Epilogue
Une pluie douce tombe du ciel aux petites heures du matin, émettant un doux murmure en touchant le sol. C'est un début février spécial, le genre qui semble tout à fait unique.
Des gens agités envahissent déjà le trottoir, allant et venant dans toutes les directions. Pendant ce temps, une fille, sans se soucier de ce qui se passe autour d'elle, se tient juste au milieu, laissant les gens la bousculer tout en regardant le ciel nuageux avec des yeux vides et tristes.
Des gouttelettes de pluie tombent sur sa paume tendue, trempant même les manches de son uniforme.
—Yebin !
Elle sent une main lui tapoter l'épaule par derrière. Elle se retourne. Sa camarade de classe la dévisage avec des yeux ronds. Quelques gouttes de sueurs perlent sur son front.
—Qu'est-ce que tu fabriques ?On va être en retard pour le cours ! Viens !
Yebin ne répond pas. De toute façon, elle sait que peu importe ce qu'elle pourrait dire, sa condisciple ne l'écouterait pas. C'est pourquoi elle la laisse simplement attraper son poignet et la guider à travers la foule.
Finalement, elles atteignent les portes de l'école. Comme toujours, Yebin a une impression étrange en entrant dans le bâtiment duquel elle s'est échappée il y a quelques temps. Elle a parfois rêver de quitter cette école, mais elle ne peut pas le faire pour certaines raisons.
Elles arrivent toutes les deux dans leur salle de classe en sueur et un peu trempées à cause de la pluie. Yebin se dirige immédiatement vers son siège. Elle sort son cahier et fait les devoirs qu'elle était censée terminer la veille. Elle les finit tous juste au moment où la porte s'ouvre et se ferme et que leur professeur entame les cours du matin d'une manière ennuyeuse.
Après ce qui lui semble être une éternité, tous les cours du matin se terminent et Yebin prend immédiatement toutes ses affaires et sort de la pièce, marchant de concert avec les autres élèves qui se dirigent également vers la cafétéria pour le déjeuner. Leurs bavardages et leurs rires remplissent les couloirs, ambiance qu'elle n'aime pas beaucoup.
Une sensation de picotement venant d'une partie de son cou interrompt ses pensées. Confuse, elle la touche et sent de la chaleur en sortir.
Pourquoi est-ce que ça fait mal maintenant ? se dit-elle alors qu'elle s'arrête dans un coin pour éviter les étudiants qui passent.
Ce n'est qu'à ce moment-là qu'elle ressent la douleur beaucoup plus clairement. Une sorte de vacillement s'insert dans son regard et dans ses genoux, mais elle parvient à rester debout en s'appuyant sur le mur.
—Je suis de retour...
Un voix extatique mais coutumière résonne dans ses oreilles, ce qui la ramène immédiatement à la réalité. Elle darde ses yeux d'un côté à l'autre pour voir de qui il s'agit. Elle aperçoit, quelques secondes plus tard, la figure familière d'une fille qui marche devant elle avant que cette dernière ne disparaisse à l'angle du couloir.
—A-attends ! crie Yebin en accélérant le pas, tentant de rattraper la fille, laquelle marche tranquillement dans le couloir, le dos tourné vers elle.
Plus elle se rapproche de la fille, plus son cou la pique, mais elle choisit d'ignorer cette douleur et continue de courir. Alors qu'elle est sur le point de toucher son poignet, la silhouette se volatilise dans l'air.
Tout à coup, sa vision se déforme. Le décor autour d'elle change complètement. Des cadavres sont éparpillés sur le sol et des cris horribles résonnent au loin. La seule source de lumière provient du rugissement quasi-constant de la foudre dans le ciel.
Une rafale de vent froid traverse le couloir, ce qui la fait trembler. Elle ferme les yeux pour ne pas se laisser submerger par la peur tout en essayant de contrôler sa respiration. Après un moment, elle parvient enfin à retrouver son calme.
Lorsqu'elle rouvre les yeux, elle constate que tout est redevenu normal. Plus de cadavres sur le sol, plus de foudre dans le ciel. Les autres élèves continuent de marcher, certains la dévisageant avec un regard interrogateur, se demandant sûrement pourquoi elle s'est arrêtée en plein milieu du couloir.
Ce n'était qu'une hallucination...? se dit-elle.
Juste au moment où elle se pose cette question, un grondement de tonnerre se fait entendre et toutes les lumières dans le couloir s'éteignent brusquement.
La peur qu'elle avait réussi à refouler l'inonde à nouveau.
Maintenant, elle en est sûre... Il n'y a plus aucun doute...
L'histoire est en train de se répéter.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro