Chapitre 12 : "le raté de la portée"
Drago Malefoy était un homme avec plein de ressources et avec une hygiène de vie quasiment irréprochable. Il avait compris après la bataille de Poudlard, le sens de l'expression : "un esprit sain dans un corps sain". Lors de sa toute dernière année à Poudlard, il se levait très tôt le matin pour aller courir dans le parc. Comme il était préfet en chef, il savait que si on le voyait courir aux aurores, personne ne lui ferait le reproche de ne pas être dans son lit. Il avait également pris l'habitude de faire de l'exercice. Lui qui n'avait jamais rien fait dans sa vie, il avait découvert une autre sorte de souffrance, mais contrairement à celle qui lui avait infligé parfois son père ou encore celle de Lord Voldemort, celle-ci lui procurait un plaisir indicible. Il avait vu son corps se transformer, ses muscles se dessiner et il avait apprécié.
Il avait laissé tomber cette musculation quasiment intensive de son corps avant son mariage. Il n'avait alors plus aucune seconde à lui. La dernière fois qu'il avait été voir Tanya, il s'était rendu compte qu'il devait changer radicalement. Il avait commencé à prendre du ventre et il ne pouvait pas se le permettre. Il s'était alors remis au sport. Chaque matin, il se réveillait et allait courir dans les bois autour de sa propriété. Ce matin là, comme préparation pour son rendez-vous avec Hermione Granger, il se leva aux aurores comme à Poudlard. Il sprinta dans les bois, son baladeur dans les oreilles. Andreas Pavel. Dieu que ce brésilien avait été brillant d'inventer cet instrument ! Il l'avait eu la chance de le rencontrer quand il était enfant lors d'un match de Quidditch. Il avait fait fortune notamment en diffusant son génie auprès des moldus. Drago l'avait toujours admiré et c'est en partie pour ça qu'il avait commencé à racheter des entreprises moldues ou des actions pour accroître sa fortune. Mais il devait se concentrer parce qu'il allait devoir affronter une Granger furieuse, il le savait.
Il avait couru quelques kilomètres en dehors de sa propriété et il arriva près d'un lac magnifique. Il se déshabilla et plongea entièrement nu dedans. L'eau le rafraîchit instantanément. Il nagea en apnée et quand il remonta il s'était beaucoup éloigné du bord. Il ferma les yeux et repensa à son fils et à la toute première fois qu'il avait entrainé Scorpius avec lui dans ces eaux troubles. Son fils avait été impressionné de voir son père plonger dans le lac. Drago voulait lui apprendre que parfois, plonger dans l'inconnu pouvait procurer des plaisirs insoupçonnés. Scorpius avait 5 ans. Il s'était accroché à lui de toutes ses forces tandis qu'il nageait vers le centre du lac. Drago avait demandé à son fils si ce dernier avait peur. Son fils avait desserré son emprise et l'avait regardé droit dans les yeux. "Oui, mais je sais que tu ne me laisseras pas couler Papa" lui avait-il répondu avec une sincérité déconcertante. Non, il ne l'aurait pas laisser couler. Il retourna sur le bord et quand il remonta il vit une ombre derrière les buissons.
-Qui va là ?
Il saisit sa baguette magique, les sens en alerte.
-Sortez immédiatement qui que vous soyez.
Une femme blonde apparut. Elle avait les cheveux courts, une robe verte kaki et de grands yeux noisettes. Elle était rouge pivoine.
-Qui êtes-vous ?
-Ba.. Barbara Walters de la Gazette du Sorcier.
-Et que voulez-vous ?
-Je.. je.. enfin je..
Une stagiaire. Elle devait être envoyé par sa rédaction pour avoir des informations sur son arrestation. Il n'avait pas encore été harcelé par les journalistes. Pourquoi ne cessait-elle pas de bégayer ? C'était profondément agaçant.
-Parlez !
-Est-ce que vous pourriez vous rhabiller, s'il-vous plaît ?
Encore une pucelle. Décidément, il tombait mal. Il se rapprocha de la gamine qui semblait sur le point d'avoir une crise d'apoplexie. Il lui remonta le visage avec sa baguette magique.
-La nudité vous gêne Mlle Walters ?
Il rapprocha son visage de celle de la stagiaire. Il avait l'impression de pouvoir lire en elle. Elle était à la fois gênée et effrayée. Elle ne devait pas avoir plus de 25 ans.
-Quel âge avez-vous ? lui demanda-t-il.
-22 ans.
-C'est bien ce que je pensais. Une novice.
Il agita sa baguette et il était de nouveau en habit de sport et au sec.
-Bon mademoiselle. Je vais vous laisser. Vous devriez vous baigner. Elle est délicieusement froide, elle vous remettra les idées en place.
Il la planta là quand elle s'écria ."Non" en le rattrapant par le bras. Drago se retourna.
-S'il vous plaît. Si je ne ramène pas de scoop je vais passer le restant de mes jours à faire la rubrique nécrologique. Je vous en supplie, je ferais n'importe quoi contre une info.
-N'importe quoi ? Vraiment ?
Elle se planta sur la pointe des pieds et posa ses lèvres sur celle de Drago
-N'importe quoi, murmura-t-elle en infiltrant sa langue entre les lèvres de Drago Malefoy.
Il se laissa faire et il finit par se détacher de la jeune femme. Drago se dit qu'avoir une journaliste à sa botte ne serait pas plus mal.
-Je n'ai jamais trompé ma femme.
-C'est parce que vous ne m'avez pas rencontré avant.
Elle glissa une main sous son t-shirt en lui embrassant le cou.
-Vous plaisantez ? Vous croyez que je vais vous laisser foutre en l'air mon mariage, et couchez avec vous pour que vous couchiez cette histoire sur papier ? lui dit-il alors qu'elle glissait son autre main vers son pubis.
-Je ne le ferais pas. Je veux devenir une vraie journaliste, pas une pouffe pour Sorcière Magazine.
Elle se remit sur la pointe des pieds pour l'embrasser et Drago vit un flash sur le côté. Il la repoussa doucement et saisit sa baguette avant de la pointer sur le cou gracile de la jeune femme. Elle devint d'une pâleur mortelle
-Qui que vous soyez, je vous conseille de vous présenter de ce pas.
Comme la personne ne se montrait pas, il lança un Accio et un appareil photo arriva entre ses mains suivit d'une protestation et un garçon avec un air négligé se présenta pratiquement aussi vite. Drago souleva la fille dans les airs alors qu'elle protestait.
-Lâchez la immédiatement.
-Comme vous voulez.
Il la lança dans le lac. Il détruisit l'appareil alors que le photographe se précipitait pour aider sa camarade.
-Revenez dans les parages et vous le regretterez amèrement, leur lança-t-il alors qu'ils revenaient sur le rivage.
-Vous êtes un malade !
-Et toi une menteuse. J'allais te faire le privilège d'une interview exclusive mais maintenant ce n'est plus envisageable. Oh en fait, votre appareil est inutilisable. Que je ne vous revois plus jamais.
Il reprit sa course et se mit à rire en franchissant les portes de la propriété. Il ne savait pas vraiment pour quoi. Sûrement l'adrénaline. Il avait l'impression d'avoir échappé à la guillotine. Il ne venait pas de se faire une alliée, il le savait et lui faudrait se servir des contacts de Daphné pour ne pas que ces jeunes gens se mettent en travers de son chemin. Si il n'y avait pas eu ce photographe, il aurait probablement eu le droit à une partie de jambes en l'air matinal. Il faillit réveiller sa femme mais il se ravisa à la dernière minute en la voyant si profondément endormie. Il se dirigea vers la salle de bain. Il se lava dans une eau tellement chaude que sa peau en devint fumante. Il se rasa et se parfuma avec soin. Il sourit en voyant son reflet dans le miroir, une fois qu'il fut habillé de pied en cape. Il se trouvait irrésistible. Il était prêt à voir Hermione Granger.
Il frappa à sa porte à 8h30 tapante. Il aimait la ponctualité. L'exactitude n'est-elle pas la politesse des rois ?
-Entre. J'arrive tout de suite.
Il se retourna et vit Hermione Granger avec sa cape sur les épaules. Elle était arrivée quelques secondes après lui et elle confia son parapluie trempé à sa secrétaire qui était réapparue comme par magie alors qu'il n'y avait personne quand Drago était arrivé.
-Émilie. Faîtes du thé pour Monsieur Malefoy et moi-même.
-Du thé noir madame ou votre thé vert habituel ?
-Mon thé vert habituel voyons.
Drago avait laissé la porte ouverte à dessein et il était resté debout dans le bureau de Granger. Il n'avait pas eu vraiment l'occasion de regarder la décoration du bureau. Il vit une photo de ses enfants et de ceux de Potter. La seule photo qu'elle avait de Weasley datait de leur adolescence, et il posait avec Potter, sa sœur et Granger. Bizarre pensa-t-il. Il avait une lui-même photo de son épouse dans son bureau au manoir et une miniature dans son porte-feuille. Son couple battait-il de l'aile pour ne pas qu'elle possède de photo de son cher mari adoré ? Peut-être était-ce dû au fait que Weasley était loin d'être photogénique.
-Assieds-toi voyons. Tu as l'intention de rester debout tout le temps ?
Il se détourna et vit Hermione Granger retirer sa cape et son chapeau pour les mettre sur un porte manteau. Elle portait une robe couleur prune ce jour-là qui lui arrivait un peu au dessus du genou. Elle lui allait comme un gant. Malefoy prit place sur le canapé, elle se plaça en face de lui. Il fit un effort surhumain pour ne pas regarder ses genoux dévoilés et se concentra sur son visage. Elle portait une longue tresse sur le côté qui retombait délicatement sur ses épaules. Elle attendit que la secrétaire soit partie avant de commencer à parler.
-Ça va bien ?
-Oui, répondit-il brusquement. Pourquoi ?
-C'est ce que font les personnes quand ils sont civilisées, demander des nouvelles de la personne en face d'elles, même si au fond, elles s'en moquent éperdument.
Elle avala une gorgée de thé et Drago réprima un sourire. Elle avait raison. Lui-même pensait la même chose. il avala une gorgée de thé à son tour. Elle posa sa tasse avec délicatesse et croisa ses mains. Cette femme était manucurée à la perfection. Elle avait changé depuis Poudlard. Elle n'aurait pas pris autant soin de son apparence quand elle était adolescente. Il se souvenait d'une fois dans le cours de potions où il lui restait de la terre du cours de botanique sous les ongles.
-Je voulais te dire à propos d'hier (Drago releva les yeux des mains de Hermione Granger)… Je présume que j'ai sur-réagi. Mais avoue que ta conduite n'était pas normale et que si n'importe quel étranger avait offert un cadeau à ton fils, tu aurais réagi comme moi.
-Non Granger. Je lui aurait fait regretter son geste. Et j'ai appris à mon fils à ne jamais parler aux étrangers, moi.
-Moi aussi mais comme il t'a vu quand on a emmené sa sœur à la gare, et au restaurant, j'imagine qu'il ne te considérait pas vraiment comme un étranger. Enfin tout ça pour dire que je voulais te remercier pour le cadeau fait à mon fils. Même si tu m'as insulté par la suite mais bon, tu es Drago Malefoy, si tu ne l'avais pas fait, je me serais presque posée des questions.
-Si tu le dis. Que voulais-tu Granger ? J'imagine que cela a un rapport avec mon arrestation ?
-Oui. Je n'ai pas vraiment eu l'occasion de te demander ce qui s'était passé ce soir là. Nous étions perturbés par les évènements de la soirée et si je t'avais gardé plus longtemps, je pense que ta femme n'aurait pas pu s'empêcher de m'envoyer une seconde beuglante et j'aurais dû faire face à la démission de ma secrétaire.
Drago ne put empêcher un sourire avec ses yeux. Granger releva le sourcil.
-Astoria a un amour particulier pour les beuglantes. Étrange passion pour une femme qui ne lève jamais la voix. Bref, comment suis-je censé procéder pour ce rapport ?
-Commence par me raconter ce qu'il s'est passé et la plume écrira un rapport, nous le relirons et si tu es satisfait du résultat nous aurons fait une bonne partie du travail.
Il allait commencer mais on frappa à sa porte. Elle sourit doucement et alla ouvrir. Drago retint son souffle et leva les yeux au ciel quand il reconnut la voix de la personne derrière la porte que Granger n'avait pas ouvert en entier. Il tendit l'oreille pour écouter la conversation qui de toute évidence ne le concernait pas. Sa curiosité avait repris le dessus.
-Ron ! Qu'est-ce que tu fais là ? s'était étonnée Granger.
-Je voulais savoir si tu allais bien. On ne s'est pas vu depuis deux jours.
2 jours ? Drago ne cachait plus son sourire : il avait donc raison ? Le couple que la presse avait peint comme "l'un des plus glamours depuis celui du Prince Charles et Lady Di" battait-il de l'aile ? Il trouva cette information particulièrement intéressante. Le rapport qu'il avait reçu de Crivey n'était donc pas si erroné que ça.
-Ce n'est pas le moment. Je suis occupée là, répondit-elle sèchement.
-Trop occupé pour voir ton mari ?
-En l'occurrence ? Oui.
Il pouvait presque parier que la secrétaire avait eu interdiction de dire qu'il était là. Drago décida que c'était le moment idéal pour aller dans la salle de bain, parce qu'il ne doutait pas une seule seconde que Weasley allait forcer l'entrée. Il voulait faire une entrée triomphale, rien que pour voir la tête de Weasley quand il sortirait de la salle de bain de sa délicieuse épouse. Il referma à peine la porte et il put voir la tête de Weasley quand il repoussa la porte que son épouse tenait pratiquement fermée. Il avait commencé à se dégarnir et il avait prit du ventre. Drago essaya de calmer son fou rire. Pas étonnant que Granger ait été à deux doigts de l'embrasser deux jours avant. Il se serait embrassé lui aussi si il avait eu un Weasley à la maison. Drago vit son reflet dans le miroir et il se trouva encore plus élégant comparé à la grande tige rousse et ventripotente qui était juste en face de lui.
-Écoute Hermione. Il va falloir que tu m'expliques parce que là, je suis perdu. Je peux comprendre que tu fasse un métier important mais franchement, tu n'as pas besoin de me mentir si tu ne veux pas me voir. Dis-moi juste la vérité.
-Je suis occupée et je ne sais pas où..
-Je vais te dire où je veux en venir Hermione. J'en ai assez que tu trouves des prétextes pour ne pas rester à la maison. Même Hugo commence à..
Elle claqua la porte et Drago qui ne s'y attendait pas, sursauta malgré lui.
-Ne mêle pas Hugo à ça, je travaille c'est tout. Et oui, certains soirs je suis entrain de travailler, je ne vois pas l'heure passée et je me réveille sur mes dossiers. Je faisais la même chose à Poudlard, je te signale.
-On a quitté Poudlard depuis des lustres. On a tous des obligations différentes et..
Granger venait de croiser son regard dans la salle de bain et il recula pour être un plus dans l'ombre. Elle interrompit son mari.
-Ce n'est pas le moment. Vraiment pas. Sors s'il te plaît.
-Alors quand ce sera le moment Hermione ? Tu passes ton temps libre je ne sais où.. j'ai cru comprendre que tu avais passé la journée d'hier avec Ginny ? J'aurais préféré ne pas l'apprendre par Harry tu vois… Je vais finir par prendre un rendez-vous avec ta secrétaire si ça continue pour que tu mettes Vie de famille dans ton emploi du temps de ministre !
Weasley pouvait avoir un peu de réparti quand il voulait, pensa alors Drago. La discussion devenait follement intéressante tout à coup.
-Prends rendez-vous avec ma secrétaire si tu trouves ça amusant, lâcha-t-elle sèchement. Mais quand je bosse, je n'ai pas le temps de penser à quoi que ce soit d'autres.
-Parce que tu penses que j'ai que ça à foutre de m'inquiéter pour ma femme ? Mais tu vois Hermione, cette situation m'attriste moi et dès que j'ai une seconde de libre, je pense à toi qui me fait la gueule sans aucune raison.
-Dis-moi Ronald Bilius Weasley, est-ce que moi je suis déjà venue sur ton lieu de travail pour te péter un scandale comme ça ?
-Ne m'appelle pas comme ça !
Bilius ? Drago commença à se tordre de rire dans le petit espace. Il ne voulait pas encore se dévoiler mais..Bilius ? C'était trop pour lui. Il sentait des larmes commencer à couler de ses yeux.
-C'était une question dont il n'y avait que deux réponses possibles : oui et non. Et la bonne réponse était non. Je ne me serais jamais permise de te faire un coup pareil. J'ai des responsabilités qui influent sur le monde magique et ce genre d'idiotie peuvent avoir des conséquences.
-C'est bon, j'ai compris que Madame Hermione Granger avait des responsabilités alors que moi je ne suis Auror que par intermittence et je cogère une boutique de farces et attrapes. Je ne suis pas assez bien pour toi, dis-le tout de suite.
Drago se plia en deux et se mordit violemment l'avant-bras pour empêcher le rire de franchir ses lèvres. Lui qui avait eu l'intention d'intervenir, finalement, écouter cette dispute lui faisait un bien fou.
-Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit ! s'exclama-t-elle.
-Tu le penses, c'est pire Hermione. Tu n'as juste pas le cran de me l'avouer.
Drago ne s'attendait pas en reculant à marcher sur quelque chose, louper la marche du bac de douche, se cogner contre le montant de la douche et recevoir sur la tête le pommeau de douche. Il ne s'y attendait pas du tout. Ça faisait mal en plus. Il sortit de là en se frottant la tête. Il avait eu un sacré trauma crânien quelques jours plus tôt et le pommeau de douche de Granger venait de lui rappeler douloureusement.
-Il y a quelqu'un ? Tu n'es pas toute seule ?
Drago secoua la tête et chercha une serviette pour essuyer l'eau qu'il avait reçu sur la tête. Ce n'est qu'après, en se penchant pour déterminer la chose au sol sur laquelle il s'était pris les pieds, qu'il se rendit compte qu'il avait glissé sur un soutien-gorge et que si il avait reçu de l'eau sur la tête, c'est parce que la douche avait dû être utilisée très peu de temps auparavant. Il saisit une serviette, s'essuya et décida qu'il était grand temps de sortir de là avant que Weasley ne le débusque et ne voit qu'il avait le soutien-gorge de sa femme dans les mains. Il laissa à tomber la pièce à conviction dans le lavabo. Après avoir passé sa main dans ses cheveux pour essayer de les recoiffer du mieux qu'il pouvait, il poussa la porte et se montra à la lumière du jour.
-Bon Weasmoche, bien que ta crise de nerf soit très divertissante, Hermione et moi avons à faire.
Il avait insisté pour prononcer le prénom de Granger pour agacer le plus possible Ronald Weasley. Il ne l'avait que rarement prononcé en réalité. Hermione… Son prénom roulait dans sa bouche. Il était plutôt agréable à dire en vérité. Et vu la couleur entre le rouge et le parme qu'avait Weasley, il allait sûrement continuer de l'appeler comme ça devant la grande carotte.
-Qu'est-ce que tu fous là Malefoy ?
-Hermione m'a invité contrairement à toi à ce que j'ai cru comprendre.
Weasley se retourna vers sa femme comme si il attendait une confirmation mais Granger fixait Malefoy la bouche pincée.
-Si tu avais été bien élevé Weasley, reprit Drago avec un demi-sourire sur le visage, tu saurais que c'est un manque flagrant de galanterie, et de savoir-vivre de s'éterniser quand une femme te demande de partir. Mais bon j'imagine qu'avec tous les gosses qu'ont eu tes parents, ils ont privilégiés l'éducation des ainés et de la fille pour qu'elle soit une épouse convenable. Toi tu es le raté de la portée quoi.
Weasley sortit sa baguette et la pointa sur Malefoy.
-Je la laisserais pas passer cette fois-ci sale Mange..
Drago dégaina sa baguette et forma un mur de protection autour de lui dans la foulée.
-Vas-y. Bats toi si tu es un homme. Mais bon, tu dois avoir les couilles tellement pleines qu'elles doivent être sur le point de tomber. Tu es presque un eunuque, non ? ricana Drago.
-Vous allez arrêter tous les deux, s'écria Granger. Tout de suite. C'est quoi ce délire ? Je rêve ou quoi ? Ron baisse ta baguette immédiatement.
-Parce que tu crois que je vais laisser le neveu de Bellatrix Lestrange avec sa baguette pointée sur moi pendant que je baisserais la mienne ? tu rêves ma chérie.
-Et si tu crois que je vais laisser un boutiquier qui joue à l'Auror essayer de me tuer sans que je me défende tu rêves éveiller.. Hermione, siffla Drago sentant la colère lui monter au nez.
Elle sursauta légèrement quand il dit son prénom. Elle devait faire exactement la même tête que lui quand elle l'appelait Drago. Elle secoua la tête et fronça des sourcils. Elle était à équidistance des deux protagonistes. Drago se fit la réflexion que si quelqu'un arrivait, il pourrait penser qu'ils se battaient pour ses beaux yeux noisettes.
-Personne ne va tuer personne, sauf moi si vous continuez. Malefoy. Baisse ta baguette. S'il-te-plait. Rengaine.
Il baissa légèrement sa baguette pendant qu'elle parlait, conscient qu'elle lui demandait d'être plus raisonnable que son mari.
-Boutiquier ? hurla Weasley en jetant un sort à Drago. Le boutiquier t'emmerde Malefoy.
Drago vit l'étincelle magique s'approcher mais elle n'arriva pas jusqu'à lui. Il vit Hermione Granger s'interposer et il recula de plusieurs pas quand elle le heurta. Mais il ne la lâcha pas. Deuxième fois en moins de 7 jours qu'il la rattrapait dans ce bureau. Il ne fallait pas que ça devienne une habitude. Elle avait perdu connaissance et Drago ne savait pas vraiment quoi faire. Il n'avait pas pensé que Weasley l'aurait vraiment attaqué. Il devait vraiment avoir les testicules pleines pour perdre son sang-froid aussi rapidement. Il posa un genou un sol pour soulager le poids du corps inerte sur ses bras. Drago fixa ce crétin de Weasley. Il semblait tout juste remarquer qu'il avait commis l'irréparable…
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