Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 81 : La fin d'un monde

En se réveillant le lendemain de Noël, Drago avait la sensation que l'histoire se terminait enfin. Il allait se débarrasser enfin de Carl Greengrass, ce connard bedonnant qui avait baisé sa secrétaire. Il allait en parler avec Potter. Il descendit en sifflotant. Astoria leva les yeux en l'entendant.
-Tu siffles toi maintenant ?
-Je vais aller voir Potter ce matin. J'ai deux trois trucs à voir avec lui.
-Cool. Tu peux lui demander à quelle heure on passe prendre ses enfants jeudi soir et si finalement sa femme et Hermione viennent avec nous ?
-Oui. Je vais lui demander.

Drago s'installa à table et avala avec plaisir ses croissants.

-Tu as l'air vachement heureux vu la tâche qui t'incombe aujourd'hui.
-J'ai décidé de devenir un incorrigible optimiste. Et puis, je ne veux pas que quelqu'un se doute de quoi je vais lui parler. Scorpius ! Tu as l'air de bonne humeur.
-Le lendemain de Noël avoir son père avec soi. Je crois qu'il y a pas de plus grands bonheur.. tu pars ? lui demanda son fils en le voyant très bien habillé.
-Je dois passer voir Potter.
-Oh. Tu peux me déposer chez les Granger alors ? Rose et moi devons travailler sur un projet en Créatures Magiques et on s'est dit qu'en le faisant avant nos vacances en France, ce serait cool !
-Vous avez raison. Je vais le faire. Nous allons y aller en voiture. La route est verglacée, c'est trop dangereux pour la moto.
-J'adore Papa quand tu utilises des trucs de moldus. Je trouve que ça fait très cool et moderne et ça casse avec l'idée du Sang Pur coincé.
Scorpius croqua dans une pomme et Drago se rendit compte comme son fils avait grandi. Jamais il n'aurait osé lui parler comme ça avant. Il avait pris de l'assurance.
-Je suis d'accord. Le cousin de ma mère, Sirius Black avait une moto, lui aussi. Il semblerait que ce soit de famille.
-Ça veut dire que..
-Tu rêves bonhomme. Tu n'aurais pas le droit de monter sur une moto avant tes 16 ans.. heu, ta majorité, se reprit son père en voyant le regard noir lancé par sa femme !

Drago, après le déjeuner, entra dans sa voiture et se rappela que c'était avec Granger qu'il l'avait utilisé la dernière fois. Son fils prit place à côté de lui et il démarra.
-Tu as l'air soucieux Papa. De quoi vas-tu parler avec Harry Potter ? De ce qu'il s'est passé en Albanie ?
-Oui.
-Tu vas lui transmettre les documents de ton coffre ?
-Je ne sais pas encore.
-Je dois être honnête avec toi.. je lui en ai donné quelques-un, continua Scorpius en triturant ses mains.
-Tu as fait quoi ?
-De manière anonyme je veux dire. En fait, on était chez lui et on a surpris une conversation avec Albus.. et il parlait de telle personne qui ne serait jamais inquiété alors.. je lui ai fait parvenir le dossier par coursier après avoir bu du polynectar pour ressembler à un moldu.
-Très bien. Merci de m'en avoir fait part.
-J'allais te le dire, mais je me suis dit que tu avais eu beaucoup d'information. Tu nous rejoindras vendredi en France ?
-Je.. je vais essayer de vous rejoindre dans les Alpes. Mais je ne te promets rien.
-Okay. Je préfère que tu sois honnête avec moi.
Ils arrivèrent devant chez les Granger-Weasley. Hugo et Rose se couraient après en se lançant des boules de neige. Ils s'arrêtèrent en voyant la Audi s'arrêter et Rose courut vers eux en voyant Scorpius et son père sortir.
-Bonjour monsieur Malefoy ! Vous allez bien ?
-Très bien merci. Est-ce que tes parents sont par là ?
-Maman seulement, je vais la prévenir que vous êtes là.
Elle prit Scorpius par la main et l'entraina vers leur maison. Est-ce qu'une histoire pourrait se passer entre eux si le souhait de Drago se produisait ? Il l'ignorait. Il entra dans la cuisine et fut happé par l'odeur de pain d'épices. Il en avait l'eau à la bouche.
-MAMAN, TU ES OÙ ?
-DANS LA CUISINE !
Il suivit la jeune fille et son fils et il se retrouva face aux fesses d'Hermione Granger. Elle était penchée vers le four.
-Qu'est-ce que tu veux ma chérie ?
Elle se retourna et vit Drago. Elle eut un léger sursaut et elle sourit à Scorpius.
-Coucou ! Tu vas bien ? Vous avez passé de bonnes fêtes ?
-Oui oui et vous ? répondit son fils en la prenant dans ses bras.
-Excellentes. Tu m'as l'air d'avoir très bonne mine. Je suis contente de voir du bonheur dans tes yeux mon petit Sco.

Elle était tellement maternelle avec lui. Elle aurait fait un belle-mère fabuleuse et son fils semblait très attaché à elle. Drago secoua la tête alors que Rose reprenait la parole.


-Maman, on va travailler avec Scorpius. On peut emprunter certains de tes livres ?
-Dis à ton frère de rentrer avant.
Hermione Granger n'avait pas réussi à détacher ses yeux de Drago et lui non plus. Les enfants les laissèrent debout l'un devant l'autre, immobiles. Drago sentait de l'électricité entre eux. Personne n'osait faire le moindre geste. Elle soutenait son regard et Drago avait l'impression de se mettre à nu devant elle. Elle finit par couper le contact en posant son torchon sur la cuisine.


-Est-ce que je peux te proposer une tasse de thé ? Ron m'en a rapporté de Chine..

-Tu as réfléchi à ma proposition ? demanda un Drago assez fébrile.
-Oui. C'est non.
-Alors non merci. Je vais y aller.
-Drago, ne réagis pas comme ça ?! soupira la sorcière.
-Comme quoi ? siffla son ancien amant. Comme un homme dont tu t'es servi pour ton petit plaisir personnel et que tu as jeté par la suite ?
-Tu.. tu déformes tout.
-Moi ? Je n'ai pas.. Franchement Granger, tu manques pas de culot. Je dois y aller. Potter va m'attendre. L'idée de le faire attendre m'excite mais.. il ne faut pas exagérer.
-Tu.. tu vas voir Harry ? Pourquoi ?
-Pour une affaire qui ne te regarde pas.

Il tourna les talons et sentit la main d'Hermione Granger sur son bras. Il baissa les yeux et vit ses mains parfaitement vernis. Par Merlin ! Il aimait tellement cette main douce et soignée. Il aurait aimé pouvoir la porter à ses lèvres mais les paroles de son amour perdu le figèrent.
-Ne m'en veux pas. Je t'en prie. Ne m'en veux pas. Tu n'as pas idée..
Il releva les yeux, la vit tressaillir et se reprendre en une seconde. Elle voulait lui ouvrir son cœur, il le savait. Pourquoi ne le faisait-elle pas ?


-Est-ce que tu peux lui apporter quelque chose de ma part ? À Harry ?
-Pourquoi ferai-je ça ? rétorqua Drago avec amertume. Les services, c'est bon pour les amis. Je ne veux pas être ton ami. Je pensais que tu le savais.
-T'es vraiment un con. Mais au cas où tu l'aurais loupé, ton fils est le meilleur ami de ma fille et on sera amené à se voir souvent.

Drago plissa des yeux. Elle avait toujours eu un don pour l'énerver quand elle était adolescente. Et cette sensation revenait au galop. Il avait l'impression d'être retourné à l'école avec cette prétentieuse Miss-Je-Sais-Tout aux grandes dents. Et cette Gryffondor là, il la détestait.


-Au cas où tu l'aurais loupé ? Je dois vraiment te rappeler pourquoi j'ai loupé un an et demi de la vie de mon fils ou ton cerveau de Sang de Bourbe arrive à réfléchir tout seul ?
-Comment oses-tu m'insulter chez moi ?
-Et toi ? Comment oses-tu oublier que je t'ai sauvé la vie et que j'ai sacrifié un être vivant pour te sortir de là.. L'un de mes elfes les plus proches ? Il est mort pour toi ? As-tu ne serait-ce qu'une seconde penser à lui ?
-Sors de chez moi. Je t'ordonne de sortir de chez moi. Tu entends ? Je ne veux plus jamais te voir.
-Oh, pourtant il semble, au cas où tu l'aurais loupé que nous soyons amenés à nous voir souvent.
-Pourquoi me tortures-tu ainsi ? murmura Hermione. Ça t'excite de me voir malheureuse, c'est ça ?
-Mon cœur se brise à l'idée de te savoir malheureuse, ajouta Drago sur le même ton. Mais puisque toi tu ne m'aimes plus, j'imagine que tu ne peux pas comprendre ce que je ressens et..
Il la vit pâlir.
-Drago, tu saignes du nez.

Il ne l'avait pas senti. Le médicomage l'avait prévenu que ça pourrait arriver pendant une journée.
-Ce n'est rien.
Elle lui tendit un mouchoir en papier et il s'essuya. Il y avait de l'inquiétude dans ses yeux.
-C'est juste un résidu de magie noire.
-Que veux-tu dire ?
-Rien du tout. Je passerai prendre Scorpius tout à l'heure. Tu me le donnes ce pli pour Potter ? Je n'ai pas que ça à faire, ajouta-t-il d'un ton agacé.
Elle sortit de son tiroir des lettres et une s'échappa du paquet.
-Qu'est-ce que..
Il y avait un unique symbole tracé sur la lettre. Drago blêmit en posant son pied dessus.
-Qui t'a envoyé ça ?
-Je ne sais pas. J'en reçois souvent.
Drago était sidéré. Était-elle inconsciente ?
-Depuis quand ? Depuis quand Granger ? répéta-t-il un peu plus fort.
-Depuis plusieurs années. Je suis un personnage influent, je reçois souvent des bizarreries de la sorte. Et Harry les récupère au cas où.
Il posa les lettres et ramassa celle au sol.
-Ça, c'est pas une bizarrerie Granger. C'est une menace.
-Une menace ? C'est juste un signe bizarre.
-Un signe bizarre qu'utilisait Voldemort pour signer son courrier ou ses ordres de tuer. Alors, non Hermione. Ce n'est pas qu'une bizarrerie. Elfe ! appela-t-il soudainement alors qu'il sentait la rage le prendre. Surveille les enfants de Mme Granger-Weasley. Tu viens avec moi voir Potter. Il faut que je vois les autres lettres. Dépêchons.
Il tourna les talons et se tourna une dernière fois. Hermione venait de saisir sa baguette et elle était habillée. Elle monta rapidement à l'étage.
-Les enfants sont prévenus qu'au moindre souci, ils nous renvoient ton elfe.
Il lui ouvrit la portière et il fila sur la route verglacée.
-Tu es certain de ce que tu avances.
-Oui.

Elle se triturait les doigts et Drago lâcha son volant pour lui prendre la main et la porter à ses lèvres.
-Je ne laisserai personne te faire du mal. J'étais prêt à perdre la vie pour toi. Si tu penses que le fils de pute qui est derrière ça va s'en sortir, tu te trompes. Tu ne m'aimes plus, tu ne veux plus être avec moi, j'en suis conscient. Mais jamais, tu m'entends, jamais il ne t'arrivera quelque chose tant que je vivrai.
-Arrête cette voiture. Drago. Arrête-la.
Il freina brusquement. Heureusement qu'il avait ensorcelé les pneus. Sinon, ils auraient fini dans le fossé.
-Ne fais pas ça. Arrête de te mettre en danger pour moi. Tu ne comprends pas ? Si nous n'arrêtons pas maintenant, si tu n'arrêtes pas de vouloir me sauver, tu finiras par être tué pour de bon.
Drago tourna les yeux vers elle. Elle était très sérieuse et pourtant, il vit sa volonté faillir alors qu'elle posait son regard sur les lèvres du sorcier.
-Promets-le moi.
-Te promettre quoi ? De t'aimer à jamais ? Je n'ai pas besoin de faire la promesse. Tu es la femme de ma vie. Jamais je ne cesserai de t'aimer.

-Non. D'arrêter de te mettre en danger pour moi.
Drago perçut de l'hésitation dans son regard et elle posa sa main sur la joue de Drago. Cette simple caresse fit battre son cœur plus rapidement.
-J'arrêterai.. si tu acceptes d'être à moi, une dernière fois. C'est tout ce que je te demande. Je veux juste.. pouvoir mettre un terme à cette histoire. Quand tu auras pris ta décision, fais le moi savoir.
Ils reprirent la route dans un silence de plomb. Elle regardait obstinément dehors. Ils arrivèrent dans le parking moldu près du Ministère. Drago sortit de sa voiture et transplana avec la sorcière. Il n'y avait personne aux alentours. Ils se précipitèrent dans l'ascenseur et Drago fut envahi par l'odeur de la femme devant lui. Que lui était-il arrivé pour qu'elle refuse son amour aussi obstinément ? Il accepterait de rester son amant. Il le savait. Il garderait cette place ingrate pour elle mais.. visiblement elle ne voulait plus du tout la voir.

Hermione le regarda droit dans les yeux avant de pousser les portes du QG des Aurors. Rien ne se passait comme prévu. Drago soupira avant de pénétrer dans l'Antre des Aurors. Ils arrivèrent dans le bureau de Potter.
-Malefoy, va falloir t'apprendre la ponc.. Hermione ?
Drago en profita pour fermer la porte.
-Granger est en danger. J'ai besoin de voir toutes les lettres de menace qu'on lui a envoyé. Surtout celles avec ceci.
Il agita le symbole sous le nez de son ancien ennemi.

-Pourquoi ?
-C'est un symbole stylisée de Voldemort Harry.
-Quoi ?
-Le Seigneur des Ténèbres s'en servait pour signer ses papiers. La personne qui le reproduit en a un véritable en sa possession. Il donnait l'ordre de les brûler par la suite. Cette personne n'a pas obéit ou l'ordre est arrivé en même temps que sa chute. C'est un Mangemort qui a envoyé ça. Tu sais ce que ça veut dire Potter ?
-Ils me narguent.
-Exactement.
Potter se leva de sa chaise et Granger posa sa main sur son bras alors qu'il allait du côté de la fenêtre.
-Pourquoi..
-Les Mangemorts se sont bien gardés de conserver ce genre de choses, du moins, les plus intelligents. Ce n'est pas le cas de tout le monde. C'est pour ça que je voulais te voir Potter, j'ai peut-être une piste pour toi.
Ils se retournèrent tous les deux vers le sorcier blond.
-Mon.. Carl Greengrass pourrait te renseigner.
-Le père d'Astoria.
-Oui. Le père d'Astoria.
Les yeux verts de Potter brillèrent.
-C'est un Mangemort n'est-ce pas ?
-Seconde ou Troisième Génération. Je ne sais pas encore. Je.. n'ai pas de preuve contre lui. Mais lui doit savoir. Il faut trouver un moyen de le coincer en faisant le moins de mal possible à ses filles et ses petits-enfants.
-Comment peux-tu en être certain ? murmura Hermione.
-Il..
Il sentit sa voix se briser et il toussa.
-Il m'a torturé en Albanie. Mes souvenirs reviennent petit à petit. Du moins, ceux que j'aurais préféré oublier. Il était là et il m'a frappé jusqu'au sang. Est-ce lui qui a ordonné ma mise à mort ? Je ne peux pas te le dire Potter. Mais il était là. J'en suis certain. Si on arrive à le prouver, Potter, tu tiendras celui qui tirait les ficelles de tout ce qui a pu se passer cette année.. la Bataille de Poudlard, le décès de Giselle Goyle... C'est lui qui est derrière tout ça. J'en suis persuadé. Il a suffisamment d'argent et c'est un gros connard. J'espère juste qu'il n'a fait aucune connerie comme blanchir de l'argent avec une société qui m'appartient, sinon ce scandale nous éclaboussera encore plus mon fils et moi. Je vais devoir faire vérifier tout ça, avant que tu n'agisses..
-Si..
-S'il-te-plaît.

Potter sursauta et Drago sut qu'il avait toute son attention.
-Je sais que ton rôle c'est de protéger tout le monde des Mangemorts, moi c'est de protéger ma famille. Carl Greengrass m'a volé plus d'une année de vie et il me hait au point qu'il a voulu me tuer. Si on agit bien, ça ne finira pas dans un bain de sang. S'il se doute de quoi que ce soit, je donne pas chère de la peau de ma famille en commun avec lui. Laisse-moi faire en sorte de mettre mon fils et ses cousins à l'abri. Il préférera tous les tuer plutôt que de voir son nom traîner dans la boue.
-Évidemment.
-Je vais employer toutes mes ressources à faire en sorte que ce fils de pute aille en taule. À partir de maintenant et jusqu'à ce que le dernier partisan actif de Voldemort soit en prison ou mort, je mets à ta disposition des fonds quasi illimités. Mais pour ça, je dois savoir s'il a trafiqué mon empire. Ensuite, je vais l'asphyxier économiquement. Et quand il sera acculé, il fera une erreur Potter. Il contactera ses amis mais il sera sur écoute.
-Tu me prends au dépourvu.
-Je veux être associé à ça Potter. Je crois en avoir le droit. Je te signerai autant de décharge que tu veux. Qu'ai-je à perdre ?
-La vie ?
Drago se tourna vers Hermione Granger qui venait de parler. Ses mains étaient tellement serrées qu'elles blanchissaient à vue d'œil.
-Si j'avais dû perdre la vie face à Carl Greengrass, je serai mort en Albanie, je serai mort hier quand il m'a jeté un sort de magie noire et je suis toujours là.

-Drago.. ta vie a-t-elle aussi peu d'importance à tes yeux ?
-J'ai fait ce que je voulais depuis la chute de Voldemort, j'ai eu un fils d'une pureté exceptionnelle vu son ascendance, j'ai expérimenté l'amour. Deux fois. C'est plus que beaucoup d'hommes.
-Laisse-faire les gens dont c'est le métier arrêter ton beau-père.
-Non. Tu ne comprends pas Hermione Granger. Désolé de te le dire mais tu ne peux pas tout comprendre en étant Née-Moldue. Il y a un code de l'honneur. Un Sang Véritablement Pur n'attaque jamais un autre Sang Véritablement Pur, pas d'une famille alliée comme peuvent l'être les Greengrass et les Malefoy. Nous sommes trop peu nombreux pour ça. Il m'a laissé pour mort, alors que je suis le fils de l'un de ses meilleurs amis. Ce n'est pas pardonnable. Mon père ne lui pardonnera pas. Je veux voir son visage quand il comprendra qu'il va finir sa vie à Azkaban, déchu. Les derniers Greengrass qui resteront se rallieront à la famille Malefoy, sous peine d'être considérée comme son ennemie. Son nom sera rayé de la tapisserie Greengrass, de la tapisserie Selwyn aussi. Carl Greengrass n'existera plus à nos yeux. Ce sera pire que tout pour lui et je veux être là pour voir sa chute.
-Tout ça pour de la vengeance ! Harry ! Tu ne peux pas cautionner ça.
Potter le fixait désormais et Drago Malefoy comprit qu'il avait été entendu. Il n'avait pas besoin de parler plus que ça. Il se releva du fauteuil où il s'était chu et tendit sa main à Potter. Ce dernier la serra vivement.
-Je te recontacterai dès que nous aurons élaboré une stratégie permettant de protéger ta famille au maximum. Scorpius ne mérite sûrement pas ce qu'il lui arrive, c'est un garçon très bien.
-C'est étonnant qu'il soit ainsi. Il a récupéré mon cynisme et la bonté de sa mère.
-Je crois qu'il a surtout récupéré la bravoure que tu as Malefoy. Tu fais honneur à la maison de Severus Rogue. Quand cette histoire sera derrière-nous, on ira boire un verre tous les deux.
-Je suis l'inventeur de la Picolite Potter. Je bois toujours plus d'un verre. Ensuite pour revenir à ces lettres, j'aimerai les étudier de plus près, fais les livrer chez moi. Dans mon appartement ou dans le manoir Goyle puisqu'il m'appartient désormais.
-C'est une bonne idée, je te donnerai rendez-vous là-bas à l'avenir.
Hermione le fixait très bizarrement.
-Attends. Carl Greengrass t'a jeté un sort de magie noire ? C'est pour ça que tu saignes du nez ?
-Comme je te l'ai dit Granger, maintes fois, laisse-tomber. Tu ne peux pas comprendre.

-Que ton beau-père t'a jeté un sort de magie noire ? et à attenter à ma vie ? Je crois que c'est encore dans mes cordes.
Elle était fâchée, même son meilleur ami la regardait avec une petite pointe d'effroi.
-J'en ai plus qu'assez de vous deux. Vous ne prenez jamais en compte mes conseils.
-C'est sûrement parce que la plupart du temps, tu réfléchis avec tes émotions et non pas avec ta logique.
-Merci pour cette magnifique preuve de ton esprit sexiste Malefoy.
-Oh que non ! Si j'étais sexiste, j'aurais dit que tu réfléchis avec tes ovaires, comme toutes les femmes, non moi j'ai dit que tu réfléchissais avec tes émotions. Émotions que tu as pour qui d'ailleurs ?
Elle plissa des yeux et pinça de la bouche avant de quitter la pièce.
-Bon parlons entre adultes, lâcha Drago alors qu'elle n'avait pas encore quitté la pièce.
Elle se retourna et lui retourna une gifle retentissante. Il l'avait mérité probablement mais il ne s'y attendait pas. Pas plus qu'il ne s'attendait à la présence de Ron Weasley qui ouvrait juste la porte. Drago épousseta sa robe et sortit du quartier général en silence. Il se retrouva dans l'ascenseur assez rapidement. Il sentait encore la douleur de la gifle d'Hermione et il savait pourquoi elle l'avait fait. C'était pour lui faire comprendre qu'elle l'avait attendu, c'était sa rancœur, sa tristesse et son chagrin qui s'étaient exprimés. Ils auraient été seuls, Drago l'aurait plaqué contre un mur pour l'embrasser. Il porta une main à sa joue. Elle était en colère mais dès que la colère partirait, elle serait de nouveau à lui. Il le savait. Il remit son chapeau de sorcier et il son regard fut attiré par la silhouette de son ex, Pansy Parkinson. Il ne la salua pas. Il n'en avait pas envie. Il préféra jouer avec son alliance.. Astoria. Il n'avait pas vraiment compris ses intentions. Voulait-elle rester avec lui ou pas ? Il se remémora ses paroles et se rendit compte que le devoir l'attachait à elle et elle à lui. C'était tout. Il n'y avait aucun espoir de réconciliation pour leur couple. Il se passa une main sur le visage et retourna à sa voiture. Il retourna chez lui pour la garer et transplana à Drascom. Il n'avait pas pris de nouvelles de son bébé encore.

La première personne qu'il vit, fut Teddy Lupin. Il avait des cheveux violets et bronze, aux couleurs de Serdaigle. C'était assez spécial mais ce garçon était charismatique. On lui passerait tout. Teddy tourna les yeux et se précipita vers lui pour le serrer dans ses bras.
-Drago !
Il avait l'air ému. Drago fit un signe aux membres de Drascom. C'était normal.
-Suis-moi dans mon bureau.
Il entraina le garçon à sa suite.
-Tu m'as tellement manqué Drago. Je..

Teddy se laissa tomber dans un fauteuil et Drago vit un réel soulagement dans ses yeux. Il avait pris un coup. On sentait qu'il était plus posé qu'avant.
-Quand je parlais avec toi, j'avais l'impression d'avoir un frère aîné. Tu m'as manqué.
-Comment vas-tu ? Toujours avec la petite Victoire ?
-C'est compliqué. On est toujours ensemble mais j'ai l'impression que notre relation tourne à la profonde amitié de manière inexorable.
-Vous ne couchez plus ensemble ?
-Si mais... Elle est en France en ce moment. Elle étudie là-bas. Un parcours avancé en enchantement, c'est la meilleure filière au monde et on ne se voit plus beaucoup. On s'envoie des lettres mais c'est différent. Depuis qu'elle a quitté Poudlard, elle est différente, c'est ce que je veux dire.
-Tu lui en as parlé ?

-Non.
Drago soupira et fit le tour de son bureau pour s'asseoir dessus ,juste à côté de son cousin.
-La meilleure chose à faire c'est de parler avec elle pour voir ce qu'elle pense. Tu as déjà songé à aller voir ailleurs ?
-Sérieusement Drago ? Qui voudrait d'un semi-loup ?
Drago en fut choqué.
-Depuis quand parles-tu comme ça Teddy ? Un semi-loup ?
-Je.. j'ai eu un rendez-vous avec une fille. Enfin, je ne l'ai pas embrassé ni rien mais.. elle me plaisait beaucoup et.. quand je lui ai dit que j'étais le fils de Remus Lupin, elle a eu un sursaut. Et elle a changé. J'ai vu dans son regard le loup-garou. Grand-Mère et Harry m'ont raconté que ça avait pesé sur mon père pendant des années et là...
-Écoute Edward. Tu n'as pas à rougir de qui tu es. Je n'ai pas à rougir d'être un Sang Pur, Granger n'a pas à rougir d'être une Née-Moldue, toi tu n'as pas à rougir d'être un Semi-Loup. C'est ta particularité qui fait ta force. Tu sais quoi ? Je te prends avec moi jusqu'à la fin de la journée. Tu as besoin de faire des trucs un peu cool..

Teddy lui sourit faiblement et Drago ne sut pas trop comment faire pour lui remonter le moral. Aussi, il le prit avec lui et l'emmena aux services des innovations. Il lui demanda de prendre des notes pour lui. Le garçon le fit de manière consciencieuse et osa même poser des questions à la place de Drago. Le directeur de Drascom en parut outré.

-Et si vous répondiez à la question de mon assistant ?

-De votre assistant ?
-Exactement, je forme monsieur Edward Lupin à la direction, répondez-lui maintenant...
Le directeur baissa les yeux une demi-seconde et Drago esquissa un sourire. C'était ça le véritable pouvoir. Le seul, l'unique. Pouvoir faire baisser les yeux à n'importe qui. Même après un an et demi de coma, les gens le respectaient toujours. À la fin de sa tournée d'inspection, il en avait appris suffisamment pour comprendre que Mariam avait géré, encore une fois de plus. Elle prenait toutes les deux semaines des nouvelles de cette entreprise qui avait fait la fortune et la renommée de Drago Malefoy. Son nom ne lui appartenait pratiquement plus, c'était désormais un concept.
-Tu as l'air parti vachement loin Drago...

Il se retourna vers son cousin. Ils avaient rejoint son bureau.
-Je me demandais ce que j'avais loupé d'autres pendant mon absence..
-Les anglais ont remporté le championnat de Quidditch. J'ai été au match avec Scorpius d'ailleurs. Ton père n'était pas loin et il a tiré une de ses têtes en nous voyant, Astoria, Sco et moi assis sur la même rangée. Je ne saurais pas que la guerre est fini pour toujours, j'aurais craint pour moi sérieusement.
-Edward. Mon garçon, la guerre n'est pas terminée. Pas encore. Il reste encore des bastions Mangemorts en ce monde.
-Quoi ? Mais Harry..
-Le sait. Seulement, il ne veut pas inquiéter la population. Je veux que tu fasses attention à ta Grand-Mère et toi tant que ce n'est pas terminé mais ne l'inquiète pas en outre mesure. Je peux te faire confiance ? Teddy ?
-Oui. Bien sûr. Tu devrais passer à la maison je pense. Pour saluer Grand-Mère. Tu ne l'as pas fait depuis ton retour.
-Oui, tu as raison. Je passerai dans la semaine. Tu peux retourner à ton stage si tu veux, j'ai des papiers à voir.
Teddy se leva.
-Je voulais juste te dire.. Scorpius est un gars absolument génial et.. si un jour il vous arrivait à ta femme et toi un malheur comme à mes parents, tu peux compter sur moi pour l'épauler tout le reste de sa vie. Toi et moi, on a pas pu apprendre à se connaître plus tôt mais.. j'espère qu'on en aura l'occasion à l'avenir.
-Compte sur moi Teddy.
Une fois seul, Drago soupira et se prit la tête entre les mains. Il avait encore beaucoup de travail à faire notamment pour vérifier les registres comptables. Il prit une plume et demanda à Mariam de venir le rejoindre si elle le pouvait. Elle arriva dans la demie-heure.

-Que se passe-t-il Drago ?
-J'ai besoin de vous et de quelques personnes de confiance douées avec les chiffres. Vous en connaissez ?
-Oui.. pourquoi ?
-Je veux vérifier que Carl Greengrass n'ait pas trafiqué mes comptes et détourné de l'argent.. Je veux faire un audit interne.
-Il l'aurait fait ? demanda Mariam en plissant des yeux.
-Que ne ferait-il pas pour me détruire ?
-Vous avez raison. J'imagine que vous ne voulez pas que ça se fasse dans nos locaux ?
-Non.
-Heureusement pour vous j'ai des amis dans le service comptable de l'Empire Malefoy. Ils vont nous transmettre une copie des dossiers en toute discrétion. Nous irons chez moi pour les étudier. Je demanderai à Aymeric de partir se promener.
-Non. Nous le ferons chez moi. Dans un de mes appartements encore vide.
-Très bien. Je vais contacter mes amis alors. Et si nous trouvons quelque chose de compromettant ?
-Je le transmettrai à Harry Potter.

-Pourquoi.. attendez. Vous pensez qu'il aurait pu utiliser l'entreprise pour financer des organisations terroristes ?
-J'en pense à une en particulier.
Mariam ouvrit la bouche, la referma et devint d'une pâleur mortelle.
-Vous êtes entrain de me dire que j'ai couché avec un Mangemort ? Je vais vomir. Comment pouvez-vous en être sûr ?
Drago lui raconta tout. L'Albanie, la séance de torture et il vit le visage de Mariam passer de l'horreur à la franche détermination.
-Nous allons l'abattre. On ne s'attaque pas à la Dream Team. Je vais me rapprocher de lui.
-Mariam.
-Je vous en prie. Drago. Nous avons besoin d'une personne dans le camp adverse. Je serai cette personne. Je romprai avec Aymeric de manière retentissante pour que tous les Sang Purs de la planète l'apprennent. Je lui dirai que ma foi en vous a baissé. Que vous m'avez confié la vice-présidence du groupe pour un temps illimité et que je pense que vous débloquez totalement. Je me débrouillerai. Je me ferai embrigadée s'il le faut. Il me confiera ses secrets. Je le sais, il l'a déjà fait par le passé.
-Je ne peux pas vous demander ça.
-Je le fais de mon plein gré. Cet homme est un Mangemort, il est fortuné, il ne sera pas facile à abattre. Si nous nous mettons à plusieurs, les Aurors, vous et moi, on pourra l'avoir. Vous le savez très bien.
-Votre fiancé refusera.
-Mon fiancé connaît son devoir. C'est un assassin. Nous devons le mettre hors d'état de nuire. Si vous perdez votre empire financier, des milliers de personnes seront licenciées à travers le monde. Je ne pourrais pas continuer à vivre sachant que j'aurais pu faire quelque chose pour empêcher ça. Je ne changerai pas d'avis. Je vais au service comptable dans la minute. Vous aviez autre chose à me dire.
-Je vous considère comme un membre de ma famille. Faites attention à vous Mariam.
La jeune femme hocha la tête et Drago la vit transplaner avec le poing serré. Que venait-il de faire ? Il se laissa tomber dans son fauteuil. Il devait prévenir Harry Potter. Mais il le ferait demain. Mariam revint deux heures plus tard avec quatre personnes portant des cartons. C'était des amis à elle. Ils se rendirent dans un des appartements de Drago. Ce dernier se rendit compte des heures de travail qu'ils leurs faudraient.
-Je pense qu'il faut surtout s'intéresser aux rapports des petites entreprises, toutes celles où son nom a pu être accolé quelque part ou celui de mon père, confia-t-il à Mariam pendant une pause.
-Vous pensez que Lucius..
-Je ne sais pas. Mais qui sait si Carl n'a pas manipulé mon père ?
-Drago. Vous êtes crevé. Rentrez chez vous. Enfin.. dans un autre chez vous. Je vais les laisser aussi. Vendredi vous êtes à Paris pour rassurer nos partenaires. Vous devez être opérationnel.

Elle avait raison mais Drago était réticent à l'idée de partir. Il le fit à contre cœur. Il ne rentra même pas directement chez lui. Il se balada dans la ville enneigée. On lui avait enlevé près de deux ans de sa vie. Deux ans. Il se sentait vide. Il devait être plus de 22h, mais Drago n'en savait rien. Il n'avait plus conscience du temps qui l'entourait. Ses pas le menèrent chez Tanya. Il sonna à la porte et c'est elle-même qui ouvrit. Elle ouvrit la bouche et se figea.
-Oh mon Dieu !

Elle le prit dans ses bras et lui caressa le visage.
-Rentre bien vite. Tu as l'air frigorifé. Comment vas-tu ?
-Je vais bien, autant qu'un homme sortant d'un très long coma.
Ils allèrent dans le salon et Tanya remit son châle autour d'elle. Drago se promena et regarda les plantes de la pièce.
-Tes affaires ont l'air de bien se comporter.
-Ça va.. ça vient, sans mauvais jeu de mots, je veux dire.
Drago sourit face à la plaisanterie de Tanya. Elle semblait en meilleure forme que la dernière fois qu'il l'avait vu.
-Tu as des nouvelles ?
-Oui, deux filles. Mais.. je pense que je vais arrêter mon activité Drago. Mes voisins commencent à se poser des questions à voir des hommes venir à toute heure du jour et de la nuit. Je vais finir par avoir des ennuis. Je pense avoir amassé un certain nombre de richesses en 10 ans de pratique.
-Et que vas-tu faire ?
-Donner des cours de sexe pour couple. Leur permettre d'avoir un refuge. Ou alors je vais organiser des soirées privées. Je vais trouver. Mais la maison de passe pure.. je ne sais pas.
-Quel dommage. Le meilleur établissement de tout Londres.
-Je serai toujours là pour toi.
Tanya s'approcha de lui et lui caressa la joue. Sa main chaude le fit frissonner.
-Allons dans ma chambre, murmura-t-il. Tu as du..
-Fromage ? Oui. Bien sûr. Va te préparer, j'arrive.
Drago lui obéit et monta dans sa chambre. Rien n'avait changé. Il retira sa cape et ses chaussures doucement. Il s'assit dans son fauteuil. Il entendit Tanya avant même qu'elle n'ouvre la porte. Elle posa le plateau de fromage devant lui. Il l'attrapa par les hanches et posa sa tête sur elle.
-Tu sais Tanya. Je n'ai pas.. pas depuis mon accident.
-Nous ne sommes pas obligés si tu ne veux pas. On peut simplement parler.
Elle tartina un morceau de pain et le glissa dans sa bouche. Drago trouva ce geste très sensuel. Il repoussa son fauteuil qui tomba et l'embrassa. Il se débarrassa rapidement du châle de son ancienne maîtresse. L'odeur vanillée de la peau de Tanya lui avait manqué. Il passa sa langue sur son cou et il la fit tomber sur le lit.
-N'aie pas peur.
-Je n'ai pas peur.
Il était effrayé. Tanya lui sourit, l'embrassa et par une rotation, se retrouva sur lui. Elle se déshabilla doucement et Drago lui en fut reconnaissant. Elle déboutonna le robe du sorcier blond et il se retrouva en caleçon.
-J'ai une idée.
Elle fit apparaître un foulard et lui banda les yeux. Elle l'excitait avec sa voix. Il avait l'impression de sentir sa douceur l'envelopper et quand elle porta son vit à sa bouche Drago sentit un flot d'émotion le submerger. il sentit des larmes couler de ses yeux. Il avait l'impression d'être vivant. Toute sa tension s'échappa de lui. Il lâcha un râle puissant et sentit Tanya revenir sur lui.
-Tu vois, tu ne devais pas avoir peur.
Il l'embrassa et la retourna. Elle écarta directement les jambes et il chercha du regard un préservatif.
-C'est bon Drago. On s'en passera pour ce soir.
C'était ce qu'il voulait entendre. Il n'avait pas l'impression de tromper quelqu'un. Il avait juste l'impression de redevenir lui. La performance ne fut pas au rendez-vous mais il resta très tendre avec Tanya. Il se redressa légèrement et la regarda.
-Tu refais de moi un homme tu sais ça Tanya ?
-Oui, je sais. C'est normal de s'aider entre amis.
Entre amis. Drago eut un sourire énigmatique et il alla prendre un morceau de fromage.
-Je dois rentrer chez moi. Mon fils risque de s'inquiéter.
-Évidemment. Tu reviens quand tu veux.
-Je pense que c'était la dernière fois.
-C'est toujours la dernière fois Drago... Mais dans le cas où ce serait pour de bon.. je te souhaite beaucoup de bonheur et si tu as envie de venir manger du fromage en papotant botanique, je suis là.

Drago l'embrassa doucement sur le front et repartit. Il transplana chez lui et prit une douche dans la chambre verte. Il sentait encore Tanya. Il demanda à ses elfes de laver ses affaires et il se rendit compte, en se rendant dans le salon que son épouse y était installée avec son fils. Elle avait un verre en main et ils jouaient aux échecs.
-Salut ! Alors, dure journée ?
-Oui. C'était difficile mais je suis assez satisfait. Vous avez fait quoi de beau ?
-J'ai bossé sur les préparatifs de la fête de Lady Hammer, et Scorpius a passé sa journée chez les Weasley.
-Lesquels ?
-Chez la Grand-Mère de Rose et d'Albus. On a mangé des crêpes. Mme Weasley est une très bonne cuisinière. Et leur maison ! Papa tu devrais voir sa maison. Elle est magnifique je trouve. On dirait un cottage de savant fou. On y est très bien.
-Je veux bien te croire fils.
-Et il y avait l'oncle de mes amis, tu sais celui qui s'occupe des dragons.

-Non, je ne le sais pas. Tout ce que je sais des Weasley c'est qu'ils sont roux et que lorsque j'avais ton âge, ils étaient pauvres. Maintenant, je suppose qu'ils le sont un peu moi, mais comme ils m'ont toujours détesté ma famille et moi, je n'ai jamais eu aucun rapport avec eux.
-Ils ne te détestent pas.. ou en tout cas, ils ne te détestent plus. Papa, ne crois pas que tu es plus méchant que tu ne l'es.
Son fils avait une foi inébranlable en lui. Que dirait-il s'il savait qu'il venait d'aller baiser une prostituée ? Drago s'assit juste à côté de sa femme et demanda à un elfe de lui apporter du cognac. Il apprécia la saveur de sa boisson.
-J'ai vu Teddy aujourd'hui. Je crois qu'il t'aime beaucoup Sco.
-Je l'aime beaucoup aussi. C'est un peu comme un grand frère. Et en plus il est très drôle.
-Teddy est charmant. Ton père m'a d'ailleurs demandé ce que je faisais à trainer avec des demi-loups.
-Et que lui as-tu dit ?

-Que je faisais ce que je voulais. Évidemment, rétorqua Astoria toujours concentrée sur le jeu.
-Et il t'a laissé tranquille.
-Il m'a dit que si tu étais là, tu ne serais pas cet avis. Je me suis fait un plaisir de lui dire que c'était toi qui l'avait ramené dans nos vies et que je ne me priverai pas de la compagnie d'un gentleman pour ses origines.
-Tu as dit ça ?
-Oh oui, répondit Scorpius avec fierté. C'était magnifique. Tu aurais été hilare je pense. Comment va Teddy ?

-Il va bien. Je suis content de l'avoir à Drascom, il fait un très bon travail, s'il le veut, je lui trouverai un travail là-bas.
Le fils de Drago lui sourit et gagna sa partie. Il se leva et fit une petite danse de la joie. Astoria rit et l'envoya se coucher. Il était très tard. Ce n'est qu'une fois que son fils fut hors de portée qu'elle se tourna vers son mari, l'air grave.
-Alors ?
Drago avala son verre et lui raconta son entrevue avec Potter. Il ne mentionna pas les menaces contre Hermione Granger pour autant. Cela ne la regardait pas de toute façon.
-Bien. Tu as raison. Si je peux faire quoi que ce soit...
-Pas pour le moment Ria, mais plus tard, peut-être que ton expertise nous sera utile.
-Très bien. Je vais me coucher.

Astoria se leva et Drago observa la démarche assurée de sa femme. Non décidément, il ne la comprenait plus. Dès que cette histoire serait derrière eux, il lui rendrait sa liberté. C'était la moindre des choses à faire. Il mettrait fin au mariage en s'accusant de tous les maux.

Drago y repensait encore le lendemain alors qu'il se rendait au Building Malefoy. Il eut la surprise de voir Ronald Weasley dans son bureau. Il discutait avec Mariam.
-Je peux te parler quelques minutes avant ton premier rendez-vous ?
Il lui fit signe d'entrer et lança un regard agacé à Mariam. Il referma la porte et s'assura que la liaison entre les deux bureaux était bien étanche.
-Que puis-je pour toi...
-Je suis venu t'apporter ceci puisque tu les voulais. Et je voulais aussi savoir si ça te dérangeait que Scorpius parte avec mes enfants en France. Je les envois dans la famille de ma belle-sœur dans les Alpes.
-Non pas du tout. Je vais lui envoyer un courrier pour lui dire de se préparer. C'est tout ce que tu voulais Weasley, ou tu voulais encore m'admirer dans toute ma splendeur.
-Toi et moi on a jamais été amis.
-Non. En effet.
-Et pourtant.. je suis soulagé que tu ailles bien Malefoy. Ça aurait été terrible de te perdre là-bas. D'autant plus que tu as sauvé Hermione alors que tu aurais pu te sauver toi. Tu as sauvé la mère de mes enfants et je ne pourrais pas te remercier assez pour ça.
La mère de mes enfants ? Pourquoi ne disait-il pas : ma femme ? Drago hocha la tête.
-Ne le fais pas alors. J'ai fait mon devoir de citoyen.
-Tu as fait plus que ça. Face à la mort, tu aurais pu choisir de sauver ta peau, personne ne t'en aurait voulu. Tu t'es comporté comme un héros. Je peux reconnaître la bravoure quand je la vois.
-Écoute, ni toi ni moi ne sommes à l'aise dans cette situation, je pense que tu ferais mieux de partir, je trouverai le moyen de rattacher ces lettres à Carl Greengrass.
-Très bien. J'ai autre chose pour toi.
Il lui tendit une enveloppe en lui expliquant qu'il devrait brûler la lettre après. Elle contenait les informations pour avoir directement accès à la cheminée de Harry Potter dans son bureau. Drago eut des nouvelles de son équipe qui épluchait ses comptes dans la minute où Ronald Weasley quitta son bureau. Le sorcier était encore sous le choc. Son ancien ennemi l'avait remercié pour avoir sauvé la mère de ses enfants. Non, ça ne pouvait pas être une coïncidence. Drago n'y croyait plus de toute façon. Tout avait une place dans ce monde. Hermione Granger essayait de lui faire croire que tout allait avec son mari mais elle lui mentait. Drago se repoussa dans son fauteuil. Pourquoi lui avait-elle menti ? Que voulait-elle cacher ? Avait-elle honte de son amour pour lui ? Drago se leva et regarda la ville. Il allait devoir gérer ce problème également. Il avait l'impression d'avoir plus d'ennuis maintenant qu'il était réveillé qu'il y a un an et demi.. Mais Drago repensa qu'il avait l'espoir d'une vie avec une femme qu'il aimait, avec un enfant qu'il avait aimé dès l'annonce de sa grossesse. Mais cette vie semblait révolue..

Il secoua la tête, il devait penser à son travail avant tout. Penser à Hermione le faisait quelque peu souffrir et il ne pouvait se le permettre. Pas maintenant. Il retourna à son dossier d'audit et compulsa les pages jusqu'au déjeuner qu'il devait passer avec sa mère.

Narcissa semblait tellement heureuse d'être avec lui qu'elle ne cessait de le regarder et de lui caresser la main. Il lui demanda des nouvelles de sa santé et elle s'épancha sur le sujet. Son cancer était derrière elle grâce à sa sœur.

-As-tu été voir Andromeda ?
-Non pas encore.
-Drago. C'est ta tante. Tu dois aller la voir.

-Je comptais y passer ce soir Maman. Je sais que j'aurais dû la voir avant mais.. j'ai mis quelques jours à me remettre. Je sais que j'ai été dans une soirée mondaine pour Astoria mais.. j'ai enfin l'impression d'être bien dans mon corps. D'être à ma place dans le monde. Tout ira pour le mieux Maman. Par contre...
Il se pencha vers elle. Ils étaient dans un salon privé aux Trois Cristaux mais il se préférait garder un minimum de secret.
-Je te demanderai de te retrouver le moins possible avec mon beau-père.

-Si tu crois que je veux de nouveau fréquenter un homme qui t'a envoyé un sort de magie noire, tu fais erreur, lui répondit-elle sèchement.
-Je voulais m'en assurer. Il n'est pas très honnête et le jour où ça lui explosera en pleine figure, je ne veux pas que ça t'affecte.
-Nous ne devrions pas parler de ce genre de choses à table Drago et surtout pas ici. Mais je vois ce que tu veux dire.

Au moment de se quitter, elle lui rappela d'aller voir sa sœur et Drago se demanda la raison de son insistance. Il mit cette recommandation dans un coin de sa tête et partit pour l'Écosse où il avait un rendez-vous d'affaire. Mariam l'avait accompagné pour lui expliquer les tenants et les aboutissants de l'acquisition de cette petite entreprise de balai pour enfants.

-Mais pourquoi avez-vous accepté ?
-Parce que c'est la tradition d'offrir un balai de cette qualité à nos enfants dans ma famille et dans celle d'Aymeric. Et le jour où on aura des enfants, je ne veux pas arriver et me dire que je ne pourrais pas l'avoir.. ce n'est pas envisageable. Et d'un point de vue professionnel, le groupe Malefoy sauve l'industrie traditionnelle britannique. C'est très bon pour l'image du groupe. Qui plus est, je leur ai donné ma parole que nous n'interviendrons pas dans la conception des balais. Nous allons seulement booster leur communication. C'est mon projet et j'y tiens beaucoup. Alors ne gâchez pas tout avec votre tête de grognon.
-Ma tête de grognon.
-Oui, celle que vous avez depuis ce matin.
-J'ai reçu un premier rapport. Pour le moment il n'y a rien, je ferai ma tête de grognon tant que cette histoire ne sera pas derrière nous.
-Faites au moins, l'effort de sourire sur les photos.
-Je vous trouve un peu insolente.
-Je suis la vice-présidente du groupe. J'ai le droit de vous remettre les pendules à l'heure, vous devez montrer à tout le monde que vous êtes fort malgré cette épreuve qui vous est arrivée. C'est pour ça que je vous ai demandé de venir.
-Vous avez eu raison.
-En fait, j'ai envoyé un hibou à Carl Greengrass pour lui demander de confirmer sa venue au gala donné vendredi soir. Je lui ai dit que j'y tenais vraiment d'autant plus que vous n'y seriez pas.
-Ah oui, ce gala là.
-Exactement. Oh et je vais rompre mes fiançailles ce soir. Je n'ai rien à dit à Aymeric, il n'aurait pas été d'accord alors.. demain vous verrez sûrement un article people à ce sujet.

Drago tourna les yeux vers son assistante et constata un peu de chagrin dans ses yeux. Elle allait donner de sa personne pour Carl Greengrass. Encore une fois. C'était pour ça qu'elle allait quitter son petit-ami, rompre ses fiançailles. C'était pour lui.
-Est-ce que vous voulez que je mette à votre disposition un de mes appartements...
-J'en ai un Drago. Je vais retourner dans mon appartement, je l'ai truffé de ces petits trucs qui enregistrent des moldus. Greengrass n'y verra que du feu.
-Édith. Je ne sais pas comment vous remercier pour ça.
-Et bien je compte sur vous pour expliquer à mon fiancé que j'ai fait ça pour débarrasser notre monde d'un Mangemort dangereux et non pas parce que je ne suis plus amoureuse de lui. Et pourtant c'est ce que je lui dirai ce soir. Que je me suis précipitée et que.. je ne l'aime pas autant que ça. Que je me suis lassée de lui et de son job. Que j'ai rencontré quelqu'un pendant que je dirigeai votre entreprise et que je le quitte.
-Vous n'êtes pas obligée.
-Si. Je le suis. C'est un Mangemort Drago. Un putain de Mangemort. Il s'est attaqué à vous, il a tué certains de mes amis. Il m'a menacée. Alors non, je ne pourrais pas le laisser faire. Si les Sang Purs ne font pas de ménage dans leurs rangs, qui le fera ? C'est ma responsabilité en tant que Sang Pur et en tant que citoyenne. Je ne veux pas que mes enfants vivent un jour l'enfance que j'ai vécue.

Elle tourna les yeux et prit son miroir de poche pour vérifier son maquillage.
-Nous sommes arrivés.
Drago sortit de la voiture et lui tendit la main. Il entra dans l'usine et son regard fut attiré par un balai. Il avait eu le même enfant. Il se tourna vers le propriétaire des lieux. Ce dernier semblait intimidé. Mariam regarda Drago avec insistance et ce dernier sourit.
-La première fois que j'ai volé sur un de ses balais, j'avais un peu moins de 2 ans. C'est mon grand-père qui me l'a offert. Je pense que je l'ai toujours. Vous avez les idées et le savoir-faire et j'ai l'argent. Je pense que nous allons parfaitement nous entendre.

Ils se rendirent dans le bureau du gérant et ils discutèrent. Drago leur assura que c'était un coup de pouce financier et qu'il allait mettre à leur disposition un conseiller financier pendant la première année et qu'ils aviseront par la suite.
-Ne me remerciez pas. Remerciez mon associée qui a tenue la boutique en mon absence.
Lors de la photo, Drago et Mariam se mirent tous les deux à côtés. Ils étaient la Dream Team. Rien ne pourrait changer cela. C'était une bonne affaire de conclue, mais déjà Mariam le briefait sur les accords du lendemain. Cela ferait presque deux ans jours pour jours qu'il avait passé une nuit délicieuse avec Hermione Granger à Paris. Deux ans qu'il ne pensait que par elle. Deux ans qu'il espérait au fond de lui une vie meilleure que celle qu'il avait. Il écoutait Mariam, lui posait des questions mais, son esprit était ailleurs. Il la ramena chez elle et lui prit la main avant qu'elle ne sorte.

-Ne faites pas quelque chose que vous pourriez regretter.
-Si je ne fais rien, je le regretterai Drago. Essayez de profiter de votre séjour en France et passez de bonnes vacances, je vous enverrai un rapport détaillé.
Elle l'embrassa sur la joue et claqua la portière. Drago, demanda à son chauffeur de repartir et il sortit de la voiture. Il ne voulait pas être conduit. Il voulait marcher. Il faisait très froid. Il ne savait pas s'il avait faim ou pas. Il se sentait un peu vide, un peu perdu. Il se retrouva devant la porte de sa tante. C'était le hasard qui l'avait amené là, il n'avait pas arrêté de regarder le trottoir verglacé. Il passa le perron et il sonna à la porte. Il attendit et se retourna tout en ramenant sa cape fourrée contre lui. La porte s'ouvrit et il se retourna. Sa tante lui apparut.

-Drago..

-Bonsoir Tante Andromeda, je suis désolé de venir à l'improviste.
-Ce n'est rien voyons. Entre.
Elle se déplaça et Drago passa le seuil. Le sorcier blond eut clairement une impression de déjà-vu. Sa tante semblait débordée mais heureuse. Était-ce de le voir ? Drago se figea en voyant son reflet. Il avait l'air d'un fou. Il était pâle, maigre et ses yeux semblaient fou. Il ressemblait à son Grand-Père Abraxas Malefoy lors des dernières semaines avant son décès.

-Est-ce que tu veux une tasse de thé ?
-Volontiers, je marche depuis longtemps et je suis frigorifié.
Drago la suivit dans le salon et buta contre un objet au sol. C'était un hochet pour bébé. Il se pencha pour le ramasser et quand il releva les yeux, il croisa un regard gris comme le sien. Et à ce moment précis, Drago sentit son univers s'écrouler

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro