« L'intelligence c'est la capacité de s'adapter au changement »

[S. Hawking]

Mon réveil sonne et je n'ai pas spécialement bien dormi après ma soi-disant fugue, si j'avais fugué je ne serais pas à la maison, aujourd'hui je me lève directement, mon téléphone m'indique sept appels manqués évidemment ma mère qui ça pourrait être d'autres, mais il y avait aussi un nouveau numéro, ça doit être celui de mon professeur, ils ont dû croire que si je ne voyais pas le numéro de ma mère je répondrais, mais ils n'ont pas pensé que je suis un peu intelligente et que ça ne pouvait être que eux vu qu'il y a seulement ma mère qui a mon numéro. Ma mère n'a pas réfléchis d'accord je commence à avoir l'habitude mais venant d'un professeur de maths, ça m'étonne. Je descends en vitesse mais en limitant le bruit, ma mère est déjà partie travailler donc la dispute attendra ce soir. Je bois un verre de jus d'orange mélangé avec du jus de pamplemousse et du jus de citron histoire de bien me réveiller. Une fois réveiller je commence à m'habiller mais là le cauchemar, il ne me restait plus de vêtement ni noir ni blanc ni marron ni beige, car j'en ai mis aussi ce week-end et que je n'ai pas fait la lessive donc il me reste que du rose et pas n'importe quelle rose du rose fluo. Je n'ai pas le choix donc pour le haut un top à bretelles rose fluo et pour le bas je ne vais pas mettre encore du rose même du bleu ou une autre couleur, il me reste seulement un jean noir mais le problème, c'est qu'il brille un petit peu mais c'est déjà trop pour moi. Après mures réflexions, j'accepte de porter cet ensemble qui est magnifique mais un peu trop voyant. Le temps presque écoulé je file dans la salle de bains me brosse les cheveux pour qu'ils ressemblent à quelque chose mais je ne trouve plus de chouchous, c'est décidément pas mon jour. Je me les laisse donc détachés mais avec quelques barrettes car mes cheveux en arrières sont plus jolis et je ne les aurais pas devant les yeux. J'enfile des baskets noires et un manteau noir, au moins dans la rue on ne verra pas de rose. Je pars, je claque la porte car les clefs sont au fond de mon sac rempli pesant plus de 20 pour cent de mon poids, mon sac est un sac à dos noir, tout ce qu'il y a de plus basique, pourtant j'ai une collection phénoménale de sac, ce qui énerve ma mère. Quand on me voit comme ça, on pourrait me prendre pour une gothique, mais je n'aime pas le noir, j'en mets juste parce que c'est le plus basique et le moins voyant, ce suis pour éviter cette comparaison que je rajoute du blanc mais aujourd'hui c'est du rose. Le bus arrive quand j'arrive.

- Quelle synchronisation ! dis-je à voix haute sans me rendre compte que ce n'était pas dans mes pensées. Ça m'arrive de parler toute seule mais d'habitude je le fais quand je suis vraiment toute seule et pas dans la rue où tous les regards sont braqués vers moi.

Je monte dans le bus après m'être assis pendant deux stations, je laisse la place à une femme enceinte sans qu'elle me l'ait demandé mais elle en a plus besoin que moi. Je descends du bus cours vers le collège et une fois arrivé enlève mes écouteurs, éteins mon portable. Je discute avec la surveillante deux trois minutes puis la sonnerie retentit et comme à l'habitude tout le monde continu à discuter dans son coin avec sa bande. Mais la professeure d'anglais arrive, elle est plus sympa que celle d'allemand alors elle ne passe pas la moitié de son cours à nous disputer. Une fois le cours terminé, nous allons en salle de musique, suivre le cours aujourd'hui pas de chant juste de l'histoire, alors c'est tranquille. Une fois la récréation commencée, je me dirige vers les toilettes pour aller lire tranquillement, mais le groupe de filles les plus populaires viennent me voir mais contrairement à leurs habitudes, elles ne se moquent pas de moi, elle n'appelle pas tout le monde assisté à leur spectacle et me félicitent même de mon haut qu'elles trouvent magnifique. Et elles m'invitent à trainer avec elles, je ne sais pas pourquoi ce revirement de situation mais je ne refuse pas, je ne tomberais pas dans le piège qu'elles me proposeront un jour où l'autre mais au moins je ne suis plus toute seule et si je refuse elles continueront de se moquer de moi, je m'accorde juste une pause.

Je passe donc la matinée avec elles, même pendant les cours elles virent les personnes à côté d'elles, ça ne me rend triste et coupable pour les autres mais il faut bien que les rôles s'inversent et il faut bien avouer que leurs avantages ne sont pas négligeables. Elles ont la meilleure table à la cantine, les meilleurs casiers et tout, et le mieux c'est que personne n'ose se moquer, leur parler tout le monde a peur c'est bien dommage.

Même si je pourrais manger à la meilleure table de la cantine, ce n'est pas moi et je préfère dès que je peux retrouver la personne que je cache à tout le monde alors je sors, vais dans ce parc assez loin du collèges et surtout vide a cette heure. Je chante et danse, après je m'assois et termine mon livre.

Quand mon alarme sonne, je me redirige vers le collège. A peine arrivée les filles accourent vers moi, et commence à discuter avec moi, je n'ouvre pas la bouche, mais fais des signes de la tête quand il le faut. Ca étonne tout le monde, qui aurait pu prévoir que moi la fille je crois à l'échelle de popularité la plus basse me retrouve d'un coup au plus haut. C'est sûr qu'elles me préparent quelque chose alors je reste sur mes gardes et mon expérience me dit que de toute façon aucune relation n'est bonne et faite pour durer.

En plein milieu de l'après-midi, Lindsay chef du groupe qui ne laisse pas trop le choix aux autres vire d'un coup Johanna, soi-disant car avec moi on est maintenant 4 et c'est trop donc au lieu de me virer moi, elle vire la seule fille qui était amie avec elle avant qu'elle soit la star du collège. Pauvre Johanna qui n'a jamais connu l'autre côté et le cap est plus facile à franchir de l'impopularité la plus totale vers la popularité la plus totale comme moi alors que dans l'autre sens, elle ne sait pas comment faire, elle n'a pas d'autres amies, et puis maintenant qu'elle n'est plus collée à Lindsay, tout le monde va pouvoir la détester. C'est la preuve que la popularité ne tient à rien et un jour ce sera au tour de Lindsay de ne pas comprendre ce qu'il lui arrive. Cette pensée afficha un grand sourire sur mon visage que Lindsay ne s'est pas pu empêcher de relever. L'après-midi passa parfaitement bien pour la première fois depuis l'abandon de papa, au collège personne n'est au courant mis à part Tiffany qui était ma meilleure amie mais après papa ce fut à son tour de me lâcher comme une vielle chaussette, maintenant elle traine avec une bande qui à l'air plutôt sympa, mais ça n'empêche pas qu'elle m'est abandonnée et n'est jamais revenue j'attends toujours un signe, une aide de sa part mais rien elle est passé à autre chose pas moi.

On arrive en cours de maths, cette fois je garde mon siège je ne voulais pas être là-bas presque devant. Mais cela n'a pas empêché les filles de venir s'asseoir près de moi. Ce qui étonna M. Gera entre, il me lance un regard légèrement interrogatif mais surtout inquiet, je lui renvoie un sourire fier et un peu moqueur. Le cours se passe quand la sonnerie retentit je range mes affaires le plus vite possible mais ça ne suffit pas quand je m'approche de son bureau pour sortir il me stoppe net et une fois que tous les élèves sont sortis il commence à me parler

- Abbygail, il faut que nous parlions.

Non mais lui aussi il va s'y mettre.

- Non je ne crois pas tout ce qu'il faut que vous sachiez c'est que je suis désolé d'être parti l'autre fois et que ça ne recommencera plus sur ceux au revoir !

Et je partis en claquant la porte je voulais partir mais les filles m'ont attendu. Et Lyndsay coure vers moi

- Oh là là Abby ! Toi, tu vas dans le bureau du principal et puis maintenant tu tiens tête aux profs, mais on s'est vraiment trompé sur ton compte, heureusement qu'on t'a accepté dans notre groupe !

Alors c'est pour ça, c'est les deux choses dont je suis le moins fière qui sont les causes de leurs venues vers moi, je ne suis vraiment pas comme elles en même temps je ne veux pas, mais c'est les seules, mes seules amies.

Avant de sortir du collège elles me donnent leurs numéros, ils s'ajoutent à ma liste de contact qui comportait seulement ma mère. Et moi qui pensait enfin pouvoir rentrer chez moi et non il fallait que je leurs fasse la bise mais je ne les aime pas en tout cas je ne les connais pas pourquoi il faudrait que je leurs fasse la bise. Je m'y force et me dépêche pour prendre le bus qui était déjà parti, je commence donc à attendre le prochain bus mais Lyndsay me propose de me ramener, je ne peux pas refuser même si l'envie n'était pas là. Je monte dans la voiture, elle me déposa devant chez moi, je lui fais un signe et entre enfin chez moi, ma mère n'était toujours pas là, je n'appelle pas elle devrait être à son travail elle finirait bien par rentrer. Je monte dans ma chambre fais mes devoirs et révisa pour les interrogations de la semaine et puis je relu vite fait mes cours, je les connais déjà par cœur. J'entends un bruit de serrure, je descends dire bonjour à ma mère sinon ça va faire tout un drame. Ma mère est au téléphone, j'attends donc qu'elle ait fini. Elle raccrocha me fais même pas la bise pour je ne sais pas marquer son mécontentement, elle commence à faire à manger.

- Alors maman tu as passé une bonne journée ? dis-je pour entamer la conversation.

- Non !

Ma tentative a échoué, je n'ai pas envie de la forcé à m'en dire plus si elle n'a pas envie de parler à sa fille. Elle finit de terminer le repas, je commence à mettre la table, je sors deux assiettes.

- Non ce soir tu vas manger seule je vais chez une amie !

- Une amie ou un ami ? dis-je pour plaisanter mais ça n'a pas marcher.

- Je ne te permets pas tu n'as pas le droit de me parler comme ça et de me faire tout un cirque comme tu m'as fait hier soir !

Sur ces gentils mots doux, elle partit en claquant la porte, sauf qu'elle, elle avait ses clés dans les mains.

Je mange donc toute seule, mon portable n'arrête pas de sonner je croyais que c'était ma mère pour s'excuser mais c'est à chaque fois Lyndsay, je n'ai pas envie de lui répondre je ne suis pas comme elle, je trouverais une excuse demain et si je fais partie de son groupe elle ne m'en tiendra pas rigueur, et sinon elle me vira comme Johanna et tout redeviendras comme hier.