Chapitre 74 : Une menace explicite
Il était manifeste que Drago s'ennuyait. Il ne savait même pas comment les autres membres de son bureau ne pouvait pas s'en rendre compte. La présentation qu'il était supposé écouter était soporifique. Il se pencha vers Mariam qui prenait des notes.
-Vous écoutez ?
-Pas vous ?
-Nan, je n'y arrive pas, mais en l'occurrence, le fait que je me mette à vous parler à l'oreille commence à le faire stresser. Regardez, on va pouvoir remplir une piscine olympique avec sa sueur.
-Vous êtes incorrigible ! commença à rire Mariam tout en prenant des notes.
-Il y a un souci monsieur Malefoy ? demanda le jeune homme qui était devenue blanc crème.
-Tout va bien, je précisais simplement à Mlle Yawlef qu'elle devait souligner cette dernière phrase. Que disiez-vous sur le rendement annuel des plumes papotes ? Reprenez mon jeune ami.
Il se bascula sur sa chaise et commença à jouer avec son alliance. Il devait parler à Astoria. Cela faisait une bonne semaine qu'elle ne lui adressait pratiquement pas la parole. Elle parlait certes. De son entreprise, de ses collaboratrices le soir venu, mais..il avait l'impression d'être un étranger dans sa vie alors qu'elle était.. pour quelques temps encore, sa femme. De toute façon.. il partait deux jours plus tard pour l'Albanie. Il devait mettre les choses au clair avant.
Un messager arriva et tendit une lettre à Drago. Plus que quelques jours et tu seras à moi toute seule. J'ai tellement hâte. Je t'aime. Drago sourit et en profita pour saisir sa plume et prendre un parchemin à Mariam.
-Continuez, continuez, je vous écoute.
Je propose que tu commences dès maintenant à te remettre au yoga, tu vas avoir besoin de souplesse. Je compte te montrer une partie de mes nombreux talents. N'oublie pas ton parfum, ma belle.
Il referma le courrier et le confia au messager en retour. Il avait un petit sourire sur les lèvres. Mariam le perçut et leva un sourcil.
-Pardonnez-moi de vous interrompre, mais comment comptez-vous contrer le fait que de plus en plus de journalistes souhaitent écrire par eux-mêmes ? Même si cette idiote de Rita Skeeter exerce toujours et a rendu l'usage de cette plume à la mode, je ne crois pas que sa propre consommation pourra permettre de renflouer la perte. Alors ?
-C'est à dire que..
-Je parle d'un point de vue prévisionnel. Je constate que les ventes stagnent, ça oui. Mais si l'on regarde la progression depuis 30 ans.. N'y a-t-il pas eu une baisse fulgurante qui peine à revenir à son point d'origine ?
Le garçon balbutia et Drago se fit plus ferme encore.
-Jeune homme. Vous êtes entrain de me dire que je devrais racheter cette entreprise. Alors dîtes-moi pourquoi je dépenserai des millions dedans ? Dites-le moi, répéta Drago.
-Parce que c'est une institution monsieur. Si vous rachetez les Plumes papotes, c'est une tradition que vous achetez, sans vous, elles appartiendront au passé à tout jamais. Vous être reconnu comme étant un homme de tradition. Iriez-vous à l'encontre de ce que vous êtes en ne sauvant pas une entreprise centenaire du déclin ?
Il avait parlé avec verve. C'était son gagne-pain qu'il essayait de sauver en la proposant à Drago. C'était le fils d'une famille de Sang passablement Pur. Lucius avait été en classe avec son père et ce dernier s'était tué dans un accident de balai, Drago s'en souvenait à présent. Il l'avait déjà vu dans le manoir de ses parents.
-Pourquoi est-ce vous et non votre grand-père qui est venu ?
Le jeune homme leva un sourcil. Visiblement, la question de Drago l'agaçait.
-Mon grand-père n'a plus la même santé qu'avant.
Drago leva un sourcil, clairement cela voulait dire : Mon grand-père ne voulait pas venir quémander de l'argent à un Malefoy.
-Quel âge avez-vous ?
-25 ans.
-Vous êtes jeune.
-Vous aviez mon âge quand vous avez fondé votre empire, répondit-il avec impertinence.
-Certes. Mais j'avais un projet. Vous, vous voulez juste que je vous sauve.
-Moi aussi j'ai des projets pour mon entreprise.
-Je vous écoute. Je m'en fous royalement des chiffres, je veux connaître votre vision, transportez-moi dans votre rêve. Faites-moi envie. Je veux tomber amoureux de votre projet d'entreprise. Vous n'avez pas besoin de note. Si vous n'êtes pas un séducteur, vous ne réussirez à rien du tout. Séduisez-moi.
Drago voulait le pousser dans ses retranchements. Clairement. Et il vit de la passion dans le regard du jeune homme. Il eut l'impression de se revoir au même âge. Il était beaucoup plus charismatique certes, mais c'était l'impression qu'il avait. Le jeune homme se tut.
-Vous êtes sûrement le seul homme qui a réussi à me faire bander. Mais je ne vais pas racheter votre entreprise jeune homme.
L'homme qu'il avait en face de lui se décomposa. S'il avait pu se liquéfier, il l'aurait fait. Drago vit un grand désespoir dans les prunelles des yeux du garçon.
-Je vais vous expliquer les raisons tout de suite. Je trouverai dommage de briser un tel talent. Une telle verve. Vous êtes un chef, jeune homme. Vous n'avez pas besoin de moi pour vous dire quoi faire de cette entreprise, vous avez besoin seulement des capitaux. Je vais me porter garant pour vous auprès de Gringotts. Vous aurez tous les fonds dont vous aurez besoin. Je n'ai qu'une seule condition. Vous m'enverrez un paquet de ses Plumes Papotes 2.0 quand vous les aurez mis au point. Maintenant, retournez auprès de votre Grand-Père avec la fierté d'avoir défendu bec et ongles votre entreprise. Elle vous appartient toujours en intégralité.
-Merci monsieur Malefoy, balbutia le garçon.
-Vous avez un grand avenir devant vous. Revenez me voir dans un an pour faire le point si vous avez besoin d'un mentor.
Drago se leva pour lui serrer la main et le raccompagna à sa porte. Il retourna à sa salle de conférence et ses collaborateurs le regardèrent d'un air surpris et Mariam avec fierté.
-Vous avez bien agi.
-Il m'a convaincu. Je pense que notre réunion est terminée, quel est le prochain rendez-vous Mariam ?
-C'était le dernier de la matinée.
-Très bien. C'est une bonne journée qui commence, vous ne pensez pas ? Je pense qu'on devrait aller au restaurant pour fêter ça..
-Pour fêter quoi ? demanda Mariam avec suspicion. Vous n'avez pas augmenter les actifs de l'Empire Malefoy, je ne vois pas ce qu'il y a à fêter.
Drago eut un sourire en coin et il regarda ses collaborateurs hommes.
-Les femmes et leur rationalité. Mariam, il y a toujours quelque chose à fêter, et puis il me semble que l'épouse de John a accouché hier ! ajouta-t-il en posant sa main sur le fameux John. Allons fêter le miracle de la vie aux Trois Cristaux. Je vais envoyer un message pour la réservation de mon salon.
Il tourna les talons et se rendit dans son bureau. Il avait mal au crâne. Le sang pulsait dans les veines de son crâne. Il s'arrêta et s'assit sur son canapé, la tête entre les mains. Il avait une migraine de folie. Il n'arrivait plus à penser.
-Drago ? Vous.. vous allez bien ?
-J'ai mal à la tête. Vous savez, j'ai toujours été sujet aux migraines et j'invente une potion que je teste sur moi.
-Quelle merveilleuse idée ! ironisa Mariam en se penchant tout de même vers lui. Vous me faites peur Drago parfois avec vos idées farfelues.
-Elles ne le sont pas toujours et puis, je suis un génie des affaires. Les génies ont des idées farfelues. J'ai construit cette entreprise en partant de rien. J'avais l'idée d'être reconnu non pas pour mes faits de fils Malefoy mais pour ma véritable valeur. J'ai vu la même verve chez ce garçon. Il aurait tout fait pour ne pas perdre son entreprise et.. et.. Par la barbe de Voldy, ce foutu mal de crâne. Vous pouvez m'apporter la potion qu'il y a dans mon bureau à droite dernier tiroir ?
Son nouvelle collaboratrice le fit et attendit qu'il la boive. Son mal de crâne disparut et son visage s'éclaira d'un sourire. Il se redressa et prit sa cape.
-Je vais mieux. Ma nouvelle potion, ce n'est pas ça. Il doit y avoir un problème avec le concentré de thé. Je ne crois pas vous avoir dit à quel point cette robe vous allait bien. Elle fait très professionnelle.
-C'est mon nouveau statut qui fait ça.
-Tout va bien avec votre Auror ?
-Oui. Il veut que je parte en WE avec lui chez son arrière Grand-Mère. Elle habite en Écosse. Je suis super stressée.
-Ah ?
-Je la connais déjà mais.. en tant qu'amie de son fils, pas en tant que petite-amie.
-Ne stressez pas, jeune fille. Vous êtes le type de femme qu'on est fier de présenter à ses parents. Elle va vous adorer. Mon père vous a adoré alors que vous n'êtes pas de sa famille, et qu'il n'apprécie personne. Si vous avez réussi à amadouer Dark Lucious, vous pouvez amadouer tout le monde.
-Vous avez prévu d'aller en Albanie finalement pour la remise?
-Oui, je me suis motivé cette année, en plus, il parait que les jeunes sont très prometteurs cette fois-ci.
-Astoria vient avec vous ?
-Non. Elle a un rendez-vous samedi matin avec un nouveau partenaire.
-Oh. Vous devriez inviter Mme Granger alors.
-Pardon ?
Drago se tourna brusquement vers Mariam alors qu'ils se dirigeaient vers l'ascenseur. Elle rosit.
-Et bien, il y a un sommet européen en Albanie ce week-end. Vous êtes des amis, vous devriez aller à la cérémonie avec elle. Vous vous ennuierez beaucoup moins.
-Hum.
Devant le restaurant, une vague de fatigue le prit. Il sourit et porta un toast à son collaborateur mais il remarquait qu'il n'avait pas faim. Il mangea tout de même mais à la fin du repas, il se rendit dans les toilettes pour hommes et il se passa de l'eau sur le visage. Il se regarda. Il était pâle, très pâle. Sa main gauche trembla. Il ferma les yeux. Son mental était le plus fort. Il devait se ressaisir. Dans quelques jours, il irait mieux. Dans quelques jours, il verrait Hermione. Il passerait du temps avec elle. Il l'embrasserait délicatement. Il ferma les yeux et quand il les rouvrit, il vit un de ses collaborateurs dans le miroir.
-Quoi ?!
-Rien Drago.
Il sortit, le laissant seul. Drago remit de l'ordre dans sa tenue et sortit avec un sourire plaqué sur les lèvres. Mariam était entrain de rire et Drago voyait le désir dans le regard de ses collaborateurs. Il toussa et ils se redressèrent tous.
-Mariam. Je rentre en limousine en ce qui me concerne, vous m'accompagnez ?
-C'est gentil Drago mais je dois donner à votre père le dossier que vous m'aviez dit de..
-Ah oui. Certes. Très bien. Nous avons une autre réunion à 16h30, il me semble. Très bien.
Drago sortit du salon privé et trouva Daphné, Enguerran et leur dernier né attablés. Il se dirigea vers eux.
-Drago, comment vas-tu ?
-Toujours bien quand je te vois Daphné.
-Prends un café avec nous. Je ne t'ai pas vu depuis une éternité. J'ai appris pour Goyle, je me demande comment on peut tomber aussi bas..
Drago avait pris place près du petit Owen qui gazouilla en le voyant. Il n'écoutait plus vraiment Daphné. Il hochait la tête et jouait avec son neveu. Il devrait renoncer à lui aussi, s'il quittait Astoria.
-Daphné, tu devrais passer à la maison ce soir avec Enguerran et ton fils. Je crois qu'Astoria ne va pas très bien. Elle ne le dira jamais mais elle ne va pas bien. Te voir lui fera du bien.
-Si tu le dis.
-Avec ce qu'il s'est passé à Poudlard et ce qui est arrivé à Scorpius, elle a besoin de toi Daphné.
Et aussi parce qu'elle n'est que ta demie-sœur. Mais ça il ne pouvait pas le dire.
-Je vais passer la voir ce soir.
-Ne lui dis pas que c'est moi qui t'envoie s'il-te-plaît.
-Je trouve ça très mignon que tu t'inquiètes autant que ça pour elle. Mais, je sais faire la part des choses. Je ne suis pas stupide. Je sais de quoi a besoin ma petite sœur. Ne lui dis pas que je viens.
-Je ne risque pas. Je ne sais pas à quelle heure je rentre ce soir.
-Après tu t'étonnes du mal être de ta femme si elle ne te voit pas.
-Au cas où tu aurais oublié Daphné, nous travaillons tous les deux. Et nous nous voyons. Ce n'est pas le souci, je la trouve seulement.. déprimée un peu. Peut-être qu'elle se confiera plus facilement à toi parce que tu es sa sœur.
Quand elle laissa Enguerran et Drago seuls, son beau-frère se tourna vers lui.
-Il serait peut-être temps.
-Temps que quoi ?
-Que tu dises à ta femme que tu ne l'aimes plus. Les femmes sentent ses choses là. C'est peut-être pour ça que tu la trouves déprimée.
-Qui te fait croire que je ne l'aime plus ?
-Tu ne l'aimes plus comme tu devrais l'aimer et nous le savons tous les deux. Je ne dis pas que tu n'as pas d'affection pour elle. C'est la mère de ton fils, une part de toi l'aimera toujours. Mais ça ne dépasse pas le stade de l'amitié. Nous le savons tous les deux. Tu connais mon opinion sur le sujet. Fais ce que tu as à faire mon ami.
-Sinon quoi ? Tu t'en chargeras ?
-Drago. Je ne pense pas t'avoir demandé beaucoup de choses dans ma vie alors que nous nous connaissons depuis des années. Alors je te le demande aujourd'hui. Ne fais pas souffrir inutilement ma sœur par alliance.
-Enguerran. Je n'ai jamais dit le contraire. Je ne veux pas la faire souffrir.
-ADAAAADAAAAAA.
Le petit Owen trouvait probablement qu'on ne s'occupait pas assez de lui. Drago posa sa main sur le crâne du bébé et lui embrassa le front.
-Je dois y aller, mes collaborateurs vont m'attendre. J'ai encore du travail.
Mais Drago n'avait plus la tête à cela. Il repensait à ce qui lui avait dit Enguerran. Il savait que son ami avait raison mais.. il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il devait y aller en douceur avec Astoria. Le soir venu, en rentrant chez lui, il lança sa cape à un elfe.
-Où est ma femme ?
-Elle n'est pas revenue maître.
-Très bien. Je vais travailler dans mon laboratoire, prévenez-moi quand elle arrivera.
-Oui maître.
-Kaïpirinha ?
-Tu es un elfe loyal. Je t'en remercie.
L'elfe rosit jusqu'au bout de ses oreilles. Hermione aurait été fier de lui, c'était difficile pour Drago de faire cela mais il savait au fond de lui que sa vie avec Hermione Granger bouleverserait ses habitudes et qu'il était temps d'en prendre de nouvelles. Il s'installa à son labo et travailla sur ses nouvelles potions. Il était entrain d'écrire une note quand une goutte de sang s'écrasa sur son parchemin. Il porta sa main à son nez et quand il la retira, elle était sanguinolente. Il pencha sa tête en arrière le temps de prendre sa baguette.
-Episkey.
Le saignement cessa et Drago s'observa dans un miroir. Il trembla. La semaine prochaine, tout serait terminé. Il s'en voulait de ne pas avoir pris le rendez-vous avec son neuromage pour cette semaine. il en aurait été débarrassé. Mais.. il savait qu'Hermione se réjouissait déjà à l'idée de passer du temps avec lui. Cela faisait tellement de temps qu'ils en parlaient. Il ne voulait pas tout gâcher. Avec les potions appropriées, elle ne verrait pas son état véritable. Il recopia ce qu'il écrivait et il brûla le parchemin ensanglantée à sa cheminée. Jamais personne ne le saurait. C'était son devoir de ne pas inquiéter les personnes qu'il aimait. Il le savait. Il l'avait toujours su. Déjà quand il était enfant. Il ne disait pas tout à sa mère. Exactement comme la première fois qu'il avait frappé quelqu'un. C'était Crabbe. Il avait demandé à Goyle de le tenir. Ils avaient 10 ans. Il lui avait frappé le visage et il s'était tordu le doigt. Il savait que sa mère serait paniquée.. comme toutes les mères et il avait juste prévenu l'elfe de maison pour le soigner. Il avait hurlé dans son oreiller mais le soir venu, sa mère n'en avait rien su.
-Maître.
-Ma femme est là ?
-Non, mais madame Malefoy est ici.
Madame Malefoy ? Sa mère ? Qu'est-ce qu'elle faisait là ? Il ne l'attendait pas. Il s'essuya le visage pour enlever toute trace de sang et il descendit les escaliers rapidement.
-Maman ? Qu'est-ce qu'il y a ? Tu es pâle.
-Le jeune Lupin a eu un accident. Il est à Sainte Mangouste. Est-ce que tu veux venir avec moi ?
-Un accident ?
-Oui, il faisait une potion et elle a explosé.
Drago fronça les sourcils et aboya à son elfe d'aller lui chercher sa cape. Il l'enfila. Teddy ? faire une erreur de débutant comme ça ? Ils arrivèrent à Sainte Mangouste en transplanant. Sa tante était dans le couloir et faisait les cent pas.
-Andromeda !
Narcissa s'avança rapidement vers sa sœur et elle la prit directement dans ses bras avant de la serrer contre son cœur.
-Comment va-t-il ?
-Je ne sais pas encore, je ne suis pas arrivée il y a longtemps.
-Savez-vous au moins où cela s'est passé ?
-À Drascom ?
-Pardon ?
Drago sentit une colère flamboyante monter en lui. N'avait-il pas des maîtres pour veiller sur lui à Drascom ? Y'avait-il un tel manque de sécurité au sein de son entreprise ? Il allait devoir remédier à cela. Drago ne se retourna même pas en entendant la voix d'Harry Potter.
-Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demandait son ancien camarade à sa tante.
-Un accident.
-Il faut que j'y aille, fit Drago.
Il tourna les talons et il vit Hermione Granger. Il avait oublié qu'il était le filleul d'Harry Potter et d'Hermione Granger. Il la contourna sans un autre regard. Il transplana à Drascom. Et il vit de l'appréhension dans les yeux de son second.
-Je veux une explication maintenant.
-Monsieur Malefoy.
-J'ai dit maintenant. l'interrompit-il sèchement.
Il avait envie de l'étrangler.
-Il y a eu une explosion dans le laboratoire et certains des stagiaires..
-Je sais tout ça. Je veux savoir pourquoi cela a pu arriver et je ne suis pas le seule. Qu'allez-vous dire à la presse ?
-Nos équipes travaillent sur un communiqué.
-Très bien, je veux le relire avant que vous y alliez. Je veux voir les lieux. Est-ce qu'il y a eu des morts ?
-Non, mais l'un a été gravement blessé.
-Qui ?
-Celui qui faisait la potion Edward Lupin.
Drago ferma les yeux.
-Il faut juste espérer que sa famille ne porte pas plainte.
-Il s'agit de mon cousin. Et si je vois qu'il y a eu une défaillance de votre part, vous sauterez c'est clair.
L'homme en face de Drago hocha la tête doucement. Il était pâle comme un cadavre et Drago savait de quoi il parlait. Il en avait vu plus d'un dans sa vie. Drago tourna les talons pour se rendre dans le laboratoire. Le chaudron avait explosé. Des hommes prélevaient dans tous les coins.
-Où sont les témoins ?
-Ils sont partis à Sainte Mangouste trop choqués, ils ne peuvent pas parler.
-Vous êtes d'une incompétence effroyable. Je me demande ce que j'ai pu vous trouver pour vous confier ce poste. S'ils ont parlé à quelqu'un avant nous, nous aurons du souci à nous faire, imbécile ! Je dois donc, comme toujours, tout faire par moi-même.
Drago soupira et s'avança vers la cheminée du laboratoire, il prit un peu de poudre de cheminette et il se trouva de nouveau à l'hôpital. Il tomba nez à nez avec son épouse.
-Drago ? Tu vas pouvoir m'expliquer ? J'ai reçu un message de ta mère, je suis venue en Urgences, je pensais que c'était toi qui avais un problème.
-C'est mon cousin. Il est gravement blessé. C'était à Drascom.
-Il y a eu d'autres blessés ?
-Pas aussi grave, d'après le directeur.
Drago fronça des sourcils alors qu'ils s'approchaient de la chambre de Teddy Lupin.
-Je suis soulagée, disait Astoria. Je suis certaine que Scorpius le sera aussi. Il a une profonde affection pour ton cousin Black.
Elle se mit à sourire et entra dans la chambre.
-Mon pauvre Teddy, vous voilà bien amoché !
-Je suis certain qu'après un bisou de votre part Astoria, j'irai beaucoup mieux.
Il avait une pâte verte sur toute une partie de la tête pour soigner ses brûlures. Il souriait mais il avait l'air de souffrir le martyr. Astoria s'approcha de lui et lui embrassa le front doucement avant de lui caresser la joue. Drago était en retrait, il observait la scène. Il observait Harry Potter entrain de mater sa femme, Hermione Granger entrain de regarder son meilleur ami avoir des pensées obscènes, Andromeda qui n'arrivait pas à lâcher la main de son petit fils et sa mère qui le regardait lui. Elle leva un sourcil et Drago eut un quart de sourire avant de sortir. Il chercha un autre de ses apprentis.
-Monsieur Malefoy !
-Bonjour. Je ne vais pas aller par quatre chemins, j'ai besoin de savoir ce qu'il s'est passé à Drascom et pour ce faire, j'ai besoin de vos souvenirs.
La jeune fille hocha la tête et obéit. Elle n'avait rien à se reprocher visiblement. Il lui fit un quart de sourire et elle rosit. Un an plus tôt, il lui aurait sûrement caressé la joue et entrainé dans la salle de bain pour la prendre sur le lavabo. Elle était son genre. Vraiment son genre. Mais là.. ce n'était plus le cas et son genre était dans la même pièce que sa femme. Il prit ainsi plusieurs des souvenirs de ses apprentis et il transplana à Drascom pour utiliser sa Pensine. Il allait s'y plonger quand il sentit Soif de Passion. Il se retourna. Hermione Granger était là. Elle avait un air sérieux sur le visage. Il avisa de la présence de son directeur.
-Je peux faire quelque chose pour t'aider Granger ?
-J'aimerai te parler en privé, si c'est possible.
-Monsieur Malefoy, je..
-Laissez-nous seuls. Que puis-je faire pour toi ?
Elle traversa les quelques mètres qui la séparait de lui et le serra contre elle.
-Tu m'as snobé tout à l'heure.
-J'étais occupé.
-Tu vas me snober encore longtemps ? J'ai eu l'impression d'être retournée à Poudlard. Je ne suis plus une adolescente.
-J'étais occupé mais tu as raison. De toute façon, il n'y aura pas de prochaine fois. Mais maintenant que tu es là.. J'ai une bonne idée pour me faire pardonner.
-Je n'ai pas le temps.
-On a toujours le temps pour se donner un peu de plaisir.
Il la souleva et l'assit sur son bureau de Drascom.
-De toute façon, une explosion va concerner ton département, non ? nous sommes en plein quartier moldu. Disons.. qu'on fait une réunion.
-Une réunion.
Il lui embrassa le cou et passa sa langue sur sa mâchoire.
-Drago ce n'est pas une bonne idée.
-Toi et moi, à la base de la base, ce n'est pas une bonne idée mais je m'en accommode fort bien !
Il passa ses mains sous la robe de la sorcière et la monta jusqu'à sa taille. Elle portait des bas autofixants et une culotte en dentelle rose pâle. Il l'attrapa par les cuisses et il la souleva. Elle plaça ses bras autour de lui. Il s'assit dans son fauteuil noir, derrière son bureau.
-Tu peux te mettre debout en gardant ta robe autour de ta taille, j'ai envie de t'embrasser, là.
Elle sourit et s'exécuta. Il posa ses lèvres sur son mont de Vénus pour l'embrasser et il retira la culotte avec ses dents. Il se plaça à genou et tourna la sorcière afin qu'elle prenne appui sur le bureau. Il prit sa cuisse droite et la souleva sur son épaule. Il aimait son odeur, il aimait son goût, il n'arrivait pas à s'en passer. Il adorait lui faire des cunnilingus. Il finit par se redresser et il l'embrassa. Elle avait les yeux brillants et un sourire délicieux sur les lèvres. Elle souleva la robe de Drago et elle eut un large sourire.
-Tu es comme ça toi.. mon pauvre chéri, je me demande ce qu'on va bien pouvoir faire pour te soulager un peu.
Drago déboutonna le haut de sa robe et il vit un regard malicieux d'Hermione. Il fut envahi par son amour, par son charisme. Il baissa son caleçon et lui écarta les cuisses avant de la pénétrer rapidement. Il avait l'impression de ressentir certaines choses pour la première fois, ce qui était ridicule parce que ce n'était pas la première fois qu'ils s'envoyaient en l'air. Mais là.. tout lui semblait différent. Que ce soit le frottement de son bas-ventre comme la pression qu'elle exerçait sur son cou. Il avait l'impression d'être en décalage et ce décalage atteint son paroxysme au moment précis de l'orgasme. Hermione le fixa bizarrement. Il s'entendit lui demander s'il y avait un souci.
-Tu es en larmes.
-C'est parce que je me suis brûlé les yeux en regardant ton visage rayonnant comme le soleil.
-Tu es grave.
Il était toujours en elle et ils étaient collés. Il bougea et elle poussa un petit gémissement.
-Attends.
Elle glissa à genou et saisit son pénis entre ses lèvres. Elle passa sa langue sur son gland et lui fit un petit bisou avant de se redresser.
-On verra vendredi pour la suite.
-Tu es grave, répéta-t-il en se rhabillant. Je pense que tu devrais transplaner. Je dois chercher la cause de l'accident de Teddy et ça risque d'être ennuyeux. En fait, tu fais quoi vendredi soir?
-Vendredi soir ?
-Tu veux venir au gala avec moi ? On rentrera directement à l'hôtel ensuite.
-Avec grand plaisir. Ça me ferait très plaisir. Il va falloir que je fasse un brin de shopping alors. Bon, je suis désolée mais là je vais être en retard à mon rendez-vous. Mais vraiment en retard. Prends-soin de toi.
Elle l'embrassa et elle transplana. Drago se laissa tomber dans son fauteuil. Il avait mal à la tête. Il ferma les yeux et quand il les rouvrit, il vit sa mère. Elle le fixait d'un air étonné.
-Qu'est-ce que tu as ?
-J'ai juste fermé les yeux quelques minutes mais je suis fatigué apparemment. Qu'est-ce que tu me veux ?
-Drago, tu es mon fils, je te connais depuis plus longtemps que n'importe qui sur cette Terre. Alors je te demande une parfaite sincérité.
-Je vais quitter Astoria.
Sa mère se laissa tomber sur la chaise en face et Drago ne broncha pas.
-J'ai accompli mon devoir envers Papa et toi en épousant la femme que vous m'aviez demandé d'épouser. J'ai accompli mon devoir envers vous en fournissant un descendant à deux grandes lignées de Sang Pur. Je suis resté marié à une femme que je n'aime pas pendant près de 15 ans. Je n'en peux plus, je ne peux pas me mentir à moi-même. Alors dès que Scorpius reviendra de Poudlard, je lui expliquerai la situation. Tu m'en veux Maman ?
-Non. Je ne t'en veux pas. Mais tu devrais prévenir ta femme que tu souhaites mettre fin à ta vie maritale avec elle.
-Oui, c'est prévu. C'est prévu Maman mais ne lui dis rien avant que je le fasse, je tiens à le faire moi-même. Et ne dis rien à Papa.
-Je ne vais pas m'y risquer mon chéri. Mais tu peux compter sur mon indéfectible amour, sache-le.
-Et est-ce que je pourrais compter sur ton indéfectible canapé aussi ? plaisanta-t-il
-Évidemment.
-Si tout se passe comme je l'ai prévu, elle ne sera pas effacée de nos vies d'un coup de baguette.
-J'espère bien que tu ne comptes pas tuer ta femme et faire disparaître son corps.
Il eut un petit sourire.
-Je ferai en sorte de ne pas la faire souffrir plus que de mesure.
-Comment s'appelle-t-elle ?
-Je te demande pardon ?
-La femme pour laquelle tu veux quitter la tienne ? Non, tu sais quoi, nous en reparlerons plus tard, je ne veux pas commettre d'impair. Je dois retourner à la maison, nous recevons tes beaux-parents ce soir, ajouta-t-elle en se levant. Pour l'une des dernières fois, je présume. Pour tout avouer, cela ne me manquera pas de ne plus voir Carl Greengrass.
Drago se leva pour l'embrasser et il sentit le regard aimant de sa mère se poser sur lui.
-Quoi que tu fasses, je suis fière de toi. Je ne te l'ai pas assez dit, mais tout ce que tu as entrepris me remplit de bonheur. Tu seras le premier Black à divorcer et le premier Malefoy probablement mais tu es sûrement celui qui a le plus de courage d'entre nous. Ne change pas. Aie toujours le courage de tes opinions Drago.
Aie toujours le courage de tes opinions. Cette phrase tourna en boucle dans la tête de Drago, alors même qu'il était plongé dans les souvenirs de ses apprentis et qu'il voyait distinctement cette fille blonde jeter quelque chose dans le chaudron de Teddy Lupin. Il ne l'avait jamais vu auparavant. Elle avait un air hagard. Il frémit. La dernière fois qu'il avait vu une telle indécision c'était chez les moldus ensorcelés par Goyle. Il se redressa soudainement. Il devait retrouver cette fille. Comment pouvait-il faire ? La dessiner ? Il n'avait pas dessiné depuis des années.. il ne savait pas s'il était encore capable de le faire. C'est alors qu'il repensa à cet ouvrage qu'il avait offert à son fils des années auparavant. Eragon. Que faisait-il déjà ? Il fixait une image de son esprit sur du papier ? Il s'était toujours dit que c'était possible. Il faudrait appliquer le sortilège de projection à lui-même. Un peu comme une pensine et ensuite figer cette image.. Hum.. ça devait pouvoir se faire. Mais en aurait-il la force ? L'esprit est plus fort que la matière. Il se redressa et secoua ses bras pour se détendre. Il avait l'impression de se préparer pour une bataille. Mais c'était le cas, c'était une bataille avec son esprit. Il le vida de toute pensée parasite et quand il eut un silence complet, il pensa uniquement à la séquence qu'il venait de voir, de vivre. Ses lèvres prononcèrent le sort de projection sur la feuille de papier qu'il tenait et il sentit son pouvoir le quitter. C'était très troublant comme affaire. Il tomba à genou et il sentit son nez couler. Il ouvrit les yeux et il vit le dessin de la fille figé sur sa feuille. Il l'écarta de lui pour ne pas qu'il y ait de sang dessus. Il s'essuya, se lança un Episkey et il sortit chercher le directeur de Drascom.
-Faites la rechercher, c'est elle qui est la cause de tout cela. Vous avez terminé votre communiqué ? Ne vous avais-je pas demandé de me le faire lire avant de parler à la presse ?
Il arracha le parchemin de la main du directeur qui se mit à trembler. Il devant avoir l'air d'un fou mais peu lui importait. C'était ainsi. Il prit une des plumes sur le bureau du directeur et s'installa pour relire le communiqué. Il le raya, le récrivit et le lança au directeur.
-Vous lirez ça, sans changer la moindre virgule, sinon vous pouvez faire vos paquets. Rompez camarade.
Drago transplana directement dans son manoir et il s'allongea sur le canapé. Il allait fermer les yeux une petite minute. Il était crevé. Et on le secoua.
-Drago, réveille toi.
C'était sa femme. Il se passa une main sur les yeux.
-Quoi ?
-Et bien !! Drago, tu as une tête de zombie !
Daphné. Pourquoi lui avait-il dit de passer déjà ? Il tourna les yeux vers la pendule. Il avait dormi près de 2h. Il ne s'en était pas rendu compte. Il était aussi fatigué
-Merci de ta délicatesse Daphné. J'ai un mal de crâne épouvantable. Si cela ne te dérange pas Astoria, je vais abandonner la réunion de famille.
Il se leva et constata que Daphné était seule. Il eut moins de remords à les laisser toutes les deux. Il s'affala sur son lit, en travers mais le sommeil ne vint pas le trouver. Il se releva et s'observa dans le miroir. Il avait l'air crevé. Zombie. Elle avait eu raison. Il s'habilla, et il transplana à Sainte Mangouste auprès de Teddy. Ce dernier était seul avec une fille dans sa chambre. Quand il vit Drago, il lui fit signe de rentrer et la jeune femme rosit. Elle était amoureuse de Teddy. Drago pouvait le voir. Ou en tout cas, le jeune Lupin ne la laissait pas indifférente. Elle s'excusa et transplana.
-Mignonne.
-N'est-ce pas ? fit Teddy, prouvant à Drago qu'il n'était pas aussi dupe que ça. Elle me court après depuis quelque temps déjà. Tu devrais t'asseoir mec, on a l'impression que tu vas t'évanouir.
-Est-ce que tu sais ce qu'il s'est passé ?
-Une blonde a balancé un truc dans mon chaudron. Je l'ai vu distinctement mais j'ai pas eu le temps de m'interposer à temps.
-De t'interposer ?
-J'étais plus loin, je la connaissais pas et elle a mis une pince de crabe dedans, j'ai juste eu le temps d'arriver, de la pousser et ça m'a explosé à la gueule si je puis dire. Mais.. je suis un warrior, je te dis pas toutes les filles de Drascom que je vais pouvoir mettre dans mon lit.
-Tu es en couple.
-C'est une façon de parler. Et puis.. je ne sais pas si je ne devrais pas suivre ton conseil. Je veux dire. Victoire ne le saurait jamais, n'est-ce pas ?
-Si tu veux aller voir ailleurs, ne fais pas ça en Angleterre mais dans un pays où tu es certain que la personne ne te retrouvera pas. Sous une apparence autre que le tienne, ce serait mieux.
-Je peux te piquer un cheveu ?
-Non mais ça va pas la tête.
Lupin se mit à rire et il grimaça un peu.
-Tu as un truc à grignoter dans une de tes poches ? La bouffe d'hôpital, c'est dégueulasse.
Drago leva les yeux au ciel et il appela un de ses elfes qui revint avec une boîte de falafels, Lupin se jeta dessus, affamé.
-Est-ce que tu veux que je te fasse transférer dans une clinique privée où tu pourras manger à ta faim ?
-Je crois que si j'acceptais, tu le ferais mais je ne veux pas. Je vais guérir rapidement, c'est tout l'intérêt d'avoir du sang de loup-garou qui coule dans mes veines.
-Ton père a toujours rejeté cette dénomination.
-C'est ce qu'il était pourtant. Je sais.. tout ce qu'a fait Fenrir Greyback. Je trouve ça dégueulasse. Néanmoins, il avait accepté cette part que mon père n'a jamais voulu accepter. Après je dis ça mais je ne l'ai pas connu. Pas plus que ma mère.
-Je n'ai pas connu ta mère non plus et le professeur Lupin.. je n'étais pas proche de lui.
-Non mais tu vois ce que je veux dire. Dans la vie il faut savoir être au plus près de sa nature profonde. Et admettre qui on est. Moi j'assume parfaitement d'être un demi-loup métamorphomage. La seule chose que je regrette c'est de ne pas pouvoir me transformer comme la bête du dessin animé.
-Tu sais que c'est un livre ?
-Ouais, mais je voulais juste parler de l'image. Sinon Drago, ça va toi ? Et Scorpius, il va bien ? J'adore ce gosse, tu sais ? Il m'envoie des lettres, je ne sais pas si tu m'as dit, je crois qu'il me prend pour un grand frère ou quelque chose comme ça. J'en suis super fier. Avec Harry et ses enfants, Hermione et ses enfants et toi et ton fils.. j'ai l'impression d'avoir eu les frères et sœurs que j'ai jamais eu. Et je suis vraiment fier d'eux tu sais. Je suis content d'en ajouter un autre à ma liste. Tiens, mange.
-Non merci. Je suis fatigué mais je n'ai pas faim. Astoria reçoit son idiote de sœur ce soir.
-Va te réfugier chez Grand-Mère. Elle fait les meilleurs pancakes du monde et je.. je n'aime pas la savoir toute seule. Ta mère a dû rentrer auprès de son mari alors.. elle doit être toute seule.
De son mari. Que savait le jeune Lupin pour employer ce vocabulaire au lieu de dire chez elle. Est-ce que sa mère ne se sentait pas chez elle avec son père ?
-C'est une bonne idée, je vais te laisser avant de me faire attraper par une infirmière.
-Grrrrr, répondit Teddy avant de rire. Rentre bien.
Drago lui serra la main. Il s'était fait du souci pour lui. Il rendit visite à sa tante pour s'assurer que tout allait bien. Il frappa à la porte et se passa une main dans les cheveux. Quelle idée de vivre dans un quartier avec des moldus. C'était une chose qu'il ne pouvait pas comprendre. Il avait été obligé de changer sa robe en costume. Ce ne fut pas sa tante qui lui ouvrit. Mais Ginevra Weasley.
-Weasley sœur. Salut.
-Salut, entre.
-Trop aimable de me permettre d'entrer chez ma propre tante.
Il passa à côté d'elle et s'avança dans le salon. Harry Potter était là. Ronald Weasley était là. Mais pas sa femme. Hum. Intéressant.
-Je suis désolé de venir sans avoir été invité. Edward s'inquiétait que vous puissiez être seule, Tante Andromeda mais il se trompait, je vais vous laisser.
-Mais non voyons. Dînes avec nous.
-Je venais simplement m'assurer que vous alliez bien. Je dois retrouver le responsable de cette catastrophe.
-Tu as un petit côté justicier en fait. Je trouve ça assez sexy, répondit Ginny en reprenant sa place auprès de son mari.
Drago la fixa et lui fit un sourire en coin. Elle rosit, ce qui ne plût pas au Survivant visiblement.
-Oui, enfin, tu n'es pas un justicier Malefoy., répondit Potter. Laisse faire la commission d'enquête.
-Pour que la presse se mêle de mes affaires ? Hors de question. Je sais qui est le responsable, je dois simplement le retrouver.
-Tu as une vision assez.. étrange de la justice.
-Non, j'ai une vision juste de la justice. Cette dernière n'existe pas.
-Tu.. commença Weasley.
-Attends, tu trouves que les lois édictées sous le Ministère Thicknesse étaient justes ? Et pourtant... elles étaient la justice. Alors permets-moi d'en douter et puis.. avec tout le respect que j'ai pour ta femme Weasley. Je pense qu'elle a autre chose à foutre que de se mêler de mes affaires.
Nous mêlons nos fluides, faut pas tout mélanger. C'est ce qu'il pensa mais il ne dit rien. D'ailleurs, il souhaita une bonne fin de soirée à sa tante et il transplana directement chez Tanya. Ce fut une de ses filles qui lui répondit. Elle avait l'air bouleversé.
-Que se passe-t-il ?
-C'est.. c'est Tanya..
-Où ?
Il savait déjà où elle était. Il se rendit dans leur chambre. Tanya avait le visage ensanglantée. Elle avait été frappée violemment. Très violemment. Drago sentit une colère intense se déverser dans ses veines. On ne touchait pas à sa Tanya, son amie depuis près de 15 ans.
-Sortez. Toutes. Que s'est-il passé ? Tanya.. je vais m'occuper de toi mais dis-moi qui..
-Ils ont dit que je n'aurais pas dû regarder un Sang Pur.
-Quoi ?
-Ils m'ont dit que je n'aurais pas dû espérer un avenir avec un Sang Pur.
Et là, Drago comprit. C'était de sa faute. Qu'avait fait sa mère ?
-Ils sont venus.. ici ?
Elle hocha la tête.
-C'était dans la rue pas loin.
-Écoute. Tu ne peux pas rester là; pas comme ça. Je vais t'emmener ailleurs. Je vais faire venir l'un de mes amis médicomages et il va s'occuper de toi.
-Avec ta femme ?
-Non, chez un de mes amis.
Il espérait seulement que Blaise n'avait pas vendu son baisodrome.
-Je vais aller chercher les clefs, prépare quelques affaires. Je reviens. Je te le promets.
Il transplana en toute hâte chez Blaise. Il frappa à sa porte. Sa fiancée lui ouvrit la porte, il les avait dérangé apparemment mais elle comprit qu'il y avait un souci.
-Blaise, je suis désolé de te demander ça, j'ai besoin des clefs de ton baisodrome si tu ne l'as pas encore vendu.
-Heu.. ouais, je ne vais pas le vendre, je vais le louer.
-Ah, tu as déjà trouvé des preneurs ?
-Non pas encore.
-Tu me donneras ton prix.
-Tu t'es fait virer par Astoria ? tu n'as pas déjà des maisons ?
-Ce n'est pas pour moi, c'est une vieille amie, elle ne peut pas rester chez elle. Ce ne sera pas long, mais je ne veux pas faire perdre de la valeur à ton bien, tu me donneras ton prix.
-Tanya ? C'est ta plus vieille.. amie.
-Oui Tanya.
Il lui tendit les clefs et lui dit qu'il n'avait pas besoin de le payer pour se faire. Il transplana de nouveau chez Tanya et l'emmena avec lui. Il la souleva et la déposa dans les draps. Blaise arriva quelques minutes plus tard. Il eut un mouvement de surprise en la voyant. Sa fiancée était avec lui, elle se précipita sur la jeune femme qui pleurait.
-Je vais aller chercher McMillian, tu peux rester avec Tanya un petit moment ?
-Oui.. oui bien évidemment. Je pensais qu'elle aurait besoin de.. courses. Je ne pensais pas deux secondes.. que lui est-il arrivé ?
-Elle a eu le malheur de coucher avec moi. Voilà ce qu'il se passe.
-Okay, va. Je pense que Marissa va s'occuper d'elle. Il ne lui arrivera rien.
Drago transplana chez Ernest McMillian mais il ne le trouva pas. Uniquement sa sœur qui tenait son bébé en main.
-Tu cherches Ernest ? Il y a un souci.
-Attends, tu es médicomage, toi aussi. Tu peux m'aider, une de mes amies a besoin de soins de toute urgence.
-Pélia ! Où es-tu petite elfe ?
-Je suis là maîtresse.
-Tu garderas le jeune maître en mon absence, tu le nourriras s'il a faim et tu le berceras. Dès que mon frère reviendra, tu l'enverras à l'adresse que Monsieur Malefoy va te donner. Je reviens Drago, je vais mettre des chaussures.
Drago donna l'adresse à l'elfe et emmena la petite sœur de McMillian. Elle fut très professionnelle et très aimable avec Tanya. Elle demanda à tous les autres de sortir.
-Je ne pouvais pas imaginer qu'un humain pouvait faire preuve d'autant de barbarie en plein cœur de Londres, frissonna Marissa. Nous sommes dans une société civilisée, non ?
-C'est de ma faute. Je pense que vous pouvez nous laisser, je ne veux pas gâcher votre soirée Blaise, Marissa.
-Ne dis pas de bêtises, Drago. Tu es mon bro. Je suis là quand tu as besoin de moi. T'as besoin de moi. Tanya n'est pas n'importe qui pour toi, je le sais. C'est ton amie.
-Je ne devrais pas en avoir. D'amis. Regarde où cela les mène. Regarde donc ! Qui sera le prochain ? Toi ?
-Moi je suis un Sang Pur, je ne vois pas ce qui pourrait m'arriver et sauf preuve du contraire, je n'ai jamais couché avec toi. enfin.. j'espère pas.
Drago le regarda et il ne sut s'il devait rire comme il en avait envie ou pleurer comme il en avait aussi envie d'ailleurs.
-Sans vouloir me vanter mon cher Blaise, tu t'en souviendrais.. du moins, tu te souviendrais des jours qui auraient suivi.. tu n'aurais pas marché droit.
-Vous êtes incorrigibles les garçons. Je vais faire du thé. Je suis persuadée que ta pauvre amie en aimerait une tasse.
Ernest ne tarda pas à arriver. Il se dirigea directement vers la chambre. Il ressortit au bout d'une quinzaine de minutes.
-Elle s'est endormie, fit la sœur d'Ernest. Que s'est-il passé ? Elle avait l'air tellement secouée, je n'ai pas compris.
-C'est une Sang-de-Bourbe. Ou du moins, une sorcière de seconde zone. Et elle a eu le malheur de croiser le chemin d'un Sang Véritablement Pur. Voilà le souci.
-Putain, encore un crime racial, lâcha Ernest en tournant les yeux vers la pièce qu'il venait de quitter. Tu as prévenu Harry ou Hermione ?
-Non, je ne vois pas pourquoi je le ferai.
-Heu.. c'est leur domaine de prédilection. Tu devrais le faire au lieu de chercher toi même le responsable. Tu sais que j'ai raison. Zabini, aide-moi.
-Il n'a pas tort Drago, répondit son meilleur ami. Il ne faut pas que tu fasses quelque chose qui pourrait te faire du tort.
-Me faire du tort ? Tanya s'est fait tabasser à cause de moi alors non seulement je vais trouver ses fils de putes, mais en plus je vais les castrer et leur faire bouffer leurs couilles. Et personne ne va m'en empêcher.
-Drago..
-Y'a pas de Drago qui tienne, McMillian. C'est ainsi.
Une douleur lui traversa les tympans et il sentit son nez couler.
-Putain, il ne manquait plus que ça.
Il prit sa baguette, se lança un Episkey et il secoua la tête avant de s'essuyer.
-Je suis désolé Drago, fit McMillian.
-Pourquoi ?
Il vit noir, sentit ses forces le quitter et quand il se réveilla, il était allongé sur le canapé. Il y avait Potter et Granger à côté de lui qui parlaient. Il grogna et ils se tournèrent vers lui.
-Par la barbe de Voldy qu'est-ce que vous avez foutu ? Où est le connard qui est venu vous chercher que je lui pète les dents ?
-C'est moi, fit la voix de Blaise.
Drago se redressa et l'entraina dans la cuisine.
-Je vais te péter les dents.
-Tu es chez moi, tu n'as pas intérêt à le faire mec, répondit Blaise en le regardant avec inquiétude.
-T'es qu'un traître Zabini. J'avais dit non.
-Mais tu n'avais pas ton mot à dire, tu es chez moi. Je te le répète. Je suis le seigneur en mon royaume. Je suis le roi dans mon appart'. Alors tu te plies ou tu te casses. Mais Tanya, reste là.
-Potter passe encore mais pourquoi Hermione ? Pourquoi as-tu fait venir Hermione ? Alors que c'est Tanya dont il s'agit, ma maîtresse Tanya. T'es con ou tu le fais exprès ?
-Ça ne change rien enfin.. ah moins que..
Les yeux de Blaise s'écarquillèrent sous l'effet de la surprise.
-Drago Lucius Malefoy, ne me me dis pas que..
-Je ne te dis rien. Tu ne veux pas savoir Blaise. Et ce n'est pas le moment. Clairement. Tiens Granger, tu as un souci ?
-Raconte-moi ce que tu sais.
-Les autres te l'ont dit sinon tu ne serais pas là alors que tu as un fils en bas âge.
-Oui enfin bas-âge, il a 9 ans. Ne change pas de sujet.
Il la regarda droit dans les yeux et lui raconta mot pour mot ce que Tanya lui avait dit. Il avait vu Potter débarquer lui aussi.
-C'est ta maîtresse quoi. Ce qui explique pourquoi tout le monde est là sauf ta femme.
-Alors d'une, c'est une amie. Pas ma maîtresse et de deux, tête de nœud, ma femme la déteste. Alors non je ne vais pas la ramener chez moi. Et puis si t'es pas content c'est pareil. Tu peux partir, je ne t'ai pas demandé de venir. Personne n'a besoin de toi.
-J'ai demandé à ton amie qui lui avait fait ça et j'ai récupéré son souvenir. Alors laisse tomber maintenant. Cette enquête est désormais sous le contrôle du Service des Aurors.. dont tu ne fais pas partie.
-Juste pour savoir Potter, tu aurais réussi l'examen pour devenir Auror si tu avais dû le passer ?
Harry Potter allait lui répondre vertement mais Hermione éleva la voix. Elle fusilla du regard son ami et Drago. Ce dernier baissa les yeux, il ne voulait pas se fâcher avec elle pour si peu.
-Soit. Mais autant te le dire Potter, si je les retrouve avant toi, il ne restera pas grand chose.
-Et tu finiras à Azkaban.
-Je te rappelle que j'ai usé de la faveur que Weasley avait envers moi à cause d'Arzock mais que la tienne, je l'ai gardée bien précieusement.
-T'es vraiment qu'un..
-Harry. Je pense que nous devrions retourner au ministère.
-Je peux te parler Granger ? En privé, ajouta-t-il en jetant un regard méprisant vers Potter.
-Dans mon bureau au ministère, je suis toute à toi.
Drago perçut le petit sourire goguenard de son meilleur ami et il se fit violence pour ne pas rire. D'ailleurs, une fois tous les intrus partis, ils partirent tous les deux dans un grand éclat de rire. Blaise partit avec sa petite amie quand Drago lui assura qu'il laissait un elfe avec Tanya. Il transplana dans le bureau d'Hermione Granger.
-On se voit souvent aujourd'hui, tu ne trouves pas ?
-C'est ta maîtresse, n'est-ce pas ?
Elle le regardait d'un air.. un peu désespérée. Pensait-elle qu'il la trompait sans vergogne ?
-C'était.
Il ne pouvait pas lui mentir. C'était quelque chose qu'il n'arriverait pas à supporter.
-Mais je ne l'ai pas touché depuis que toi et moi nous sommes ensemble. Je peux te l'assurer, il n'y a jamais rien eu d'autres entre nous qu'une amitié purement sexuellement pendant toutes ces années..
-Toutes ces années.. ?
-J'ai rencontré Tanya quand j'avais 21 ans. Pratiquement au début de mon mariage avec Astoria. Je sais que c'est mal. Je le sais. Je ne comptais pas t'en parler mais je ne peux pas te mentir Hermione. Je ne l'aime pas. Mais.; je la connais depuis tellement longtemps Hermione. Quand je te dis que c'est mon amie, elle est mon amie et elle a souvent été ma confidente. Et je n'avais pas été la voir depuis des mois. Mais ce soir, j'avais envie de parler à l'une des seules personnes qui me connait.
-Parler de quoi ?
-Je.. je ne sais pas. Je lui ai parlé de toi tu sais..
-PARDON ?
-Je veux dire, je n'ai pas eu besoin de le faire, elle m'a vue et elle m'a dit que ça se voyait que j'étais amoureux et tu sais ce qu'elle m'a dit ? Que je devais être honnête envers toi mais. Je n'ai pas prononcé ton mot et elle ne sait pas que c'est toi. Elle sait juste que j'aime une femme passionnément, à la folie.
-Que voulais-tu me dire ?
-Je.. je voulais que tu dises à Potter que je suis désolé de lui avoir parlé ainsi. J'ai fait une erreur. C'est un gars bien, je crois. En tout cas, toi tu l'aimes. Alors.. ,il doit valoir quelque chose pas vrai ? C'est difficile pour moi de lui faire confiance. On m'a appris à le haïr, tu sais.. alors tu lui diras que je suis désolé d'avoir sous-entendu qu'il était un sous-Auror.
-Wow, je n'aurai jamais cru entendre ça de ta bouche.
Potter venait d'ouvrir la porte. Il n'avait rien entendu si ce n'est pas dernière phrase. Drago jeta un regard inquiet à Hermione mais il vit qu'elle ne s'en faisait pas.
-Et bien tu l'as entendu, je n'aurais pas donc besoin de te le répéter.
-Tu sais quoi Drago ? Je me suis toujours demandé si toi et moi on serait devenu ami si j'avais accepté ton amitié dans le Poudlard Express.
-Tu veux connaître la réponse façon Bisounours ou la vraie réponse ?
-Je sens que tu vas me dire les deux de toute façon.
-Dans un monde merveilleux, nous serions devenus amis Potter. D'excellents amis. J'aurais pu répondre à toutes tes.. lacunes en sorcellerie et toi tu m'aurais appris le monde moldu. Mais la vérité c'est que dès que mon père l'aurait appris, il y aurait eu deux options : soit il aurait tout fait pour briser notre amitié, soit il aurait tout fait pour préserver pour se payer une respectabilité. Je penche pour la seconde option et à la minute où Voldemort serait revenu, il t'aurait vendu et offert en sacrifice. La vérité Potter, c'est que si nous avions été ami, tu serais mort. C'est ce que tu voulais entendre ? Alors il vaut mieux que nous ne le soyons pas.
-Peut-être que nous pourrions le devenir. Tout simplement. Tu ne crains plus ton père, n'est-ce pas ?
-La crainte révérencielle fait partie intégrante de mon éducation Potter, mais éventuellement, vu que tu es le parrain de mon cousin et que j'ai de l'affection pour lui, nous pourrions penser à nous entendre. J'arrive bien à m'entendre avec ta femme.
Potter se mit à sourire.
-En ce qui me concerne, cette année, tu m'as plus d'une fois montré que je t'avais mal jugé. Je suis désolé de vous interrompre. Hermione, j'ai besoin de toi. La sœur de Nutty est là et elle est entrain de péter un câble dans mon bureau.
-La sœur de Nutty ? fit Drago d'une voix blanche. Laisse-moi faire Granger, je la connais, je vais la ramener chez elle.
-Je ne crois pas que ce soit une bonne idée.
-Parce que j'ai tué sa sœur ?
-Elle est hystérique. Elle va te faire du mal, elle ne se calme qu'avec Hermione.
-Potter. Je la connais. Vraiment bien.
-Tu as couché avec ?
-Non. Pas moi, répondit Drago à voix basse.
-Oh. Zabini.
-Non. Mon père. Je vais la voir.
Il se rendit dans l'ascenseur en les laissant tous les deux, éberlués. Il se dirigea vers l'étage où elle se trouvait. Il l'entendit avant de la voir.
-Clarabella, murmura-t-il.
Elle se tourna vers lui, sa baguette brandie. C'était la demi-sœur de Nutty. Elle lui ressemblait.. en féminine.
-Baisse ta baguette, tu vas faire mal à quelqu'un.
Il avança mais elle lui cria de reculer. Il avança néanmoins, les mains en évidence, elle était comme un fauve en cage. Le chagrin lui avait fait perdre la tête.
-Tu as envie de me faire mal. Tu peux. J'étais là quand elle morte..
-Quoi ?
-J'ai fait tout mon possible pour l'aider, vraiment mais je suis arrivé trop tard mais tu sais quoi ? Nutty était une warrior et elle ne se serait pas donnée en spectacle comme ça. Tu ne fais pas honneur à son nom et à sa mémoire. Je sais que tu la pleures. Je l'ai pleuré aussi mais il faut arrêter à un moment. Les responsables ont été châtié comme il se devait. Le temps de la colère est terminé.
Il lui fit baisser sa baguette et elle s'écroula dans ses bras. Drago la rattrapa.
-Emmène moi loin d'ici.
Il la ramena chez elle. Il se souvenait encore de cette journée où il avait vu la grande sœur de Nutty et son père. C'était sûrement depuis ce moment là qu'il avait détesté la cadette. Drago flâna dans la ville. Il avait une journée pour trouver cette connasse de blonde qui avait fait du mal à son cousin. Il avait une journée pour régler le problème Tanya et ensuite, il serait tranquille pour s'envoler avec Hermione en Albanie. Il attendait ce moment depuis des lustres et il ne voulait pas quelqu'un vienne le gâcher.
Il rentra chez lui et entendit le rire des sœurs Greengrass. Il monta directement pour se coucher. Il se réveilla en sursaut. Comment avait-il pu être aussi bête ? Tanya, Lupin.. tout était lié. On lui faisait comprendre de rentrer dans le rang. Il devait juste trouver qui. Le lendemain il s'y attela. Il sortir doucement du lit.
-Drago..
-Je ne voulais pas te réveiller, continue de dormir.
Elle l'arrêta alors qu'il était assis sur le lit, elle se redressa et elle l'embrassa sur la joue.
-Il faut que je te parle de quelque chose.
-Il faut que je trouve qui a blessé Teddy, je n'ai pas une minute à perdre.
-Mais c'est..
-Ce soir Astoria. Ce soir.
Il ne voulut pas la regarder pour ne pas se laisser attendrir par ses grands yeux. Sa femme était toujours une belle femme, même s'il était fou amoureux de la sorcière brune. Elle se recoucha après avoir soupiré. Drago soupira à son tour, il n'aurait pas dû lui parler comme ça. Il se rallongea auprès de sa femme.
-Qu'est-ce que tu as ? Je suis désolé, j'ai la tête qui bouillonne.
-Ce n'est pas si grave que ça. Ça peut attendre, tu as raison.
-Astoria.. je suis désolé. Déjeunons ensemble.
-Oui. Faisons cela.
Drago l'embrassa sur la tempe et se lava avant de partir. Il décida de se coiffer à son bureau. Ses cheveux étaient trop longs, cela commençait à faire négliger. Il les noua et sortit au moment où Mariam arrivait avec les journaux. Elle les disposait sur le bureau.
-Drago ! Vous êtes matinal.
-Pas plus que vous. Vous allez bien Mariam ?
-Très bien. Vous voulez un thé et des croissants ?
-Vous seriez fantastique de faire ça. Est-ce qu'il y a un courrier de Drascom ?
-Oui. Comment le savez-vous ?
-Je sais tout. Il y a eu une explosion hier.
-J'en ai entendu parler à la radio. Je crois qu'il y a eu des blessés.. Rien de grave ?
-Mon cousin.
-Le petit Lupin ? Par Merlin, Drago, comment va-t-il ?
Elle semblait sincère. Il lui raconta ce qu'il savait.
-Une blonde manipulée.. je sais que ça ne me regarde pas mais.. vous êtes sûr d'avoir récupéré tous les esclaves de Goyle ?
-Avec sa mort, ils auraient été libéré de son emprise..
-Sauf s'il a utilisé l'Uktanom Renem sur elle.
-Au quel cas.. non. Ce n'est pas possible parce que la personne ne pourrait pas m'attaquer.
-Ce n'est pas le cas Drago, elle a attaqué votre cousin. Un Sang Impur selon leurs critères. Il déshonorait la famille Black et.. et bien un peu toutes les familles.
-Oui.. vous n'avez pas tort du tout.
-En fait Drago.. soyez honnête avec moi.. vous allez bien ? Je veux dire.. vous n'avez pas dormi dans votre bureau n'est-ce pas ?
-Bien sûr que non. Tout va bien. Je vous le promets. Qui est mon premier rendez-vous ?
Mariam soupira et lui fit remarquer que son agenda était devant lui et qu'elle n'avait pas eu le temps de le regarder, il était arrivé trop tôt. Il eut la surprise de voir le nom de son beau-père. Quand il en fit part à Mariam, elle tiqua.
-Ah oui. C'est vrai. Je ne sais pas ce qu'il veut pas contre Drago.
-Si vous pouviez aller voir Astoria ce matin, ce serait bien. Vous lui demanderez en quoi vous pourriez l'aider.
-Je vais faire ça. Immédiatement.
Elle transplana et on frappa à la porte de son bureau. Son beau-père était là mais il n'était pas seul, le père de Drago était là également. Ils voulaient connaître certaines de ses affaires. Pourquoi leur avait-il demandé de l'aide ? Il allait devoir arranger cela avant de quitter son épouse. Faire en sorte que son abruti de beau-père ne mette pas à sac des années de dur labeur et de sacrifice. Il ne fallait pas que son entreprise parte en fumée par amour. Ce n'était pas possible. Il passa une bonne partie de matinée avec eux, il était exténué quand ils partirent. Et comme Mariam n'était plus là, il ne pouvait plus lui demander de faire patienter ces rendez-vous. Il s'arrêta à midi passé. Il avait envie de dormir. De faire une bonne petite sieste mais il ne le pouvait pas, il avait trop de choses à faire, d'autant plus que le directeur de Drascom venait de lui envoyer un message. Il voulait le voir de tout urgence.
-Nous avons retrouvé la fille.
Drago se redressa et passa sur le fait que son adjoint ne lui avait pas dit bonjour. Le reste était plus important.
-Où est-elle ?
-À Drascom.
Il prit une plume et écrivit un mot à Mariam sur son bureau. Suis à Drascom, prévenez HG. Il ne signa pas, il n'en avait pas besoin. Il ne savait pas quand elle verrait ce message et il transplana à Drascom. Le laboratoire avait été réparé dans la nuit mais ils ne se rendirent pas là-bas. Ils allèrent directement au sous-sol. La fille était attachée.
-Qui es-tu ?
Elle tourna les yeux vers Drago. Ils étaient inertes. Elle était sous l'emprise d'un sortilège. Du sang coulait sur son visage.
-Où l'avez-vous trouvé ?
-Du côté moldu.
-Comment est-ce que tu t'appelles ?
Elle ouvrit la bouche et Drago eut un mouvement de surprise. Elle n'avait plus de langue. Un son sortit de sa bouche mais elle la referma immédiatement. Elle avait été mutilée.
-Hoche la tête si tu entends.
Elle hocha la tête. Elle n'était pas sourde. Est-ce qu'elle était sous l'influence de l'Uktanom Renem ? Il lui donna un ordre direct. Elle se leva et fit ce qu'il lui avait demandé. Qui avait bien pu lui faire cela ?
-Kauchemar. Va me chercher l'antidote d'Uktanom Renem là où tu sais.
L'elfe lui ramena et il le fit boire à la fille. Elle convulsionna et perdit connaissance.
-Transportez-la dans mon bureau, je vais m'en occuper. Vous avez bien agi en venant me chercher.
Elle se réveilla au moment où Harry Potter arriva avec Ronald Weasley et Hermione Granger. C'était le retour du Golden Trio. Rien que pour ça, Drago les détestait. Il détestait cette image des héros qui venaient en grande pompe pour sauver le monde.
-Tu as torturé quelqu'un et tu as besoin de ta faveur ? plaisanta Potter.
-Non j'ai fait ce que tu n'es pas capable de faire encore une fois Potter. C'est la fille qui a essayé de tuer Edward Lupin. Elle a été mutilée. Par qui ? Je l'ignore, j'estime que ce n'est plus mon souci. Trouve qui a fait ça. Je pense que c'était Goyle. Mais.. est-ce qu'il y en a d'autres. Ça touche la magie noire, ce n'est plus de mon ressort.
Drago s'arrêta et fixa Ronald Weasley.
-Je n'avais jamais remarqué.
-Remarqué quoi.
-Que tu ressemblais à un Black. J'ai vu un des portraits de mes aïeuls, Cygnus Black IIè du nom. Tu as le même nez que lui. Enfin bref, aucune importance, je..
On frappa à la porte et avant qu'il ne dise quoi que ce soit, la porte s'ouvrit pour laisser passer un jeune Lupin un peu désorienté mais entier.
-Qu'est-ce que tu fous là gamin ?
-Heu...je viens travailler. Mais mon maître ne veut pas me laisser alors je me suis dit que tu pouvais le menacer de le virer et que je pourrais tranquillement reprendre mon apprentissage.
-Tu rêves. Rentre chez toi. Tu reviendras quand tu seras remis.
-Je suis remis.
-Tu ne l'es pas. C'est impossible.
-Chez un humain probablement mais pas pour un semi-loup. Je ne suis pas humain Drago. Mon métabolisme est meilleur que le votre. Alors laisse moi travailler, putain !
-Teddy ! s'écria Hermione. Surveille ton vocabulaire.
-Hermy, ma belle, ravie de te revoir. Alors. Dray ?
Dray. Il sursauta, encore une fois. Il prit un parchemin, griffonna quelques mots dessus avant de le tendre vers son cousin. Il ne le lâcha pas pour autant.
-Si tu ressens le moindre signe de fatigue, tu rentres chez toi.
-Ouais ouais.
-Je veux une promesse.
-Je te le promets.
-Je présume que la parole d'un Lupin est sacrée alors je te crois.
-Tu présumes bien. Salut Harry, salut Ron. Je viens manger chez toi Harry ce soir en fait. Mais je dois y aller, je suis en retard.
Il allait transplaner mais il s'arrêta net en regardant derrière l'épaule de Drago. Il le fixa une seconde et tourna les talons. Drago le suivit.
-Ce n'est pas moi, ni mon équipe, elle était comme ça quand on l'a trouvée.
-C'est une moldue. N'est-ce pas ? Ça veut dire que c'était un coup monté ?
-Je ne sais pas, mais regarde-moi. Je ne laisserai personne te faire du mal. Personne.
-Oui, je sais. Je suis heureux de te connaître. J'ai passé les 20 premières années de ma vie sans te connaître et je le regrette. Je suis certain que tu aurais pu être un super grand-frère pour moi.
Un super grand-frère. En réalité Teddy n'aurait pas pu être plus gentil avec lui. Il avait envie de l'être. Son super grand-frère. Il n'avait jamais ressenti cette envie adulte. D'avoir quelqu'un pour être avec lui. Mais depuis qu'il connaissait Teddy, il savait ce que ça voulait dire. Et il aimait ça. Il avait lu de l'inquiétude dans les yeux du garçon.
-Ne t'inquiète pas bonhomme. Personne ne te fera plus de mal. Je me porte garant de ton avenir.
Teddy le prit dans ses bras et le serra. Après tout, ce n'était qu'un gosse.. et pourtant.. lui à son âge était fiancé.. un môme avec une autre môme. Mais cette mascarade allait bientôt cesser. Il s'en fit la promesse.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro