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2. L'enfer


« L'essentiel en enfer est de survivre ». 

[M. Audiard]

Le lundi, c'est synonyme pour moi d'enfer, le début de la semaine, le début des cours, la fin du week-end durant lequel je peux vaquer dans mes pensées et rester dans mon lit à lire et à rêver.

Quand le réveil sonne, c'est parti pour une semaine de cours puis un week-end de repos et ce cycle recommence, tous le temps, indéfiniment et éternellement. Enfin jusqu'à maintenant, car tout à l'heure je vais devoir aller voir M. Perrault, le principal qui jusque-là m'aimait bien et me demandait mon aide pour tout. Je ne refusais jamais de l'aider, les autres élèves disaient que c'était pour entretenir ma réputation de chouchoute et de préférée ! Mais moi je l'ai toujours fait car quand on me demande de l'aide je n'ose jamais refuser et de toute façon pourquoi je refuserais, c'est vrai, je n'ai aucune raison, les autres refusent car soit ils n'ont pas le temps, mais moi, j'ai que ça du temps sûrement pas assez d'ailleurs pour trouver toutes les réponses à mes questions mais assez pour accepter de donner de l'aide, où alors ils ont peur d'entacher leurs réputation de mauvais élèves, ce qui est pour moi complètement idiot. Je préfère mille fois être une bonne élève, mais c'est vrai que les autres élèves soit par jalousie soit par manque d'intelligence et /ou de maturité me déteste, de toute façon je suis habituée, c'est comme si j'étais née avec cette réputation. Tout à l'heure cette belle réputation va disparaitre et être détruite.

Il est temps, je ne peux plus me défiler, je dois me lever, m'habiller, manger si j'ai faim, et partir, marcher, prendre le bus et arriver au collège croiser tout le monde sans dire bonjour à qui que ce soit, attendre que ça sonne m'asseoir au fond de la classe et réfléchir, cette fois sans que ça se voit et puis au lieu de rentrer retrouver mon lit et mes pensées je vais attendre 18h30, puis aller passer une mauvaise demi-heure dans le bureau du principal et enfin rentrer pour recommencer ce cycle merveilleux, la même chose demain et après demain et ceci sans fin.


Après avoir appuyé sur le réveil pour avoir neuf minutes supplémentaires, puis encore neuf autres minutes, et encore neuf minutes de réflexion et de stress, je me lève et m'habille en sixième vitesse devant la télé, je regarde quelques minutes les actualités en enfilant mes chaussures, je laisse mon petit déjeuner sur la table, je le mangerais plus tard. Je prends mes clefs et pars sous une tempête, il grêle, je regrette de ne pas avoir pris de manteau, j'ai juste un gilet et surtout pas de parapluie mais je n'ai pas le temps de rentrer sinon j'arriverais en retard, déjà que je ne suis pas en avance.

Je marche en tremblant de froid et de peur, une partie de moi veut rentrer à la maison, mon estomac m'empêche d'avancer, mes yeux commencent à s'embuer, et c'est ça tous les jours, mais aujourd'hui ça l'est encore plus. C'est trop dur, je décide de m'arrêter un moment pour avoir les idées claires, mais très vite l'autre partie de moi prend le dessus, elle le prend tout le temps, mais cette fois-ci, je ne sais pas pour la première fois de ma vie si j'ai envie d'aller à l'école. Pourtant, j'ai toujours aimé les études apprendre, découvrir, mais dans l'école il y a autre chose, il y a des personnes et moi les individus ce n'est vraiment pas mon truc !

A chaque pas, mon cœur bat plus fort, mais rien ne m'arrête, et pour aller plus vite j'ai mis mes écouteurs branchés sur mon portable et je marche au rythme de la musique. Quand j'écoute de la musique, je ne suis pas la même personne timide et seule, je m'imagine être une star chantant et dansant au Madison Square Garden faisant des tournées mondiales et pourquoi pas interplanétaires, passant à la télé, faisant des interviews, avoir un compte Twitter, Snapchat, Instagram et Facebook suivi par des milliards de gens !

Mais, surtout, le plus important je m'imagine avec des amis aux quatre coins du globe et pas seulement des personnes avec qui parler deux minutes et aller faire la fête, non des vrais amis avec lesquels j'ai confiance, avec lesquels je peux raconter ma vie écouter les leurs, et surtout je peux leur demander de l'aide et ils accepteront de me la donner et enfin être heureux et connaitre des sentiments qui me sont inconnus comme l'amitié et même peut être l'amour.


Tout ceci est et reste dans mon imagination débordante qui m'empêche parfois de vivre, pour l'instant, je suis juste une fille qui va en cours sous un ciel nuageux qui porte un jean noir avec un chemisier blanc sous un gilet noir, ses ballerines noir marche dans les flaques et sont remplies d'eau, ses cheveux bruns rassemblés en une seule queue de cheval avec un élastique noir sont trempés, son style est classique loin d'être celui de star avec des paillettes et des robes longue avec un immense décolleté, cette jeune fille aimerait porté des petites robes, mais elle n'ose pas, elle aimerait aussi porté la couleur qui lui va le mieux au teint et qui remplit son armoire mais qu'elle porte seulement le Week-end quand elle est enfermé dans sa chambre, le rose, mais non ça ferait trop petite fille et ça donnerait une raison de plus aux autres de se moquer, et pourquoi pas sa couleur préférée, le rouge, non c'est trop voyant, mais ce qu'elle aimerait le plus, c'est mettre quelque chose sur ses cheveux, elle qui a une collection de serre-tête et de chapeau colossale mais qui ne sert qu'à la maison quand personne mis à part sa maman ne la voit.

Je suis enfin arrivée, j'enlève mes écouteurs, essaye de les sécher avec mes cheveux et après avoir mis un pied dans la cour, la sonnerie retentit avec un bruit qui date des siècles précédents, même sourde, on entendrait ce son horrible pire qu'un grincement de porte.

La surveillante me regarde et me dit

- Quelques secondes, et il te fallait ton premier billet de retard, Abby, un jour tu arriveras à l'avoir promis !

C'est la seule personne à part ma mère qui m'appelle Abby, c'est aussi la seule personne avec laquelle je parle dans la cour. Au moins le bon côté d'arriver presque en retard j'insiste bien sur le presque, c'est que je souffre moins d'être seul, et les autres ont moins de temps pour se moquer de moi et me regarder.

- Oui un jour je l'aurais madame, promis !

Après tout je vais peut-être avoir ma première heure de colle tout à l'heure, j'ai toujours dit que je voulais en avoir une pour savoir comment c'était, mais je pensais attendre juin.


La professeure d'allemand arrive, et évidemment toute la classe est éparpillée de tous les côtés et absolument personne n'était rangé ou du moins ensemble, personne n'y pensait, sauf moi, oui je savais qu'il fallait se ranger mais que faire ? Y aller toute seule ? Ca n'aurait servi à rien à part que la prof fasse une exception à la punition qui nous attend et qu'après tout les autres me détestent. Évidemment la professeure d'allemand nous a appelé 6 fois, elle déclare 10 fois, mais je suis sûr de moi, les dix premières minutes du cours ont été consacrés à une leçon de morale, durant laquelle j'ai pu me consacrer à réfléchir sur l'origine de l'univers.

Après le sermon, on a eu le droit à un petit travail supplémentaire pour le lendemain, puis, enfin, on a pu commencer le cours d'aujourd'hui qui était un cours de grammaire allemande, c'est ce que je préfère en langue la grammaire, ma mère me dit que c'est normal car ça ressemble au maths, mais ça n'empêche pas que ce n'est pas le top pour commencer la semaine.

Durant le cours, on a rabâché encore la même chose depuis la sixième, les règles de grammaire, normalement quand on te l'a rappelé un an, deux ans, trois ans... au bout du quatrième c'est censé être bon mais non, c'est là où ma réflexion va plus loin et je me dis que c'est peut-être moi qui ne suis pas normale. Le cours est maintenant terminé.

Les autres cours s'enchainent, je les suis tous sans trouver un grand intérêt, mais j'aime être assise à une toute petite table sur laquelle seul un classeur a assez de place, au fond de la classe, où quelque fois le professeur m'oublie, tellement il passe son temps à surveiller les autres ceux qui parlent, ceux qui dorment, ceux qui sont sur leur téléphone ou ceux qui jouent au morpion.

Les intercours s'enchainent eux aussi, j'aimerais d'ailleurs être encore plus invisible, tout le monde est en bande de deux, trois ou quatre sauf moi. Mon casier est en plein milieu des autres mais je n'ose pas y aller car dès que j'y vais, il y a les pestes de service qui me bloque le passage et qui me fond deux, trois réflexions qui ne me blesse plus à force, mais le monde autour d'eux ne peut pas s'empêcher de rire, je ne sais pas si elles le font exprès, et si il ne se rend pas compte que ça me détruit, si il s'en moque, ou si elles veulent me voir détruite.

Les cours du matin sont enfin terminés, je suis externe même si je n'ai pas le temps de rentrer chez moi pour manger, je sors enfin de cet endroit, je m'en éloigne le plus possible, et mes écouteurs sur les oreilles, la musique m'envahit et mon sourire revient sur mon visage je m'assois sur un banc, je mange deux trois truc qu'il y a dans mon sac, comme un paquet de gâteaux et des barres chocolatées, je sais ce n'est pas très équilibrée mais bon je mange équilibrée le soir de toute façon.

Vers treize heures je me redirige vers le collège, une fois arrivée, je retrouve ma solitude et je retourne en cours, cet après-midi, c'est physique, puis svt et après c'est du latin, j'adore ces matières, je les aime toutes, mais celles-là sont mes préférées si on rajoute les maths mais après vendredi, les mathématiques ne seront plus jamais les mêmes.

Ca y est, les cours sont finis, seuls les élèves ayant pris latin sont encore là, et ils partent les uns après les autres, moi qui suis presque toujours la première dehors car les autres doivent dire au revoir à tout le collège alors que moi je dis au revoir à moi-même pour retrouver l'autre partie de moi.

Mais là je dois attendre une demi-heure, dans les couloirs, il reste encore des élèves en colle mais enfermés dans des salles, j'ai littéralement le couloir pour moi toute seule.

Je reste là à attendre, devant le bureau du principal, qui est en rendez- vous avec un élève qui doit être en sixième, et sincèrement si il a déjà des ennuis, qu'est-ce que ce sera plus tard ? L'élève sort de son bureau, je pensais que ce serait à mon tour de me faire punir et réprimander, mais il restait le père de l'enfant et d'un coup des larmes me viennent que je cache immédiatement, en pensant à ma mère assise ici, elle n'a pas besoin de ça je ne veux pas lui causer d'ennuis, elle ne mérite pas ça.

La porte s'ouvrit et le moment que je redoute le plus depuis le début de mon existence est sur le point d'arriver.


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