Chapitre 63 : Confessions intimes
-Drago ? Je suis revenue. Je vous dérange peut-être ?
Drago tourna les yeux vers Mariam alors qu'il était devant sa baie vitrée avec Angela. Cette dernière lui caressa la joue et elle se retira. Mariam regardait froidement Drago.
-Quoi ? aboya-t-il.
-Dîtes-moi que vous n'avez rien fait de répréhensible ? Quelque chose qui me forcerait à regarder votre femme dans les yeux et à lui mentir.
-Ma vie privée ne vous regarde pas Mariam.
-Putain vous ne niez même pas. Drago.. de toutes les femmes de la planète, il fallait que vous couchiez avec.. Angela Rosier Nott ? La fille de cette pourriture... ?
-Fermez la porte, hurla Drago.
Mariam claqua la porte et elle lui fit face. Il y avait de la douleur dans ses yeux mais il y avait aussi une grande fureur.
-J'avais une grande admiration pour vous Drago. Une immense admiration et..
-Fermez-la.
-Vous me décevez.
Cela fit un coup à Drago mais il pinça des lèvres.
-Je n'ai pas couché avec elle. Le simple fait qu'elle pense que je pourrais le faire m'a fait obtenir ce que je voulais d'elle. Vous m'avez sauvé d'un viol très probablement.
-Que vouliez-vous obtenir d'elle ?
-Cela ne vous regarde pas.
-Je suis votre assistante. Si cela a un rapport avec l'entreprise je dois être mis au courant.
-Ce n'est pas le cas. C'est purement personnel.
-Drago. Si cela a un rapport avec l'évasion de Goyle, je dois être mise au courant. Parce que ça me rassurerait vraiment de savoir que vous ne vous acoquinez pas avec des enfants de Mangemorts parce que vous approuvez leurs actions.
Les grands yeux de Mariam s'ouvrirent et ils s'humidifièrent.
-Drago répondez-moi. Si vous ne le faites pas, je vous présenterai ma démission. Je ne peux pas travailler pour quelqu'un qui supporte même de loin des Mangemorts.
-Mon père était un Mangemort.
-Il a payé sa dette à la société et vous ne supportez pas tellement votre père. Drago..
-Mariam. Je ne supporte pas les actions des Mangemorts mais ma relation avec Angela Rosier ne regarde personne d'autres que moi. Si vous voulez présenter votre démission, vous aurez la meilleure des lettres de recommandation. Mais vous allez me manquer.
-Vous êtes en train de me dire que vous voulez que je renonce à la seule chose qui me donne la force de me lever le matin ?
Les larmes de Mariam coulèrent sur son beau visage et Drago, en quelques pas, était devant elle et il lui présenta son mouchoir. Il tourna les yeux. Il n'aimait pas voir des larmes couler dans les yeux des femmes.
-Non Mariam. Mais si je vous ai déçu et que vous ne souhaitez plus travailler avec moi, je peux le comprendre. Vous êtes libre de choisir.
Il sentit soudain des bras autour de lui. Mariam posa sa tête sur lui.
-Je suis désolée d'avoir douté de vous Drago. Je suis très chamboulée en ce moment. Cela ne se reproduira plus.
Drago referma ses bras sur sa frêle et jeune assistante.
-Vous pouvez me faire confiance. Je ne suis et je ne serai jamais un Mangemort. Pas après le mal qu'ils ont fait. N'ayez crainte. Et autant vous le dire, je ne tromperai Astoria qu'avec une femme beaucoup plus belle et intelligente qu'elle. Pas l'autre connasse de Rosier. Vous voulez un café ? Kauchemar ! Apporte nous deux café noisettes avec une bonne dose de chantilly.
Ce midi là, Drago mangea son traditionnel plateau de fromage avec Mariam dans son bureau. Il s'en voulait de l'avoir fait pleurer.
-Mariam, je vous donne vos deux semaines de congés. Mon fils sera là et je ne compte pas venir travailler, ou très peu du moins. vous avez grand besoin de repos en ce moment.
-J'ai besoin de travailler. C'est ce qui est reposant Drago.
-Mariam vous..
On frappa à la porte de Drago alors qu'ils étaient assis sur le canapé en train de prendre un café.
-Entrez !
Drago eut la surprise de voir Harry Potter dans l'embrasure de sa porte.
-Potter, tu n'es pas le bienvenu sans rendez-vous. Qu'est-ce que tu fous là ?
-Ce n'est pas toi que je suis venu voir..
Il tourna les yeux vers Mariam et cette dernière commença à trembler.
-C'est Aymeric, c'est ça..
-Son cousin est venu me voir il y a quelques minutes. Il vient de se réveiller. J'ai pensé que vous aimeriez venir avec moi à son chevet Mlle Fawley.
-Je prends mes affaires. Drago. Je reviens juste après.
Les yeux de Mariam venaient de passer de la détresse au bonheur pur. Elle tressaillait de joie. Drago fusilla Potter du regard pour la forme mais dans le fond, il était soulagé que son assistante soit heureuse. Il avait fallu 5 mots : Il vient de se réveiller. Seulement cinq mots et Mariam était passée d'un état pratiquement dépressif à l'exultation. Elle souriait enfin.
-Mariam, je vous donne votre après-midi mais demain matin, vous êtes à votre poste.
-Je ramène les croissants. Votre prochain rendez-vous arrive dans 25 minutes, le dossier est sur mon bureau. Vous voulez que je demande à..
-Je vais me débrouiller. C'est mon entreprise, je sais encore comment ça marche, rétorqua-t-il froidement. Qu'est-ce que tu as Potter ? Tu veux que je te tienne la main ?
Ce dernier secoua la tête, présenta son bras à Mariam Fawley et ils transplanèrent, laissant Drago avec sa tasse de café qui refroidissait à vue d'œil. Il posa sa tasse et s'allongea sur le canapé en fermant les yeux.
La dernière fois qu'il avait vu Potter, c'était dans la maison des Black, la veille, en compagnie du Ministre de la Magie et de Weasley. Le sorcier ne pensait pas que Potter irait jusqu'à prévenir Shakelbot de leur pseudo-arrangement. Mais l'actuel ministre était un Auror de formation et le mentor de Potter. Shakelbot, comme d'ordinaire avait rendu Drago Malefoy nerveux. Et ce dernier l'avait à peine cacher cette fois-là. Moins il paraîtrait froid, plus ils lui feraient confiance.
-Pourquoi ?
-J'ai vraiment besoin de me justifier pour faire quelque chose de bien et d'utile pour la société Shakelbot ? Ou est-ce vous me demandez cela uniquement parce que j'ai le mauvais nom de famille ?
Il avait marqué un point et il s'était tourné vers Potter.
-Tu as réfléchi à ma proposition, oui ou non ?
-Oui.
-Et alors ? Quel est ta réponse ?
-Tu as posé tes conditions et voici les miennes.
-Je t'écoute.
-Tu suivras une formation approfondie, il est hors de question que je laisse un civil sur le terrain sans aucune préparation. Tu devras me rendre un rapport détaillé tous les 3 jours.
-C'est ça tes conditions ? Tu me déçois un peu Potter.
-Et je souhaite également que tu cesses l'occlumancie quand tu feras ces rapports.
-Je le ferai uniquement si toi tu le fais Potter, et toutes les personnes présentes. Je ne laisse pas mon esprit à la portée de tout le monde. L'esprit est le dernier rempart d'un homme. Je ne te laisserais jamais fouiller dedans. Jamais. Par contre, je te donnerai le fil de mes souvenirs, si cela peut te rassurer.
-J'ai toujours du mal à te faire confiance Malefoy.
-Moi aussi j'ai du mal à te faire confiance Potter. Maintenant je me dis que je ne le fais pas pour moi. Je le fais pour mon fils. Je ne veux pas qu'il vieillisse dans un monde comme celui dans lequel nous avons grandi. Tu veux ça pour tes enfants toi ? Toi et moi on est pas des amis. C'est pour ça qu'on fera du bon travail ensemble. Tu ne seras pas complaisant et je ne le serais pas. Alors.. On a un deal, oui ou non ?
L'attente avant la réponse de Potter lui avait paru l'éternité. Il le regardait droit dans les yeux, le corps tendu et Potter lui avait tendu la main avant de lui sourire chaleureusement.
-Je te laisse le bénéfice du doute. Je préfère croire mon fils quand il dit que tu es quelqu'un de bien. Bienvenue dans l'équipe. Quoi ? Pourquoi tu fais cette tête là ?
Drago avait levé un sourcil et l'avait regardé d'un air dubitatif.
-C'est tout ce que tu trouves à dire ? Ta société secrète n'a même pas de nom ? Tu es clairement pas Dumbledore toi. Je pensais que tu allais me sortir un truc gnangnan à la Harry Potter comme l'Ordre du Boursouflet ou quelque chose comme ça, mais même pas. Je suis très déçu. J'espère que tu auras remédié à cette histoire de nom la prochaine fois qu'on se verra. Oh en fait Weasley, tu vois un inconvénient à ce que ta fille lise Dépendance à la Magie Noire de Sofia Ac Romen ?
-Je te demande pardon ?
-J'ai reçu une lettre de Scorpius, il semble que ta fille voulait consulter le livre pour un devoir en défense contre les forces du mal ou quelque chose comme ça. Je préfère savoir maintenant si tu vas me tuer le jour où elle se rendra compte que je l'ai dans ma bibliothèque... comme il n'est plus en vente depuis 12 ans..
-Tu as des bouquins de magie noire dans ta bibliothèque ?
-Il est sur la liste grise des livres de magie noire et non pas sur la liste noire, il inciterait à la magie noire. Et puis Weasley, j'ai des livres de magie noire en ma possession. Comme tout le monde. J'en ai hérité de ma grand-mère Druella Black et de ma tante aussi.. Ils sont dans un coffre à Gringotts et pour ta gouverne, mon fils n'est pas au courant de leur existence et il ne le sera jamais. Du moins, pas avant ma mort et je n'ai jamais été voir ce qu'il y avait dedans, ne me regardez pas comme ça Shakelbot.
-Vous venez d'avouer que vous aviez des livres de magie noire.
-J'ai été couché sur le testament de Bellatrix Lestrange. Vous croyez qu'elle avait quoi dans son coffre ? Enfin.. Potter le sait, vu qu'il a été y faire un tour si je ne me m'abuse. Bon Weasley..
-Je ne préfère pas que ma fille touche à des livres de la liste grise comme tu dis, avant très très longtemps. Jamais si possible.
-Très bien. Je vais retirer les livres sensibles. Un problème Shakelbot.
-J'aimerai bien savoir comment vous allez vous y prendre pour approcher la Résistance Mangemort.
-Je ne sais pas encore. Je dois y aller. J'ai un rendez-vous à Dublin dans 30 minutes. On se tient au jus Potter.. comme
-On se tient au jus ? l'interrompit l'intéressé. Tu utilises des expressions moldus maintenant ?
-J'allais dire comme on dit chez vous les dérivés de moldus en fait. Faut bien que j'entre dans mon rôle de Sang Pur Arrogant, non ?
-Tu es déjà un Sang Pur Arrogant, répondit Weasley.
-Toi aussi Weasley. Arrogant et Abruti en plus. Heureusement que ta fille a hérité de sa mère ! D'ailleurs en parlant de Granger. Il vaut mieux éviter de la mettre au courant de cet.. arrangement.
-Pourquoi ?
-Tu veux vraiment qu'elle te hurle dessus parce que tu ne l'as pas mise au courant avant ? Personnellement je n'ai pas envie qu'elle vienne m'ennuyer avec sa petite voix aigüe. Sans vouloir te vexer Weasley, ta femme peut être horripilante quand elle veut. Et je ne pense pas que ce genre ...d'entreprise un peu foireuse ira pour la directrice du département de la justice magique. Je vais devoir faire des trucs pas très moraux ou légaux. Alors moins elle en saura, moins elle me cassera les..enfin bref. Salut.
Il avait tourné les talons à ce moment là avant de révéler le fond de sa pensée.
-Drago ?
Drago rouvrit les yeux et il vit Astoria en larmes. Depuis quand était-elle là ?
-Qu'est-ce qu'il y a ?
-C'est mon père, pleura-t-elle.
-Quoi ? Qu'est-ce qu'il a ton père ?
Il se redressa et il remarqua la joue rougie d'Astoria. Il sut immédiatement ce qu'il s'était passé. Il se leva d'un bond et prit sa cape. Il ne dit pas un mot à sa femme. Il transplana dans le hall d'entrée.
-Je pars. Faites attendre mon rendez-vous le temps qu'il faudra. Si je ne suis pas revenu dans une heure, dîtes-lui de revenir demain matin à la première heure.
Drago était furieux. Il transplana dans le manoir Greengrass.
-Il est là ? Oui ou non ? demanda-t-il sèchement à l'elfe.
L'elfe n'eut pas besoin de répondre puisque Drago entendit le rire de son beau-père depuis le salon. Il s'y rendit sans dire un mot. Il y avait Daphné. Elle semblait un peu perturbée, Drago le vit immédiatement.
-Drago que nous vaut..
En deux pas il était devant son beau-père et en une minute, il l'avait plaqué contre le mur, sa baguette sur sa jugulaire. Il entendit Theresa Greengrass pousser un cri.
-Avisez-vous encore une fois de porter la main sur Astoria ou même d'y penser et grand-père de Scorpius ou pas, je vous fais exploser la cervelle. Compris ? Vous ne savez pas de quoi je suis capable Carl. Vous ne voulez pas savoir de quoi je suis capable.
Il le lâcha. Son beau-père était d'une grande pâleur. Personne à part son frère ne lui avait tenu tête depuis longtemps. Drago recula. Il croisa le regard horrifié de Daphné.
-Tant que vous n'aurez pas présenté des excuses à mon épouse pour votre comportement inqualifiable, vous n'êtes plus le bienvenu dans notre maison.
-Je peux savoir pour qui tu te prends au juste pour me parler et me traiter ainsi ?
Drago se retourna et le méprisa du regard. Il savait qu'il ressemblait à son père comme ça et il vit sa belle-mère frémir.
-Je suis un Malefoy et un Black. Vous pensez vraiment que je suis inférieur à vous ? Je ne suis pas votre subordonné. Voilà qui je suis et je vous parle comme je veux. Nous sommes au XXIè siècle par au XIIè.
Il tourna les talons et il retransplana dans son bureau. Astoria était toujours là, prostrée dans un coin. Il s'approcha d'elle et elle lui sauta au cou.
-Il ne te frappera plus jamais. Je lui ai dit que tant qu'il n'aurait pas présenté ses excuses, il n'était plus le bienvenu au Manoir Malefoy. Ce qui inclue qu'il n'est pas autorisé à approcher Scorpius.
-Merci de me protéger comme ça.
-C'est normal. Avant d'être ma femme et la mère de mon fils, tu es l'une de mes plus proches amies. Je ne laisse personne toucher mes amis. Personne. Tu n'as rien à craindre de ton père, je suis là pour toi.
Elle hocha la tête et se tourna pour essuyer ses larmes et quand elle se retourna elle avait repris un peu de dignité. Elle sortit son miroir de poche et sa poudre.
-Tu veux rester avec moi cet après-midi ? Tu le peux.
-Tu as du travail à faire. Je vais te déranger.
-Reste sur mon canapé, brode ou prends un livre. Cela ne me dérange pas.
-Si Mariam était là.. d'ailleurs où est-elle ?
-Son meilleur ami vient de se réveiller, elle est partie à son chevet.
Astoria sourit.
-C'est une bonne nouvelle. Vraiment bonne. Je devais aller voir mon oncle Louis, je vais m'y rendre de ce pas.
-Salue le de ma part. Je viendrais te chercher chez lui. Je veux que tu gardes un de tes elfes à proximité et si ton père débarque, tu me préviens immédiatement.
-Je ne comprends pas comment je fais pour être aussi faible face à lui.
-La crainte révérencielle. C'est tout. Ne fais pas attendre ton oncle.
Quelque part, la situation ravissait Drago. Il avait rêvé toute sa vie de faire ça et Astoria venait de lui en donner l'occasion. Il prit une plume, de l'encre et écrivit à son père afin de le mettre au courant. Il valait mieux qu'il l'apprenne de lui plutôt que de Carl Greengrass. Ensuite, il envoya une lettre à son fils pour le prévenir de la situation. Quand il rentra chez lui le soir même, Enguerran était dans le salon, seul. Drago savait que son ami était en France, il avait dû revenir en urgence.
-Tu as vraiment collé à un pain à Greengrass ?
Son beau-frère par alliance était ahuri, ahuri et hilare pendant que Drago lui expliquait la situation.
-Diable ! J'aurais donné la moitié de ma fortune pour être là. Tu penses que tu pourrais réitérer l'exploit, rien que pour moi ?
-Pour toi ? Non. Mais s'il s'avise de gifler de nouveau Astoria, je lui collerai mon poing dans la figure et je lui jetterai le sort de Doloris ensuite.
-Il a.. giflé Astoria ? Tu sais pourquoi ? Non pas que je justifie son geste, porter la main sur une femme est inqualifiable mais..
-Je l'ignore. Je dois aller la chercher chez son oncle, tu veux venir ?
-Pourquoi pas ? Daphné était totalement sous le choc de ce que tu as fait et je suis trop fatigué pour l'entendre se plaindre.
-Prenons ma voiture, nous serons plus tranquille et nous pourrons parler. Tu as des problèmes avec Daphné ?
-Je ne suis pas rentré depuis 4 jours. En général, Daph commence par se plaindre de mon absence, puis de ses nuits écourtées par Owen, et elle se re-plaint de mon absence. Je me demande pourquoi je suis amoureux d'elle parfois. Vraiment.
-On ne commande pas l'amour, murmura Drago.
-C'est vrai ça.
Ils parlèrent de leurs affaires durant le trajet et arrivèrent dans le manoir originel de la famille Greengrass dont l'oncle avait hérité au décès de ses parents en tant qu'aîné de la famille. Drago n'y avait jamais mis les pieds mais il en avait entendu parler par sa femme. Elle décrivait l'endroit comme magnifique. Elle y avait passé les meilleurs moments de son enfance. Maintenant qu'il connaissait son oncle, Drago comprenait mieux pourquoi. Son oncle devait s'occuper d'elle comme son père ne l'avait jamais fait. Il l'imaginait parfaitement prenant la fillette sur ses genoux pour lui raconter des histoires, ou encore la prendre sur ses épaules et faire des glissades dans la boue. Ils les trouvèrent dans le jardin. Astoria avait posé sa tête sur les genoux de son oncle. Ils ne les avaient pas encore vu. Louis Greengrass releva la tête et Astoria se redressa quand il lui parla.
-Bonsoir Louis ! Comment allez-vous ?
Drago lui serra la main tandis qu'Enguerran prenait Astoria dans ses bras et la serrait contre lui.
-Très bien. je peux vous parler deux minutes en privé Drago.
-Oui bien sûr. De quoi voulez-vous m'entretenir Louis ? lui demanda-t-il alors qu'ils s'étaient éloignés dans le jardin.
-Je connais parfaitement mon frère. Il se vengera, vous le savez ? Peut-être pas maintenant, mais un jour. Vous devez rester sur vos gardes Drago. Même quand il viendra sous l'impulsion de Theresa présenter ses excuses à Astoria. Il ne laissera pas ça impuni. Et ce jour là, vous pourrez compter sur moi. Il ne s'en prendra pas à moi.
-Enfin.. il l'a fait à Noël.
Un sourire passa sur le visage de l'oncle d'Astoria.
-Lorsque nous étions enfant, Carl et moi passions notre temps à nous bagarrer comme cela. Mais il ne fera rien de pire. Je suis son aîné et il tient beaucoup aux vieilles traditions. Qui plus est, j'ai toujours été plus intelligent que mon cadet et un meilleur sorcier que lui.
-Vous êtes un meilleur homme que lui. C'est de la pure évidence. Je l'ai vu tout de suite. Astoria a confiance en vous, plus qu'elle n'aura jamais confiance en son père.
-Il n'a jamais été tendre avec ses filles. Et Astoria.. a toujours été beaucoup plus douce que Daphné, enfant, elle avait toujours besoin d'affection contrairement à sa sœur. Elle a dû récupérer les gênes que son père a en commun avec moi dans la loterie génétique.
-Ou alors c'est parce qu'elle a vos gênes et non pas ceux de Carl.
Louis Greengrass s'arrêta et fixa Drago Malefoy.
-Je ne pensais pas que vous étiez au courant pour..
-Je le suis. Astoria aussi. Il serait peut-être temps que vous.. enfin. Ça ne me regarde pas mais si Astoria est votre fille, Carl n'aurait plus de prise sur elle et ça la soulagerait d'un grand poids.
-Drago ?
Ce dernier eut un léger sourire et il vit qu'elle allait beaucoup mieux. Elle avait pris le bras d'Enguerran.
-Je suis fatiguée, tu penses qu'on peut rentrer ?
-Tout de suite. Merci de vous être occupé d'Astoria, Louis. Je vous en suis reconnaissant.
-Astoria sait qu'elle est toujours la bienvenue au manoir Greengrass.
Louis caressa doucement la joue de sa nièce. Il l'aimait tellement ! Drago pouvait le voir. Il lui embrassa le front et leur souhaita une bonne fin de soirée. Une fois dans la limousine, Drago observa la réaction de son beau-frère.
-Eng', on te dépose chez toi ou tu veux rester à la maison ce soir ?
-Non, déposez-moi à la maison, Daphné doit être dans tous ses états à l'heure où nous parlons. Je ne lui ai pas vraiment dit où j'allais.
-Tu lui diras bonsoir de ma part Enguerran.
-Je le ferai. Il paraît que tu n'es pas là pour aller chercher Scorpius à la gare Astoria ?
-Non, malheureusement. Je suis en France, mais Drago et Narcissa vont bien s'occuper de lui, j'en suis certaine et je reviens vers 16h alors.. je le verrai le soir.
Après avoir déposé Enguerran, ils rentrèrent chez eux. Astoria retira sa cape et ses chaussures dans l'entrée et les déposa dans les bras d'un elfe. Puis elle monta directement se coucher. Drago ne savait pas vraiment quoi faire.
-Apporte à Astoria de quoi se restaurer dans notre chambre. Je dînerai dans mon bureau ce soir.
Quand il arriva dans la chambre à coucher à minuit passé, Astoria n'était pas dans le lit mais sur le balcon de leur chambre. Elle était en robe de chambre. Il se mit en pyjama et se brossa les dents. Quand il revint, elle l'attendait sur le lit.
-Est-ce que tu pourrais me prendre dans tes bras ?
-Oui. Je suis fatigué mais si tu as envie de dormir sur moi, pas de souci. Mon torse est toujours prêt à te recevoir.
Elle s'installa sur lui. Drago n'avait plus sommeil, il pensait qu'elle dormait mais elle se mit sur lui complètement et elle l'embrassa. Drago repensa alors à la promesse qu'il avait faite à Granger.
-Je ne suis pas d'humeur Astoria. Excuse-moi.
-Ce n'est pas grave. Bonne nuit Drago et encore merci pour ce que tu as fait.
Il lui caressa le bras et il ferma les yeux sans répondre. Il n'avait pas envie de coucher avec Astoria et désormais, s'il le faisait, il se parjurerait. Il ne voulait pas faire souffrir Granger. Pourtant, il savait que son entreprise avec Potter et Weasley allait la faire souffrir si cela lui revenait aux oreilles. Ou alors.. peut-être qu'il faisait erreur et qu'elle le traiterait en héros. Drago sourit alors qu'il entendait son épouse dormir profondément. Oui, il adorerait être vu comme un héros par Hermione Granger.
Le lendemain, quand Drago se leva, Astoria était déjà debout. Elle brossait ses cheveux blonds sur le balcon. Elle tourna les yeux vers Drago. Elle paraissait jeune avec ses cheveux dans tous les sens. Elle méritait le bonheur elle-aussi. Sa nouvelle mission, il ne le faisait pas seulement pour Scorpius, pour Granger ou pour lui. Il le faisait aussi pour elle. Parce qu'elle était dans beaucoup de situations, une femme douce et gentille. La douceur rayonnait de ses traits ce matin là. Il la trouvait belle.
-Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi tu me regardes comme ça ?
-Tu es belle.
-Merci. En fait, je ne sais pas si on pourra se revoir avant que je parte, tu embrasseras Scorpius de ma part et vraiment tu lui répètes que je suis désolée de ne pas être là. Je ne voudrais pas qu'il m'en veuille.
-Ne t'inquiète pas pour ça. Vraiment.
Drago par contre, était inquiet. À part pour avoir des nouvelles de Narcissa, son fils ne lui avait guère envoyé de lettres. Drago était persuadé que son fils lui en voulait toujours pour l'histoire avec son père et Mariam. Il y pensait toujours en se rendant à son building en limousine.
-Bonjour Drago ! Je vous ai préparé du thé blanc. Je sais que vous préférez le thé vert mais mon père m'a envoyé un sachet absolument divin, je voulais vous faire goûter.
Mariam était heureuse, elle était redevenue celle qu'il avait engagé. Il lui sourit et lui proposa de venir avec lui pour visiter les usines qu'ils venaient de s'offrir au pays de Galles.
-Vous êtes sérieux ?
-Oui. Allez prendre votre cape et le temps que je prenne deux trois dossiers, appelez ma limousine.
Elle s'exécuta en souriant et Drago rentra dans son bureau. Il regarda la tasse de thé et la porta à ses lèvres. Il prit des dossiers dans son bureau et rejoignit Mariam. Ils prirent l'ascenseur et allaient parler mais ils n'étaient pas seuls. Drago attendit que Mariam entre dans la limousine avant de s'y engouffrer à son tour. Elle le regarda d'un air circonspect.
-Quoi ? fit Drago au bout d'un moment.
-Pourquoi vous voulez que je vous accompagne en fait ?
-Vous n'êtes pas que ma secrétaire, vous êtes mon assistante. J'ai encore des choses à vous apprendre et.. vous aurez des choses à raconter au jeune McAllister ce soir.
-J'ai surtout l'impression que vous voulez utiliser mes grandes jambes pour déstabiliser votre interlocuteur.
-Oui aussi, mais là, n'est pas la question. Vous savez pourquoi je vous ai engagé ? Parce que j'ai vu du potentiel en vous. Un vrai potentiel. Vous m'avez fait penser à moi au même âge. Je ne savais pas à quel point j'avais raison. Je.. j'ai besoin de m'entourer de personnes de confiance et vous m'avez dit un jour que vous seriez prête à aller diriger l'une des filiales de l'empire Malefoy si je vous le demandais.
-Est-ce que vous êtes entrain de dire que..
-Vous êtes plus intelligente que mes collaborateurs actuels. J'ai l'intention de vous former au véritable pouvoir pour vous confier plus de responsabilités. Alors je veux que vous observiez et que vous me donniez votre avis, Mariam. C'est pour ça que vous venez avec moi.
-Vous voulez faire de moi une petite Drago Malefoy ?
-Non. Je veux que vous soyez Mariam ou Édith Fawley, comme vous voulez et que vous n'ayez pas à vous cacher derrière votre corps de déesse pour vous faire une place. Je veux vous voir briller parce que vous êtes intelligente et non pas pour votre beauté ou votre famille. Voilà ce que je veux.
-C'est ce que je voulais dire par une petite Drago Malefoy. Vous vous êtes fait tout seul. Sans l'aide des vôtres ou si peu. Je vous ai toujours admiré, ce n'est pas pour rien. Vous avez su vous faire une place respectable dans ce monde, sans votre nom. Vous savez pourquoi j'ai postulé ? Je voulais savoir ce que ça faisait d'être comme vous. De faire abstraction de son nom et d'évoluer dans le monde sans être une des dernières prétendument SSP d'Angleterre.
-SSP ?
-Sang Super Pur. C'est l'expression d'Aymeric. En tout cas, vous m'en avez donné l'opportunité. Je vous remercierai jamais assez.
-Mariam. Il y a une autre chose, j'aimerai que ça reste entre nous. S'il m'arrive quoi que ce soit, je ne veux pas que mon entreprise finisse entre les mains de mon père ou de Carl Greengrass. S'il m'arrive quoi que ce soit, je veux que vous verrouillez tous nos dossiers et que vous les rouvriez uniquement avec Enguerran de la Croix. Vous comprenez ? S'il m'arrive quoi que ce soit, je compte sur Enguerran et vous pour garder la maison en attendant que mon fils soit suffisamment grand et avisé pour reprendre ma suite.
-Ça a un rapport avec.. l'autre truie ?
-Je ne peux rien vous dire.
-D'accord, mais vous savez que vous pouvez compter sur moi. Et je vous rappelle que mon meilleur ami vient d'une famille d'Auror. Vous avez été là pour moi à chaque fois alors vous pouvez compter sur moi. S'il vous arrivait quelque chose, je veillerai sur Scorpius. Je ne le laisserai jamais à la merci de Carl Greengrass. Jamais.
-Très bien, maintenant, passons aux choses sérieuses. Vous pouvez me passer le dossier juste à côté de vous ?
Drago adorait visiter à l'improviste les personnes sous sa responsabilité pour leur rappeler que c'était lui le big boss. Pour leur rappeler l'épée de Damoclès qui était suspendue au dessus de leur tête. Il voyait que Mariam prenait du plaisir à le suivre. Elle posait des questions directement sans passer par lui. Il était fier d'elle. Il avait un peu l'impression que son poulain courait pour la première fois. Quand il rentra dans sa limousine en direction de son manoir, il avait le sentiment d'avoir passé une bonne journée. Sa femme était partie, il allait chercher sa mère et il savait que la soirée se passerait bien. Mais c'était sans compter sur la capacité des gens à lui gâcher ses instants de bonheur.
-Mme Rosier-Nott vous attend dans le salon maître.
-Soit.
L'autre truie était là ? Pfff. Drago se forma un visage avenant et entra dans le salon. Elle était debout devant la cheminée et elle se retourna directement.
-Salut Drago. Je sais que ton fils arrive demain, aussi j'imagine que tu avais prévu de prendre ta semaine. Je voulais juste te prévenir qu'une voiture viendra te chercher le lundi de Pâques alors sois prêt et ne me pose pas de question. Je n'en sais pas plus. Tu as quelque chose de prévu ce soir ?
-Je dîne en tête à tête avec ma mère et nous passons la soirée ensemble. Et toi, tu devrais rentrer auprès de ton mari. Il risque de se poser des questions si tu n'es pas chez toi un vendredi soir. Je n'ai pas envie de me faire tuer par Nott.
-Tu penses qu'il arriverait à te tuer ?
-Hum.. c'est juste une façon de parler. Je serai prêt quand tu viendras me chercher.
-Je ne viendrais pas te chercher, je t'ai simplement dit qu'une voiture viendra te chercher. Tu verras bien et tu ne devras poser de questions.
Elle s'approcha de lui et lui caressa la joue d'un air de prédatrice avant de partir. Il venait d'entrer dans le cercle. Il ne savait pas s'il devait prévenir Potter immédiatement. Il inspira un grand coup. Son instinct lui disait de ne pas le faire mais il savait que s'il voulait obtenir leur confiance, il ne devait pas garder ce genre d'information pour lui. Drago prit une cape avec une longue capuche. On ne pouvait pas le reconnaître. Il transplana devant la maison des Weasley-Granger. Il sonna à la porte et quand Weasley lui ouvrit la porte, il ne lui laissa pas le temps de parler.
-Tu la boucles et tu me laisses entrer.
Étonnamment ce dernier obéit et Drago s'engouffra dans l'entrée de la maison.
-Ron ? fit la voix d'Hermione Granger.
-Demande à Harry de me rejoindre. On va dans mon bureau.
Drago baissa la tête pour être certain qu'elle ne le reconnaisse pas quand il entendit des pas venir vers eux.
-Suis-moi.
Weasley lui prit le bras et lui fit signe de le suivre à l'étage. Drago ne dit rien mais il sentait le regard d'Hermione Granger sur lui. Avait-elle remarqué que c'était lui sous cette cape ? Drago l'ignorait. Il arriva dans un salon décoré avec goût et quelques minutes plus tard Potter arriva.
-Salut Malefoy.
-Salut. J'ai été approché par la Résistance Mangemort. Mon intronisation aura lieu lundi.
-Wow. Tu as été rapide, tu ne perds pas le nord.
-Non. En effet Weasley. Mais nous n'avons pas toute la vie non plus.
-Tu as vraiment dû prendre sur toi pour venir nous voir immédiatement n'est-ce pas ? murmura Potter. J'apprécie vraiment.
-Je sais que tu voulais me briefer, mais je ne pense pas que ce soit nécessaire. Je suis un civil. Certes, ça ne changera pas. Mais je ne sais pas qui je vais rencontrer là-bas et le moindre changement chez moi pourrait paraitre suspect. Alors, on va remettre ça pour plus tard, en plus je n'ai pas le temps. Je reste avec ma mère ce soir, je pense que tu peux comprendre pourquoi. Et comme je garde Scorpius ce week-end, je me vois mal lui dire le jour de Pâques que je vais me faire briefer pour affronter des pseudo mangemorts à la mords moi le nœud.
-C'est sûr que si tu lui dis comme ça, commença à rire Weasley. Il va surtout être choqué par ton vocabulaire.
-Mon fils a entendu pire. En tout cas, je ne sais pas où je vais et ce que je vais y faire. Ne me suivez surtout pas. Ils le verraient. Je viendrai vous voir après. Je dois y aller, ma mère va s'inquiéter, je voulais juste vous prévenir.
-Malefoy ? fit Weasley, le faisant retourner alors qu'il allait repartir. Toi et moi on a souvent été en désaccord, et je ne pensais pas que tu tiendrais parole. J'en étais persuadé mais tu es venu nous prévenir et je tenais à m'excuser d'avoir douté de toi. Ce n'est pas parce que tu as été un connard quand on était à Poudlard que tu l'es toujours aujourd'hui. J'aurais dû le savoir que les gens changent. J'espère que tu me pardonneras.
Weasley lui tendit la main. Drago vivait un moment hallucinant. Weasley. Des excuses ? C'était fou. Son ancien camarade avait sa main tendue devant lui attendant qu'il la saisisse. Drago le fit.
-Peut-être que dans une autre vie, on aurait pu s'entendre toi et moi Weasley.
Et peut-être que je ne me serai pas tapé ta femme.
-Même si j'en doute, ajouta-t-il avec un léger sourire en coin. Je dois vraiment y aller. Je vais transplaner directement chez moi. En fait, si il vous arrivait de venir chez moi. Transplaner directement à l'intérieur et non à l'extérieur. Ma maison est surveillée. Comme les vôtres je suppose. J'ai renforcé moi-même les protections mais il vaut mieux prévenir que guérir.
Drago, sur ces belles paroles, transplana chez lui et se changea pour se rendre chez sa mère. Il la trouva dans sa véranda entrain de chanter tout en s'occupant de ses roses blanches. Il l'écouta. Il aimait sa voix. Il avait eu tellement peur de la perdre à tout jamais. De ne plus sentir l'odeur de son parfum, la douceur de sa voix. Il l'aimait tellement. Il sentait ses yeux s'humidifier un peu et quand Narcissa se retourna et remarqua sa présence, il avait des larmes au coin de ses yeux gris.
-Qu'est-ce que tu as Drago ? pourquoi tu pleures ?
-Je t'aime tellement. Il y a tellement peu de personnes au monde que j'aime autant que toi. Je pleure de bonheur parce que tu vas bien. Je pleure parce que j'ai tellement retenu mes larmes qu'elles sortent toutes seules.
-Viens que je te prenne dans mes bras.
Ce fut lui qui la souleva et qui la serra. Il inspira son odeur. Il était chez lui dans les bras de sa mère. Il le savait et il l'avait toujours su. Elle lui essuya ses yeux. Elle n'aimait pas le voir pleurer. Elle n'avait jamais aimé ça. Drago finit par rire.
-Allons à la maison.
-J'aimerai sortir Drago. Dîner à l'extérieur. Tu penses que..
-Nous allons nous rendre aux Trois Cristaux. J'ai toujours une table et si je leur demande un salon privé, je ne pense pas qu'on me le refuserait même sans prévenir.
-Faisons cela. Merci mon chéri.
Drago n'avait pas passé de soirée en tête à tête avec sa mère depuis la France. Il aimait ça. Elle s'intéressait à lui. Il lui avoua qu'il comptait investir dans l'audiovisuel pour sorcier. Elle le regarda avec de grands yeux avant de réfléchir.
-C'est une bonne idée. Une excellente idée. Tu as besoin de fonds pour cela ?
-Non. J'ai tous les fonds mais c'est gentil de proposer Maman.
-Est-ce que demain nous prenons uniquement Scorpius avec nous ou son cousin également ? Le jeune Ashton me fait rire avec ses pitreries et son incapacité chronique à se soumettre aux règles. Il me fait penser à toi vers tes 18-19 ans.
-Enguerran sera probablement là pour le chercher. Daphné me fait la gueule. Je veux dire.. elle est fâchée contre moi depuis que j'ai mis une dérouillée.. depuis que j'ai fait comprendre à Greengrass que s'il s'avisait de regifler sa fille, je le tuerai.
-Oui, j'en ai entendu parler. Tu as bien fait. Tellement bien fait. Je ne comprends pas pourquoi Carl a fait cela. Vraiment. Ton grand-père Black n'aurait jamais levé sa main sur aucune de ses filles. Il m'adorait d'ailleurs, j'ai toujours pensé que j'étais sa préférée. Tu te souviens de ton grand-père Cygnus ? Il t'adorait. Tu pouvais faire de lui ce que tu voulais. Dès que tu pleurais ou que tu tombais, il se précipitait vers toi pour te soigner. Tu t'en souviens ?
-Oui un peu. Il est décédé quand j'avais à peu près l'âge de Scorpius.
-Il n'a jamais été violent avec nous. Il pouvait se fâcher contre les autres, mais pas contre ses filles.
-Et son frère ? Alfred ?
-Alphard, le corrigea sa mère. Je me souviens de lui, très discret. D'une très grande intelligence. Il n'a jamais eu d'enfants.. Tu me fais penser à lui parfois. Alphard adorait Andromeda et Sirius, mais pas du tout Bella. Il la trouvait hautaine.
-Et toi ?
-Moi ? Je ne l'ai jamais dérangé. Il.. il faisait des potions. Je me souviens d'une fois, j'ai poussé la porte de son bureau et je me suis perchée sur l'une des paillasses. J'avais 5 ans. Je me suis endormie dessus. J'aimais le voir travailler. Il était d'un calme olympien. Il a été rayé de la tapisserie à la suite de la fuite de mon cousin Sirius. Il l'a aidé financièrement et Sirius a hérité de lui à sa mort. J'ai été tellement triste d'apprendre sa mort, mais je ne pouvais pas le montrer. Bellatrix a ri en l'apprenant. Je me souviens m'être enfermée dans ma chambre. J'ai pleuré et quand je suis descendue, personne ne le savait. Sauf Andie. Elle avait remarqué que j'étais mal. Elle a toujours remarqué lorsque j'allais mal. Dis-moi Drago. Quand tu as réparé la tapisserie, est-ce qu'elle s'est entièrement réparée ? Parce que je ne sais pas si tu le sais, mais il y a eu un Black directeur de Poudlard.
-Phineas Nigellus. Oui, le directeur le plus détesté de Poudlard.
-Sa sœur a épousé un Moldu. Elle a été rayée de la tapisserie exactement comme Cedrella. Cedrella était sa petite-fille par Arcturus si j'ai bonne mémoire alors que nous nous descendons de Cygnus, son frère.
-Pourquoi elle a été rayée de la tapisserie ? demanda Drago en avalant une gorgée d'eau pétillante
-Elle a épousé Septimus Weasley.
-Pardon ? s'étrangla Drago.
-Septimus Weasley était déjà considéré comme un traitre à son sang à cette époque. Ils ont eu 3 enfants, dont Arthur Weasley, le père de..
-C'est un genre de blague pourrie ? On est vraiment de la même famille que Weasley ?
-C'est un Sang Pur Drago, rétorqua sa mère.Toutes les familles de Sang Pur sont liées, parce que nous avons une certaine tendance à nous marier entre nous au cas où tu n'aurais pas remarqué.
Elle avait néanmoins une pointe de rire dans la voix et Drago ne pouvait pas lui en vouloir de lui avoir parlé froidement.
-Scorpius m'a affirmé qu'il n'épouserait jamais une Sang Pure Maman.
-Hum. Peu m'importe en réalité, du moment qu'il soit heureux, ajouta-t-elle à la grande surprise de son fils. Tout ce que j'espère c'est que mes arrières petits-enfants auront la couleur magnifique de vos yeux. Qu'importe si leur Sang n'est pas assez pur pour certain. Il le sera suffisamment pour moi.
-Je suis.. abasourdi Maman.
-J'ai eu la grande stupidité de gâcher ton histoire avec cette fille à Paris, et je m'en suis voulue tu sais. Je n'aurais jamais dû le dire à ton père quand je l'ai appris. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris. J'en suis désolée, je voulais que tu le saches.
-Tu veux dire que.. s'il me venait à l'esprit de quitter ma femme et que je me mettais avec une Née-Moldue et que j'avais un enfant. Tu l'accepterai sans broncher ?
-Je veux dire que tu es mon seul enfant. Que je t'aime et que si tu penses que pour être heureux, tu dois quitter Astoria, te mettre avec une Née-Moldue et avoir un enfant avec elle, je te soutiendrai, et je broderai une autre layette. Tu as quelque chose à me dire Drago peut-être ?
-Non.
Son cœur pourtant battait la chamade. Il savait que cela ne se voyait pas, mais il se sentait étrange.
-Je suis juste.. ébaubi. Scorpius sera content de l'apprendre.
-Je suis aussi pragmatique. Il ne reste presque plus de Sang Pur sur cette Terre. C'est l'évolution naturelle qui fait ça. Maintenant, Scorpius dit cela maintenant, mais qui connait l'avenir. Peut-être qu'il tombera follement amoureux d'une Sang Pure japonaise, australienne, mauritanienne. Comment le savoir, il ne faut pas non plus qu'il se ferme sous prétexte que la femme qu'il aimera sera de Sang Pur ou pas. C'est tout aussi discriminatoire dans ce sens aussi. S'il me le demande c'est ce que je lui dirai. Ce pavé d'autruche est divin Drago.
Sa mère changea de sujet et Drago était tout retourné. Même le soir dans son lit, il repensait à sa conversation avec elle. Elle ne lui en voudrait pas à mort. Il perdrait peut-être l'estime de tout le monde mais pas celui de sa mère. N'était-ce pas le plus important ? Il avait envie de parler à Granger. De la prendre dans ses bras. Il se releva tout doucement et appela son elfe.
-Tu surveilles ma mère. Si elle a besoin de quoi que ce soit, je veux que tu viennes me prévenir immédiatement. Tu as compris Kauchemar ? Tu es mon elfe préféré et si je te confies ma mère c'est que j'ai confiance en toi.
-Oui maitre, je serai là et je ne vous décevrai pas.
-Merci petit elfe.
Drago transplana dans sa garçonnière. Il ne savait pas vraiment pourquoi d'ailleurs. Il avait envie de Granger. Il regarda les draps qui étaient encore défaits. Il se demanda s'ils avaient toujours son odeur à elle.
-Oups, excuse-moi, je ne voulais pas te déranger.
C'était elle. Il se retourna, elle était en Sweat Gryffondor et en jean. Elle portait des ballerines et une queue de cheval.
-Qu'est-ce que tu fais là ? Tu n'es pas censée être avec ton mari ?
-Si. Mais il y a eu une urgence au ministère et il a filé avec Harry. Ils ont laissé Lily chez ma belle-mère. J'ai perdu un de mes bracelets ici l'autre jour. C'est Rose qui me l'a offert il y a des années, le fermoir était faible et je n'ai pas eu le temps d'aller le faire réparer. Tu m'aides à le trouver ?
-Accio bracelet perdu.
Un objet sauta dans la main de Drago et il le montra. C'était un bracelet en or tout fin. L'une des mailles était ouverte.
-Merci beaucoup.
Il allait lui rendre mais il se ravisa. Elle leva un sourcil et commença à pincer un peu des lèvres.
-Je pense qu'il m'en faut un peu plus pour te rendre cet objet inestimable.
-Un peu plus comme..
-Nous n'aurons plus l'occasion de nous voir pendant deux semaines Hermione. C'est l'éternité pour moi. Deux semaines en enfer. Tout ce que je veux, c'est me rendre encore une fois au paradis pour ne pas oublier sa saveur. Je veux m'envoler avec toi. Ton mari n'est pas là, ma femme n'est pas là. Il n'y a que nous. Ici. Dans cet endroit où nul ne peut nous trouver. Je veux m'envoler avec toi.
-Tu me fais du Goldman à la sauce Drago Malefoy ?
-Pardon ?
-Non laisse tomber.
-S'il-te-plaît ? Je t'en supplie ?
-Tu es entrain de me supplier Drago ? De me supplier de passer la nuit avec toi alors que j'ignore quand mon mari va rentrer ? De me supplier pour que je t'autorise à poser tes lèvres, qui me font frémir dès qu'elle me frôlent, sur moi ? Tu n'as pas besoin de me supplier, ajouta-t-elle en se précipitant dans ses bras pour l'embrasser. Juste à me demander si je suis disposée. C'est tout. Tu sais bien que je n'arrive pas à résister à tes yeux, à ta voix.. à ta peau. Tu avais raison, je suis faible. Je.. je n'arrive pas...
Il glissa le bracelet dans la poche du jean de Granger. Il lui retira son sweat. Elle portait juste un body en dessous. Il défit son jean et il la retourna face à la psychée.
-Regarde-toi.
Drago vit les yeux noisettes de la sorcière se refléter dans le miroir.
-Je veux que nous ne fassions qu'un. Abaisse tes barrières.
Il se mit à genou en lui retirant une ballerine, puis la seconde. Il fit glisser son jean sur ses jambes. Elle se retourna et elle retira le haut du pyjama de Drago. Elle posa ses lèvres sur le torse du sorcier et elle l'embrassa. Elle avait baissé ses barrières. Drago se voyait à travers les yeux de Granger. Il aimait le reflet qu'il y voyait.
Elle aimait la sensation de sa peau. Elle était douce. Elle avait envie de l'embrasser partout. Est-ce qu'il aimerait si elle embrassait ses mamelons ? Elle en avait tellement envie.Drago avait accès aux pensées de la sorcière ? Elle ne semblait même pas le remarquer. Drago sourit intérieurement. Il sentait qu'il allait bien s'amuser.
Pourquoi il ne la touchait pas ? C'était beaucoup mieux maintenant.. Elle avait envie de sentir le souffle de Drago dans son cou, qu'il lui relève délicatement ses cheveux et lui embrasse la clavicule.Drago avait l'intention d'accepter tous les caprices de la sorcière sans qu'elle ait besoin de lui dire. Faire un avec elle. Elle pensait, il s'exécutait.
Elle avait peine à se reconnaître. Pourquoi était-il le seul qui lui avait fait ressentir de telles choses ? Elle était nue devant la psychée, il était derrière elle. Elle aurait dû se sentir honteuse de se montrer ainsi mais autant avec Ron, elle était mal à l'aise dans son corps mais pas avec lui. Il la regardait. Elle se sentait tellement féminine, tellement désirable. Il y avait dans ses yeux un tel feu. Elle sentait son désir à lui presqu'autant que son propre désir à elle. Elle passa une main dans les cheveux de Drago et ce dernier sourit.Elle aimait tellement la couleur de ses cheveux blonds soyeux. Elle voulait qu'il caresse ses hanches, qu'il glisse ses mains sur ses seins.
Drago avait l'impression d'être une extension de Granger. Elle pencha sa tête en arrière et se laissa aller à la caresse de Drago.Elle voulait le toucher. Elle n'était pas du genre à prendre les devants mais avec lui... Elle aimait tout simplement, il réveillait en elle la lionne qui sommeillait depuis si longtemps. Ron n'avait jamais réussi lui. La main d'Hermione Granger passa sur la cuisse de Drago et saisit son membre viril en érection. Elle passa son ongle sur le dessus et si Drago avait pu avoir une érection plus forte, elle l'aurait été. Elle aimait tellement le sentir sous sa main et sentir sa verge durcir sous ses caresses. Elle aimait tellement être désirée du premier regard. Il essayait de se retenir, mais elle aurait aimé qu'il ne le fasse pas, elle aimait entendre la raucité de sa voix, cela la faisait frissonner. Elle faisait des va et vient avec sa main. Elle aurait dû retirer son alliance. Elle devrait le faire à l'avenir. Elle ne devait pas y penser. Elle se mit à genou devant Drago. Elle lui caressa doucement les testicules.
-Ça te gêne ? lui demanda-t-elle.
-Non. Tant que tu en as envie, j'adorerai.
C'était ce qu'elle voulait entendre. Elle glissa sa langue sur son gland. Elle aurait aimé savoir ce qu'il pensait de ça. Est-ce qu'elle s'y prenait mal ? Elle n'osait pas faire de légilimancie pour savoir ce qu'il ressentait. La main de Granger qui reposait sur sa cuisse, se logea sur les fesses de Drago et sur le pli entre la fesse et la cuisse. Drago pencha sa tête en arrière et il laissa échapper un gémissement. C'était mieux que ce qu'il avait pensé. Il avait l'impression d'être le spectateur en même temps que l'acteur. C'était merveilleux. Il n'avait pas besoin de la regarder pour la voir. Il passa ses mains dans ses cheveux. Elle commençait à avoir mal aux genoux mais peu lui importait, elle le sentait venir et elle aimait tellement voir son visage quand il jouissait. Il se laissait aller. Son visage irradiait de bonheur. Elle n'arrivait pas à s'en lasser surtout que c'était elle l'objet de son bonheur. C'est ce qu'elle aimait le plus. Drago baissa les yeux. Elle le regardait. Drago n'arrivait plus à tenir, il éjacula. Il la releva et il l'embrassa. Il ne faisait ça qu'avec Granger. Embrasser après une fellation.
-C'était fabuleux ma belle.
Il l'emmena plus près du miroir et lui demanda de mettre ses deux mains sur le bord. Il la titilla avec sa main droite. Elle était déjà humide.
-Regarde-toi.
-Je ne peux pas.
-Force-toi. Fais-le pour moi. Je veux te regarder.
Ses yeux étaient tellement beaux. Elle n'arriverait pas à soutenir son regard plus longtemps. Elle avait envie de regarder la main de Drago contre son bas-ventre. Elle ne pensait pas qu'elle avait ce côté voyeur. Elle voulait qu'il accélère mais il semblait déterminer à la torturer encore plus.-Tu n'as pas idée à quel point, je vais mettre du temps Hermione Granger.
Elle se tortilla comme pour aller plus vite. Il lui pinça le mamelon. Elle voulait qu'il le fasse. Elle adorait qu'il la titille comme ça, mais elle voulait le sentir lui. Elle sentait son érection sur sa hanche. Elle voulait qu'il se libère. Qu'il soit libre. Drago n'attendait que son feu vert. Il la recula soudainement par le ventre et il pénétra sans crier gare. Elle le regardait à travers le miroir, il avait pu lire la surprise. Il avait pu sentir sa surprise et il sentait son plaisir, son extase alors qu'il la pilonnait sans relâche. Elle avait cette tête là quand elle était au bord de l'orgasme. Elle se trouvait belle pour la première fois. Elle recula son bassin pour que Drago soit plus vite en elle. Elle lâcha le miroir et se cambra. Drago sentait ses cheveux sur son torse. Drago l'emmena vers le sol ou il s'assit. Elle s'empala sur lui. Le sorcier voyait son sexe brandi être aspiré par le corps de la sorcière et il trouva ça jouissif. C'était fabuleux pour lui. Elle voulait qu'il prenne entre ses mains ses seins et qu'il les caresse comme lui seul savait le faire. Il le fit. Il aimait tellement cela. Elle jouit et elle se serait effondrée si il ne l'avait pas retenue. Il ne tarda pas à jouir lui aussi. Mais ce qu'elle dit le laissa sans voix.
-Que viens-tu de dire ?
-Que j'aime tellement ça, répéta-t-elle directement.
Il n'avait pas compris ça. Il avait compris : je t'aime tellement. Son esprit commençait à lui jouer des tours. Il ressentit immédiatement les barrières psychiques de Granger. Elle venait juste de remarquer qu'elle les avait abaissées. Drago se mit à rire.
-Moi aussi j'aime ça. J'ai toujours aimé le sexe, mais avec toi, ça n'a aucune mesure. Tu es comme une potion Viagra..
Hermione Granger se mit à rire. Elle avait un rire cristallin et Drago se mit à rire à son tour.
-Tu vois ce que je veux dire.
-Oui. Emmène-moi sur le lit, j'ai l'impression que je n'ai plus de jambes du tout.
Il la garda dans ses bras et se dirigea vers le lit. Il la posa et il se jeta dessus à son tour. Il l'embrassa passionnément. Il se déplaça sur elle. Il savait qu'elle aimait sentir son poids sur elle, même s'il ne faisait pas peser tout son poids.
-J'ai envie de manger des fraises. Ça craint tu trouves pas ?
-Et moi j'ai envie de te goûter encore une fois.
-Je ne savais pas que tu étais aussi gourmand. Je me demande si tu l'étais autant avant de me connaitre.
-Hum. Oui, j'ai toujours eu un grand appétit. Je ramenais les filles dans mon dortoir grâce aux caramels de Maman. Si elle avait su l'utilité de mes friandises, elle ne m'en aurait pas envoyé un kilo par semaine pendant 7 ans.
-Tu es sérieux ? Tu es un peu pervers quand même je trouve.
-Et encore tu n'as pas tout vu.
Il lui écarta les cuisses et se remit en mouvement jusqu'à ce qu'il soit en sueur et elle aussi. Il s'effondra sur elle, il n'en pouvait plus. Il était crevé. Il n'avait pas dormi du tout. Il était tard.. ou tôt tout dépendait. Hermione Granger était sur le ventre et il ne dormait pas lui. Il passa son doigt sur sa colonne vertébrale et il la vit frissonner.
-Hermione ?
-Hum..
-J'aimerai savoir..
Hermione se retourna vers lui. Elle avait une telle intensité dans le regard qu'il en rougit bien malgré elle.
-Toi tu veux savoir ma sex list.
-Je..
-Je le vois dans tes yeux et je t'ai dit que cela ne te regardait pas.
-Tu n'as connu que Weasley et moi en fait, c'est pour ça ? Tu n'as pas à en être gênée tu sais. Moi je n'ai pas connu qu'Astoria et toi mais ce n'est pas non plus..
-Non pas du tout. Je n'ai pas connu comme tu dis que Ron et toi. Bon, d'accord, on en reparlera plus jamais après ça, je n'aime pas étaler ma vie privée et sexuelle, même Ron ne le sait pas..
-En même temps, il ne sait pas grand chose. Désolé, continue, ajouta-t-il en la voyant le fusiller du regard.
-Bon, quand... quand on était en 5è année.
Hermione se redressa et s'assit parmi les coussins ramenant le drap sur sa poitrine. Drago était sur le ventre et la regardait. Il lui caressa le bras et elle parla.
-C'est vrai que je me sentais un peu.. seule, tu vois.. Je n'avais pas d'amie fille, enfin.. pas vraiment. Je n'avais pas de petit ami alors que tout le monde autour de moi en avait. Je me sentais seule quoi. Être avec Harry et Ron, ce n'était pas pareil. C'était un peu être comme avec ses frères, des extensions de soi. Bref. Il m'arrivait d'aller me promener le matin très tôt. Et c'est vrai que je suis tombée plus d'une fois sur.. Anthony et..
-Anthony.. Goldstein ??? Le préfet de Serdaigle ? Tu as couché avec GOLDSTEIN ?? Putain de bordel, s'exclama Drago en repensant au Serdaigle qui avait les cheveux longs et un piercing dans son oreille droite à compter de la 6è année.
-C'est pour ça que je ne veux pas parler de ma vie privée. Je n'aime pas ce genre de commentaire. Oui j'ai couché avec Anthony et alors ? Tu as couché avec Parkinson, toi.
-C'est vrai, pardon. Je ne ferai plus de commentaires désobligeants. Continue.
-Tu as intérêt. Cela n'a pas duré longtemps tous les deux. On était un peu des sex friends tu vois. On est resté tous les deux de très bons amis en plus quand on a compris que ça n'irait pas plus loin ensemble. C'est en partie pour ça qu'il est entré dans l'armée de Dumbledore. Pour moi.
-Tu as un don pour inspirer des vocations chez les Sang Purs apparemment !
-Arrête de te moquer. C'est resté secret Anthony et moi. Tu es le seul à le savoir avec Ginny. Il était ami avec Michael Corner, c'est comme ça que Ginny a commencé à sortir avec lui, précisa-t-elle en voyant que Drago ne voyait pas du tout le rapport. Elle ne sait pas jusqu'où ça a été avec lui, néanmoins.
-Où ? demanda-t-il brusquement.
-Où quoi ?
-Où est-ce que vous alliez pour vous envoyer en l'air ? Dans la salle sur demande ?
-Oui, parfois, sinon, dans la salle de bain des préfets ou dans son dortoir.. J'ai emprunté la cape de Harry pour pouvoir m'y rendre sans crainte. Mais sérieusement c'était juste Tony.. Un bon coup avec le recul mais.. pas l'amour de ma vie non plus.
-C'est tout ?
Drago ne savait pas vraiment s'il voulait savoir mais maintenant, il ne pouvait plus reculer.
-Il y a eu ce gars là, quand on était en 6è année, Cormac McLaggen..
Drago faillit faire une remarque mais il repensa la dernière fois qu'il avait rencontré ce crétin des Alpes. Il le détestait. C'était à une soirée caritative. Un crétin de la pire espèce.
-On a couché une fois ensemble mais clairement ça valait pas le coup, j'avais fait ça uniquement pour rendre Ron jaloux...
-Mais tu as quand même couché avec lui.
-Il était vraiment beau. Et j'étais assez flattée qu'il s'intéresse à moi, je n'ai jamais été jolie. Jamais. Je n'étais pas.. Lavande ou Parvati. Alors oui, quand ce gars a commencé à me faire des yeux doux, je me suis sentie importante. C'était juste avant d'aller à la soirée de Slug, mais tu vois, autant Tony était très attentif à moi, autant, lui était égocentrique. Je l'ai ressenti et quand cet abruti m'a embrassée en public à la soirée de Slug, mon Dieu, c'était terminé. Il n'avait fait ça que pour.. je ne sais pas trop en fait. Se la péter comme dirait ma fille. Ça m'a dégoûtée. Vraiment. Je me suis sentie très sotte. Et je n'aime pas être sotte.
-Tu ne l'es pas. SI j'avais su qu'il était aussi con, la dernière fois que je l'ai vu, je lui aurai brisé ses bijoux de famille.
-Tu es vraiment trop chou quand tu t'y mets. Après McLaggen.. j'ai commencé à sortir avec Ron après la mort de Voldemort. Ensuite, je l'ai quitté, je suis partie en France et là-bas.. honnêtement, j'ai totalement déconné. Je suis partie en vrille et je me rappelle d'une fois, je me suis réveillée à côté d'un type mais je ne connaissais et je ne connais toujours pas son nom et..
-En fait je ne veux pas savoir. En fait tu ne couches vraiment qu'avec des hommes de vieilles familles. Enfin, sauf l'inconnu de France.
-Ce n'était pas le seul. Quand je te dis que j'ai déconné, j'ai vraiment déconné.. bon pas tous les soirs mais souvent et pas nécessairement le même. Je crois que c'est l'effet Piña Colada et chaleur des plages du Sud. J'ai même pensé m'acheter une maison là-bas..
-À Nice ?
-Non à Cagnes sur Mer. C'est plus tranquille. Tu es contrarié.. ça se voit. Je savais que je n'aurais pas dû te parler de ma sex list.
-Quand tu as déconné, ça a duré combien de temps ?
-Quelques semaines, mais franchement, j'ai pas couché avec la terre entière, juste 5.
-Des sorciers ?
-Hum.. pas que des sorciers. Par contre, y'en a un que j'ai revu y'a un mois, il travaille pour le gouvernement magique français. C'était hyper bizarre. Y'en a un autre qui est mort depuis, il s'est noyé au Bahamas. Y'en a un qui est devenu gay. Ça c'est pour les sorciers. Pour les deux moldus. Je ne sais pas. Peu m'importe, je n'étais pas aussi torchée qu'eux, je m'en rappelais. Bref. J'ai couché en tout et pour tout avec 9 hommes dans ma vie. Voilà. C'est tout. N'en parlons plus jamais.
-J'ai oublié tout ce que tu m'as dit, mais autant te le dire, la prochaine fois que je croise McLaggen, je le snobe. Tu sais qu'il est 5h du matin ? Et qu'on a pas dormi ? Pas une seule seconde ?
-Je n'ai pas besoin de dormir quand tu es près de moi. Tu me reposes et tu me calmes. Mais tu as raison, je vais rentrer chez moi. Si Ron rentre et qu'il ne me voit pas, il va se douter de quelque chose.
-Et moi, j'étais censé surveiller ma mère. Tu.. tu devrais laisser des vêtements ici. Si tu veux. J'ai des tiroirs de libre ici. N'oublie pas ton bracelet.
-Embrasse-moi encore une fois avant que j'y aille.
Drago s'exécuta et une fois qu'Hermione se fut rhabillée et qu'il entendit le bruit de sa transplanation, il se repoussa dans les draps. Drago voyait les choses de manière claire désormais. La prochaine fois qu'il la verrait, il savait qu'il ne pourrait tenir sa langue. Il lui dirait tout ce qu'il avait sur le cœur. Il avait hâte, mais vraiment hâte de savoir ce qu'elle penserait.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro