Chapitre 6 : Des nouvelles de Poudlard
Drago avait demandé à son elfe que son invité soit directement conduit dans son bureau. Il se demandait si il serait à l'heure et si sa menace allait porter ses fruits. Il était 13h57 et Drago s'assit sur son fauteuil face à la porte. Lorsque son horloge sonna 14h, on frappa à sa porte. Il eut un sourire moqueur en coin. Il connaissait merveilleusement bien la nature humaine. Il ne se leva pas pour accueillir Crivey. Il ne fallait pas exagérer.
-Assieds toi Crivey.
Le matin, il avait fait des recherches sur lui. Il avait un an de moins que lui et avait été à Gryffondor. Son frère était mort lors de la bataille de Poudlard. Colin Crivey. Il se souvenait de lui. Il avait toujours un appareil photo et la manie de toujours prendre Potter en photo. Drago croisa ses mains et domina Dennis Crivey du regard. Son hôte portait une robe de sorcier marron neuve mais de mauvaise qualité. Sa baguette pendait à sa ceinture telle une épée du moyen âge. Ridicule.
-Comment va ta femme ?
-Qu'est-ce que tu me veux Malefoy ? Tes 5 Gallions ?
Crivey sortit sa bourse et lança les 5 pièces sur le bureau de Drago. Ce dernier leva un sourcil.
-Je ne vais pas te priver de 2 mois de salaire. Tu peux garder ton argent.
Crivey plissa des yeux et son visage se durcit.
-Va te faire foutre Drago Malefoy. Je ne sais pas ce que tu attends de moi mais je ne laisserais pas un sale Mangemort de merde me dicter ma conduite.
Un éclair passa dans les yeux de Drago et ses lèvres se serrèrent.
-Je suis peut-être un sale Mangemort de merde, mais moi je n'essaye pas d'éventrer des putes sur mes heures de travail.
Crivey se figea et devint d'une pâleur mortelle.
-Et à moins que tu ne veuilles que ta femme l'apprenne aussi, tu vas devoir...
À ce moment précis, Drago vit une lueur meurtrière dans les yeux de Crivey. Il savait qu'il pouvait saisir sa baguette dans la seconde mais cela ne le rassura pas beaucoup plus. Cette lueur ne présageait rien de bon. Il décida de changer de stratégie pour déterminer ce qui clochait chez Crivey, parce qu'il y avait un problème. Non pas qu'il en avait quelque chose à faire de Crivey, mais tout ce qu'il pouvait apprendre sur son adversaire pourrait lui servir.
-Je suis loyal Malefoy.
-Envers qui ? objecta Malefoy. Pas envers Patil en tout cas, vu que tu te tapes des putes. Mais après, je peux le comprendre. Tu es un homme et les hommes peuvent avoir certains besoins. Qui suis-je pour te blâmer ?
-Oui, qui es-tu ?
La lueur meurtrière de Crivey s'affaiblit un peu. Drago avait déjà vu cela quelque part mais où ? Il n'arrivait pas à s'en souvenir. Il lui fallait un peu plus de temps pour le découvrir. Il joua avec son alliance et tapota légèrement la surface de son bureau avec ses doigts.
-Alors comment se passe ton travail au Ministère ? Tu es bien l'assistant du Ministre, non ? Shackelbot te traite bien ?
-Je ne te donnerais pas d'information sur le Ministre, Malefoy.
-Non bien sûr. Ce n'est pas ce que je te demande. Je te demande comment il te traite ? J'ai cru comprendre que les assistants étaient sous payés alors qu'ils faisaient tout le travail.. est-ce une réalité ?
Il était assez ennuyé de paraître aussi sympathique avec un tel individu mais il devait gagner du temps. Il cherchait le sortilège adéquat pour révéler ce qui était caché sans que son adversaire ne s'en aperçoive. Occulta discrete revelatum devrait suffire.Il agita légèrement sa baguette tout en écoutant Crivey et un symbole apparut sur la porte derrière, en runes. Il se réjouit d'avoir suivi cette matière à Poudlard, c'était l'un des rares cours où la présence de Granger ne le dérangeait pas parce qu'il était bien meilleur qu'elle et qu'elle la fermait devant sa supériorité. Il n'avait fallu que quelques secondes à Drago pour déchiffrer le nom. Arzock. Drago sentit son pouls s'accélérer. Il aurait préféré ne pas savoir.
-Tu sais quoi Crivey ? Je vais te dire quelque chose que je n'ai jamais dit à personne.
Drago se pencha et serra sa baguette, prêt à intervenir.
-Scio te Arzock esse, sed amicum sum. Je sais qui tu es Arzock, mais je suis un ami.
Une rage incommensurable se fit sentir sur le visage de Crivey. Et son visage commença à changer pour devenir un masque de cruauté pure. Même ses yeux semblaient avoir changé de couleurs et avoir pris une teinte entre le marron foncé et le rouge. Drago avait lu un mémoire sur ce genre de créature et voir ses yeux changer de couleur étaient mauvais signe... D'un mouvement de baguette, Drago le cloua sur place. Arzock. Il n'arrivait pas à y croire. Comment ce crétin avait pu se retrouver dans la même pièce que cette abomination et se laisser posséder de la sorte ?
Arzock était une créature sans corps et sans aucun principe qui pour survivre colonisait un individu. Lui avait mis près de 10 minutes à le révéler alors que Crivey travaillait au Ministère de la Magie... Il commençait à croire que sa belle-soeur avait raison sur les capacités actuelles du Ministère... Puis soudain, Drago comprit. Il ne se montrait que dans des rares occasions et son message l'avait mis en colère. C'était sûrement pour ça qu'il avait agressé la prostituée. Ce n'était pas une dérive sadique de Crivey, mais une de Arzock. Cet idiot de né-moldu savait-il seulement qu'il abritait une des abominations de ce siècle ? Drago se souvenait que son père lui répétait souvent à quel point Arzock était dangereux et il avait souvenir d'une réunion de Mangemorts où certains avaient évoqués la possibilité de l'enrôler dans leur rang mais cette idée avait été rejeté par la suite au vu de l'impossibilité de contrôler un tel monstre.
-Comment as-tu su ? lui demanda-t-il en latin, la voix déformé par son possesseur.
-Je suis un puissant sorcier, répondit Drago sur le même ton.
Il espérait qu'il n'aurait pas à tenir une conversation en latin parce qu'il serait vite limité. Il n'avait pas pratiqué depuis plusieurs années.
-Écoute Arzock. Je ne te veux pas de mal. Tu peux continuer à coloniser ce crétin de Crivey aussi longtemps qu'il te plaira mais je ne veux pas que tu viennes m'assassiner dans mon sommeil. Je connais ton secret et tu sais très bien que si quelqu'un venait à son apercevoir, tu mourrais aussi vite. Alors.. je te propose un deal. Je ne dirais rien tant que tu me donneras toutes les informations que je veux savoir sur le ministère, sur les gens qui y travaillent. Je sais que tu ne peux pas changer de corps aussi facilement à moins qu'il ne soit réellement en danger.
-Je pourrais aussi te tuer pour protéger mon secret.
-Tu ne le feras pas, tu n'aurais aucun intérêt. Tout le monde sait que tu es venu ici et tu ne pourrais pas ressortir vivant de cette maison. Et si tu acceptes, ça arrange tout le monde, moi je peux surveiller mes ennemis et je surveille tes arrières en même temps, tu n'as rien à perdre. Alors, on a un deal ?
Il se demanda si Arzock savait qu'il bluffait. Et si il le savait, il ne pourrait rien faire pour échapper à sa colère sinon tuer Crivey. L'autre méthode était bien trop compliquée et il pourrait se mettre en danger. Seulement, si il tuait Crivey, il finirait ses jours à Azkaban. Il espérait vivement ne pas devoir recourir à une ou l'autre de ses solutions.
-Assentior Sum, répondit Arzock d'une voix froide et gutturale.
Il était d'accord. Si il savait bien une chose c'est qu'Arzock ne reviendrait pas sur sa décision. Le latin était une forme particulière d'assentiment pour les créatures magiques. Un serment en latin ne pouvait être défait. Drago le libéra et Arzock Crivey se leva.
-Je veux un rapport tous les trois jours. Tu recevras tes instructions sur les personnes à surveiller incessamment. Et moi, je tairais ta double-nature. Sors de chez moi maintenant et ne reviens jamais plus. Laisse-moi un peu parler à Crivey maintenant.
Les yeux de Crivey devinrent vide et ce dernier secoua la tête.
-Je suis loyal Malefoy. Peu importe ce que tu crois savoir sur moi, c'est faux et tout mon entourage sait que la parole d'un Malefoy ne vaut pas tripette.
-Si tu le dis. Sors de chez-moi. Je ne veux jamais plus revoir tes pas de Sang-de-bourbe fouler mes terres, compris ?
Drago se rapprocha de Crivey et plissa des yeux.
-Et si tu me traites encore une fois de Mangemort, je ferais appel à de vieux amis à moi, tu sais ce qu'ils sont capables de faire, tu n'as plus de frère à cause d'eux.
-Espèce de..
-Elfes ! Faites sortir cet énergumène d'ici.
Drago recula et pendant que ses elfes faisaient sortir un Crivey qui l'injuriait, il se dirigea vers sa fenêtre. Son entretien s'était mieux dérouler que ce qu'il pensait. Il l'ouvrit pour se rendre sur le balcon attenant. Il vit Astoria se promener avec ses bergers allemands. Il transplana à ses côtés.
-Comment s'est passé ton rendez-vous ?
-Mieux que je ne pouvais l'espérer.
-Parfait, j'allais prendre un thé dans le petit jardin.
-Nous devrions programmer un week-end quelque part. Nous n'aurions pas la contrainte d'un enfant à surveiller.
-Ce serait bien. Sortir dans le monde sans avoir à s'inquiéter pour Scorpius. Mais avant, nous devons répondre à l'invitation de tes parents.
Drago soupira. Il pensait qu'une fois adulte et marié, il n'aurait plus à devoir accourir quand son père le demandait mais il se trompait lourdement. Il pensait qu'il serait libre de prendre ses propres décisions mais il devait non seulement composé avec la famille Malefoy mais aussi avec l'intégralité de l'envahissante famille Greengrass.
-Oui. Allons-y ce soir. Nous serons débarrassés. Elfe.
Un petit elfe de maison apparut.
-Oui maître.
-Va au Manoir Malefoy et préviens ma mère que nous viendrons dîner ce soir à 19h30.
-Oui Maître.
L'elfe s'inclina et disparut tout ausi vite. Drago proposa son bras à Astoria et ils marchèrent vers le petit jardin.
-Votre courrier maîtresse.
-Pose le sur la table, Doulou et apporte-nous du thé vert , répondit Astoria en prenant place dans le salon de jardin.
Elle prit une gorgée de thé, la recracha et rappela son elfe, un air dédaigneux sur le visage.
-Quelle est la température idéale pour boire le thé ?
-70° maîtresse.
-Vérifie la température de ce thé devant moi. 90°. Est-ce que tu trouves que cette température est idéale pour le thé ?
-Non maîtresse.
-Reprends cette théière et va me faire un thé à température idéale. Mais auparavant tu verseras cette mixture immonde sur ta tête en guise de punition.
Drago regardait sa femme et ne broncha pas. Il mourrait d'envie de lui dire que maltraiter les elfes à la longue pouvait se révéler fatal mais la dernière fois qu'il lui avait fait remarquer, Astoria lui avait rétorquer : "Chéri, je ne t'ai jamais fait de remarque sur la manière dont tu traitais tes elfes, ne me dis pas comment traiter ceux qui m'appartiennent depuis mon enfance." Ils étaient sa propriété et non celle de Drago. Pour les elfes qu'on leur avait offert après le mariage, Drago avait pris en charge leur éducation. Il aurait voulu lui raconter l'histoire de l'ancien elfe de son père dont il avait oublié le nom qui avait été retourné par Harry Potter, mais son père lui avait suffisamment répété quelle honte cela était pour que jamais il ne répète cette histoire, pas même à sa femme.
Astoria regarda rapidement les auteurs des lettres et sourit en saisissant une lettre assez épaisse.
-Ça c'est Scorpius. Oh, regarde. Il t'a envoyé une lettre aussi et il a eu l'intelligence de mettre les deux ensemble. Tu veux un peu de thé chéri ?
Drago acquiesça doucement, saisit la lettre, la décacheta et reconnu immédiatement l'écriture enfantine de son fils. Cela le détendit.
Papa chéri, commençait la lettre, j'ai écrit cette lettre en deux exemplaires, parce que je savais que Maman ne pourrait pas supporter de ne pas avoir sa propre lettre pour pouvoir se vanter auprès de tante Daphné.
Ashton m'a dit qu'il fallait que je vous écrive vite, parce que lui-même avait tardé et que tante Daphné avait failli prendre un rendez-vous avec la directrice pour comprendre. Je ne sais pas si c'est vrai mais comme je ne veux pas que Maman le fasse, j'ai décidé de prendre les devants.
Déja, je voulais te remercier pour la bourse que tu as glissé dans mes affaires. Tu as raison, je pense que ça m'aidera beaucoup (peut-être plus que mon hibou Lunarion, alors même que je l'adore) et Ash m'a promis de me ramener des choses de Pré-au-Lard quand il ira si je lui donnais de l'argent avant. Je n'ai pas compris si cela cachait quelque chose mais j'ai décidé de lui faire confiance. Il a été très gentil avec moi dans le train, j'ai presque trouvé cela étrange à vrai dire. Nous n'avons jamais eu d'affinité comme tu sais, j'étais tout seul et il m'a permis de rester avec lui et ses amis. D'ailleurs, je pense qu'il est amoureux d'une de ses amies. Il a ri à tout ce qu'elle a dit, et il passe son temps à dire qu'elle est "pretty funny". Je n'ai pas compris si il voulait dire qu'elle était plutôt drôle ou drôle parce qu'elle était "pretty". Je dois avouer que lorsqu'il a parlé en français, j'étais bien content qu'oncle Enguerran ait commencé à m'apprendre les rudiments de cette langue cet été, si tu le vois avant que je n'ai eu le temps de lui écrire, j'aimerais que tu le remercies pour moi. Mais pas devant tante Daphné parce qu'elle risque de lui faire une remarque désagréable qui ne lui donnerait pas envie de continuer mon apprentissage de la langue de Molière.
Par contre Papa je dois t'avouer que j'ai un peu halluciné en voyant Poudlard. Tu m'avais dit que c'était grand mais c'est plutôt gigantesque ! Et de nuit, c'était tout simplement magnifique. On a tous l'air si petit devant..ça ! Tu m'as toujours dit que je devais tout te dire, ne rien te cacher alors je dois te dire que j'ai été un peu effrayé. Poudlard va devenir ma maison, si je puis dire, pendant les 7 prochaines années et j'ai trouvé ça effrayant. C'est difficile d'aller dans un lieu inconnu. Et tu n'étais pas là pour me tenir la main ou pour me pousser, me dire de ne pas avoir peur. Alors j'ai pensé à ce que toi tu ferais et je me suis dit que tu étais tellement fort que je devais me montrer aussi fort que toi. J'ai essayé de ne pas montrer ma peur. Je ne sais pas si cela a marché mais moi ça m'a rassuré sur le coup.
Comme j'imagine que tu vas lire cette lettre en compagnie de maman, et que je ne veux pas que tu penses que le nombre de pages de vos lettres est proportionnel à mon amour pour chacun d'entre vous, sache qu'elle m'avait demandé de tout lui raconter en détail, c'est pourquoi elle a 15 pages...
Drago releva la tête et observa son épouse pendant quelques secondes, elle semblait émue par la lettre de son petit garçon. Scorpius semblait vouloir distraire sa mère quand il restait beaucoup plus pragmatique avec son père. Il reprit sa lecture avec un petit sourire sur les lèvres. Son fils le connaissait bien. Il changea de page.
De plus, comme tu auras lu cette lettre plus rapidement, je sais que tu pourras anticiper sa réaction. Tu sais comme moi que Maman est très sensible.. du moins, elle est capable d'aller dans certaines extrémités digne des plus grandes comédiennes !
En fait Papa, je ne sais pas comment te dire ça. Je suis assis dans le parc, près d'un grand chêne comme celui qui est dans notre jardin et je cherche l'inspiration dans le calme du lac. Je ne pensais pas que je pourrais un endroit aussi calme dans un château rempli "d'adolescent en pleine crise identitaire" comme le dit parfois Daphné. Dans la salle commune, il y a tellement de bruit que c'est un peu assourdissant on a du mal à s'entendre parler ou encore réfléchir ! J'imagine que c'est simplement dû à la nouveauté et que dans quelques semaines les choses seront mieux. J'imagine sans peine que tu dois te demander pourquoi j'ai eu besoin d'un peu d'intimité et je vais te l'expliquer tout de suite.
Je sais et je crains surtout que tu risques d'être déçu de moi et je suis attristé à cette idée parce que j'ai toujours cherché ton approbation et j'espère que tu ne m'en voudras pas.
Drago cessa de sourire en lisant cette phrase. Son fils avait-il été envoyé chez Poufsouffle ? Avait-il fricoté avec la fille Weasley ? Qu'avait-il donc fait ? Il porta sa tasse à ses lèvres et avala une gorgée de thé vert.
Je ne suis pas à Serpentard, Papa. C'est aussi pour ça que j'ai tant écrit à Maman pour retarder ce moment fatidique où elle apprendra la vérité. J'espère que malgré tout, tu seras fier de moi, parce que je ferais tout pour que tu sois fier de moi. Je n'aimerais pas que tu me renies ou quelque chose comme ça parce que je n'ai pas été à Serpentard comme vous deux ou mes aïeux. Je.. je ne sais pas vraiment comment réagir, j'étais à peine monté sur le tabouret que le Choixpeau (je ne suis pas resté 30 secondes assis) et il a hurlé Serdaigle. D'ailleurs en parlant du Choixpeau Magique tu crois qu'ils le lavent parfois ? Parce que si c'est vraiment le chapeau de Godric Gryffondor, et qu'il a été sur la tête de millions d'élèves, c'est vraiment très sale. Pendant que le sous-directeur mettait le chapeau sur la tête des autres avant moi, j'étais entrain de prier pour qu'il ne soit pas infesté de poux. Je pense que je vais demander à Maman de m'envoyer un shampooing spécial pour prévenir une éventuelle colonisation de poux.
Toujours est-il que Ash m'a dit que j'avais de la chance parce qu'il n'y avait que les gens vraiment intelligents qui allaient à Serdaigle. Je ne sais pas si il était ironique ou pas. Tant que je n'aurais pas ta bénédiction Papa, je ne me sentirais pas à l'aise, je le sais. Et tant que je ne serais pas à l'aise je n'aurais pas la force d'écrire à Grand-Père Carl et Grand-Père Lucius qui ont la critique si facile pour leur annoncer la nouvelle. Si je sais que tu es avec moi, alors je serais plus fort. Alors s'il-te-plaît, ne m'en veux pas.
Je ne veux pas finir sur une telle note qui me donne presque les larmes aux yeux alors, je voulais te dire que grâce à notre voyage père-fils traditionnel en Irlande, j'ai fait gagné 10 point à ma maison ce matin en histoire de la Magie !
Alors voilà, je t'embrasse bien fort et j'espère avoir bientôt de tes nouvelles, je vais guetter mon courrier avec impatience,
Scorpius.
PS : Si tu ne m'en veux pas de ne pas respecter cette tradition familiale et que tu me considères toujours comme ton fils, j'aimerais que tu aides Maman à traverser cette épreuve. J'ai essayé de mettre tout mon amour pour elle dans la lettre mais tu m'as toujours appris que les femmes pouvaient être imprévisibles alors.. Merci d'avance et bonne chance si tu dois traverserune crise de larmes et de cris.
Drago posa sa lettre et il avala une gorgée de thé. Son fils était à Serdaigle. Il s'en moquait un peu, il avait eu peur qu'il soit envoyé à Poufsouffle, la maison des travailleurs qui n'arrivaient jamais au sommet. Mais Serdaigle ? C'était une noble maison. Pourtant, une infime partie de lui aurait aimé qu'il aille à Serpentard, qu'il perpétue la tradition Malefoy, même si il savait que du côté de sa propre mère, il y avait eu des Serdaigles et des Gryffondors aussi. En tout cas, il devait rapidement lui répondre et le rassurer. Sinon, la petite Weasley serait meilleure que lui et ce serait intolérable de voir une Weasley meilleure qu'un Malefoy. Il allait rapidement devoir mettre les choses au clair avec son fils sur ce point. Voir Weasley triompher serait insupportable. Il espérait au fond de lui que la petite Rose Weasley ait récupéré l'intelligence de sa mère en plus de la forme de son visage pour qu'il y ait du challenge avec la génération suivante comme il y en avait eu dans la leur.
-Drago ?
La voix tremblante de son épouse le ramena à la réalité. Il quitta à regret la contemplation des roses et tourna les yeux vers Astoria. Elle paraissait un peu choquée. Mais juste un peu.
-Tu as fini de lire ?
-De toute évidence, sinon je n'aurais pas reposé ma lettre, rétorqua-t'il en réprimant à peine le sarcasme dans sa voix.
-Il t'a dit qu'il était envoyé à..
-Serdaigle ? Oui, il me l'a dit. Il attend ma bénédiction avant de prévenir nos parents. Tu n'as pas l'air bien ma chérie..
-Je me sens assez étrange. Je pensais que Scorpius irait à Serpentard comme nous, ou nos familles.. mais Serdaigle est une bonne maison. Je pense que tu devrais lui écrire rapidement, il a l'air plus inquiet de ta décision plus que la mienne. Il faut le rassurer.
-Je suis d'accord. Il faut le soutenir quoi qu'il arrive c'est un Malefoy.. et un Greengrass, ajouta-t-il précipitamment en voyant sa femme lever un sourcil. Il va y arriver. Je n'ai pas de doute là-dessus. Du moment qu'il soit meilleur que la gamine Weasley, peu importe où il est.
-Par contre... c'est toi qui le dit à ton père et je te rappelle qu'on le voit ce soir.
La nouvelle de la répartition de son fils l'avait perturbé mine de rien. Il avait oublié qu'il avait donné son aval quelques minutes auparavant pour un dîner au Manoir familial. Il ne savait pas du tout comment il allait annoncer à son père Lucius que son unique petit-fils n'allait pas respecter la tradition familiale...
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