Chapitre 38 : Un Noël mouvementé
-Astoria, j’ai un cadeau pour toi. Je sais que normalement on ne donne que nos cadeaux au petit déjeuner mais celui-ci est particulier, il est sur notre lit. Va le voir, je vais ramener Scorpius dans sa chambre.
C’est ce qu’il avait dit à sa femme dans le salon alors que Scorpius somnolait sur le canapé.
-Allez viens mon grand. Il faut que tu ailles au lit. Il est près de 1h du matin.
-Mais je suis pas fatigué.
-Si tu l’es. Allez. Debout.
Il avait attrapé son fils par les épaules, le soulevant à moitié.
-Je regrette d’avoir 11 ans. Quand j’étais petit, tu pouvais encore me porter pour me mettre au lit. Là, il faut que je monte les escaliers et tout..
Drago leva le sourcil.
-Je peux encore te soulever et te porter.
Il avait soulevé son fils, l’avait mis en travers de ses épaules et Scorpius avait hurlé de rire.
-Non mais lâche moi !! On va tomber !
-Mais non. Aie confiance en moi Scorpius. Ce sera un jeu d’enfant.
Il était lourd mais il cessa de se débattre et son Drago entreprit de monter les escaliers. C’était loin d’être facile, mais il ne voulait pas perdre la face devant son fils. Astoria apparut en robe de chambre en soie en haut des escaliers.
-Mais qu’est-ce que vous faites ?
-Je porte Scorpius dans son lit.
-Non mais je commence à avoir peur. C’est pas top l’escalier vu d’une épaule. Maman ? Tu peux jeter un sort à l’escalier au cas où je tomberais ?
Drago arriva en haut des escaliers avant que sa femme n’ait eu le temps de faire un geste. Il se dirigea vers la chambre de son fils et le posa sur son lit.
-Merci Papa.
-Scorpius, je te souhaite une bonne nuit. Tu as passé l’âge de te faire border.. mais fais de beaux rêves quand même.
Il l’embrassa sur le front et sortit de la chambre au moment où Astoria entrait. Quand il entra dans la sienne, il vit le papier de soie au sol et que le paquet était vide. Il se retourna quand il entendit la porte se refermer. Il vit sa femme laisser tomber au sol sa chemise de nuit. Sa parure lui allait comme un gant.
-Joyeux noël Drago Malefoy.
Elle l’embrassa avec fougue tout en lui sautant au cou.
-Madame Malefoy, vous avez toujours des arguments très convaincants..
Ils tombèrent sur le lit. Quand ils se réveillèrent au petit matin, ils étaient encore enlacés.
-Heureusement que Scorpius est devenu grand.. tu te souviens Drago quand le matin de Noël, il venait sauter sur notre lit pour nous réveiller ?
-Oui. Disons que nous aurions eu du mal à être en tenue d’Adam et d’Ève. Mais là…
Drago embrassa le dos de sa femme et la retourna pour lui baiser les lèvres, il se plaça sur elle et commença à la caresser quand on frappa à leur porte. Astoria se mit à glousser et Drago se leva. Il enfila un caleçon et ouvrit la porte. La tête de Scorpius se présenta, décoiffé et en pyjama.
-Joyeux Noël !!
-Scorpius, il est 8h du matin. Ta mère dort encore !
-Je l’ai entendu glou..
Drago jeta un regard à son fils pour lui faire comprendre qu’il venait de les déranger. Scorpius devint rose pâle et il tourna les talons.
-Notre fils vient d’apprendre que nous couchons toujours ensemble à nos âges avancés.. je pense qu’il est traumatisé maintenant.
-Drago.. Toi tu as un âge avancé, mais pas moi.
-Ah ouais ? Tu sais ce qu’il te dit mon âge avancé ?
Drago sauta sur le lit et Astoria poussa un cri amusé. Lors du petit-déjeuner, Scorpius les regardait bizarrement. Astoria s’absenta deux minutes et Drago en profita pour prendre à part son fils.
-Un problème Scorpius ?
-Non.
-Tu croyais vraiment que ta mère et moi nous ne..
-Papa ! Je ne veux pas en parler, je trouve ça sale !
Drago eut un rictus dans la direction de son fils.
-Tu trouves que le sexe est sale Scorpius ?
-Non enfin je ne sais pas ! J’ai jamais essayé en même temps mais papa, on parle de maman et toi là ! C’est hyper gênant ! Je veux pas savoir.
-Bien. Alors la prochaine fois, tu ne viendras pas à 8h du matin frapper à notre chambre quand la porte est fermée…
-Ou alors vous mettrez un panneau ne pas déranger, comme ça tout le monde sera content.
-Très drôle Scorpius. Je suis mort de rire.
-Qu’est-ce qu’il se passe ? demanda Astoria en revenant à sa place.
-Explique à ta mère Scorpius..
-Papa me disait que.. qu’il ne voulait pas faire une bataille de boule de neige avec moi parce qu’il avait peur de perdre.. enfin lui il dit qu’il ne perdrait pas mais moi je suis sûr qu’il perdrait.
-Je suis certaine que tu gagnerais Scorpius chéri.
Scorpius nargua son père parce qu’il avait réussi à rallier sa mère à sa cause. Drago plissa des yeux. Ah les femmes et leur progéniture ! Ils devaient être prêt pour le baptême d’Owen aux environs de midi mais c’était l’heure pour Scorpius d’ouvrir ses cadeaux.
-C’est un Éclair de feu 3000 ?
Les yeux de son fils pétillaient devant le cadeau de ses parents.
-Je peux l’essayer ?
-Oui bien sûr, mais pas dans la maison ! ajouta Astoria en voyant son fils courir avec son balai. C’était une bonne idée ce balai.
-J’ai un autre cadeau spécial pour toi.
-Drago, tu me gâtes beaucoup trop.
-On ne gâte jamais assez sa femme. Tiens.
Il lui tendit un petit boîtier. Elle retira le ruban autour et l’ouvrit. Elle en ressortit une clef.
-Ceci Astoria n’est pas la clef de mon cœur, ni de mon âme dans une vaine tentative romantique. Ceci est la clef de ta future entreprise. Tu as tes propres bureaux, décorés avec soin par les meilleurs décorateurs de la ville. Ton activité de conseillère en image et en évènementiel commence dès que tu franchiras la porte.
-C’est vrai ?
Astoria se jeta sur lui et l’embrassa de toutes ses forces.
-Drago. Il n’y a que deux hommes qui ont eu confiance en moi dans leur vie et tu es l’un deux.
Elle l’embrassa encore une fois et ne quitta ses lèvres que lorsqu’ils entendirent un cri. Ils se précipitèrent tous les deux dans le jardin. C’était Scorpius qui faisait des looping dans les airs.
-Je Vaaaaiiis pluuuss viiiite qu’ Hiiiiiissspéééériooooonnnn !!!! hurlait leur fils haut dans les airs.
-Descends chouchou ! Tu vas attraper froid.
-Laisse le tranquille Astoria. C’est Noël. Et je lui ai fait prendre de la potion anti-rhume en prévention ce matin.
-Avec un froid pareil, il aurait dû se couvrir.
-Astoria. C’est un grand garçon. Il sait ce qu’li doit faire ou ce qu’il ne doit pas faire.
Astoria se retourna, se colla contre Drago, le forçant à reculer jusque dans la maison.
-Et moi je sais ce que tu dois faire maintenant.
-Tu crois que c’est le moment ?
-C’est toi qui a dit à Enguerran qu’on faisait tout pour essayer d’avoir un bébé et je crois qu’on devrait s’y mettre.. tout de suite.
Elle l’embrassa une nouvelle fois mais Drago vit de grands yeux humides et noisettes le regarder. Cela lui coupa toute envie, même purement mécanique.
-Je crois qu’on devrait plutôt rester collé l’un à l’autre, devant la cheminée et je pourrais commencer le livre que Scorpius m’a offert.
-C’est une blague ? Tu préfères lire plutôt que de faire l’amour, avec moi ?
-Je n’ai pas dit ça, je pense seulement que ce que j’ai envie de te faire ne pourra certainement pas tenir dans les deux heures que nous avons avant d’aller au baptême de ton neveu….
-Parce que tu peux tenir pendant 2 heures ?
-Absolument, répondit Drago légèrement vexé. Mais je ne te le montrerais pas maintenant, je n’ai pas spécialement envie.
Scorpius arriva sur son balai à ce moment là.
-Scorpius. Ta mère t’a demandé de ne pas faire de balai dans la maison, tu descends immédiatement.
Son fils sauta de manière souple de son balai. Drago en profita pour regarder la silhouette de son fils. Il lui ressemblait de manière frappante. Il n’avait pas la silhouette des membres de la famille Greengrass. Il était encore petit en taille mais sa carrure se développerait. Il devrait faire du Quidditch dans les années à venir. Scorpius avait l’air gêné aussi, Drago détourna le regard.
-Maman ? Tu peux venir m’aider à choisir une robe pour le baptême?
Astoria lâcha son mari sans le regarder et prit le bras que lui offrait gentiment son fils. Ces deux là s’adoraient. Astoria avait un amour inconditionnel pour son fils. Drago soupira et s’affala dans son fauteuil. Il avait pensé à Granger alors qu’il était avec Astoria. Voilà 5 jours qu’ils s’étaient unis l’un à l’autre et.. ça ne lui avait pas fait ça avant.. Drago plongea son regard dans les flammes. Il l’avait vu la veille et cela ne l’avait pas empêché de faire son devoir conjugal. Il ne comprenait pas. Il ferma les yeux. Il se demandait ce qu’elle avait fait en rentrant chez elle après avoir déposé sa fille. Avait-elle serré son fils contre ses seins ? Ou avait-elle fait ce que Drago supposait à savoir, s’enfermer dans sa chambre et réfléchir à son histoire avec lui ? Son histoire avec lui.. Cette expression sonnait étrangement bien à son oreille. Et pourtant… il se doutait bien qu’il ne se passerait plus jamais rien entre eux. Juste une folle tension sexuelle et de la culpabilité dans les yeux de Granger.. voilà ce que tout ça rapporterait. Quand Drago tourna les yeux, son fils l’observait en silence.
-Je ne voulais pas te déranger, tu avais l’air perdu dans tes pensées.
Son fils portait une robe verte émeraude et il vint s’assoir près de Drago. Il finit par poser sa tête sur son père. Drago l’entoura de ses bras. Il n’y a pas si longtemps que ça, Scorpius était un enfant. Il avait désormais sa propre baguette et ensuite, il serait un homme fait avec des responsabilités.
-Papa ? Je peux te demander quelque chose ?
-Ce que tu veux Scorpius.
La voix de son fils était hésitante et quand il se releva, Drago put lire une grande indécision dans son regard.
-En fait, est-ce que si le père de Rose est toujours fâché contre elle, elle pourrait venir jusqu’à la fin des vacances à la maison ?
-Je ne suis pas sûr que sa mère soit d’accord avec ta vision des choses.
-Non mais dans l’absolu..tu ne verrais pas d’inconvénient ?
-Non. Je ne verrais pas d’inconvénient, même si nous partons dans les Alpes la semaine prochaine.
-Je savais que tu allais dire ça. Tu es juste trop cool Papa. Je crois qu’Ashton a raison quand il dit que tu es l’adulte, avec Enguerran, le plus cool du monde. Vraiment.
Son fils posa ses lèvres sur sa barbe. Drago avait décidé de se laisser pousser une barbe le jour du retour de Scorpius, durant la durée des vacances. Il ne savait pas vraiment pourquoi d’ailleurs. Il avait donc une barbe de 4 jours qu’il entretenait avec soin. Astoria lui avait dit qu’il était un peu comme un ours. Il n’avait pas encore vu ses parents mais il était certain que son père allait le regarder avec désapprobation. Lucius trouvait qu’une barbe de 3 jours faisait négligé. Soit on avait une vrai barbe, soit on était rasé de près. C’était les deux options possibles pour lui. Il n’avait sûrement pas compris qu’il y avait un stade intermédiaire entre la barbe fournie et l’absence totale de barbe.
Ce fut d’ailleurs sa première remarque quand ils se virent devant les marches de l’église pour le baptême d’Owen. Son père qui donnait le bras à sa mère changea de tête et il s’arrêta.
-Drago, si tu n’avais plus de lame pour te raser ce matin, tu aurais pu envoyer un elfe à la maison.
-Vous n’y êtes pas du tout Lucius, ça fait 3 jours qu’il est comme ça ! s’exclama Astoria en posant ses lèvres sur la joue d’un Lucius glacial envers son fils.
-Moi je trouve ça très mignon, Dragonouchet, lui fit sa mère tout en embrassant Scorpius. Tu me rappelles mon père comme ça.
-Ce n’est pas forcément une bonne chose, répondit sèchement Lucius à voix basse.
Drago vit sa mère jeter un regard noir à son père. Elle avait entendu ce qu’il avait dit. Et ça ne lui faisait absolument pas plaisir. Ils rentrèrent dans l’église au moment où la famille d’Astoria arriva. Drago s’assit entre sa mère et son épouse. Daphné était, Drago devait bien l’admettre, splendide dans sa robe ivoire. Elle avait encore le visage rond dû à ses kilos de grossesse. Elle était maquillée avec soin et elle était heureuse. Son visage s’illumina alors qu’elle parlait devant l’assemblée. Drago tourna les yeux et vit un homme entrer dans l’église. Mais il retourna la tête quand sa mère lui donna une pression sur la main qu’elle tenait.
Ashton était tout impressionné et ému. Il ne l’avait jamais vu comme ça. Drago était de bonne humeur. Aussi, il chanta les chants de Noël.
-Non mais tu connais des chants de messe ? lui demanda son fils en se penchant en avant.
Drago lui adressa un clin d’œil et son fils s’esclaffa avec Ashton qui s’était retourné. Daphné avait invité quelques amis pour la cérémonie. Tant et si bien qu’il y avait une soixantaine de personne. À la fin de la cérémonie, Drago prit à part son beau-frère et sa belle-sœur par alliance juste après qu’ils aient signé les registres du baptême.
-J’ai un cadeau pour Owen. Mais je ne veux pas en parler devant tout le monde.
Il sortit une enveloppe de sa poche et la tendit à Daphné.
-Votre fils a officiellement 5% des parts du groupe Malefoy.
Sa belle-sœur ouvrit grands les yeux et lui adressa un sourire franc. Il n’avait pas vu un tel sourire depuis des années.
-Merci Drago. C’est très généreux de ta part. Vraiment.
-Ashton ! Viens par là. Ceci est pour toi, lui dit-il en lui tendant une enveloppe.
Ashton le regarda sans comprendre et ouvrit l’enveloppe. Il sortit une lettre qu’il se mit à lire. Il ouvrit grand les yeux, les releva, rebaissa les yeux et Drago pouvait voir sa main entrain de trembler.
-Tu viens de m’offrir 5% de ta société là ? C’est genre une blague ou ?
-Non. Par contre autant te le dire tout de suite, il y a des conditions. Je veux que tu aies un comportement irréprochable. Tu es un actionnaire de mon empire, tu le représentes maintenant, même si tes parents le géreront jusqu’à ta majorité.
Ashton remis la lettre dans son enveloppe, la rangea et le jeune homme serra Drago dans ses bras.
-Je récompense toujours mes alliés, lui murmura Drago alors qu’il le prenait dans ses bras. Sois en digne.
Ashton secoua la tête et il prit son petit frère des bras de son père avant de les laisser tous les trois. Drago chercha sa femme du regard. Il ne la voyait pas dans la foule des gens qui se pressaient pour féliciter les Greengrass et donner des cadeaux pour le bébé. Les yeux de Daphné s’ouvrirent en grand. Elle laissa en plan son mari et se précipita dans des bras. C’était un homme bon d’une soixantaine d’année.
-Le père putatif ? marmonna Enguerran à voix basse avec une pointe de rire dans la voix.
-J’imagine.
Sa femme était juste à côté et l’homme qui était le portrait de Carl Greengrass en beau, en musclé et Drago devait se l’avouer, en beaucoup plus sympathique. Du moins en apparence, Drago ne le connaissait pas, après tout. Il posa une main sur la joue de chacune de ses nièces et les embrassa toutes les deux. Les parents s’Astoria ne l’avait pas vu de toute évidence, ils étaient à l’opposé de lui avec leurs petits enfants. Drago préférait ne pas provoquer la rencontre maintenant. Il attendait d’être chez lui. D’ailleurs l’oncle repartit immédiatement. Et il arriva un peu après tous les autres.
-Louis !
Le visage de Carl Greengrass était un masque de parfaite surprise. Il avait perdu tous ses moyens. Il n’arrivait plus à dire un mot. Mais ce n’était rien comparé à sa femme. Elle le regardait avec les yeux pétillants.
Quand Astoria était revenue de son rendez-vous d’avec son oncle la semaine avant Noël, Drago lui avait demandé comment ça c’était passé. Elle avait l‘air très contente. Sa sœur n’avait pas pu venir finalement, et elle avait déjeuné avec son oncle. Ils avaient beaucoup parlé.
-Tu sais Drago, lui avait-elle dit, je crois que tu avais raison. J’ai peut-être mal jugé mon oncle. Mais tu sais.. je l’aimais tellement fort. J’ai pris ça pour une trahison de sa part alors que.. tu devrais voir la façon dont il parle de ma mère. Son regard brille littéralement. Je crois qu’il l’aime. Ça fait des années qu’il ne l’a pas vu mais je crois qu’il l’aime et que c’est une des raisons pour lesquelles je lui ai pardonné.
Et là, Drago pouvait constater que la mère de son épouse n’était pas insensible au charme de son ancien amant. Même sa propre mère souriait légèrement. Lucius s’était renfrogné. Drago lui serra la main et sentit que son impression était la bonne. Cet homme était foncièrement bon. Il était l’inverse de son frère. Drago le sentit dans la première poignée de main. Cet homme faisait de l’humanitaire quand son petit frère renforçait les inégalités. Drago ne savait pas quoi penser de cet homme et il vit que Scorpius non plus. Il voulut tout savoir de Poudlard et des enfants.
-Mais vous avez toujours voulu faire de l’humanitaire ? demanda Scorpius tout à coup.
-Je pense que oui. J’en ai fait dès le début de mes études de médicomage. C’est le privilège des plus riches de pouvoir voyager dans les pays les plus pauvres.
-C’est drôle que vous dîtes ça, répondit la sœur d’Enguerran, parce que j’ai toujours pensé ça.. Et je comptais aller au Burkina Faso à la fin de mes études.
-C’est vrai ? demanda Ashton..
-Oui c’est vrai.. mais on m’a proposé un super job et je vais y aller à mes prochaines vacances.
-Parce que tu vas appeler ça des vacances ?
-Ash, tu sais, quand on aime quelque chose, on le fait tout le temps.. Je suis sûre qu’il y a des choses que tu aimes faire tout le temps..
-Pas des trucs avouables à table en tout cas, répondit le garçon en avalant une gorgée d’eau.
Drago sourit, comme l’oncle de sa femme et Enguerran qui suivait d’une oreille distraite.
-Alors Louis ? qu’est-ce qui te ramène au pays alors que ça fait 25 ans que tu es parti, en donnant de rares nouvelles ?
Drago attendait ce moment depuis le début du repas. Le moment du réveil de Carl Greengrass et vu la tête affolée que firent ses filles, ça allait finir très mal. Drago se rejeta sur sa chaise et un coup d’œil vers Enguerran lui montra qu’ils étaient au moins deux à attendre cela depuis le début du repas. Le frère de Carl le regarda droit dans les yeux et sourit. Jamais Drago n’aurait cru cela possible.
-19 ans en réalité. Mais je suis revenu pour une succession. Il se trouve que l’un de mes meilleurs amis est mort et qu’il m’a légué une partie de sa fortune.
-19 ans ? depuis la bataille de Poudlard ? s’étonna Scorpius.
-Oui. Exactement.
Astoria jeta un regard noir à son fils. Parler de la Bataille de Poudlard lors d’un repas de famille avec Lucius faisait parti des tabous de la famille Malefoy. Il ne fallait jamais rappeler au père de Drago qu’il avait été un Mangemort. Mais là, Drago savait bien que son fils n’avait pas pu s’en empêcher. Ça avait été plus fort que lui, d’ailleurs, il s’en était rendu compte et il n’osait plus regarder dans la direction de son père. Seulement ce dernier n’en avait strictement rien à faire et contrairement à beaucoup d’enfants d’anciens camarades, Drago n’avait pas hésité à en parler à son fils. Il faut dire que lors de son séjour outre-atlantique, Drago avait eu l’occasion de parler de ce qu’il appelait désormais son trauma poudlardien. En réalité, quand il était jeune, il ne croyait pas qu’aller voir un psy pourrait l’aider dans quoi que ce soit dans sa vie. Mais un jour, il avait pris du polynectar et il avait été chez un psychomage. Ce dernier l’avait plongé en transe pour lui permettre de revivre ses pires peurs. Et il lui avait dit qu’en parler permettait de ne pas sombrer dans une dépression post-traumatique. Il n’avait pas trouvé cela aussi stupide que ça. Et depuis ce temps là, il s’efforçait d’en parler. Et il n’avait rien caché à son fils ou à son épouse. Scorpius était son héritier après tout.
-Ah ouais.. je comprends mieux pourquoi on ne vous connait pas mon cousin et moi, répondit Ashton. En tout cas, si vous avez besoin de quelqu’un en Namibie pour vous aider pendant les vacances, moi je serais ok pour y aller.
-Toi ? En Namibie..
Daphné s’étouffa de rire et des larmes jaillissaient de ses yeux.
-Mon pauvre chéri, je pense que si ta vie dépendait de ta capacité à situer la Namibie sur une carte, tu n’aurais pas beaucoup de temps à vivre !
Ashton leva les yeux au ciel, faillit répondre avec insolence mais de toute évidence, il ne voulait pas paraître mal élevé devant la famille de Drago et son nouvel oncle alors il se mit à sourire.
-Probablement oui. Tu as raison maman. Mais j’espère que ma vie ne dépendra jamais de la géographie. Ce serait juste pas possible. Et puis.. j’espère bien quand Grand-Père, Drago et Daddy me sortiraient des embrouilles avant que ce soit grave.
-Tu crois ça toi ?
-Bien sûr Grand-Père. Tout le monde sait que tu es genre.. un Dieu pour sortir les gens des ennuis.
Carl Grengrass se mit à rire et l’atmosphère était enfin détendue. Ses filles recommencèrent à respirer normalement. Du moins Astoria, parce que Daphné n’avait probablement pas compris qu’il y avait un malaise. Drago observa les mimiques entre les deux frères. Ils évitaient de se regarder l’un l’autre, et Drago surprit un regard chargé de colère de la part de Carl Greengrass. Drago espérait qu’il serait présent lors de la dispute finale, qu’Ashton avait en partie désamorcé.
Après le repas, alors qu’ils se promenaient tous dans le parc du manoir Malefoy, les deux adolescents décidèrent d’aller faire un tour de balai magique. Ils s’envolèrent et Drago les regarda avec envie. Si il avait pu, il se serait envolé avec eux. Mais pour le moment, il trainait avec les mains enfoncées dans les poches. Astoria donnait le bras à son oncle et ils riaient loin devant les autres. Carl Greengrass parlait avec Lucius mais il ne pouvait s’empêcher de regarder sa cadette avec son frère aîné.
-Drago, chéri ?
Ce dernier se retourna et trouva sa mère très pâle. Il fronça des sourcils pendant qu’elle parlait.
-Je commence à avoir froid, je vais rentrer avec ta belle-mère, lui dit Narcissa en posant ses lèvres sur la joue de son fils.
-Si tu ne te sens pas bien, demande à l’un de mes elfes de t’apporter une potion de mon labo. J’ai refait les stocks.
Drago continua à marcher à la suite des autres. Il pouvait entendre les conversations des gens si il se concentrait bien. Enguerran et Daphné parlaient de leur soirée du samedi soir après le gala. Apparemment le couple devait vouloir rester tous les deux pendant qu’Owen serait gardé par leur fils aîné. Drago projeta un peu plus sa pensée vers son père et Carl mais ils étaient trop loin, ils parlaient bas et Drago ne pouvait pas les entendre. Drago pressa le pas.
-Carl ? Papa ? J’ai une chose à vous demander.
Son beau-père se retourna et Drago vit de l’exaspération dans son regard. Il était persuadé qu’il venait de raconter à son père ses griefs contre son frère. Son père avait une tête des plus ennuyées et ses yeux gris étaient glacés.
-Est-ce que vous pourriez m’aider ? C’est avec une de mes sociétés. En réalité, j’ai un rendez-vous très important vendredi que je ne pourrais pas honorer à cause de ma secrétaire remplaçante qui a fait n’importe quoi. Est-ce que vous pourriez vous en occuper tous les deux. Je sais que c’est un peu à la dernière minute mais..
-Drago. Tu es mon fils par alliance. Évidemment que je peux m’occuper de tes affaires en ton absence. N’est-ce pas Lucius ?
-Absolument, répondit d’une voix froide Lucius. Veille simplement à nous dire de quoi il en retourne avant vendredi.
-Je vous ferais porter une copie du dossier dès ce soir. Pas plus tôt, je crains que Thérèse et Mère ne me fassent un procès pour vous faire travailler un jour de Noël.
-Elles ne le remarqueraient même pas, marmonna Carl Greengrass en jetant encore un regard vers son frère.
Les enfants atterrirent devant Astoria et lui, et la femme de Drago lâcha enfin le bras de son oncle. Elle se dirigea directement vers son père dès que les deux cousins s’envolèrent de nouveau et elle lui embrassa la joue. Elle fronça des sourcils.
-Maman est rentrée ? Je vais aller la rejoindre, je commence à avoir froid. Vous faites attention aux garçons, n’est-ce pas ?
-Astoria ? Tu m’as déjà vu ne pas faire attention à Scorpius peut-être ? répondit Drago alors que sa femme posa ses lèvres sur sa joue.
Astoria lui tira la langue avant d’appeler sa sœur pour qu’elle l’accompagne.. Les sœurs Greengrass s’éloignèrent dans un tourbillon de neige et Enguerran les suivit avec Lucius. Il lança un regard à Drago qui voulait lui dire qu’il allait revenir dans peu de temps.
-Alors Louis, maintenant qu’on est entre hommes, tu vas peut-être pouvoir m’expliquer ce que tu fous là ?
Le ton de Carl Greengrass était froid, glacial, cassant et il y avait beaucoup de hargne dedans.
-Je suis là parce que tu pars complètement en vrille Carl. Et qu’il est temps que quelqu’un te remette sur les rails.
-Moi je pars en vrille ?! s’exclama-t-il.
Le frère de Carl plissa des yeux et Drago ne pouvait que noter la ressemblance avec sa femme. Carl Greengrass en avait que faire que son beau-fils soit là. Il avait même oublié son existence.
-Et je peux savoir ce qui te fait dire ça, ô grand Louis ?demanda-t-il avec une ironie évidente.
-Il est.. navrant de constater qu’à ton âge, tu ne sais toujours pas que les gens parlent.
-Les gens ont toujours parlé Louis, merci de débarquer après tout le monde.
-Je n’ai jamais fait parler de moi, contrairement à toi. Ou du moins, pas ainsi… Je peux savoir ce que tu fais avec cette minette de 25 ans ?
-Je ne vois pas de quoi tu parles.
-Le problème avec toi Carl, c’est que tu n’as jamais su me mentir. Comment peux-tu faire ça à Thérèse ?
-Je peux savoir en quoi les relations avec ma femme t’importe ? Et je peux savoir en quoi cela te regarde ?
-Je..
-Sauf si tu as encore envie de coucher avec elle bien sûr. Mais avise-toi de ne serait-ce qu’y penser je te tuerais. Comme Caïn à tuer Abel, sauf que moi je n’utiliserais pas un silex.
-Tu es entrain de me menacer Carl ? demanda doucement l’oncle d’Astoria.
-Je protège ce qui m’appartient, c’est tout.
Les deux frères se fusillaient du regard.
-Tu es la seule menace pour ton couple et quand Thérèse l’apprendra, tu seras fini.
-Et tu pourras récupérer mes restes… C’est tout ce que tu attends n’est-ce pas ? Tu en as pas eu assez de me prendre mon héritage et l’amour de notre père ? Tu veux aussi ma femme ?
-Tu es ridicule Carl.
-Moi je suis ridicule ? Et toi tu te prends pour qui pour me parler sur ce ton et pour venir pour me remettre sur les rails ? Tu n’es plus là depuis des années et maintenant tu veux jouer les frères ? Je me passe de ton approbation. Tu as eu l’amour de notre père et moi j’ai pris la femme que tu aimais, et si tu savais le plaisir que je prends à l’outrager sachant que toi tu ne l’auras ja..
Le frère de Carl sortit sa baguette et le beau-père de Drago n’eut pas la possibilité de faire un geste, Drago recula légèrement, personne ne l’avait remarqué. Carl Greengrass fut projeté dans les airs.
-N’oublie pas qui je suis. Je suis ton aîné. Tu me dois le respect même si tu es incapable de l’avoir des tiens je ne te laisserais pas trainer le nom des Greengrass dans la boue plus longtemps.
-Mon nom ? Ou l’honneur de Thérèse ? Ça te fait quoi de savoir que..
Il ne finit pas sa phrase parce que son frère venait de lui faire tomber de la neige sur la tête. Et le bataille commença. Drago se demanda quand il devait intervenir et il sentit une présence à ses côtés. C’était Enguerran. Il regardait d’un air follement amusé. Mais au bout d’un moment alors que les deux frères se battaient réellement à coup de sorts et de baguette, Drago se fit la réflexion qu’il devait intervenir. D’un geste de baguette, il priva les deux belligérants de leur baguette avec l’aide d’Enguerran.
-Messieurs, c’est Noël et je préfèrerais que vous ne mourriez pas dans mon parc. Alors allez jouer Cain et Abel ailleurs.
Les enfants atterrirent à ce moment là sur leur balai. Ashton sortit sa baguette à son tour en voyant les adultes armés.
-Il y a un souci ?
-Non Ashton, ramène ton cousin à la maison, lui ordonna d’un ton sec son père en rendant les baguettes à son beau-père et à son frère.
Ashton obéit non sans un regard d’intelligence avec Enguerran. Il était évident qu’ils allaient en parler le soir même dès qu’ils rentreraient chez eux.
-Vous avez raison jeune homme, répondit Louis Greengrass sans un regard vers son frère. Je vous prie d’excuser ma conduite. Je vais aller saluer Astoria et Daphné et je vais repartir. Je n’aurais pas dû revenir.
-En tant qu’oncle d’Astoria, vous serez toujours le bienvenu ici, murmura Drago s’attirant les foudres de son beau-père.
L’oncle de son épouse secoua la tête et transplana jusqu’au manoir de sa nièce. Drago se contenta de regarder son beau-père.
-Un mot de tout…
-Carl, c’est Noël, si je répétais à Astoria ou à Daphné que vous avez essayé de tuer leur oncle favori, ma femme vous ferait chasser de la maison… Aussi comme c’est Noël, je n’en ferais rien. La prochaine fois, évitez de provoquer un homme ou une femme en duel dans mon parc.
Drago tourna les talons et retourna vers son manoir avec un sourire sur les lèvres. Il venait de rabattre le caquet de Carl Greengrass pour son plus grand plaisir. Quand il poussa la porte de la véranda, la chaleur de son foyer l’envahit. L’oncle de sa femme avait disparu de la circulation. Astoria jeta un regard à Drago et évita celui de son père.
-Louis a dû repartir, il avait une urgence Papa mais il a dit qu’il reprendrait votre discussion plus tard. Il voulait qu’on te le dise, lui dit Daphné.
Le regard de Drago balaya la pièce. Était-ce la seule à ne pas comprendre qu’il y avait un malaise avec son oncle ? Les yeux de Drago se fixèrent sur sa propre mère. Elle était très pâle, elle n’avait pas encore repris sa couleur naturelle. Il fronça les sourcils. Il ne lui avait pas trouvé son entrain habituel. Sa mère adorait Noël mais là, elle n’avait quasiment pas parlé comme si elle était malade. Elle avait dû attraper froid. Il espérait que ce n’était rien de plus.
-Scorpius ! l’appela-t-il.
Son fils arriva à ses côtés. Il souriait et était heureux. Son père lui demanda de jouer un morceau de piano pour détendre l’atmosphère. Le visage de Scorpius s’assombrit mais il obéit.
-Ashton ? Où est passé mon fils encore ?
-Je suis là Maman, je suis parti chercher Owen pour qu’il soit avec nous.
Ashton s’assit à côté de sa grand-mère, le nourrisson dans les bras.
-Est-ce que vous viendrez avec nous dans les Alpes, Madame Malefoy ? lui demanda Ashton alors qu’il tenait fermement son frère dans ses bras.
-Oh non. Lucius et moi avons l’intention d’aller en Écosse pour la fin d’année, dans les Highlands à Thurso.
-C’est une très belle ville, j’ai un ami qui habite là-bas.
-Ah oui ? fit sa mère en levant le sourcil. Quel nom ?
-Avery. Justin Avery. Sang Pur altéré, ajouta-t-il avec une pointe de sarcasme qui n’échappa pas à son père qui leva le sourcil.
-Mon Dieu Ashton, il va vraiment falloir que tu arrêtes de traîner avec des Sang Mêlés ou des Nés-Moldues.
-Sans vouloir être insolent Maman, c’est de plus en plus.. rare de n’être ami qu’avec des.. comment dis-tu déjà ? Des Sang Purs Véritables du Registre. Et Mme Avery n’est pas une Sang Pur du Registre alors.. je fais comme je peux.
Le garçon tourna les yeux vers son parrain et une lueur apparue dans ses yeux. Il était particulièrement amusé par ses propos.
-Est-ce que Scorpius va avec vous samedi soir ?
-Oui pourquoi ? répondit Astoria en levant ses yeux de sa broderie.
-C’était juste pour savoir si on allait faire une cousinade pendant que vous étiez pas là.
-Tu as simplement peur de t’ennuyer pendant ton baby-sitting.
-À 50 Gallions de l’heure, certainement pas non, sourit son neveu. De toute façon, comme on ne fait pas de cousinade, je vais inviter des gens à la maison.
-Ashton, si tu gardes ton frère et supervises les elfes, ce n’est pas pour faire une fête en même temps, répondit fermement son père.
-En fait je pensais juste inviter Brice, Mary, Mark et Sonya pour passer la soirée.
-Qui sont ? demanda sa mère en levant les yeux au ciel.
-Des amis de Poudlard. En fait je crois que Brice veut sortir avec Mary mais bon. Je ne sais pas et il m’a demandé un coup de main. Mark est triste parce que son petit-ami vient de le quitter et Sonya.. C’est Sonya quoi. Elle est juste…parfaite. Je pense que je vais sortir avec elle. Elle fait partie d’une vieille famille portugaise de Sang Pur Maman avant que tu ne commences à hurler que je déshonore la famille Greengrass.
-Mon chéri, tu sors avec qui tu veux du moment que tu n’épouses pas une Sang-de-Bourbe et que mes petits enfants ne soient pas souillés avec du sang moldu.
Le bébé profita de ce moment pour gazouiller et la conversation changea du tout au tout. Scorpius leva les yeux vers son père. Il avait l’air tellement triste d’entendre ça. Drago posa une main sur épaule et le poussa légèrement. Il s’assit auprès de lui et effleura les touches de son piano pour jouer un air que sa mère aimait particulièrement. Il y avait du brouhaha dans la pièce.
-Papa.. tu ne trouves pas que Grand-Mère Narcissa est très pâle ? Elle n’a pas l’air très bien. Je crois qu’elle est un peu malade.
-Moi aussi je crois. Mais elle a dû attraper froid, répondit Drago en tournant les yeux vers sa mère adorée.
-Et Papa.. tu pourrais m’apprendre l’occlumancie ? Je sais que je suis jeune mais j’aimerais savoir défendre mon esprit.
Drago rata sa note et Astoria tourna les yeux vers lui d’un air rieur et Lucius fit une remarque sarcastique à son fils sur ses cours de piano qui dataient de tout évidence. Tout le monde éclata de rire, sauf Enguerran, son fils, Drago et son fils. Ils se contentèrent de sourire comme si c’était amusant. La demande de Scorpius était plus que sérieuse et il devait réfléchir avant de lui donner une réponse. Maintenant, plus vite son fils serait habitué, meilleur il serait. Il commencerait son initiation quand ils seraient dans les Alpes. Avant, il n’avait pas le temps. Avant de se coucher le soir venu, Drago repassa le fil de sa journée comme il en avait l’habitude et Astoria vint se blottir contre lui.
-Je suis fatiguée, saoule et pourtant je suis heureuse. Ça va ? Qu’est-ce que tu as ?
-Je me fais du souci pour ma mère, elle n’était pas dans son état normal.
-Elle avait une petite mine mais tu sais, elle a dû attraper froid. Je crois qu’on devrait faire comme ma sœur. Samedi soir. On devrait prendre une suite au Hilton et faire envoyer nos bagages dans les Alpes avant d’aller au Gala. On aurait juste à nous y rendre lundi. Qu’en penses-tu ?
-Comme tu veux Astoria. De toute façon, je suis à Paris vendredi tu n’as pas oublié?
-Pas du tout. Tu pars demain soir n’est-ce pas ? Je vais profiter un peu de mon fils comme ça.
Astoria bailla et Drago posa ses lèvres sur sa tempe en lui disant de dormir parce qu’elle était fatiguée.
-Avant ça je voudrais avoir ton avis sur mon oncle.
-C’est un homme bien. Je crois que c’est suffisant pour le décrire. Et je crois que tu lui en as voulu trop longtemps. Tout le monde mérite d’être pardonné Astoria. Tout le monde. Même les personnes les plus improbables.
-Tu as parfois des réflexions absolument profondes et sensées Drago. Je crois que je vais lui pardonner et comme tu le dis, c’est un homme bien. J’ai pardonné à ma mère alors pourquoi pas lui ?
Drago ne tarda pas à sentir le souffle d’Astoria sur son torse. Elle s’était endormie d’un coup. Il avait pensé ce qu’il avait dit. Son oncle Greengrass méritait d’être pardonné, surtout pour une stupidité comme coucher avec la femme de son frère. D’autres choses étaient plus difficiles et il fallait faire preuve d’une grande miséricorde pour pardonner certains méfaits. Il fallait faire preuve d’un grand amour de son prochain.. Drago ferma les yeux. Granger lui avait pardonné, elle. Il ne savait pas trop pourquoi d’ailleurs mais il sentait qu’elle lui avait pardonné d’être qui il était. Elle s’était donnée à lui entièrement sans aucune retenue, en lui faisant une confiance absolue. S’ils avaient été des ados à Poudlard, 20 ans plus tôt, il aurait sûrement fanfaronner auprès de tout le monde pour avoir coucher avec elle. Il aurait sûrement pris des photos compromettante pour la faire chanter mais pas là. Ils étaient le 26 décembre au matin et Drago sentait pour la première fois que vis à vis de Granger, il avait changé. Il ne voulait plus être l’adolescent de Serpentard qu’il avait été, qui se moquait d’elle, qui lui avait fait pousser les dents et fait tant d’autres choses. Il voulait qu’elle le voit comme un homme mature qui avait réussi dans la vie. Il voulait qu’elle fendille son armure et qu’elle remette encore à nue son âme comme le vendredi d’avant. Il voulait qu’elle soit de nouveau à lui, il voulait la tenir entre ses bras, être de nouveau entre ses cuisses et se laisser aller, tout simplement. Drago sourit doucement. Ce jour viendrait. C’était certain.
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