- Côme !! Monsieur ! M'exclamai-je en me dirigeant vers lui en courant.

Mais je me stoppai net à quelques mètres de lui en remarquant le corps du soldat inconscient sur son épaule. Les larmes me montent et je ne comprends pas l'air serein qu'arbore Côme à ses côtés.

- Ne faîtes pas cette tête. Me calme-t-il. Les balles ont traversé rapidement son gilet n'est-ce pas ?
- O-oui.. Susurrai-je, mal-à-l'aise d'être devant le corps inconscient du soldat.
- Eh bien.. * sourit *
- * se redresse * Coucou ! <3
- * °∆° * AAAAAH !! M'écriai-je en me reculant d'un bond. Vous, vous..
- J'ai senti mes tympans éclater d'un coup .. Murmura la brune en fumant toujours.
- Pour une fois, je suis d'accord avec vous.. Déclara Pierre.

Le soldat sourit.

- * se défait de Côme * Merci, Chef. Sans vous je pouvais pas m'échapper !
- * ébahie * J'y comprend plus rien.. Murmurai-je, chancelante.
- Oh non, recentrez-vous..! S'enquit Côme en se précipitant vers moi pour me rattraper alors que je tombais.
- Je vais vous expliquer, commence-t-il doucement, les gilets par-balles étaient remplis de colorants rouges dans le cas où l'on m'attaquerait. Ensuite, il fallait que l'on me ramène ici, un endroit à l'abri des regards pour me sauver. Enfin, je changerai de gilet et rebelote !

Il me regarda.

- Heureusement, vous avez été la pour prévenir Côme. Ç'aurait été bizarre qu'il me trouve alors que personne ne m'avait prévenu. Tandis que là, les ennemis vous ont vu fuir avant que Côme ne vienne cherche ma " dépouille " , m'explique-t-il en faisant le signe des guillemets.
- d'AC..cordialement.. Susurrai-je. Mer-merci, je suppose. !
- Mais surtout, * Côme approfondit son regard * le discours que vous avez tenu était formidable !

Mes joues se teintèrent de rose, surprise.

- Bon, je vais chercher un autre gilet, Chef.
- Allez-y. Lui répond Côme. Moi, je m'en vais cuisiner notre ami. Déclare-t-io en se dirigeant vers Pierre sans me jeter un regard.

Je l'observai faire, silencieuse.

- Lucien, vous aiderez Mme Muson pour l'élimination des suspects du Centre de Formation de l'AMM dans la génération de Mme Malia Muson. Rajoute-t-il.
- Compris, Chef. Répond-il en faisant le salut militaire. Mme Muson, continue-t-il en me regardant, vous venez ?

Je l'observe, dubitative. Finalement, un petit sourire se dessins sur mes lèvres tandis que je me dirige ais vers le bureau sur lequel on pouvait voir plusieurs cartons remplis de photos. Je devinai que c'étaient celles des anciens élèves et attendis patiemment devant celles-ci. Plus loin à ma droite, Côme discute avec Pierre. Il échangea quelques mots avec la brune qui fumait et qui éteignit sa cigarette par la suite. Puis, elle se dirigea vers la porte, vers moi indirectement et me glissa :

- Vous voyez que cela s'est bien passé.. Côme est plus fort que ça !

Cela fait, elle continua de marcher en déclarant plus haut :

- Bon, j'y retourne. À croire que vous aimez bien me déranger, aujourd'hui !
- Merci infiniment. Termina Côme en se tournant vers elle.

Elle grimaça, il lui sourit. Je vis ces gestes échangés après m'être retournée vers elle.. Puis, elle disparut après avoir franchi la porte.
  Ils s'aimaient. .

- Mme Muson ? Me sortit de mes pensées le soldat.

Je me tournai vers lui.

- Vous avez changé de gilet par-balles ?
- Oui.. Cela ne se voit pas ? S'étonne-t-il.
- Si, si. Excusez-moi.. Je suis ailleurs. Susurrai-je, gênée.

Il regarda Côme du coin de l'œil avant de retourner à moi sans que je ne le remarque.

- Je vois.. Murmura-t-il. Bon, * croise les bras * , on commence ?

Je sens ma tête me tourner mais je feme les yeux pour me reprendre.

- Excusez-moi, mais.. Est-ce que vous connaissez les gens qui lui en voulaient.. ? Murmurai-je.
- Qui en voulaient à qui ? M'interroge le soldat sans lâcher des yeux les cartons qu'il vidait lentement de photos.
- À.. Ahem.. Ma sœur.. Susurrai-je.
- Ah. Fit-il. Je vais regarder dans son dossier. Me répond-il en cherchant dans le deuxième carton. Ah, le voilà ! S'exclame-t-il en regardant à tour de rôles les photos. On va regarder dans les 25 personnes parmi les 70 qui sont allées jusqu'à la vie commune..
- La vie commune..? Répétai-je, perdue, tandis qu'il mettait de côté la photo d'une blonde, d'un roux et d'un brun.
- Oui. Quand les élèves sont internés dans des appartements par le binôme avec des robinets et des salles de bain communes
- Quoi ?! Y a des salles de bain communes ?! M'horrifiai-je. Les garçons et les filles en même..
- Mais non ! M'arrête-t-il, amusé. Une salle de bain pour plusieurs filles, par exemple, mais elles l'utilisent chacune toute seule et à différents horaires porgrammés dès le début de leur cohabitation. M'explique-t-il en mettant d'un autre côté les photos d'une d'une brune, d'un blond, d'une..
- Ça a dû être l'objet de plusieurs disputes.
- Je ne vous le fais pas dire ! Continue-t-il en mettant de côté la photo d'une autre rousse.
- Hum.. L'arrêtai-je. Je la connais, alors, je pense qu'il faudrait mettre d'un autre côté encore les gens avec qui elle était plutôt..neutre..euh.. Enfin..
- Aucun contact sauf en cas d'exercices. Je vois. Me répond-il en s'exécutant. Laissez-moi quelques instants encore.. Susurre-t-il en déplaçant encore d'autres photos à la va-vite, jetant quelques coups d'œil au dossier. C'est bon ! S'exclama-t-il. Alors, vous voulez peut-être que je vous explique un peu tout ce que ces visages signifient ?

Un petit sourire se dessina sur mes lèvres.

- Oui, merci.. Hum, je vous jure que je ne dirai..
- Oh, pas de ça entre nous. M'arrête-t-il.
- * surprise * Pourquoi ? M'étonnai-je.
- Ah, c'est vrai que vous travaillez en droit. Remarque-t-il.
- Oui. Donc je me suis dite que je devais jurer sous serment que je ne divulguerai pas tout ce que j'entendrai par la suite..
- Vous ne risquez pas de repartir alors, vous jurerez cela après..
- Si après, il y a.. Murmurai-je. Ok, je vois.
- Cela ne vous gêne pas ? S'étonne-t-il en me regardant.
- * hausse les épaules * Non. Pourquoi cela me gênerait ? Devrais-je me sentir déçue ou trahie ? Je n'y vois pas d'intérêt. * pointe sa gauche * Des centaines de personnes sont mortes, alors je ne crois pas que mes petits désirs comptent parmi les tourments de tant d'autres pauvres personnes !

Je sentis un sourire se dessiner sur le coin de ses lèvres.

- Je vois. Alors.. Commença-t-il.

Là, je ne sais pas pourquoi mais.. Je perdus connaissance au moment le plus important. . .

- Mme Muson ! Mme Muson !!

Je ne le sentis pas me rattraper.

À ce moment, Côme reçut un signal de son talky walky.

- Chef ? On vient d'arriver dans la maison de la suspecte. Les médicaments sont pris. Dans 45 minutes on sera de retour.
- Compris.. Murmura-t-il avant de raccrocher.

J'espère qu'elle tiendra d'ici là. . . Se dit Côme en raccrochant..