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Chapitre 20

Je me réveillai le lendemain à onze heures, frais et dispo. Ça faisait une éternité que je n'avais pas aussi bien dormi. En allant à la cuisine, je remarquai que j'avais manqué le petit déjeuner. Harry travaillait jusqu'à midi et Sabrine était partie trainer avec des amis. J'étais donc coincé avec ma tante.

À la cuisine, je vis un plat solitaire de bacon sur le comptoir. Je m'en pris un et, en même temps de le manger, regardai dans le frigo à la recherche d'inspiration. Je sortis la douzaine d'œufs que je posai sur le comptoir, sortit quelque légume en plus. Je fermai le frigo pour aller chercher une poêle et, en la posant sur le four, ma tante débarqua dans la pièce. Elle m'arracha la poêle des mains et la reposa exactement sur le même rond.

- OK, si tu veux me faire mon propre petit déjeuné, je veux une omelette avec des piments, des échalotes, des ognons, une saucisse mêlée dans le tout et un peu de fromage. Je veux aussi un chocolat chaud, et c'est très important de ne pas oublier les toasts ! Et ne fait pas chauffer le bacon aux microondes, je préfère le manger froid que tout ramolli.

Ma tante me rendit la poêle en grimaçant.

- Fais-le toi-même, t'as l'air de bien savoir ce que tu veux.

Je repris la poêle, me retenant pour ne pas éclater de rire. J'allumai le feu et allai chercher le beurre à faire fondre dans la poêle pendant que je préparai le reste. Ma tante s'éloigna sans dire un mot, me laissant cuisiner par moi-même – ce qui était presque une insulte, en ce qui la concerne, elle adorait cuisiner pour les autres.

Malheureusement, elle revint à la charge trente secondes plus tard, se posant à côté de moi pendant que je coupai un morceau de piment vert pour le mêler à mon omelette. Je levai les yeux vers elle pour voir qu'elle me tendait une pilule. Je soupirai, arrêtant de couper mon légume. C'était un antidépresseur.

- J'étais de bonne humeur avant que tu me montres ça, grognai-je.

- Prends-là !

Je posai bruyamment mon couteau pour prendre la pilule. Il n'y avait pas moyen d'argumenter ; elle insistera aussi longtemps que je ne l'aurais pas dans le fond de mon estomac.

J'allai prendre un verre que je replie d'eau. Je mis la pilule sous ma langue, puis avalai une grande gorgée d'eau. La pilule tomba dans ma gorge et disparut quelque pars dans mon système. Je me retournai vers ma tante pour lui tendre mon couteau.

- Tien, j'ai plus envie de cuisiner.

J'allai dans le salon sans lui laisser le temps de répliquer. J'entendis rapidement le couteau se remettre à claquer sur la planche.

J'allumai la télé pour tomber sur les informations. Je ne pris même pas la peine de chercher quelque chose d'intéressant, je savais qu'il n'y avait rien. Je sortis ensuite mon téléphone de la poche de mon pyjama et me mit à jouer à un jeu pour passer le temps.

Il ne me restait qu'une seule vie à mon jeu quand je reçus une notification. Je levai les sourcils, étonné ; Hyde ne se donnait plus cette peine quand il voulait me parler, puisque je l'entendais directement. Je fermai le jeu et regardai ce que c'était ; un message texte de... Lucas. Mon « meilleur ami » qui ne s'était jamais manifesté depuis l'accident.

« Je sais que t'es plus à Bathurst, mais je fais une fête ce soir et t'es invité. »

Quoi ? Sérieusement ? pensai-je rageusement. Depuis tout ce temps, et il m'invite à une fête comme si c'était tout à fait normal ? Non, mais quel con !

Je me levai d'un bon de mon canapé pour rejoindre ma tante à la cuisine. Elle me tournait le dos, les yeux rivés à la poêle.

- Carole, l'appelai-je. Je veux aller à Bathurst.

Elle se retourna pour me dévisager avec de grands yeux ronds.

- Pour voir des amis, m'empressai-je d'ajouter. Pas pour... autre chose. S'te plait, je peux prendre ta voiture, ce soir ? Je reviendrais demain matin !

Ma tante resta muette sous la demande. Elle reporta son attention à mon omelette pour la brasser un peu.

- Laisse-moi y réfléchir, dit-elle lentement. J'en parlerai avec Harry dès qu'il sera revenu.

- S'te plait, insistai-je d'une voix boudeuse. Ça fait plus de deux mois que je les ai pas vus ! Ce sont mes seuls amis. Les seuls à ne pas encore savoir comment timbrer je suis devenu, terminai-je dans un murmure.

- Hmm... laisse-moi réfléchir, dit-elle encore.

Je serrai les poings, résigné, puis retournai m'affaler dans le canapé. J'insisterai quand Harry sera là. Je ressortis le téléphone de ma poche pour continuer la conversation avec Lucas.

« Je vais y penser », écrivai-je. C'était tellement une réponse facile !

« D'acc. »

« C'est en quel honneur, cette fête ? »

« Ma sœur a un concours de danse à Moncton cet après-midi. Mes parents montent avec elle et ils ne reviendront que demain dans la soirée. »

Je hochai la tête. Les concours de danse de sa sœur étaient son excuse numéro un pour les fêtes, et il sautait sur l'occasion dès qu'elle se présentait.

« Et pourquoi tu m'invites ? »

« Excuse, je conduis. Je te parle plus tard. »

Je grognai en laissant tomber mon téléphone sur le canapé à côté de moi. Ça aussi, c'était une réponse facile.

Je mangeai mon petit déjeuner, cuisiné par ma tante. Ça m'attristait un peu que son omelette soit bien meilleure que ce que j'aurais pu faire, mais au moins, je n'eus pas à faire la vaisselle non plus. J'avais essayé, mais, encore une fois, elle m'en avait empêché et renvoyé au salon. Mon oncle fut de retour quand j'eus perdu toutes mes vies d'un autre jeu que j'avais dans mon téléphone. J'allai aussitôt le rejoindre à la cuisine ; il avait à peine eu le temps d'embrasser sa femme que je rappliquai déjà.

- Mononcle ! Je veux aller à Bathurst !

Il fut tellement surpris de ma requête qu'il manqua sa cible et embrassa ma tante sur le nez. Le couple se retourna vers moi pour me dévisager.

- S'il te plait, dis-je tristement. Je veux seulement aller voir mes amis.

Mon oncle et ma tante échangèrent un regard. Il y eut un long silence pendant que je croisais les doigts derrière mon dos.

- Quand ? demanda mon oncle.

- Ce soir. Je serais de retour demain midi. Promis !

- C'est en quelle occasion ?

- C'est une fête. Organisé par mon ami, Lucas.

Mon oncle hocha vaguement la tête. J'aurais pu nommer n'importe qui et n'importe quoi, il ne connaissait aucun de mes amis de Bathurst.

- Tu n'es pas en train de profiter de ma naïveté pour retourner chez toi ?

- Non. D'ailleurs, je savais même pas que tu connaissais le sens de ce mot.

Ma tante secoua la tête. Mon oncle l'ignora.

- Tu sais quoi ? Je crois que c'est une bonne idée que t'ailles passer une bonne soirée avec des amis. Ça va peut-être t'aider, sur le plan psychologique, de te sentir entouré...

- Tout à fait ! dis-je en souriant de toutes mes dents.

- ... mais je veux que tu amènes Sabrine avec toi.

Mon sourire disparut aussitôt.

- Pourquoi... ? Pour me servir de chaperon ?

- Ouep.

Cette fois, c'était lui qui souriait de toutes ses dents.

- Et c'est également elle qui conduit. Elle a son permis depuis plus longtemps que toi. Vous ne vous quitterez pas des yeux une seule seconde !

- Sabrine aura du mal à conduire si elle peut pas regarder la route, répliquai-je en serrant les poings.

- T'as compris ce que je veux dire. Et elle sera chargée de me tenir au courant de tout ce qui se passe.

- Je sais même pas si elle aura le droit de venir ; personne ne la connaitra !

- Elle y va, ou tu n'y vas pas. C'est assez clair ?

- Oui, soupirai-je.

Je tournai les talons et allai m'enfermer dans ma chambre en rageant. Pourquoi fallait-il toujours que j'aie Sabrine dans les pattes ? C'était vraiment chiant ! Tout ce que je voulais, c'était revoir mes amis, sans arrière-pensées. Je sais, ils sont le parfait exemple de ce qu'on appelle « fake friends », quand ils m'ont ignoré alors que j'avais vraiment besoin d'eux, mais j'avais besoin de me sentir entouré, comme l'avait si bien dit mon oncle Harry. Peu importe si ce n'est que pour une soirée et qu'ils m'oublient à nouveau après. Quand on est en manque d'ami, on prend ce qui vient.

« Je peux inviter ma cousine ? » demandai-je à Lucas.

« Qui est ta cousine ? » me demanda-t-il en retour, près d'une demi-heure plus tard.

« Sabrine, dix-sept ans, blonde bien roulée, grosse salope. »

« OK, elle peut venir. »

Je soupirai en fermant mon téléphone. À choisir, j'aurais voulu inviter Élodie. Qui sait comment ça aurait pu finir, elle plus moi plus plein d'alcool. Justement, j'aurais payé pour voir ça.

À huit heures, il était temps de partir. Sabrine avait un peu ragé pour la soirée improvisée, mais elle s'était rapidement calmée ; elle adorait les fêtes, même si ce sera sa toute première à ne pas être organisé par Justin. Elle s'était habillée sexy et maquillé, les talons hauts aux pieds. Moi, j'avais simplement mis ma chemise préférée.

Nous roulions depuis déjà quinze minutes quand Sabrine se décida enfin à ouvrir la bouche :

- Alors, entre Élodie et toi, comment ça se passe ?

- Comme si t'en avais quelque chose à foutre.

- J'aime pas particulièrement Élodie, mais je ne la déteste pas non plus !

- Hum-hum.

Le silence retomba aussitôt. Je soupirai en tournant la tête vers la fenêtre pour regarder la longue route bien droite qui monte et descend, les forets et parfois les maisons solitaires qui se présentaient.

- Nous sommes amis, dis-je enfin. Pour l'instant. J'essaie de la séduire, disons, mais j'ai l'aire à chaque fois d'un vrai con, au point qu'elle ne me prend pas du tout au sérieux. Mais là, je crois qu'il y a un peu d'avancement...

Je me mordis la lèvre pour m'empêcher de sourire en repensant à cette histoire de condom d'hier.

- D'ici la semaine prochaine, j'aurais réussi.

- À coucher avec elle ?

- Non ! Enfin, oui, mais... ah, laisse tomber.

Sabrine pouffa de rire en secouant la tête de gauche à droite. Je me renfrognai, m'enfonçant dans mon siège et croisant les bras pour regarder le paysage.

- Et sinon, continua Sabrine, qu'est-ce qu'il en est pour... tout le reste ?

Je tournai la tête vers elle, attendant des explications.

- Hyde, dit-elle enfin.

- Oh...

Je baissai les yeux sur mon téléphone, que je tripotai nerveusement.

- J'ai rien à dire là-dessus.

- Rien du tout ?

- Du tout.

- Tu sais que ça te ferait du bien de parler ?

- Tu vas pas arrêter, avec ça ?! m'énervai-je. Je veux pas en parler ! Et si je le faisais, ce serait certainement pas avec toi !

- OK, c'est bon ! J'ai compris, soupira-t-elle. Excuse-moi.

- Mouais.

- Mais j'essaie seulement de...

- Je sais !

Sabrine n'ajouta rien, concentrant son attention sur la route devant elle. J'ouvris un jeu de puzzle sur mon téléphone pour passer le temps, un peu sur les nerfs. Mais seulement un peu. Peut-être que l'antidépresseur faisait son boulot. Du moins, même Hyde ne se manifesta pas. Et étrangement, je trouvai ça un peu triste. Ç'aurait été le moment parfait pour qu'il rapplique et se mette à gueuler contre Sabrine.

Trois quarts d'heure plus tard, nous étions arrivés dans la ville de Bathurst. Je guidai Sabrine à travers les rues pour la mener jusqu'à la maison de Lucas, qui était dans la rue voisine à ma maison, ce que Sabrine ne manqua pas de remarquer en garant la voiture sur le bas-côté de la route.

- Maintenant, tu vas entrer dans cette maison, et tu n'en ressortiras pas, même pas pour aller piser dans la cour, tant que je ne t'en aurais pas donné la permission. C'est clair ? Il est hors de question que tu retournes chez toi !

- Ouais, je sais.

- Oh, et j'allais oublié ; pas d'alcool pour toi. Pas une seule goutte ! T'es sous médication, maintenant, et il vaut mieux éviter de jouer avec le feu.

- Mais je peux pas aller à une fête en buvant que de l'eau !

- Mais si ; grimace à chaque gorgée, et si quelqu'un te pose la question, tu dis que c'est de la vodka. Ou bien fais-toi un rhum & coke sans rhum.

- Y'aura que de la bière.

- Vide une bouteille dans un pot de fleurs et remplis-la de jus de pomme.

- T'as vraiment une solution à tout, dis-je en levant les yeux au ciel.

- Continue de me tester et tu vas être servie.

- On peut y aller, là ? m'impatientai-je.

- Passe devant.

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