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Chapitre 1

Chapitre 1:
Azael


       Azael n'était qu'un nourrisson, quand il fut abandonné par ses parents, aux mains du centre GILBERSON. Ce centre recueillait des enfants qui, à la naissance, présentaient des facultés peu ordinaires. C'était une gigantesque infrastructure grisâtre, qui ressemblait à s'y méprendre à un pénitencier. Il contenait principalement quatre cellules individuelles, prévues pour les élus. Grâce à cette année de 1975, un des enfants soupçonné d'être l'un d'entre eux, fut placé en isolement. En premier lieu ils se limitèrent à le maintenir en vie, pour qu'enfin en 1987, puissent commencer des expériences horribles sur Azael.


Aujourd'hui je fête mes douze ans, quand j'arrive au réfectoire je vois les regards des surveillants, remplis d'amertume me fixer furtivement. Je sens ma différence, mais je ne la comprends pas. Je pars vite retrouver mes copains, leur présence me rassure. Après mon repas, on m'emmène dans la salle d'expérience, où ils vont s'acharner sur moi pendant des heures. Des tests sanguins, psychologiques et surtout des reconstitutions réelles. Il s veulent connaître mes capacités ; et pour ça ils lâchent leurs hommes armés sur moi. A coup de matraques et diverses armes, toutes aussi douloureuses. À la fin de la journée, je suis harassé et couvert de plaies, plus ou moins graves. A force on finit par s'habituer à la douleur. Une infirmière suivie d'un garde, m'examine et à chaque fois elle semble surprise. J'ai la chance de guérir facilement. Le peu de loisir qu'il m'est offert, c'est une table avec quelques feuilles et des crayons. On ne m'instruit pas. Seule la lecture m'a été inculquée et on m'incite à prier. Lors des séances hebdomadaires, le psychologue Lechal me ressort à chaque fois la même question: quelles sont tes plus grandes peurs : et ma réponse ? Tout m'effraie et ce rictus qu'il arborait, c'était le pire .


      Dans cet enfer, il entrevoyait à travers les barreaux une lumière aveuglante. L'un de ses camarades lui avait expliqué qu'il s'agissait d'un astre appelé le soleil et que si on parvenait à l'atteindre, il nous consumait sur place. Azael en avait des frissons. Avec ses quelques amis de l'institut, ils s'imaginaient le monde extérieur, ils leur paraissaient si loin et si terrifiant. Leur vie l'était.

      Le centre se trouvait sur une île secrète, fondée dans le pacifique en 1950. Son importance stratégique, fut que leurs sujets ne puissent voir que le bleu de l'océan à perte de vue et surtout qu'il n'ait aucune échappatoire; aucun moyen de s'en tirer. La lignée des Gilberson, en avait conçu les plans, exclusivement pour prouver l'existence d'êtres supérieurs. Malheureusement, elle n'avait toujours rien décelé de tel chez les enfants, qu'elle détenait dans leur institut. Cepedant, elle pouvait compter sur l'aide du professeur Lechal, pour arriver à leurs fins.


       Malgré le temps qui passait, aucun enfant n'avait encore développé de pouvoir, si bien que les spécialistes commencèrent à se demander, si tout ça n'était pas une erreur et si cette malédiction ne fut tout simplement pas un mythe. Après tout, depuis la création de la citadelle aucun élu n'avait était décelé, mais Gilberson en restait persuadé ; Il y en avait un parmi ces enfants. Il était prêt à remuer ciel et terre pour le démasquer. Le temps passa machinalement et toujours rien. Azael grandit, à 14 ans c'était un enfant amaigri et blafard, malgré ses guérisons miraculeuses. Son épiderme gardait des traces d'hématomes, ce qui donnaient à sa peau, de jolies reflets arc-en-ciel. Mais quelque chose en lui avait changé, beaucoup de ses amis étaient morts sous les coups des gardes, à cause des rébellions. Plus les enfants grandissaient, plus ils avaient le désir d'échapper à leurs bourreaux. Tôt le matin ; après une nouvelle protestation de certains internes, Azael fut convoqué dans le bureau du professeur Lechal. 

 Assis derrière son bureau il me toise du regard, je vois bien qu'il n'est plus aussi à l'aise qu'avant . Il m'invite à m'asseoir, ce que je fais. Tout d'abord, il me demande si j'ai passé une bonne nuit. Je l'arrête. Se moque-t-il de moi ? Je ne pense pas qu'il m'ait fait venir pour s'inquiéter de la qualité de mon sommeil. Il commence alors à me poser les mêmes questions que d'habitude, ai-je peur du noir, de la solitude ? A chacune des questions, je réponds que non. Surpris, il continue quand même et me pose la question sur Dieu, je lui répond le même non. Gêné, mais toujours aussi professionnel, il enchaîne. Me demandant de quoi pourrais-je être effrayé? J'approche plus fortement mon siège de son bureau, les pieds claquent. Parfois de moi. J'avoue avoir de sombre pensées. Il me demande envers quoi. Je lui réponds qu'il devrait plutôt se demander qui... 

        Sous son air imperturbable, Lechal commençait un peu à s'affoler intérieurement, face à cette ambiance pesante. Inconsciemment sa respiration s'était accélérée, ce qui fit naître une légère buée sur ces lunettes de vue ; ça il ne pouvait pas le dissimuler. Pourtant il devait continuer à en savoir davantage.

   Il reprit enfin la parole, me demandant de qui, il pouvait bien s'agir. Je réponds envers ceux du centre, mais essentiellement lui et son attitude si pédante

 Dans les yeux de l'enfant, on pouvait y voir quelque chose de différent. Ce n'était plus le petit garçon réservé et effrayé du début, mais bien un adolescent en colère. Son regard autrefois craintif, s'était assombri, le psychologue préféra écourter la séance et laissa son sujet partir.

       A la fin de la journée, l'analyste alla rejoindre M. Gilberson, pour lui faire part de son compte rendu de la journée. Il expliqua que le calme était revenu dans le centre, mais que seul les résultats d'Azael l'inquiétaient. Quand il exposa la situation, le régent paraissait étrangement calme, certainement rassuré, tout semblait concorder avec la présence d'un monstre dans l'enfant. Peut-être le Phoenix ? Il conclut qu'il voulait une surveillance rapprochée sur ce membre.


      Depuis peu, un jeune garçon prénommé Jack: un petit blond aux yeux bleus et des joues bien rosées était arrivé au centre. Il avait exactement 9 ans, 6 mois et 3 jours, comme il aimait si bien le répéter. Il se trouvait juste à côté de la cellule d'Azael, ce-dernier ne lui prêtait guère attention. L'entendre brailler à chaque fois qu'il revenait des expériences, avait tendance à exaspérer Azael au plus au point. Jack passait ses journées à le coller et avait fini par l'appeler « grand frère ». Il tentait en vain de faire le fanfaron devant lui, mais Azael restait impassible. Tous les soirs, Jack parlait à travers sa cellule, à son ami qui ne répondait pas ; mais le petit s'en fichait. Les simples soupirs d'Azael, suffisaient à apaiser l'enfant. Plus les jours passaient, plus indépendamment de sa volonté, il s'attachait à ce petit garçon. 

Il me répète sans cesse qu'on se ressemble, je ne trouve pas. Il a une joie de vivre déconcertante, vu l'endroit où nous sommes. Jack a peur, mais la masque avec son sourire. Il me raconte, sa vie avant le centre, contrairement à moi il n'est pas arrivé ici, à sa naissance. Il me parle du monde de dehors, ce n'est pas aussi effrayant que j'ai pu le penser. Quand il me décrit son village, je vois ses yeux qui brillent. Il me parle de ces champs, de ces forêts et de toute cette verdure à perte de vue. Ses longues balades dans les prés, avec sa petite bande de copains, de ses parties de pêches, de ces odeurs boisées : un lieu totalement en contradiction, avec ce que j'ai connu. Il me parle aussi de sa famille, de son amour pour eux. Je ne comprends pas qu'il puisse encore les aimer, alors qu'ils l'ont clairement abandonné aux mains, de ce cher Gilberson. Mais lui n'a pas le même avis, peut-être à cause de son insouciance et de son jeune âge? Il pense qu'ils n'ont pas eu le choix ; il m'exaspère. Mais je peux l'écouter, pendant des heures et des heures. De confiance en confidence, il est devenu mon meilleur ami. Cela fait bien longtemps que je n'avais pas ressenti un peu de bonheur, j'espérais qu'on puisse sortir ensemble de cet enfer et qu'il me fasse découvrir son monde .

Mais un soir, après ces habituelles séances de torture,  le petit n'était pas revenu .

Je commence à m'inquiéter, Jack ne revient pas. Au loin j'entrevois un brancard, encore un qui aurait succombé? Et si c'était... 

        Azael s'interdit d'avoir de telles pensées, fébrilement il regarda la scène se dérouler sous ses yeux, la main sur le drap, l'infirmier semblait s'amuser de la situation, qu'attendait-il pour le soulever? Le centre semblait s'être obscurci, ce qui rendait l'endroit encore plus effrayant qu'auparavant. Les secondes qui défilaient, semblaient être des heures. Au moment où l'infirmier se décida, Azael retint son souffle . Une vision effroyable s'offrit à lui, le corps du petit garçon était étendu là: blafard, immobile : son sang se glaça. Comment se pouvait-il, que tant de personnes qu'il avait appréciées, puissent toutes mourir si jeunes et dans un si bref délai ? Était- il réellement maudit ? Et Dieu dans tout ça, comptait-il vraiment lui prendre, tout ce qui lui était cher ? Lui, qui s'était promis de ne plus ressentir quelconque émotion, tout ça à cause de ce garnement, il le détestait. Mais il haïssait encore plus sa vie et de quoi elle était faite. Depuis sa naissance, il n'avait connu que douleur, mort et une autorité des plus archaïque. Il avait envie de tous les prendre un par un et leurs faire subir le même sort. En retirant ses doigts du barreau, il remarqua que celui-ci était tordu.

        Prit de colère, il essaya stupidement d'enfoncer les murs. La tristesse et la haine qu'il éprouvait à ce moment-là, envers le centre ne faisait que s'intensifier. Le reste de la nuit fut agitée, Azael passa ses nerfs, sur tout ce qui avait le malheur d'être dans son champ de vision: la chaise, le bureau...

 Il se défoula des heures, les poings ensanglantés. Après ce déchaînement de rage, il fondit en larme, qu'allait il devenir sans Jack ? Son frère son oxygène, il ne pourrait pas tenir . L'adolescent finit par tomber d'épuisement.


        A son réveil, le centre était plongé dans un silence inhabituel ; un calme surnaturel s'était installé. Sa fureur avait fait émerger une créature, qui se tenait debout dos à lui. Le garçon osa à peine se relever, quand une main brûlante agrippa son épaule. Il sursauta et se retrouva face à face, avec une femme et quelle femme! Il n'en avait jamais vu d'aussi belle. Elle était immense, élancée et arborée un teint halé. En remontant de son regard, il vit une déesse avec une chevelure de feu, qui n'en rendait pas moins hypnotisant ses yeux émeraudes, auréolés de tâches de rousseur. L'enfant était obnubilé par la beauté de cette fille d'Eve.

Elle ouvrit sa bouche charnue, qu'Azael ne se lassa pas de contempler.

Mais le discours farfelu que tenait son interlocutrice, lui remit immédiatement les pieds sur terre.

"Enfin je te rencontre Azael. Je suis bien triste de te retrouver dans cette cage, mais je vois que tu es prêt. Le destin que je t'ai réservé, est bien plus glorieux, que celui qui t'as été offert par tes géniteurs."

Azael s'apprêtait à répondre qu'il ne voulait rien entendre, mais elle continua.

 "Tu dois me prendre pour une folle, mais malheureusement mon temps est compté."

 (Elle commençait à disparaître).

 Et sans fournir d'autre explication, elle plaque son front contre le mien. Etrangement je ne sens aucun souffle sortir de sa bouche. Comment cela se peut-il ? J'observe le contour de son visage ,s'estompant au fil des secondes. J'avais oublié ma colère, ma frustration:  j'étais impuissant. J'aurais voulu qu'on me laisse tranquille, qu'on m'oublie un peu. N'avais- je pas déjà assez souffert comme ça? Le sort continuait à s'acharner . Elle murmure quelque chose de pratiquement inaudible et pourtant sans l'entendre j'arrive à la comprendre : je suis ton créateur, je suis le Phoenix.

À ses mots, les yeux de la créature roulèrent sur eux mêmes, laissant apparaître le néant.

Un flash se produisit.



(N'hésitez pas à commenter et dire ce que vous avez  pensé de ce début d'histoire :))

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