♤ Chapter ten ♤
♡•◇•♤•♧•♡•◇•♤•♧•♡•◇•♡
[TU SERAS LA PROCHAINE]
♡•◇•♤•♧•♡•◇•♤•♧•♡•◇•♡
Aika s'était perdue dans la batisse en cherchant Seijun qu'elle n'avait plus vue depuis maintenant une heure. Elle était dans des couloirs grisés qu'elle avait trouvé après avoir franchi une porte. Elle pensait que c’était une sortie de secours qui la ramènerait à l'extérieur. La rousse trouva une salle ouverte. C'était une salle assez grande et Aika reconnu rapidement l'endroit. C'était une salle d'entraînement de tire à l'arme à feu.
Elle sursauta en entendant un tir, démontrant la présence de quelqu'un dans la pièce. Naïvement, elle s'avança alors pour pouvoir demander de l'aide à cette personne. Cependant, elle se retrouva rapidement face à un canon de pistolet face à elle.
- Qu'est-ce qu'une personne comme toi traîne par ici exactement ?
C'était un homme beaucoup plus grand qu'elle, fortement musclé et le crâne rasé qui lui posa cette question. Aika trembla devant cette personne qui imposait beaucoup et l'intimidait.
- Je...désolé mais je me suis perdue...
- Une renarde perdue...eh bien, tu es nouvelle ?
- O-oui je suis arrivée aujourd'hui... répondit-elle peu confiante.
L'homme baissa son arme pour détailler la jeune fille. Cette dernière se détendit lorsqu'elle ne vit plus l'arme dans son champs de vision et respira bruyamment.
- Excuse moi pour ça, dit-il en montrant l'arme, très peu de personne viennent ici ou alors ils se manifestent bruyamment. Dit-il en pensant au Chapelier et Niragi. Je m'appelle Aguni, suis-moi, je vais te mener dans le hall. Dit-il en faisant un coup de tête pour montrer la direction à suivre.
- Aika, enchantée, souria-t-elle avant de le suivre, merci beaucoup.
♡•◇•♤•♧
Seijun était serrée entre de nombreuses personnes rassemblées dans le hall principale du bâtiment, presque étouffée. C'était son deuxième jours ici sans compter son arrivée et le Chapelier avait demandé à tout le monde de se réunir dans le hall pour faire un discours avant d'aller jouer. Aika n'était pas présente avec elle, cette dernière lui avait précisé vouloir retrouvé un ami durant le discours. Seijun était assez étonnée que la rouquine s'était fait un ami et elle n'est pas très confiante, ayant peur que cette personne joue avec son amie et ne soit d'aucune confiance.
- Mes chers amis de la Plage, ce soir, certains d'entre vous vont partir pour renouveler leur visa ou simplement s'amuser, il se mit à rire suite à cela - mais qui irait s'amuser sérieusement, pensa Seijun avant de se rappeler des deux personnes qu'elle avait croisé et qu'elle trouvé dangereux - j'aimerai vous souhaitez à tous un très grand courage, espérant vous voir revenir. Bon jeux à tous !! Finit-il en levant les bras.
Son regard croisa celui de Seijun et sans parole mais simplement avec l'insistance de son regard, elle comprit qu'il souhaitait la voir.
Seijun se mit alors en route pour le rejoindre lorsque tout le monde commençait à se disperser et le Chapelier l'ammena à l'extérieur où des voitures se rassemblaient et des personnes attendaient, tandis que d'autres partaient à la marche.
- Seijun, ce soir j'aimerais que tu participes à un jeu malgré que ton visa ne soit pas terminer.
La brune releva les yeux vers lui, ne comprenant pas ce qu'il venait de dire.
- Tu seras accompagnée de Chishiya et Ann, je suis sûre et certain que vous reviendrez, ne t'inquiète pas trop d'accord ?
L'homme posa une main se voulant rassurante sur l'épaule de Seijun avant de s'éloigner. Cette dernière, figée, n'avait pas eu le temps de rétorquer et l'avait simplement regarder partir. Elle ne put encore pas plus agir lorsqu'elle entendit Chishiya au loin l'appelait, une main levée vers elle pour lui faire signe de venir, tandis que son corps était adossé à une voiture. Seijun s'avança alors, soumise par les deux hommes et ne comprenant pas la situation.
- Pourquoi exactement je dois jouer ce soir ?
- Au lieu de poser des questions mademoiselle, rentrez dans la voiture. S'imposa une personne.
C'était la voix d'Ann, le regard sérieux, presque irrité et impatient. Seijun devait jouer ce soir et Ann devait la surveillait sur ordre du Chapelier pour lui faire passer un test. Si elle pouvait être utile comme l’avait si bien mentionner Chishiya.
Seijun ne força pas plus, se disant que ce n'était qu'un jeu parmis tant d'autres. Elle grimpa dans la voiture, sur la banquette arrière, tandis que les deux personnes qui l'accompagnaient était devant, Ann au volant.
La route se fit dans un silence que Seijun qualifia de complêtement malaisant pour elle. Le blond devant elle ne semblait pas embêter par cela, il regardait la route accoudé à la fenêtre, la capuche remonter sur sa tête. Ann conduisait juste, les deux mains sur le volant et le regard concentré. Elle regardait parfois un peu autour d'elle, semblant craindre les alentours alors que Seijun pourrait juste s'y balader tous les jours sans craindre une seule rue. Ça montre certainement son sérieux face à la situation et aussi secrètement sa peur de mourir à tout moment.
Seijun la détailla le reste du trajet, elle appréciait analyser les gens, leurs comportements, ça la fascinait dans un sens.
La voiture s'arrêta lorsqu'ils firent face à un grand panneau lumineux. Ce dernier était juste au dessus de l'entré d'une gare et cela en fit déduir à Seijun le lieu de leur prochain jeu.
( Le jeu qui va suivre a été tiré du manga et réécrit par moi pour le mettre dans le contexte de mon histoire. Dans le manga, ce jeu est joué par Saori Shibuki, la femme accompagnant Arisu et ses trois amis à leur premier jeu.)
En entrant dans l'arène, tout ce que qu’ils virent été des trains se suivant les uns après les autres. Près de l'un deux se trouvaient deux hommes, ils se retournèrent vers le trio et s'approchèrent.
- On pense qu'il faut que l'on monte chacun dans un train, siffla un des hommes, cheveux longs, les mains dans les poches.
Ann regarda Seijun avant de simplement se diriger vers un train les bras croisés. Chishiya en fit de même alors que les deux inconnus les regarder partir choquer de ne pas pouvoir discuter avant le jeu. Seijun comprit que ça ne devait pas faire longtemps qu'il était là vue le regard qu'ils lui portèrent.
- Connaissez-vous la carte qui est en jeu ? Demanda Seijun pour attirer leur attention vers elle.
- O-oui c'est le deux de coeurs... répondit le collègue de l'homme au cheveux longs.
Un jeu jouant sur la psychologie, Seijun connaissait très bien celui là et un frisson lui traversa le corps alors que des flashs la torturaient. Ces jeux là jouent avec le coeur, avec les émotions des joueurs, ils font tout pour leur faire perdre la tête.
Chishiya regardait Seijun de loin, posé devant la porte de son train, il analysait le soudain changement de comportement de la jeune femme. Elle qui était arrivée en ces lieux si sereine, la voilà crispé, le regard vidé de toute confiance.
Un des hommes posa une de ses mains sur l'épaule de Seijun.
- Ça va aller, on va tous s’en sortir vivant d'accord ? Essaya-t-il de la rassurer, son collègue approuvant ses dires.
Les voilà à présent tous dans le wagon qui leur était ouvert, chacun dans un train. Une voix se fit alors entendre, énonçant les règles du jeu, alors que les trains se mettaient en marche.
- Le jeu va commencer, dicta la voix alors que la porte par où ils étaient entré se fermer à clé, difficulté du jeu : deux de coeurs. Les règles sont simples, si vous passez les quatre prochains wagons, le jeu est terminé et vous pourrez quitter la station. Cependant, un des quatre wagons contient un gaz toxique, si vous ouvrez la porte et inhalez le gaz se trouvant dans le wagon, le jeu est perdu. A votre disposition se trouve un masque à gaz et trois bouteilles d'oxygènes. Chaque bouteille dispose de cinq minutes d'air. Une fois que vous entrez dans un wagon, la porte se verrouille pendant cinq minutes. Temps imparti : aucun.
Seijun attrapa le masque à gaz et les bouteilles mises sur un siège. Il y a quatre wagons, un empoisonné d'un gaz et trois bouteilles d'oxygène. Cela voudrait dire qu'ils devront entrer dans un des wagons sans le masque, au risque de tomber sur celui contennant le gaz toxique.
Seijun rigolait légèremment, elle venait de comprendre que ce jeu aller jouer sur le courage à ouvrir une porte d'un wagon qui pourrait contenir un gaz empoisonné, ainsi que le choix de mettre le masque à gaz ou non.
Dans le premier wagon, Seijun a une chance sur quatre de tomber sur celui contennant le gaz, soit 75% de chance pour qu'elle n'y tombe pas dessus. Cependant c'est quand même un choix risqué...et s’ils le faisaient exprès et plaçaient le gaz dans le premier ?
- Le jeu serait tellement amusant n'est-ce pas... se murmura-t-elle à elle-même.
Cependant, lorsqu'elle traversa le premier wagon, Seijun décida de porter la masque à gaz. Une fois entrer dans la pièce, son regard se dirigea directement vers un vase contenant des fleurs. Ces fleurs étaient belles, cela montrait qu'il n'y avait alors aucun gaz dans le wagon.
Les deux inconnus ressentait une forte pression dans ce jeu, la peur de tomber sur le gaz les oblige à vouloir utiliser une bouteille d'oxygène à chaque passage.
Seijun fixa la prochaine porte, cette fois elle a une chance sur trois, moins qu'avant, cependant Seijun avait rapidement compris ce jeu et retira son masque. Elle s'approcha de la porte, plaça sa main contre la poignet. A ce moment là, son coeur se mit à battre plus fort et sa main se mit à trembler. Elle fronça des sourcils et se lança, ouvrant la porte dans un grand coup et fonçant dans la pièce pour diriger son regard instinctivemment vers le pot de fleur.
Ses mains glissèrent le long de son corps, rassurer de découvrir des fleurs pleinement fleuris. Elle se consacra alors un temps de pause suite à cette monter insupportable de stress. Elle s'assit sur un des sièges et fit basculer sa tête en arrière, percutant la fenêtre. Les yeux fermés, elle reprit son souffle.
Le prochain wagon est à sa portée, cette fois ci elle plaça son masque à gaz, sachant que dans l'un des prochains wagons se trouvent le gaz.
Les deux inconnus se retrouvent alors face à la porte du troisième wagon, leur troisième bouteille à la main, prête à la fixer sur leur masque. Malgré qu'ils connaissaient les probabilités depuis le début, aucun dans leur esprit a voulu risquer sa vie.
Dans tout ça, personne n'aurait la force d'ouvrir une porte sans masque et faire face à la mort. Car quand la guarantit de survivre est présentée pleinement face à eux, ils détourneront leurs yeux des probabilités malgré qu'elles les rendent de plus en plus fous à chaque passage dans un wagon. Plus ils avançaient, plus les chances diminuer. A chaque wagon ils ne faisaient que de se répéter "et si il y avait le gaz dans le prochain ?".
Et entrant dans le wagon, ils espéraient plus que tout que le gaz s'y trouvait.
A partir de ce moment là, ce vase de fleurs était devenu leur plus grand ennemi, leur dévoilant l'horrible vérité face à eux. Le gaz n'y était pas et ils avaient utilisé leur trois bouteilles.
Le prochain wagon contenait le gaz...à présent ils en étaient sûrs.
- Je comprends maintenant...gémit un des hommes, je comprends pourquoi ce jeu n'a pas de limite de temps...
En effet, un choix se présentait alors face à eux. Soit ils devaient attendre dans le train qui roulera alors en rond jusqu'à ce que leur visa les tue, soit ils devaient ouvrir la seul porte accessible et en finir par eux-même.
Un des hommes se mit alors à pleurer, c'était la fin pour lui...c'était la fin pour eux deux.
Seijun sortit du train, ayant franchi les derniers wagons. Elle s'étira alors de tout son long du corps, ayant trouver ce jeu épuisant. Seijun a dû faire face à la mort.
Ce jeu a comme figure le coeur car la peur du prochain wagon pouvant être empoisonné fait perdre la tête au joueur, les menant à devoir trouver le courage de faire un sacrifice pour passer chaque wagon.
- Ce jeux manipule le désir de vivre...entendit-elle derrière elle.
Elle se retourna pour apercevoir Ann marchait vers elle. Elle aperçue Chishiya un peu plus loin, descandant de son train. Seijun le suivit du regard, elle était soulagée de le voir.
- Oui...
- Tout c'est bien passé pour toi ? Demanda Ann, légèremment inquiète en voyant l'état de Seijun.
En effet, cette dernière n'était pas totalement remise de sa dose de stress qui l'avait giflé en plein dans la figure. Ce jeu avait fait battre tellement fort son coeur, au dernier moment elle aurait pu choisir de mettre le masque à gaz mais elle a forçait son corps à courir jusqu'au prochain wagon. Elle avait fait un choix juste mais très dur à accomplir.
- Ouais...ça va...
- Ce jeu était un test psychologique bien malin, fit Chishiya en arrivant vers les filles les mains dans les poches, il mène à nous poser une seule et simple question, le joueur est-il prêt à risquer sa vie une seule fois à bon escient alors que la garantit de survie est à portée de main ? Il veut nous montrer que ceux qui n'ont pas le courage d'ouvrir une porte sans masque n'ont pas la volonté de survivre et que se seront eux qui mourront dans ce jeu.
Seijun se tourna vers les trains, les deux restants n'étaient pas encore arriver.
Alors, ils n'ont pas eu le courage ?
- Rentrons... Dit Ann, elle aussi épuisée.
Les deux entammèrent leur marche vers la sortie tandis que Seijun avait toujours le regard bloqué sur son train.
- Et si je n'avais pas eu le courage..? Murmura la brune.
- Pourquoi est-ce que tu penses à cela ? Le jeu est fini, Chishiya vint près d'elle alors qu'Ann continuait sa route, tu ne devrais pas trop penser à ça, c'est toxique pour l'esprit et ça réduira ton courage.
- La mort ne m'importe peu, si je venais à mourir c'est que ça devait ce passer comme cela. Ces deux hommes sont morts car c'était leur heure. Ils sont coincés entre le choix de se donner la mort...ou d'attendre la mort. De toutes les façons, c'était là qu'ils allaient mourir. Mais c’est la pire des choses...
- Les jeux de coeurs sont fascinant n'est-ce pas ? Fit Chishiya en reculant, reprenant sa marche vers la sortie.
Seijun baissa la tête, elle n'était pas d'accord. Ces jeux de coeurs n'avait rien de fascinant pour elle, ils étaient d'une cruauté sans fin, cherchant simplement à éliminer ceux s'y confrontant. La peur s'était emparée d'elle pour la deuxième fois qu'elle confrontait ces jeux de coeurs. Elle les détestait plus que tout, elle en était traumatisée.
Ce trauma était ancré en elle, attaché à chaque partie de son corps, ne voulant plus la quitter. Cela lui servait à ce rappeler ce jeu, celui où elle a dû tout perdre.
Bientôt peut-être devra-t-elle affronter un autre jeu de ce type et peut-être qu'à ce moment là ce sera elle la victime de ces jeux, ce sera elle la prochaine.
♡•◇•♤•♧•♡•◇•♤•♧•♡•◇•♡
Sachez que j'ai adoré écrire ce jeu, personnellement je suis d'accord avec Chishiya, les jeux de coeurs sont tout simplement fascinant et j'ai adoré l'analyser et le réécrire. Bien sûr, j'ai dû lire le chapitre où le jeu apparaissait pour pouvoir avoir le plus de détails possible. J'espère que vous l'avez apprécié tout autant que j'ai apprécié de l'écrire.
Prochain chapitre :
CHAPITRE ONZE
[LE ZOO]
♡•◇•♤•♧•♡•◇•♤•♧•♡•◇•♡
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro