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Chapitre 52 : l'anniversaire de Narcissa.

-Tu exagères Dragonouchet ! C’est beaucoup trop ! 

Narcissa fêtait son anniversaire et son fils lui avait offert une parure en diamant et en saphir. Depuis trois semaines, ils faisaient tous comme si de rien était. Narcissa sortait en soirée mondaine, elle buvait du champagne et Drago avait fait en sorte d’assister à toutes celles où sa mère se trouvait. S’il ne pouvait rien faire pour la soigner, alors il voulait profiter d’elle autant qu’il le pouvait. Il l’avait rejointe dans sa chambre avant qu’elle ne se présente pour la réception, avant même que les premiers invités n’arrivent. Elle était entrain de se faire maquiller et avait fait sortir son maquilleur pour accueillir son fils. Pedro avait fait des merveilles, elle ne paraissait absolument pas malade. Elle avait défait le paquet avec délectation et maintenant elle serrait son fils contre elle. Elle s’assit devant le miroir et Drago saisit le collier pour le mettre au cou de sa mère.
-Rien n’est trop beau pour toi Maman.
-Drago, je vais bien. Je te l’assure.
-Ne parlons pas de ça maintenant Maman. Profite bien de ta soirée, je dois aller rejoindre Astoria à la maison, je voulais juste de donner mon.. cadeau personnel avant ceux des autres.
-Je t’aime Drago.
-Moi aussi maman. 

Drago sortit de la chambre de sa mère et il tomba sur son père. Lucius semblait joyeux. Drago trouva cela bizarre. Son père lui adressa un sourire en coin.
-Salut Papa.
-Vous êtes déjà là Astoria et toi ?
-Non, juste moi, je voulais voir Maman en privé. Je repars tout de suite.
-N’oublie pas que cette soirée est masquée.
-Non papa. Je n’oublie pas.

Drago descendit les escaliers et finit par s’arrêter. Qu’est-ce qui venait de se passer là ? C’était bizarre. Il était 18h. Il avait deux bonnes heures devant lui. Il savait où aller. Il transplana devant le bureau de la secrétaire de Granger. Elle n’était pas là. Il était tard. Il allait frapper à la porte quand Granger l’ouvrit. Elle avait sa cape sur les épaules, prête à partir.

-Salut ! Comment ça va ? Qu’est-ce que tu fais là ?
-Je suis venu te dire bonsoir. Bonsoir Hermione Granger.
-Bonsoir Drago Malefoy.
Il la poussa dans le bureau et referma la porte derrière eux. Elle l’embrassa. Il la trouvait plus rayonnante que jamais. Elle avait le teint brillant, les yeux pétillants.
-Tu sais qu’on a déjà tâté de mon canapé, de mon bureau, de mes vitres, de ma garçonnière mais, on a jamais dépucelé ton bureau, ton canapé, ta salle de bain, ou ton parquet.
-Peut-être est-ce dû au fait que le ministre peut arriver d’une minute à l’autre ? Ou alors mon mari ? Ou mon meilleur ami ?
-Justement, le goût.. du.. risque.. Où est Weasley et Potter ?
-Ils sont à un match de Quidditch avec les enfants..
-Tu n’avais pas envie d’aller au Quidditch ? s’étonna-t-il.
-Si, mais demain je dois partir tôt et on ne peut pas savoir combien de temps ça va durer…
-Tu veux dire que tu es toute seule.. toute la soirée ? Si j’avais su, je me serais fait porter pâle pour l’anniversaire de ma mère. Et je t’aurais montré tout ce que je sais faire avec de la chantilly et de la crème glacée..
Il la plaqua contre la porte et la souleva par les cuisses. il la mena vers son bureau et l’assit sur le bord.
-Anniversaire de ta mère ? Elle a aimé le collier ?
-Oui énormément. Tu avais..raison étrangement. Elle a adoré les diamants roses.
Il lui embrassa le cou et passa sa main sur sa cuisse alors qu’il repensait au visage de Granger quand il lui avait fait part de son dilemme par rapport au cadeau de sa mère. Ils buvaient un thé et il lui avait montré les deux écrins. Elle avait désigné le collier que Drago préférait et elle avait des yeux brillants, un peu comme une enfant qui déballait un beau cadeau. Il avait voulu lui offrir le bracelet qu’il avait acheté en plus mais elle avait refusé.
-Ce n’est pas raisonnable, tu devrais rentrer chez toi, affirma Granger le ramenant à la réalité.
-Oui, je sais, mais toi et moi c’est tout sauf raisonnable. Tu.. n’en as pas envie ? minauda-t-il en lui faisant des grands yeux sachant pertinemment qu’elle allait craquer.
-Drago, je ne sais pas comment tu fais, mais quand tu me parles, tu réveilles mes plus vils instincts et tu me rends vraiment, mais vraiment déraisonnable.
Elle l’attira par sa robe de sorcier et il dégagea de sa main libre le bureau de Granger. Les dossiers tombèrent au sol mais il n’en avait que faire. Il l’embrassa et il se dégagea en la regardant, assise sur son bureau. Elle avait raison, c’était déraisonnable, d’autant plus qu’elle regardait avec désolation les dossiers éparpillés au sol.
-Merci, souffla-t-il.
-Merci pour quoi ? De ne pas t’assassiner pour avoir balancé mes dossiers par terre ?
-Merci d’être toi. Avec tous tes défauts.
-Mes défauts ?
-Oui, le fait que tu veuilles toujours avoir le dernier mot, pour n’en citer qu’un.
-C’est parce que j’ai raison la plupart du temps.
-Si tu le dis Granger..
Il allait s’avancer vers elle mais elle tendit la main, le bloquant. Elle se remit sur ses jambes et d’un coup de baguette, elle remit les dossiers à leur place.

-Tu as raté le coche Malefoy, il ne fallait pas parler de mes soi-disants défauts. Tu veux m’accompagner, j’ai une course à faire ? Je voudrais faire une potion du sommeil mais il me manque du millepertuis.
-J’en ai chez Drascom, tu ne vas pas dépenser de l’argent pour trois brins de millepertuis, ça coûte un bras.. Garde tes gallions pour aller chez l’esthéticienne.
-Je suis censée le prendre comment ?
Elle avait levé le sourcil droit et sa bouche se pinça légèrement.
-Que tu as de la chance d’avoir une soirée pour toi et que tu devrais en profiter pour te faire pomponner, pour te faire masser, pour te détendre, pendant que moi je serais en représentation.
-Tu t’es bien rattrapé. J’ai cru que tu allais me dire que c’était parce que j’étais le yéti.
-J’ai failli mais je me suis arrêté à temps.
-Heureusement pour toi. J’ai déjà prévu quelque chose ce soir.

Drago cessa son petit sourire satisfait et leva lui aussi un sourcil, alors qu’elle se regardait dans un miroir de poche.
-Tu m’as dit le contraire.
-Non. Tu as supposé que comme Hugo et Ron n’étaient pas là ce soir, j’étais toute seule, mais ce n’est pas le cas. Je vais dîner avec un viel ami à moi, si tu veux tout savoir.
-Qui est-ce ?
-Viktor Krum. La Bulgarie, dont il est le tout nouvel entraineur comme tu dois le savoir, joue dans deux jours ici contre l’Angleterre et comme on s’est revu en Australie, il m’a proposé d’aller dîner quand j’aurais un moment. Et là, j’ai le temps.
-Tu vas dîner avec un de tes ex, pas un vieil ami. Dis les choses comme elles sont.
Drago était vexé et il ne savait pas pourquoi. Il la regarda remettre le miroir dans son sac et se diriger vers la porte de son bureau qu’elle ouvrit. Ils s’engagèrent dans le couloir et attendirent l’ascenseur.

-C’est un vieil ami. On se connait depuis.. 23 ans. Et puis.. je vais dîner avec qui je veux, je ne laisse pas Ron me donner de telles interdictions alors je ne te laisserais pas le faire.
-Je ne t’interdis rien du tout, je constate simplement que tu déjeunes avec un ex.
-En tout bien tout honneur. 

-Fais attention à toi, ses intentions peuvent ne pas être aussi honorables que ça.
-J’hésite entre penser que tu es adorable de t’inquiéter pour moi et t’envoyer bouler pour oser insinuer de telles choses. Viktor est adorable et fou amoureux de sa femme.
-Tu le sais ou c’est l’impression que tu as ? Parce que je te signale qu’à bien des égards, j’ai l’air fou amoureux de ma femme, et c’est pas le cas.
-Mais toi tu n’as pas l’air adorable du tout.
La porte de l’ascenseur s’ouvrit et Drago ravala la remarque désobligeante qui allait franchir ses lèvres. D’autant plus qu’il voyait le regard plus qu’amusé de Hermione Granger.
-Tiens Malefoy ! Qu’est-ce que vous faites là ?
Drago se retourna et il vit le fiancé de Pansy Parkinson. Il avait oublié son nom. Il leva un sourcil.
-J’avais un rendez-vous. Comment va.. Pansy ?
-Très bien, très bien. Vous devriez venir à la maison un de ces soirs avec Ria. Pourquoi pas la semaine prochaine ?
-Je verrais avec mon assistante et celle de mon épouse si nous sommes disponibles.
-J’ai cru comprendre qu’elle avait monté une entreprise de relooking, évènementiel, c’est ça ? C’est du Ria tout craché. Ça lui va tellement bien. Elle est tellement douée de ses mains, elle peut faire des miracles je pense.
Elle est douée de ses mains ? Drago se demanda ce qu’il voulait dire par là et s'il n’y avait pas une connotation sexuelle en dessous. Drago allait répliquer quand il vit Mariam monter dans l’ascenseur en compagnie de son meilleur ami.

-Drago ! Alors prêt pour ce soir ? Qu’est-ce que vous faites là à trainer alors que vous devriez être entrain de vous préparer pour l’évènement de la saison ?
-Je pense que vous allez un peu loin, ce n’est pas l’évènement de la saison, juste l’anniversaire de ma mère et je pourrais vous retourner la question Mariam.
-Je suis venue chercher mon cavalier.. enfin le trainer. Je ne pourrais pas rester longtemps et si, c’est l’évènement de la saison à ne pas louper, enfin d’après votre père. Bonsoir Madame Granger, je suis désolée, je ne vous avais pas vue.
-Ce n’est rien Mademoiselle Fawley.
Ils arrivèrent dans le hall et repartirent chacun de leurs côtés. Drago était toujours avec Hermione mais ils ne parlaient plus. Il jeta comme à son habitude un gallion dans la fontaine. Il était toujours un peu renfrogné mais il en ignorait la raison.

-Qu’est-ce que tu as Grincheux ? 

-Hey ! Je ne suis pas Grincheux ?
-Tu préfères Simplet ? ironisa-t-elle.
-Non. Je préfèrerais que tu ne me compares pas à un nain de jardin.
-Alors tu vas me dire ce que tu as ?
-Pourquoi veux-tu toujours savoir ce que j’ai en tête ? Tu veux me contrôler c’est pour ça ?
-Non, c’est juste parce que j’ai comme ça l’impression de faire partie de ta bulle, on a souvent l’impression que tu t’enfermes dans ton monde imaginaire et que tu ne veux pas de contact avec l’extérieur.
Drago tourna les yeux pour ne pas croiser son regard inquisiteur. Il finit par soupirer.
-Je suis un être adorable, je ne vois absolument pas ce qui t’a fait dire le contraire dans l’ascenseur.
-Drago. Je plaisantais. Je voulais juste te faire réagir.
-Tu as un humour pourri.
-Ron me dit la même chose mais je ne crois pas que cela soit vrai. Mon humour est très bien.
-Écoute bien parce que c’est sûrement la seule fois de ma vie que je serais d’accord avec ton mari, tu as un humour trop particulier pour qu’il soit accessible à 99,9% des personnes, toutes races confondues. Tu n’es pas drôle. Mais comme tu es mignonne, les gens rigolent pour ne pas te vexer. Tu es, ce que mon neveu par alliance appelle : pretty funny.
-Je ne crois pas que me vexer soit la chose qu’il faille faire si tu veux qu’on reprenne un jour ce qu’on allait faire sur mon bureau.
Drago rosit. Elle avait parlé distinctement et ils n’étaient pas seuls, ils marchaient vers la sortie . Il remarqua que personne ne faisait attention à eux et il en fut soulagé. Il ne manquerait plus que quelqu’un capte réellement de quoi ils parlaient tous les deux.
-Règle n°1 pour se fondre dans la masse, ne surtout pas faire de messes basses.
-Excuse-moi, mais il me semble que la règle n’°1 pour se fondre dans la masse est de faire en sorte de ressembler aux autres, et de ne pas être marginal.
-Et après c’est moi qui veut toujours avoir le dernier mot ?
-Je t’ai dit que c’était l’un de tes défauts, et non que je n’avais pas le même.
-Tu es insupportable et tu me sembles de mauvaise humeur, qu’est-ce qu’il y a Malefoy ? Tu ne veux vraiment pas aller à l’anniversaire de ta mère, c’est ça ?
-Non, ce n’est pas ça. Si ça se trouve c’est le dernier anniversaire de ma mère que je fêterai. Je ne sais pas. Tu veux aller à Drascom oui ou non ?
Hermione Granger s’arrêta en plein milieu du ministère.
-Tu es jaloux en fait. Parce que je vais passer la soirée avec Viktor.
-Non, ce n’est pas mon genre d’être.. et même si je l’étais, je ne vois pas ce que cela te ferait.

Hermione Granger le dévisagea avec une surprise non feinte et son visage se ferma comme une huitre. Il n’y avait plus aucune émotion qui passa pendant une bonne minute. Ils étaient là à se dévisager et soudainement, les sourcils d’Hermione se froncèrent. Sa bouche se pinça légèrement et ses yeux se firent perçants, comme si ils voulaient transpercer l’armure de Drago. Il se sentit presque fébrile sous ce regard de braise.
-J’ai envie de t’embrasser, là, tout de suite. Maintenant, murmura-t-elle.
-Moi aussi. Mais on ne peut pas le faire. Tu le sais. Il faut que j’y aille.
-Oui. Tu ferais mieux d’y aller Malefoy, dit-elle un peu plus fort. Je ferais attention à moi et s'il a un comportement déplacé, si j’ai bien compris, tu es l’homme de la situation, ajouta-t-elle plus bas.
-Je vais demander à l’un de mes elfes de se mettre à ta disposition juste pour ce soir et si tu as le moindre problème, tu me l’envoies. Je serai intransigeant là-dessus.
-C’est amusant de voir à quel point tu te permets de me donner des ordres ou à imposer tes conditions.
-C’est amusant de voir comme dans certaines situations tu peux être extrêmement.. docile lorsqu’il s’agit d’exécuter mes ordres.
Elle blêmit un peu, finit par saisir son bras et ils transplanèrent. Ils se retrouvèrent dans un petit appartement que Drago ne connaissait pas du tout. Il n’aurait pas pu dire où ils étaient. Hermione Granger l’attira à elle et l’embrassa. Il en fut tellement surpris qu’il tomba sur le canapé avec elle dans les bras.
-Tu crois être le seul à avoir un appartement ? sourit-elle en enroulant avec une mèche blonde de Drago autour de son index.
-On est.. dans ton appartement ? Depuis quand tu as un appartement ?
-Depuis pratiquement ma naissance. Mes parents ont investi dedans quand j’avais 2 ou 3 ans. Bien avant que je n’apprenne que j’étais une sorcière. Pour que j’ai un espace où vivre pendant mes études et après.. enfin ce sont des considérations normales pour des gens.. normaux. Ron et moi avons habité ici jusqu’à la naissance de Rose et un peu après aussi, le temps d’aménager notre maison.
Elle se redressa et se mit debout.
-Tu ne trouves pas qu’il fait.. chaud ici ?

Elle retira sa cape et Drago sentit en effet, la température de la pièce monter de quelques degrés.
-Je crois surtout que nous avons commencé quelque chose que nous n’avons pas terminé dans ton bureau, mais je pense que ton canapé ou ton tapis feront l’affaire.
Il bondit sur ses pieds et la prit par les hanches.
-Je croyais que tu devais y aller, le taquina-t-elle.
-Astoria attendra. Ma mère attendra. Et clairement, je n’en ai que faire de ce que dira mon père. Je n’ai qu’une seule envie en tête. C’est de sentir tes mains dans mes cheveux et d’avoir ton goût sur mes lèvres. J’ai envie qu’on soit encore en septembre, dans ce confessionnal. J’ai envie de sentir l’adrénaline, la nouveauté et ton parfum entêtant. Tout ce que je veux maintenant, c’est te caresser et te voir te laisser aller, lâcher prise et lâcher un cri d’extase. C’est ce qui me rendrait heureux.
-Alors vas-y..
Elle portait une robe cette fois-ci. Drago la retourna et ouvrit délicatement la fermeture éclair et fit glisser les manches, dévoilant ses épaules. Il posa ses lèvres dessus et il suivit délicatement la courbe de son dos avec son index. Il sentait les frissons de Hermione Granger. Quand elle se retrouva en sous-vêtement, il la prit dans ses bras et la mena vers la chambre. Il l’allongea délicatement comme une enfant. Il prenait un plaisir immense à la sentir se cambrer, se lâcher complètement, à sentir les mains de la sorcière dans ses cheveux, ses ongles riper sur la couette. Il retourna à ses lèvres et il lui caressa doucement le nez et le menton.
-Il faut vraiment que j’y aille.
-Mais tu..
Drago sourit, il n’avait pas l’intention de prendre lui-même du plaisir. Il n’avait pas le temps de toute façon, il devait se préparer pour l’anniversaire et.. le simple fait de la voir avec le souffle un peu court, les joues un peu plus rose lui faisait un plaisir fou.
-Je n’ai pas le temps.. Je dois prendre une douche et m’habiller..
-Et si tu demandes à tes elfes d’apporter tes affaires..ici ? J’ai un peu pitié pour micro-Drago…
-Pardon ? Qu’est-ce que tu viens de dire ?? Tu vas me le payer Granger.
Elle gloussa et essaya de s’enfuir mais il l’en empêcha en l’attrapant par les pieds. 20 minutes plus tard, Drago se releva des draps où il était enlacé avec Hermione Granger. Il se demandait quand tout cela cesserait entre eux. Parce qu’immanquablement, la sorcière finirait par vouloir plus et lui, que pouvait-il lui offrir de plus que son corps ? Il se sentait un peu comme une prostituée. Il n’avait que son corps et son argent. Il prit une douche et s’habilla pour la réception avec sa mère. Il revint vers elle tout en mettant ses boutons de manchettes favoris, ceux que Scorpius lui avait offert un jour pour son anniversaire.
-Je suis comment ?
-Grand et blond.
-Très drôle Granger. Je t’ai emprunté un peigne. S'il y a certains de mes cheveux qui restent, fais en sorte de les faire disparaitre. Ça va ? Je suis présentable ?
-Oui. Tu es bien.
Elle le regardait mais semblait ne pas le voir. Elle secoua la tête et finit par sourire.
-Attends.. ton col est mal mis, approche-toi. Voilà. J’ai une brosse à habit dans le tiroir sur ta droite. La petite Mariam a l’air de t’adorer, ajouta-t-elle prenant la brosse qu’il lui tendait.
-C’est le cas, répondit-il prudemment alors qu’elle donnait un coup de brosse sur ses habits.
-Est-ce que vous avez déjà…?
-Couché ensemble ? Est-ce que je lui ai fait atteindre Araboth ?

Il releva le menton de Hermione Granger et la frôla du bout de son nez.

-Tu aimerais bien le savoir n’est-ce pas ? poursuivit-il en murmurant doucement. Tu sais quoi Hermione Granger, je vais te laisser deviner. N’oublie pas de passer chez Drascom pour ton millepertuis, tu dis que c’est moi qui t’envoie. Passe une bonne soirée avec l’autre rustre d’Europe de l’Est…
-Drago ! Ce n’est pas un rustre !
-Si tu le dis..

Il l’attira à lui, il l’embrassa sur le front et il la serra contre lui. Il voyait son dos nu et ses fesses. Il déglutit. S’il avait pu, il serait resté là. Avec elle. Il se dégagea de cette étreinte et il saisit sa baguette magique, il l’observa une dernière fois et il transplana dans son manoir. Il atterrit dans sa salle de bain et il se pencha sur le lavabo. Il se passa encore un coup d’eau sur le visage et il se mit du parfum. Quand il sortit, il vit Astoria qui le regardait avec suspicion.

-Tu es resté longtemps avec ta mère apparemment. Elle va bien ?
-Elle a l’air en tout cas. J’ai été me promener un peu, j’avais besoin de respirer un peu, d’où mon retard. J’ai croisé Mariam, elle sera là tout à l’heure.. Astoria. Tu es magnifique.
Il venait juste de remarquer la robe argentée de son épouse. Elle attachait ses boucles d’oreilles et Drago lui tendit la main. Elle la saisit et il la fit tourner.
-Vraiment magnifique. Tous les hommes vont te tourner autour, comment je vais faire pour les en empêcher alors que tu es masquée ?
-Tu n’auras qu’à m’accaparer toute la soirée. Tu es pas mal non plus, pour une fois que je n’ai pas ton col à remettre, tu as réussi à t’habiller convenablement tout seul.. Doulou, appelle le chauffeur.
Drago fit taire la voix en lui et suivit son épouse sans dire un mot. Ils arrivèrent au manoir Malefoy et Astoria se retourna vers Drago.
-Tu es prêt ?
-Absolument. Dès que je suis fatigué, autant te le dire, je m’en vais.
Ils mirent leurs masques et sortirent de la limousine. Drago faillit lâcher un rictus. Son père avait vu les choses en grand et il comprenait mieux pourquoi c’était l’évènement de la saison. Il avait poussé le vice à dérouler un tapis rouge. Drago vit le crépitement des photographes derrière son masque. On les appelait. Drago ne voulait même pas savoir comment ils les avaient reconnus. Il posa devant l’entrée et rentra dans le manoir de son enfance. Il y avait du monde à l’intérieur et il n’aurait pas pu reconnaître sa mère si elle ne portait pas le magnifique collier qu’il lui avait choisi sous les conseils de Granger.
-Mère, tu es absolument magnifique, murmura-t-il en l’embrassant.
-Pas autant qu’Astoria.. ma chérie, tu es divine.

Drago serra la main de son père et voyant que sa mère et sa femme commençaient une discussion animée, il tourna la tête et alla saluer d’autres personnes. Le début de soirée se déroulait extrêmement bien. Drago avait perdu sa femme de vue depuis un petit moment mais il parlait avec d’anciennes connaissances. On posa une main derrière son dos et on lui murmura.
-Est-ce que je peux danser avec vous ?
-Évidemment Mariam… Vous êtes.. époustouflante.
Mariam portait une robe noire près du corps avec des manches, fendue sur le côté. Elle avait un décolleté plongeant et un sautoir en perle. Il l’entraina sur la piste de danse et posa sa main sur sa hanche. Il la vit sourire.
-Merci beaucoup. Votre père m’a dit la même chose. J’ai perdu Aymeric dans cette foule dense… Il doit y avoir tout le gratin de Londres ici !
-Mes parents ont toujours vu les choses en grand.
-Je suis ravie de voir enfin de près le fameux manoir Malefoy. C’est très beau. Ça me fait penser au manoir de mon enfance. Sauf qu’il y avait beaucoup plus de fleurs.
Drago pencha la tête sur le côté et ne répondit rien du tout. Il vit soudain Mariam pincer un peu la bouche et baisser un peu les yeux. Il lui demanda ce qu’elle avait et la jeune femme blêmit sous son masque noir
-J’ai cru voir Carl Greengrass..
-C’est mon beau-père, ma mère ne pouvait pas ne pas l’inviter. Cela n’aurait pas été correct, vous le savez bien. Si cela n’avait tenu qu’à moi, je ne vous aurais pas imposé sa présence, vous le savez bien.Il vous a encore ennuyé depuis votre rupture ?
-Oui. C’est peu dire. Il m’envoie des fleurs tous les jours, je ne sais même pas comment il a fait pour avoir mon adresse, ce n’est pas vous qui lui avez donné en plus. C’est presque du harcèlement et en plus ça agace mon meilleur ami.
-Pourquoi ?
-Parce que je ne lui ai pas révélé qui c’était mais je lui ai dit que c’était un ex. Je veux dire…Aymeric vient toujours chez moi, et à force… Il a vu tellement de bouquets dans ma poubelle, ça lui a mis la puce à l’oreille, ça le met hors de lui et je n’aime pas qu’il soit dans cet état. C’est un Auror en devenir et il n’a pas besoin de stress supplémentaire.

-Embrassez-le.
-Qui ? Carl ? s’étouffa son assistante.
-Non. Votre meilleur ami. Embrassez-le devant tout le monde…
-Vous avez vidé une bouteille de cognac ou bien ?
Drago la fusilla du regard mais il voyait du rire dans ses yeux.
-Devant Greengrass. Embrassez votre Auror devant Greengrass. Il se dira que si vous l’avez quitté, c’est parce que vous avez rencontré quelqu’un. Et ensuite faites en sorte de dire bien fort de quelle famille il est issue.
-Vous êtes machiavélique Drago.
-Dans la bouche de ma torpille, je prends cela comme un compliment.
Il la fit virevolter sur les deux dernières mesures et lui fit un baise-main.
-Votre ami est là-bas. Avec ma femme. Par contre demandez-lui la permission.
Mariam s’envola et la bonne humeur de Drago aussi quand on posa une main dans son dos et qu’il rencontra les yeux de la dernière personne au monde qu’il aurait voulu voir là.
-Tanya ?!
Il sentait qu’il y allait avoir une catastrophe. Il vit les yeux de Tanya passer du plaisir à la froideur. Il l’entraina sur la piste de danse avant qu’elle ne dise quoi que ce soit. Qu’est-ce qu’elle faisait là ? Il la détailla des pieds à la tête. Elle portait une robe rouge foncée. Comme le sang qui coulerait de la plaie qu’il aurait au thorax si Astoria se rendait compte de la présence de Tanya.
-Tu as l’air surpris de me voir, il ne fallait pas m’inviter si tu ne voulais pas que je vienne !
-Je ne t’ai pas invité.
-Drago, tu plaisantes ? J’ai reçu un message estampillé avec le sceau de ta famille et il y avait le papier à lettre au nom des Malefoy. Je ne suis pas folle.
C’est alors que Drago comprit. Il revit distinctement le visage satisfait de son père quand il était venu quelques heures auparavant. Il avait trouvé cela bizarre. Il comprenait mieux. Son père lui avait tendu un piège. Il avait sûrement concocté son plan depuis des semaines. Drago entraina Tanya sur la piste de danse.

-Ce n’était pas moi mais mon père. Tu t’es fait avoir en beauté.
-Ton.. Mais comment est-ce possible, comment a-t-il pu me retrouver, on a toujours pris les précautions nécessaires ?! murmura Tanya blême.
-Je l’ignore. Mais je compte le découvrir. Je te protège Tanya. Je te l’ai promis y’a quelques années.
Drago se tourna et il vit un homme aux cheveux blonds presque blancs auprès de son épouse. Il était certain que c’était son père. Sûr et certain. D’ailleurs, il vit sa femme retirer son masque et le fixer lui. Il fit celui qui ne regardait pas et pour une fois, le fait que son visage soit caché lui plaisait.
-Écoute, tu te souviens de ce qu’on avait mis au point il y a des années au cas où ? Va falloir le sortir aujourd’hui. Parce que ma femme est là. Et qu’elle est entrain de nous regarder ? Tu es venue seule ?
-Non. Je suis venue avec l’un de mes amis. Celui qui habite en France d’ordinaire.
-Tu couches avec ?
-Je ne vois pas en quoi ça..
-C’est important là. Parce que si tu couches avec lui je veux voir une complicité à nulle autre pareille entre vous. Sauf si tu ne tiens pas à la vie, parce que c’est clair qu’Astoria ne te laissera jamais tranquille si elle découvre ton existence. En fait peu importe. Tu vas aller vers lui et je vais te présenter à ma femme quelques minutes plus tard. Mets au point quelque chose avec lui. n’importe quoi.
-J’ai un très mauvais pressentiment.
-Si on réussit ce coup là, je t’offrirais un jardin olfactif.
La danse prit fin, Drago lui fit un baise-main et retourna d’un pas raide vers sa femme. Il devait réussir ce coup là, à tout prix.
-Ria, ma chérie, le but d’un bal masqué, c’est de garder son masque, la taquina-t-il en essayant d’embrasser sa femme.
Astoria se recula pour éviter les lèvres de son mari et cela fit un choc à Drago. Qu’est-ce que son père lui avait raconté au juste ? 

-Qui est-ce ?
-De qui ? Je pense que tu devrais remettre ton masque Astoria, c’est un bal masqué.
-Cette femme avec laquelle tu dansais ?
-Personne en particulier. Astoria ? Serais-tu.. jalouse ?
-Je t’ai posé une question et j’entends avoir une réponse. Qui est cette femme Drago ?
Les gens autour d’eux commençaient à les regarder de manière insistante. Drago leva les yeux et répondit sèchement.
-Tu sais quoi Astoria, le plus pratique, c’est que je te la présente. Non ?
Il prit durement sa femme par le bras et glissa sa main dans celle d’Astoria pour la trainer derrière lui. Il arriva vers Tanya et il vit que son ami avait posé une main sur ses hanches et qu’il était sur le point de l’embrasser.
-Excusez-moi de vous déranger, fit Drago très froidement.
-Drago ! Enfin, tu ne me déranges jamais.
-Astoria, permets moi de te présenter Tanya. C’est la voisine de Mme Carolin que tu as été voir avec ma mère il y a quelques semaines.
Tanya retira son masque pour regarder Astoria qui n’avait plus le sien.
-Je suis ravie de mettre enfin un visage sur votre nom madame Malefoy. C’est un honneur de vous rencontrer, sourit Tanya en tendant la main vers la femme de Drago. 

Astoria baissa les yeux vers la main tendu et leva un sourcil. Drago se souvenait d’une discussion qu’il avait eu à ce sujet avec Astoria quelques mois après leur mariage. Il avait remarqué qu’Astoria acceptait toujours qu’on lui fasse des baise-mains mais elle ne serrait la main des gens qu’avec réticence.
-Je. ma mère m’a toujours dit que c’était les petites gens qui serraient la main des femmes, lui avait-elle révélé en rosissant. Une femme digne de ce nom ne doit jamais serrer la main de qui que ce soit, c’est à cela qu’on voit la différence entre les prolétaires et les nobles.
-Ma mère sert la main des investisseurs ou de certaines personnes et il ne me semble pas qu’elle soit moins aristocrate que la tienne.
Astoria avait alors rabattu son caquet et elle avait petit à petit cesser sa réticence mais à l’anniversaire de Narcissa, elle voulait bien faire comprendre à Tanya qu’elle lui était infiniment supérieure. Tanya rangea sa main après un léger tic.
-Mon mari ne m’a jamais parlé de vous.
-Drago est très secret et quand il n’est pas décidé, c’est difficile de lui soutirer quoi que ce soit. Vous avez été voir ma voisine madame ? c’est une femme absolument délicieuse.
-Certes. Comment vous êtes-vous rencontré au juste ?
-Dans un bar. C’était quand déjà ? Il y a presque 20 ans ?
-Quelque chose comme ça, grogna Drago. Je ne vois pas vraiment en quoi c’est intéressant, n’est-ce pas ton père là-bas mon amour ? On devrait aller le saluer, non ?
-Vas-y. Je viens de découvrir une nouvelle amie à toi. Je vous en prie, continuez madame…
-Tanya. Appelez-moi Tanya. Tu peux aller me chercher un verre d’eau pétillante mon chéri ? 

L’homme qui accompagnait la femme avec qui Drago s’envoyait occasionnellement en l’air, s’en alla après un sourire vers lui. Drago ne put réprimer un léger mouvement de mépris envers lui alors qu’il participait à garder sa vie sauve.
-Dans un bar ? Pourquoi cela ne m’étonne pas ?
-Quand on me connait c’est assez étonnant en réalité. J’étais dans un état épouvantable, une rupture difficile et votre mari m’a juste tendu un mouchoir. Il m’a dit qu’il n’aimait pas voir les femmes pleurer et il est parti s’asseoir à l’autre bout du comptoir. J’ai été lui rendre son mouchoir et nous avons parlé. Enfin, tu m’as écouté pendant des heures et tu t’ennuyais profondément.
-C’est vrai. Je me suis ennuyé vers 3h du matin.
-Et on s’est revu.. deux semaines plus tard, non ?
-Quand ce connard t’a fait un œil au beurre noir en fait. On s’est rencontré dans la rue. Et je lui ai brisé quelques côtes et je t’ai ramené dans mes bagages.
-Est-ce que tu…

Drago sentit une main se poser sur son bras, et il se tourna vers la personne qui avait osé le toucher. Il reconnu la main délicate de sa mère.
-N’as-tu donc pas l’intention de m’inviter à danser Drago ?
-Tout de suite, mère.
Il n’avait pas le choix. Il aurait voulu rester avec Tanya et sa femme mais il ne pouvait pas le dire à sa mère. Il embrassa une Astoria glaciale sur la joue et entraina sa mère sur la piste de glace.
-Est-ce de la fierté que je vois dans ton regard Drago ?
-Qui ne le serait pas avec une mère aussi belle.. Tu as l’air de bien t’amuser..
-C’est le cas, je suis heureuse aujourd’hui et ce collier que tu m’as offert.. c’est une perfection.
-Qu’est-ce que je peux te souhaiter pour cette nouvelle année qui commence pour toi ?
Il vit sa mère avoir un temps d’arrêt. Il regretta de lui avoir posé la question et il répondit à sa place
-Quoi qu’il arrive tu pourras toujours compter sur moi. Tu es mon alliée la plus précieuse en ce monde et je ferais tout pour te garder le plus longtemps possible avec moi.
-Je t’aime Drago.
-Je t’aime Maman.
Il le pensait sincèrement. Il aimait sa mère et l’idée même de la perdre lui faisait mal au cœur. Il l’attira contre lui et il eut bientôt les cheveux de sa mère dans le nez et il inspira son odeur comme s'il voulait l’imprimer à tout jamais dans sa mémoire olfactive.
-Heureusement que tu es mon fils, aucun homme ne m’a serré dans ses bras comme ça depuis que j’ai épousé ton père.
-Et avant ?
-Drago, gloussa sa mère à sa grande surprise. Ce n’est pas le genre de discussion qu’une mère a avec son fils ! J’ai la tête qui tourne mon chéri, cela te dérange si nous nous arrêtons quelques secondes ?
Drago s’arrêta immédiatement et entraina sa mère sur la terrasse, il faisait froid, aussi il la garda près de lui. Il remarqua que sa mère l’observait en souriant.

-Qu’est-ce qu’il y a ?
-Je pensais à ma famille. C’est vrai que tu as vraiment un physique de Black.
-Tu trouves que je ressemble à qui en particulier ?
Sa mère pencha sa tête sur le côté tout en retirant son masque.
-À mon père et à certains de mes cousins, finit-elle par répondre.
-À Sirius Black ?
-Oui. Tu me fais penser à lui. Enfin quand je l’ai connu. Tu as les mêmes pommettes que lui.
Sa mère le frôla de ses doigts glacés et Drago ne put réprimer un léger frisson.
-Et quand tu souris sincèrement aussi. Tu lui ressembles. Pas avec ton sourire de façade.
-Tu l’aimais bien ?
-Nous avions à peu près le même âge lui et moi. Et je ne peux pas dire que je le haïssais quand nous jouions ensemble avec nos mini-balais ou que nous partions nous promener tous les deux lors des repas de famille. Mais il était beaucoup plus proche de ma sœur que de moi. Il arrivait à mettre ma tante Walburga hors d’elle. Un peu comme toi avec ton père. Ma sœur et lui jouaient toujours les avocats du diable. Je me souviens d’une fois.. Nous étions dans leur maison square Grimmaurd, un grand repas de famille, c’était pour l’anniversaire de son petit frère Regulus. Andie et lui avaient décidé d’une liste de mots à « caser », comme ils disaient, dans la conversation et ils m’avaient demandée de compter les points.
Drago voyait sa mère s’animer à ce souvenir, elle avait un sourire sur les lèvres. Elle s’était accoudée à la balustrade et regardait les étoiles. Drago fit apparaitre une cape et la posa sur sa mère.
-J’avais pris la liste sur mes genoux, sous la table et je me souviens qu’ils étaient partis tellement loin dans la défense des Sang Mêlés ou des Nés Moldus.. J’en avais cessé de compter, j’étais restée bouche bée. Sirius avait une telle ardeur quand il défendait une cause. Il était fascinant. Walburga lui a hurlé dessus qu’il déshonorait le nom des Black en parlant ainsi et il lui a répliqué qu’il préférait déshonorer le nom des Blacks que d’être contraint d’épouser une de ses cousines et il s’est levé de table. C’était juste après le dessert. Il a lancé un qui m’aime me suive. Regulus avait regardé son père et baissé les yeux. Je me souviens qu’Andie s’était levée, elle aussi et elle m’avait tiré par la main pour que j’aille avec eux mais je m’étais dégagée. Je ne suis pas une rebelle par nature. Je les avais rejoints plus tard. Ils étaient montés sur le toit de la maison. Andie m’a prise dans ses bras alors que Sirius me regardait d’un air froid. Elle m’a dit qu’un jour il faudrait que je fasse un choix mais que je n’avais pas besoin de me décider tout de suite et elle m’a embrassée en me disant que je n’étais pas une mauvaise personne mais que je devais apprendre à m’affirmer sans crainte de décevoir nos familles. Faire un choix pour moi pour une fois. Voilà ce que m’a dit ma sœur. 

-Pourquoi me dis-tu tout cela Maman ? Pourquoi maintenant ?
-Parce que tu m’as demandé ce que je voulais pour cette nouvelle année de mon existence qui s’ouvre aujourd’hui. Je veux que tu sois heureux Drago. C’est tout ce que je veux. Je ne veux pas que tu fasses semblant de l’être pour me faire plaisir. Je veux que tu fasses tes propres choix sans crainte de me décevoir ou de décevoir Lucius. Tu comprends ce que je veux te dire ? C’est ce qui me ferait plaisir. On ne sait pas de quoi demain est fait et si.. si je dois partir, je veux avoir la certitude que tu vivras ta vie sans regret.
-Tu as des regrets Maman ? demanda Drago en sachant pertinemment la réponse à sa question.
-Il vient un âge où on repense à ses actions passées. Est-ce que je regrette d’avoir laissé partir ma sœur sans la retenir ? Oui. Assurément. Parce que ce soir, à mon anniversaire, ma famille toute entière serait réunie. Toutes les personnes de mon sang seraient là. Et je n’aurais pas mal au cœur à chacun de ses anniversaires de ne pas pouvoir seulement lui envoyer une lettre. Alors promets moi de vivre ta vie comme tu l’entends indépendamment de tes devoirs en tant que fils, mari et père. Promets le moi Drago.
-Je te le promets Maman. Tu voudrais que nous partions juste tous les deux en vacances ? On laisserait Astoria, on laisserait Papa et on s’enfuirait juste toi et moi.
-Ça me ferait très plaisir.
-Alors tu demanderas à tes elfes de préparer tes bagages je t’embarque dès demain dans l’après-midi pour une durée indéterminée.
-J’aurais aimé que Scorpius soit là. Il m’a envoyée une lettre ce matin. C’était d’une gentillesse… Tu as un fils absolument adorable.
-Et bien, vous vous cachez là depuis tout à l’heure ! lança la voix de Lucius derrière eux.
Drago vit sa mère reprendre un visage de façade et sourire à son mari tout en remettant son masque.
-J’avais un peu mal à la tête Lucius.
-Je pense que tu devrais rejoindre ton épouse. Elle semble particulièrement irritée.
-Pour cause Papa, marmonna Drago en passant à côté de son père.

Il trouva Astoria avec sa mère et son père entrain de parler. Il se constitua un sourire chaleureux et s’approcha de sa femme, il la prit par les hanches et la serra contre lui.
-Tu es glacé Drago.
-J’ai kidnappé Maman sur la terrasse. Thérèse, vous m’honoreriez si vous m’accordiez cette danse. Si vous le permettez Carl..
-Mon garçon, tu arrives toujours à tes fins, qui suis-je pour t’en empêcher ?
Drago entraina sa belle-mère sur la piste de danse et quand il revint à sa place, la première chose qu’il vit c’était son beau-père qui parlait avec Mariam. Elle était très pâle et semblait furieuse. Drago la connaissait suffisamment pour le voir derrière son masque impassible.
-Thérèse ? Est-ce que je vous ai déjà présenté mon assistante Mariam ?
-Non, je ne crois pas. Mademoiselle…
-Fawley, répondit Mariam sans aucune hésitation. Mariam Fawley.
Drago vit Carl se désintégrer pendant quelques secondes.
-Et vous êtes venue accompagnée mademoiselle Fawley ? la questionna la mère d’Astoria inconsciente de l’état de son mari. Je ne pense pas qu’une jeune femme aussi belle puisse être tout seule…
-C’est très gentil de dire ça.. Tiens justement, il arrive. Aymeric ? Je suis là.
La jeune assistante de Drago lui jeta un regard soulagé et amusé. Elle passa une main autour de la taille du jeune Auror et sa main sur son torse. Drago vit que ce dernier était très étonné.
-M.McAllister. Comment trouvez-vous cette réception ? demanda Drago au jeune homme, signifiant au passage son nom de famille à son beau-père qui devint un cran plus pâle.
-Elle est très belle, vous féliciterez votre mère monsieur Malefoy. Je n’ai pas vraiment le temps de m’amuser ces derniers temps et c’est sûr qu’une aussi belle distraction est toujours la venue.
-Mariam ne suffit pas à vous distraire ? lança Drago faisant rougir le jeune homme et s’attirant les foudres de sa jeune assistante.
-Se mêler à la bonne société ne fait pas de mal de temps en temps, répondit Mariam avec un petit sourire. Même si nous nous suffisons largement l’un et l’autre, ajouta-t-elle en regardant son meilleur ami dans les yeux.
-Quel jolie couple vous faites tous les deux. Vous habitez ensemble sans être indiscrète ?
-Pratiquement. Mademoiselle Fawley souhaite encore garder un peu d’indépendance, répliqua le jeune Auror, se prenant manifestement au jeu.
Drago se demanda si Mariam avait levé sa barrière d’occlumens pour parler avec McAllister.
-Vous êtes encore jeunes, rétorqua Carl Greengrass, manifestement soulagé d’entendre ça. Prenez votre temps, pour apprendre à vous connaitre parfaitement. Un jour viendra où il faudra bien vous jeter à l’eau pour atteindre l’autre rive, mais explorez les différentes possibilités avant.
-Enfin, je pense que mon père veut dire qu’entre se connaitre et habiter ensemble, il y a un monde, on peut penser connaitre quelqu’un depuis des années alors que ce n’est pas le cas, lança la voix d’Astoria derrière Drago.

Ce dernier se retourna et vit que sa femme était fâchée contre lui. Elle souriait gentiment mais la pique lui était directement réservée. Pendant tout le reste de la soirée, elle évita soigneusement de le regarder même pendant le repas.
-Tu rentres à la maison ou tu restes chez tes parents ce soir ? finit-elle par lui demander alors qu’il l’avait entrainé sur la piste de danse pour la première fois de la soirée, faisant taire les revendications d’Astoria.
-La véritable question Astoria, ce n’est pas si je reste chez mes parents mais si tu ne veux pas que je rentre à la maison. Je ne sais pas pourquoi tu me fais la gueule comme ça et je dois t’avouer que cela me déplaît.
-Et moi, tu ne crois pas que cela m’a déplut de rencontrer une de tes anciennes conquêtes que tu me présentes comme une amie ?
-Ce n’est pas..
-Drago. Cesse de me mentir. Tu crois que je n’ai pas vu que tu la trouves attirante ? Ça se voit dans tes yeux. Et elle n’est pas insensible non plus; Alors fais ce que tu veux mais moi je ne suis pas d’humeur à faire comme si je n’étais pas blessée parce que c’est le cas.
-Ce n’est pas mon ex, Astoria. Elle ne l’a jamais été. C’est juste ma seule amie au féminin. C’est tout. Crois-moi. Je ne ferais rien pour te blesser. Et si c’est le cas, je suis désolé.
Il leva le menton d’Astoria, ses yeux étaient gorgés de larmes. Il sut alors ce qu’il devait faire.
-Tu sais ce que je ressens pour toi. Je suis désolé si je te fais souffrir, ce n’est pas mon intention.

Astoria fourra son nez contre la robe de Drago et ce dernier l’embrassa sur la piste de danse. Ils dansèrent jusqu’à la fin de la soirée, l’un contre l’autre sans dire un mot. Drago était mitigé entre Astoria et ce que lui avait dit sa mère. Il devait trouver la voie de son propre bonheur. Mais devait-il sacrifier celui d’Astoria pour ça ? Et si Astoria était malheureuse, Scorpius ne serait-il pas malheureux ? Drago ne supporterait pas de faire souffrir inutilement son fils. C’était une évidence. Ils rentrèrent peu de temps après et allèrent se coucher. Du moins, Astoria. Drago lui se planta devant la cheminée et plongea son regard dans les flammes. Il resta là toute la nuit, l’esprit torturé jusqu’à ce que la solution s’impose à lui. Il sourit. Sa mère avait raison. Il allait faire ce qu’il voulait.

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