Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

11. La perfection


« Il vaut mieux viser la perfection et la manquer que viser la médiocrité et l'atteindre »

[F. Blanche]

Maman a pris un jour de congé, et reste une journée à la maison avec moi. Elle m'a même préparé mon petit déjeuner, qu'on a pris toutes les deux vers treize heures. J'ai beau dire à ma mère, que je m'en moque, mais elle m'aide à préparer ma tenue, moi je mettrai juste un jean et un t-shirt, mais elle veut absolument que je mette mon nouveau jean rose fuchsia avec un chemisier à fleurs. Je n'oserai jamais mettre un truc aussi voyant, mais sinon je vois la dispute arriver, et je n'ai pas envie de tout briser à cause d'une tenue. Ma mère passe une heure à me tresser les cheveux, ce n'est pas un rendez-vous, mais ma mère se fait des films. Je stress un peu, un peu beaucoup, je suis impatiente, mais j'ai peur qu'il me laisse, qu'une fois de retour au collège, il se trouve d'autre amis et me laisse tomber comme tous les autres avant lui.

Vers quatorze heures la sonnette retentit, je saute dans les escaliers, ma mère ne peut pas empêcher un fou rire. Je m'empresse d'ouvrir la porte, mais une fois sortie je ne sais pas quoi faire, je ne sais même pas comment dire bonjour, « salut », « coucou », « bonjour », j'en sais rien moi, je me pose trop de questions et la vie est trop compliqué.

Après être resté pendant de longues secondes, comme une aliène de la vie, la raison revient à moi. Tout d'abord je ferme la porte, pour éviter des écoutes mal attentionnée, que je ne citerais pas.

Je descends les quelques marches de l'entrée, et arrive vers lui, il se baisse à ma taille et me fait la bise, je suis surprise, je n'avais même pas envisagé ce « bonjour » là. Il me faudra sans doute un temps d'adaptation pour m'adapter et m'habituer à la vie, Bientôt quinze ans pour me rendre compte que chez moi, la vie ce n'est pas innée.

- Ça va ?

- Euh.... Oui, Oui, ça peut aller !

- Ça n'a pas l'air très honnête ça !

- Si, si je suis juste un peu fatiguée !

- Ah et pourquoi ?

- Parce que et pourquoi toutes ces questions, je savais qu'on n'allait pas avoir des millions de sujets de conversation le premier jour, mais de là, à buter sur chaque mot que je prononce, on va pouvoir discuter jusqu'à notre mort !

- Toutes ces questions, pour la simple et bonne raison que je ne te crois pas !

- Ah et pourquoi cela monsieur l'inspecteur ?

- J'ai du mal à croire quelqu'un quand il répète deux fois le même mot, et qu'il tremble !

- Ça n'a rien à voir, c'est parce que je stresse !

- C'est une bonne raison que je crois pertinente...

Il va commencer à m'énerver avec ses questions et de sa façon de parler, il croit quoi ? Que je vais m'arrêter là, le laisser parler sans trouver le moindre intérêt, mais il a tout faux pour une fois que je peux parler comme je pense sans risquer quoi que ce soit, en tout cas pendant les vacances, je ne vais pas me priver et il va m'entendre s'il continue.

- Coucou il y a quelqu'un ?

- Oui, oui désolé, mais comme je ne trouvais pas (je fais le signe des guillemets) une raison assez pertinente pour écouter...

! Deux points pour moi !

- Je me suis absentée quelques instants dans mes pensées, plus intéressantes.

- Certes mais moins vivantes, et il y a moins de risque à parler avec soi-même qu'avec les autres !

Je n'en peux plus de lui, il se croit supérieur à tout le monde avec ses grands airs de monsieur « je ne sais rien mais j'ai réponse à tout ». En plus il m'a percé à jour, et c'est horrible, moi qui pensait que c'était impossible, je regrette de ne pas m'y être préparer ou du moins adapter, mais non et en plus, il fallait que ce soit lui, le seul gars, à qui j'ai parlé depuis sept ans.

- Encore dans les pensées, c'est une bonne cachette, mais quand on se cache c'est quand on a peur alors de quoi as-tu peur Abbygail !

Rares sont les personnes qui m'appellent encore Abbygail, mis à part les profs.

- Ou alors quand on a besoin de réfléchir !

- Tu sais c'est aussi possible de réfléchir en discutant en confrontant nos points de vue. Mais au moins avec les pensées c'est certains on est toujours d'accord !

- Détrompe toi pas forcément tu n'as pas encore parlé avec les miennes.

A ce moment-là, je me mets à rire comme jamais, lui aussi on était bien, ça faisait longtemps que je n'avais pas été comme ça avec quelqu'un, et ce quelqu'un ne m'a pas rejetée, ou du moins pas encore.

- Allez-viens on ne va pas rester ici !

- Tu sais il est déjà tard et il commence à pleuvoir.

- Mais tu ne connais pas mon abri anti-pluie...

- On dit parapluie !

- Comme tu veux, avance suis moi !

Nous courons sous la pluie de plus en plus forte, je suis pressée de découvrir son endroit à lui et espère qu'il est comme il dit « anti-pluie ». Sinon, on aura fait tout ça pour rien, car ça fait bien une bonne demi-heure qu'on court ensemble, tous les deux, collés l'un à l'autre, ma tête sous son blouson pour m'abriter, ce qui ne sert à part à rien, pas à grand-chose, mais c'est tellement mignon. On discute toujours de tout et de rien, mais nous n'arrêtons pas de rigoler, mais cette fois c'est du vrai rire, ce n'est pas un petit sourire pour faire plaisir à la personne, je ris vraiment, alors que ce n'est pas spécialement drôle, mais je me sens libre avec lui, je peux faire tout ce que je veux, et ce que j'avais le plus besoin, c'était de rire. Je ne sais pas trop comment ça fait, mais si je devais le dire, je dirais que j'ai confiance en Gabriel.

Je sais je le connais à peine, mais je ne sais pas pourquoi, rien qu'au cinéma, je n'étais plus pareil, il me transforme, et je crois que c'est enfin pour que je devienne moi.

D'après lui, nous sommes à quelques minutes, ce n'est pas trop tôt. Et soudains, je vois enfin son soi-disant abri, ce n'étais qu'en fait un simple banc, sous quelques arbres, très beau mais en aucun cas, ça n'empêcherait pas l'eau de passer.

- Dis-moi que tu rigoles !

- Quoi il ne te plait pas si tu veux je pourrais le repeindre en rose mais quand il fera beau, sinon la peinture ne pourra pas sécher, enfin tu vois de quoi je parle.

- Oui, enfin non et oui, et comment tu sais que ma couleur préférée c'est le rose.

- Pas très compliquée !

- Quoi parce que je suis une fille, tu crois autant au cliché ?

- Non juste parce que tu es habillé en rose !

Je suis obligée de m'arrêter et de regarder comment je suis habillée. Cette fois un point pour lui.

- Ah oui tu n'as pas tort, mais je n'ai pas l'habitude c'est pour ça !

- Tu sais « tu as raison », ce n'est pas si compliquée que ça à dire !

- Non mais comme je ne sais pas ce que ça veut dire, je m'abstiens !

- La logique des filles, je n'ai jamais rien compris !

- Tu as raison ! Tu es content ?

- Oui mais fatiguée, je vais aller m'abriter, mais les femmes d'abord !

- Comment tu veux que ça abrite, c'est physiquement impossible !

- Ah oui ok, miss reine de la physique comme de toutes les autres matières !

- Je ne suis pas la reine, j'aime juste les cours.

- D'accord si tu veux, mais viens tester alors !

- Ça ne sert à rien !

Avec un air vexé, il est allé s'asseoir, mais du coup je n'ai plus rien sur ma tête, c'est toujours trop tard qu'on se rend compte qu'on a de l'or entre les mains et qu'il finit par couler si on ne fait pas attention. Je vais peut-être un peu trop loin, mais bref, me voilà sans abris et bientôt trempée.

- Maintenant je vais être trempée !

- Viens alors !

- Mais ça ne changera rien !

- Donc tu ne perdras rien à essayer !

J'avance donc, et me pris les pieds dans deux racines entremêlées, je déteste la forêt.

- Hey, calme, si tu commences à tout me casser la première fois, que se passera-t-il la dernière fois.

- Et si la première était aussi la dernière !

- Assis toi et tu ne diras plus jamais la même chose !

Ce que je fis, et tout d'un coup toutes les règles de physique s'effacent de ma tête et ont place à celle de la magie.

- Alors miss Physique ? On dit quoi maintenant ?

- On se moque mais moi au moins je sais lire l'heure !

- Tu la joue comme ça ?

- Oui je le retiens depuis tout à l'heure, et comme on va rester un paquet de temps ici, je me disais pour bien commencer.

- Ce sera toujours mieux qu'un « ça va » !

- Exactement !

- Au fait moi ça va !

- Désolée et très contente pour toi !

- Ce n'est pas grave j'ai l'habitude que les gens m'oublie !

- Si tu étais moins énervant on ne t'oublierait pas !

Je vis sur son visage son sourire s'effacer, je me rends compte que je n'ai pas dit un truc très sympathique et qui peut être mal pris, mais dans la suite des choses, je n'ai pas fait attention. De toute façon, quand ça va je trouve toujours un moyen de tout gâcher. Je suis la spécialiste !

- Sinon désolée pour toute à l'heure !

- Ne t'inquiète pas de toute façon je n'étais pas prête alors tu sais comment sont les filles ?

- Celles qui aiment le rose ?

- Surtout celles-là ! Et au fait c'est moi qui suis désolée.

- Ne t'inquiète pas, c'est juste que tu sais ?

Le grand et éternel silence, je ne sais ni quoi dire, ni quoi faire, la seule chose que je fais c'est attendre.

- Juste que tu n'es pas toute seule à te prendre pour une aliène de la vie !

A cet instant, je le savais, je tenais à lui, il pouvait arriver n'importe quoi, je serais là pour lui, c'est mon expression, c'est ma vie, et il a tout découvert en l'espace de deux heures. C'est plus qu'un génie, c'est mon génie.

- Mais comment tu sais ?

- Ma sœur, vous les filles vous êtes compliquées !

- A qui le dis-tu ! Mais maintenant elle...

Je n'arrive pas à terminer ma phrase et je redoute la réponse à ma semi-question.

- Elle va bien, elle fait des études à Harvard !

- Bah alors je ne sais pas ce qu'a l'Amérique mais...

- Pourquoi tu dis ça ?

- Mon frère fait ses études au M.I.T.

- Les coïncidences.

On reste un instant sans parler, chacun dans nos pensées, mais je crois qu'on a jamais autant dit sur soi à quelqu'un, en tout cas c'est vrai pour moi.

- On fait un marché !

- Oui mais lequel ?

- Tu as dit oui ?

- Oui, oui mais non !

- Allez confiance !

- Oui, oui !

- Une fois, un seul oui, sinon c'est que tu doutes, et à mon avis c'est ton habitude de douter de toi !

- Alors c'est quoi ton marché, avant que je m'énerve !

- Oulla, J'ai peur, mais j'attends un oui, sinon je te montre mon regard auquel toutes les filles craquent.

- C'est pour ça...

- Alors...

- Oui !

- Tu me fais confiance ?

- Je ne sais pas ?

- Moi je sais que si !

- Tant mieux pour toi !

- Bref le pacte c'est « Tu me donnes des cours de maths, physique, tout ce qu'on veut, de toute façon c'est aussi compliqué et énervant les uns que les autres et en contrepartie je te donne des cours sur la vie en général, ce qui est bien plus utile »

- Ça marche... de toute façon j'ai déjà dit oui !

- Attends mets une goutte de pluie sur ton doigt et signe sur la feuille d'arbre que voici, et je fais pareil.

- Tu sais que tu peux paraitre bizarre !

- Je le suis ! Et puis je n'ai pas de stylo.

Il se lève et court sous la pluie, quand je remarque qu'il a mon écharpe, c'est vraiment un gamin, comment je vais faire pour le supporter.

- Je sais trop tard, tu as signé le contrat !

- Si tu pouvais arrêter de lire dans mes pensées ça m'arrangerait.

- Promis mais fait attention aux racines.

- Très drôle !

- Je trouve aussi !

Nous nous chamaillons comme des enfants à l'école maternelle, mais c'est tellement marrant. Soudain le soleil fit son apparition, nous décidons de rentrer, mais je tiens à signaler qu'il ne m'a pas rendu mon écharpe. Je suis complétement trempée, et pleine de boue, je sens que le retour à la maison va sentir la dispute.

Nous arrivons devant ma maison, je voyais déjà maman faire le guet.

- Mon écharpe !

- Je garde ce sera une raison pour que tu reviennes !

- La confiance règne !

- Ok tiens c'est pour toi !

Et il partit aussitôt sans même que j'ai eu le temps de regarder ce qu'il m'avait donné, ce qui est un porte clé, je le garde précieusement contre moi et rien et jamais pourra m'en séparer.

Je rentre et maman est déjà là au pied de guerre, prête à m'harceler de questions. Mais il faut que je commence :

- Où est Nicolas ?

- Je lui ai dit qu'il fallait que je passe une soirée avec ma fille !

Super, une tonne de questions pendant toute une soirée, mais je me ravise tout de suite en voyant le chocolat chaud qui m'attend.

- Alors ma chérie tu l'as trouvé comment ?

- Gentil !

- Quoi d'autres ?

- Intéressant.

- Des détails s'il te plait

- J'ai trouvé une personne qui me connait par cœur, au bout de deux minutes, et qui me ressemble sur tout et avec qui je n'ai peur de rien.

- Je suis très contente pour toi !

- Merci Maman

- Tu sais il y a toujours cette personne sur Terre, celle qui est parfaite pour toi !

- La perfection n'existe pas !

- Jusqu'à ce que tu trouves cette personne. Cette personne s'appelle l'amour de notre vie, ma fille.

- Moi je dirais l'ami de notre vie.

- On verra bien, mais moi je pense que c'est la bonne personne.

- Oui mais si ça ne l'est pas !

- La bonne arrivera à son tour, quand on ne l'attend pas mais à son tour, ce sera au début la personne avec qui tu te diras impossible, au début la raison gagne et ensuite l'amour surpasse.

- Car il n'y a rien qui bat l'amour je sais maman.

- Tu comprendras, si on se regardait un film romantique.

- Pas de problème de toute façon, on n'a que ça.

- Pas faux ! Tiens si on se regardait L'amour de mes rêves.

- Pour la dixième fois mais oui.

On s'est installé sur le canapé, maman s'est endormi, faut dire que point de vu intérêt, le film peut faire des progrès. Je suis là, assise dans un canapé juste à côté de ma maman, pendant une soirée mère-fille, et la seule chose à laquelle je pense c'est à Gabriel, le beau, gentil, intéressent, gars qui d'après le discours de ma mère ressemble en tout point à l'amour de ma vie.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro