l'avaient compris. Il se leva pour ouvrir la porte et il vit Hermione Granger. Elle portait sa cape contre elle, elle semblait frigorifiée. Le bout de son nez était devenu légèrement rouge. Drago s'effaça pour la laisser entrer et il la laissa fermer la porte. De toute façon, il n'avait pas le choix vu la rapidité avec laquelle elle avait franchi le seuil de sa suite.
-Que fais-tu ici ?
-Je.. je crois que.. Si tu..
Drago se retourna. Elle baissait les yeux.
-Regarde-moi Granger.
Il s'approcha d'elle et le feu de la cheminée se refléta sur son visage. Drago lui redressa le visage et la força à le regarder. Il n'arrivait pas à lire en elle et il le regrettait. Il recula de plusieurs pas et la regarda. Être près d'elle le faisait souffrir. Mais la sorcière en décida manifestement autrement. Elle franchit les derniers pas qui les séparait et se fourra dans ses bras. Le sorcier ne s'y attendait pas. L'odeur d'Hermione arriva à ses narines et il l'inspira longuement. Il ferma les yeux et sentit son cœur se refermer comme pour oublier une blessure trop grande. Elle se redressa sur la pointe des pieds et leurs lèvres entrèrent en contact. Leurs souffles se mêlèrent et elle l'embrassa avant de se détacher de lui. Elle le caressa de ses doigts gelés et elle observa ses lèvres. Une vive douleur passa dans son regard sans que Drago comprenne d'où venait ce qu'il estimait être de la culpabilité. Elle se mordilla les lèvres et ses yeux noisettes se remplirent de larmes. Drago ne savait comment réagir. Il sentait que l'explication qu'il attendait tellement allait venir. Mais il ne savait pas s'il voulait vraiment l'entendre. Elle recula.
-Je n'aurais pas dû venir. Excuse-moi.
Elle tourna les talons et partit de la suite en fermant la porte. Drago resta interdit. Il cessa de bouger, il cessa de respirer et il ne comprenait pas ce qui venait de se passer. Et il comprit encore moins quand la porte se rouvrit sur une Hermione Granger déterminée, qui la claqua et l'embrassa à pleine bouche. L'impact fut suffisamment fort pour le déstabiliser et le faire tomber dans le canapé. Il tomba sur elle. Elle pressa son corps contre celui de l'Ancien Serpentard et ce dernier passa naturellement ses mains autour d'elle alors qu'elle lui mordillait le lobe de l'oreille comme elle le faisait jadis. Ses mains expertes retirèrent sa cravate et déboutonnèrent sa chemise de costume. Drago sentait son érection poindre. Il suffisait qu'elle le touche pour qu'il ne se sente plus maître de lui même, lui qui avait toujours tout contrôlé. Elle le repoussa un peu en arrière et examina son torse. Elle passa une main sur l'une des cicatrices de Drago qui n'avaient pas pu s'effacer avec le temps. Il ne se souvenait pas comment il se l'était faite. Était-ce le premier ou le dernier jour d sa captivité ? Il l'ignorait mais il n'aurait pas pu y penser alors qu'Hermione Granger renaissait dans ses bras.
Elle le fit reculer encore jusqu'à les redresser tous les deux. Elle se dégagea et se mit debout devant lui. Elle prit sa baguette magique et l'agita. Une douce musique les enveloppa et elle ferma les yeux une seconde. Drago essaya d'effleurer son esprit par la legilimancie mais il se fit repousser. La cape de la sorcière tomba au sol dévoilant son corps moulé dans une robe noire très simple. Elle s'en débarrassa en se tortillant légèrement et Drago fut obnubilé par la guêpière blanche qu'elle avait en dessous. Rien n'aurait pu l'empêcher d'avoir une érection. Rien du tout. Elle était son fantasme ultime. Il le savait. Drago eut envie de plonger dans son intimité mais il savait qu'elle ne le voulait pas encore. Elle voulait d'abord s'amuser avec lui. Elle posa sa baguette sur la table et l'invita à se lever d'un geste. Elle se suspendit à son cou pour l'embrasser, alors qu'il lui empoignait les fesses. Il en avait tellement rêvé. Il passa sa main dessus pour les caresser. Il remarqua à peine qu'elle venait de desserrer sa ceinture et que son pantalon tombait sur ses chevilles. Elle s'agenouilla doucement pour lui retirer ainsi que ses chaussettes, Drago n'arrivait plus à penser convenablement. C'était la première fois que ça lui arrivait. Il était vulnérable et il ne pouvait s'empêcher de penser à ça. Son sexe était brandi en face de la tête de la sorcière. Elle lui sourit et Drago sut qu'il ne pouvait pas faire comme si rien ne s'était passé. Il n'en avait pas la force.
-Je suis désolé. Je ne peux pas.
La baguette du sorcier était posée sur le canapé et il récupéra son caleçon d'une incantation.
-Dra..
On frappa à la porte et Drago s'y rendit. C'était le room service. Hermione n'avait pas eu le temps de partir, elle s'était juste retournée pour ne pas qu'on voit son visage. Sauf qu'elle donnait une vision sur ses fesses rebondies.
-Vous êtes payé à mater peut-être ? lâcha sèchement le Drago. Sortez immédiatement.
L'employé rougit et sortit en laissant la commande de Drago.
-C'est toi qui m'a demandé de t'accorder une dernière..
-Je me suis trompé. Je n'ai pas envie. Je n'ai plus envie.
Les yeux de la sorcière glissèrent sur l'intumescence de Drago et il se maudit d'être aussi faible.
-Okay. Très bien, lâcha-t-elle sèchement.
-J'ai besoin d'une explication. C'est tout. Tu m'as dit que tu étais amoureuse de moi. Tu m'as fait tout un speech pour me dire que tu m'aimais. Tu me l'as répété plusieurs fois. Tu te rends compte que c'est pour toi que je suis revenu d'entre les morts ? Tu te rends compte de ça ?
-Que veux-tu dire ?
Drago ouvrit la bouche. Comment lui expliquer les rêves qu'il faisait parfois la nuit ? Où il chevauchait un dragon à sa recherche dans un désert aride ? Que le mot « ancre » résonnait dans son crâne.
-Je ne sais comment l'expliquer. Je me souviens de choses qui je crois ce sont déroulées pendant mon coma. Je.. j'ai des flashs, et des rêves. Et j'ai la sensation que c'est arrivé. Et dedans je te cherche. Désespérément. Quand je me suis réveillé, j'ai pensé à toi. Quand je suis dans mon manoir, je pense à toi. Je pense à toi chaque jour, chaque heure. Tu es constamment avec moi et je ne comprends pas pourquoi, moi je ne suis plus constamment avec toi.
Son visage était fermé et Drago commençait à s'impatienter. Il voulait son explication et il l'aurait. Même s'il devait l'attacher à une chaise. Elle se tourna et avança vers la fenêtre.
-Je.. Tu ne peux pas imaginer à quel point tu m'as manqué, Drago.
Sa main se posa sur la vitre, mais elle ne le regardait pas. Sa silhouette se détacha dans l'obscurité.
-J'ai cru que tu n'allais pas te réveiller, tu comprends ça ? Je te promets que j'ai essayé d'avoir de l'espoir, j'ai vraiment essayé mais les mois ont passé et tu n'avais pas fait le moindre progrès. Toutes les semaines je passais te voir et je demandais de tes nouvelles à Ernest. Toutes les semaines. Il a cru que c'était de la culpabilité et il avait en partie raison. Tu n'aurais pas dû être en Albanie ce soir là. Tout ça c'est de ma faute.
Elle se retourna et elle était en larmes.
-J'ai cru que mon cœur allait cesser de battre. J'avais tellement mal et je n'avais pas le droit d'être mal parce que je ne suis pas ta femme Drago. Je suis celle de l'ombre. Je me réfugiais dans ton appartement parfois pour pleurer ou pour simplement ressentir ta présence parce que je ne pouvais pas t'avoir près de moi. Je suis pathétique n'est-ce pas ?
-Dire non, ce serait mentir. Mais je ne te jugerai pas dessus, continue.
Drago s'assit dans un fauteuil mais elle, elle resta debout. Il avait son verre en main et le liquide ambré glissa dans sa gorge.
-J'étais détruite et je sais que je ne l'ai pas montré l'autre jour mais.. ça m'affecte réellement les menaces que je reçois. Et encore, ce n'est rien comparé à ce qui a pu se passer. J'ai toujours reçu des lettres d'insulte mais là... tout est monté d'un cran dans la violence des propos. Kingsley m'a assigné un garde du corps pendant quelques mois.. Ça fait quelques mois que je n'en ai plus besoin. Je ne parle que de moi.
-Je vois ça.
Elle arrêta de parler.
-Mais je n'y vois pas d'inconvénient, ajouta le sorcier en buvant une autre gorgée d'alcool. Et ce n'est pas de ta faute.
-Oh que si. J'avais reçu une menace quelques semaines avant qui me disait qu'on allait me faire la peau. J'aurais dû la prendre au sérieux et je ne l'ai pas fait. Il s'est avéré après recherche que l'un de nos geôliers me l'avait envoyé. Alors si, Drago. Je t'ai mis en danger parce que je t'aime tellement que je ne peux pas me passer de toi et que..
-Que tu m'aimes ?
-Que je t'aimais.
Le sorcier se redressa et s'approcha d'elle. Elle recula mais elle se retrouva rapidement entre la baie vitrée et lui.
-Tu as utilisé le présent, et ce n'était pas une erreur n'est-ce pas ? Parce que moi je t'aime.
-Tu ne peux pas m'aimer.
-Oh que si, je peux.
-Mais tu ne comprends pas ? se mit-elle à hurler. Je porte malheur aux gens que j'aime et qui m'aime. Tu veux mourir c'est ça ? Le seul moyen que j'ai de vous protéger c'est de m'éloigner de vous.
-De vous ?
Elle devint pâle et elle se dégagea de Drago.
-Je n'aurais pas dû venir.
Elle se pencha pour prendre sa cape et elle s'enveloppa dedans avant de marcher rapidement vers la sortie avec ses vêtements.
-De vous ? Tu parles de qui ? Hermione ? De qui parles-tu ?
-De rien.
Drago resserra son emprise sur son verre.
-Tu ne parlerais pas de Cassiopée et de moi par hasard ?
Elle se figea et elle se détourna, les yeux écarquillés.
-Tu as l'air.. surprise que je te parle de ma fille. Enfin, devrais-je dire de notre fille. Je sais que tu l'as abandonnée mais bon, elle est quand même la chair de ta chair. Réponds-moi. C'est de notre fille dont tu parles ?
Elle le fixait avec effroi. Il fut prit de rage et lança son verre qui s'éclata à quelques centimètres d'Hermione, de la femme qu'il aimait. Il détestait la voir comme ça. Depuis quand Hermione Granger était-elle devenue aussi lâche ? Elle, qui, à 17 ans, n'avait pas hésité à suivre son meilleur ami dans sa quête contre Voldemort au lieu de fuir ?
-Réponds-moi, hurla-t-il en postillonnant.
-Oui. Oui, c'est de Cassiopée dont je parle.
Drago pensait que sa voix serait brisée mais, elle était ferme et déterminée. Il avait envie de la secouer. Il ne la reconnaissait pas.
-Juste pour savoir Hermione Granger, tu ne penses pas que j'aurais dû l'apprendre de ta bouche au lieu de tomber sur elle en allant chez Andromeda ?
-Ça fait une semaine que tu es réveillé.
-Je ne vois pas le rapport. On s'est vu samedi, Hermione. On s'est vu dimanche, on s'est vu pratiquement tous les jours de cette foutu semaine. Tu n'as pas été foutu de me prévenir que tu avais mis au monde notre enfant ?? Est-ce que tu te rends compte ? EST-CE QUE TU RENDS COMPTE ? J'ai pleuré la mort de cet enfant Hermione. J'ai cru qu'ils me l'avaient pris. Qu'ils t'avaient tellement fait de mal que.. Mais pourquoi tu ne dis rien !
-Je suis désolée. Je suis tellement désolée.
Elle tomba à genou et posa sa main aux endroits où le verre jonchait le sol. Elle était anéantie. Drago le sentait. Elle avait du mal à respirer. Elle n'était que douleur. Le sorcier s'approcha d'elle.
-Je fais de mon mieux. Je ne voulais pas qu'ils lui fassent du mal. Je ne voulais pas..
Il se plaça à son niveau et remarqua du sang sur elle. Il constata que du verre s'était enfoncé dans la paume et dans le genou de la sorcière ; elle ne faisait rien pour l'arrêter. Il avait même l'impression qu'elle se faisait du mal volontairement. Il lui saisit le bras pour la relever avant de la conduire vers un fauteuil. Il attrapa sa baguette pour la soigner. Il marmonna un Ferula et se rendit compte qu'elle était ailleurs.
-Ils ont dit qu'ils allaient lui faire du mal. Je ne pouvais pas la mettre en danger. Pas elle. Ils ne pouvaient pas détruire la seule chose qu'il me restait de toi. Je ne pouvais pas le permettre.
Drago se figea. Il savait qu'elle disait la vérité. Il agrandit le fauteuil d'un mouvement et prit place à ces côtés.
-Je t'écoute Granger.
-Lorsque tu m'as sauvée, je me suis retrouvée dans un bois et un moldu m'a trouvée. Il m'a emmenée dans un hôpital et l'on m'a examinée. J'avais des séquelles mais l'enfant allait bien. J'étais soulagée, et j'ai tout fait pour te retrouver. Tout. Je n'ai pas cessé pendant des jours. Tout le monde voulait que je m'arrête mais pas moi. Je ne t'ai pas abandonné Drago. Je suis même allée à l'intérieur du manoir pendant l'assaut pour te retrouver vivant. Mais.. rien ne se passe comme prévu. Quand j'ai compris que tu étais dans un coma profond, j'ai espéré. Oh oui, j'ai espéré que tu te remettes comme avec Arzock mais les semaines passaient et l'enfant poussait de plus en plus et toi... tu n'allais pas mieux.
-Comment se fait-il que ton mari ne soit pas au courant.. ah moins que ce ne soit lui qui t'ait forcé à l'abandonner ? siffla Drago.
-J'ai caché ma grossesse avec un Polynectar que j'avais trafiqué. Ron n'a rien vu et de toute façon, j'allais tellement mal que je ne supportais pas qu'il me touche alors.. Je ne supportais plus qu'on me touche. Il n'y a qu'Hugo qui a insisté. Il se fourrait dans mes bras de force. Mais Ron ? Non.
-Okay. Continue.
- Je ne sais pas si tu en as entendu parler mais il y a eu une virulente vendetta des Sang Purs à mon égard. On m'a accusé de favoriser les Nés-Moldus sur tous les autres. Ça a duré des semaines. Je n'en pouvais plus Drago. J'étais fatiguée de mentir, j'étais fatiguée de t'attendre et j'étais fatiguée par ma grossesse et toutes ses polémiques ridicules. Ils ont détruit mon travail Drago, tout ce que j'ai mis des années à accomplir est parti en fumée et le pire c'est qu'ils se servaient de toi pour me détruire et que je ne pouvais rien dire du tout.
Elle passa une main sur son visage et Drago sentait la rage monté en lui. Il savait que c'était en partie dû à son père. Il avait trouvé l'angle d'attaque idéal.
-Les menaces et les insultes se sont multipliées dans les rangs des Sang Purs et c'était très dur à vivre, non seulement pour moi mais aussi pour mes enfants. Je sais que ça affectait beaucoup Hugo même s'il était à Poudlard pendant ce temps.
-Tes enfants ont reçu des menaces ?
-Non, des remarques acerbes. Les menaces, on peut les éradiquer mais que faire lorsque sa mère est trainée dans la boue dans les grands quotidiens par des gens pseudo-respectables ? Tout le monde était sur les nerfs, moi encore plus que les autres. Juste après Noël, je me suis promenée seule et je me suis faite agressée.
- Pardon ??? Mais qui ? grogna le sorcier.
- Une personne dont je n'ai pas vu le visage malheureusement. Je sais juste que c'était un homme mais.. si c'était une personne sous Polynectar ? Comment pourrais-je le savoir ?
Drago se leva et fit les cent pas. Son esprit fourmillait d'idée. Et si quelqu'un avait été voir les personnes déjà employées par son père dans le bar malfamé de l'Allée des Embrumes ? Est-ce que d'autres personnes connaissaient leur existence ? Il devrait mener son enquête chez les Sang-Purs... en espérant qu'on voudrait bien lui en parler. Après tout, il était Drago Malefoy, tout le monde lui devait des services.
- Elle m'a attiré dans une ruelle avec sa baguette et m'a dit : ton bébé souffrira, les lignées de Sang Purs resteront toujours pures. C'était près du Ministère et je pense qu'il m'aurait tuée si Harry n'était pas arrivé. C'est ce jour là que j'ai compris que mon enfant ne serait jamais en sécurité parce que j'étais sa mère et toi son père. J'étais tellement mal que je suis partie. J'ai fui mon pays aussi loin que possible. J'ai dit à Ron et à ma famille que je voulais m'éloigner après tout ça et ils m'ont laissé faire. De toute façon, même si je n'avais pas été enceinte, je serai probablement partie. Cassiopée est née quelques jours plus tard, le 30 décembre. Elle te ressemblait tu sais ? Quand elle est née elle avait des cheveux comme les miens et des yeux gris. Elle était magnifique et je l'ai aimé au premier regard.
Drago la vit fermer les yeux et un sourire triste s'afficha sur le visage de la femme qu'il aimait. Il savait qu'elle ne lui avait pas raconté le quart de ce qu'elle avait ressenti. Pouvait-elle seulement mettre des mots sur son effroi ? Sur sa peine ? Sur sa douleur ? Drago n'en était pas sûr. Elle était sur sa lancée et il n'avait pas l'intention de l'interrompre.
-Pendant deux longs mois, je suis restée auprès d'elle à New Delhi avec l'elfe que tu m'avais prêté. Je ne savais pas quoi faire. Elle grandissait, gazouillait, vivait et elle était heureuse. Tu devrais la voir sourire aux anges et son rire... Son rire est tellement clair et beau. Elle est tellement innocente... C'était une merveille et chaque jour qui passait, je pensais que toi... tu n'étais pas là pour la voir. Devais-je rester là-bas et ne plus jamais revenir ? Je n'arrivais pas à prendre la décision. Et j'ai reçu une lettre de Rose. Elle s'inquiétait pour ton fils dont les notes baissaient et qui ne se sentait vraiment pas bien. Alors j'ai compris où était mon devoir Je devais rentrer chez moi parce que tu n'avais pas qu'un seul enfant mais deux. Et je n'avais pas qu'une seule enfant. J'en avais trois. Et je ne pouvais pas laisser Scorpius à son sort. Il a beaucoup souffert de ton absence, plus que nous tous. Alors j'ai pris la pire décision que j'ai eu à prendre dans ma vie. Mais je savais que les gens qui m'avaient agressée l'aurait tuée. J'ai fait ce que je devais faire pour la protéger. Je suis repartie en Angleterre et j'ai sonné à la porte de ta tante. Je lui ai confié Cassiopée et je lui ai dit que c'était ta fille, que sa mère était morte et que tu m'avais dit de prendre soin d'elles. Je lui ai révélé sa condition de Sang-Mêlée et je lui ai dit que Lucius Malefoy ne devait jamais apprendre sa parenté sans quoi il pourrait attenter à sa vie pour purifier sa lignée. Andromeda m'a juré qu'elle prendrait soin du bébé et je lui ai laissée. J'en ai le cœur déchiré chaque jour qui passe. Mais je sais que c'était pour son bien, même si j'ai manqué tous les évènements importants de sa vie. Comme le jour où elle a marché pour la première fois, ou le jour où elle a parlé pour la première fois...
Elle ne l'avait pas regardé. Pas une seule fois. Elle avait fixé ses mains. Puis elle avait levé ses yeux noisettes remplis de larmes.
-Tu peux me haïr autant que tu le veux mais je sais que je suis une source de malheur. Je t'ai porté malheur, et je ne voulais pas porter malheur à mon bébé : jamais je n'aurais pu mieux la protéger en la gardant près de moi. Alors déteste-moi mais ne la déteste pas elle. Je t'en supplie ne rejette pas la faute sur elle. Elle est si innocente, si parfaite. Je ne veux pas qu'elle souffre à cause de mon imprudence.
Il avait envie de la prendre dans ses bras et de pleurer mais il voulait se montrer fort. Il marcha de longues minutes à travers la chambre d'hôtel. Et il finit par saisir Hermione Granger et l'embrasser avec vigueur.
-Je ne lui en voudrai jamais et je ne t'en voudrai jamais, affirma le sorcier en caressant ses joues avec ses pouces. Sèche tes larmes. Tu as fait ce que tu as pu au vu des circonstances. Tu as permis à ma fille de voir le jour, jamais je ne pourrais t'en vouloir de l'avoir protégée. Tu me comprends ?
-Oui.
-Tu as fait ce qu'il fallait pour protéger notre petite fille. Tu as fait ce qu'il fallait, répéta-t-il. Tu n'étais pas responsable de ce qu'il s'est passé en Albanie. Si tu l'as cru jusqu'à maintenant, je te retire cette douleur. Je te libère et si tu as besoin que je te pardonne. Tu as mon pardon. Tu entends ? Je te pardonne.
Il l'attira à lui et la cape de la sorcière glissa à ses pieds. Elle avait froid. Il la souleva dans ses bras et il la mena sur le lit où il se laissa tomber.
-Je t'aime Hermione Granger. Je t'aime, répéta-t-il. Laisse-moi te montrer mon amour.
Ses mains glissèrent le long de ses cuisses tandis que celles d'Hermione s'aventuraient dans ses cheveux. Ils roulèrent sur le lit et Hermione se retrouva sur lui. Elle se déshabilla et Drago ne put s'empêcher de mordiller un de ses tétons. La sorcière gémit d'un plaisir longtemps refoulé. Dans le fond de son esprit, Drago sut qu'elle n'avait pas dit toute la vérité pour le préserver. Elle avait beaucoup plus souffert que ce qu'il avait pu en percevoir et il ne put s'empêcher de ressentir de la culpabilité pour ça. Mais il savait comment lui enlever sa culpabilité à elle et comment lui faire sentir qu'en dépit du choix atroce qu'elle avait du faire, il ne lui en voulait pas. Elle devait perdre le contrôle d'elle-même. C'est ainsi qu'elle pourrait se libérer de ce fardeau. Elle ne lui avait pas dit « non » et pour lui, c'était le symbole même de la confiance qu'elle avait en lui.
Il suça ses tétons jusqu'à sentir leur dureté tant aimée. Il sentait son érection devenir plus ferme à chaque minute qui passait. Ses mains caressaient le corps de la sorcière. Hermione le repoussa dans les draps et garda le contact avec son torse.. Il n'avait pas peur, pas comme avec Tanya. S'il avait été voir la prostituée c'était uniquement en prévision de ce moment où il récupèrerait la femme qui lui était destinée. Ses lèvres carmins trouvèrent le chemin qu'il aimait qu'elles empruntent. Au moment où elle le frôla de sa bouche au niveau du pubis, il sut qu'elle était à lui et qu'il était à elle pour l'éternité. Même la prostituée au grand cœur qu'était Tanya n'avait pas réussi à le faire jouir comme Hermione le faisait jouir. Chaque mouvement, chaque geste lui donnait des frissons. Elle s'arrêta soudainement. Il se redressa et il la vit se pencher doucement vers lui sans le quitter des yeux. Cette femme était la sensualité incarnée. Rien que son souffle sur le bout de son pénis lui donnait envie de jouir. Il agita le bassin alors qu'elle se tenait au dessus de lui et il la vit sourire. Elle se leva et se mit à genou à côté du lit. Elle lui fit signe de se mettre juste devant elle et il comprit où elle voulait en venir. Lui faire plaisir. C'était tout ce qu'elle voulait. C'était pour cela qu'elle le laissa mener une bonne minute avant de finir comme elle en avait envie, elle. Elle le repoussa ensuite sur le lit et se fourra dans ses bras. Il en profita pour glisser une main sur son postérieur et le caresser. Il sourit, la retourna sur le dos et l'embrassa jusqu'au nombril. Il se demanda comment elle réagirait si elle se faisait chatouiller.
-N'essaye même pas, rit-elle.
-De faire quoi ?
-De me chatouiller. Sinon je me vengerai.
-Oh, vraiment ? la singea-t-il.
-Oui monsieur Malefoy. Absolument.
Il la chatouilla et elle agita suffisamment les jambes pour les écarter. Drago en profita introduire sa langue en elle. Il avait presque oublié son goût.
-Tu me prends en traître, marmonna-t-elle.
-Je suis un Mangemort, ne l'oublie pas.
Elle allait répliquer mais une vague de plaisir la prit. Drago sourit et continua de la titiller. Il avait l'impression d'être au paradis. De toute façon, il était à Paris. Deux lettres les séparaient, non ? Il la sentait fébrile sous ses doigts experts. Il la sentait prête à imploser et quand cela arriva, elle poussa un cri. Il continua quelques minutes et il remonta à son niveau pour la prendre dans ses bras. Il ramena les draps sur eux. Il était collé au dos de la sorcière. Elle tourna les yeux vers lui.
-Moi aussi je t'aime, murmura la sorcière. Je n'ai pas cessé une minute de t'aimer.
Elle passa délicatement sa cuisse au dessus de sa hanche et il la caressa tout en l'embrassant. Leurs deux corps se retrouvaient enfin et rien n'était plus romantique que cette position où il pouvait la serrer dans ses bras. Il n'avait pas besoin de se protéger. Il n'en avait que faire de refaire un autre enfant avec elle. Elle était à lui. Il vit la jouissance faire briller ses yeux alors qu'elle ne cessait de le fixer. Il faisait tout le boulot mais ça ne le gênait pas. Il voulait lui montrer qu'il n'avait rien perdu de ses capacités et que même si c'était le cas, il arriverait toujours à la faire jouir. Il l'aimait, profondément. Il se sentait enfin entier. C'était elle qui lui manquait depuis qu'il s'était réveillé. Elle le rendait fort. Elle lui attrapa la lèvre et la mordilla avant de se laisser à aller à la jouissance.
Cette femme était belle et elle était à lui. Elle reposait désormais dans ses bras. Il sentait des larmes sur son avant-bras et il lui embrassa la tempe.
-Qu'est-ce que tu as ?
-Je m'en veux tellement.
Elle se retourna et elle sanglota contre son cou.
-J'ai gâché la vie de Cassiopée.
-Non. Tu l'as sauvée. Il ne faut pas que tu t'en veuilles.
-Mais j'ai abandonné ma fille. Je l'ai abandonnée.
-Quand nous la retrouverons pour de bon, nous lui expliquerons. Elle ne pourra pas nous en vouloir de l'avoir confié quelques mois pour sa sécurité. Je te fais la promesse de te pro...
-Non Drago. Tu ne te souviens pas de notre deal ? Tu ne devais plus me protéger.
-Tu te rends compte que c'est impossible pour moi. Hermione.
Il se redressa à demi. Elle caressa son bras tatoué
-Tu m'en as fait la promesse.
-Très bien. Mais, je protègerai toujours Cassiopée et si son bonheur passe par le tien, je te protègerai. Tu ne peux pas m'en vouloir n'est-ce pas ? De me battre pour mon enfant. Et tu veux savoir ce que je vais faire pour la mettre à l'abri ?
-Tu me fais un peu peur alors oui. Je veux savoir.
-Je retrouverai les gens qui t'ont agressée et je les tuerai.
Hermione le fixa et secoua la tête.
-Non Drago. Tu as des enfants, tu ne peux pas être un meurtrier.
-Tu m'as dit qu'ils t'ont agressée parce que tu étais enceinte. Ils en veulent à la vie de mes héritiers. Cassiopée est une Malefoy. Au même titre que Scorpius. Si une personne en voulait à la vie de mon fils, je le tuerai. Regarde comment Goyle a fini. Hermione.
Il se déplaça sur elle pour l'empêcher de partir.
-Hermione. Je vais les traquer. Soit moi-même, soit par d'autres intermédiaires, mais je les traquerai et quand je l'aurais fait, que je serai certain que ma fille sera en sécurité, j'arrêterai. Ça va commencer par Carl Greengrass et s'il a des acolytes, quelqu'ils soient, ils tomberont. Cette menace aurait dû cesser il y a 20 ans. Mais j'ai une question à te poser et j'ai besoin d'avoir une réponse.
-Est-ce que tu pourrais reculer ? J'ai l'impression d'être prise au piège là.
Il s'avança au contraire et l'embrassa sur la joue avant de rouler sur le côté. Elle se redressa avant de se rendre dans le salon pour prendre sa baguette. Elle se fit apparaître une nuisette et l'enfila avant de rentrer dans les draps.
-Alors ? Tu la poses cette question ? Si c'est à propos de ce que tu as dit dans le bureau de Harry ? Non. Je trouve que tu mets ta vie en danger pour rien mais.. je conçois ton point de vue.
-Non, ce n'était pas ça. C'était..
Son ventre fit du bruit et un petit rire secoua Hermione. Il avait l'impression que rien n'avait changé, si ce n'est qu'elle était encore plus mince qu'avant. Il appela son elfe et lui demanda de lui apporter un gâteau au chocolat.
-Je préfèrerai des éclairs à la pistache, intervint Hermione.
-Tu as entendu. Va. Dis-donc madame, je défends les droits des elfes...
-Tu m'as dit que tes elfes étaient libres parce que tu les détenais de ta mère, n'est-ce pas ?
-C'est exact, du moins celui-ci est libre.
-Qui plus est, tu lui donneras un galion pour la peine.
-Pardon ?
-Oui. Tu l'as dérangé en pleine nuit pour une de tes folies. Si c'était un humain, tu lui aurais payé des heures sup.
Drago leva les yeux et avisa de l'air narquois de la sorcière.
-Continue comme ça et je te donne une fessée.
-Lol, comme dirait ma fille.
Il essaya de l'attraper mais elle se mit à courir dans la suite. Il la saisit près du canapé et elle commença à se débattre en riant. Il la souleva sur son épaule et il ouvrit la porte du balcon.
-Tu n'as pas peur qu'on nous voie ?!
-Il y a des protections magiques, sinon crois-moi, tout le monde aurait vu mini-Drago au moins une fois dans sa vie.
-Maxi-Drago.
-J'en suis flatté.
Elle s'esclaffa alors qu'il la faisait descendre. Il faisait froid dehors. Paris s'étendait devant eux.
-Quelle ville magnifique, murmura la sorcière alors que Drago l'entourait de ses bras.
-Tu veux venir vivre ici ?
-Pardon ?
-Quand cette histoire sera terminée, que j'aurais mis fin à ma mascarade de mariage et que tu auras brisé le cœur du.. rou... père de tes enfants. Tu veux qu'on vive ici ?
-Tu sais qu'on a des métiers, n'est-ce pas ? En Angleterre.
Drago fut ravi de cette réponse. Elle envisageait une vie commune avec lui et c'était très bon signe.
-Il existe des Portoloins, des portails. On pourrait avoir un appartement ici et on y viendrait tous les week-ends.
-Je pensais que tu avais racheté le manoir Malefoy originel et que tu voulais le rénover ?
-C'est le cas. Je pensais que tu avais oublié.
-Je sais que tu n'as pas fêté ton.. Oh mon Dieu Drago ! Tu n'as pas fêté deux de tes anniversaires !
Il vit une vraie culpabilité sur son visage.
-Je me demande ce que tu vas m'offrir pour compenser.. Qu'est-ce que tu penses d'un marathon baise de 38h et j'aurais le droit d'accomplir tous mes fantasmes ? Vraiment tous.
Elle rougit. Il le vit à la lueur du lampadaire et il la trouvait vraiment très belle.
-Uniquement si tu me cuisines un repas toi-même avant.
-Donc pour fêter mon anniversaire tu veux que je cuisine ?
-Si tu en es capable...
Drago était un peu piqué à vif par sa remarque. Il voulut lui répondre avec verve mais elle éternua et il la ramena rapidement à l'intérieur, elle était frigorifiée. Son elfe était revenu et avait apporté les pâtisserie et il avait même fait un thé blanc. Elle en mangea une et se mit à tourner sur elle-même.
-Tu te rends compte que tout a commencé ici ? à Paris ?
-Non je crois que tout a commencé dans un confessionnal.
-Très drôle Drago. Tu vois ce que je veux dire. Comment ça va se passer pour la suite ?
-Pour la suite ? On va retourner au lit et je vais te faire...
-Je parle sérieusement ?
-On nique les Mangemorts, on baise pour fêter ça, on quitte nos époux respectifs, on s'achète un manoir, on baise dans toutes les pièces pour l'inaugurer et on regarde grandir notre fille. Pourquoi ?
Il avala une gorgée de thé et grimaça. Il voulait du whisky. Il se dirigea vers le petit bar et s'en servit un verre. Il saisit sa baguette et l'agita dans la direction de la sorcière. Elle s'éleva dans les airs et son air outragé le fit rire.
-Redescends moi. Je ne plaisante pas, je veux que...
-Tu as déjà fait l'amour en apesanteur ? l'interrompit-il.
-Non.
-Cool.
Il sourit et se dirigea vers elle. Il la monta à hauteur de tête et il lui demanda de se détendre. Il créa une bulle autour d'eux et après un léger sort, il s'éleva lui aussi. S'envoyer en l'air dans les airs. C'était une première pour lui mais c'était assez troublant. Chaque minute il avait l'impression qu'il allait tomber mais ce n'était pas le cas. Il se retourna et Hermione se mit sur lui. Il lui agrippa les fesses et l'aida à se donner du plaisir. Elle n'avait pas retiré sa nuisette et Drago était hypnotisé. Il aurait voulu se retenir mais il lâcha un râle puissant. Elle sourit et s'effondra sur lui une minute plus tard. Ils tournèrent tous les deux. Et Drago donna une impulsion dans les airs et ils se déposèrent sur le lit.
-Tu ressembles à Cassiopée. Elle a ton nez splendide et ta bouche.
-Tu ne m'as pas dit ce que tu avais ressenti en la voyant, dit-elle en baillant.
-On en parle tout à l'heure. Tu es exténuée. Dors mon amour. Je te protège. Il ne t'arrivera rien et il ne m'arrivera rien.
Elle se fourra dans ses bras et il ne tarda pas à entendre sa respiration. Mais lui n'arrivait pas à dormir.
Ce qu'il avait ressenti ? Que son univers s'écroulait, mais comment pouvait-il lui dire sans en rajouter à cette culpabilité qui ne voulait pas la quitter ? Il lui avait pardonné pourtant au moment même où il avait vu la sincérité dans ses yeux noisettes. Il lui avait pardonné au moment où il avait compris que des Mangemorts les menaçaient pendant son absence. Il lui avait pardonné au moment où il avait compris que son imprudence à vouloir faire un week-end seul avec elle sans garde du corps l'avait amené à cette situation précise. Il ferma les yeux et ne put s'empêcher de repenser aux évènements de la veille qui l'avaient si durement éprouvé.
Son univers venait de s'écrouler... Il avait vu de grands yeux gris sur un visage d'enfant. Les cheveux châtains de la petite était devenu blond comme les siens. Elle avait souri. C'était une Métamorphomage.
-Papa.
C'était ce qu'elle avait dit. Il la regardait... figé. La petite était sur un tapis.
-C'est quoi ce bordel ? Andromeda. C'est quoi ce putain de bordel.
L'enfant posa ses mains au sol et se leva. Elle marcha trois pas d'un air déterminée et fronça des sourcils. Elle sauta et s'envola. Drago la réceptionna et il vit son pendentif sortir. Sa croix Ankh. Il crut qu'il allait faire un malaise.
-Tante Andromeda...
-Elle s'appelle Cassiopée. C'est ta fille.
Il aurait préféré qu'il lui dise qu'il s'était trompé. Il marcha et se laissa tomber sur le canapé. Il passa sa main dans les cheveux de la petite et elle.
-Vol.
-Tu veux voler ?
Il la souleva à bout de bras et elle rit.
-Drago, elle vient de manger, ce n'est peut-être pas le moment de la secouer dans tous les sens.
Il la remit à sa place. Il avait du mal à croire à ce qui lui arrivait.
-Cassiopée, murmura-t-il conscient que sa mère avait tenu compte de ses indications et l'avait appelée comme une Black devait s'appeler.
La petite leva les yeux vers lui.
-On va aller dormir maintenant.
-Noooon.
-Si, répondit-il fermement. Où est sa chambre ?
-Laisse, je vais...
Ils entendirent le bruit d'une transplanation et malgré lui, il serra sa baguette contre lui et son enfant aussi.
-C'est moi Grand-M... Hey salut Drago ! Je pensais pas te revoir de si tôt. Dis-donc mademoiselle, tu ne devrais pas être couchée toi ? Viens-là.
Elle se dégagea des bras de Drago et marcha vers Teddy les bras tendus.
-Vole.
L'enfant vola et se fourra dans les bras du jeune Lupin.
-Je vais la mettre en pyjama, on revient. Grand-Mère, je t'ai ramené tes plantes, elles sont dans mon sac.
Drago profita de l'absence de Teddy pour fixer sa tante. Il attendait des explications et il les voulait tout de suite. Sa tante lui tendit une tasse de thé et s'assit près de lui. Elle lui prit les mains. Il était glacé.
-Un soir de février, Hermione Granger est venu frapper à ma porte. Elle portait cette enfant enroulée dans une couverture avec.. un sac rempli d'affaires et..
-Voilà ! Elle est prête pour le coucher.
Drago se tourna et vit la fille dans un joli ensemble de nuit. Ses cheveux étaient devenus aussi bleus que ceux de Teddy Lupin.
-Drago, tu veux aller lui lire une histoire ou tu veux que je m'en occupe ?
-Je préfère que tu le fasses. Tu as l'air à l'aise avec elle et je dois parler avec ta Grand-Mère.
Le jeune homme hocha la tête et l'emmena.
-Continuez. Un sac rempli d'affaires.
-Oui. Je n'ai pas compris tout de suite mais elle m'a dit la vérité.
-Qui est ? rétorqua sèchement Drago.
Il sentit une réserve de la part de sa tante mais il ne put s'en empêcher. Il était furieux. Furieux contre Andromeda et surtout furieux contre Hermione Granger. Elle ne lui avait rien dit. Cette garce sans cœur ne lui avait rien dit. Elle avait mis au monde cet enfant, c'était servi de sa famille comme babysitter et n'avait rien dit. Il sentait une colère sourde l'envahir mais il ne voulait pas la laisser transparaître.
-Elle m'a dit que tu avais rencontré une femme que ta famille ne considèrerait jamais comme assez pur pour elle, que tu l' aimais et qui t'aimait avant ton accident et qu'elle était enceinte. Elle m'a dit aussi que personne n'était au courant et que tu lui avais confié son bien-être dans le cachot juste avant sa fuite. Tu lui as dit que si tu ne devais pas t'en sortir, elle devrait veiller sur elles. Et.. je ne sais pas comment te l'annoncer mon garçon.
-Je crois que rien ne peut plus me choquer désormais.
-Sa mère ne pouvait plus s'occuper d'elle. C'est pour ça qu'elle l'a emmenée ici. Elle a laissé sous-entendre qu'elle était morte et qu'elle n'avait personne d'autres que moi pour l'aider parce que tu avais été très clair : tu ne voulais pas que ton père soit au courant.
-En effet.
-J'ai accepté de la garder et de la faire passer pour une de mes nièces du côté de mon mari, dont j'avais la garde. Elle n'avait pas plus de 3 mois quand elle est arrivée ici et la seule chose qui était certain c'était son prénom et sa date de naissance. Je.. j'ai prévenu ta mère.
Il tomba des nues et se leva pour faire les cent pas.
-Ma mère.. elle ne m'a rien dit.
-Je lui ai dit de ne pas le faire. Je voulais te l'apprendre moi-même.
-Elle était au courant pour Cassiopée et elle a fait celle qui ne savait rien ! rugit Drago. Par la barbe de Merlin, j'en ai assez qu'on me mente. Ma mère, Granger, tout le monde. Vous ne pensez pas que j'aurais dû apprendre cette information dès que je suis revenu d'entre les morts ? Non bien sûr que non ! Drago la bonne poire accepterait sans rien dire. Mais non. Non.
-Drago.. calme-toi.
Il se retourna et il vit Teddy Lupin sa baguette à la main. Visiblement le petit n'aimait pas voir Drago en colère devant sa Grand-mère.
-Toi aussi, tu ne m'as rien dit.
-Je ne pensais que tu te mettrais en colère. Je pensais que.. tu serais suffisamment heureux de voir que ton enfant était en sécurité parmi nous et que nous n'avons jamais trahi ton secret. Je pensais que tu ne serais pas en colère alors qu'elle va super bien et que c'est un bébé absolument génial.
Drago n'avait pas vu les choses sous cet angle mais il ne voudrait pas le montrer.
-Vous avez fait une erreur.
Il se détourna pour ne pas montrer son émotion. Mais il ne put le faire. Il se retourna, prêt à les voir culpabiliser. Leur regard chargé de regrets devrait sûrement l'aider à aller mieux. Et puis, il avait besoin de ça. De laisser exploser sa colère.
-Vous savez ce que j'ai fait pendant ces derniers jours ? J'ai pleuré la perte de cette enfant parce qu'aucun de vous ne m'avait révélé son existence. J'ai cru que les Mangemorts me l'avaient pris. J'ai cru qu'elle était morte. Vous avez perdu votre fille, tante Andromeda. Comment avez-vous pu me faire ça ?
-Parce que tu penses deux secondes que ça a été facile ? J'ai essayé de venir te voir à l'hôpital le jour où tu t'es réveillé parce que ta mère m'a dit de venir. Et qui ai-je trouvé ? Ton père, qui m'a empêché de venir te voir. Je me suis dit que la façon d'en parler avec le plus de liberté, c'était que tu viennes directement ici. Mais tu as raison. Pardonne-moi. J'aurais dû faire autrement mais la question ne se pose plus. La question maintenant c'est : que vas-tu faire ?
-Que vais-je faire ?
Il ne s'attendait pas à tant de douceur. Qu'allait-il faire ?
-Suis-moi.
Il obéit sans rien dire et elle poussa une porte. C'était la chambre de sa fille. Ces mots le firent frissonner. Elle était dans un petit lit et il y avait des étoiles brillantes au ciel. Il vit les différentes constellation. Celle de Cassiopée, celle du Dragon, celle du Scorpion.. Il s'approcha du lit et vit la respiration de la petite fille. Un flot d'amour l'envahit et il s'agenouilla auprès du lit.
-Fais de beaux rêves mon petit ange. Je ne te laisserai plus jamais.
Il l'embrassa sur la tempe et posa sa main sur sa tête avant de se tourner vers sa tante. Elle l'avait laissée avec elle. Il retourna dans le salon.
-J'ai un souci et j'ai besoin de vous encore une fois. Il faut que je règle mes affaires avant. elle ne pourrait pas être en sécurité sans cela.
-Quel souci ?
-Avec mon beau-père. C'est un Mangemort. Et avec.. ma femme. Je.. je dois y aller.
Il était sur le point de transplaner, mais il se retourna pour la prendre dans ses bras.
-Je suis votre obligé à tout jamais.
-Non, tu es mon neveu.
Tu es mon neveu. Il était aussi le neveu de Bellatrix Lestrange. Et il n'était pas certain que sa tante aurait fait ça pour lui. Il était même certain qu'elle ne l'aurait pas fait. Elle aurait tué son enfant. Il avait cette part d'ombre en lui. Il le savait, elle était intrinsèque à sa nature.
Il fixa Hermione Granger. Il l'avait retrouvée. Il plissa des yeux. Il lui avait fait la promesse de ne rien faire pour se mettre en danger pour elle. Il lui avait menti. Il allait les traquer jusqu'au dernier, les tuer jusqu'au dernier. C'était terminé la faiblesse. Il était un Malefoy. Il l'avait toujours été et il ne ploierait pas sous l'adversité. Il exterminerait les gens qui menaçaient sa famille. Depuis trop de temps, les sorciers de sang purs avaient l'immunité de leur rang. Il était temps de faire du ménage dans les rangs. Il était temps, se répéta-t-il. Et s'il devait perdre la vie pour protéger les siens et pour que cesse ce cercle infernal impulsé par Voldemort il y avait près de 50 ans, il le ferait. Ils avaient trop vécu sous le joug de la tyrannie. Elle devait cesser.
Il était temps.
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