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Chapitre 65 : Le sortilège de l'Aqueduc

La sorcière regardait Drago. Pourquoi ne réagissait-il pas ? Il l'observait mais il n'avait aucune réaction dans le regard.
-Drago, tu as compris ce que je t'ai..
Elle ne s'attendait pas à ça. Il recula alors qu'elle avançait sa main et il tourna les talons avant de claquer la porte de l'appartement. Une vague de chagrin l'envahit et elle se mit à pleurer en tombant à genoux, le souffle coupé. Qu'avait-elle fait ?

-Maman ! Tu n'as pas vu ma jupe bleue ?
-Non Rose, pour la 100è fois, je n'ai pas vu ta jupe bleue, je ne sais même pas de quoi tu parles.
Rose pinça la bouche. Elle ressemblait à sa tante Ginny quand elle faisait ça. Elle tourna les talons en grommelant. Hermione leva les yeux au ciel en continuant à étendre le linge dehors. Hugo riait avec son mini-balai et Ron, qui pour une fois était là, lui lançait le souaffle.
-Genre Maman.. elle est dans ton panier à linge !
-Tu parles de ça ? C'est ma jupe ma chérie.
-Tu me l'as donné !
-Non je t'ai dit que si tu avais envie de le prendre de temps en temps cela ne me dérangeait, mais ça reste ma jupe.
-Tu peux la sécher où il faut que je demande à Papa ?
Hermione se tourna vers sa fille et lui lança un regard tellement noir que la jeune Rose se confondit en excuse. Hermione n'aimait pas l'insolence de sa fille.
-Je n'aime pas quand tu penses que tout est un dû Rose. Tu le sais pertinemment, tu n'as pas été élevé comme ça.
-Oui maman. Est-ce que je peux ?
Hermione prit sa baguette, sécha la jupe et la tendit à sa fille. Elle la trouvait changer depuis quelques jours. Depuis le mardi de la première semaine de vacances pour être exact. Elle la trouvait beaucoup plus sombre, beaucoup moins insouciante. Rose enfila la jupe par dessus son pantalon et enleva ce dernier. Elle se regarda dans le reflet de la baie vitrée de la maison de Bath qu'ils avaient loué pour les vacances.
-Tu penses qu'il aimera ?
-De qui ?
La jeune fille rosit.
-Tu t'es habillée comme ça pour Scorpius ?
-Non pas du tout ! C'est presque mon frère ! Arrête de dire n'importe quoi Maman ! C'est toi ou c'est Papa qui nous emmène Al et moi d'ailleurs ?
-Pour aller où d'ailleurs ? Parce que je pensais que c'était ton ami qui venait pas toi qui allais dans leur manoir..
-Tu n'es pas au courant ? Sco et son père sont dans leur maison à Bath ! Ils sont venus là depuis 2 jours.. ils sont arrivés mardi soir.
-Pas Astoria ?
-Heu non. Apparemment depuis qu'elle a monté son entreprise, Scorpius dit qu'elle est très prise et que de toute façon, c'était une fin de semaine père-fils. Elle ne viendra pas avant dimanche.
-Je pense que ça ne change rien.. tu prends la poudre de cheminette et c'est Ginny qui s'occupe de vous y conduire dans sa nouvelle voiture...
-Ah.
-Rose ? Il y a un souci ?
-Bah, tante Ginny conduit comme une foldingue, un peu comme Papa d'ailleurs. Ils sont fous de vitesse, c'est impressionnant. J'ai toujours peur de mourir quand Ginny nous emmène. Mais c'est pas grave.
-Ne dis pas n'importe quoi. Très bien, je vais vous emmener, tu peux aller chercher Al' chez lui ?
Hermione se laissa tomber sur une chaise longue et Ron arriva à côté d'elle. Il l'embrassa sur les lèvres et lui demanda si elle voulait boire quelque chose.
-Apparemment je dois conduire les enfants chez les Malefoy. Tu savais qu'il était à Bath ?
-Oui. Je le savais. Sa femme a rencontré Harry l'autre jour et elle lui a dit.
-Tu n'as pas jugé bon de me le dire..
-J'ai oublié, je ne pense pas constamment à Malefoy. Tu sais quoi ? On devrait demander à Malefoy de garder les gosses chez lui ce soir. On enverrait Hugo avec Bill et Fleur et on aurait la maison pour nous tous seuls, qu'est-ce que tu en penses ?
-Tu crois pas que ce serait abusé un peu de la gentillesse de..
-De Malefoy ? Je m'en occupe si tu veux. Et si tu parles de Bill, il m'en doit une.. pour toute les fois où on a babysitté Victoire pour que lui et sa femme inaugurent les pièces de la maison. Qu'est-ce que tu en penses ? On a pas inauguré les pièces d'une maison depuis que Goyle s'est enfui de prison. Je n'ai pas eu le temps.. toi non plus.. On a eu un passage à vide et depuis qu'on s'est retrouvé tous les deux.. c'est bien la première fois qu'on passe autant de temps sans..
-Paaaapppaaaaaa ?
-Oui Hugo. Je reviens ma belle.
Il l'embrassa et se leva pour courir au secours de son fils qui venait de tomber et de se faire mal. C'est vrai qu'il n'avait pas couché ensemble depuis que Goyle s'était enfui. Elle n'avait pas remarqué. En y réfléchissant bien, ce n'était pas vraiment à cause de Goyle.

-Je ne toucherai plus à Astoria. J'ai compris.
-Je ne t'ai rien demandé de tel Drago.
-Tu n'as pas besoin de me le demander, je sais que c'est ce que tu veux. Mais je suis sérieux pour Weasley. Même une fois, je ne t'en voudrais pas trop.

La voix de Drago et sa promesse avait résonné en elle. Je ne toucherai plus à Astoria. Il était persuadé qu'elle n'avait plus aucune relation avec son mari. Mais Hermione Granger était loin d'être sotte. Elle savait, même si c'était la première fois qu'elle avait un amant, ce que cela impliquait. Elle n'avait pas attendu l'approbation de Drago pour retenter le coup avec son mari. Mais elle pensait bien trop à Drago pendant leurs ébats pour qu'elle en tire vraiment du plaisir. Elle s'attendait à ce que Ron se comporte exactement comme le beau sorcier blond mais il ne le pouvait pas. Quand Drago la touchait, elle devenait une autre. Elle n'était pas seulement une femme et lui n'était pas seulement un homme.. C'était leurs deux âmes qui communiaient. Elle voyait son âme chatoyante à travers ses prunelles métallisées. Dès qu'il était dans la même pièce qu'elle, elle avait envie de le prendre dans ses bras, de le serrer. Bien sûr elle n'était pas insensible au charme de Ron. Elle adorait quand il riait. Il la faisait rire. Elle savait ce qu'elle ressentait pour lui. Elle l'aimait. C'était une certitude mais depuis qu'elle fréquentait Drago, elle se rendait compte que son amour pour Ron n'avait pas forcément la signification qu'elle pensait qu'il avait. Elle tenait à lui, c'était certain mais par rapport à l'amour qu'elle ressentait pour Harry ? Y'avait-il vraiment une différence ? Ron était son ami, son frère, son meilleur ami, le père merveilleux et attentionné de ses enfants, cela elle ne pouvait pas lui enlever mais.. elle ne savait pas si elle l'aimait comme une femme devait aimer son mari. Et ça, cela lui faisait peur.

-Ron ? Demande à ta mère de venir surveiller tous les petits. Harry vient passer la nuit ici de toute façon, on va dîner tous les quatre et.. plus si affinités..
Elle lui lança un regard pseudo-coquin.
-Miss Granger.. j'ai hâte. Bon, je vais aller conduire les petits chez Malefoy. Reste là tranquille. Je sais que plus tu te trouves loin de Malefoy, mieux tu te portes..
S'il savait, pensa Hermione. Elle acquiesça néanmoins. Si elle voyait Drago maintenant, elle aurait du mal à faire comme si il ne l'attirait pas. Surtout que la dernière fois qu'ils s'étaient unis l'un à l'autre... Elle n'avait jamais ressenti ça auparavant. L'ancien Serpentard faisait tout ce qu'elle voulait comme s'il était dans sa tête. Elle ferma les yeux et elle ressentit une chaleur dans le bas-ventre à ce souvenir. Il était dans la même ville qu'elle. Elle aurait préféré ne pas le savoir en réalité. Maintenant elle avait envie de se réfugier dans ses bras.
-Ron ! Attends, j'ai besoin de toi. Vous pouvez attendre quelques minutes les enfants ?
-Oui bien sûr tante Hermione. On peut aller se promener sur la plage en attendant ?
-Oui, sourit Hermione alors que Ron la regardait sans comprendre.
Elle se leva de sa chaise et Ron la suivit.
-Herm..
-Suis-moi.
Elle s'enfonça dans la maison jusqu'à la buanderie.
-Mais qu'est-ce que..
Elle lui sauta au cou et pressa ses lèvres contre les siennes. Elle le plaqua contre la porte.
-J'ai envie de toi.
-Tout de suite ?
-Oui.
-Hermione..
-Tais-toi et prends-moi.

Elle se servait de lui. Ce n'était pas lui qu'elle avait envie d'avoir entre ses cuisses mais elle savait que cet intermède lui permettrait de ne pas penser à Drago pendant quelques heures au moins. Ron l'embrassa sauvagement et elle fut bientôt contre le mur. Il souleva sa robe de sorcier et la pénétra sans crier gare. Elle s'en moquait. Elle était prête à le recevoir. Pourquoi la seule pensée de Drago lui faisait cet effet là ? Ron grognait et elle aussi. Il la posa sur la machine à laver qui tournait et il continua à la besogner sans relâche. Ron était un persévérant. Il éjacula et l'embrassa. Il avait le regard brillant. Elle se sentait mieux même si la jouissance qu'elle ressentait était loin de l'extase qu'elle ressentait avec Drago.. C'était ce dont elle avait besoin. Son envie de Drago était passée.
-15 ans qu'on est marié et j'ignorais que tu aimais être prise comme une courtisane. Si j'avais su, on l'aurait fait vachement plus souvent. J'y vais.
-File.
Elle avait la sensation étrange d'être entrain de tromper Drago. Elle se sentait pas très bien. Étrangement, elle ne se sentait pas bien depuis environ une semaine. Depuis le lundi de Pâques, elle avait la sensation que quelque chose de grave était arrivée mais elle ne savait pas quoi. Elle se faisait encore la réflexion quand Ron revint 1h30 plus tard.
-1h30 ? Pour aller poser les petits dans la rue juste à côté ? Ne me dis pas que.. Ron ? Qu'est-ce que tu as ? Pourquoi tu fais cette tête là ?

Il avait l'air très préoccupé.

-Je dois rentrer à Londres de toute urgence. Il faut que je vois Harry.
-Attends.. quand as-tu été mis au courant ?
-Je suis juste venu te le dire, je dois repartir.. Hugo ? appela Ron.
-Tu me caches quelque chose ! Je le sais, ne me mens pas. Pourquoi es-tu rappelé à Londres ? Si tu me ressors le coup de tu es une civile. Je te frappe à la tête.
-C'est un fait.
-Je suis la directrice du département de la justice magique. Nos deux services travaillent en étroite collaboration tu dois..
-Non. Je n'ai rien à te dire.
-Donc c'est en rapport avec Goyle et la Résistance Mangemort. Il faut vraiment que j'appelle Kingsley ?
-Hermione ! Je rentre à Londres un point c'est tout. Je n'ai pas à me justifier devant toi de faire mon métier, bordel !

-Ça a un rapport avec Malefoy c'est ça ? Pourquoi tu reviens de chez Malefoy et tu as tout de suite besoin de retourner à Londres pour le travail ? Dis-moi ? Le rapport entre toi, Malefoy et la Résistance Mangemort. Le rapport entre.. Non. NON ! Me dis pas que.
Ron se décomposa devant les yeux d'Hermione.
-Vous avez recruté DRAGO MALEFOY ? Bande de Tarés. Où est cet imbécile de Potter ? Il est déjà avec Ginny ?
-Hermione, tu..
Elle transplana immédiatement vers la maison louée par Ginny. Elle frappa à la porte. Ginny ouvrit, elle avait ses cheveux complètement défaits.

-Potter ? Où est-ce que tu te caches ?
Harry débarqua de la pièce du côté. Il était entrain de reboutonner sa chemise. Hermione aurait levé les yeux au ciel si elle n'avait pas fait la même chose avec Ron quelques heures auparavant ou encore s'il elle n'avait pas été aussi fâchée.
-Vous avez recruté Drago Malefoy ?
-QUOI ?
Ginny n'était pas au courant. Le visage de son meilleur ami se referma tout à coup. Hermione entendit la porte s'ouvrir et elle entendit Ron mais elle était furieuse contre Harry, elle se dégagea des bras de Ron.
-Hermione.
-Non mais vraiment !
-Hermione...
-Vous êtes...
-Calme toi, continua Harry qui visiblement commençait à s'énerver.
-inconscients ou complètement cons ? Tu sais ce..

-HERMIONE ! TU LA BOUCLES ! lui hurla dessus Harry.
-Hey mec ! Quand Sirius est mort, je t'ai laissé me parler n'importe comment mais maintenant ce n'est plus le cas, tu n'as pas à me dire quand..
-Ça ne te regarde pas ! l'interrompit-il.
-Je suis ta meilleure amie ! On a fait la guerre ensemble, on a traqué les Horcruxes ensemble et tu es entrain de me dire que la résistance Mangemort ne me regarde pas ?
-Écoute, on sait ce qu'on fait. Kingsley..
-Attendez.. vous m'avez tous menti ? Kingsley, Ron et toi ? Merde Harry. Je suis au département de la justice. Je devais être mise au courant.
-Malefoy avait raison.
-Comment ça..
-Il ne voulait pas que tu sois au courant. Parce qu'il savait que tu ne serais pas d'accord. On le savait tous.
Hermione allait dire quelque chose mais aucun son ne sortit de sa bouche. Drago ne voulait pas qu'elle sache.. pourquoi ? Il ne voulait pas qu'elle s'inquiète pour lui ?
-Mais ce qui est fait est fait Hermione. On ne peut plus reculer.
-J'ai besoin d'un verre, lâcha Ginny. Bande d'idiots. Suis-moi Mi'

Hermione suivit sa belle-sœur dans le salon. Ginny semblait furieuse contre son mari. Hermione la comprenait. Ils auraient dû leur en parler.
-Pourquoi Malefoy ? fit Ginny brusquement ? Pourquoi lui ? Vous le détestez !
Harry et Ron se regardèrent. Hermione savait qu'ils hésitaient. Elle posa sa main sur le genou de son meilleur ami.
-Lors de la première guerre.. on a été rejeté de l'ordre. Je t'en prie. Ne nous laisse pas sur le bord de la route encore une fois. Ce serait contre productif. Harry..
Il soupira et lui raconta tout. Elle ne dit rien. Elle ne pouvait rien dire.
-Nutty est morte ?

Les yeux d'Hermione s'humidifièrent. Elle avait parlé d'une toute petite voix.
-Oui. Elle est morte.
-Qui l'a tuée ? Drago le sait ?
-Elle.. elle lui a demandé de le faire. Comme Severus a dû le faire pour Dumbledore.
-Il a tué Nutty ? s'écria Ginny.
Hermione sentit un gouffre s'ouvrir sous ses pieds. Il avait fait quoi ? Elle avait envie de pleurer, de se lever et de courir dans les bras de Drago pour le réconforter. Mais elle ne le pouvait pas.

-Il a mis fin à ses souffrances, je pense que c'est mieux comme expression, intervint Ron. Il ne l'a pas fait de gaité de cœur.
-Comment tu peux le savoir Ron ? C'est Malefoy.
-Parce qu'il a changé Ginny, répondit Ron. Ce n'est plus l'ado qu'on a connu et personne ne peut feindre le désespoir comme ça. Personne. Une partie de lui est morte avec Nutty. Harry l'a vu, et je l'ai vu moi aussi tout à l'heure. Il a infiltré la Résistance Mangemort et.. il a perdu quelque chose. Il s'en veut énormément alors que c'était la chose à faire. Moi aussi je l'aurai fait.
-Il a vraiment dû changer pour que tu le défendes Ron. Je me demande ce qui a pu.. le pousser à s'allier à vous.
-C'était quand ?
-Lundi de la semaine dernière. Le lundi de Pâques. Il est venu me prévenir tout de suite après, j'ai fait le nécessaire pour le corps de Nutty. J'allais te prévenir Hermione. Je te le jure. Mais pas pendant que les enfants étaient là. Tu as l'air super fatiguée en ce moment. Tu travailles beaucoup et je voulais te laisser dans l'insouciance quelque temps. Juste quelques jours. Les enfants partent dimanche. Je ne veux pas les inquiéter et..
-Okay Harry, je te pardonne. Arrête de faire ta tête de malheureux, mais ne recommencez pas à nous cacher ce genre de truc. Sérieusement. Ne le faites pas. C'est quoi le reste du plan avec la Résistance Mangemort ?
-Papaaaa ?

La petite Lily arriva et courut vers son père. Elle souriait de toutes ses dents et elle lui sauta au cou. Harry la regardait avec un amour débordant. Il adorait sa fille.
-Oui ma princesse.
-Est-ce qu'on peut aller faire du bodyboard avec Hugo ?
-Pas tous seuls.
-Ça veut dire que si on y va pas tout seul, on peut y aller ?
Harry se mit à rire et il embrassa sa petite dernière sur la temps.
-Oui. Je vais venir avec vous. On reprend cette discussion plus tard, okay, ajouta-t-il d'un ton beaucoup plus sérieux à travers ses lunettes.
-Tu pensais sérieusement y échapper ? répondit Ginny. On devrait tous aller à la plage.

Hermione vit qu'Harry n'avait pas fini d'en entendre parler. Il l'avait remarqué lui aussi parce qu'il lança à sa meilleure amie un regard un brin paniqué. Hermione se leva. Ron essaya de toucher le dos d'Hermione mais elle se décala. Elle ne voulait pas qu'il le touche. Elle lui en voulait. D'ailleurs alors qu'ils étaient à la plage, elle s'éloigna. Elle voulait être seule. Elle retira ses chaussures et marcha dans l'eau, elle releva sa robe longue pour ne pas la mouiller. Elle marcha le dos au soleil. Elle avait mis son chapeau à large bord, celui que sa fille lui avait offert l'année d'avant. C'est alors qu'elle le vit de loin. Drago. Il était sur le bord de l'estacade. Elle reconnaissait ses cheveux blonds et sa carrure. Cet homme là avait tué un autre être humain mais elle ne ressentait pas de dégoût pour lui. Elle aurait voulu courir à travers les vagues, courir vers lui et le prendre dans ses bras. Elle aurait voulu l'embrasser à pleine bouche comme s'ils étaient seuls au monde. Mais elle ne pouvait pas. Son mari était là. Leurs enfants étaient là. Que pouvait-elle faire ? Elle était encore sous le choc de la révélation. Drago.. chez les Mangemorts ? Cet idiot risquait de se faire tuer. Il risquait de.. mourir.. Les yeux d'Hermione s'humidifièrent et des larmes coulèrent.
-Drago.. murmura-t-elle, comme si elle voulait qu'il l'entende.
Elle se retourna brusquement et partit en courant vers les dunes. Elle tomba dans le sable et s'étala de tout son long. Elle pleura et chacune de ses larmes s'évapora sur le sable blanc. Elle ne voulait pas penser à ce qu'elle ressentait mais c'était trop fort et trop présent pour ne pas qu'elle y pense. Elle savait ce qu'elle devait faire. Elle devait trouver un moyen pour que Drago cesse tout de suite d'infiltrer la Résistance Mangemort avant qu'il ne se fasse démasquer, la clef de son propre bonheur en dépendait. Elle le savait maintenant.

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Drago se retourna brusquement. Il ne vit personne. Il avait cru.. Pendant une minute, il avait cru entendre la voix d'Hermione Granger mais il n'y avait personne. Il avait des hallucinations maintenant. Il regarda l'eau troublée avec la folle envie de se jeter dedans.

-Maître ?
-Oui petit elfe ?
-Maître Scorpius souhaiterait savoir s'il peut raccompagner ses amis chez eux.
-J'arrive.
Il transplana jusqu'à la maison de Bath où Scorpius, Rose et Albus étaient allongés dans le jardin sur des chaises longues avec leurs livres de cours ouverts devant eux.
-Salut les enfants..
-Salut Papa, je voulais pas te déranger, je voulais juste..
-Je.. vous pourrez prendre la limousine pour rentrer. Bien sûr. Je vais travailler sur la table du jardin si vous avez besoin d'aide vous savez où me trouver.

Drago ne travailla pas vraiment, il observa ses enfants. Il avait fait deux réunions avec la Résistance Mangemort et à chaque fois, il y avait de nouveaux membres. Malheureusement pour lui, il ne savait pas où ils se réunissaient. Ils mettaient toujours un point d'honneur à lui cacher le trajet. Il ignorait pourquoi on ne lui faisait pas encore totalement confiance alors que tout le monde avait peur de lui. Il le voyait dans les yeux du fils de son collaborateur. Collaborateur en qui il n'avait plus du tout confiance d'ailleurs. Il ne l'avait pas encore vu mais il savait qu'il ne pourrait plus lui confier de gros dossiers à l'avenir. Il savait que dès que cette histoire serait terminée, il le renverrait sans aucun scrupule. Il releva son courrier et vit une lettre non cachetée. Il blêmit. Il y avait une seule phrase écrite. Le lac, 18h, sois présent. Il devait y aller. Il se leva.
-Kauchemar ? Il faudrait que tu me trouves l'adresse des Potter à Bath.
-Maître ? Dois-je demander à monsieur Potter ?
Drago releva les yeux et vit le fils de Harry Potter. Il se leva et se dirigea vers les enfants.
-Albus, vos parents sont à Bath ?
-Hum.. ma mère oui, mais je ne sais pas pour mon père, il est censé venir nous rejoindre par contre. Vous voulez leur adresse ?
-Oui, j'aimerai bien.
Une fois l'adresse en tête Drago enfila sa cape et il transplana devant la porte. Il frappa et Ginevra Weasley lui ouvrit la porte.
-Est-ce que je peux entrer ?
-Je t'en prie. La maison est sûre.
Drago passa la porte d'entrée et attendit qu'elle ferme la porte pour retirer sa capuche.
-Tu veux voir Harry, je présume, il est entrain de jouer avec les enfants à la plage mais..
-Je veux simplement savoir si ça vous dérangeait de garder Scorpius ce soir avec vous parce que j'ai une urgence sur Londres, je dois rentrer et comme.. Attends.. pourquoi penses-tu que je veux voir Potter ? Il t'a mis au courant c'est ça ?
-On peut garder Scorpius, il n'y a un aucun souci. Tu le récupères quand tu veux Drago. Ton fils est adorable et les garçons seront ravis de l'avoir.
-Il t'a mis au courant ? Par la barbe de Voldy ! Il n'est pas capable de fermer sa grande gueule ?
-Drago ! C'est mon mari et ça concerne nos enfants. Évidemment que je suis au courant et je voulais te dire.. si tu as envie d'en parler, la porte de notre maison te sera toujours ouverte. Si tu as besoin de soutien, je serai là. Même si il y a 20 ans, on était pas dans le même camp, aujourd'hui ce n'est plus le cas. Si tu as besoin de quoi que ce soit, le moins que je puisse faire c'est de te venir en aide. Alors n'hésite pas.
Drago ne répondit rien. Il ne pensait pas qu'elle était aussi gentille. Elle le regardait avec affection, avec sincérité. Elle était prête à l'écouter. Il le voyait.
-Merci de garder Scorpius, je viendrais le chercher demain matin.

Il tourna les talons et au moment d'ouvrir la porte, il se retourna.
-Qui d'autre est au courant ?
-Je suis la seule. J'ai les moyens de faire craquer mon mari, voyons. Lui et moi sommes une même âme de toute façon. J'imagine que tu comprends..

Drago hocha la tête. Oui il comprenait ce que cela faisait. Mais il n'avait pas envie de s'épancher sur la question avec Ginevra Weasley.

-Tu devrais venir avec moi, tu pourras les ramener après. Ils ne seront pas tous seuls comme ça
-Comme tu veux, je..

La porte d'entrée s'ouvrit et Drago entendit un éclat de rire. Il reconnaissait ce rire. C'était celui d'Hermione Granger. La première chose qu'il vit c'est son derrière. Harry Potter la tenait en travers de son épaule gauche. Ensuite, il vit la surprise de Potter et Hermione Granger se retourna pendant que son ami la posait au sol.

-Malefoy voulait savoir si on pouvait garder Scorpius avec nous ce soir, je vais aller chercher les enfants avec lui.
-Ça fera plaisir à James et Albus.
-Scorpius reste à la maison avec nous ce soir Papa ? demanda la petite rousse en se cachant un peu derrière son père.
-Oui Lily.
-Il m'avait promis la dernière fois qu'il m'aiderait à faire voler mon cerf-volant Strangulot !
-Bon Weasley on y va ? C'est pas tout mais j'ai des trucs importants à faire moi donc.. bon..

Son elfe arriva à ce moment là. Il lui tendit un autre message qu'il décacheta. 17 heures. Drago le froissa et le mit dans sa poche.
-Autre chose ? demanda-t-il voyant que son elfe était toujours là.
-Votre père voudrait savoir si vous déjeunez avec lui demain.
-Dis-lui d'aller se faire fou... je veux dire oui. Évidemment que je serai ravi de déjeuner avec lui. Kauchemar, tu escorteras Mme Potter à la maison, il faut que j'y aille. Personne ne rentre ou ne sors en dehors de Mme Potter. Adios les gosses.
Il ne regarda pas Hermione une seule fois, il ne pouvait pas la regarder droit dans les yeux. Mais il avait remarqué qu'elle portait une robe qui mettait son décolleté en valeur. Il avait remarqué qu'elle portait Ankh. Il avait remarqué le parfum qu'elle portait mélangé à l'air iodé. Il ne l'avait pas regardé dans les yeux mais sa seule présence dans la pièce venait de le mettre de bonne humeur. Il transplana au manoir Malefoy et se rendit au lac. Il prit des galets et il les lança en ricochet. Il aimait faire des ricochets dans l'eau. Son père lui avait montré comment faire quand il était encore qu'un tout petit garçon qui jouait au mini-balai. Drago sourit. Il avait une telle admiration pour son père à cette époque là.. Il entendit du bruit derrière lui. Il se retourna. Les chauffeurs moldus étaient là. Il soupira. Il monta dans la limousine, mais cette fois-ci, il n'était pas évanoui. Le voyage se fit d'une traite. Il resta éveillé et pleinement conscient. C'est pour cela qu'il trembla en se rendant compte de l'endroit où on le menait. C'était la propriété voisine de la sienne. Celle que Blaise avait voulu acheter mais dont les propriétaires refusaient catégoriquement de la vendre. Celle où un champ magnétique empêchait quiconque non invité par les propriétaires à rentrer.. La Résistance Mangemort avait installé ces quartiers juste à côté de chez lui ? C'était une blague de très mauvais goût. Vraiment très mauvais goût. La limousine passa le portail et Drago fit son possible pour ne pas montrer qu'il était énervé. On le fit passer dans la maison et dans un couloir menant au sous-sol. Il ne reconnaissait pas les lieux. C'était étrange. C'est alors qu'il comprit en voyant la couleur bleutée des murs. C'était le sortilège de l'aqueduc. Il était entrain de passer dans un autre pays. Les deux endroits étaient reliés magiquement par ce passage. C'était un sortilège ancestral et en réalité, il ne pensait pas qu'il existait vraiment. La seule fois où il avait entendu parler de ce sortilège, c'était dans un roman datant de l'époque romaine. Comme un aqueduc, il menait les gens là où ils devaient aller. Drago observait les parois. C'était tout à fait splendide. De l'eau turquoise courait le long des murs. Drago était admiratif. Qui avait pu jeter un tel sort ? Certainement pas Goyle qui savait à peine faire la différence entre sa gauche et sa droite. Et les jeunes mangemorts étaient des abrutis de la pire espèce alors qui ? Il arriva face à une porte qu'il poussa. Il ne faisait pas chaud du tout. Lui qui avait passé sa journée au soleil avait froid. Il referma un peu plus sa cape contre lui et il s'avança. Il vit Goyle assis sur un fauteuil avec une lettre.

-Salut Drago. C'est bien que tu sois là.
-Qu'est-ce que.. on est où exactement ?
-Tu ne reconnais pas le lieu ? sourit son ancien acolyte. Regarde par la fenêtre Drago.

Drago fit ce qu'il dit. Il vit une falaise vertigineuse. Il savait où ils étaient. Dans la maison de vacances des Goyle en Écosse. Drago haïssait cette maison. Elle était horrible, elle était loin d'être chaleureuse et surtout, elle était entourée d'un sort qui faisait que seul un Goyle pouvait inviter quelqu'un à y entrer. Personne ne pourrait venir le chercher ici. Sa sœur était morte, ses cousins.. Drago ne savait pas ce qu'ils étaient devenus mais pour le moment, Goyle était le maître et le Seigneur en sa demeure.
-Qu'est-ce que je fais là Gregory ?
-J'ai besoin de toi Drago. Je ne peux rien faire d'ici. Je suis toujours recherché. Je sais que ton fils fréquente les enfants Potter et Weasley et clairement je me dis qu'il a récupéré ton intelligence. Quelle merveilleuse idée. Plus près il sera de nos ennemis et moins tu seras soupçonné. J'imagine que tu avais déjà prévu le coup mais c'est tout à fait excellent.
-Qu'est-ce que tu veux de moi Goyle ?
-Il faudrait que tu formes nos recrues. Tu es plus intelligent que moi, je le sais, je l'ai toujours su. Tu as du charisme. Toi tu sauras tout de suite, s'ils sont capables d'être.. de bons soldats de notre cause. Tu as connu le Seigneur des Ténèbres. Tu connaissais ses exigences. Je sais que nous sommes une espèce en voie de disparition, je veux dire les Sang très Purs, mais..
-J'ai compris Goyle. Mais sache une chose, je ne ferai pas de quartiers. Si je les estime mauvais, ils seront débarqués. Les Mangemorts étaient.. l'élite. Pas de simples serviteurs. On entre pas dans le saint des saints comme ça. J'effectuerai moi-même les sélections à l'avenir.
-C'est ce que je voulais entendre mon frère.

Drago lui jeta un regard noir mais Goyle ne le vit pas. Il brûla la lettre qu'il avait en main.

-Suis-moi. J'ai quelque chose à te montrer. J'ai besoin de ton expertise.

Drago le suivit à travers cette maison qu'il détestait. Ils arrivèrent dans les hauteurs de la demeure. Il sentait une présence derrière lui. Drago sortit sa baguette et la serra. Il ne se sentait pas en sécurité. Mais pas Goyle. Lui était détendu.
-Détends-toi Drago. C'est simplement l'un de mes.. serviteurs. Retourne toi, tu verras.
C'était une jeune femme, elle était habillée avec une toge romaine qui dévoilait ses longues jambes fines. Elle semblait avoir froid mais elle ne disait rien du tout. C'était une moldue.
-Elle a l'air d'une loque et d'une jeunesse effarante. À quoi tu joues au juste ?
-Elle est majeure. Tout juste majeure, certes, mais elle l'est et elle est ravie d'être là. N'est-ce pas ?
-Oui maître Gregory, répondit-elle d'une voix neutre. Que puis-je faire pour vous ?
-Approche.
La fille s'avança près de Goyle et ce dernier lui souleva le menton. Il la montra à Drago. Il n'y avait aucune lueur dans son regard. Sa volonté avait été annihilé. Elle était très belle, autant que peut l'être une droguée.
-Elle est tellement.. docile. Je te la prêterai si tu veux.
-Okay Gregory. Mettons les choses au clair. Je ne couche pas avec des moldues, même une moldue sous Imperium. Je suis marié. Je n'ai pas besoin que tu me prête un corps pour que je me défoule sexuellement. Peux-tu lui demander de cesser de nous suivre ?
Goyle plissa des yeux et leva la main. La fille recula et ils arrivèrent devant une porte.
-Le bureau de ton père ? Nous avions interdiction de venir là.
-Pour cause.

Goyle ouvrit la porte et Drago s'arrêta. Il ne voulait pas entrer. Cette pièce puait la magie noire. Il eut l'impression qu'il était revenu au manoir Malefoy. Il finit par passer la porte. il vit un chaudron dans le fond.
-C'est bien ce à quoi je pense ?
-C'est pour ça que j'ai besoin de toi.
Drago était effaré mais en même temps, il sentait une pointe d'excitation. C'était le genre de défi que le maître des Potions qui sommeillait en lui trouvait excitant. La potion qui se trouvait là était une bombe à retardement. Son vrai nom ? Étonnamment, Drago ne s'en souvenait pas.

-Infectio Potionis, marmonna-t-il mais il savait que ce n'était pas le vrai nom. Comment as-tu pu faire une telle potion ?
-Ce n'est pas moi qui l'ai faite. Elle repose depuis près de 20 ans ici. J'en ai ramené un chaudron.
-Pardon ?
-Oui. C'est toi qui a hérité de Bellatrix Lestrange n'est-ce pas ? Tu es face à une partie de ton héritage.

-Elle avait.. mais pourquoi je ne le savais pas ?
-Elle venait le faire ici. Je l'ai appris peu de temps avant mon incarcération. Je dois t'avouer que je suis perplexe quant aux potions mais je sais que toi, tu.. es bon là-dedans. Est-ce que tu pourrais t'en occuper ?
-Tu veux que je fasse quoi ?
-Que tu l'améliores, que tu la finisses, il faut qu'elle soit opérationnelle dans pas longtemps.
-Je ne connais cette potion que de nom Goyle. Je ne sais même pas ce qu'il y a dedans. Il faut que je fasse des recherches. Mais je vais m'en occuper, et surtout, ne t'approche pas d'elle et ne laisse personne s'approcher d'elle. Il faut que je la teste pour en connaitre la dangerosité. J'ai besoin d'un échantillon. Tu as une fiole en cristal propre quelque part dans ce foutoir ? Et une louche en or ? Des gants en peau de Dragon ? Va me chercher ça. Et un masque.

Goyle obéit. Drago enfila les gants et plongea la louche en or massif dans la potion bleu marine. Drago glissa le liquide dans la fiole délicatement. Il ne savait pas vraiment ce qu'il manipulait.
-Okay, le coffre là, passe-le moi. Je vais mettre la potion dedans.
Il la posa délicatement et referma le coffret.
-Je vais m'y pencher dès que Scorpius sera rentré à Poudlard.
-Laisse-le avec sa mère. Certaines choses n'attendent pas.
-Le jour où tu auras un enfant Goyle, tu sauras que rien ne passe avant lui. Rien. Et ma femme n'est pas là. Elle travaille. Qui plus est, je vais l'étudier chez moi. Si elle explose... je ne compromettrais pas ma lignée pour une potion faite par Bellatrix.
-Je ne pensais pas que tu aurais autorisé ta femme à travailler.
-Nous sommes au XXIè siècle, Goyle. Astoria s'est passée de mon autorisation pour travailler. Je sais que tu as été coupé du monde, mais tu devrais demander à.. je ne sais pas.. Angela de te renseigner sur le monde moderne.
-Angela..
-Je sais que tu tapes ta moldue sous imperium, je l'ai bien compris, mais tu devrais songer à coucher avec Angela Rosier, et là, tu vois je te donne mon autorisation, comme c'est ma cousine et qu'elle est de mon sang.
-Elle est mariée.
-Et alors ? Nott est stérile. Fais lui un enfant, il sera de Sang très Pur, et pourra hériter de cet endroit en plus du vieux Nott. Pense à ce que je te dis.
-Tu sembles avoir beaucoup réfléchi à la question..
-Comment crois-tu que j'ai réussi à te retrouver mon ami ? Angela veut un enfant mais clairement, elle est pas aussi sexy que ma femme et je ne tromperai Astoria qu'avec une femme plus sexy et plus intelligente. Fais-lui un enfant. Lui restera si tu venais à.. tu n'as plus de sœur. Ne laisse pas ta lignée s'éteindre. Il faut que j'y aille mon fils ne sait pas que je suis là. Alors.. C'est tout ce que tu voulais de moi Goyle ?
-Je t'en ai demandé suffisamment. En fait, c'est vrai que Potter, Granger et Weasley sont à Bath ?
Drago frémit intérieurement.
-Oui. Ils sont à Bath, mais si tu t'avises de penser faire quelque chose, mon fils est là-bas, alors, je t'interdis de..
-Je voulais juste avoir une confirmation de ce que j'ai appris. Ton fils n'a rien à craindre. C'est un Malefoy et un Greengrass. Il n'a rien à craindre.
-Ta sœur devait aussi penser que.
Le visage de Goyle se ferma.
-Ma sœur comme tu oses appeler cette trainée, avait épousé un moldu et avait eu un Sang Mêlé. Un moldu.
-Certes. Mais que ce soit un moldu ou un Né-moldu, cela revient au même non ?
-Elle aurait épousé un Né-Moldu ça aurait été moins grave, parce qu'il aurait été un sous-sorcier, certes, mais un sorcier quand même. C'est ce que je lui ai dit quand je l'ai vu. Je l'ai supplié de les renier, de les éliminer de sa vie, et de me rejoindre. Elle aurait pu recommencer une nouvelle vie. Elle n'avait plus personne pour lui montrer le droit chemin, elle avait fauté, j'étais prêt à lui pardonner son égarement si elle se débarrassait du problème. Elle a refusé et m'a craché au visage. Je ne pouvais plus rien pour elle. J'ai compris que ma petite sœur était morte il y a des années. Rentre auprès de ta famille Drago. J'ai des choses à faire.
-Une dernière chose.. Depuis quand tu sais lancer le sortilège de l'aqueduc ?

Goyle sourit et ne répondit pas. Drago n'avait plus la même influence sur lui que jadis.
-Ce n'est pas moi qui l'ai lancé. Il était déjà là quand je suis revenu ici. En fait Drago. Cet endroit est parfaitement sûr. Lorsque la troisième Guerre des Sorciers commencera véritablement, et que .. si tu crains que nos ennemis s'en prennent à ta famille.. Elle sera en parfaite sécurité ici. Personne ne connait plus cet endroit. Il est oublié de tous et personne ne peut venir sans que je donne mon autorisation ou alors c'est à leurs risques et périls.

-Je m'en souviendrai. Je peux transplaner directement chez moi où ?
-Oui. Vas-y.
Drago transplana dans un bar. Il avait besoin de sortir, de voir du monde autour de lui. Il demanda un jus de citrouille et l'avala doucement. Il avait une folle envie d'un câlin. Granger n'était pas disponible, sa femme n'était pas disponible, il ne pouvait pas aller voir Tanya. Il avait juste envie que quelqu'un le prenne dans ses bras. Il transplana à son bureau après avoir terminé son verre. Il entendit quelqu'un chanter.
-Mariam ? Qu'est-ce que vous faites là ? Vous..
-J'avais perdu mon bracelet et je me suis rappelée que je l'avais posé dans le tiroir de mon bureau.. Et puis, je pourrais vous poser la même question ? Qu'est-ce que vous faites là au lieu de profiter de votre fils ?
-J'avais un dossier à prendre. McAllister va bien ? ajouta-t-il une fois qu'il eut son dossier à la main.
Mariam grimaça un peu alors qu'ils allaient tous les deux vers l'ascensur.
-Beaucoup mieux mais qu'est-ce qu'il est.. énervant ! Il est encore faible mais..il veut tout faire comme avant alors qu'il se fatigue rapidement et..
-Vous habitez avec lui ? la questionna-t-il.
-Et bien, comme vous m'avez donné mes deux semaines de congé, je reste avec lui. J'ai pris deux trois affaires et je squatte dans mon ancienne chambre dans son appartement.
-Vous devriez squatter dans sa chambre. C'est le moment.
-Je vous demande pardon ?
-Profitez de sa faiblesse, il ne dira pas non et croyez moi, il fera tout ce que vous dites après.
-Très drôle Drago. En fait.. je peux vous parler de quelque chose ? C'est assez personnel. En fait..

Quelqu'un arriva dans l'ascenseur et Mariam se tut. Elle se contenta de sourire et de tordre ses mains. Drago l'entraina à sa suite. Ils sortirent du building et des journalistes étaient postés devant.
-Monsieur Malefoy ! Qu'est-ce que vous pensez des Mangemorts qui sévissent dans la région ?
-Je n'ai pas de commentaires à faire, si ce n'est que la situation est je l'espère maîtrisée par le service des Aurors et par les plus grandes instances de notre gouvernement.
-Monsieur Malefoy ? Que répondez-vous aux rumeurs concernant une liaison entre Harry Potter et votre épouse Astoria ?
Drago s'arrêta et se tourna vers le journaliste qui venait de parler.
-Je vous demande pardon ? Ma femme et.. Harry Potter, grimaça-t-il. C'est.. c'est..
Le rire commença à le prendre, c'était plus fort que lui.
-C'est très très drôle !

Il entraina Mariam dans son sillage et la fit entrer dans sa limousine. Astoria et Potter. C'était.. invraisemblable.
-Que me disiez-vous ? Sur McAllister ?
-Oui.. La nuit, Aymeric fait des cauchemars. Il hurle et.. je sais qu'il a vécu un truc traumatisant. Je voulais savoir si vous ça vous était arrivé après la Seconde Guerre des Sorciers, parce que vous étiez en plein dedans vous... Ou est-ce que vous connaissiez des gens à qui c'était arrivé et si oui, est-ce que vous savez comment faire pour améliorer ça ?
-Comment sont ses cauchemars ? Je veux dire..
-Il hurle et il...se débat, presque comme un insomniaque. Il ne veut pas me dire ce qu'il voit et pourtant j'ai la sensation que s'il en parlait, ça lui ferait du bien.
-Comment se calme-t-il ?
-Je le prends dans mes bras et il finit par se calmer. Mais l'autre jour, il.. il m'a fait mal.
-Pardon ?
-Il m'a jetée au sol. J'ai essayé de le maintenir sur le lit et il m'a jetée au sol. Je me suis cognée contre la table de nuit et.. il s'en voulait tellement. Vous auriez dû voir ses yeux.. il était paniqué.
-Dormez avec lui. Sans arrière pensée. Prenez le dans vos bras avant qu'il ne dorme et restez avec lui. Si cela continue...
Drago prit une plume, un morceau de parchemin dans sa voiture et lui tendit l'adresse d'un psychomage.
-Il est très compétent. Vous lui avez dit ?
-Dit quoi ?
-Ce que vous avez ressenti quand vous avez appris ce qu'il lui était arrivé ?
-Je.. non. Je ne lui ai pas dit. Quand j'ai été le voir à Sainte Mangouste, quand il s'est réveillé.. J'ai ressenti un soulagement énorme mais d'un autre côté.. j'étais en colère contre lui. Je n'arrivais pas à ressentir autre chose, j'étais en colère qu'il se soit mis en danger sans...penser aux conséquences de ses actes et je l'ai giflé.
-Vous avez giflé un homme qui sortait du coma ?
Elle était devenu rose.

-J'étais en colère et pfffffiou. Elle s'est envolée et je l'ai serré contre moi. Je n'arrivais pas à le lâcher et j'ai pleuré. Alors oui je crois qu'il sait qu'il compte beaucoup pour moi.

-Je veux dire, est-ce qu'il sait que vous l'aimez non pas comme une sœur mais comme une femme aime un homme. C'est ce que je veux dire. Mariam. La vie est courte. Il faut savoir dire à nos proches qu'on les aime avant qu'il ne soit trop tard. Vous l'aimez. Dîtes-lui. Il ne voudra pas vous savoir malheureuse et.. je ne dis pas qu'il cessera d'être Auror mais il aura une raison de se battre. Une raison supplémentaire de.. rester en vie. Il saura que vous l'attendrez chez vous. Il passera sa journée à penser à la chaleur de votre regard et cela le rendra plus fort. Tellement plus fort. À la pensée qu'il reverra votre sourire, à la pensée que vous êtes là pour lui, que vous êtes à lui... Mariam, vous lui donnerez une raison d'espérer qu'il n'avait pas encore. Dites-lui. Il a le droit de savoir que s'il mourrait, il ne détruirait pas seulement une vie. Mais deux. Vivre avec un secret pareil Mariam finirait par peser sur votre conscience. Il faut savoir se libérer de ses entraves au risque de tout perdre, certes mais au moins.. si c'est réciproque.. vous serez tellement bien, comblée... Vous comprenez ce que je veux dire ?
-Je comprends surtout que vous aimez une femme mais que vous n'osez pas lui dire Drago.
-Je vous demande pardon ? s'exclama-t-il, perturbé ! Non ! Je ne parlais pas de moi mais de vous. Je vous donnais un conseil.
-Je vais aussi vous donner un conseil alors.. si vous aimez une autre femme que celle que vous avez mené à l'autel, divorcez. On ne regarde pas quelqu'un quand on est pas.. disponible amoureusement. Si vous aimez une autre femme qu'Astoria et que vous avez un tant soit peu de respect pour elle, vous devez la laisser partir pour qu'elle puisse construire son propre bonheur en dehors de vous. Simple hypothèse bien sûr.
-Évidemment. Je vous dépose où ?
-Hum ça vous dérangerait de me déposer chez Aymeric ? il habite pas loin.
Ils se turent pendant le reste du trajet.
-Vous voulez monter ? À la limite, je préfèrerai que ce soit vous qui lui disiez pour le psychomage. Il risque de le prendre mal avec moi.
-Parce qu'il ne va pas le prendre mal si c'est moi ?
-Vous êtes un vétéran et si.. s'il vous déteste, je veux dire, ce sera moins grave que si c'est moi qu'il déteste.
Drago ne pouvait pas refuser, il avait envie de se changer les idées. Ne plus penser à Goyle, aux Mangemorts et à la mort qui l'attendait peut-être au bout du chemin.
-Drago ? On est arrivé.
Ils arrivèrent devant un immeuble et montèrent dans un penthouse décoré avec beaucoup de goût, tout dans la modernité.
-Je vais vous préparer du thé, si vous voulez bien. Laissez-moi votre cape.
-Je ne compte pas rester Mariam.

Mariam, en bonne maîtresse de maison rebelle, tendit sa main d'un air impérieux et Drago fut contraint de donner sa cape. Elle sourit et retira ses chaussures. Elle était chez elle ici, même si elle ne voulait pas se l'avouer. D'ailleurs, alors qu'il descendait les quelques marches qui le menait dans le living room, elle lui proposa une tasse de thé. Il y avait une vue splendide sur la ville.
-Vous voyez l'immeuble avec le penthouse en face ? Aymeric aimerait que je lâche mon appartement pour m'y installer. Il était même prêt à me l'acheter. C'était juste après.. mon agression.
-Hum. Il a raison. Je ne comprends pas pourquoi vous vivez dans cette rue dangereuse.
-Je..
Ils entendirent le bruit d'une chute et Mariam courut dans cette direction. Drago ne voulait pas écouter leur discussion mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Il tendit l'oreille.
-Je n'ai pas besoin de toi Édith. Je peux me relever tout seul. grognait le jeune Auror.
-Tu peux arrêter d'être aussi grognon ? Je n'ai rien fait, moi. Et puis tu sais quoi ? j'ai de la visite. Alors je vais te laisser puisque que tu es aussi chiant.
-De la visite ?
-Oui Drago Malefoy
répondit-elle un brin énervée devant la question abrupte de son ami.
-Ah.. lui.
-Quoi "Ah.. lui" ?
-Je me comprends.
-C'est mon employeur et c'est mon ami. Pendant que toi tu étais.. il m'a été d'un grand secours. Alors.. Je ne vois pas pourquoi je me justifie.. tu m'emmerdes Aymeric. Sérieusement.
-SI tu n'es pas contente, tu n'as qu'à retrouver ton fantastique Drago Malefoy et me laisser, je n'ai pas besoin de toi.
-Aujourd'hui ?
-Non, tout court. Je n'ai pas besoin de toi et d'une garde-malade. Je vais très bien. Dégage de mon appartement.
-Okay.

Mariam réapparut quelques secondes plus tard. Elle était furieuse.
-Je suis désolée Drago. Vous pouvez attendre deux secondes et me ramener chez moi ? Je reprends mes affaires, elles sont à l'étage.
-Évidemment.
Elle monta à l'étage et Drago soupira. Les jeunes gens étaient trop imprévisibles. Il ne savait pas pourquoi d'ailleurs. Ils ne savaient pas comment s'y prendre avec les autres. Drago se dirigea dans la direction que Mariam venait de quitter, il se retrouva dans une bibliothèque et il vit Aymeric McAllister balayer d'un revers de la main parchemin et encre qui se trouvaient sur une table de fureur.
-Vous croyez que vous allez régler les choses comme ça ?
Le jeune Auror se retourna, il était furieux, chagriné et blessé.
-Qu'est-ce que vous foutez là, vous ?
-Vous croyez que vous allez régler les choses comme ça ? Vous êtes un imbécile Aymeric McAllister. Vous ne voyez vraiment rien ?
-Il me semble vous avoir posé une question monsieur, répondit-il irrité.
-Elle vous aime. Mariam, elle vous aime profondément. Vous voyez dans quel état de santé elle est ? Elle a perdu 10kg depuis la fuite de Goyle. Pas parce qu'elle a peur des Mangemorts mais à cause de vous et de son inquiétude pour vous. Elle a cru qu'elle ne pourrait pas survivre à votre disparition, pas parce que vous êtes son meilleur ami mais parce que vous êtes l'homme dont elle est amoureuse. C'est pour ça qu'elle vous surveille comme la prunelle de ses yeux. Elle mourrait s'il vous arrivait quelque chose. Ouvrez les yeux mon garçon. Elle vous aime. Et si vous ne faites rien, vous allez la perdre. Votre avenir se joue ici et maintenant. Ne gâchez pas tout par arrogance. Secouez-vous bordel, vous êtes le seul et l'unique homme qu'elle porte dans ses pensées. Elle revient toujours vers vous, il serait peut-être temps que vous lui ouvriez les bras et votre cœur avant qu'il ne soit vraiment trop tard. Ou alors laissez-la partir et être heureuse sans vous.

Drago tourna les talons et arriva dans le living room quelques secondes avant Mariam. Elle faisait voler un sac devant elle.
-Je suis confuse et désolée que vous ayez dû assister à.. Qu'est-ce que tu veux ? ajouta-t-elle d'un ton agressif.
Drago se retourna. Aymeric McAllister avec sur son visage un air déterminé qui se mêlait à une grande douleur.
-Je suis l'ombre de moi-même Mariam. Depuis que je me suis réveillé, j'ai l'impression qu'une partie de moi-même est resté à Sainte-Mangouste. J'ai besoin de temps pour me retrouver et.. c'est dur pour un homme de ne pas pouvoir faire trois pas sans tomber parce qu'il est resté des semaines dans le coma et que son corps ne répond plus. J'ai l'impression d'être un semi-homme. J'ai honte de moi Mariam et que tu me vois comme ça. Je ne veux pas que tu vois le pire de moi, que tu me vois dans toute ma faiblesse.
-Je suis ta meilleure amie ! Je..
-Non, l'interrompit-il fermement. Tu n'es plus ma meilleure amie.. depuis longtemps, rétorqua-t-il avec la même fermeté.
Mariam blêmit et ses yeux se remplirent de larmes. Elle tourna les talons mais Aymeric McAllister dans un effort surhumain, cela se voyait dans ses yeux, se dirigea à grands pas vers elle et la plaqua contre le mur de l'escalier apparent avant de l'embrasser. Drago sourit. Voilà comment agissaient les hommes. Il était fier de lui alors qu'il ne le connaissait pas.
-Tu es la première à qui j'ai pensé quand je me suis réveillé. Je savais que tu avais été près de moi, les autres.. je ne sais pas mais toi, oui... Il a fallu que je sois séparé de toi quelques semaines et que tu sois dans mes bras dans ma chambre d'hôpital pour que je comprenne que je ne veux pas que tu pleures à cause de moi. Je ne veux pas être la cause de ta douleur, de ton chagrin. Ou alors.. si tu devais pleurer, je veux être la seule épaule, et le seul capable de te réconforter. Je ne veux plus jamais te voir entre les bras d'un autre que moi. Plus jamais. Non. Tais-toi. J'ai plus rien à perdre aujourd'hui. Tu es celle qui me rattache à la vie. Je t'aime à la folie Édith Mariam Fawley. Ça fait des mois que je t'aime mais que.. je n'ose pas te dire ce que je ressens. Mais..

Il baissa la tête et Drago se demanda très sérieusement s'il ne devait pas s'asseoir pour profiter du spectacle, comme s'il était au théâtre.
-Aucun homme ne veut être faible devant la femme dont il est éperdument amoureux. Je ne me sens pas capable de t'aimer comme je le devrais quand je suis comme ça. Je suis une loque. Je tiens à peine debout. Laisse-moi du temps pour que je me remette. Que je sois de nouveau l'Aymeric que tu as connu, que je sois de nouveau.. moi.
-
Je ne peux pas Aymeric. Je suis désolée. Je ne peux pas attendre que tu te remettes. J'ai trop attendu. Tu ne sembles pas comprendre l'horreur dans laquelle j'ai pataugé ces dernières semaines. Je n'arrivais pas à manger, je n'arrivais pas à dormir, je n'arrivais pas à vivre dans un monde où tu n'étais pas là. Je comprends que tu veuilles être fort mais tu as été fort pour nous deux toute notre vie, laisse-moi être forte pour toi. Laisse-moi apaiser tes cauchemars, te donner le bras pour que tu te réhabitues à ton corps. Laisse-moi être l'épaule sur laquelle tu peux te reposer. Mets ton orgueil masculin de côté. Laisse-moi t'aimer avec tes forces et tes faiblesses. Ne me repousse pas. Je t'en supplie. Laisse mon amour panser tes plaies et te guérir.

Drago pensa que c'était le moment de se retirer alors qu'ils s'embrassaient. Drago était heureux. Voir l'amour, le véritable amour s'épanouir devant ses yeux lui avait fait du bien et lui rappelait que dans ce monde, parfois, des choses bien arrivaient. Cela lui donna la force nécessaire pour rentrer chez lui et il posa la fiole qu'il avait dans la poche dans son laboratoire. Il travailla dessus toute la nuit, pour essayer d'en comprendre le fonctionnement et pour faire des recherches dans sa bibliothèque. Ce qu'il apprit ne le rassura pas une seule seconde. Il retourna dans son laboratoire pour décanter la potion. Seulement pour la manipuler, il le faisait avec précaution. Il ne voulait pas mourir sottement pour la cause Mangemort. Alors qu'il était environ 3h du matin, il décida d'aller se coucher pour quelques heures. Il ne trouva pas le sommeil tout de suite, mais il ferma les yeux pour quelques heures. Ensuite il devait aller chercher son fils. Il avait hâte de le serrer contre lui. En réalité, il en avait envie depuis qu'il était revenu de chez Goyle et depuis qu'il avait assisté à la naissance du probable bonheur de son assistante. Il sourit. Il allait essayer de profiter un maximum de ses quelques heures de sommeil et de son fils.

________________________

Hermione se réveilla en sursaut avec un goût de bile dans la bouche. Elle se leva pour aller vomir. Elle avait fait un cauchemar assez poignant. Elle avait vu Drago Malefoy dans son sommeil. Il avait été repéré par les Mangemorts et s'était fait torturé avec des instruments du Moyen Âge. Elle sentit bientôt son mari lui tenir les cheveux et déposer une fiole juste à côté d'elle. Elle se rendait compte qu'il s'en voulait de lui avoir caché ça. Elle ferma les yeux et il y avait tellement de sang autour du corps de Drago. Elle se redressa avec difficulté et se regarda dans le miroir. Elle avait l'impression d'avoir vieilli de 10 ans, en une nuit. Depuis quand avait-elle des cernes, des rides au coin des yeux ? Elle observa le dos de Ron depuis la salle de bain. Il était debout face à la fenêtre de la chambre. Il se retourna en l'entendant.
-Tu veux une tisane ? ou quelque chose comme ça ?
-Non merci, recouche-toi Ron.
-Je vais aller courir et rentrer sur Londres.
-Il est 6h45 du matin..
-Je sais mais j'en ai besoin.
-Ron..
-Écoute, entre toi qui me fait la gueule et refuse de me parler depuis qu'on a quitté Harry et aller courir la nuit quelques kilomètres, le choix est rapide. Je n'ai pas envie de reprendre.. ou du moins de commencer une discussion qui sera vaine, d'accord ? Je ne m'excuserai pas de ne pas t'avoir dit pour Malefoy. Si tu as un problème avec ça, tu n'as qu'à aller le voir lui pour lui faire comprendre que.. tu es contre.
-Je ne te fais pas la gueule.
-Ah ? Alors pourquoi tu t'es caché derrière un mutisme inébranlable ? Tu as à peine dit bonne nuit à Hugo ?!
-Je suis perturbée, tu pourrais le comprendre Ron, non ? Ou c'est trop pour toi ? Je suis perturbée parce qu'en dépit de tout ce qu'on a traversé, Harry et toi vous ne m'avez pas fait confiance.
-C'est parce qu'on t'aime, tous les deux. Tu comprends ça ? On fait ce qu'on peut pour protéger notre famille et tu es notre famille Hermione. Même si.. même si tu n'étais pas ma femme, même si tu cessais d'être ma femme par je ne sais quel hasard, je t'aimerai toujours de cet amour qu'à Harry pour toi. Tu es ma meilleure amie avant d'être ma femme, tu as été comme ma sœur pendant des années. Alors oui, je te protège. Je ne m'excuserais pas d'être un humain et de protéger ma famille. Ce n'est pas une question de confiance, mais d'amour. Tu crois que Malefoy a mis sa femme au courant ? Que Kingsley l'a fait avec la sienne ? Non, parce que.. tu nous prendras peut-être à raison pour des machos mais protéger notre famille et les gens qu'on aime est notre devoir. J'y vais. Tu n'auras qu'à dire à Hugo la vérité sur mon absence.. que tu m'irrites.
Il quitta la pièce avant qu'elle n'ait pu dire la moindre chose. Elle ferma les yeux et inspira. Quand elle les rouvrit, elle dévala les escaliers et intercepta Ron au moment où il fermait la porte de la maison. Elle glissa son pied dans l'ouverture.
-Ce n'est pas le membre de la famille que vous avez froissé.. mais justement la meilleure amie. Ce n'est pas ta femme qui t'en veut Ron. Mais ta meilleure amie.
-J'avais compris, sinon, tu ne serais pas fâchée contre Potter aussi. Mais limite, j'aurais préféré que ce soit le contraire. Parce que j'aurai juste eu.. à t'embrasser pour que tu me pardonnes, mais tu veux savoir Hermione ? Parfois je me demande si ma femme existe toujours et s'il ne reste pas uniquement ma meilleure amie en toi, ajouta-t-il d'un ton chagriné avec une pointe de colère. Tu vois ? C'est ce que je disais. L'Hermione que j'ai épousé ne serait pas restée muette.
Il recula et partit en courant, la laissant dans l'entrée, enroulée dans son peignoir qu'elle serrait compulsivement autour d'elle.

Elle devait mettre les choses au clair. C'était la conclusion de ses 3 longues heures de réflexion sur la terrasse. Elle devait partir, toute seule et mettre les choses au clair. Elle savait qu'en revenant, elle se sentirait mieux et qu'elle saurait ce qu'il fallait faire. Elle se leva de sa chaise et monta dans la chambre de son fils. Ce dernier s'éveillait et elle vit encore du sommeil dans la prunelle de ses yeux.
-Bonjour mon petit prince. Tu as bien dormi.
Il ne répondit pas tout de suite mais il tendit ses bras pour qu'elle le prenne dans ses bras. Hermione avait toujours trouvé que son fils ressemblait à Molly. Elle l'embrassa sur la tempe.
-Oui, répondit le petit garçon.
-D'accord, va te laver, je vais te déposer chez oncle Harry.
Le petit garçon se leva d'un bond et fila dans la salle de bain. Hermione sourit et se rendit elle-même dans la salle de bain, elle se lava et quand elle sortit, elle tomba sur son fils. Il avait l'air enthousiaste. Elle transplana directement dans la maison.
-Sa.. lut.
Sa voix mourut un peu dans sa gorge en voyant Drago Malefoy dans la salle à manger. Il était debout et ne l'avait pas vu, en pleine discussion avec Ginny et Harry.
-.. Dimanche soir. Sans faute Potter.
Elle entendit du bruit dans les escaliers et elle vit Albus et son meilleur ami Scorpius dévaler les escaliers. Harry tourna les yeux vers elle, sourit et c'est à ce moment là que Drago Malefoy tourna les yeux vers elle. Son regard s'attarda une seconde sur son visage et il détourna les yeux sur son fils. Elle avait devant lui le Drago Malefoy qu'elle avait toujours connu et qui l'horripilait. Il en avait strictement rien à faire d'elle. Elle le voyait. Elle se demandait pourquoi il était comme ça.

-Bonjour Monsieur Malefoy ! Salut tante Hermy.

Albus se précipita sur elle pour l'embrasser pendant que son propre fils sautait sur les genoux de son oncle par alliance.
-Salut Albus.
-Vous comptez rester longtemps à Bath, monsieur Malefoy ?
-Jusqu'à samedi au moins. Vous pouvez venir quand vous voulez bien évidemment Albus. Nous allons vous laisser.
Harry avait un air grave sur le visage et il tendit la main à Drago pour que ce dernier la serre. Hermione attendait que ce dernier la salue, mais il ne comptait pas le faire.
-Un souci ?
Elle crut qu'il lui parlait mais il regardait son fils d'un air un peu sévère.
-Pas du tout, Ash et son père arrivent quand ? Parce qu'en fait Albus, Rose et moi, on aimerait aller faire du bodyboard et il faut qu'on soit accompagné et..
-Enguerran et moi devons travailler cet après-midi. Ashton sera ravi de vous babysitter
-Qui va babysitter qui.. ? Oh bonjour monsieur Malefoy ! fit la fille d'Hermione en souriant. Salut Maman, tu vas bien, tu as l'air bizarre ?
-Non, ça va.. Je..
-Scorpius, je pense que c'est le moment d'y aller. Ton oncle ne va pas tarder à arriver.
Drago passa devant elle, sourit à sa fille et prit son fils par les épaules. Il disparut de son champs de vision.
-Oh en fait, bonjour Granger.
Sa voix avait cette ironie qui la rendait folle.. de rage. Elle se tourna vers lui. Il la narguait et la seconde d'après, il n'était plus là.
-Connard, lâcha-t-elle une fois qu'il eut transplané avec son fils.
-Maman ! s'écria Rose en rosissant. Pourquoi tu dis ça ?
-Laisse tomber. Vous pouvez garder mes enfants aujourd'hui ?
-Toute la journée ? haussa des sourcils Harry. Ron..
-Est reparti à Londres ce matin, compléta-t-elle assez sèchement.
-Pourquoi ? demanda Rose en allant embrasser son oncle.
-Tu n'auras qu'à lui demander, il sera sûrement plus enclin à te répondre Rose.
-Vous vous êtes encore disputés ?
-Non, ton père devait repartir hier, il a repoussé son départ de quelques heures. Et je n'aime pas le ton que tu emploies avec moi en ce moment mademoiselle. Passez une bonne journée.
Elle tourna les talons et ouvrit la porte d'entrée de la maison de son ami.
-Attends ?
Elle se retourna et elle vit Harry, il la regardait avec inquiétude.
-Tout va bien ?
Elle aurait pu lui mentir si aisément. Elle fixait les magnifiques yeux verts de son ami qui manifestaient d'une véritable inquiétude.
-Non. Tout ne va pas bien. J'ai l'impression que le passé vient subitement de refaire surface et nous provoque. Ron est parti fâché à 6h45 du matin et je n'ai pas eu de ses nouvelles depuis et.. j'ai juste envie de passer un petit moment sans avoir à jouer les mamans. C'est tout.
-Est-ce que.. tu accepterais qu'on aille juste prendre un petit déjeuner à l'extérieur ? Ensuite, je te laisse. Moi aussi j'ai envie de jouer les célibataires sans enfants le temps d'un café.
Il avait l'air tellement enthousiaste à cette idée qu'Hermione sourit.. après tout. Pourquoi pas ?

Ils étaient tous les deux sur le front de mer, dans un petit restaurant, attablé devant un copieux petit-déjeuner. Harry avait abandonné ses lunettes rondes pour mettre des lunettes de soleil et une casquette. Il faisait un soleil magnifique. On ne pouvait pas savoir que derrière cette barbe non rasée, se cachait le sauveur du monde libre. Hermione avait, elle aussi, enfilé un chapeau et des lunettes. Ils étaient entourés de moldus, incognito et cela fit un bien fou à Hermione.
-Ça va entre Ron et toi ?
-Je présume que oui.
-Hum. Tu présumes seulement ? Tu veux que je lui parle ?
Hermione baissa ses lunettes.
-Non, bien sûr que non, il le prendrait très mal venant de ta part.

-Hermione.. tu es la sœur que j'ai jamais eu. Même si.. dans l'hypothèse où je divorcerais d'avec Ginny ou toi d'avec Ron, ça ne changera pas ce qu'il y a entre nous. Je vois bien que je.. j'ai pris la mauvaise décision. J'aurais dû te prévenir. N'en veux pas à Ron. C'était ma décision en tant que chef des Aurors.. Si tu as renoncé à ce statut à la fin de la Guerre, ça ne fait pas de toi une étrangère à notre cause. Pas plus que Neville, Luna et tous les autres qui se sont battus à nos côtés. J'ai fait une erreur de calcul. J'aurais dû tous vous réunir et vous demandez votre avis au lieu de me contenter de celui de Ron et de Kingsley. Excuse-moi. Je compte me racheter dès maintenant et réunir tous ceux qui répondront à mon appel.
-Qu'est-ce qu'il faisait chez toi ? Et que voulait-il dire ?
-Il était venu chercher son fils et.. il m'a donné rendez-vous dimanche pour en parler. Attendre que les enfants soient en sécurité à Poudlard.
-Pourquoi tu as tiqué en parlant de Scorpius ?
-Il s'est passé un truc tout à l'heure, juste avant que tu n'arrives. Tu vois, j'étais dans la cuisine avec Ginny et.. on a entendu frapper, donc je suis allé dans le Hall et j'ai vu Malefoy. Il avait l'air totalement claqué...
Hermione prit sa tasse de thé et s'installa confortablement pendant qu'Harry commençait son récit.

-Salut, qu'est-ce que tu fais là ? Tu es venu chercher ton fils ? Parce qu'autant te le dire tout de suite, Albus et lui sont entrain de dormir.
-Ah. Je repasserai alors pour le chercher, je peux te parler ?
Harry avait hoché la tête et lui avait fait signe de le suivre. Sa femme était là et elle prenait un thé en lisant le courrier. Elle n'avait pas relevé pas la tête quand ils arrivèrent.
-Salut Malefoy, avait-elle dit leur faisant remarquer qu'elle savait que Malefoy était là. Scorpius est toujours entrain de dormir, ils ne sont pas endormis avant 3h du matin en même temps.
-J'ai vu Goyle hier.
Elle releva enfin les yeux de son courrier et avait blêmi.
-Je ne sais pas combien de personnes font partis de ton.. Ordre du phénix 2.0. Mais clairement, l'information que j'ai, devrait tous vous intéresser. Je pense que tu devrais faire une réunion d'urgence Potter. Je suis super sérieux. Et comme je me rends compte que tu as sûrement mis au courant Granger alors que je t'avais demandé de ne pas le faire, il faut qu'elle vienne. Je sais qu'avec les enfants ce n'est pas facile, alors à partir de la semaine prochaine, ça devrait suffire, le temps que je.. fasse les recherches nécessaires. Mais ne tarde pas..

-Papa ?
Scorpius avait l'air totalement crevé, mais heureux. Il était habillé et s'était précipité pour embrasser son père.
-Je savais bien que je t'avais entendu. Bonjour Madame. Bonjour Monsieur. Vous avez bien dormi ?
-Mieux que toi, apparemment, sourit Ginevra Weasley-Potter.
Scorpius avait souri en retour à la remarque de Ginny mais Harry avait vu que quelque chose n'allait pas et il ne fut pas le seul vu la tête que faisait Malefoy. Ce dernier leva un sourcil en direction de son fils.

-J'ai encore fait un rêve bizarre.
-De quoi tu parles ? lui avait demandé son père en levant le sourcil.
-Y'avait un homme qui ressemblait à un Troll dans un manoir en haut d'une falaise et il avait des domestiques, mais.. ils étaient pas.. comment dire.. en pleine possession de leur capacité, presque comme si.. ils étaient obligés de lui obéir, tu vois. Et toi aussi tu étais là-bas devant une potion assez chelou, bleu très foncé mais je ne te vois pas en face en fait, juste de dos. Il y a aussi une femme brune, l'air totalement givrée et elle était entrain de te hurler dans les oreilles d'une voix suraigüe. On aurait dit Andromeda Tonks mais.. en tarée. Vraiment. Effrayante même. Je crois qu'il y avait un rapport entre la potion et elle. La femme disait qu'elle n'avait rien à craindre d'adolescents parce que la juste et sainte colère n'aurait pas beaucoup d'effet sur elle. Tout va bien Papa ? tu as pas l'air très bien..
-Ça va. C'est tout ce que tu as vu dans ton rêve ?
-Non. Ils..répétaient toujours cette phrase aussi il naitra de ceux qui l'ont par trois fois défié, il sera né lorsque mourra le septième mois.. Elle la répétait et elle riait aussi en disant quelque chose comme le dénouement est proche et.. y'avait cette réflexion sur les moldus qui font de bons esclaves et.. je me réveille toujours quand la femme dit que la pureté du sang se reconnait dans les actes et que le jour du Grand Réveil, les Sang de Bourbes seront exterminés. Les uns après les autres.
-Okay. J'avais dit à ta mère que c'était une mauvaise idée de te laisser lire la Seconde Guerre des Sorciers par Georgia Hells. Et en plus tu es perturbé à cause de la fuite de Gregory Goyle qui relance les débats sur la Résistance Mangemort, c'est tout.
-Tu penses que c'est à cause de ça ?
-Tu l'as commencé avant ou après tes rêves bizarres. Je parle du livre.
-Avant, admit le garçon en réfléchissant et en semblant tout de même soulagé.
-Fin de l'explication. Va dire au revoir à tes amis, je t'attends.

Harry avait-il bien entendu ? Il n'osait pas vraiment bougé ou faire un geste. Scorpius tournait les talons et remontait. Il y avait un silence un peu pesant dans la cuisine. Malefoy s'était alors tourné vers lui d'un air grave..
-Dimanche. Chez les Blacks.
-C'est moi ou ce que vient de nous raconter ton fils n'a rien à voir avec ce livre..
-Ce livre ne parle pas de ma tante Bellatrix dans le manoir des Goyle, en compagnie de mon père. Ça c'est clair. Dimanche soir. Sans faute Potter.

-Et c'est à ce moment là que je suis arrivée.. reprit Hermione un peu bouleversée.

Elle comprenait mieux pourquoi il avait paru aussi distant. Il devait être perturbé parce que son fils venait de dire.
-Il a rêvé de Lestrange ? hallucina Hermione.
-Oui. Je ne comprends pas pourquoi mais tu aurais dû voir la tête que faisait Malefoy. Il pense toujours que je suis incapable de voir ce qu'il ressent mais il était horrifié. Son fils n'a rien vu du tout mais.. j'ai ressenti la même chose. Je n'ai pas la science infuse mais j'ai appris avec le temps que certaines choses ne sont pas explicables, même par la magie. Alors je pense que le rêve de Scorpius doit être pris au sérieux. Je pense que Drago pourra nous apporter la réponse à cette question. Il avait de savoir de quoi parlait son fils.
-Qu'est-ce que tu penses de Malefoy, Harry ?
-Il est fiable. Je ne sais pas vraiment pourquoi, tu vas me prendre pour un fou peut-être mais j'arrive à sentir ces choses là. J'ai confiance en lui Hermione. Il a changé depuis toutes ses années. Je ne sais pas quand ou comment ou.. qui.. a permis ce changement mais il est devenu fiable. Loin du Serpentard de la Brigade Inquisitoriale qu'on a connu je veux dire, ajouta Harry avec un petit rire. À l'opposé même. Il combat chaque jour sa nature qui le pousse à la défiance envers moi, il me fait confiance. Je lui fais confiance, c'est devenu quelqu'un de bien.
-Tu penses que c'est quelqu'un qui le pousse à faire ça ? Qui l'a autant changé ?
-Je ne sais pas, tout ce que je sais c'est qu'au Week-end dans le Sussex, c'était un Dictacon et après.. il a changé. À partir du week-end, de son coma.. Je pense qu'il y a eu un tout. Peut-être que c'est juste l'amour de son fils comme il me l'a dit mais.. je ne suis pas sûr.
Hermione baissa les yeux et les releva. Elle sourit à son meilleur ami et lui prit la main.
-Je suis d'accord avec toi. Je pense que tu peux avoir confiance en lui. Vraiment. Ne te retourne pas, il y a un paparazzi derrière toi. Il est entrain de nous prendre en photo.
-Et alors ? Ah oui, j'ai lu la dernière fois qu'ils ont fait un papier sur toi, Viktor et toi ? J'étais plié de rire, Ginny aussi. Mais pas Ron.
-Il a toujours été jaloux de Viktor, tu te souviens en 4è année ?

Ils éclatèrent de rire et demandèrent l'addition. Hermione se fit raccompagner jusqu'à chez elle, et une fois là-bas, elle prit une une longue inspiration. Elle tranplana à Londres. Elle avait envie d'aller au cinéma. Elle trouva une petite salle qui repassait les James Bond. Elle acheta sa place et s'assit dans le fond. Il y avait pas mal de monde. Elle se sentait bien. Elle n'avait pas vu ces films depuis longtemps. Drago aurait aimé, elle en était certaine. Elle resta pendant un long moment tant et si bien que le soleil lui abîma pratiquement la rétine. Elle était éblouie. Elle s'acheta un hotdog avec les livres sterling qui lui restaient. C'était bon. Elle sourit en repensant à son sandwich quand Drago l'avait emmenée déjeuner aux Trois Cristaux avant Halloween. Ce dernier aurait hurlé. Une fois terminée, elle se rendit dans un SPA pour se faire masser. Elle en avait besoin. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas pris soin d'elle comme ça. Faire quelque chose juste pour elle. Il n'y avait qu'avec.. Drago qu'elle faisait quelque chose juste pour elle. Il n'y avait que lui qui envisageait ses soirées en fonction d'elle et d'elle seule. C'était de l'égoïsme pur. Quand ils n'étaient que tous les deux, ils étaient sur le petit nuage, loin des autres, ils atteignaient Araboth et ils ne le quittaient que rarement. Son massage aux pierres chaudes terminées, elle s'offrit un massage facial. Quand elle sortit de là, elle était détendue. Elle était bien. Elle décida de renouveler sa garde-robe. Cela pouvait paraître futile, mais en réalité, cela lui permet de réfléchir, de la détendre et c'était de cette manière qu'elle allait pouvoir traverser l'océan tumultueux de ses sentiments.

Elle entra dans une boutique de lingerie. Elle demanda à essayer une guêpière magnifique. Elle se surprit à penser à Drago. Il aimerait c'était certain...Elle ferma les yeux alors qu'elle était seule dans la cabine. Elle repoussa sa tête en arrière. Elle sentait Drago autour d'elle, elle sentait les mains du sorcier contre sa poitrine, ses bras qui la serraient et ses lèvres douces sur son cou. Elle le voulait comme elle n'avait jamais voulu personne. Elle ouvrit les yeux. Il adorerait cette guêpière. Elle eut l'impression de voir ses yeux gris métalliques que certains taxaient de froid mais qu'elle savait plein de chaleur. Elle rouvrit les yeux. Elle avait envie de le voir. Avant dimanche. Elle acheta la guêpière. Elle sortit du magasin et marcha dans la rue, sans but avec ses paquets. Elle sortit ses clefs et ouvrit la porte principale. Elle monta les escaliers rapidement et salua une personne qui sortait de son appartement. Elle posa ses paquets devant l'entrée et ouvrit la porte. Ce n'est qu'en refermant la porte qu'elle se rendit compte de ce qu'elle avait fait. Elle était venue directement dans l'appartement de Drago. Celui dont elle avait les clefs. Elle s'assit au secrétaire de Drago. Elle prit une plume et de l'encre. Elle ne savait pas comment il allait réagir. Elle devait mettre le plus grand soin dans ses mots. Chaque mot avait son importance dans des circonstances comme celle-ci.

_________________________

Enguerran et Drago étaient rendus à leur seconde carafe de Margharita. Il avait dit à Scorpius qu'il ne se prendrait plus de cuite, mais clairement, il ne savait pas si avec Enguerran dans les parages, c'était possible.
-Tout ça pour dire Scorpius que ce n'est pas grave si tu n'as pas de petite amie avant des années, conclut Enguerran. Tu es jeune, tu as toute la vie devant toi. Et tu as les gènes de la famille Greengrass et Malefoy. C'est pas rien.
-Carrément. Et sinon, tu n'auras qu'à faire comme ton cousin Ashton.. tu paieras une prostituée.. par contre autant te dire, ta mère piquera une crise si tu fais comme lui et que tu te la tapes dans son boudoir.
-Comment.. comment..
-Ta mère t'a vu Ashton, répondit son père avec un sourire qui se transforma en rire. Elle a été choquée à un point... mais à un point !
Ashton était devenu rouge et Drago se mit à rire comme il n'avait jamais ri devant son fils.
-Pourquoi ça n'a pas l'air de te choquer ? hoqueta Scorpius devant tant de désinvolture de la part de son père. Tu as déjà engagé une.. prostituée ?
-Oui. J'avais.. l'âge d'Ashton. Mais il ne s'est pas passé grand chose. Ne me regarde pas comme ça, si tu veux absolument tout savoir sur ma vie sexuelle...
-Heu.. non je préfèrerai pas, marmonna Scorpius.
-J'ai couché avec Pansy Parkinson pour la première fois, pas avec une prostituée. Je suis restée avec elle jusqu'à la fin de mes études à Poudlard.
-D'une fidélité à toute épreuve ? ironisa Enguerran.
-Absolument.. la première année, ensuite je me suis fait un plaisir de me taper la moitié de ma promo. Magique, les meilleurs moments de ma.. quoi ?
-Tu as couché avec la moitié de ta promo alors que tu étais en couple ? hoqueta Scorpius.
-Oui enfin pas qu'avec des Serpentards. Scorpius, je crois qu'il est grand temps que tu apprennes à me connaître. Si j'étais toi, je lirai le Sorcière Hebdo que je t'ai interdit de lire.
-Je l'ai lu. Mais c'était soft... par rapport à ce que tu me dis là. Je veux dire, je sais que tu étais une sorte de super débauché à New York, je pensais pas que ça avait commencé à Poudlard, tu étais super jeune.. pour..
-Pour.. ? Prendre du plaisir ? Quand Voldemort est mort Scorpius.. c'était en mai, le 2 mai exactement. Il a fallu deux jours pour trouver tous les morts sous les éboulis de Poudlard et organiser les funérailles. Je suis rentré chez moi. Ils ont mis 3 mois pour reconstruire le château et on est retourné en cours en septembre. Personne n'était prêt pour retourner en cours Scorpius. Personne. Mais on l'a fait, tu sais pourquoi ? Parce qu'on le devait bien à tous nos camarades tombés au combat qui aurait sûrement préféré être là. C'était hyper dur. Et pour moi qui avait cette foutu Marque des ténèbres sur mon bras, c'était atroce. À chaque fois que je marchais dans les couloirs, j'avais l'impression que quelqu'un allait me cracher au visage parce que j'étais un fils de Mangemort, un neveu de Mangemort... J'étais le neveu de Bellatrix Lestrange. La femme qui a torturé à les rendre fous les parents de Longdubat, qui a assassiné son propre cousin, le parrain de Harry Potter, qui a tué l'oncle de tes amis et tant d'autres personnes..Si quelqu'un avait décidé de me tabasser dans les couloirs, je l'aurais mérité sûrement.

Drago ne regardait pas son fils. Il regardait son verre et la Margharita. Il releva les yeux vers son fils qui était horrifié de l'entendre parler ainsi. Ashton aussi. Il ne devait pas savoir que son parrain avait été un Mangemort. Il avait vu son bras tatoué mais n'avait jamais dû faire attention.

-Crois-moi, pouvoir dégager une pression pareille par le sexe a été salutaire, en plus d'être amusant, alors j'ai peut-être couché avec plus d'une septième année lors de ma dernière année, mais ça m'a permis d'oublier que ma famille avait participé à du meurtre de masse. Et ça mon garçon.. je ne m'en excuserai jamais.
-Tu n'as pas à le faire, je suis désolé, murmura Scorpius.
-Ne le sois pas, je vais très bien.
-Tu es un Mangemort ?
-Ashton ! le réprimanda son père qui lui était parfaitement au courant du passé de son ami.
Drago releva sa manche et lui brandit son avant-bras gauche sous le nez. Ashton blêmit et toucha le bras de son parrain.
-Pourquoi tu ne me l'as jamais dit ? Ça t'a fait mal ?
-Tu ne me l'avais jamais demandé et je pensais que tu le savais Ashton. Et pour le reste.. oui, j'ai eu mal pendant des jours. Quand Voldemort m'a marqué, la douleur était si intense que j'ai perdu connaissance. J'avais 16 ans et à ce moment là, il m'a demandé de tuer Albus Dumbledore comme mission pour prouver ma valeur et.. parce que s'il ne le faisait pas, je savais qu'il tuerait toute ma famille, moi compris.
-Je croyais que c'était Severus Rogue qui avait tué Albus Dumbledore.
-Il l'a fait à ma place parce que ma mère lui a demandé de le faire par un Serment Inviolable. À la tour d'Astronomie ce soir là, j'étais mort de peur. Dumbledore était à genou contre le mur, il était entouré de Mangemorts qui auraient pu le tuer, mais c'était à moi de le faire. C'était ma mission, mais j'en ai été incapable. Alors Rogue l'a fait, juste après que Dumbledore l'ait supplié de le laisser en vie. Les jours qui ont suivi, je les ai passé enchaîné dans le cachot de mon père, C'était ma punition parce que j'avais manqué à ma mission. Entre autres. C'était juste après qu'il eut demandé à Bellatrix de me jeter le sortilège de Doloris, jusqu'à ce que je perde connaissance. Je me suis réveillé suspendu par les poignets. Et je suis resté là. Je n'ai vu personne pendant deux jours. Pas âme qui vive, et Voldemort est arrivé dans les cachots. Il m'a détaché et vous ne pouvez pas vous rendre compte à quel point je lui en ai été reconnaissant. Il m'a soigné et il m'a consolé. La dichotomie de l'esprit de Voldemort. À la fois paternel et un pur sadique. C'est pour ça qu'il était fascinant et qu'il fascine toujours autant. Un vrai taré. Kauchemar ! Apporte nous une bouteille de whiskey et 4 shots. Scorpius, ne dis jamais à ta mère que je t'ai laissé goûter du whiskey pur feu.
-Non Papa.. je lui dirai pas, répondit le garçon avec des larmes aux yeux.
Il lui en servit une goutte et remplit les 4 autres verres.
-Salute.
Ils burent en silence et son elfe arriva pour lui signifier que Ginevra Potter était là. Drago fit de gros yeux à son fils qui plissait des yeux et se rinçait la bouche avec beaucoup beaucoup d'eau. La femme de Potter emmena les deux adolescents.
-Je crois que tu as choqué Ashton à vie. Tu ne me l'avais jamais dit pour.. le cachot.
-Je ne l'avais dit à personne. Mais.. avec tout ce qui se passe en ce moment.. j'y repense.
Drago avala une gorgée de Picolite et demanda un café. Ils devaient travailler cet après-midi là et c'est ce qu'ils firent, jusqu'à ce que Daphné réclame Enguerran à son chevet.
-Ta femme a envie de sexe, tu devrais y aller, je garde le bébé. C'est pour ça qu'elle ne n'a demandé que toi.
-Mais non, je prends Owen avec moi. Vraiment. Mais merci vieux.
Il lui serra la main et il transplana avec son enfant, laissant Drago seul dans la maison de Bath. C'est alors qu'il reçut une lettre par hibou. Il reconnut immédiatement l'écriture d'Hermione Granger. Il se leva précipitamment après avoir eu la lettre. Il hurla à son elfe de lui apporter sa cape et il transplana dans son appartement. Hermione l'attendait très calme.
-Comment ça tu me plaques par lettre ? Je peux savoir pour qui tu te prends Granger ?

Elle leva ses yeux noisettes vers lui, elle était très calme. Très sereine. Comment pouvait-elle être aussi sereine alors que lui avait envie de mourir à l'intérieur, qu'il avait envie de tout briser, de tout brûler ?
-Ne réagis pas comme ça Drago.
-Ne réagis pas comme quoi ? J'ai le droit d'être en colère non ? Tu m'allumes, tu me supplies de te donner des preuves de mon..
-Comment ça je t'allume ? C'est toi qui a commencé.
-Tu vois parfaitement ce que je veux dire. Toi et tes œillades, toi et ton parfum, toi et tes lèvres rouges magnifiques, toi et tes décolletés sexy..
-Non mais vraiment ! Assieds-toi et BOUCLE LA. J'ai besoin de te parler. C'est pour ça que je t'ai envoyé cette lettre. Je voulais te parler sur le champs.
Elle avait un tel ton autoritaire que Drago, les jambes coupées se laissa tomber sur le canapé.
-Abandonne.
-Abandonne quoi ?
-L'infiltration de la Résistance Mangemort. Laisse tomber, c'était stupide. Tu vas juste réussir à te faire tuer.
-Cela ne te regarde pas. Je fais ce que je veux de ma vie.
-Non.
-Comment ça non ?
-Ce que tu fais me regarde pour plusieurs raisons. D'une part, parce que si tu te plantes, l'ennemi aura un coup d'avance sur nous, sans qu'on puisse faire quoi que ce soit et.. et tu risques de te faire tuer Drago.
Drago se leva et répéta qu'il faisait ce qu'il voulait de sa vie. Il était furieux contre elle qui lui avait fait la peur de sa vie en lui disant qu'elle le quittait.
-Rien de ce que tu diras ne me fera changer d'avis, et je suis trop impliqué maintenant, ce serait du suicide de..
-Enfuis-toi.
-Je te demande pardon ? hoqueta le sorcier en remettant une mèche rebelle sur le dessus de son crâne.
-Pars loin d'ici. Dans un endroit où personne ne pourra te trouver. Dis à Harry que tu as trop peur pour continuer.
-Ce n'est pas le cas et puis tu te prends pour qui pour me dicter ma conduite de la sorte ?
-Si les Mangemorts découvrent que tu es un agent double, tu ne te fera pas seulement tuer, tu condamnes toute ta famille.. et.. Fais le pour moi. S'il-te-plaît Drago. Abandonne cette mission suicide pour moi. Je ne pourrais pas supporter s'il t'arrivait quelque chose.

Les yeux de la sorcière se remplirent de larmes.

-Je ne pourrais pas vivre dans un monde que où tu n'es pas là. Je vais me faire masser, je pense à toi, je vais au cinéma, je pense à ta réaction en voyant le film. Je pense à toi tout le temps. Je rêve de toi quand tu n'es pas avec moi. J'attends avec impatience chaque.. marque d'affection que tu daignes me donner. Je suis amoureuse de toi Drago Lucius Malefoy. Quand j'ai appris que tu étais entré dans la Résistance Mangemort, j'ai cru que mon univers s'écroulait. J'ai eu du mal à respirer, j'ai pleuré comme une femme dont le mari est appelé au front et qui n'est pas sûre de le voir revenir en vie. Je t'aime. S'il t'arrivait quoi que ce soit, tu ne détruirais pas seulement ta vie, mais la mienne aussi. Je t'aime Drago.

Drago ne disait rien. Dans sa tête vrombissait un énorme trou noir où se mêlaient tellement d'émotions qu'il n'arrivait pas à réfléchir. Il restait neutre. Même s'il le voulait, il n'arrivait pas à bouger. Je suis amoureuse de toi Drago Lucius Malefoy.

-Drago, tu as compris ce que je t'ai..

Elle avança sa main et il recula avant de tourner les talons et de sortir dans le couloir en claquant la porte. Je suis amoureuse de toi Drago Malefoy. Rien ne se passait comme prévu. Il en avait assez. Vraiment assez.

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