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Chapitre 7 : Liv


Liv faisait les cents pas dans les couloirs de l'hôpital, inquiète pour Théo. Il était salement amoché, Enzo et Vincent ne l'avaient pas loupé, c'est le moins qu'on puisse dire. Il était avec le médecin pour l'instant, mais un infirmier lui avait expliqué qu'il n'avait "que" le nez cassé et une commotion cérébrale, avec des ecchymoses un peu partout. Ce qui n'avait pas rassurée Liv, bien au contraire.

Tim était avec lui dans la chambre, et il avait prévenu leurs parents, qui devaient rentrer en urgence. C'était Liv qui avait dû se charger de faire partir les gens, quand l'ambulance avait emmené Théo et Tim. Ses agresseurs s'en étaient sortis sans dommage, au plus grand désarroi de Liv. Ils l'avaient d'ailleurs fixé d'un air tellement mauvais après qu'elle avait craint qu'ils ne se vengent sur elle. Mais il fallait croire que la réaction de Théo les avait calmés.

Une fille de première S, Dakota, l'avait aidé à chasser les derniers invités et à ranger un minimum. Elles n'avaient presque pas parlé, Liv était encore choquée par ce qu'il venait de se passer. Et sa tête la lançait affreusement, elle allait sûrement avoir un œil au beurre noir.

Mais quand le silence devint trop oppressant pour Liv, elle se sentie quand même obligée d'entamer la discussion.

- Merci de m'aider du coup, je sais pas si j'aurais réussi toute seule.

- Il y a pas de quoi, avait grommelé Dakota en retour. De toute façon j'ai dit à ma mère que je dormais chez un ami, alors j'ai encore quelques heures devant moi.

- Oui je vois, moi non plus il ne vaut mieux pas que je rentre tout de suite chez moi, vu mon état... Et puis c'est un peu de ma faute si la fête s'est arrêtée et si Théo est à l'hôpital, je lui dois bien ça.

- Ta faute ? Pourquoi ça serait de ta faute ? C'est la faute des abrutis qui t'ont fait chier, toi t'es une victime au même titre que lui.

- Oui mais... je me sens quand même coupable.

- Tu devrais pas, t'as aucune raison de l'être. C'est ces petits cons qui devraient, et je suis sûre qu'ils ne le sont absolument pas. À ta place je serais plutôt en colère contre eux.

Liv avait acquiescé. Elle savait qu'elle n'avait aucune raison de ressentir cette fichue culpabilité, mais elle n'y pouvait pas grand chose...

Elle la ressentait toujours dans le couloir de l'hôpital, à attendre pour voir Théo. Elle se sentait responsable d'avoir arrêté la fête prématurément, d'être la cause des blessures de Théo... Et elle se sentait toujours coupable à cause de cet été, évidemment. Il y avait toujours quelqu'un pour lui rappeler ce qu'elle avait fait, qu'une vidéo trainait sur internet, qu'elle était une salope.

Liv sentit ses yeux s'emplir de larmes. Elle n'avait jamais voulu ça, jamais elle n'aurait trompé son copain en temps normal, et surtout pas avec celui de Gianna. Le pire c'est qu'elle aurait dû retenir la leçon et ne plus boire, mais elle n'avait pas pu s'en empêcher ce soir. Elle s'était sentie un peu plus heureuse pendant quelques instants grâce à ça, avant que la soirée ne dégénère, encore...

Elle se mit à pleurer franchement, et se détesta pour ça. Elle n'avait pas le droit de craquer, tout était de sa faute, à elle d'assumer les conséquences. En plus d'habitude elle avait l'alcool joyeux, quand elle buvait elle riait pour un rien, elle ne pleurait pas.

Liv entendit quelqu'un arriver, et essuya rapidement ses larmes. Son maquillage était complètement ruiné, après le coup qu'elle s'était pris et ses pleurs, elle devait ressembler à un monstre maintenant. Ou à un clown triste peut-être.

- Hey, ça va pas ? lui demanda le nouveau venu, qui avait fini par arriver à son niveau.

C'était Tim. Lui n'avait pas pleuré, mais avait l'air complètement épuisé.

- C'est rien, tenta de le rassurer Liv. Mais c'est gentil de t'en inquiéter.

- T'es sûre que tout va bien ? Ça n'a pas l'air.

Liv se sentit à nouveau au bord des larmes, et dû se faire violence pour ne pas pleurer.

- Ça... ça va. Ça ira. C'est juste que... J'ai l'impression que je suis sur le point d'exploser, ou d'imploser je sais pas trop. J'en peux plus de me faire traiter de pute à longueur de journée, même si je sais que je le mérite ça commence à vraiment me peser, et... Je sais pas, j'en peux juste plus.

- Personne ne mérite ça Liv. Et je ne te connais pas, mais t'as l'air de t'en vouloir assez comme ça sans que les gens en rajoutent. J'aurais bien aimé te dire que les gens vont oublier dans un mois, mais en vérité il y aura toujours des cons pour te le rappeler. Il faut juste s'y faire, ça devient moins dur avec le temps, tu verras.

- Merci Tim. Je crois que j'avais besoin d'en parler et qu'on me dise un truc comme ça.

- À ton service, si tu as besoin de réconfort je suis là, lui sourit-il.

- Théo va bien ? reprit Liv.

- Disons que ça aurait pu être pire. Il s'est cogné à la tête, donc il y a beaucoup de sang pour une blessure superficielle au final, mais il a quand même une commotion cérébrale. Les médecins veulent le garder en observation quelques jours. Et son nez est cassé, mais ça ce n'est pas trop grave, ça se répare bien de nos jours. Et ça ne me dérange pas de le voir avec un gros truc moche au milieu du visage, il le mérite amplement haha !

Sa remarque eut le mérite de faire rire Liv, ce qu'elle n'aurait pas cru possible quelques instants plus tôt.

Ils furent coupés dans leur conversation par l'arrivée des parents des jumeaux. Leur mère avait l'air échevelée, son carré roux était complètement décoiffé et ses lunettes étaient de travers. Leur père lui avait juste l'air passablement énervé.

- Ah Tim, commença-t-il d'une voix grave, tu es là. Ta mère est morte d'inquiétude, comment va ton frère ?

Le garçon s'avança vers lui.

- Ça ira, il a une commotion cérébrale et le nez cassé, mais à part ça tout va bien. Le médecin vous réexpliquera j'imagine...

Liv fut surprise par le ton qu'il avait pris, très différent de celui qu'il avait avec elle. Comme s'il avait « éteint » sa véritable voix.

- Oh, je m'étais fait un sang d'encre, s'écria sa mère, l'air soulagée. Quand tu nous as dit qu'une ambulance venait le chercher, j'ai cru qu'il était entre la vie et la mort !

- Il faut toujours que tu dramatises Géraldine, soupira son père d'un ton froid, je te l'avais dit que ce n'était qu'une petite bagarre entre jeunes, une broutille.

- Théo s'est quand même évanoui et on a dû appeler une ambulance, rappela Tim. Ce n'était pas « une broutille », il s'est fait tabasser. Ils étaient deux contre lui papa.

- Oui, certes. Mais ce n'était pas aussi grave que tu le laissais entendre, et encore moins grave que ce que ta mère imaginait.

- Je suis sa mère Laurent, c'est normal que je m'inquiète quand on m'annonce que mon fils a été tabassé et qu'on l'emmène à l'hôpital par ambulance. Tu sais très bien qu'avec les coupes budgétaires ils ne peuvent plus les utiliser pour des « broutilles » comme tu dis.

- Peu importe. En tout cas il faudra éclaircir les circonstances de cette... attaque, pour faire marcher l'assurance. Et j'aimerai aussi que tu m'expliques pourquoi cette petite fête a eu lieu Tim, il ne me semble pas l'avoir autorisée n'est-ce pas ?

Tim ne répondit pas et baissa la tête. Liv crut rêver, son fils venait d'être tabassé, et cet homme ne ce souciait que de son assurance et de la soirée que ses fils avaient organisée sans son accord ?

Ils entrèrent ensuite dans la chambre pour voir Théo, et Liv resta dans le couloir, seule. Elle sentit son portable vibrer et le sortit. Elle avait un message de sa mère : « tout se passe bien à ta soirée ? Parce qu'il y a un jeune de ton lycée je crois qui s'est fait tabassé pendant une fête, ce n'était pas la tienne ? »

Liv soupira. Forcément, il fallait que sa mère soit au courant. Elle était chirurgienne dans cet hôpital, alors elle avait dû en entendre parler, vu qu'elle travaillait cette nuit. Elle envisagea un instant de lui mentir, mais connaissant sa chance elle tomberait sur sa mère, et devrait lui expliquer ce qu'elle faisait dans un hôpital un vendredi soir à 23 heures.

« Si mais t'inquiète je vais bien, je me suis juste pris un coup dans l'œil mais c'est rien. Je suis aux urgences, j'accompagnais celui qui s'est fait tabasser ».

30 secondes plus tard, sa mère essayait de l'appeler. Liv décrocha en soupirant.

- Oui ?

- Liv ? Liv tu vas bien ? Comment ça tu t'es pris un coup dans l'œil, qu'est-ce qu'il s'est passé ?

- Heu... Disons que deux mecs me collaient un peu trop et ne voulaient pas me lâcher, et ça a dégénéré.

- Quoi ??

- Théo m'a défendu et est vite monté sur ses grands chevaux, et n'a pas hésité à frapper un des mecs. Évidemment il a riposté et après tout s'est enchainé et voilà le résultat. Ils étaient à deux contre Théo donc forcément...

- Qu'est-ce que tu veux dire pas « deux mec me collaient » ? Tout va bien, ils ne t'ont pas fait de mal ?

- Non maman, tout va bien. Je me suis juste pris un coup quand j'ai essayé de les séparer, c'est tout.

- Tu es aux urgences là ? Je suis en pédiatrie, mais va voir Sandra, elle te prendra vite fait pour t'examiner. Je vais la bipper.

- Je vais bien maman, je t'assure ! Ne dérange pas Sandra, elle doit déjà avoir assez de travaille comme ça !

- Tu es sûre ?

- Oui, au pire j'aurais juste un coquart, ne t'inquiète pas. Je vais attendre un peu pour savoir comment va Théo, et après je rentrerais et je mettrais du froid, prendrai des anti-inflammatoires ou un truc comme ça, et tout ira bien.

- Hm hm, si tu as bu pas de médocs, c'est déconseillé. Mieux vaut une tête enflée que des effets secondaires bizarres.

- Ok, je ferais attention alors. Inutile de t'inquiéter pour moi, bisous, bon travail !

Liv raccrocha. Étrangement, parler à sa mère lui avait fait du bien. Sa vie devenait peut-être complètement merdique, mais au moins ses parents étaient là pour elle, contrairement à ceux de Tim et Théo...

Ils ressortirent justement de la chambre de leur fils.

- Tu peux aller lui parler hm, je ne connais pas ton nom, lui lança la mère des jumeaux, qui ne semblait la remarquer que maintenant.

- Liv, enfin Olive. Il va bien ?

- Il est bien amoché mais oui, ça ira.

- On va devoir y aller, reprit le père, il faut remplir les papiers pour la sécurité sociale et les assurances. Tim tu viens avec nous.

Le garçon lui lança un petit sourire d'excuse et partit avec ses parents. Liv se nota mentalement de rappeler à ses parents qu'elle les aimait.

Elle entra ensuite dans la chambre du blessé sur la pointe des pieds, et il l'accueillit avec un grand sourire malgré tout. Son visage avait été nettoyé mais il restait quelques traces de sang, il avait un bandage sur la tempe et une espèce de plâtre sur le nez.

- La reine de la soirée, l'accueilli-t-il d'une vois nasillarde.

Elle alla s'asseoir à ses côtés, sur le lit.

- Hey, ça va ?

- Tu veux dire, à part mes blessures de guerre ?

- À propos je suis sincèrement désolée, je voulais vraiment pas que les choses se passent comme ça et...

- Eh, t'as pas à t'excuser, c'est ces cons qui ont failli te violer, toi t'as rien fait !

Elle soupira. Cette conversation avait un air de déjà vu... Ils n'avaient pas l'air de comprendre qu'elle ne contrôlait pas ses sentiments, et qu'elle ne faisait pas exprès de se sentir coupable.

- Peut-être. Mais ça ne m'empêche pas d'être désolée pour toi Théo.

Il se mit à sourire comme un idiot.

- Quoi, qu'est-ce qu'il y a ? s'inquiéta Liv. J'ai un truc sur la figure ?

- Oui, ton maquillage a coulé mais c'est pas ça, expliqua-t-il en la voyant s'essuyer le visage. C'est juste que tu m'as appelé Théo, et pas Théodore.

Elle se mît à rire.

- C'est juste parce que t'es blessé, va pas t'imaginer des trucs, Théodore.

Ils se turent un instant, et Liv reprit un air grave.

- Mais sincèrement, merci. Merci d'avoir été là et de m'avoir défendue, sans toi je me serais retrouvée comme une idiote face à eux, totalement impuissante. Si toi, le mec le plus sportif du lycée t'as pas réussi, j'ose même pas imaginer ce qu'il se serait passé si j'avais été seule.

- J'allais pas rester là sans rien faire. Et puis c'est un peu de ma faute aussi, c'est moi qui les ai invités. C'est, ou plutôt c'était après ça, mes potes, donc bon... Mais sérieusement Liv, t'as pas à te sentir responsable de ce qu'il s'est passé.

- Je... Je sais mais c'est juste qu'avec toute cette histoire je... J'ai l'impression que tout le monde ne pense qu'à ça en me regardant, à cette putain de vidéo. Même toi tu...

- Eh, t'as qu'à faire comme avec moi, envoie les gens se faire foutre, c'est très efficace. Pour moi en tout cas ça a marché, je me suis rendu compte que j'avais été con. Donc je m'excuse pour ça.

- Je te pardonne Théodore, après ce que t'as fait je pourrais te pardonner n'importe quoi je crois.

- Cool ! Rappel moi que si je veux me faire pardonner, je dois défendre des filles en me battant !

Liv rigola doucement.

- Mais tu sais, repris Théo, t'as deux options pour que les gens arrêtent de te voir comme la salope qui a trompé son copain avec celui de sa meilleure amie. Soit il faut que les gens arrêtent de te voir tout court, que tu deviennes invisible. Soit tu les envoies se faire foutre une bonne fois pour toute et tu arrêtes d'écouter ce qu'ils disent de toi. Je te conseille la deuxième option.

- Plus facile à dire qu'à faire.

- Liv, tu dois être la fille la plus extravertie du lycée. Tout le monde t'aimait avant ! Et tu t'es pointé à une soirée avec du rouge à lèvres bleu, donc tu dois quand même réussir à oublier le regard des autres non ? T'as qu'à t'habiller comme tu veux, en truc sexy pour faire un fuck aux rageux ! Ou tu peux aussi sortir avec un mec, pour prouver que tu peux être fidèle. Je me porte volontaire si tu veux.

Elle éclata de rire.

- Je vais m'en tenir au « fuck les rageux », mais bel effort en tout cas. T'auras essayé, c'était presque convainquant. Du coup si moi aussi je peux te donner un conseil, essaye d'être un peu moins lourd si tu veux vraiment sortir quelqu'un !

- T'es difficile comme fille, d'habitude elles craquent toutes dès le premier compliment, et me demandent en mariage si je me bats pour elles !

- Faut croire que je ne suis pas une fille si facile que ça finalement.

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