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Premier amour

One-shot
Pré Six of Crows
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Cela faisait maintenant trois ans que Jordie était mort de la peste.
Trois ans que Kaz Rietveld avait disparu.
Le gamin campagnard et innocent avait laissé place à Kaz Brekker, alias Dirtyhands, étoile montante du Barrel, dont la réputation n'était plus à faire : prêt à tout pour de l'argent, violent, cruel et sans aucune pitié, il n'hésitait pas à tuer. Mais c'était également le voleur le plus talentueux de Ketterdam malgré son jeune âge. Kaz ne se félicitait pas particulièrement de sa réputation, bien qu'il n'en ait pas honte. Mais il était fier, fier d'avoir survécu.

Cela faisait déjà deux ans qu'il avait intégré les Dregs, gang qui n'en portait que le nom avant son arrivée. Désorganisé, constitué de misérables escrocs, sans chef ni lois, sans même véritable quartier général, il était la risé du Barrel. Et c'est précisément pour cela que Kaz l'avait choisi. C'était un gang qui avait besoin de lui, un gang où il pourrait gravir les échelons rapidement, un gang dont il serait le chef. Et tout se déroulait selon ses plans. 

Aujourd'hui, les Dregs avait gagné le respect des autres lies, ils étaient devenus des rivaux sérieux, le Slat était désormais leur QG... Ils gagnaient du terrain dans tous les domaines. Et Kaz n'y était pas pour rien. Il avait influencé Per Haskell, pseudo chef du gang, le poussant à investir de l'argent volé dans le commerce, à acheter des parts et des actions risquées mais bénéfiques. Il était à l'origine de la plupart des vols, qui renflouèrent la caisse des Dregs. Pourtant, Kaz n'avait pas le champ libre. Il devait encore et toujours demander l'aval de Per Haskell pour presque tout, et celui-ci aimait lui rappeler qui était le chef en lui interdisant de mettre en œuvre ses idées.

C'était un jour comme celui-ci. Kaz venait de proposer à Per Haskell d'acheter une maison près du Slat qu'il avait repérée afin d'ouvrir une salle de jeux : il était persuadé que cela allait rapporter gros et qu'il fallait investir. Per Haskell refusa net. C'était de la pure folie. Investir 90 000 kruges dans une maison délabrée au sud du Barrel ? De surcroit pour ouvrir une salle de jeux alors que les plus cotées étaient proches du port, au nord ? Impossible. À sa proposition, le chef lui rit au nez, avant de le jeter hors de son bureau en le chargeant d'aller parier sur des combats illégaux au Looperj. C'est ainsi que Kaz se retrouva ,furieux, dans la cave d'un bar miteux où avaient lieu des combats de boxe. Il n'y avait qu'une règle : tous les coups sont permis

La cave était bondée, des gens de tout âge et toutes ethnies se bousculaient, se pressant vers les deux combattants, deux armoires à glace couvertes de cicatrices et de sang. Il réussit tant bien que mal à s'approcher du ring, se faufilant à travers la foule et les bouteilles brisées, réprimant son dégoût à chaque fois qu'il sentait leur peau moite toucher la sienne. Tout le monde criait, encourageant celui sur lequel ils avaient misé, s'insultant, des bagarres faisaient rages partout dans la cave confinée. Il n'avait qu'une envie, fuir cet endroit au plus vite. 

Pourtant, il se refusait de le faire. Il refusait de plier face à cette faiblesse. Il fallait qu'il combatte sa peur jusqu'à ce qu'elle disparaisse. Il était sûr qu'un jour il saurait passer outre. Il le fallait. Quelques fois, il enlevait ses gants pendant quelques instants, se testant. Mais il était toujours obligé de les remettre. Lorsque la panique le gagnait. Lorsqu'il replongeait dans cette nuit infernale, nageant de toutes ses forces, luttant contre le courant, s'accrochant désespérément à son frère, mort.

Malgré lui, Kaz sentit la bile lui monter aux lèvres, cerné ainsi de toutes parts par la cohue. Il devait prendre l'air, s'éloigner au plus vite, sinon il ferait une crise, il le savait pertinemment. Titubant, la vue floue, il s'éloigna précipitamment, bousculant au passage quelques ivrognes, leurs jurons le poursuivant alors qu'il gagnait tant bien que mal la sortie. 

Une fois dehors, la panique reflua lentement. Mais pas suffisamment pour que Kaz ait le courage de redescendre dans l'enfer des combats. Honteux et furieux contre lui-même, il s'éloignait à grandes enjambées lorsqu'il entendit des cris suivis de bruits de lutte venant d'une ruelle sinueuse adjacente. Sans savoir pourquoi, ce n'est pas comme s'il en avait quelque chose à faire, il s'approcha furtivement, dégainant son pistolet, prêt à intervenir. 

Il comprit rapidement que son aide -d'ailleurs, depuis quand aidait-il les gens ?- ne serait pas nécessaire. Une fille qui devait avoir son âge, peut-être un peu plus, était en train de briser une bouteille sur la tête d'un Razorgull un petit peu trop entreprenant, qui tomba net. Soudain, un autre homme pour le moins éméché jaillit de nulle part, et très mécontent de voir son ami le crâne fracassé, se jeta sur la fille qui ne pouvait le voir. Par réflexe, Kaz tira et le Razorgull s'écroula, une expression de surprise figée à tout jamais sur son visage rougeaud.

 La fille se tourna vers l'origine du tir et un léger blanc tomba. Se sentant brusquement idiot avec son pistolet et son attitude de héros, il tourna les talons, de manière particulièrement pas naturelle, espérant passer inaperçu. La fille s'en rendit évidemment compte et se planta devant lui, l'air furieuse. Qu'allait-il bien pouvoir lui raconter pour éviter son courroux ?

En fait, il ne dit rien du tout. D'une part parce que la fille lui cria dessus, lui reprochant d'être intervenu, c'est elle qui aurait dû le tuer et elle n'avait de toute façon pas besoin de son aide, ne le laissant pas en placer une. D'autre part, il aurait de toute façon pas pu prononcer un mot, absorbé comme il l'était par le regard de la fille. Ses yeux étaient grands, noisettes, tachetés de noir et d'or. Sublimes. C'était sa seule pensée cohérente. Il se rendit soudainement compte que la fille le toisait, l'air encore plus furibonde qu'auparavant. Ah... elle avait dû lui poser une question. Il ouvrit la bouche pour lui répondre, quoi il n'en savait rien, mais aucun son n'en sortit. Croyant qu'il se moquait d'elle et à bout de patience, la fille le gifla violemment avant de prendre la fuite devant un Kaz hébété.

Le charme rompu, Kaz la maudit de tous les noms, espérant ne jamais la recroiser. Si sa joue était brulante et devait être ornée d'une belle marque pourpre, c'était surtout son orgueil qui souffrait. Malgré tout, il était légèrement amusé : elle ne manquait pas de caractère. Rentré au Slat, il annonça à Per Haskell que non, il n'était pas allé aux combats. Après s'être fait reprocher son manque de sérieux, il dû promettre d'y retourner avant la fin de la semaine. Rien qu'à l'idée de retourner dans la foule bruyante du Looperj, il avait des sueurs froides, son ventre se tordant de dégoût.

Cependant, il y retourna quelques jours plus tard, mû par le devoir. La cave était aussi exigüe, sombre et bruyante que dans ses souvenirs. Pire, même. Se faisant violence, il s'approcha jusqu'au bord de la rixe. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il se retrouva nez à nez avec la fille de la gifle, qui ne sembla pas lui prêter attention ni même remarquer sa présence. Le combat toucha à sa fin, et Kaz remporta une belle somme : il avait l'œil pour les paris. 

Le prochain combat fut annoncé : Imogen contre Bulldogs. Celui-ci était un habitué, très expérimenté et sans pitié, il était le champion du Looperj. Tout le monde misera sur lui. Surtout que son adversaire était inconnu, Kaz n'avait jamais entendu un tel nom et à en juger les chuchotements étonnés, il n'était pas le seul. Bulldogs fit son apparition sur le ring : plus de deux mètre et cent-quarante kilos, couvert de cicatrices et de tatouages. En résumé, il en imposait. Son adversaire tardait à faire son apparition, l'impatience du public montait. Enfin, une silhouette apparue dans le faible éclairage. Petite silhouette. Soudain, Kaz la reconnut. La fille de la gifle. Imogen. 

Après un silence abasourdi, la salle fut secouée d'un grand rire moqueur. Kaz ne partageait pas l'hilarité ambiante. Imogen semblait sûre d'elle, elle se tenait droite et était déjà en position de combat, seul un léger tressaillement trahissait son appréhension. Le combat s'annonçait intéressant. Il aurait bien misé sur elle, mais il ne pouvait se permettre des paris hasardeux avec l'argent de Per Haskell, pas par ces temps-ci alors que le chef devenait méfiant envers lui, se rendant compte de son influence.

Bulldogs se moqua vertement d'Imogen, la pressant d'abandonner le combat "parce que tu n'es pas de taille, gamine". Kaz, lui, était curieux de voir ce que la "gamineétait capable de faire. Il était bien placé pour savoir qu'il ne fallait sous estimer personne et certainement pas parce qu'elle était jeune. Imogen ne prit même pas la peine de répondre aux provocations, concentrée, elle fit signe à "l'arbitre", la propriétaire du bar miteux, de commencer le combat.

A l'instant où il commença, Bulldogs se rua sur elle tel un taureau, les poings en avant. Imogen, souple comme un chat, se contenta de l'éviter : surpris, son adversaire, entrainé par sa force, perdit légèrement l'équilibre, basculant vers l'avant. Sans hésiter, la jeune fille lui flanqua un puissant coup de pied dans les côtes. Le combat se poursuivit, maintenant méfiant, Bulldogs était plus prudent bien qu'il continuât à privilégier la force. Kaz était émerveillé par la souplesse et la rapidité d'Imogen, évitant tous ses coups, elle guettait une baisse de sa garde pour le frapper, le laissant s'épuiser tout seul. Finalement, après de longues minutes de combat, Imogen réussit à lui assener un coup d'une violence inouïe dans le cou : Bulldogs s'écroula, inconscient,  un liquide vermeil et visqueux s'échappant de son crâne.

Malgré toute la mauvaise foi et la corruption de l'arbitre, sa victoire était indéniable, ainsi elle se fit acclamer en héroïne. Kaz avait perdu son pari mais n'en avait que faire : il fallait qu'elle rejoigne les Dregs. Kaz l'approcha et après l'avoir félicitée pour son combat, il lui fit sa proposition. Ils discutèrent un long moment des modalités du contrat mais pas que, ils mirent aussi au clair l'histoire de la gifle et Imogen s'excusa mais Kaz vit bien à son sourire satisfait qu'elle ne regrettait rien. 

Kaz ne put s'empêcher de la détailler plus attentivement -pour juger ses capacités physiques, ses compétences afin de déterminer ses missions, évidemment-. Elle était plutôt grande, presque de la même taille que lui, fine mais musclée, les cheveux roux bouclés, des taches de rousseur sur sa peau diaphane et un léger écart entre ses dents de devant qui la poussait à sourire les lèvres serrées. Bref, elle était très jolie, bien que cette remarque ne revêt aucun intérêt professionnel.

Le temps passa, Kaz se fit enguirlandé par Per Haskell parce que ce n'était pas à lui de recruter les Dregs, qu'il devait lui demander l'autorisation, mais Imogen s'intégra très bien au gang. Rapidement, Kaz et Imogen prirent l'habitude de travailler ensemble, Imogen couvrait ses arrières, l'aidait pour les papiers : ils étaient toujours l'un avec l'autre. 

Ils s'entendaient vraiment bien, Kaz se détendait un peu avec elle même si ne lui faisait pas encore totalement confiance. Au fur et à mesure, Kaz prit conscience qu'il l'aimait. Il adorait son sens de la répartie, sa façon de se mouvoir, ses cheveux flamboyant qui tombaient en cascade sur son dos, son sourire malicieux, la manière dont son nez se plissait lorsqu'elle riait... Mais il n'osait pas l'approcher plus, paralysé par l'idée de devoir la toucher. Imogen aussi sembler beaucoup l'apprécier et tentait souvent de petits rapprochements. Kaz savait ce qu'elle attendait de lui, mais il ne pouvait juste... pas. Il ne quittait plus ses gants, ses crises de panique ne s'arrangeaient absolument pas, elles devenaient même de plus en plus fréquentes et violentes. 

Les autres garçons aimaient faire étalage de leurs conquêtes, toujours plus nombreuses et incroyables. Ils demandaient parfois à Kaz qui il fréquentait. Le plus souvent, il se contentait de les toiser d'un air glacial jusqu'à ce qu'ils partent. Mais comme il ne parlait jamais de rien avec personne, cela ne semblait pas bizarre. Pourtant, Kaz était de plus en plus rongé par cette impossibilité de toucher les autres, alors qu'il en avait envie

Un soir, presque six mois après leur rencontre, Kaz comptait l'argent qu'ils venaient de voler. Imogen s'approcha alors de lui, battant des cils et se mordant la lèvre, et posa sa main sur son bras, le regard plein de sous-entendus. Kaz ne sut comment réagir. Il en mourrait d'envie et en même temps la chaleur de sa main à travers sa chemise était juste intolérable. Alors il resta impassible, faisant fi de son coeur affolé, et fixa son regard froid dans les yeux chocolats d'Imogen, jusqu'à ce qu'elle perde son sourire et retire sa main, avant de s'en aller précipitamment. 

Kaz ignora le brisement de son coeur et se remit à compter l'argent. Il verrouilla son coeur et ses sentiments, abandonna le rêve d'avoir une vie normale. Il fallait qu'il devienne plus froid, plus fort, plus dur, plus impitoyable. Et surtout, il ne tomberait plus jamais amoureux.

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Et voilà... il s'agit du chapitre le plus long jusqu'ici. Qu'en pensez-vous ? Trop long ? Est-ce que vous voudriez une suite ? Imogen est un personnage dont personne ne se souvient jamais, elle est brièvement mentionnée dans Six of Crows mais je la trouve très interessante, c'est le premier amour de Kaz, qui s'est mal terminé, et à la suite de ça, Kaz ferme son coeur... jusqu'à Inej.

Bref, désoléde ne pas avoir publié avant mais je ne suis pas en vacances (Il y a des chanceux qui sont en vacances ?)

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