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Chapitre 4

Installé dans son carrosse, Félix se rongeait les ongles. Par la fenêtre, il voyait le paysage défiler bien trop lentement à son goût.

— Ne peut-on pas aller plus vite ?

— Si nous voulons que les chevaux tiennent la cadence, alors nous devons les ménager, expliqua Jisung, il reste quelques heures de route.

Le marquis expira bruyamment pour montrer son mécontentement et son valet se permit de lui faire la conversation malgré tout.

— Vous avec conscience qu’il est possible que le duc ne souhaite pas vous rencontrer puisque nous nous rendons chez lui sans invitation.

— Je le sais.

— Et cependant vous vous obstinez ?

— C’est beaucoup trop important. Il ne peut pas m’annoncer une chose pareille par le biais d’une simple lettre. Nous sommes amis. D’ailleurs il aurait même dû me faire part de ce projet de mariage bien avant qu’il soit finalisé !

— Peut-être, mais le duc à beau être votre ami, je suppose qu’il n’est pas tenu de vous consulter concernant tous les choix de sa vie. Et surtout pas concernant la personne avec laquelle il doit se marier.

— Et pourquoi pas ?

Jisung arqua un sourcil, il était loin d’être dupe.

— Vous me posez vraiment la question monsieur ?

— Non, oublie ça, maugréa Félix.

— Le duc est plus âgé que vous, reprit le valet, il est normal et dans la suite logique des choses qu’il se décide à prendre une épouse. D’ailleurs, vous devriez suivre son exemple, qui héritera de votre titre et de vos terres sinon ?

— Tu n’as qu’un an de moins que moi et tu n’es pas marié non plus je te signale.

— Ne changez pas de sujet monsieur, vous savez très bien que ça n’a rien à voir. Et si vous voulez tout savoir, je n’ai tout simplement pas encore fait ma demande.

Félix le dévisagea longuement, un sourcil haussé et l’air dédaigneux.

— Pardon ? Toi tu t’es trouvé une femme ? Une godiche rencontrée au marché ou une paysanne du marquisat ? Enfin peu importe, tant qu’elle a les hanches larges pour te donner une descendance, elle peut bien avoir la tête qu’elle veut…

Jisung prit sur lui pour rester courtois, il savait que son maître pouvait se montrer horrible lorsqu’il était contrarié ou de mauvaise humeur, et il était particulièrement contrarié depuis qu’il avait pris connaissance de la lettre du duc. Il ne lui en tint donc pas rigueur et alla même jusqu'à poursuivre la conversation.

— Son identité vous intéresse-t-elle ou préférez-vous continuer à vous figurer un bassin apte à la mise-bas ?

Félix battit des cils, il réalisa au ton employé par son valet qu’il s’était sans doute montré un peu trop désobligeant. Il se redressa sur son siège. Jisung était son plus fidèle serviteur depuis tant d’années, il pouvait au moins faire preuve d’un peu d’intérêt à son égard.

— Pardon, je t’écoute.

— Il s’agit de Sana monsieur.

Le marquis se mordit l’intérieur de la joue, il s’était montré vraiment insultant envers la jeune femme alors qu’il n’avait absolument rien contre elle. Elle aussi était à son service depuis longtemps et il n’avait rien à redire sur son travail, ni sur la personne qu’elle était. Il appréciait sa présence au domaine et il était même ravi de savoir qu’elle avait trouvé un homme aussi droit que Jisung pour l’épouser.

— Je suis certain qu'elle fera une épouse parfaite, dit-il pour se rattraper. Je vous souhaite d’être heureux.

— Merci monsieur.

— Et pour me faire pardonner, je prendrai la cérémonie et le repas à mes frais.

— C’est très généreux de votre part monsieur.

***

Ce fut le branle bas de combat lorsque le carrosse s’arrêta devant la demeure du duc. 

— Marquis de Tarac ? s’étonna un valet. Vous n’étiez pas attendu.

— Je sais, dit froidement Félix en descendant, mais c’est une affaire urgente, je dois voir le duc immédiatement.

Des regards gênés furent échangés ce qui impatienta encore plus le marquis.

— C’est à dire que monsieur le duc est déjà occupé, il a déjà de la…

Au même moment, Félix aperçut Chan traverser l’entrée d’une pièce à l’autre, suivi par d’autres personnes. Il se fraya un passage encore les domestiques et se permit d'entrer dans le château.

— Et c’est là que nous pourrons organiser le repas, expliquait Chan à ses invités, la pièce est bien assez grande pour accueillir la totalité des convives. Je laisse bien sûr la liberté à madame la marquise de décider de la décoration qui lui convient le plus.

— Chan qu’est-ce que c’est que cette histoire de…

Félix s’interrompit immédiatement lorsque les regards de tous se posèrent sur lui. Il avait très vite reconnu le marquis des Marives ainsi que son épouse, ainsi qu’une jeune femme qu’il devina être leur fille et donc, la future épouse de Chan. Totalement pris au dépourvu par sa présence, le duc ne sut pas comment réagir. Félix observa rapidement les invités, il ne pouvait décemment pas faire un scandale devant eux.

— Monsieur le marquis de Tarac, commença Chan, que me vaut cette visite surprise de votre part ?

Il supplia son ami du regard de ne pas lui faire honte devant sa future belle famille et Félix força un sourire.

— Cher ami ! Vous vous doutez bien qu’il était de mon devoir de venir en personne vous féliciter ! Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j’ai pris connaissance de votre lettre, vous êtes un sacré cachottier, vous auriez pu m’en parler de vive-voix, je nous pensais amis.

Les épaules de Chan se détendirent aussitôt, la catastrophe semblait avoir été évitée.

— J’ai malheureusement été très pris et n’ai pas eu le temps de me déplacer en personne. Je vous présente Mina, ma future épouse, dit-il en indiquant la jeune femme.

— Marquis de Tarac, c’est un plaisir de vous voir, dit-elle en s'inclinant poliment.

Elle était belle, pâle comme une sculpture et elle avait la voix d’un ange. Elle était également connue pour être cultivée et gentille et tout cela la rendait encore plus détestable aux yeux de Félix. Il lui baisa néanmoins le dos de la main.

— Tout le plaisir est pour moi.

Chan pressa l’épaule de la jeune femme et s’adressa également à ses parents.

— Pourriez-vous nous laisser quelques instants ? Des rafraîchissements vous attendent sur la terrasse, je vous rejoins dans un moment.

La famille quitta la pièce, laissant les deux amants. Chan s’assura qu’ils étaient seuls et que les portes étaient bien fermées avant de changer totalement de ton.

— Je peux savoir ce qui vous est passé par la tête ?

C’était bien la première fois que Félix avait l’occasion de voir le duc aussi remonté et il en fut quelque peu déstabilisé.

— Que voulez-vous, votre lettre m'a rendu fou ! Vous ne m’aviez jamais parlé de mariage, je n’ai pas de nouvelles de vous pendant des semaines et voilà que vous m’annoncez un événement pareil ! Comprenez que je sois en colère.

— En colère ? Pourquoi cette nouvelle vous a-t-elle mis en colère ? Je suis duc, j’ai vingt-sept ans, il était grand temps que je me trouve une femme. De plus, mademoiselle Mina est un très bon parti.

— N’est-ce qu’une histoire de fortune ? soupira Félix.

Chan leva les yeux au ciel, il semblait bien inutile d’essayer de raisonner le marquis. Mais le duc tenait absolument à éviter tout esclandre en présence de sa future belle famille. Il craignait Félix capable de parler à tout le monde de leurs quelques moments d’intimité et il n’avait certainement pas envie que cela puisse entacher sa réputation, et encore moins faire capoter son mariage à venir. Il souffla et reprit d’une voix plus calme.

— Vous comme moi savons que nous n’aurions jamais pu nous marier, et mon titre ne me permet pas de rester célibataire, il me faut une descendance légitime. Vous pouvez comprendre cela ?

Félix se détendit aussitôt, le ton bien plus doux de Chan l’avait apaisé. Il devait se montrer compréhensif.

— Oui, je comprends. Mais j’aurais aimé que vous m’en parliez avant de l’apprendre de la sorte.

— Je n’ai pas vraiment trouvé la bonne occasion pour le faire.

— Vous auriez pu venir me voir, dit Félix un ton plus bas en s’avançant vers lui. Nous aurions pu en discuter calmement, vous auriez pu m’expliquer tout cela et ensuite nous aurions peut-être pu…

Il se mordit la lèvre, il aurait pu s’offrir à lui ou bien d’autres choses, mais que lui restait-il à présent ? Il prit une profonde inspiration puis leva vers Chan un regard suppliant.

— Vous allez vous marier, certes, mais si l’envie vous prenait de changer d’air, si vous en aviez soudainement assez de la douceur et de la candeur de votre épouse, alors vous savez où me trouver, et vous savez que je ne vous refuserai jamais rien.

Chan profita de cette proposition pour y voir une chance de faire la paix. Il posa une main bienveillante sur son épaule et sourit.

— Nous sommes amis depuis de longues années, vous vous doutez bien que je n’irais pas tout effacer d’un revers de main.

— Vous m’en voyez soulagé.

— Bien, maintenant que vous êtes là, vous joindrez vous à nous pour un rafraîchissement ? La route a du vous épuiser.

Félix lui offrit son sourire le plus charmeur et le suivit volontiers vers la terrasse. 

— Avec grand plaisir.

Mina allait beau avoir la main du duc, Félix était persuadé d'avoir son cœur, et il comptait bien le garder.




***

Et voilà pour le chapitre 4 !

J'espère qu'il vous aura plu ! .

Le personnage de Félix est vraiment détestable 🤣

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