Chapitre 66 : Infectio Potionis
Drago commença à descendre les escaliers en courant et il se figea, la jambe en l'air. Il remonta tout aussi vite. Il ouvrit la porte. Elle était au sol, à genoux. Elle avait une main sur son cœur et l'autre au sol. Elle ne leva pas la tête. Il voyait qu'elle avait du mal à respirer. Il s'avança doucement vers elle. Il resta debout devant elle. Elle semblait si faible.
-Debout. Relève-toi, lui ordonna-t-il. Dépêche toi Granger.
Elle leva les yeux vers lui. Drago vit que son cœur était brisé. Il sentit ses propres jambes le lâcher et il tomba à genoux à ses côtés. Ses cheveux fous étaient collés à ses larmes. Elle avait des yeux rougis. Il dégagea son visage.
-Alors comme ça tu es amoureuse de moi ? lui demanda-t-il d'un ton moqueur. Je crois que.. de ma vie, on ne m'avait jamais fait une déclaration pareille.
Elle se dégagea et réussit à se mettre debout.
-Je.. je ne sais pas ce que.. Excuse-moi.
Elle était entrain de se diriger vers la porte mais Drago la retint en la plaquant contre la porte. Elle était brisée.
-Ne t'excuse jamais devant moi petite Gryffondor, comme une petite chose fragile et faible. Tu n'es ni fragile, ni faible. Tu l'opposé de la faiblesse et de la fragilité. Tu es la force personnifiée, la patience et la douceur. Tu n'es pas faible. Je ne serais pas tombé amoureux d'une femme faible et fragile. Et vu la puissance des sentiments que j'éprouve envers toi Hermione Jean Granger, tu ne peux pas être fragile. Alors ressaisis-toi. Tu bouleverses tous mes plans, tu le sais ça ? Tu n'étais pas censée avoir pleuré toutes les larmes de ton corps dans ce que j'avais prévu.. du moins pas avant que j'ai dit que tu n'avais pas volé mon cœur, non.Je suis le sorcier au cœur velu des contes de Beedle le Barde, sauf que toi, tu as retrouvé mon cœur, tu me l'as rendu. Je t'ai dit que je voulais devenir un homme digne de toi. Si je me suis proposé pour intégrer la Résistance Mangemort, c'est pour Scorpius, c'est pour tes enfants et c'est pour que cela cesse une bonne fois pour toute. C'est aussi pour toi, parce que tu n'estimerai jamais un homme qui reste les bras croisés sans rien faire. Rien ne pourra me faire changer d'avis, Hermione. Au contraire. Tu viens de me donner une raison supplémentaire de.. me battre.. de donner tout ce que j'ai. Parce qu'une fois que toute cette histoire sera terminée, je quitterai Astoria et toi tu quitteras ton homme. Tu seras à moi et moi je serai à toi. Sans que personne n'ait envie de nous tuer pour ça.
Les yeux presque inertes d'Hermione Granger brillèrent. Elle repoussa les mains de Drago qui la maintenaient. Il les glissa contre sa taille et la colla contre lui en un geste protecteur.
-Je t'aime Hermione Granger, je ne veux pas que tu en doutes une seule minute, une seule seconde et ça fait des semaines que je t'aime à la folie. Des mois que j'aurais dû me déclarer, mais je ne savais pas.. comment ce serait pris. Ce sera la seule lâcheté que tu verras en moi. Ne pas avoir su te dire avant que tu comptais à mes yeux et que.. tu es le sel qui donne du goût à ma vie.
Elle se jeta à son cou et Drago sentit tout son stress s'envoler, tout était limpide et clair. Il s'était promis que la prochaine fois qu'il la verrait, il lui dirait ce qu'il avait sur le cœur, c'était chose faite, le tourbillon sentimental de son esprit venait de se calmer. Elle l'aimait. Drago savait qu'à partir de maintenant, tout irait bien.
-Pourquoi tu ne dis rien ?
Elle était contre lui, il la regarda, elle pleurait. Il pinça un peu la bouche.
-C'est ton cœur qui déborde ?
-Oui, souffla-t-elle. Et arrête de te moquer, je le vois à ton air que tu as envie de rire.
-Pour la première fois de ma vie, je n'ai pas envie de me moquer de toi Hermione. J'ai envie de chasser cette humidité de ton visage. Que tu sois bien. Suis-moi.
Il la guida à travers la pièce et il se prit les pieds dans le tapis. Il se retrouva sur les fesses au milieu de la pièce et il lâcha un juron. Il entendit bientôt un rire cristallin. C'était celui de la femme qu'il aimait. Elle le regardait en riant. Il la tâcla derrière les genoux et elle s'écrasa sur lui dans un petit cri.
-J'ai toujours cru que tu étais gentille mais je me trompais. Genre tu te moques de moi ? C'est pas... cool, ajouta-t-il avec une petite moue vexée.
-Je me suis toujours moquée de toi, pourquoi ça cesserait maintenant que je sais que tu m'aimes et que de ce fait, tu seras prêt à me pardonner la moindre de mes imperfections ?
Il la renversa sur le tapis. Il caressa son visage et il l'embrassa. C'est comme s'il embrassait le cœur même de Granger, qu'il communiait avec son âme. Il retira ses propres chaussures avec ses pieds, alors qu'il l'embrassait. Il glissa son gros orteil dans sa chaussette pour la retirer aussi.
-Pourquoi tu gigotes comme ça ? lui demanda-t-elle alors qu'il se détachait d'elle. Elle essaya de se redresser mais il la plaqua au sol. Elle fit la moue.
-Tu le sauras bien assez tôt, susurra-t-il à son oreille alors que ses mains baladeuses remontaient le long de la robe d'Hermione Granger.
Il sentit qu'elle déboutonnait sa robe de sorcier. Elle portait des bas. Il l'avait tout de suite vu. Il lui retira sa robe et c'est alors qu'il la vit. La guêpière magnifique qu'elle portait. Il se redressa totalement.
-Je ne la connais pas celle-la. C'est qui qui te l'a offerte ?
Elle était au sol et lui debout. Elle se redressa totalement et eut un sourire énigmatique.
-Une personne que j'adore.
-Weasley.. attends.. tu portes mes guêpières avec Weasley ?
Il fulminait. Hermione ouvrit la bouche et les yeux en grand. Avant d'éclater de rire.
-Tes guêpières ?
Elle le poussa de la main et il tomba sur le fauteuil. Elle l'enjamba
-Alors d'une ce sont mes guêpières et sache que je me suis achetée cette parure toute seule, comme une grande, en sachant qu'elle te ferait cet effet.
-Quel effet ?
Elle s'approcha de sa bouche et finit de déboutonner sa robe. Elle saisit sa baguette et Drago se retrouva en caleçon. Elle glissa une main sur son entrejambe.
-Cet effet.
Drago maudit son corps de le trahir aussi facilement.
-Tu aimes ? minauda-t-elle.
-Énormément. D'ailleurs, je ne pense pas que tu auras besoin de la retirer.
-Ah ?
Il la saisit par les hanches et la posa au sol sur le tapis persan. Il lui retira sa culotte avec les dents. Il remarqua sa peau toute douce. Il approcha sa bouche du pubis de Granger et goûta à son nectar des dieux. Il ferma les yeux, laissant sa langue faire le reste. L'orgasme de sa partenaire le transporta au paradis. Il se débarrassa de son sous-vêtement. Elle était prête à l'accueillir. Elle tourna ses yeux vers lui et lui adressa un sourire éblouissant. Tellement éblouissant qu'il cligna des yeux plusieurs fois.
-Tu sais que je t'aime toi, dit-elle tout simplement en lui caressant du bout de l'ongle la mâchoire.
Il la pénétra immédiatement. Il était familier du moindre de ses tressaillements mais là.. il avait l'impression de la redécouvrir. Il avait l'impression d'être un puceau qui faisait l'amour pour la première fois. Mais seulement cette impression. Parce qu'il savait parfaitement ce qu'il faisait contrairement à la première fois que Pansy Parkinson avait ouvert les cuisses. Il savait quand ralentir le rythme. Et là, c'était exactement ce qu'il faisait. Elle le regarda d'un air un peu frustré. Il adorait son air un peu offusqué mais sur le point de gémir. Il sentait qu'elle était impatiente d'avoir le dénouement et au moment où il accéléra un peu le rythme, il vit qu'elle était contente. Ils atteignirent l'orgasme à quelques instants d'écarts. Il fourra son nez dans les cheveux d'Hermione Granger et lui embrassa le cou. Elle le décala sur le côté et se releva. Il n'avait pas retiré la guêpière. Drago avait envie de rire en la voyant en guêpière et en bas, mais sans culotte. Il se redressa à son tour tandis qu'elle remettait son sous-vêtement manquant.
-Attends... J'ai pas fini de jouer avec toi. Je n'ai pas profité de tes magnifiques mamelons très chère. Et je ne te laisserai pas partir, tant que je n'aurais pas mordiller tes tétons.
-Tu crois ça ?
-Absolument. je suis très sûr de moi, là.
Il s'avança vers elle et la mena vers la chambre. Il défit sa guêpière et la poussa sur le lit, il embrassa ses seins, suçota les tétons de la sorcière jusqu'à ce qu'ils deviennent douloureux pour elle. Ensuite, Drago la laissa. Il se rendit à la cuisine et il revint avec un peau de glace. Il préleva une petite cuiller de glace et en déposa sur le téton d'Hermione Granger. Elle frémit et cela lui donna une érection mais il continua à sucer ses tétons. Il prit la glace qui commençait à fondre et en posa sur le clitoris d'Hermione.
-Tu es un grand ma.. la..de, gémit la sorcière.
-Tu veux que j'arrête ? demanda-t-il un peu soucieux.
-Si tu t'arrêtes maintenant je te largue.
-Ah ouais ?
Il retourna à ses lèvres et la pénétra. Elle lui fit signe qu'elle voulait se mettre sur lui. Il se laissa chevaucher. Il aimait ces seins.. oui oui, il les aimait, comme chaque parcelle de ce corps, chaque parcelle de cet esprit sauvage et ardent comme le soleil. Hermione était à lui. Elle était à lui. Il avait envie de crier sa joie et son bonheur. Ce qu'il hurla là, c'était le nom de la femme qui le chevauchait. C'était un cri qui lui sortait des tripes. Elle retomba sur lui et déposa un baiser tendre sur ses lèvres.
-Tu me rends tellement plus fort,murmura Drago. Et à chaque fois que tu en douteras, je veux que tu repenses à cet instant. À cet instant où il n'y a que toi, que moi et cette bulle autour de nous. À cet instant où rien ne peut nous toucher. Tu feras ça ?
-Oui.
Hermione se redressa et se blottit contre ses bras. Elle l'embrassa. Elle joua avec sa croix égyptienne. Drago sut ce qu'il devait faire. Il se redressa et s'assit avec un coussin derrière son dos. Il retira lui même la croix qu'il ne quittait que rarement.
-Tiens. Prends-la. Une partie de moi restera toujours auprès de toi comme ça.
-Tu me donnes ta croix ?
Hermione sourit et retira la sienne. Elle la mit autour du cou de Drago.
-Tu as intérêt à en prendre soin, parce que j'y tiens beaucoup.. et puis, c'est ta mère qui l'a offerte à Andromeda non ? Elle retourne dans ta famille comme ça.
-Je t'aime, mais il va falloir que je t'abandonne. Je dois aller chercher Scorpius et profiter d'une de mes dernières soirées avec lui.
-Oui bien sûr. Ça te dérange si je reste ici un petit moment ?
-Tu es chez toi ici. Tu peux rester autant de temps que tu le décideras, tu peux même changer la décoration s'il ne te sied.. non en fait, change pas la déco de mon appart, on en est pas rendu là.
-J'adore la déco de ton appart de toute façon. Tu as de la nourriture dans ta cuisine ? Parce que j'ai faim. J'ai ultra faim.
-Kauchemar !
Son elfe arriva et Hermione cacha sa poitrine sous les draps. Drago rit devant tant de pudibonderie.
-Kauchemar, mon petit elfe chéri, tant que cette magnifique créature sera là, tu te mettras à son service exclusif. Et si tu racontes ceci à qui que ce soit, je te tuerai.
-Maître, je suis votre elfe attitré depuis que vous êtes entré à Poudlard, je vous suis fidèle et vous êtes mon seul maître.
-Je sais que tu me sers fidèlement Kauchemar et tu es l'elfe le plus digne de confiance de ma maisonnée. C'est pour ça que je te confie les soins d'Hermione Granger. Par contre, si elle essaye de te convaincre d'adhérer au front de libération des elfes de maison.. tu peux l'envoyer bouler.
-Je ne ferai jamais ça, rit Hermione à la grande surprise de Drago. Maintenant Kauchemar, si tu souhaites être libre, tu me le diras et je pourrai convaincre ton maître.
-Laisse-nous à présent. Écoute Granger, ne fais pas cette tête là. Kauchemar est l'elfe que je préfère. Si tu as besoin de moi, il saura me trouver partout. Partout, répéta-t-il comme pour donner plus de poids à son propos. Tu peux lui parler avec ta gentillesse habituelle, il ne t'appréciera que davantage.
-File.
Il sourit. Et se leva pour rechercher ses habits. Quand il retourna dans la chambre, il ne la vit pas. Elle était dans la salle de bain et elle se faisait couler un bain.
-Tu ne retournes pas à Bath ?
-Si si mais.. contrairement à toi, je suis poisseuse et j'aime être d'une propreté irréprochable.
-Tu es entrain de sous-entendre que je suis sale ?
-Je constate simplement que m'avoir étalé de la crème glacée sur les seins et m'avoir léché fait de moi une personne plus sale que toi qui somme toute, n'a eu le droit qu'à de légers baisers doux comme le vent.
Elle lui tira la langue et rentra dans le bain. Il eut envie de la rejoindre mais il savait qu'il ne devait pas. Il se contenta de se pencher vers elle pour l'embrasser sensuellement. Il lui souhaita une bonne fin de soirée et lui souhaita d'une voix un peu tremblante un à dimanche qu'il aurait préféré ne pas avoir à lui dire. D'ailleurs, elle tourna les yeux vers lui, elle aussi aurait préféré qu'il n'en parle pas sûrement. C'est ce qu'il pouvait lire dans la prunelle de ses yeux noisettes.
Il transplana, heureux pour la première fois depuis des mois, depuis des années. Il avait l'impression d'avoir de nouveau 20 ans. Il passa chez lui et le chien de son fils jappa en le voyant. Il avait envie de se promener. Il était impatient et fougueux. Drago sourit. Il le faisait rarement mais il décida d'aller le promener tout en faisant du sport. Il courut avec le chien jusqu'à la plage. Il retrouva son fils dans l'eau. Il semblait avoir très froid mais ce n'était rien comparé à Albus Potter qui grelottait. Seule Rose Weasley semblait bien. Elle était sur les épaules de Ashton et ces deux là lançaient de l'eau aux deux petits. Ils n'avaient pas vu Drago. Ce dernier retira ses vêtements et se fit apparaître un maillot de bain. Il plongea dans l'eau très froide. Il comprenait mieux pourquoi son fils semblait avoir froid, il devait avoir froid. Il retourna sur la plage et après avoir métamorphosé son T-shirt en serviette, il s'allongea au soleil.
-Drago Malefoy. Décidément, on se croise souvent aujourd'hui ?
-Ginevra Weasley Potter. Non pas que tu sois grosse, non, tu es même plutôt bien gaulée pour une Weasley, mais bon, tu es pas une feuille non plus. Si tu pouvais éviter de me cacher le soleil, ce serait cool.
-Comment ça pour une Weasley ?
-Bah.. ton frère n'est pas spécialement beau et bien gaulé. Je veux dire... ta nièce Victoire, qui est une beauté je dois l'avouer, me l'a dit. Que Potter était bien mieux gaulé que Weasley et que j'étais mieux gaulé que lui aussi. Je pense que je vais me taire tant que je suis allongé et toi debout, ajouta-t-il en voyant son air légèrement pincé.Tu risques de me briser tout espoir d'avoir d'autres enfants.
Il ferma les yeux et sentit qu'elle s'asseyait près de lui.
-Je voulais te dire..
-Moi aussi. Je pense qu'on devrait sortir plus souvent entre Sang Pur. C'était amusant la dernière fois. Je veux dire, en dépit du fait que tu couches avec un Sang Mêlé.. tu es plutôt une Sang Pure cool.
-Va te faire foutre, Malefoy.
Drago se redressa à demi et il remarqua que la femme de Potter observait son torse. Il sourit.
-Si tu avais toujours vécu dans mon monde, tu aurais su que les oreilles sont partout.
-Si tu avais un Auror dans ta famille, tu aurais appris à surveiller les périmètres. Il n'y a personne qui nous écoute ou qui est à proximité de nous. Qui plus est, tu serais fou de penser qu'en ces temps troubles, Harry ne fait pas surveiller sa famille et ses enfants. Vois-tu le couple qui est légèrement sur ta droite ? Ce sont des Aurors. Et l'homme qui court avec son chien sur la plage ? il fait parti du MLES. Alors parle sans crainte Drago.
-J'ai toujours parlé avec crainte. C'est ce qui fait que je suis toujours en vie.
-D'ailleurs à ce propos.. Ton fils était très perturbé quand je l'ai récupéré tout à l'heure. Je pense que tu devrais le savoir. Tu lui as parlé de tes vieux souvenirs si j'ai bien cru comprendre ce qu'il disait à mon fils et sa cousine.
-Mon neveu m'a demandé si j'avais eu mal lorsque la Marque a été tracé sur mon bras.
Involontairement Ginevra Potter regarda son avant bras et il le tourna pour qu'elle la voit. Il observait sa réaction à travers ses lunettes de soleil mais ne put lâcher la remarque qui lui brûlait les lèvres, les enfants revenaient trempés en riant. Scorpius s'arrêta devant son père. Il sourit en voyant le chien lui faire la fête comme s'il ne l'avait pas vu depuis des semaines.
-Tu vas attraper un coup de soleil Papa.
-Et toi, tu vas attraper un rhume, répondit-li sur le même ton
-On fait la course ?
Drago sauta sur ses pieds et se mit à courir vers l'eau comme un dératé, jusqu'à ce que le chien se plante dans ses jambes et qu'il fasse un vol plané dans le sable. Il avait la tête dans le sable. Il se retourna et il hurla de rire. Il se redressa et son fils qui s'était retourné se mit à rire en le voyant avec du sable dans la tête. Drago en profita pour courir vers lui, il le saisit sur son épaule et plongea dans l'eau. Après être resté quelques temps au soleil, elle lui parut encore plus froide.
-Je pense que j'ai gagné fils.
Scorpius crachait de l'eau, riait en même temps et il rejeta ses cheveux blonds en arrière.
-Papa ? lui dit-il alors que le chien les rejoignait et que Drago le tenait.
-Quoi ?
-Tu as l'air heureux. Ça me fait plaisir de te voir comme ça.
-C'est parce que tu es avec moi, Scorpius. Je t'aime mon garçon. Allez, va dire au revoir à tes amis. On va rentrer à la maison. Scorpius sortit de l'eau et Drago le suivit. Il vit que Rose Weasley le regardait lui et son bras. Celui de sa tante s'attardait sur son torse et ses jambes. Il faisait de l'effet aux Weasley et cela n'était pas sans lui déplaire.
-Pourquoi autant de tatouages monsieur Malefoy ? lui demanda Rose Weasley avant de devenir rouge. Excusez-moi, je suis..désolée.
-Ce n'est pas un souci. J'ai fait des tatouages sur mon bras pour dissimuler la marque des Ténèbres et parce que j'aime à penser que je suis œuvre d'art vivante, c'était ma justification quand j'ai fait ça à 17 ans. Après j'ai continué à chaque étape de ma vie. Par exemple, celui-la au creux de mon poignet, je l'ai fait faire le jour de la naissance de Scorpius.
-Il représente quoi ? demanda Albus Potter en s'approchant. Un Scorpion ! Et celui là,
-Celui là est d'origine, mais celui-là par contre, Ubi bene, ibi patria : La patrie est là où l'on se sent bien, je l'ai fait pendant que j'étais en France, après Poudlard. Je voulais habiter là-bas. Enfin bref. Ashton, ton père est rentré chez vous, tu restes avec nous cette nuit ou tu vas chez ta petite amie ou ta petite amie veut venir ?
-C'est genre une question piège ?
-Non pas du tout.
-Tu es entrain de me proposer de ramener ma copine chez toi, le truc que tu as refusé que je fasse en début d'année.
-Je pense que vu tes antécédents, ramener ta copine chez toi, n'est pas recommandé, sauf si..
-Ouais j'ai compris. Je vais lui demander ce qu'elle fait tout à l'heure.
Drago vit que Rose Weasley avait baissé les yeux. Drago était assez perspicace la plupart du temps. Il voyait que la jeune fille avait un secret, mais il ne dit rien. Cela le travaillait néanmoins. Devait-il prévenir sa mère ? Pouvait-il se le permettre ? Il était sur la terrasse et son fils était avec lui entrain de lire. Ashton était avec sa petite amie qu'il avait fait venir par Portoloin. Elle était loin d'être aussi belle que Victoire Weasley, mais cette petite Serdaigle était très mignonne. Ils avaient décidé d'aller faire une balade de nuit. Drago lui avait assigné un de ses elfes en cas de souci.
-Papa.. tu te souviens de notre discussion de Noël ?
-Oui.
-Je crois que je suis amoureux.
Drago se tourna vers son fils.
-C'est une très bonne nouvelle ça, fils. Tu l'as embrassé ?
Scorpius sourit.
-Oui. Un vrai French Kiss, tu aurais été fier de moi, je crois. Elle est chez les Gryffondors..
-Rose Weasley.
-Mais non voyons Papa ! Elle s'appelle Mirabelle.
Scorpius n'osait plus le regarder en face. Il scrutait les étoiles et avait un air anxieux sur le visage.
-Qu'est-ce qu'il y a Sco ? C'est une bonne nouvelle, non ?
-Non. Ses grands parents ont été tué par des Mangemorts et sa mère avec qui elle vit, lui a dit qu'elle ne devait pas m'approcher parce que je suis le petit-fils d'un Mangemort.
Scorpius tourna les yeux vers son père et le déchirement intérieur de son fils le bouleversa. Son père posa son livre et lui fit signe de venir avec lui. Son fils se fourra contre lui comme quand il était encore un infans. Drago pouvait sentir sa peine.
-Écoute Scorpius, j'aimerai pouvoir te retirer d'un sort cette peine que tu ressens parce que tu ne peux pas être avec cette fille qui ne te laisse pas indifférent. J'aimerai pouvoir apaiser ton cœur, mais je ne peux pas. Tout ce que je sais c'est que l'amour s'affranchit de toutes les conventions. Si vous vous aimez vraiment et que vous êtes destinés à être ensemble, ça se passera. Il faut que tu sois confiant Scorpius. Ce qui sera, sera, comme dirait Merlin. Tu es encore une très jeune personne et tu as toute ta vie devant toi. Alors, si ce n'est pas la bonne fille, ne t'inquiète pas, elle viendra un jour.
-C'est censé me rassurer ?
-Oui. Je ne suis pas très doué pour parler d'amour. Tu le sais. J'aime très peu de personnes Scorpius. Et je n'aime personne autant que je t'aime toi. Ça me bouleverse de sentir ton chagrin et je sens que c'est de ma faute si tu es comme ça. Que c'est de ma faute et celle de mon père et de mes oncles et tantes. La génération au dessus de toi et au dessus de moi n'a pas du tout assuré, comme tu dirais et ça rejaillit sur toi. J'en suis terriblement désolé. J'ai cru que je pourrais te protéger contre toutes les conséquences du passé mais j'ai eu tort et je le vois aujourd'hui. Tu as eu la chance et la malchance de naître Malefoy. De la chance, parce que ton nom t'ouvrira pratiquement toutes les portes, tu auras de l'influence partout. Mais de la malchance parce qu'au vu du passé de notre famille, certains t'attaqueront sur cela, pour certains tu seras seulement le fils d'un Mangemort.
-Personne ne sait que tu as été un Mangemort Papa.
-Pour certaines personnes, cela n'a aucune importance.
-Il faut que j'apprenne à.. passer outre ?
-Soit tu apprends à faire comme si les personnes n'existaient pas, soit, tu apprends à rendre coups pour coups.
-Toi tu rends coup pour coup.
-Moi j'ai passé une partie de ma vie à fuir et ensuite, j'ai assumé. Et quand j'ai enfin assumé, j'ai envoyé bouler toute personne qui osait ne serait-ce qu'évoquer cette période. Et après j'ai fait mes preuves. Tout seul. Alors, le meilleur conseil que je peux te donner pour faire face à ton nom, c'est de t'en faire un, montre à tout le monde de quoi tu es capable. Personne ne pourra t'attaquer après, parce que tu sauras ce que tu vaux et tu n'en auras plus rien à faire.
-Et comment je vais faire ? Pour me faire un nom ?
-Et bien.. tu commences par devenir meilleur que tout le monde dans chaque domaine que tu entreprends. Ce sera difficile mais tu vas y arriver, parce que c'est dans ton tempérament. Ensuite, tu dois trouver le moyen d'exprimer qui tu es, toute ton intelligence et toute ta bonté. Parce que tu as une chose que moi je n'ai pas, tu vois le meilleur chez les gens et à ton contact, ce bon côté s'exprime.
-Papa.. je crois que tu te vois plus méchant que tu n'es.
-Je me connais Scorpius. Je ne suis pas un héros.
-Tu n'as pas besoin d'être un héros pour les autres, parce que tu es déjà le mien. Je ne te l'ai pas dit mais j'ai reçu une lettre de Grand-Père Greengrass quand on était à la maison. Il t'a traité de tous les noms, en disant en gros que tu étais un ingrat, que tu faisais honte à ta lignée et que si je ne voulais pas finir dans le même déshonneur que toi, je devais me désolidariser. Du coup, je lui ai renvoyé sa lettre en lui disant d'aller se faire foutre. Je pense que je vais me faire rayer de la tapisserie des Greengrass.
-Oh tu sais, elle est dans le manoir de ton oncle Louis, donc ça ne risque pas et tu resteras toujours sur celle des Black, ou celle des Malefoy si tu tiens tellement à avoir ton nom sur un mur.
Drago tenait toujours son fils sur ses genoux, serré contre lui. Il ferma les yeux et inspira l'odeur de son petit. Quand il les rouvrit, Astoria était devant lui.
-Salut les garçons, j'ai pu me libérer plus vite. Vous allez bien ?
Scorpius se détacha des bras de son père et serra sa mère contre lui. Astoria se pencha et embrassa la joue de Drago. Ce dernier se leva pour leur laisser un peu d'intimité. Il alla se chercher un autre livre, un qui parlait de potions oubliées. Il avait bon espoir de trouver celle de sa tante dans le lot. Quand il redescendit de la petite bibliothèque, il vit son fils entrain de faire tourner sa mère. Elle riait. Elle était heureuse. Les paroles de Mariam lui revinrent en mémoire. Elle avait raison. Il devait rendre à Astoria sa liberté, mais en ce moment ce serait trop dangereux. Dès que toute cette histoire de Mangemorts serait terminée, il mettrait fin à cette mascarade qu'est son mariage.
Drago serrait son fils contre lui. Ils étaient sur le quai pour le ramener à l'École, le dimanche midi.
-Scorpius, une dernière chose. Fais attention à toi et n'oublie pas ce que je t'ai dit, d'accord. Tu transmettras toutes mes amitiés à tes amis.
-Oui oui, je le ferai.
Scorpius monta dans le train et lui fit un dernier coucou de la main. Drago posa sa main dans le dos d'Astoria et quand il se retourna, il vit le chaleureux regard d'Hermione Granger. Elle était avec son mari et elle riait avec sa belle-sœur. Il sembla à Drago que son regard s'était adouci en le voyant. La mère Weasley était là, elle aussi. Elle avait vieilli en 20 ans, mais pour Drago, Molly Weasley s'améliorait avec l'âge. Cette dernière le regarda et hocha la tête. Elle le saluait et Drago était abasourdi. L'un des elfes de Drago arriva. Elle avait l'air effrayé.
-Maître ?
-Oui Kaipirinhia?
-Monsieur Greengrass est à la maison.
-Lequel ?
-Le père de maîtresse Astoria, maître.
Drago se figea. Mais ce n'était rien comparé à Astoria. Cette dernière devint d'une pâleur effarante. Elle s'en alla, rapidement. Harry Potter, qui était aussi là, se tourna pour la regarder partir.
-Tu lui as dit où nous étions ?
-Non maître. Kaipirinhia a menti au père de maitresse Astoria.
-Merci. Veille à ce que mon épouse ne rentre pas en contact avec son père. Va maintenant.
L'elfe transplana et Drago se dirigea vers la sortie du chemin de Traverse. Il ne trouva pas sa limousine et il pesta intérieurement contre sa femme. Où pouvait-elle être partie ? Il se retourna et vit Daphné et Enguerran sortir avec une poussette.
-Daphné. Ton père est chez nous, ta sœur était bouleversée, tu sais où elle a pu aller ?
Daphné cessa d'avoir son air hautain quelques secondes. Mais quelques secondes seulement.
-Oui. Je sais où elle est, répondit-elle avec un petit sourire. Il y avait une cabane dans la propriété des Greengrass construite lorsque nous étions encore des enfants. Astoria a toujours eu un petit côté sauvageon et mon oncle approuvait cette.. dérive de son caractère. Il lui a fait construire cette cabane et elle s'y réfugiait tout le temps. Et elle revenait avec.. ses habits crottés. Elle était d'un ridicule ! Elle doit être là-bas. Enguerran et moi allons nous occuper de Père.
Drago la remercia du bout des lèvres et transplana chez Louis Greengrass. Ce dernier était entrain de se promener dans le parc.
-Louis ! Dîtes-moi que vous avez vu Astoria ?
-Astoria ? Non, je ne l'ai pas vu. pourquoi ?
-Je croyais.. est-ce que la cabane est toujours là ? La cabane où elle se réfugiait enfant ?
Louis Greengrass hocha la tête et lui fit signe de le suivre. Il marchait d'un pas rapide. Ils s'enfoncèrent dans le parc. Louis s'arrêta devant un chêne majestueux et leva la tête. Il prit sa baguette et la seconde d'après, il était en haut. Il regarda Drago en bas et il se hocha la tête. Elle était là. Drago soupira d'aise et transplana chez lui. Il entendait Enguerran parler et il savait que Carl Greengrass était là. Il le sentait dans la tension qu'il pouvait entendre dans la voix de son ami. Drago fit son entrée dans son propre salon et pour la première fois depuis longtemps, il ne se sentait pas chez lui. Il était en terrain hostile. Enguerran était tendu et Drago voyait qu'il était furieux.
-Carl. Vous êtes venu présenter vos excuses à Astoria ? Parce que si ce n'est pas le cas, vous pouvez repartir.
-J'aimerai voir ma fille Drago.
-Je peux savoir pourquoi ?
-J'aimerai parler à ma fille.
-Si vous voulez lui parler, elle est avec son oncle Louis pour la journée. Vous devriez vous rendre au manoir Greengrass. Elle n'est pas ici, répondit sèchement Drago.
Carl Greengrass passa à côté de lui et sortit du manoir de Drago.
-Non mais.. sérieusement ? Il vient chez moi et il ne me dit pas au revoir ?
Daphné ne savait pas quoi dire, elle était gênée pour la première fois depuis longtemps.
-Tu as besoin de nous Drago ? demanda Daphné. Je me rends chez mon oncle.
-Vas-y, je te rejoins Daphné. Je garde Owen avec moi.
Daphné partie, Enguerran prit son fils dans ses bras et le posa dans les bras de Drago. Ce dernier le regarda avec surprise et pencha les yeux sur son neveu par alliance qui le regardait. C'était apaisant. Vraiment apaisant.
-Je veux un autre enfant.
-C'est vrai que c'est bien d'avoir un mini-humain mais ce n'est pas à moi que tu devrais le dire Drago. Asto...
Enguerran s'arrêta brutalement quand Drago le regarda.
-Okay. Si tu as envie d'en parler, je reste à Londres toute la semaine. Je suis là.
Drago embrassa le front du bébé et le tendit à son père.
-Tu veux garder Owen avec toi, le temps que j'aille chercher ta femme et Daphné ?
-Si tu m'autorises à me promener avec lui dans Londres, okay. J'ai envie de sentir le regard des femmes sur moi, je me sens un peu minable là.
-On se donne rendez-vous dans 30 minutes aux Trois Cristaux. Tu auras le temps de te promener avec mon fils. S'il commence à pleurer, donne lui sa peluche préféré.
Drago hocha la tête et Enguerran transplana. Drago changea de vêtements magiquement. Il opta pour un costume gris en lin. Il faisait beau dehors. Il prit le porte-bébé et transplana dans le chemin de traverse. Il se sentait bien derrière ses lunettes de soleil et avec ce petit être qui n'était pas conscient du monde extérieur.
-Ne grandis pas trop vite Owen. Tu seras un adulte bien assez vite. Reste encore un peu inconscient des dangers de la vie réelle, tu veux bien ?
Drago sentait que les gens le regardaient, que les femmes le regardaient mais en réalité, il aurait voulu qu'Hermione Granger soit là et qu'elle le voit avec ce bébé. Il avait hâte que cette histoire avec les Mangemorts se terminent pour de bon, pour qu'il puisse laisser Astoria une bonne fois pour toute. Il se demandait si Hermione Granger voudrait avoir d'autres enfants quand il se trouva face à Danford le pseudo Mangemort casse-bonbon qui lui vouait un réel culte. Il était avec une fille, qui manifestement ne voulait pas de lui.
-Danford ! l'interpella Drago.
Il se retourna et manifestement, il était sous influence. Drago le voyait dans ses yeux. Il reconnaissait cette drogue. Il l'avait lui-même testée pendant ses années d'errance. Il ne se savait pas qu'elle était encore en commercialisation. La fille lui lança un regard effrayé. Elle avait peur du jeune homme.
-Drago.
-Alors d'une, pour toi, c'est monsieur Malefoy et de deux, mademoiselle, vous allez bien ?
Le jeune Danford avait une main sur le cou de la jeune fille. Elle ne disait rien mais Drago vit l'effroi dans ses yeux. Il tira le gosse par la manche dégageant la jeune femme.
-Rentre chez toi. Immédiatement.
Il le repoussa violemment sur le côté et il tomba au sol. Drago prit la jeune femme par le bras.
-Partez, rapidement.
Elle transplana et Drago continua sa route.
-Malefoy ! Pour qui vous vous prenez !!
Drago se retourna baguette à la main et il fit un bouclier au moment où un sort allait le percuter. Il était furieux. L'attaquer en pleine rue alors qu'il avait un bébé avec lui ? Qu'est-ce que ce garçon avait dans le crâne ? D'un geste Drago le priva de sa baguette magique et le figea. Il appela ensuite l'un de ses elfes.
-Écoute-moi. Tu vas ramener ce garçon chez son père et lui transmettre ce message : "Danford, si votre fils s'avise encore une fois de me jeter un sortilège, je vous le rendrai les pieds devant." Tu peux y aller.
Drago se retourna et continua son chemin. C'est alors qu'il la vit. Hermione Granger. Elle était avec sa belle-sœur. De toute évidence, elles avaient vu l'attaque. Elles étaient figées sur le trottoir, comme beaucoup d'autres d'ailleurs. Ce n'était pas souvent que l'on voyait des sorciers se battre en plein chemin de traverse.
-Bah alors Malefoy ! lui lança la femme de Potter. On se ramollit ? Un Stupefix ? C'est tout ce que tu es capable de faire ?
-Weasley, je suis capable de plus, mais pas quand j'ai un petit humain sous ma garde.
-Il est vraiment cute, dit Hermione Granger en se penchant et en prenant la petite main d'Owen.
-Il faut que j'y aille. Je vais aux Trois Cristaux.
-Nous aussi. On déjeune entre filles.
-Je vous aurai bien dit de faire un bout de chemin en ma compagnie, mais je ne veux pas qu'on donne aux gens une mauvaise impression d'amitié approfondie et..
Owen fit des gazouillis comme un petit oiseau et des bulles avec sa bave. Les deux femmes ne l'écoutaient plus, elles s'extasiaient sur le petit garçon. Drago avança et les deux belles-sœurs le suivirent. Il leur ouvrit la porte des Trois Cristaux. Il ne vit qu'Enguerran qui l'attendait auprès du bar. Il lui fit un signe et son beau-frère se dirigea vers lui.
-Où est ta femme et où est la mienne ?
-Avec les frères Greengrass pour ne pas qu'un meurtre soit commis. Apparemment, ils avaient besoin d'expulser tout leur ressenti et j'en avais assez, répondit-il rapidement en français. Bonjour mesdames, j'avais fait une réservation pour 4 dans un des salons privés, je serai plus que ravi de déjeuner en agréable compagnie. Drago aussi je le sais.
Drago lui fit signe que non, ça ne lui ferait pas plaisir mais Ginevra Weasley accepta sur le champ. Enguerran tendit à chacune des femmes l'un de ses bras pour les mener dans le salon et c'est bien malgré lui que Drago observa les fesses rebondies d'Hermione Granger. Il releva la tête et les suivit tout en interpellant un serveur pour avoir une chaise haute pour Owen. Il retira le porte bébé une fois dans le salon fermé. Il prit le petit garçon qui s'était endormi et il fit apparaitre un berceau pour lui. Il le posa délicatement dedans et il vit qu'Hermione Granger le regardait. Elle avait un verre à la main. Enguerran s'était éloigné sur le terrasse avec Ginevra. Drago transforma son costume en robe de sorcier.
-Tu peux m'apporter un verre ?
-Tiens, prends le mien.
Drago prit le verre d'Hermione et but à l'exact endroit où elle avait posé ses lèvres charnues. Elles n'étaient pas maquillées avec un rouge à lèvre rouge mais rose par contre ses yeux avaient été rehaussé de manière spectaculaire. Il ne voyait qu'eux. Hermione finit par aller se chercher un autre verre de champagne. Elle trinqua avec Drago et en avala une gorgée. Elle se pencha dans le berceau pour caresser la tête du nouveau-né.
-Il est vraiment beau. Avec les parents qu'il a ce serait étonnant s'il ne l'était pas.
-Tu en voudrais d'autres ?
-Je te demande pardon ? sursauta-t-elle.
-Je parle de champagne, rosit Drago.
Elle avait eu l'air tellement surprise qu'il avait préféré reculer. Il s'en voulait de laisser ses barrières se baisser aussi rapidement. Il était assise en face d'elle pendant le déjeuner et il ne pouvait s'empêcher de la regarder.
-Mais non Weasley, tu ne peux pas dire que le match Irlande-Roumanie était bien ! arguait Drago en se resservant un verre d'eau. C'était horrible. Y'avait rien du tout ! On se faisait chier. On y a cru à la feinte de Wronsky par l'attrapeur et il s'est lamentablement viandé dans le sable. Je ne suis pas d'accord. Et en plus de ça, cette daube a duré 5h. 5h d'ennuis. Eng et moi étions avec Blaise et honnêtement, si on avait pas une bouteille de rouge et du fromage avec nous on se serait endormi.
-Tu dis n'importe quoi, ce match était la quintessence même du Quidditch. Si on est pas capable d'apprécier un match de 5h, on aime pas le Quidditch.
-Je suis d'accord, confirma Hermione.
-Ce n'est pas le problème ! s'écria Drago en se rejetant en arrière. Eng, aide-moi..
Enguerran souriait et il prit la défense des goûts de son ami. C'est alors que Drago sentit le pied d'Hermione Granger. Elle venait de le glisser mine de rien contre la jambe de Drago. Et elle le remontait jusqu'à ses cuisses. Elle continuait de discourir et provoquait chez Drago des sensations érotiques de folie. Quand elle arriva à son caleçon, Drago emprisonna son pied. Elle se mit à sourire et à essayer de le retirer mais il l'avait pris avec sa main. Il se mit à passer son pouce sur la voûte plantaire et il la vit changer de tête. Elle allait éclater de rire. Il abaissa ses barrières mentales et frôla l'esprit de Granger qui se figea. Il lui fit un léger signe de tête et elle le laissa entrer. Il lui envoya une sensation de plaisir. Elle sourit, elle avait ses pupilles légèrement dilatées et tourna la tête vers Enguerran.
-J'ai reçu une lettre assez intéressante de votre fils. Il voulait que je l'autorise à faire un stage auprès du MLES cet été.
Enguerran ouvrit grands les yeux. Il n'était pas au courant et Drago non plus.
-Et que lui avez-vous répondu ?
-J'ai reçu le courrier ce matin, je n'ai pas eu le temps de répondre, mais j'avais l'intention de lui répondre à l'affirmative. J'ai toujours admiré les passions chez les plus jeunes et même si je ne doute pas une seconde que votre fils pourrait avoir une brillante carrière dans le business, si vous lui permettez de le laisser entre les mains de mes gars, je pense qu'il pourrait s'y épanouir.
-Ashton au MLES ? Mon Dieu, Carl en ferait une crise cardiaque.
-Enfin, je pense que tu l'auras tué avant, rit Enguerran.
-Ça c'est clair.. J'ai failli tout à l'heure.
-Carl.. Greengrass ? Le père de ta femme ? demanda Ginny Weasley en reprenant une gorgée de champagne.
-Drago l'a déjà.. rudoyé par le passé.
-Il avait frappé ma femme, heureusement que je l'ai rudoyé ce connard.
Il lâcha le pied de Granger et elle le retira tout aussi vite.
-En parlant de connard, continua Drago, y'a un journaliste qui m'a interpellé l'autre jour alors que j'étais avec mon assistante pour me demander ce que je pensais de la liaison de ton mari Weasley avec ma femme. J'ai cru que j'allais pleurer de rire.
Hermione éclata de rire, Enguerran aussi mais cela fit moyennement rire Ginevra Potter.
-Les journalistes à scandale sont des plaies. Après les liaisons d'Hermione, tes liaisons, ils parlent de celles de mon mari ? Honnêtement, c'est n'importe quoi.
-Oui, c'est vrai. On se demande où ils pêchent de tels horreurs, approuva Enguerran. Ils veulent absolument vendre leurs torchons et écriraient sur n'importe quoi.
-Absolument. Sur n'importe quoi. Bientôt, ils vont prêter une liaison à Drago et moi, vous allez voir ! s'exclama Ginny en souriant.
-Je suis sûr que tu adorerais être ma maîtresse, j'ai toujours eu la réputation d'être un super coup, petite Weasley. Avoue que tu adorerais tâter mes muscles.
-Non, je préfère ceux de mon mari.
Drago leva les yeux au ciel et croisa le regard d'Hermione Granger.
-Et toi Granger ? Tu aimerais tâter mes muscles ?
-Hum, j'ai déjà eu l'occasion de tâter tes muscles pendant qu'on dansait, et ils n'ont rien de particulier.
-Tu ne sais pas ce qui est bon.
Owen commença à pleurer et Drago se leva pour le prendre avec lui et l'emmener à table. Le serveur apparut pour leur porter leurs desserts et Drago lui demanda de lui apporter de la nourriture appropriée.
-Tu veux vraiment le nourrir Drago ? Je vais le faire, il va t'en mettre partout.
-C'est pas grave. Mais tu lui changeras sa couche.
Owen faisait le beau devant ses dames. Drago le savait et il était persuadé qu'Enguerran le voyait. Granger commanda un gâteau au chocolat et elle le mangeait de manière sensuelle. Du moins pour Drago. Tant et si bien qu'au moment où Enguerran prit son enfant pour l'emmener sur la terrasse après manger et que la femme de Potter se retira pour se re-poudrer le nez, il se rapprocha d'Hermione et inspira l'odeur de ses cheveux. Il allait parler mais elle le devança.
-Tu es vraiment cute avec un bébé dans les bras. On ne croirait pas que tu capables de t'occuper d'un petit être sans défense.
-J'arrive bien à m'occuper de toi.
-Je ne suis pas sans défense.
-Uniquement quand tu as encore tes habits sur toi et là, j'ai envie de te voir sans.
-Ne dis pas des choses pareilles devant ton beau-frère. Je ne voudrai pas que Daphné...
-Il ne dirait rien s'il nous surprenait mais j'ai envie de toi. Je te veux.
Ils se regardèrent et ne détournèrent le regard que lorsque son meilleur ami revint dans la pièce. Ginevra ne tarda pas à revenir.
-Je crois que le mini-humain a envie de dormir. Je vais le ramener Drago. Mesdames, c'est toujours un plaisir d'être en votre compagnie.
Les deux femmes le remercièrent pour le repas et Drago partit en même temps que son ami. C'était sans compter sur la faculté d'Hermione Granger à lui courir après. Elle posa sa main sur son épaule. Il fit signe à Enguerran de partir devant lui.
-Chez toi. Dans 2h et tiens, tu donneras ça à ton beau-frère, il m'a demandé ma carte et je pensais ne pas en avoir sur moi, je me trompais.
-À tout à l'heure.
Drago rejoignit Enguerran et ils se promenèrent dans Londres avant de transplaner dans le manoir de Drago. Ce dernier confia son fils aux elfes pour qu'ils le changent et le couchent.
-Honnêtement Drago, que penses-tu du retour des Mangemorts ?
-Je suis horrifié, fit Drago en servant un cognac à son ami.
-Je sais que tu vas trouver ça fout, parce que je suis un Sang Pur, d'une très très vieille lignée de Sang Pur et que j'ai épousé une femme Sang Pur, mais.. ça m'a toujours répugné. Je sais que ma femme est très portée sur la pureté du sang de ses congénères mais je n'en ai absolument rien à faire. Nous avons moins été touché par Voldemort et ses Mangemorts en France, mais clairement, si ça avait été le cas, j'aurai soutenu la Résistance. Par mon argent ou.. par moi-même.
Drago plissa des yeux. Décidément, il connaissait mal son beau-frère et il l'appréciait de plus en plus chaque jour qui passait.
-Tu veux faire parti de la Résistance contre les Mangemorts ?
-Je ne sais pas si je pourrais le faire maintenant, parce que.. il y a un petit être qui compte sur moi. Ashton est grand mais.. Owen est trop jeune pour me perdre. J'aime profondément ma femme, évidemment, sinon je ne pourrais pas la supporter 99% du temps, mais je ne crois pas que laisser mon fils à la merci des Greengrass soit une chose que je pourrais faire maintenant.
-Je ne laisserais jamais tes fils à la merci des Greengrass. Astoria non plus. Jamais. Si cette idée te travaille, va voir Harry Potter ou sa femme avec qui on a déjeuné. Ou Granger. Eux pourront t'aider et te guider si tu veux.
-Tu sembles bien renseigner sur la..
Enguerran s'arrêta brusquement et scruta Drago. Il n'avait plus envie de rire. Son beau-frère se redressa de son fauteuil et se pencha légèrement en avant.
-Astoria est au courant ? le questionna-t-il fermement.
-Elle sait certaines choses et pas d'autres, répondit Drago assez troublé qu'Enguerran l'ait démasqué aussi vite.
-Ton fils est au courant ?
-Bien sûr que non. Je sais ce que je fais.
-Comme avec Granger ?
Drago se figea et tourna les yeux, sourcil levé. Son cœur battait. Il ne devait pas montrer l'émotion qui le prenait.
-Comment ça comme avec Granger ?
-Je ne sais pas si elle ressent la même chose que toi mais de toute évidence, si tu devais avoir un autre enfant, tu ferais en sorte de l'avoir avec elle et non pas avec Astoria. Ça se voit Drago. Tu es attiré par elle. Je voulais que tu saches.. ça ne change rien pour moi. Que tu restes avec Astoria ou pas. Je te connaissais avant les Greengrass. Tu resteras toujours mon.. petit frère britannique. Tu resteras toujours le parrain d'Ash et ma maison te sera toujours ouverte. Mais, tu dois mettre de l'ordre dans ta vie. Astoria est ma sœur par alliance. Elle aussi, elle mérite qu'un homme la regarde avec un intérêt similaire à celui que tu témoignes à Hermione Granger.
Drago était horrifié. Vraiment horrifié. Il n'arrivait plus à cacher ce qu'il ressentait. Il y repensait encore en transplanant devant sa garçonnière. Il était devant la porte et il l'ouvrit. Il sentait une bonne odeur de chocolat chaud. Il entendait du bruit dans la cuisine. Hermione était là.
-Salut.
-Salut beau gosse. J'étais entrain de me faire un chocolat en t'attendant. Tu en veux un ?
-Enguerran m'a grillé.
-Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
-Il sait que.. je ressens des choses pour toi. Il l'a vu au déjeuner. Je suis stupide, je me suis laissé avoir.
-Drago..
-Tu ne sembles pas comprendre. Si Enguerran l'a vu, qui d'autre l'a vu ? Notre relation est basée sur la discrétion, du moins pour le moment et je n'arrive plus à le cacher. Si quelqu'un s'en rend compte, on est foutu.
-Notre relation est basée sur la discrétion ? répéta-t-elle.
-Je.. Je t'aime Hermione. Mais avec tout ce qui se passe en ce moment, la Résistance Mangemort notamment, c'est pas le moment de se dévoiler tu vois. C'est pas le moment parce que ça pourrait avoir des répercutions sur nos actions et..
-Drago. Écoute moi.
Hermione avait fait le tour de la cuisine et s'était plantée devant lui. Elle lui caressa le visage.
-Tu lui fais confiance ? À de la Croix ? Tu lui fais confiance ?
-Je lui confierai la vie de mon fils et la mienne les yeux fermés.
-Alors détends-toi. Tout se bouscule dans ta tête. Je le vois. Tu dois hiérarchiser les choses. Mets nous de côté pour le moment. On doit se concentrer sur la Résistance Mangemort. Et les abattre une bonne fois pour toute. C'est l'essentiel.
-J'ai toujours envie de te voir toute nue.
-Obsédé. Il y a d'autres choses intéressantes que le sexe dans la vie.
-Ah bon ? ironisa-t-il. Je ne savais pas du tout. Mais dis-moi, que peut-on faire entre ses quatre murs d'aussi.. jouissif ? Jouer au carte ?
-Drago. Tais-toi.
Elle l'embrassa amoureusement et donna un coup de baguette à la casserole qui cessa de chauffer. Elle le mena vers la chambre. Drago vit les pétales de roses rouges disposés sur le lit. Il se laissa guider.
-J'ai un congrès en Albanie durant le mois de mai vers le 12. Je dois partir tout un week-end. Viens avec moi.
-Le week-end du 12 mai où un truc comme ça ? Je vais voir dans mon agenda. C'est Mariam qui le gère normalement alors... je te redis ça demain. Mais l'Albanie. C'est clair qu'on se ferait pas repérer là-bas.
Drago se laissa pousser sur le lit par la sorcière. La croix qu'il lui avait donné la veille avait naturellement trouvé sa place entre les deux seins d'Hermione. Elle remonta sa robe pour mieux l'enjamber.
-Je ne sais pas quoi faire pour te consoler. Je ne te connais pas si bien que ça. Je suis censée savoir ça, non ?
-Tu pourrais retirer entièrement ta robe par exemple. Me laisser voir Remus et Romulus.
-Remus et Romulus ? Tu pourrais trouver un autre surnom pour mes seins que Remus, comme Remus Lupin.
-Cain et Abel ?
-En fait ne donne pas de surnom à mes seins. C'est perturbant.
Drago glissa ses mains sur les hanches d'Hermione Granger et lui retira sa robe. Elle portait de la lingerie fine bleue marine. Il la renversa sur le lit et posa sa tête entre ses seins. Au bout d'un moment, elle passa ses mains dans les cheveux de Drago.
-Voilà comment j'aime être consolé. Les mains des femmes sur ma tête, qui m'enserrent. Voilà ce qui me calme, qui m'apaise. Je n'avais pas besoin de te déshabiller pour ça, mais le contact avec ta peau me fait vraiment plaisir. Elle exhale une odeur particulière. Une odeur d'intelligence, de douceur, de maternité. J'aime sentir le moindre tressaillement de ton corps quand je le caresse. Je n'avais pas ressenti ça depuis.. tellement de temps.
Il se glissa à ses lèvres et l'embrassa sur la joue.
-Je commence à avoir froid Drago.
-Kauchemar va faire un feu dans la cheminée. N'est-ce pas mon petit elfe ?
-Oui maître.
-Drago.. minauda la sorcière.
Drago se déplaça sur elle et posa ses doigts glacés sur le cou de la sorcière. Il les fit glisser sur sa poitrine et retira son soutien gorge.
-Tes seins sont magnifiques. Je sais que je te l'ai dit, mais je le pense.J'envie tes enfants d'avoir pu s'agripper à tes tétons.
-Je me sens vulnérable là Drago. Vraiment. Je suis à moitié nue devant toi et toi tu es habillé comme un.. dominateur. Je me sens vulnérable. J'aime être sur un pied d'égalité avec mon partenaire. Je ne te l'avais pas dit avant parce que souvent.. je trouve que ça un côté excitant, mais j'aime l'amour normal. Tu vois ?
-Oui. Je vois.
Il se leva et retira sa robe de sorcier. Il se retrouva en caleçon et elle en culotte. Il s'allongea auprès d'elle et il l'embrassa. Il se glissa sur elle et lui retira ses sous-vêtements. Il la laissa retirer son caleçon. Il se redressa sur ses bras et la regarda en hauteur avant de plonger comme un aigle sur ses lèvres. Ils nouèrent leurs mains. Elle avait le souffle court. Il la lâcha et lui embrassa l'intérieur des cuisses comme il en avait l'habitude. Il la retourna sur le ventre et lui embrassa le dos. Il se rendait compte qu'il aimait chaque parcelle de son corps et surtout le trio de grains de beauté qu'elle avait dans le creux des reins.
-Tu me chatouilles avec ta barbe, rit Hermione Granger.
Elle se tourna pour lui faire face. Son regard chaleureux balaya d'un revers de main tous les tracas du sorcier blond. Ils étaient tous les deux et c'était très bien comme ça.
-Bah oui, je ne suis pas du tout plan à trois, rétorqua-t-elle.
Il avait parlé à voix haute et maintenant elle se moquait ouvertement de lui. Elle monta sur lui.
-Tu sais quoi Drago. Je crois que tu plais beaucoup à mes enfants. D'ailleurs quand je t'ai traité de connard devant eux, Rose a immédiatement pris ta défense. C'est bon signe.
-Tu m'as traité de connard ?
-Tu m'avais ignoré et lancé un « oh en fait, bonjour Granger ». J'ai trouvé ça humiliant et puis.. tu es un peu un connard. Courageux, fêlé mais un connard quand même. C'est ce que j'aime chez toi. Tu es à la fois un homme merveilleux et un vrai connard avec les gens que tu n'aimes pas. Et je crois que je suis comme ça.
-Tu es un homme merveilleux, je dois l'admettre, s'amusa Drago.
Elle prit un oreiller et le tapa avec gentiment. Il essaya de lui arracher des mains mais elle se pencha en arrière pour ne pas qu'il l'attrape. Il se redressa. Elle le tenait à bout de bras. Il lui embrassa les seins et ramena ses genoux sous les fesses de la sorcière. Elle sourit. Elle savait pertinemment ce qu'il allait faire, il le voyait. C'était doux, c'était sensuel. Le corps de la sorcière se cambrait avec une grâce incomparable. Elle avait fait de la danse quand elle était plus jeune, se rappela Drago. Ça se ressentait.
-Regarde moi Drago. J'aime tellement la couleur de tes yeux..
Il s'exécuta prestement. Il était hilare, il était heureux. Elle venait de restaurer son capital bonheur. Il le savait mais il avait peur aussi parce qu'il se doutait que cela n'allait pas durer. Dès qu'il avait du bonheur dans sa vie, quelqu'un le brisait. Il en avait fait la douloureuse expérience avec Isabella. Elle était la seule femme qu'il avait vraiment aimé avec Granger. Il s'attendait malheureusement à ce que quelque chose de totalement imprévu leur tombe dessus sans qu'il puisse faire quoi que ce soit pour le changer.
Quand il rentra dans son manoir, Astoria venait juste de rentrer.
-Alors ?
-Il m'a présenté des excuses et je les ai accepté.
-Tu es soulagée ? la questionna Drago en envoyant un elfe lui faire un cappuccino
-Il n'était pas sincère. Mais bon, la plupart des hommes que je côtoie ne le sont pas alors.. J'ai accepté pour comment dit-on ? La paix des familles ? Je l'ai fait pour ma sœur et pour Scorpius aussi. Tu savais que Scorpius lui avait dit d'aller se faire foutre ?
-Ah oui. Je le savais, je ne te l'avais pas dit ?
-Non. Mais je lui ai dit que notre fils était fâché contre lui et qu'il devait lui présenter des excuses à lui et que je ne le forcerai pas. Voilà ce que j'ai dit.
-Tu as bien fait. Ton père me hait. Je crois qu'il ne m'a jamais beaucoup aimé, mais là, clairement, il me déteste. Mais tu sais quoi ? Je m'en bats les.. Je n'en ai rien à faire, reprit-il en voyant le regard amusé d'Astoria.
-Je crois que je suis une déception pour mon père mais.. tu sais quoi Drago ? Ça ne me fait rien. Je ne comprends pas pourquoi. J'ai toujours cru qu'être une déception pour mon père serait insurmontable mais.. ça ne me fait rien.
-Tu devrais faire ce test de paternité.
Astoria allait dire quelque chose mais elle se retint. Elle pencha la tête sur le côté.
-Tu crois ?
-Oui. Parce que si tu es la fille de Louis... Tu n'auras plus à attendre quoi que ce soit de Carl. Il ne sera que ton oncle. Ton oncle qui t'a élevé, certes. Et tu n'auras plus à attendre son approbation ou celle de Daphné. Tu devrais le faire.
-Et si je suis la fille de mon père ? Je m'en voudrais de..Non. Je ne peux pas faire ça. Parce que je m'en voudrais d'avoir douté de mes liens de parenté avec eux et je ne sais pas si Louis avait une liaison avec ma mère à ce moment là. Peut-être que j'ai extrapolé.
-Je lui ai dit de faire un test. Il sait Astoria que tu es au courant, répéta Drago. Il n'a pas paru surpris, tu sais ce que ça veut dire ? Ils ont une eu liaison pendant des années et durant la période de ta conception. Est-ce qu'ils ont arrêté et ont recommencé ? Je l'ignore mais il se pose la question. Alors à la limite, laisse le faire le premier pas. Il va finir par le faire.
Astoria se laissa choir auprès de Drago et posa sa tête sur lui.
-Ria, je ne suis pas là ce soir, j'ai.. quelque chose à faire.
-Okay. J'ai des amies qui reviennent d'un trekking au Népal. J'irai passer la soirée avec elles. C'est en rapport avec la Résistance Mangemort ?
-Oui.
-Oh en fait, parait que vous avez déjeuné avec Hermione Granger et Ginevra Weasley ? Enguerran me l'a dit. C'était bien ?
-Oui.
-Tu n'as l'intention de ne répondre que par oui ?
-Hum.. ça dépend des questions que tu poseras.
-J'ai envie d'aller courir, tu viens avec moi ?
-Je vais me changer.
Il en avait besoin. Vraiment besoin. De courir, de se vider les idées. Ce soir, il allait se retrouver en terrain ennemi.. du moins en ancien terrain ennemi. Il ne savait pas qui faisait parti de l'ordre du Boursouflet. Il se doutait qu'il y avait des gens qui le détestaient dedans. Il secoua la tête. Il y serait bien assez tôt. Avant d'aller dans la maison des Black, Drago s'habilla avec un soin particulier. Il vérifia que sa robe et sa cape étaient immaculés. Il s'était lavé les cheveux et avait taillé sa barbe. Ensuite, il se rendit dans son laboratoire. Il avait eu un peu le temps de retravailler sur Infectio Potionis, mais pas autant qu'il l'aurait voulu. Il prit la fiole et la posa avec ses gants en peau de dragon dans une boîte rembourrée. Il prévint Astoria qu'il partait et il transplana dans la maison des Black. Il fut accueilli par Ronald Weasley.
-Salut Malefoy.
Le rouquin lui tendit la main et Drago la serra. Il se sentait mal à l'aise. Ils étaient seuls tous les deux pour le moment. Il ne savait pas quoi dire.
-Tu as remarqué les changements sur la tapisserie des Black ?
-Hum. Non. Harry m'a dit que tu l'avais réparée mais je n'ai pas spécialement fait attention; Je ne viens pas souvent ici, voir jamais.
-Ta famille y est inscrite.
Le sorcier semblait.. surpris. Il se leva pour aller voir. Il sourit.
-Je crois que beaucoup de Black s'en retourneraient dans leurs tombes s'ils avaient vu le nom d'Hermione Granger s'afficher sur leur précieuse tapisserie.
-Ou celui de Remus Lupin le loup garou.
-Ouais c'est vrai, rit Ronald Weasley. Tu veux un verre ? Je prendrai bien un whiskey. Oh en fait, Hermione a été vachement perturbée par ton.. intronisation chez nous. Si elle te fait une remarque désobligeante laisse couler.
-Perturbée ?
-Elle m'a hurlé dessus, elle a hurlé sur Harry, ce qui n'était pas arrivé depuis.. au moins 1 an. Elle nous a traité d'irresponsable et elle a demandé à Harry si tu étais fiable. On lui a répondu par l'affirmative. Évidemment. Tu es fiable n'est-ce pas ?
Drago venait de se prendre un coup. Elle n'avait pas confiance en lui sur ce coup là ? Il se sentait plus vulnérable.
-Malefoy ??
Drago se retourna et il vit le visage d'Ernie Macmillian. Il eut un geste interrogateur.
-Salut.
-Attends Malefoy dans l'Ordre du Phoenix 2.0 ? C'est.. y'a une caméra cachée quelque part ? C'est pas possible ! Hey ? Neville !!! Y'a Malefoy qu'est là ?
Longdubat passa sa tête et salua Malefoy avant de retourner.
-Bon apparemment, les gens arrivent, tu viens ? On va se mettre dans la salle à manger.
Drago suivit Weasley et vit Hermione Granger. Cette dernière se figea. De toute évidence, elle n'appréciait pas de voir son mari et son amant seuls dans une pièce. Drago avait l'impression de voir l'armée de Dumbledore en entier devant lui. Il se sentait comme un intrus. Lorsque le ministre arriva, la réunion commença enfin. Drago n'avait pas l'habitude d'être stressé mais là, il l'était. C'était probablement dû au fait qu'il était en terrain hostile. Avant de commencer à parler, il jeta un coup d'œil dans la direction de Granger. Elle hocha la tête et fit un signe à Harry qui lui demanda la raison pour laquelle il avait voulu une session extraordinaire. Il se leva et déposa la fiole de potion au centre de la table. La tête de Potter changea, celle de Kingsley Shakelbot changea. Drago ne regarda pas les autres.
-C'est.. commença Potter..
-Une Infectio Potionis de niveau 5.
-Une quoi ? demanda Granger.
-C'est une potion infectieuse, je ne me souviens plus du nom exact, je me demande même si quelqu'un se souvient de son nom exact, intervint Macmillian. Toutes personnes qui entrent en son contact direct sont..
-infectés ? conclut Granger. Ça nous aide pas vraiment comme explication.
-Non ce n'est pas ce que j'allais dire Hermione. Elles sont sous le contrôle total et permanent de la personne qui use de la potion.
-C'est un concentré d'Imperium liquide à la sauce magie noire, précisa Drago. Tu vois les Inferi ? Imagine une armée de sorciers infectés par cette potion et ils agiront comme des inferi. Le seul moyen de s'en débarrasser serait.. de les tuer parce qu'ils ne cesseront jamais leur quête tant que leur maître a besoin d'eux.
-Et si on.. tue leur maître ? demanda Longdubat.
-Ils mourront tous. Comme avec la dernière plaie d'Égypte. Ceci est un échantillon gracieusement offert par Goyle. Il a en sa possession au minimum un chaudron entier.
-Au minimum ? murmura Shakelbot
-Goyle ? Tu es en contact avec Goyle ? Pourquoi ça ne m'étonne pas ?
Drago tourna les yeux vers Dennis Crivey qui était présent et qui, assis à côté de Potter, n'avait pas une seule fois regarder Drago dans les yeux.
-Je sais où il se planque, c'est tout, Crivey.
-Et il est où ?
-Chez lui, tout simplement, sauf que personne ne peut y mettre les pieds. Il est entouré par un sortilège assez puissant et renforcé chaque année depuis sa création. Personne ne peut y accéder sans sa permission ou alors ce serait du suicide.
-Et évidemment tu as eu sa permission, ironisa l'homme d'un air moqueur.
-J'y ai accès depuis ma naissance. Comme tous les membres de ma famille, sauf mon fils, mais ce n'est pas plus mal.
-Arrête Crivey. Tes griefs personnels contre Malefoy n'ont pas de place dans cette assemblée. Alors soit tu fais avec, soit tu quittes cet endroit.
Hermione Granger avait parlé sèchement. Il allait répliquer mais un regard glacé de Potter le fit taire.
-Ce que j'aimerai comprendre, continua Hermione. C'est comment Goyle qui est un imbécile de premier ordre a pu créer cette potion.
-Ce n'est pas lui. C'est Bellatrix Lestrange qui l'a faite.
Le nom de la tante de Drago rafraîchit l'atmosphère et il vit Potter et Granger se regarder. Il se doutait qu'elle était au courant pour le rêve de Scorpius.
-Elle mijote dans la cave du manoir Goyle depuis 20 ans. Voir plus. Je ne sais pas exactement. Ça veut dire qu'elle est ultra concentrée.
-Pourquoi niveau 5 ? l'interrogea Ginevra Weasley en prenant la fiole.
-Il y a différent niveau dans une potion. Ils déterminent le temps où elle mûrit. À Poudlard, on ne dépasse jamais le niveau 0,5. C'est à dire que la potion ne dépasse jamais 6 mois. Ensuite c'est par tranche d'année : niveau 1, un an. niveau 2, 5 ans. Niveau 3 10 ans. Niveau 4, 15 ans, Niveau 5: 20 et ainsi de suite. En théorie. Aucune potion ne mûrit pendant plus de 20 ans. Je ne pense pas que Bellatrix voulait qu'elle mûrisse aussi longtemps.
Ginevra Weasley déboucha la fiole et Drago qui ne la regardait pas le sentit. L'atmosphère s'était alourdie.
-Ça pue la magie noire à plein nez.. constata Weasley en prenant la fiole des mains de sa sœur. Comment a-t-elle pu faire ça ? Et avec quoi ? Je n'ai jamais vu une potion à un tel stade de.. C'est de la Magie noire en flacon.
-Dans ce genre de potion, celui qui la fait donne de sa personne. Du sang en général et.. Potter, ça va ? demanda le ministre de la Magie.
-Ce n'est pas d'elle-même qu'elle a donné. Il y a de Voldemort dans cette fiole.
Un silence se fit entendre et Drago regarda la cicatrice de Potter.
-De Voldemort ?
-Ce serait pas étonnant, répondit Drago à la place de Potter. Vu que Bellatrix couchait avec lui, elle a pu récupérer toute sorte de fluides.. Quoi ?
-Bellatrix Lestrange et.. Volde..
-Bah oui, je pensais que tout le monde le savait. Fais pas cette tête là, Weasley sœur.
-Mais comment...
Drago eut un rictus.
-Tu as eu 3 gosses et tu veux vraiment que je t'explique comment ça marche ? C'est pas bon pour toi ça Potter.
-T'es vraiment con ! lâcha Ginevra Weasley en levant les yeux au ciel.
-Merci. Ta cicatrice te fait mal Potter ? C'est pour ça que tu affirmes qu'il y a de Voldemort là-dedans ?
-Elle m'a piqué au moment où Ginny l'a ouverte. Cela faisait 20 ans que j'avais pas ressenti ça. Tu serais capable de neutraliser les effets de cette potion ?
-Honnêtement. J'en suis incapable. Je connais cette recette par des légendes, par des livres, mais je n'ai pas sa recette. Si j'avais sa recette, je pourrais éventuellement trouver le moyen de neutraliser les principaux principes actifs. Mais je ne l'ai appris que vendredi. J'ai cherché dans tous les livres susceptibles d'en parler chez moi, mais je n'ai rien de concluant. Et je ne peux pas le faire seul. Les inhalations de cette potion à forte dose affectent la personne qui la travaille.
-Je vais t'aider Drago, commença Hermione Granger.
-Heu. non.
Elle plissa de la bouche et Drago l'empêcha de parler.
-Tu es surveillée Granger.
-Surveillée ?
-Tu vois le gosse dans la rue tout à l'heure ? Celui qui a fini stupéfixié sur le chemin de Traverse ? Il s'appelle Danford. Il a 19 ou 20 ans, je ne sais plus. Il a été recruté par la Résistance Mangemort il y a quelques temps déjà. Et ce garçon a recruté son meilleur ami. Une crevette, qui ne paye pas de mine. Mais par contre, ce gars là sait jeter un Endoloris comme personne. Enfin bref, Goyle, lui a donné comme mission de te surveiller. Bien évidemment, il ne le fait pas, lui-même. Ce qui veut dire que.. au Ministère ou dans les restaurants dans lesquels tu vas, dès que tu mets ton pied quelque part, quelqu'un l'informe ou fait un rapport sur toi. Ils savent à la minute où tu fais quelque chose ce que tu es entrain de faire.
-Et tu le savais quand Ginny et moi avons déjeuné avec toi ce midi ?
-Évidemment. C'est la même chose pour Potter, les Weasley dans leur intégralité, Shakelbot.. Tous ceux qui ont participé à la chute de Voldemort, en gros.
-Mais ils sont combien au juste ? demanda un homme que Drago ne connaissait pas.
-Je ne sais pas. J'en ai vu une vingtaine.. mais disons que du côté obscure de la Force, ils n'usent pas des moyens traditionnels, aussi, l'utilisation de l'Imperium est aussi fréquent que d'utiliser un sort fainéant.
-Alors..
-Je vais t'aider.
Drago se tourna vers Ernest Macmillian qui venait de parler.
-De toutes les personnes présentes autour de cette table, nous sommes tous deux les plus qualifiés en potions. Je ne remets pas en doute tes capacités Hermione, pas du tout, ajouta-t-il doucement. Mais je suis médicomage. Drago est maître des potions. Nous sommes les plus qualifiés. Je serai chez toi demain Malefoy. Par contre pour la recette...
-Tu ne nous as pas dit que tu avais hérité de Bellatrix Lestrange ? Tu penses qu'elle l'aurait laissé dans son coffre.
-J'avais l'intention d'aller voir demain, confirma Drago à Potter.
-Ce que je ne comprends pas, confia Longdubat, c'est la raison pour laquelle ils ne l'ont pas utilisés il y a 20 ans. D'accord, elle était entrain de mûrir, mais la Résistance ? Si Goyle le savait, il y a 20 ans, pourquoi il ne l'a pas utilisé ? Et pourquoi maintenant ? Tu te rends compte l'armée de folie qu'ils peuvent faire avec ? C'est l'arme que tout le monde veut. Faudrait que tu essayes de le savoir Malefoy.
-Certes. En réalité, le père de Goyle est mort il y a 3 ans. À Azkaban. Je suis persuadé qu'il lui a transmis des informations concernant cette potion. Goyle ne le savait pas il y a 20 ans.
-Comment tu peux le savoir vu que tu n'étais pas son ami ?
-Comment je le sais Crivey ? Les Goyle et les Malefoy ont toujours eu des liens étroits de soumission et de domination. Goyle n'a jamais rien pu me cacher.
-Sauf sa planque de la dernière fois..
-Okay, Crivey, on va mettre les choses au clair une bonne fois pour toute. Je savais où se planquait Goyle et c'est moi qui ai informé le service des Aurors de sa localisation. Maintenant si tu as un problème sur le fait que je sois là, soit, mais dis-le moi et j'arrête. Techniquement moi ça m'apporte rien du point de vue humain à vous aider, ça ne m'apporte d'un point de vue matériel, je continuerai à engranger des millions de gallions par mois. J'ai clairement rien à perdre.
-Ton honneur peut-être.
Drago le méprisa du regard et se recula sur sa chaise.
-L'honorabilité de la famille Malefoy est relative. J'ai de quoi m'acheter une impression d'honorabilité, qui te fait croire que ça ne me suffit pas ?
-T'acheter une honorabilité ? T'es vraiment un connard Malefoy.
-J'ai toujours assumé le fait d'être un connard, ça ne change pas. Donc à part le fait que je sois un connard, tu n'as rien à me reprocher.
-Non.
-Bien. On peut faire avec alors.
Drago regarda de nouveau Potter. Ce dernier n'avait pas bronché. Il parla encore sur le sujet et il conclut la réunion. Drago prit MacMillian à part pour savoir quand il était disponible. Il vit que Crivey le regardait. Il se dirigea vers lui. Il l'entraina à part dans la pièce de la tapisserie.
-Je suis désolé de ce que je t'ai dit la dernière fois qu'on s'est vu Crivey. Ton frère a été assassiné et j'ai enfoncé le clou. Je me suis comporté comme un connard. Je suis désolé.
Il transplana dans sa garçonnière et il se mit au lit. Il n'avait pas envie de rentrer au Manoir. Il se sentait fatigué comme jamais. Il ferma les yeux mais ne s'endormit pas. Il essayait vraiment de réparer les erreurs du passé mais il ne savait pas si ça marcherait. Au bout d'un moment, il sentit les draps bouger.
-Qu'est-ce que tu fais là ?
-Je.. je savais que tu avais besoin de moi, murmura Hermione. C'était difficile pour toi ce soir n'est-ce pas ? Tu t'es beaucoup ouvert aux autres, contrairement à tes habitudes. je voulais te dire que je suis fière de toi et que je suis là. Je suis là.
Drago se retourna et planta sa tête entre ses seins. Il sentit des larmes couler et les mains de Granger autour de lui. Tout avait changé maintenant qu'on connaissait son implication. Si l'une des personnes qu'il avait vu le soir même parlait, il serait exécuté sans état d'âme et son amour pour Granger ou pour son fils ne pourrait rien changer à ce fait.
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