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Chapitre 13 : Liv


Après sa petite vengeance sur Gianna, Liv avait décidé d'arrêter de se morfondre. Tout le lycée la traitait de pute ? Soit, mais elle n'allait pas cesser de vivre pour autant. Elle avait déjà gâché toutes ses vacances et le mois de septembre, et c'était bien trop. On était le dimanche premier octobre 2017, et Liv reprenait sa vie en main.

Cette décision était peut-être en rapport avec ses amis, en particulier Théo, qui la poussait à s'affirmer et à redevenir Liv l'extravertie. Mais elle ne voulait pas retrouver une ancienne version d'elle même, quand elle était amie avec Gianna, Inès et Nina. Cette période de sa vie était définitivement révolue, tout comme la Liv déprimée et se sentant coupable n'existait plus. Elle avait fait des erreurs dans le passé, mais tout cela était justement du passé, elle devait avancer.

Liv était en terminale, sa dernière année ici, à St George. Et malgré le bac en juin, elle comptait bien en profiter au maximum, sans faire attention à tous ces ragots qu'on racontait sur elle.

La veille, elle était sortie, à la plus grande joie de ses parents. Avant elle n'était presque jamais chez elle, et depuis la soirée de Théo elle n'était plus vraiment sortie. Ses parents s'étaient inquiétés de son comportement, autant avant ils avaient peur pour elle quand elle passait la nuit dehors, mais maintenant ils étaient heureux de la voir retrouver son attitude habituelle.

Elle était allée dans un bar qu'elle connaissait bien, surtout fréquenté par des étudiants. Liv aimait bien cette ambiance, là-bas, personne ne la connaissait vraiment. Elle pouvait s'habiller très court ou de façon complètement loufoque, il y avait toujours quelqu'un de pire qu'elle. Et elle adorait ça. Et puis elle avait beau ne pas être majeure, elle se fondait au milieu de tous ces étudiants et personne ne lui posait jamais de questions.

Ce soir là, Liv avait eu envie de s'amuser, depuis le temps qu'elle n'était pas sortie. Et quand elle était rentrée un peu éméchée, vers une heure du matin, elle avait trouvé son père dans le salon, devant son ordinateur en train d'écrire. Il lui avait sourit.

- Je m'inquiétais un peu mais tout à l'air d'aller bien n'est-ce pas ?

Liv lui avait sourit en retour.

- Nickel ! Tu n'étais pas obligé de m'attendre pour aller te coucher, il est tard.

- Moi vivant, je ne pourrais jamais m'endormir te sachant seule dehors. Mort par contre, tu feras bien ce que tu veux...

Liv éclata de rire face à l'humour particulier de son père.

- Du moment que tu es heureuse, tu peux bien faire ce que tu veux ma fille. Dans la limite du raisonnable quand même, attention !

Ses mots firent réfléchir Liv. Est-ce qu'elle était heureuse ? Il y a un mois elle aurait répondu non, mais là ce n'était plus aussi évident. Il était clair qu'elle n'était plus aussi malheureuse, mais est-ce qu'elle était vraiment heureuse ? Pouvait-on vraiment savoir quand on était heureux, où est-ce qu'on ne pouvait l'apprécier qu'une fois le bonheur passé ?

- Si tu te sens bien dans l'instant présent, même s'il y a des ombres au tableau, considères toi comme heureuse ma fille. Tu peux l'apprécier sur le moment et t'en souvenir après.

Liv pouffa. Elle avait dû réfléchir à haute voix. Peut-être avait-elle un peu trop bu pour y songer sérieusement finalement.

- C'est drôle qu'on ait cette discussion, reprit son père l'air amusé par sa fille, parce que j'étais justement en train d'écrire un chapitre de mon nouveau roman, où l'héroïne est une ancienne junkie qui remonte la pente et qui réfléchie au concept du bonheur.

- C'est étrangement approprié, est-ce que cette héroïne ne s'appellerait pas Olive Olsen par hasard ? Parce que là, ça serait une sacrée coïncidence !

- Oh que non, elle s'appelle Xénia et elle est russe. Et puis elle se se fait enlever puis violer au chapitre 3, alors ne t'identifie pas trop à elle. Elle finit par mourir en plus, j'hésite encore sur sa mort. C'est mieux que le tueur l'égorge tout en la filmant, ou qu'il la mutile avant de l'abandonner seule dans la toundra ?

Liv eut une exclamation de dégout. Elle avait oublié que son père n'écrivait que des thrillers gore à l'excès, avec des personnages tous plus torturés et détraqués les uns que les autres.

- Mais c'est horrible ! Tu ne pourrais pas écrire une petite romance légère et facile à lire pour changer ?

- La dernière fois que j'ai essayé, ça a donné Brulée Vive...

- Mais c'est un de tes livres les plus horribles, j'en ai fait des cauchemars !

- C'est parce que le feu est une métaphore de l'amour passionnel qui lit Séraphine et Madison, qui finit pourtant par les consumer entièrement.

- Elle brûle quand même sa copine, c'est pas hyper romantique.

- Mais justement ! C'est l'amour qui les a rendues folle, alors Madison brûle Séraphine dans son sommeil parce qu'elle fait une crise de jalousie, même après le cadavre de la brulée revient la hanter jusqu'à la pousser de plus en plus dans la folie et qu'elle fasse exploser son immeuble entier pour se suicider !

- C'est bien ce que je disais, c'est ton livre le plus atroce. Les descriptions du corps brûlé sont horribles, j'avais l'impression que Séraphine me hantait aussi !

- C'est le but trésor, et puis soyons honnêtes, les lecteurs adorent le gore, l'horreur, tout ce qui peut les faire un peu frissonner. Je décevrai horriblement mes lecteurs si j'écrivais une gentille petite romance bien mièvre, mon éditeur ne voudrait surement pas la publier. Et puis même personnellement, j'aurai dû mal à écrire une chose pareil, quelle horreur ! Soyons sérieux, j'excelle dans le suspense et l'horreur, mais je serai incapable d'écrire une bonne histoire d'amour !

Liv se remit à sourire. Elle était crevée, mais elle adorait voir son père s'enflammer à propos de ses livres. Il se mettait à faire de grands gestes, parlait plus fort, son visage s'illuminait et ses yeux brillaient d'excitation. Il avait l'air d'un passionné. Ou d'un dangereux psychopathe si on ne le connaissait pas.

- Tient par exemple, reprit-il, pour ton blog, tu parles de ce que tu aimes, de ce qui te tiens à cœur, avec ton propre style. Imagine que tu doives d'un coup te mettre à tenir le journal de ton lycée ou que sais-je, ça ne te plairais pas ! Pour moi c'est pareil, je ne me vois absolument pas écrire autre chose.

Les paroles de son père firent réfléchir la jeune fille. Pas à cause du journal du lycée, parce qu'il n'y en avait tout simplement pas à St George, mais à propos de son blog. Cela faisait longtemps qu'elle n'y avait rien écrit, peut-être parce qu'elle grandissait, et qu'elle ne voulait plus parler uniquement de vêtements et de maquillage ? Peut-être qu'elle n'était plus Livbeauty2000 ? Non, elle n'était définitivement plus cette fille là. Elle avait changé, et par conséquent son blog devait changer.

Elle embrassa son père.

- Merci, je sais ce que je dois faire maintenant ! Bonne nuit !

Il resta un instant perplexe devant cette marque d'affection inattendue, avant de s'exclamer :

- Mais du coup, pour Xénia, je l'égorge ou je la laisse mourir de froid ?

//

Le lendemain matin, Liv était face à son ordinateur, et elle réfléchissait intensément à un nouveau pseudo. Finalement, ce n'était peut-être pas si facile de changer...

Elle descendit dans le salon pour prendre son petit-déjeuner, peut-être aurait-elle les idées plus claires le ventre plein. Et puis on était dimanche, ce qui voulait dire que sa mère avait fait des pancakes. Elle en saliva d'avance, en sentant les douces effluves qui s'échappaient de la cuisine.

Elle alla s'installer à sa place habituelle, entre son père qui semblait plongé dans ses pensées (surement macabres) et Jonas qui pianotait discrètement sur son portable. De l'autre côté de la table, Freya et Lukas se disputaient pour avoir la confiture de framboise, et Ida profitait du fait qu'aucun adulte ne la regarde pour jouer avec la nourriture. Quand sa mère rentra dans la pièce, apportant miraculeusement les pancakes, tout le monde se calma. Ils savaient tous à quel point Malaika Olsen détestait le désordre, et personne ne voulait être privé de pancakes.

- Hm, ça a l'air bon tout ça, sourit Liv à la vue du plat.

- Bas les pattes c'est moi qui me sers en premier, sembla se réveiller Jonas.

- T'as que 15 ans je te rappelle, donc tu vas te calmer tout de suite mon petit Jonas.

- Si on suit ton raisonnement c'est moi qui devrait me servir en premier, la contredit malicieusement son père.

- Dans ce cas c'est moi, j'ai huit ans de plus que toi souviens-toi chéri, argumenta son épouse.

- Mais tu ne fais pas ton âge, donc ça ne compte pas mon amour.

- Sinon on dit les plus petits en premier ! gazouilla Ida.

- Ouais, on est en pleine croissance nous d'abord, continua Lukas. Vous vous grossissez juste, alors que nous on grandit !

- Tu sais quoi Lukas ? Pour la peine tu te serviras en dernier, et tant pis pour toi s'il n'y en a plus ! le gronda sa mère.

Il tenta de l'amadouer en faisant ses yeux de chien battu, mais sa mère n'était pas du genre à céder aussi facilement.

Jonas se mit alors à hurler : Freya avait, l'air de rien, déjà boulotté plusieurs pancakes, profitant du fait qu'ils se disputaient tous.

- Bah quoi, se justifia-t-elle la bouche pleine, j'avais faim !

Ce fut le point de départ d'un joyeux méli-mélo, car tout le monde se jeta ensuite sur le plat, devant les yeux effarés de Malaika.

Quand le calme revient à peu près sur la table, les conversations reprirent.

- Donc, pour mon bouquin, tu ne m'as pas répondu hier soir Liv, s'exclama son père. Xénia, je l'égorge ou je la laisse mourir de froid dans la toundra ?

- Oh Magnus, se plaignit sa femme, c'est dégoutant ! Pas à table, et encore moins devant les enfants !

Il leva les yeux au ciel.

- Je suis écrivain, j'écris des thrillers, je ne vais pas me censurer !

- Et moi je suis chirurgienne, mas je ne décris pas mes opérations à table !

- Je ne contrôle pas mon inspiration. Je suis plus inspiré le matin, je parle de de mon roman le matin enfin ! Je suis sûre que si j'étais Harry Quebert je pourrais parler de n'importe quoi n'importe quand.

- Magnus, laisse ton cousin en dehors de ça. J'aime autant tes livres que les siens. D'ailleurs de lui je n'ai lu que Les Origines du Mal, alors que j'ai lu tous les tiens. Simplement, je préfère qu'on parle d'autre chose que d'égorgement au réveil !

- Tu es la première à me bassiner sur le chef d'œuvre qu'est Les Origines du Mal, alors que tu n'as jamais qualifié aucun de mes livres de chef d'œuvre !

- Mais enfin Magnus ! Ne sois pas jaloux de ton cousin, surtout pour une chose aussi futile !

- Futile ? Futile ! Tu qualifies mon travail de futile c'est ça ? Pour toi ce ne sont que des mots j'imagines ! Mes livres sont toutes ma vie, c'est tout sauf futile ! Et moi je n'ai pas vocation d'écrire des histoires d'amour entre une gamine et un vieillard !

- Tu exagères, c'est une histoire d'amour magnifique ! Et tout le monde s'accorde pour qualifier cette histoire de chef d'œuvre, n'y voit rien de personnel ! Il faut toujours que tu dramatises tout quand on parle de ton cousin !

- Ce n'est même pas vraiment mon cousin, on a juste un lointain lien de parenté... De toute façon il a disparu de la circulation depuis 2008, j'imagine qu'il s'est suicidé pour rejoindre cette pauvre gamine assassinée. Comment s'appelait-elle déjà, Lola ? Non, Nola... L'affaire qui a secoué l'Amérique, tu m'étonnes, c'est quand même tordu comme histoire, un écrivain qui sort avec une gamine, on retrouve son cadavre dans son jardin 33 ans après...

- Il a été innocenté.

- C'est ça oui, et moi j'écris des livres pour enfants. Le bouquin que ce jeune écrivain a sorti sur cette histoire, La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert, ça m'a tout l'air d'un coup de marketing de son éditeur, alors qu'il a en réalité tout inventé ! D'ailleurs je me suis toujours demandé ce qu'il faisait avec Quebert, ça ne m'étonnerait pas qu'il y ait eu quelque chose entre eux... Tu imagines ? En plus d'avoir eu une histoire avec une gamine, il serait aussi sorti avec son ancien élève ! En y repensant je me souviens que la presse à scandale américaine en avait fait ses choux gras...

- Mais ne dis pas ça enfin ! Je l'ai lu son livre, à Marcus Goldman, c'est brillant !

- Tu vois ? Tu qualifies les livres de tout le monde de brillants, sauf les miens !

Le silence s'était fait autours de la table, les cinq enfants observaient pétrifiés la dispute de leurs parents. Malaika et Magnus Olsen étaient en général le couple parfait, ils ne se disputaient presque jamais, et encore moins en présence de leurs enfants.

- Maman, Papa ? Vous allez divorcer ? demanda Ida de sa petite voix enfantine. Parce que le papa de ma copine Lou il a un enfant avec une autre dame alors sa maman elle a jeté ses affaires par la fenêtre et elle a changé les serrures de la maison pour pas qu'il revienne et qu'il lui mente parce qu'elle dit que c'est un méchant homme. Vous allez pas faire ça hein ? Parce que maintenant Lou elle est triste et sa maman aussi et j'ai pas envie que vous soyez tristes...

Sa mère l'observa tendrement et son père s'expliqua :

- Mais non Ida, on se dispute juste un peu mais rien de grave.

- Tu n'as pas de bébé avec une autre dame ?

Il éclata de rire.

- Crois-moi, ta mère est la seule femme assez folle pour me supporter. Il n'y aura jamais personne pour l'égaler, parce que ta mère est la personne la plus merveilleuse du monde. Même si elle a de terribles goûts en matière de littérature...

- Je vais faire comme si je n'avais pas entendu cette dernière phrase, plaisanta-t-elle.

- Mais je croyais que c'était moi la personne la plus merveilleuse personne du monde ? s'exclama Freya, l'air outrée. Quand Alexandre a pas voulu être mon amoureux et que j'ai pleuré tu m'avais dit ça !

Liv lui sourit.

- Hey, c'est maman la plus merveilleuse, mais comme on est ses enfants on est forcément merveilleux. Tous les cinq.

- Sans vouloir être méchant, je suis largement plus merveilleux que Lukas, la contredit Jonas.

- Même pas vrai ! C'est moi le plus merveilleux ! Hein papa ?

- Vous êtes à égalités les enfants, répondit-il en tentant de calmer le jeu.

Ils se remirent à se disputer de plus belle, et Liv débarrassa un peu la table, puis en profita et s'éclipsa. Elle remonta dans sa chambre, attrapa son ordinateur portable, et s'installa confortablement sur son lit, au milieu de ses cousins multicolores. Elle savait quoi faire de son blog. Elle allait continuer de parler de mode et de maquillage, après tout c'était sa passion depuis très longtemps. Mais elle allait aussi élargir ses horizons, ne plus parler que de ça. Elle avait déjà des idée d'articles sur le slutshaming qu'elle subissait, le sexisme, le racisme, mais aussi sur la littérature, l'art... Et elle avait un nom tout trouvé : Liv's world.







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Hehe, petite référence à Rimbaud et Lolita de OhMyLonelyMonster (au passage allez lire cette histoire, c'est vraiment vraiment vraiment génial) et par conséquent à La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert, de Joël Dicker, étant donné que c'est une fanfiction de ce livre haha ! (lisez le aussi, c'est vraiment le genre de livre difficile à lâcher une fois commencé !)

Magnus Olsen est donc un écrivain franco-danois de thriller de mon invention, et accessoirement un cousin (très) éloigné de Harry Quebert. Et pour l'aider haha, Xénia, vous votez pour que le tueur l'égorge ou la laisse mourrir de froid ?

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