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La Magie des Corbeaux : Passé torturé

AU Poudlard
Suite des deux premiers chapitres de la fanfiction, leur lecture est essentielle pour la compréhension de celui-ci.
Je rappelle que l'univers d'Harry Potter ainsi que certains personnages appartiennent à JK. Rowling
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Sa seule vue le faisait bouillir de rage, tourbillon de colère et de haine qui menaçait de le consumer tout entier. Il voulait le tuer. Là, maintenant, et qu'importe les conséquences. Il voulait se venger. Non, il devait se venger. Pour Jordie.

Malgré son déchirement intérieur, Kaz resta impassible comme à son habitude, le dos droit et le regard fier. Cependant, si on regardait attentivement, on pouvait apercevoir ses mains légèrement tremblantes tenant sa plume, sa peau pâle devenue cireuse, ses lèvres étaient serrées, comme s'il s'empêchait de toutes ses forces de crier. Et puis il y avait ce regard. Ses yeux noirs semblaient encore plus sombre qu'une nuit sans étoile, plus obscures que les ténèbres, ses pupilles dilatées par la haine brûlaient du feu des Enfers, la rancœur, l'incomprehension et le mépris dansaient une valse sans fin au fin fond de son regard onyx.

Seuls les plus observateurs auraient pu déceler la tristesse abyssale, la souffrance indescriptible qui régnaient en lui. Il était hébété, horrifié, brisé, déchiré, torturé. Nul mot n'aurait pu relater son état de choc. Le peu d'innocence qu'il avait conservé venait de partir en fumée. Kaz semblait vieux, il ployait déjà sous le poid des épreuves, de l'injustice, de la vie et ses malheurs. Paradoxalement, le londonien n'avait jamais eu l'air aussi vulnérable. Kaz Brekker venait de fêter ses onze ans quand il arrêta d'être un enfant.

Il finit par se reprendre, laisser ses émotions prendre le dessus ne servait à rien. Il devait être maître de lui même s'il voulait parvenir à ses fins. Il n'était plus question d'assassiner Rollins, la mort était une issue bien trop douce pour un être aussi abjecte. Kaz était déterminé à se venger et il comptait bien le faire souffrir jusqu'à son dernier souffle, lorsqu'il le supplirait de l'achever, les deux genoux à terre. Il allait le déposséder de tout, comme il l'avait fait pour lui. Brique par brique.

Le jeune homme n'arrivait toujours pas y croire. Malgré tous ses efforts, son passé refaisait surface, lui renvoyant à la figure tout ce qu'il avait perdu. Pourquoi le sort s'acharnait-il autant ? Qu'avait-il fait pour mériter tout ça ? Quel crime avait-il pu commettre ?
Il en tira une conclusion simple. La vie est injuste. La vie est cruelle. Et les gens sont méchants. Il était vraiment trop bête d'avoir cru en la beauté de la vie et en la gentillesse des Hommes. Ses parents et son frère étaient idiots de l'avoir eux aussi pensé. La loi du plus fort était de circonstance, les bons sentiments n'étaient pas conviés à la fête. Il fallait être fort, dur, froid, impassible, cruel, puissant. Impitoyable, ce serait désormais son mot d'ordre.

Les souvenirs affluaient dans son esprit, successions d'images et de bruits qui lui donnaient le tournis. Le pâle adolescent revoyait le visage flou de sa mère, seul son sourire éclatant empli de tendresse se détachait de la silhouette noire, elle lui murmurait des mots qu'il ne pouvait comprendre, mais la douceur qui semblait en émaner le toucha au plus profond de lui. Il était triste qu'elle ne soit plus avec lui.

Jordie apparut devant ses yeux, les yeux pétillants et les joues rouges, ses lèvres tirées en un sourire mutin, une pomme d'amour à la main. Son modèle, son héros, son frère. A son tour, il sombra dans les abîmes, remplacé par le vestige de son village natal. Une jolie maison de campagne colorée, un grand jardin rempli d'arbres fruitiers, un chien courant joyeusement... Tant de bonheur aujourd'hui évaporé.

Seul restait la douleur, l'amère rancoeur et le désir de revanche. Rien d'autre importait. Kaz se souvenait comme si c'était hier de son arrivée à l'orphelinat. Après cinq années de pur bonheur et d'innocence, sa mère s'était envolée au ciel, happée par un cancer. Son père l'avait rejointe trois ans après, suite à un accident de voiture. Jordie et Kaz s'étaient retrouvés seuls, à huit et douze ans, ils quittèrent leur campagne natale pour Londres, les yeux écarquillés devant l'immensité et la prestance de la ville.

Dès leur arrivée, ils furent pris en charge par les services sociaux et placés dans un orphelinat. L'endroit était sombre, froid et sale ; sans vie. Il y avait bien d'autres enfants, mais tous arboraient des traits tirés, un teint maladif et dans leurs yeux nulle lueur brillait. Ils étaient malheureux comme les pierres, à peine vivants, là sans y être, leur regard vide perdu dans le lointain. Et ils ne parlaient pas.

Le personnel n'était pas beaucoup mieux, aucune parole n'était prononcée, à moins que ce ne soit pour houspiller l'un des enfants qui ne se tenait pas suffisamment droit à table. Le directeur était le pire de tous, non seulement il ressemblait à un croque-mort, mais il passait la majeure partie de son temps à se moquer et à rabaisser les orphelins, leur rappelant narquoisement qu'ils étaient indésirés. Ils avaient quelques cours, donnés par une sorte de none toute ridée aux lèvres serrées par la sévérité. Et ils pouvaient sortir une heure par jour dans le parc sinistre à la clôture rouillée, de quatorze heures quinze à quinze heures et quart précisément. Pas une minute de plus, sous peine d'être privé de repas. Ce qui au final ne changeait pas grand chose, la nourriture était infecte.

Kaz avait une peur bleue de cet endroit. Trop obscure, trop humide, trop silencieux, trop vide, pour l'enfant joyeux plein de malice et d'idées saugrenue qu'il était alors. Mais il n'était pas seul, Jordie était là, avec lui. Alors tout allait bien.

Par chance, ils ne restèrent pas longtemps dans ce sordide endroit. Un beau matin, un homme de taille moyenne, aux cheveux gris mais qui autrefois avaient dû être roux, était sur le perron. Les visiteurs étaient pourtant bien rares, pour ne dire inexistants. Le monsieur fit le tour des enfants, les examinant soigneusement, tout sourire, et leur fit quelques plaisanteries propre aux adultes, avant de leur donner quelques friandises. On n'entendit plus parler de lui pendant une semaine, avant qu'il ne refasse son apparition : son choix était fait, ce serait Kaz et son frère.

Les mois qui suivirent furent indescriptibles. Kaz était rempli d'appréhension quand il dut suivre cet homme dont il ne savait rien, mais dès qu'il parvint au manoir manoir, son nouveau chez-lui, ses doutes s'envolèrent. La maison était somptueuse à ses yeux, ses couleurs lui réchauffaient le coeur, tout était accueillant. Même les hôtes étaient adorables, il y avait Jacoob Hertzoon, le monsieur qui les avait récupérés, sa femme Maagrit et puis leur fille, Saskia. Kaz l'aimait bien. Au fil des jours, il en vint à oublier l'horrible pensionnat, et même la mort de ses parents ; il en avait de nouveaux. Jordie était tout aussi enthousiaste, si ce n'est même plus. Ils menaient la vie dont ils avaient toujours rêvé.

Ils s'aperçurent rapidement que les Hertzoon n'étaient pas exactement une famille normale. C'étaient des sorciers. Au début, Kaz et Jordie ne les crurent pas, lorsque Maagrit le dit d'un ton léger et un peu amusé. Mais devant la démonstration qui suivit, il était difficile de nier l'évidence. La magie existait. Au moins une fois par semaine, la famille leur faisait un ou deux petits sorts, pour le plus grand bonheur des enfants ; ils se rendirent même un jour au Chemin de Traverse. Ce furent les plus beaux jours de sa vie. Kaz était juste éberlué, c'était un rêve qui se réalisait. Il priait chaque soir pour qu'il soit lui aussi un sorcier.

Ils possédaient un peu d'argent, oh, pas grand chose, simplement le fond de ferme, qu'ils s'étaient bien gardés de dévoiler au cupide directeur de l'orphelinat. Ils n'avaient rien à débourser, tout était pris en charge par leurs parents adoptifs. Mais Jordie voulait devenir riche, célèbre et indépendant ; Kaz quant à lui aurait suivi la décision de son frère quelle qu'elle soit. Ainsi, l'adolescent décida de requérir l'aide de leur bienfaiteur : il allait investir. Immédiatement, Hertzoon proposa au jeune homme de miser sur une affaire sure où il était lui-même actionnaire, qui d'après tous les pronostics allait atteindre les sommets. Leur admiration envers lui ne fit que grandir, Kaz trouvait son "père" incroyable et Jordie était fier de la confiance qu'on lui portait. Ils ne virent rien venir.

Kaz secoua brusquement la tête. Il ne voulait plus y penser ! C'était fait, de toute façon. Et rien ni personne ne ramènerait Jordie ni ne rachèterait ses fautes. Par contre, lui, il pouvait se venger d'Herto-Pekka, le responsable de tous ses maux. Il comptait bien lui faire payer amèrement.

Le cours de défense contre les forces du mal passa à la fois à une vitesse et une lenteur affolantes. Kaz fit de son mieux pour rester le plus calme possible et ne rien laisser transparaître, mais à l'étrange regard que lui porta le "professeur Rollins", il avait échoué. Le jeune sorcier avait attendu pendant toute l'heure que Rollins le reconnaisse, ou du moins qu'une lueur de surprise passe dans son regard. En vain. C'était peut-être même ça qui le mettait le plus en colère. Tout était donc si faux, ces six mois n'avaient-ils jamais comptés pour lui ?

Lorsque la cloche sonna enfin, Kaz resta un moment prostré sur sa chaise, complètement hébété, si bien qu'Inej s'approcha de lui, l'air préoccupé.

- Kaz, tu es sur que ça va ? Tu es vraiment très pâle...

- Oui, la voix avait fusé, tranchante.

Aussitôt, le jeune homme aux cheveux de jais regretta le ton employé, après tout Inej n'y était pour rien. Mais il était à bout de nerfs.

- Si tu le dis. Tu veux venir avec nous ? On va au parc, Jesper veut voir le lac de plus près... Une catastrophe va certainement arriver, mais ça peut être sympa, proposa-t-elle avec un doux sourire.

Kaz aimait bien quand elle souriait. Ses lèvres fines s'étiraient, une fossette se creusait sur sa joue droite, son nez se fronçait et surtout ses yeux pétillaient. Qu'elle était la pertinence de ses observations, il l'ignorait, mais Inej était vraiment mignonne. Etrangement, il lui faisait confiance, même si elle était une parfaite inconnue.

- Non, je suis désolé, je ne peux pas. Peut-être une prochaine fois, rajouta-t-il, radouci.

Sans attendre la réaction d'Inej, il prit son sac et quitta la salle de classe. Il avait vraiment besoin de prendre l'air. Pour se calmer. Pour réfléchir. Pour oublier.

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Kaz n'avait vraiment pas l'air bien. Inej avait vu son expression estomaquée quand le prof était rentré, puis son visage s'était fermé et dans ses yeux s'étaient parés d'une haine inquiétante. Soucieuse, elle alla rejoindre Jesper, Nina et Wylan qui l'attendaient devant la classe.

- Eh bien, t'en fais une tête ! Qu'est-ce qui t'arrives ?

- Rien, rien, t'inquiète Jesper.

- Tu sais que c'est pile le genre de truc à dire pour qu'on s'inquiète, hein ? Je t'ai vu parlé avec Kaz... commença Nina, pernicieuse.

- Rien de très important, je t'assure. C'est juste que... Je ne sais pas, il m'inquiète, il a l'air, malheureux peut-être.

- Hum hum. Et sinon, tu le trouves mignon, ce Kaz ?

Nina était fidèle à elle-même, toujours à insinuer telle ou telle chose. Mais c'est vrai que Kaz était pas mal, il avait ce petit quelque chose en plus.

A cette pensée, Inej rougit légèrement. Hélas, cela ne passa pas inaperçu.

- Ah ! J'en était sûre ! Pas contre tu vas galèrer à l'approcher... Laisse-moi réfléchir, je vais te concocter un plan imparable pour l'inviter à sortir ! A mon avis, la manière forte sera le plus simple, donne lui un philtre d'amour, ou mieux, tu l'attaches et l'obliges à manger avec toi ! débita Nina à toute vitesse.

- Euh, non, c'est pas du tout une bonne idée, intervint Wylan, effaré.

Le reste du trajet se déroula dans la bonne humeur, cette diversion était bienvenue, chacun cherchant à oublier une réalité.

Alors qu'ils allaient arriver dans le parc, ils croisèrent le directeur de Poudlard, le grand, l'illustre, Dumbledore. Il était vraiment impressionnant ; ils ne purent s'empêcher de le dévisager, mais dès que celui-ci tourna la tête vers eux, ils devinrent écarlates.

- Ah, justement, je voulais vous parler.

Sa voix était grave et profonde, mais il se dégageait d'elle une étonnante sérénité. Ceci-dit, le fait qu'il s'intéresse à de vulgaires élèves de première année n'était pas forcément une bonne nouvelle.

- Euh, oui, enfin, pourquoi donc ? bafouilla Jesper, pourtant d'habitude sûr de lui.

- Ne vous inquiétez pas, voyons, je ne suis pas là pour vous punir. J'aimerais simplement vous demander un petit service.

- Bien sûr ! s'exclama Nina, honorée.

- C'est à propos d'un élève de votre année, Kaz Brekker. Je crois que vous étiez dans le même compartiment dans le train. Eh bien, j'aimerais que vous deveniez amis avec lui.

Les jeunes sorciers échangèrent un regard, déconcertés. Drôle de requête, tout de même...

- J'ai bien conscience que cela peut vous paraitre bizarre, mais ce garçon a besoin d'être entouré. Sinon, il finira mal, très mal, dit Dumbledore d'une voix lugubre.

- Com-comment ça ? murmura Wylan.

- Ah... Kaz est un sorcier puissant, extrêmement puissant. Mais il est jeune, et très en colère. Je crains que la haine l'aveugle et qu'il tourne mal, voyez-vous. Il peut devenir le plus grand sorcier de tous les temps et contribuer au bonheur de notre monde. Mais un autre destin le guette, il peut également basculer dans l'obscurité et la magie noire. Si cela venait à arriver, l'existence de notre monde même viendrait à disparaitre.

Un lourd silence suivit ces paroles.

- Que lui est-il arrivé ? finit par demander Inej d'une petite voix.

- Je ne peux vous le dire. Pour être honnête, je ne sais pas tout moi non plus. Seul Kaz sait exactement ce qu'il s'est passé cette terrible nuit, et il ne me le dira pas, marmonna-t-il, semblant se parler à lui-même.

- On accepte.

Tous les regards convergèrent vers la discrète Inej, qui venait pourtant de s'exprimer avec une assurance nouvelle.

- Vraiment ? Merci beaucoup, vous ne savez pas à quel point vous m'enlevez un poids sur les épaules. Bonne promenade, s'il y a le moindre soucis, n'hésitez pas à venir me voir, dit-il en souriant avant de partir.

- Waouh. C'était... waouh. Pourquoi on a accepté en fait, Kaz ne parle à personne... fit le jeune homme noir, les sourcils haussés.

- Parce qu'il faut l'aider.

- Et puis, j'ai hâte de découvrir ce qu'il cache, c'est un peu comme une enquête ! s'exclama Nina.

- On peut donc dire que la mission DAAK est lancée, proclama Jesper, à son tour enthousiaste.

- Attends, la quoi ? grommela Wylan.

- La mission DAAK : Devenons Amis Avec Kaz -même si on risque de mourir-.

- Alors c'est parti ! Mais avant ça, il nous faut un plan...

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Et voilà la suite !

Je suis désolé de ne pas avoir poster plus tôt, avec la rentrée je suis débordé et je dédie mon temps libre en priorité aux critiques. J'espère quand même que ce chapitre vous aura plus !

D'autres chapitres devraient bientôt arriver :)



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