-Graaaand-mère !
Scorpius laissa tomber son sac de cours et il courut vers Narcissa. Il la serra contre lui. Il avait grandi, il était presque aussi grand que sa grand-mère maintenant.
-Tu m'as manquée mon chéri.
-Tu m'as manqué encore plus.
Scorpius souriait de toutes ses dents et il se retourna vers son père. Drago était gêné. Il ne savait pas quoi faire.
-Salut Scorpius.
Son fils se détacha de sa grand-mère et se colla dans les bras de Drago avant de retourner pour prendre la main de sa grand-mère.
-Salut Papa. J'adore ton costume. J'ai cru comprendre que Maman ne reviendrait que plus tard et qu'on était entre Malefoy-Black. C'est cool. Grand-mère j'ai quelqu'un à te présenter. Je reviens..
Il se détacha et Enguerran en profita pour venir saluer Narcissa avec ses deux enfants.
-Daphné est en France avec ta femme, fit Enguerran en posant ses lèvres sur la joue de Narcissa comme il en avait l'habitude.
-Bonjour Mme Malefoy ! Vous êtes vraiment resplendissante aujourd'hui, sourit Ashton. Je suis content de voir que vous allez bien.
-Grand-mère ?
Ils se retournèrent tous et Drago vit Rose Weasley et Albus Potter tous rouges. Ils avaient l'air impressionné.
-Je voulais te présenter Rose et Albus. Mes meilleurs amis sur cette Terre.
Narcissa sourit et elle serra la main que Rose Weasley lui présenta.
-C'est un plaisir de vous rencontrer, Scorpius m'a souvent parlé de vous. Je suis contente de pouvoir mettre des visages sur vos prénoms. Vous ressemblez beaucoup à vos parents.
-Moi je suis content de voir la femme qui a sauvé mon père il y a 20 ans.
-Oh vous savez.. ce n'était pas grand chose, rosit légèrement Narcissa à la grande surprise de son fils.
-Si c'était beaucoup, fit la voix de Harry Potter derrière son fils. Bonjour madame Malefoy.
-Monsieur Potter.
Elle lui tendit les mains et il les serra entre les siennes.
-J'ai quelque chose à vous demander. Comme vous le savez en mai aura lieu les 20 ans de la bataille de Poudlard et.. j'apprécierai énormément que vous assistiez aux cérémonies. Vous et..votre mari bien évidemment.
-Évidemment. Je serai là. Avec grand plaisir même.
Potter sourit et Drago vit sa mère avoir un regard attendri.
-Je suis désolé de gâcher ces retrouvailles mais nous devrions peut-être rentrer chez nous. Je ne voudrai pas que tu te fatigues pour rien Mère.

Potter lâcha sa mère, reprit son fils et sa nièce par alliance par les épaules, les laissant seuls. Owen se mit à pleurer dans les bras de son frère et Enguerran décréta au grand dam d'Ashton qui draguait grâce au bébé qu'il était temps qu'ils rentrent tous.
-On rentre chez nous Papa, ou on va au restaurant ? demanda Scorpius en prenant le bras de Narcissa.
-Comme tu veux. Enfin comme vous voulez, je n'ai pas prévu de..
-Tu n'as rien prévu ? tu es sûr que ça va Papa ?
-Oui, mais je voulais te faire plaisir, alors.. dis-moi.
-On rentre à la maison et on mange des grillades. Tu sais que je suis le premier de ma classe grand-mère et que le professeur McGonagall..
Drago savait que son fils avait grandi à Poudlard, mais le voir se comporter comme un enfant avec sa grand-mère lui fit du bien. Vraiment du bien. Quand Scorpius tourna les yeux vers lui, il y avait une confiance folle et un amour débordant qui brillaient dans la prunelles des yeux de son fils. Ils étaient dans la limousine et Scorpius faisait rire sa Grand-Mère.
-J'ai une surprise pour toi qui t'attend à la maison Scorpius. Je pense que tu vas l'apprécier.
-Je me méfie maintenant. Mais si tu le dis, je te crois, j'ai toujours confiance en toi.
Sa mère le regardait d'un air étrange. Elle ne savait pas de quoi il en retournait. Il ne lui avait pas dit. Il avait hâte de voir leurs réactions. La voiture s'engagea dans leur allée et dès que Scorpius sortit, son chien lui sauta dessus et lui fit une fête pas possible. Drago aida sa mère à sortir et cette dernière poussa un cri. Drago avait fait en sorte de protéger l'intégralité de sa propriété et pas seulement sa maison. Nul ne pouvait voir ce qu'il y avait à l'intérieur de son jardin ou de sa maison à moins d'y être.

-Bonjour Cissy.
Sa tante Andromeda souriait et Teddy qui était juste derrière elle rosit gentiment. Il avait gardé ses cheveux turquoises. De toute évidence, il n'avait plus besoin de plaire à sa nouvelle famille, il pouvait enfin être lui-même, pensa Drago.
-Tu m'as caché ça ?
-C'est toi qui voulait voir ta sœur Maman. Scorpius, j'aimerai te présenter Andromeda Tonks.. ta grande tante.
Scorpius ordonna à son chien de se calmer et il sembla vraiment petit là. Il ne savait pas trop quoi faire alors il s'approcha d'Andromeda Tonks et lui tendit la main d'un air assez craintif puis il lui fit un grand sourire.
-Je suis content de vous rencontrer, parce que je sais que ma grand-mère est heureuse quand vous êtes là. Salut Teddy. Tu as l'air en meilleur forme que la dernière fois qu'on s'est vu.
-Toi aussi, sourit Teddy en serrant vigoureusement la main de Scorpius. Je ne pensais pas à l'époque qu'on était des cousins. Ça me fait bizarre.
-Moi aussi. Mais bon, mieux vaut tard que jamais. Doulou ! Tu peux aller poser mon sac dans ma chambre s'il-te-plaît ?
-Oui maître Scorpius, sourit l'elfe après une courbette.
Drago s'approcha de sa tante pour l'embrasser et il entra dans sa maison, laissant les deux sœurs dans les bras l'une de l'autre. Cela lui faisait plus que bizarre de les voir dans son manoir. Mais il ne regrettait pas de l'avoir fait. Scorpius hurlait de rire avec Teddy qui lui montrait tous les avantages d'être un métamorphomage. Andromeda et Narcissa parlaient de tout et de rien et Drago, lui observait sa famille.
-Dis-moi Scorpius, tu es dans quelle maison ? Tu as atterri à Serpentard comme toute ta famille ?
-Non madame. Je suis à Serdaigle. Le premier Serdaigle de la famille Malefoy depuis près de 3 siècles à vrai dire, ou quelque chose comme ça. J'aime bien casser les traditions.

Il regarda son père, lui faisant comprendre que la discussion qu'ils avaient eu des semaines auparavant était toujours d'actualité.
-J'ai cru comprendre par Grand-mère que vous avez aussi été à Serdaigle. Je trouve ça cool. Être le seul Serdaigle de la famille, c'est pas facile tous les jours.
-Je le sais. Imagine quand ta famille est très portée sur la pureté du sang au point que ta sœur aînée devienne une mangemort et ajoute le au fait d'être la seule Serdaigle de la famille !
-Wow. C'est chaud patate.
-Scorpius ! C'est quoi ce vocabulaire ?! haussa des sourcils Drago tout en fusillant son fils du regard.
Le jeune Malefoy rosit et finit par rire de manière joyeuse, déridant en quelques secondes Drago.

-Sérieusement Papa, c'est toi qui dit toujours ça quand tu imites grand-père Carl. D'ailleurs, tu lui as vraiment collé un poing dans la figure ou Ashton m'a menti ?
-Ashton a quelque peu arrangé la vérité, je lui ai seulement dit que s'il recommençait je lui exploserai sa tête de piaf.. sa tête, reprit-il en voyant le regard que lui lançait sa mère.
-Et il avait fait quoi au juste ? Parce que tu m'as juste dit qu'il était persona non grata ici, ce qui me va très bien, mais bon, ça n'explique pas tout.
-Il a giflé ta mère.
Un ange passa. Scorpius perdit son sourire, Narcissa aussi.
-Tu aurais dû lui coller ton poing dans la figure. Moi je l'aurai fait si j'avais été là.
-Non, je n'allais pas me mettre dans mon tort Scorpius. Et la violence engendre..
-La violence, oui je sais, en théorie. De toute façon même s'il venait à s'excuser, je ne veux plus le voir. C'est mort. Ça va être joyeux Pâques !
Scorpius semblait blessé. Drago pouvait le comprendre. Aucun de ses grand-pères n'assurait en réalité. Il avait honte d'eux et d'être de leur sang.
-D'ailleurs en parlant de Pâques, vous serez là ??
Les yeux de Scorpius brillaient en regardant sa toute nouvelle tante et son tout nouveau cousin, comme s'ils étaient des nouveaux jouets pour lui.
-Hum.. Avec Lucius dans les parages ? Je ne crois pas non. Mais nous aurions adoré, sois-en certain mon garçon.
-Hmm.
-La dernière fois que Grand-Mère a vu ton Grand-Père elle lui a collé une baffe alors..
Scorpius eut l'air horrifié et les coins de sa bouche se tortillèrent avant qu'il éclate de rire. Des larmes jaillirent de ses yeux et il en tomba de sa chaise. Narcissa le regardait de manière affligée.
-Scorpius, tu pourrais te tenir quand même, lui fit-elle remarquer.
Il se redressa, et il essuya ses larmes. Il se passa une main sur les yeux et il finit par s'excuser et se lever de table. Quand il revint, il croisa le regard de son père et son rire repartit.
-Je suis désolé grand-mère. Je ne voulais pas te faire honte.
-Ce n'est pas le cas.
-Si un peu. En fait Papa, est-ce que je pourrais aller chez les Potter la semaine prochaine ? Al et moi on a un exposé en défense contre les forces du mal, il faudrait qu'on travaille dessus et il pense que son père pourrait nous aider.
Drago mourrait d'envie de faire une remarque mais il se contenta d'hocher la tête et de retourner à la contemplation de sa pâtisserie. Narcissa parlait à Teddy de son stage quand une légère douleur se réveilla dans son crâne. Il plissa des yeux et se pinça l'arête du nez. Quand il releva les yeux, il vit le regard de son fils posé sur lui. Il était inquiet.
-Tout va bien Papa ?
-Oui, répondit-il plus sèchement qu'il aurait voulu, ce qui eut pour conséquence de faire tourner la tête de tous les autres membres de sa famille. Elfe ! Va me chercher du paracétamol.Y'en a dans mon laboratoire.
-Du para quoi ? C'est quoi ?

-Un médicament moldu. Merci.
Drago détacha deux comprimés et les avala en même temps avec un peu d'eau. Pour le coup Scorpius était vraiment inquiet.

-Depuis quand tu as besoin de la médecine moldue ? Tu détestes les moldus.
-Je ne déteste pas les moldus. Pour moi, les moldus sont un peu.. comme des enfants. Les enfants sont fragiles, ils ne peuvent pas faire tout ce que font les adultes mais d'un autre côté, les enfants peuvent être très ingénieux. Les moldus sont capables de compenser leur manque de magie de manière fabuleuse. Le paracétamol est une de ses inventions fabuleuses. Nous sommes incapables, nous sorcier, d'avoir une potion faisant l'effet du paracétamol. En une minuscule quantité, ils arrivent à produire les mêmes effets que deux potions entières. Alors en ce moment, j'étudie les effets des principes actifs pour pouvoir créer une nouvelle potion. Et il n'y a pas de meilleurs cobayes que moi j'ai toujours eu une tendance aux migraines.
-Vous allez créer une nouvelle potion ?
-Je suis entrain de créer de nouvelles potions. Je n'ai pas créé Drascom pour rien. J'aime ce que je fais.
-Tu changes de sujet. Je ne savais pas que tu avais des migraines.
-Maintenant que tu le sais, répondit Drago afin que son fils comprenne qu'il n'avait pas l'intention de s'étendre sur le sujet. Pourquoi me regardez-vous comme ça Teddy ?
-C'est juste que.. vous créez quoi comme potion ? Pardonnez-moi, ça doit sûrement être confidentiel.
-J'ai mis au point une potion régénératrice, elle sera commercialisée cette été. Je travaille sur une potion contre le rhume, une potion copiant les effets du paracétamol, c'est tout pour le moment.
-C'est déjà bien. Comment avez-vous le temps de tout faire ? J'arriverai pas.
-Si, vous le pourriez. Il faut juste savoir faire des choix. Je passe mon temps libre dans mon laboratoire, pas suffisamment avec ma femme sûrement mais elle comprend et..
-Pardonnez-moi de vous déranger maître, mais Mme Potter souhaiterait vous entretenir.
-Tu la fais passer dans le petit salon. Excusez-moi.
Drago se leva de table alors que le café était servi. Il ne regarda pas son fils mais avant d'entrer dans le salon, il vérifia sa coiffure dans le miroir. Il vit la chevelure rousse de la femme de Harry Potter. Elle regardait le tableau au mur. Elle portait un jean qui la mettait très en valeur. Drago ne pouvait que l'admettre.
-Weasley. Que me vaut l'honneur de cette visite ?
Elle ne sursauta pas. Elle se retourna simplement.
-Albus avait le livre de ton fils. Je me suis dit qu'il en aurait besoin s'il veut commencer ses devoirs aujourd'hui. Je suis venue lui rendre.
-Okay. J'ai l'impression que ce n'est pas que ça. Je me trompe peut-être ?
-J'ai cru comprendre qu'Harry avait invité ta mère pour la commémoration de Poudlard, mais il ne t'a pas dit que tu étais bien évidemment le bienvenu avec ta femme. Ça coulait de source, mais il ne savait pas si..
-J'avais compris. Il voulait juste convier ma mère en personne comme elle lui a sauvé la vie. C'est tout ? Parce que j'ai des invités.
-J'ai juste une dernière chose à te dire. Nous allons avec mon frère et sa famille à Bath la semaine prochaine et si tu veux, on peut prendre ton fils avec nous. Je sais que ça ferait plaisir à mon fils et à sa cousine. Alors réfléchis et donne moi ta réponse dans quelques jours. Tu peux venir aussi bien sûr. Ça va peut-être te paraître bizarre mais.. j'avais passé une bonne soirée avec Zabini et toi alors..
-Tu es entrain de me proposer d'aller prendre un verre Weasley ? Tu sais... je suis un homme marié et toi une femme mariée.
-Tu es vraiment con.
Elle avait levé les yeux au ciel et Drago avait un sourire en coin. Elle lui tendit le livre de son fils et elle passa à côté de lui.
-Moi aussi, j'avais passé une bonne soirée, lui répondit-il alors qu'elle était dans son dos. Mais je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée de réitérer l'histoire. Le côté rare et spontané était plus amusant. Je remets ça au hasard.
-Soit. Tu me diras pour Bath, salue ta famille pour moi.
Elle transplana et il retourna dans la salle à manger, sauf qu'ils avaient tous déménagé dans la véranda. Drago s'assit à côté de sa tante Andromeda. Teddy et Scorpius étaient dans le jardin. Ils se saluaient.
-Ils se battent en duel ?
-Oui, je crois qu'Edward souhaite montrer quelque chose à ton fils. Laisse les faire.
-Je te rappelle que moi je me battais en duel avec Crabbe et Goyle et cette petite pute d'Angela Rosier.
-Tu pourrais surveiller ton vocabulaire toi aussi.
-Sans vouloir te vexer Maman, je suis un adulte, je parle comme je veux. C'est une salope. Il faut savoir dire les choses comme elles sont. Bon, ce n'est pas tout mais je vais profiter du fait que vous soyez beaucoup pour m'éclipser et aller travailler un peu.
-Tu exagères, tu es peut-être un adulte, même si parfois dans ton comportement il y a de quoi en douter, mais ça ne se fait pas de laisser des invités..
-Ce ne sont pas des invités, c'est la famille. Or, on ne peut qu'être en soi en famille et il n'y a qu'en famille qu'on peut être soi. Vous avez des décennies à vous raconter, je suis sûr que vous n'avez pas besoin de moi. Vous êtes en sécurité, je vais donner des instructions pour que nul ne passe la porte d'entrée sans ton accord. Elfe !
-Oui maître.
-Il n'y a personne à la maison jusqu'à nouvel ordre. Personne ne rentre.
-Oui maître, il sera fait selon votre volonté.

Drago posa ses lèvres sur la joue d'une Narcissa mécontente, il posa aussi ses lèvres sur la joue de sa tante et il transplana avant de se faire réprimander. Il arriva chez Tanya. Il ne savait pas pourquoi il transplanait là. Elle lui ouvrit la porte.
-Drago Malefoy. Que me vaut l'honneur de cette visite ?
-Je voulais avoir de tes nouvelles.
Elle s'effaça pour le laisser entrer. Il lui tendit sa cape et elle la confia à un elfe de maison.
-Tu veux qu'on aille dans une chambre ?
Drago la regarda de la tête au pied. Elle avait sa poitrine comprimée dans un petit haut et il semblait qu'elle voulait être libérée. Drago tendit la main vers ces seins qu'il connaissait si bien te s'arrêta avant de les toucher.
-Non. Je voulais juste avoir de tes nouvelles.. depuis l'anniversaire au Manoir de mes parents. Je ne t'ai pas reparlé.

-Non en effet. Viens, allons dans le salon. Nous serons plus tranquille.
-Je ne coucherai pas avec toi Tanya.
-Ça veut dire que tu as réglé tes problèmes avec cette autre femme alors. C'est bien. Tu étais malheureux la dernière fois qu'on s'est vu intimement. Ou alors.. tu as décidé de rester fidèle à ta femme..
-Je..
-C'est bien ce que je pensais. Tu as l'air bien Drago. J'espère qu'elle en vaut la peine.
-Oui. Elle en vaut la peine. En fait, je crois savoir pourquoi je suis venu. Je pense que c'est la dernière fois que..
-Je m'en doutais. Tu ne peux pas savoir à quel point cela me fait plaisir. Je t'adore, tu le sais, ça fait des décennies que toi et moi on est.. enfin qu'on couche ensemble, tu es un amant formidable. Tu es l'un de mes amis même si tu ne me considères pas comme ça. J'espère que tu seras comblé avec elle. Mais je crois que tu l'es déjà. Pense simplement à ne pas faire souffrir inutilement ton épouse. Elle m'a l'air d'une furie jalouse, mais je crois qu'elle tient à toi, elle aussi.
Elle lui caressa le visage et elle approcha sa bouche de celle de Drago. C'est malgré lui que sa langue se faufila entre les lèvres de Tanya et que ses mains enserrèrent sa taille.
-On devrait peut-être aller dans une chambre finalement, lâcha Drago d'une voix rauque en la soulevant du canapé.
Il monta dans les escaliers avec elle et se dirigea vers sa chambre à l'étage. Il l'allongea sur le lit et il l'embrassa. C'était du sexe de rupture. Il le savait. Il ne devrait pas recraquer comme la dernière fois. Ce devait être définitif. Seulement, il repensa à Granger et cela lui coupa toute envie. Tanya le vit tout de suite. Elle se leva du lit et se rendit dans la salle de bain attenante. Elle revint avec une fiole.
-Je peux reprendre son apparence Drago; si tu en as envie. C'est bien Hermione Granger l'autre femme, n'est-ce pas ?
-Je..
-Tu m'as demandé deux fois de prendre son apparence et tu m'as raconté cette histoire de tromperie, de prostituée et d'une femme que personne n'accepterait chez toi. C'est une Née Moldue. Est-ce que tu préfèrerais que.. ?
-Oui.
Elle avala une gorgée de polynectar et Hermione Granger le regarda avec affection. Son cœur fit des ratés. Il savait que ce n'était pas elle. Et pourtant.. il sauta sur ses pieds et l'embrassa, le cœur battant. Il la renversa sur le lit et lui écarta les cuisses. Elle le débarrassa de sa robe de sorcier. Il n'avait pas l'impression de la tromper. C'était elle qu'il avait sous les yeux. Il l'embrassa délicatement. Mais une voix dans sa tête lui rappela que le corps était là mais pas son esprit, et que son esprit lui plaisait autant que ses formes généreuses. Il se redressa et remit sa robe de sorcier qu'elle venait de retirer. Elle se redressa légèrement à son tour.
-C'est la fin de notre relation intime à ce que je vois. Je le comprends. Moi toute seule, je n'arrive plus à te donner une érection. Même moi sous la forme de la femme qui te fait fantasmer. J'espère que tu auras le dénouement que tu attends.
-Je continuerai à t'offrir des plantes et si tu as besoin d'un protecteur, je serai là.
-Et si tu as besoin de quoi que ce soit Drago. Viens me voir. Même pour des choses inavouables. Surtout pour des choses inavouables.
-Ad..
-Non. Ne me dis pas adieu. J'ai horreur des adieux.
-Au revoir Tanya.
Il lui caressa la joue, l'embrassa une dernière fois et il transplana à son bureau. Il eut la surprise d'y voir Mariam. Elle prenait un livre.

-Je l'avais oublié hier. Ça va ?
-Oui ça va. Et vous ?
-Je vais à Sainte Mangouste. Aymeric avait ses derniers examens et je le ramène chez lui
-C'est bien. Filez. Je ne veux pas vous mettre en retard.
Il récupéra un dossier dans une armoire et il s'assit sur son canapé. Il devait le changer. Il prit une pile de dossier après avoir soupiré et il retransplana chez lui. Sa tante n'était toujours pas partie mais Astoria, elle, était arrivée. Ils riaient tous tellement fort que Drago les entendaient depuis le salon.
-Drago ?! Je me demandais quand tu allais revenir.

-J'ai été prendre des dossiers au bureau. C'est tout. Tu as l'air en forme chérie.
Il ne se pencha pas pour l'embrasser, il resta dans l'embrasure de la porte. Si elle trouva cela bizarre, elle ne le montra pas. Il tourna les talons et se rendit dans son bureau. Il se jeta un sort pour se laver. Il sentait encore Tanya. Il en était persuadé. Il n'avait pas pris de douche. Il ne pouvait pas embrasser sa femme en ayant l'odeur d'une autre sur sa peau. Il n'était pas un connard à ce point. Drago se regarda dans des miroirs du couloirs. Et pourtant.. il était bien un connard. Si Astoria savait ce qu'il faisait de son temps libre, elle le traiterait de connard. Assurément. Drago secoua la tête avant de redescendre. Il ne devait pas penser à ça. Il arriva dans la pièce avec le sourire et embrassa sa femme comme il aurait dû le faire quelques minutes plus tôt. Il s'assit juste à côté d'elle en sautant par dessus le canapé. Son fils le regarda comme s'il avait perdu tout sens commun.
-Pourquoi toi tu as le droit de sauter par dessus le canapé mais pas moi ?
-Quand tu auras le droit d'utiliser ta baguette en dehors de Poudlard, bébé Cadum, tu pourras faire ce que je fais, en attendant, tu te maîtrises. C'est la dure réalité de la vie. Père est censé revenir quand au juste ?
-Ce soir, je présume, il m'enverra un elfe pour me prévenir.
-Hum. Cool. Elfe, apporte moi un verre de whiskey.
-Drago. Je n'aime pas quand tu bois l'après-midi.
-C'est le pré-apéritif Astoria. Merci petit elfe, fit Drago en regardant l'elfe de maison lui apporter son verre. Attends, tu es qui ? Je ne te connais pas toi.
-Il est à moi.
-Depuis quand tu as des elfes que je ne connais pas ?

Astoria le regardait d'un air bizarre.
-Il est là depuis au moins 10 ans Drago, répondit-elle en levant un sourcil. Est-ce que tu..
-Ah, l'interrompit-il. Désolé, petit elfe. Ramène ça en cuisine et demande à Kauchemar de me préparer un whiskey et de t'apprendre la meilleure manière de servir de l'alcool. Apparemment tu as des lacunes, on ne met pas de glaçons dans le whiskey.
-Je suis désolé maître.
-Ce n'est pas grave. File.

Quelques secondes plus tard, son elfe favori arriva avec un verre sur un plateau en argent.
-Merci Kauchemar.
-Tout le plaisir est pour moi maître.
-Tu disais Ria ?
-Tu es sûr que ça va ?
-Oui. Ça va. Pourquoi ?
-Tu bois du whiskey à 16h30 de l'après-midi.
-Et ? Tu préfères quand je bois du cognac ? Ça peut s'arranger dès que je finis mon verre, sinon.
Il le vida d'une traite et se secoua la tête comme pour faire passer le fait qu'il venait non pas de savourer mais d'avaler rapidement cet alcool fort.
-Je préfère le cognac en plus. Vous en voulez un Teddy ?
-Heu..
Le jeune homme jeta un coup d'œil vers sa Grand-Mère qui plissait des yeux d'un air sévère.
-Non merci Drago. Ça va aller.
-Vous avez raison. Suivez-moi. Je vais vous montrer la potion sur laquelle je travaille, tu viens Scorpius ou tu restes avec le Comité de la Jupe ?
-Le comité de la jupe ? C'est quoi cette remarque sexiste Drago ! s'écria sa mère.
-Ça m'a échappé. Désolé.
-Je vais rester avec Maman je crois, répondit son fils en ouvrant un peu les yeux.
-La prochaine fois, abstiens-toi de tout commentaire Drago, le réprimanda froidement sa mère. Et je suis d'accord avec ta femme, abstiens-toi de boire durant l'après-midi.
Il lui adressa un sourire mielleux et attrapa son cousin par le bras.
-Le comité de la jupe ? sérieusement ?

-Ça rendait beaucoup mieux dans ma tête. À vrai dire Edward, j'avais quelque chose à vous dire en privé. J'aimerai que vous fassiez quelque chose pour moi et surtout, il faut que cela reste entre nous. Ne le dîtes à personne. Ni à votre grand-mère, ni à votre parrain. Surtout pas à votre parrain. Vous pouvez faire ça pour moi ? Cela ne vous mettra pas en danger.
-Oui. Je peux le faire.
Drago hocha la tête. C'était un bon garçon. Il y pensait encore le lundi de Pâques alors qu'il se remettait de la cuite qu'il avait prise la veille avec Enguerran.

Ils avaient eu la version réduite de la famille pour Pâques, le père d'Astoria n'ayant pas jugé bon de lui présenter ses excuses. Drago avait ardemment insisté pour que Louis Greengrass se joigne à eux. Il ne voulait pas que sa femme soit malheureuse et il avait conscience que seul son père putatif pouvait lui rendre le sourire. Louis Greengrass, son père et lui avaient fini, après le repas, dans la bibliothèque à tester toute sorte d'alcool. Drago aurait aimé qu'Enguerran soit là et ce dernier était tout de même venu avec sa femme et leurs enfants en soirée. Ils avaient probablement écourté chez les parents de Daphné. Eng' avait vraiment besoin d'un remontant apparemment. Ils avaient toujours été deux face aux Greengrass. C'était la première année où Drago faisait défaut. Enguerran était encore là quand Lucius et l'oncle d'Astoria étaient repartis chez eux.
-Tu sais quoi Eng' ! Tu es l'un de mes meilleurs amis avec Blaise, avait lâché Drago d'une voix rendue pâteuse par l'alcool . C'est.. Je crois que je te l'avais jamais dit.
-Naan. Tu me l'avais jamais dit.La réciproque est vraie en tout cas.
Ils étaient dans la bibliothèque, Drago était affalé sur le canapé et Enguerran sur un fauteuil. Ils regardaient tous les deux le plafond.
-Vous êtes mes bros.
-Pareil mec.
On frappa à la porte et Drago ne prit pas la peine de se redresser.
-Drago.. Ah.. vous êtes totalement torchés à ce que je vois. Je vais vous faire préparer des chambres. Je venais vous dire que Daphné ne se sentait pas bien et qu'elle voulait rentrer mais je vous garde.
-Cool, avait répondu Enguerran, parce que clairement, je me serai endormi sur ce fauteuil. Tu es un amour de petite sœur Astoria.
-Ouais. Comme il dit, avait approuvé Drago avant de se tourner et de tomber au sol sous le rire de son ami. La ferme De la Croix. C'est pas drôle.
Et pourtant il avait ri, comme l'idiot alcoolisé qu'il était. Le lendemain au petit déjeuner, Drago avait la tête dans les nuages embrumés de l'alcool ingurgité. Enguerran en face de lui n'était pas beaucoup mieux, même une fois la Picolite prise. Drago pensa que clairement, il n'aurait pas inventé cette potion, ils auraient tous les deux été proches du coma éthylique.
-Salut Papa ! cria Scorpius.
-Pourquoi est-ce que tu cries ?
-Je ne crie pas en fait, c'est toi qui a une gueule de bois, répondit Scorpius en lui embrassant la joue et en embrassant celle de son oncle par alliance.
Enguerran leva les yeux vers Drago et se mit à rire tout en demandant à son elfe de lui apporter une autre dose de Picolite et un thé bien chaud.
-Où est ta mère ? demanda Drago, je ne l'ai pas vu.

-Elle était fâchée contre toi parce que tu étais, je cite : raide mort. Et tante Daphné aussi était fumasse contre toi oncle Eng'.
-Ouais, je sais, elle m'a hurlé dessus ce matin au réveil. Les sœurs Greengrass quoi. Salut Ash, salut bonhomme, ajouta-t-il en caressant la joue de son fils dernier né qu'Ash portait dans ses bras.
Enguerran avala la Potion d'un coup et une gorgée de thé ensuite. Son visage entier changea. Il était de nouveau en pleine possession de ses facultés. Drago fit de même et reposa la fiole de Picolite au moment où sa femme arriva. Elle était en habit de sport et avait une queue de cheval. Elle paraissait encore plus jeune comme ça. Enguerran observa sa belle-sœur une demi-seconde.
-Alors les alcoolos, vous vous êtes remis de cette cuite monumentale ? Autant vous dire tout de suite, vous vous remettez à gueuler Un hippogriffe est mort ce soir, en espagnol à 4h du matin, je vous fous dehors sans baguette.
-Ah. Désolé.
-Tu n'as pas à t'excuser Enguerran, rétorqua Drago avant de baisser les yeux en voyant l'air fâché de sa femme. C'est à moi de te présenter des excuses, j'aurai dû me rappeler que tu n'aimais pas cette chanson, la prochaine fois on chantera une chanson de fille. Jar of Hearts.
-Tu te crois drôle ?
-Hum.. Oui, pour être parfaitement honnête avec toi.
Astoria avait l'air profondément mécontente mais ce n'était rien comparée à Daphné. Elle était furieuse. Ashton baissa les yeux et murmura un pour une fois que c'est pas moi le problème. sauf que Drago n'avait aucune envie de se faire réprimander une seconde fois. Pas aujourd'hui. Il se leva brusquement de table.
-Je vais aller courir. Tu as une mine excellente Daphné. Qui aurait pu croire que tu as si peu dormi cette nuit ?

Il éclata de rire et sortit de la pièce pour aller se changer. Cela faisait des lustres qu'il n'avait pas couru. Pas depuis qu'il avait reçu la lettre le menaçant lui et son fils. Il avait les mollets en feu. Cela faisait trop longtemps qu'il n'avait pas couru. Il arriva en face du lac. Il se déshabilla et plongea dedans. Il fit quelques longueurs. Quand il sortit du lac il vit deux hommes habillés en noir qui le regardait.. Il avait sa baguette magique avec lui et il la brandit en se hissant du lac.

-Vous êtes qui ?
-Vous devez nous suivre Monsieur Malefoy.
-Où allons-nous ?
-Nous n'avons pas l'autorisation de vous le dire Monsieur Malefoy. Vous devez nous suivre.
-Et si je ne le fais pas ?
-On nous a dit que vous étiez prévenu et que vous viendriez sans problème monsieur Malefoy.
C'était le moment. Il ne pensait pas que cela arriverait aussi vite. Il voyait surtout que les deux hommes étaient des moldus sous influence de l'Impero. Ils ne devaient pas savoir qui ils étaient. Ils ne bronchèrent pas quand Drago se rhabilla magiquement et il les suivit. Il ne devait pas faire de signe de rébellion. Il y avait une limousine qui l'attendait, l'un des hommes lui ouvrit la portière et il s'y engouffra. Ses mains tremblaient. D'un geste il ferma la liaison entre les deux chauffeurs et lui. Ils ne voulaient pas qu'ils voient son trouble. C'était aujourd'hui que tout se jouait. Allait-il tout faire capoter ? Verrait-il qu'il les bluffait ? Il ne devait pas penser à ça. La limousine s'arrêta brusquement et il fut projeté en avant. Il se fit mal au poignet gauche, heureusement, ce n'était pas celui de sa baguette sinon, il aurait eu du mal à l'utiliser.
-Qu'est-ce que..
Il releva la liaison et il vit une Audi filer devant la limousine. Les gens conduisaient n'importe comment. Il se rassit et se massa. Il allait devoir jouer finement et protéger tout ce qui concernait Potter, Weasley et Granger. C'était ce qu'il devait faire. Surtout sa relation avec Granger. Il ferma les yeux et il pria pour la première fois depuis longtemps. S'il n'arrivait pas à leur prouver leur loyauté, il serait mort et sa famille aussi. D'ailleurs Astoria serait furieuse quand elle allait s'apercevoir qu'il ne rentrait pas. Il pencha sa tête en arrière et la voiture finit par s'arrêter. On ouvrit la portière à un moment et on le fit sortir. Il était au milieu des bois. Il ne savait pas où il était mais on lui demanda de mettre un sac sur sa tête.
-Non. C'est hors de question.
Il sentit une douleur lui traverser les jambes et il tomba à genoux dans la boue. On lui administra un coup derrière la tête et il s'évanouit. Quand il se réveilla, il était dans une pièce sombre, à même le sol. Il sentait du sang dans sa bouche. Il avait saigné du nez. Il avait un mal de crâne épouvantable. On avait fouillé dans sa mémoire. Il le ressentait. C'était beaucoup trop douloureux pour que ce soit juste dû à un coup sur la tête. S'il retrouvait le fils de pute qui avait fait ça, il lui ferait regretter.

Il se redressa sur les genoux. La pièce était ronde et vide. Il y avait juste une carafe d'eau et un verre. Il était assoiffé. Il se versa un verre d'eau et son esprit lui rappela qu'il ne savait pas ce qu'il y avait dedans. Il retira sa chevalière et la plongea dans le verre. Il avait fait exprès de l'enfiler ce matin là. Il ne voulait pas finir empoisonner et la pierre enchâssée dans sa chevalière était un bézoard. La pierre ne détecta aucun poison. Drago porta le verre à ses lèvres et prononça 3 formules magiques pour détecter les principaux poisons. Quand il voulut vérifier qu'il y avait du Véritaserum, quelqu'un arriva derrière lui. Il n'avait plus sa baguette. Il s'en rendait compte à présent. Il se retourna et lui fit face. C'était une jeune femme d'une vingtaine d'année, pas plus. Elle était brune avec de grands yeux verts. Elle avait un visage décharné et anguleux. Elle n'avait aucune lueur dans le regard.
-Vous devez me suivre monsieur.
Sa voix était neutre. Elle était sous influence de l'Imperium elle aussi. Drago la suivit et il arriva dans une autre pièce. Il y avait une dizaine de silhouettes, toutes habillées en Mangemort. Si Drago n'avait pas su ce qu'ils étaient des pâles imitations, il aurait sûrement flippé. Il tourna les yeux et une silhouette retint son attention.
-Salut Goyle. Toujours aussi gros à ce que je vois. Ton petit séjour au trou ne t'a pas changé. Est-ce que tu es toujours aussi moche ?
Il s'approcha de lui et lui arracha son masque avant que l'autre n'ait pu faire un geste. Il observa son ancien camarade en essayant de cacher l'horreur qu'il lui inspirait.
-Ouais. Tu es toujours moche. Bon, elle est où ma baguette ?

Il regardait son ancien acolyte dans les yeux. Il n'avait pratiquement pas changé. Il se serait cru 15 ans auparavant. Le seul changement résidait dans son visage émacié. Il avait envie de le frapper, mais sans baguette c'était du suicide. Il détourna les yeux.
-Je sais que vous avez fouillé dans ma mémoire, je sais que si je n'avais pas été digne de confiance je ne serai pas là, alors vous pouvez retirer vos masques, non ? Du temps du Seigneur des Ténèbres, tout le monde connaissait et craignait ses serviteurs.
-Qu'est-ce que tu en sais ?
-Ce que j'en sais Goyle ? J'ai vécu avec le Seigneur des Ténèbres, je lui ai parlé et il m'a appris certaines choses que tu ne connais pas et que tu ne connaitras pas. Tu pensais vraiment que Voldemort..
Tous se mirent à frissonner. Il sourit d'un air cruel.
-Que Voldemort n'avait pas de plan ? Qu'il n'avait pas prévu éventuellement sa défaite et ce qu'il devait advenir ? Le manoir Malefoy était devenu sa maison. J'ai vécu avec lui, j'ai mangé avec lui, j'ai respiré son air quand toi Gregory tu jouais les guignols à Poudlard. Je faisais parti de son plan et il m'a confié certaines choses parce qu'il savait que le moment venu je devrais faire renaître son œuvre s'il venait à perdre contre Harry Potter. Je veux immédiatement récupérer ma baguette. Toi. Va me la chercher ! aboya-t-il sur une des silhouettes qui commença à trembler et à partir. Bien, que dois-je faire pour vous prouver ma bonne foi ? Dîtes-moi et je le ferai.
Ils tremblaient tous comme des feuilles sauf Goyle qui le regardait avec suspicion.
-Faites venir notre invitée.

Était-ce Goyle le chef de toute cette organisation ? Parce que deux personnes obéirent immédiatement et ils trainèrent une chose informe sur le sol. C'était une femme. Nue, le corps marqué de zébrures violacées. Drago trembla intérieurement. Qu'est-ce qu'ils avaient bien pu lui faire subir, se demanda-t-il en gardant un air impassible.
-Tu veux nous prouver ta valeur Drago ?
Goyle s'était approchée et il lui releva la tête. C'était Nutty. Il la reconnaissait maintenant. Il voyait de la vraie terreur dans ses yeux. Et de l'humiliation. Beaucoup d'humiliation.
-Nutty.. murmura Drago.
-Les présentations ne sont plus à faire, ricana Goyle ce qui eut pour effet de donner à Drago l'envie de le frapper encore une fois. Elle refuse de nous dire ce qu'elle sait. Comme tu sembles si enclin à nous prouver ta valeur, tu peux nous en faire la démonstration.
-Tu veux que je lui fasse cracher quoi exactement ?
-Tout ce qu'elle sait.
-C'est débile. Elle a notre âge, tu imagines tout ce qu'elle doit savoir ? Des contes de Beedle le barde à la recette du cassoulet. Tu veux savoir quoi exactement ?
Le Néo Mangemort lui tendit sa baguette et Drago l'essuya avec sa propre robe tachée. Un sort fainéant et la robe de Drago était de nouveau propre. Il souleva Nutty au dessus du sol d'un geste. Il aurait pu lui mettre la tête en bas mais il ne le fit pas. Elle semblait enfin remarquer que c'était lui.
-Qu'est-ce que tu veux savoir Goyle ? On ne torture pas les gens pour rien. Du moins.. pas de sorcier pour rien. C'est une perte de temps et d'énergie. Que veux-tu..
Il essayait de gagner du temps. Il était horrifié parce que lui demandait de faire son ancien camarade. Il s'était qu'il devrait faire quelque chose comme ça, mais avec Nutty ? Torturer quelqu'un qu'il avait connu enfant ? Il était à deux doigts de se sentir mal, surtout que son mal de crâne ne passait pas.
-Va te faire foutre Malefoy, hurla la femme maintenue dans les airs. Je dirai rien sur les plans de MLES. J'ai toujours su que tu étais une merde et..
Il la frappa au visage avec une telle violence que du sang jaillit de son nez.
-Pour toi, ce sera Monsieur Malefoy petite conne. Je t'avais dit quand tu m'as pété le nez que tu retournerais dans la fange dans laquelle tu as évolué. Alors ta gueule Nutty. Ta gueule. Laissez-moi quelques minutes seul avec elle. Elle vous dira par la suite tout ce que tu as à savoir sur le MLES. Fais-moi confiance Greg. Tu as toujours pu me faire confiance souviens-toi. Je savais où était ta planque la dernière fois et je n'ai rien dit. À personne. Est-ce que tu es toujours mon ami.. mon meilleur ami Gregory ?

Son ancien ami était un troll stupide et il le révulsait véritablement.
-Suis moi Drago.

Drago suivit Goyle et bougea Nutty dans la salle juste à côté. Il le laissa seul avec elle. Drago insonorisa la pièce et ferma la porte d'un sort. Nul ne pouvait entrer sans son autorisation.
-Qu'est-ce qu'il t'ont fait Nutty..
Il la déposa au sol doucement et lui releva le menton. Elle était détruite intérieurement. Elle bravait en parole mais la peur, la vraie, suintait de tous ses pores. Il le sentait.
-Écoute, je vais te sortir de là, tu m'entends.
-Va te faire foutre Malefoy.. tu es un putain de traitre, je l'ai toujours su.
-Je.. c'est Harry Potter qui m'envoie. Je vais te sortir de là, je vais trouver un moyen..
-Potter ? Tu dirais vraiment n'importe quoi pour..
-Je ne te mens pas. Je ne te mens pas... tu es toujours capable de faire de la légilimancie ?Regarde dans mon crâne Nutty. Observe mes pensées les plus profondes et tu verras je te dis la vérité.
Elle le fit, il lui montra l'entretien avec Potter et sa proposition d'infiltrer la Résistance. Son visage se détendit et des larmes apparurent. Elle pleura. La grande Nutty pleurait et Drago en était bouleversé. Elle n'aurait jamais versé une larme devant lui avant. Elle était au sol, brisée.
-Tu veux vraiment m'aider ?
-Oui.
-Alors tue-moi.
-Quoi ?
-Tue-moi avant que je dise quoi que ce soit. Je t'en supplie.
-Je ne peux pas faire ça.
Elle cessa de pleurer et Drago y vit une grande détermination.
-Cela fait des semaines qu'ils.. qu'ils.. je n'aurai plus la force de tenir Malefoy, je ne sais pas combien de temps je vais tenir. Je suis trop épuisée.. je ne suis plus assez forte et s'ils savent ce que je sais, ils..
On frappa à la porte et Drago lança à Nutty un Endoloris qui la fit hurler de douleur au moment où il ouvrait la porte.
-Quoi ??
-Tu as...
-3 minutes. Donne-moi 3 putain de minutes.

Il referma la porte et se prit la tête entre les mains. Son cœur battait la chamade.
-Je n'ai jamais tué personne.
-Ils vont me tuer de toute façon Malefoy. Aide-moi à mourir. Donne-moi ta baguette.
Drago hésita et finit par lui tendre. Elle la mit sur sa tempe et en ressortit un fil argenté. Elle l'agita et une fiole se forma autour.
-Ce sera la preuve que tu as fait ce que je t'ai demandé. Va donner ça à Harry. C'est tout ce que j'ai pu récolter en étant ici. Tu.. vas me torturer, je vais parler. Je vais te donner une information qui est fiable. Ensuite tu devras me tuer ou me plonger dans un coma profond. Ce sera le meilleur moyen de prouver ta loyauté. Ils doutent tous de toi. Il faut que l'exécution soit publique. Je suis un soldat Malefoy. Je suis préparée à mourir pour ma cause. Tu le sais, je le sais. Alors tue-moi. C'est la meilleure chose que tu puisses me faire pour m'aider. Tue-moi quand ils te le demanderont. Et.. fais en sorte qu'ils payent pour ça.
Drago l'écouta. Il savait qu'elle avait raison mais il avait envie de vomir. Il savait qu'elle avait raison, qu'il allait devoir la torturer en public pour qu'elle hurle cette information. Qu'il allait devoir utiliser des sorts qu'il s'était juré de ne jamais utiliser. Il savait qu'ensuite, il devrait mettre fin à ses souffrances, avant qu'elle ne serve de marionnettes entre les mains de Goyle and co. Il devait montrer sa valeur. Il allait ouvrir la porte quand Nutty lui reparla.
-Je veux que tu fasses quelque chose pour moi. Fais en sorte qu'ils ne profanent pas mon corps. Ramène moi à ma famille Malefoy. Tu n'es pas un assassin. Je le sais.

-Je t'ai mal jugée Nutty. Tu es une femme bien.

Il ouvrit la porte et la traina par les cheveux dans la salle.
-Il semblerait que Nutty soit prête et qu'elle ait compris les priorités.
D'un geste de la baguette il la souleva de nouveau mais ne la suspendit pas par les pieds. Il la regarda droit dans les yeux et elle lui cracha dessus.
-L'endroit est sûr ? Goyle ? L'endroit est-il sûr ? répéta-t-il un peu plus fort alors que le crachat lui dégoulinait sur la joue.
-Oui.
-Endoloris.
Son père lui avait dit un jour qu'il fallait vouloir la douleur et faire souffrir l'autre personne pour jeter un sortilège de Doloris digne de ce nom. C'est ce qu'il fit à ce moment là. Nutty poussa un hurlement inhumain. Il recommença une autre fois.

-Toi.
Il pointa du doigt l'un des Néo-Mangemorts qui était entrain de trembler.
-Ne montre pas ta peur ou ton dégoût. Il faut savoir apprécier la douleur de ses ennemis et s'en nourrir. Approche. Pose ta baguette ici, entre ses deux omoplates. Jette le sortilège de Doloris maintenant.

Nutty hurla et sa tête retomba mollement sur le côté.
-Tu viens de lui envoyer une décharge en plein cœur. Elle ne mourra pas, mais son esprit lui pensera qu'elle n'est pas loin de son dernier soupir. Apportez moi un seau d'eau glacée.

Il lui lança à la figure. Elle tremblait comme une feuille.
-Nutty. Je pensais que nous nous étions mis d'accord, non ? Tu me dis ce que je veux savoir et je te laisse tranquille. Tu auras le droit d'aller te faire dépuceler par la suite.

Il lui caressa doucement la joue. Elle le mordit violemment. Il se mit à rire. C'était sa seule façon de ne pas pleurer. Il repensa à son fils et sa détermination resta la même. Elle finit par le supplier pour qu'il arrête mais il continuait inlassablement. Il lui reposa encore la même question et elle finit par hurler ce qu'il voulait savoir. Et ensuite elle fondit en larmes en le suppliant d'arrêter.
-C'est tout ?
-Ouuuui ! glapit la femme en pleurant.
Drago la regarda durement. Est-ce que quelqu'un l'en empêcherait ?

-J'en ai plus qu'assez d'entendre tes jérémiades Nutty. Qui plus est, je pense que je te préférais quand tu étais loyale. J'exècre la traîtrise. Avada Kedavra.
Lorsque le jet de lumière l'atteignit, la seconde juste avant, il vit du soulagement dans les yeux de Nutty et la prunelle de ses yeux devint inerte.
-Elle n'avait plus rien à dire, lâcha-t-il en abaissant sa baguette. Cela fait trop de temps qu'elle avait disparu. Si cela se trouve ses informations ne sont plus d'actualité. C'est ce que tu voulais Goyle ? J'ai suffisamment prouver que je voulais en être ? Puisque de toute évidence, la Marque que j'ai déjà sur mon bras ne suffit pas.
-Bienvenue à la maison Drago.
Son ancien acolyte le prit par le bras et lui sourit. Un à un, les Néo-Mangemorts retirèrent leurs masques. Il les connaissait tous. Il n'y avait pas que des Sangs Véritablement Purs d'ailleurs. L'un était le fils de l'un de ses collaborateurs. Il avait 18 ou 19 ans, pas plus.
-Un seul mot de tout cela à votre père Danford et je m'occuperais personnellement de son cas.
-Ce n'était pas dans mon intention monsieur, rosit le jeune garçon en baissant les yeux après lui avoir lancé un regard admiratif.

Si Drago avait pu vomir, il l'aurait fait.. Comment ce gosse pouvait-il le regarder avec admiration alors que lui-même ne pouvait pas se regarder en face ?
-Il faut que je rentre chez moi.. d'ailleurs à ce propos..
Il planta son poing dans la figure de Gregory Goyle qui recula de quelques pas sous l'impact. Ensuite il lui donna un coup dans l'estomac. Les autres reculèrent.
-Si tu t'avises de renvoyer de nouveau une lettre à ma femme espèce de connard, je te casse la gueule et ensuite je donne tes couilles à bouffer à une goule, compris ? Et si vous vous avisez de continuer à surveiller les membres de la famille Malefoy, je vous traquerai où que vous soyez et je vous massacrerai, idem si vous vous avisez de me re-frappez sur le crâne. Compris ? Compris ?
Il vit quelqu'un hocher la tête doucement.
-Bon, on sort comment de ce trou ? Laissez cette.. Traitre à son sang comme elle est. Je vais m'occuper de son corps. Couvrez-la.
-Ou tu vas la mettre ?
-Je vais la déposer devant la porte de Harry Potter... ou en morceau au quartier général des Aurors. Je ne sais pas encore. Je vais y réfléchir dans la limousine. Où sont les moldus qui m'ont amené ?
Ils arrivèrent. Drago d'un coup de baguette souleva le corps de Nutty et fit apparaitre un voile qui la recouvrit. Il les suivit et il la plaça dans la limousine. Au bout de 10 minutes, il regarda enfin le visage inerte de Nutty.
-Je suis désolé. Je suis désolé. Je suis désolé.
Il n'arrivait pas à s'arrêter et des larmes coulèrent sur son visage. Les moldus le laissèrent près du lac où ils étaient venus le chercher. Il descendit le corps de Nutty dans ses bras. Et leur jeta le sortilège d'oubliette avant de leur ordonner de retourner auprès de la Résistance Mangemort. Son ancienne camarade avait une sérénité dans la mort qu'elle n'avait jamais eu de son vivant. Il tomba à genou et la serra contre lui en pleurant. Il n'arrivait pas..Tout était de sa faute.
-Kauchemar, appela-t-il doucement. Viens auprès de ton maître petit elfe.
Son elfe arriva et Drago vit dans les yeux de son elfe qu'il avait compris sa détresse.
-Je veux que tu m'aides. Aide-moi, sanglota Drago les mains tremblantes. aide-moi.
-Que dois-je faire maître ? Dois-je aller chercher Harry Potter maître ?
Potter...
-Non. Repars et oublie ce que tu as vu petit elfe.
Drago se releva et jeta un sort sur le corps de Nutty avant de l'immerger dans le lac. Il enverrait un message à Potter pour qu'il vienne le chercher. C'était le seul moyen. Des larmes coulèrent des yeux de Drago. Il était prostré à genoux et il hurla. Les oiseaux s'envolèrent des arbres mais il s'en moquait, il hurlait et sa frustration partait petit à petit. Il était un assassin. Il venait de tuer une personne de sang froid et ça jamais il ne pourrait se le pardonner. Jamais. Il ne pourrait pas oublier. Son âme venait de se déchirer. Il n'avait pas réussi à tuer Dumbledore. Il n'avait jamais tué et là.. Il repensa aux dernières paroles de Nutty et serra la fiole qui était dans sa poche. Tu n'es pas un assassin. Je le sais. Ces paroles n'arrivaient pas à le réconforter.

Il se redressa totalement et il marcha d'un air hagard jusqu'à son manoir. Il errait. Il tomba sur le chemin du retour, s'écorcha les genoux et déchira sa robe. Il en avait que faire.
-Papa ! Où étais-tu ? Cela fait plusieurs heures que tout le monde te.. Papa ? Enguerran ! hurla Scorpius alors que Drago tombait à genoux dans le parc de sa maison.
Il avait du mal à respirer. Il avait un énorme poids sur la conscience. Son nez se mit à saigner et une douleur fulgurante le traversa, ses avants bras le lâchèrent et il s'enfonça dans les ténèbres.

Il reprit connaissance alors que quelqu'un le secouait. C'était son fils. Il était en larmes. Il ne savait pas où il était. Dans sa chambre ? oui il reconnaissait l'endroit. Il bouscula son fils et se précipita dans les toilettes pour vomir. Il crachait sa peur et sa désolation, il le savait.
-Drago..
-Laisse-moi deux secondes Ria. S'il-te-plaît.
Il se repencha sur la cuvette et il sentit sa femme lui tenir les cheveux.
-Maman, le médicomage est arrivé.

-Tu peux le faire monter ici s'il-te-plaît ?
-Ce n'est pas la peine.. marmonna Drago.
-Si ça l'est. Tu es parti pendant près de 6h, tu reviens l'air totalement perdu, comme si tu t'étais bagarré et tu t'évanouis devant ton fils. Et maintenant tu as la nausée.
-J'étais saoul Astoria. Je suis reparti de la maison et j'ai picolé avec un ami. Je suis tombé en..
-Ne me mens pas. J'en ai assez que tu me mentes constamment. Tu ne peux pas être honnête au moins une fois dans ta vie ? Je vais faire venir ce médicomage ici et tant qu'il ne m'aura pas dit que tu vas bien, tu la boucles Drago Lucius Malefoy. Et si tu ne veux pas la boucler, je fais venir sur le champs tes parents, compris ? La crise d'adolescence, elle est passée depuis plus de 20 ans Drago. Grandis un peu. Tu as un fils. Tu n'as pas besoin de lui infliger ce spectacle lamentable.
-Oh ta gueule Astoria. Tes leçons de morale à deux balles, tu te les gardes. Comme tu le dis, je suis un adulte et je fais ce que je veux, okay ?
Il l'entendit tourner les talons. Drago se leva et il vit un homme à lunettes dans sa chambre. Astoria était juste derrière.
-Je vais vous dire exactement ce que j'ai. J'ai pris du paracétamol, de l'alcool et de la Picolite. Picolite et Paracétamol, c'est un très mauvais mélange. Du coup j'étais totalement stone. Mais là.. je vais bien. J'ai vomi tout ce que possédait mon estomac. Ça m'apprendra à boire de l'alcool. Sur ce, bonne journée monsieur. Veuillez sortir de ma chambre. À moins que ma femme ne veuille vous payer en nature.
Drago passa à côté d'elle et commença à descendre les escaliers mais il s'arrêta et s'assit dans les marches. Il se prit la tête entre les mains.
-Papa ?
Drago releva la tête et il vit son fils.
-Tu m'avais promis de te faire soigner, je suis sûr que c'est une conséquence de ce que tu avais avant. S'il-te-plaît. Fais-le pour moi.

Son fils avait l'air tellement inquiet... Il remonta dans sa chambre, sa femme parlait avec le médicomage. Elle semblait sur le bord de la crise de nerf. Il soupira.
-Pardonne moi Astoria. Faites ce que vous avez à faire, je ne vais pas vous dire comment faire votre métier. Je suis désolé. Tu peux nous laisser Astoria, je ne ferai pas d'esclandre.

Sa femme était furieuse mais lui était toujours sous le choc. Quand le médicomage fut parti, il se rendit dans le salon. Astoria était avec sa sœur. Elle ne le vit pas au premier abord.
-Astoria, il faut que je te parle. En privé.
-Nous allions partir Drago de toute façon, oncle Louis nous avait invité à dîner avec lui. Contente de voir que tu vas bien, sourit Daphné.
-Merci d'être passé.
Enguerran le regarda avec inquiétude mais il lui sourit avec affection et lui donner une accolade. Quand les De la Croix furent partis, Drago s'agenouilla près de sa femme, il lui prit les mains et les embrassa.
-Scorpius, laisse-nous. J'ai besoin de parler à ta mère en privé. S'il-te-plaît.
-Qu'est-ce que tu as ? Où étais-tu ?
-J'étais.. je ne voulais pas t'en parler pour ne pas t'inquiéter. Mais j'étais avec la Résistance Mangemort tout à l'heure. J'étais avec Gregory Goyle. Je ne sais pas où ils sont. Mais..
-QUOI ?? Qu'est-ce que tu faisais là-bas ?
-Je.. ne peux pas te le dire, parce que moins tu en sauras, moins tu seras en danger. Mais Potter est au courant, okay. Si je fais ça, c'est pour vous protéger Sco et toi. Fais-moi confiance. Tu penses que j'agis comme un ado mais pour la première fois, j'agis en homme. Alors laisse-moi faire.
-Ne vas pas te mettre en danger pour rien Drago. La Résistance Mangemort..
-Ils ont menacé notre fils et..
-Pardon ?
Drago se retourna brusquement. Son fils était là. Il était d'une pâleur à faire peur. Il avait dû entendre la fin de la conversation.

-Je t'avais dit de nous laisser parler en privé, dehors !
-Comment ça ils m'ont menacé ? Papa.. dis-moi. Parle-moi.
-Des membres de la Résistance Mangemort m'ont envoyé un courrier avec ta photo parce que tu es ami avec des.. Sang de bourbe pour eux. Tu dois faire attention avec tes amis Scorpius. Tu as eu la malchance de tomber en amitié avec les enfants Potter et Weasley. Ils seront la première cible de la Résistance Mangemort. Vous devez faire attention à vous. Mais ne le dis pas à tes amis. Je ne veux pas les faire paniquer. Mais tu dois me promettre de faire attention à toi mon garçon et si tu te sens menacer ou en danger alors que tu es à Poudlard va voir Neville Longdubat.
-Pourquoi ?
-Parce qu'il est Auror.
-Le professeur Longdubat est Auror ?
-Oui. Il est Auror.
-Je ferai attention Papa.. Ça veut dire que je n'ai pas le droit d'aller chez Albus pour faire l'exposé ?
-Bien sûr que si, tu as le droit d'aller chez ton ami. Mais.. ce que je veux dire Scorpius c'est que tu dois faire attention à qui tu le dis.
-Je.. Oui Papa. Je le ferai. Mais fais attention à toi aussi. Je ne veux pas que ma vie impacte sur la tienne. Je m'en voudrais à mort s'il t'arrivait quelque chose à cause de moi.
-Ça n'arrivera pas. Pourquoi tu as ta cape sur les épaules en fait ?
-Grand-mère Narcissa voulait que j'aille avec Lucius et elle pour faire un tour, ils viennent me chercher, c'est ce que j'étais venu vous dire. Mais si tu..
-Va faire un tour. De toute façon je suis fatigué. C'est le contrecoup de la cuite d'hier. J'ai décidé que j'arrêtais l'al... de me prendre des cuites. C'est mon objectif. Je vais dans mon bureau.

Drago se leva. Il avait envie de pleurer. Il ne voulait pas leur montrer ça. Il s'enferma dans son laboratoire et s'assit dans un de ses fauteuils. Il devait parler à Potter. Rapidement. Mais là.. il ne s'en sentait pas la force de leur parler. Alors qu'il savait qu'il le devait. Il ne savait pas quoi faire. Astoria frappa à la porte de son bureau.
-Je voulais te dire que ton père est venu prendre Scorpius alors.. si tu veux transplaner ou partir, tu peux maintenant.
-Merci Astoria.
-Est-ce que tu vas me dire ce que tu as vu ?
-Non. Tout ce que tu dois savoir c'est que j'ai écrasé mon poing dans la figure de Goyle parce qu'il t'avait envoyé une lettre et je pense que plus personne ne nous menacera. Mais je n'en suis pas certain alors..fais attention à toi Astoria. Je.. vais faire un tour.
-Okay. Drago ? Fais attention à toi s'il-te-plaît. Je ne veux pas que mon fils soit orphelin de père.

Drago hocha la tête et se leva pour aller dans leur chambre. Il prit ses affaires de moto et une fois qu'il eut son casque sur la tête, il se rendit dans le garage. Il démarra et il s'envola parmi les nuages. Il redescendit du côté de son building et passa par sa porte d'entrée privée. Il transplana dans le manoir Black. Il ne savait pas s'il y avait quelqu'un. Il se rendit dans la salle où la tapisserie se déployait et il l'observa. Elle avait été réparée en entier, la famille Weasley était présente.
-Malefoy ?
-Il faut qu'on parle. Sérieusement.
Potter était dans son dos. Il n'arrivait pas à se retourner et à lui faire face. Et quand il le fit, Potter eut un mouvement de surprise. Drago soupira. Il espérait vraiment que son immunité ne serait pas du vent.