Un sourire de méchant se dessina sur ses lèvres lorsqu'il se tourna len-tement vers moi.

- Aha ! Fit-il, amusé. Voilà notre petite Daya !
- Elle a un nom, Pierre, c'est bien pour que tu l'utilises ! Aboie Côme qu'il avait sûrement frappé vu sa joue gonflé.

Le dénommé Pierre se retourna vers lui, fou de rage, et frappa violemment Côme avec son fusil.. Ce dernier ne gémit pas, cracha du sang et déclara :

- Tu n'es qu'un lâche.. Me prendre par derrière alors que j'avais les mains pleines.

Ni une, ni deux, je fonçai sur le soldat avant de me jeter sur lui.. Nous tombons sur Côme qui se trouvait à quelques centimètres
de lui. Ce dernier donne un violent
coup de genoux dans le menton de Pierre tandis que je lui tords le poignet pour prendre son arme et la jeter par la fenêtre : je l'ai lancé avec force ce qui a traversé et cassé la fenêtre. Pierre, fou de rage, hurle de colère mais je ne relâche pas ma poigne.. La peur me noue le ventre mais quelque chose m'oblige à serrer toujours plus fort ses poignets que pourtant, je tiens déjà fermement.

- Attendez.. Mme Muson, je.. Murmure Côme en s'agitant. Je me défais de mes liens..
- Tu ne pourras pas, vieux c*n ! S'enquit Pierre. Ils sont solides comme..

Il se prend alors le genoux de Côme dans le nez. Pierre saigne.

- Le vieux ici c'est toi, j'ai que 22ans et puis.. * touche ses poignets rougis par ses liens * Ils ne sont pas si solides que tu ne le crois. Réplique-t-il en se levant pour s'agenouiller à côté de moi. Laissez, je m'en charge. M'assure-t-il tandis que je tremblais mais tenais toujours les mains de Pierre.

Je n'ose pas lever ma tête vers lui, et acquiesce en m'exécutant. Il prit ses menottes et le menotta au fauteuil. Là, il sort son talky walky.. J'eus un souvenir du soldat qui m'accompagnait et qui en avait un aussi..

- Il est mort.. Susurrai-je d'une voix éteinte, toujours sur le sol, au même endroit.
- Quoi ? Fit Côme en se tournant dans ma direction.

Mais il fut interrompu par la voix de la femme que j'avais appelé tout à l'heure :

- Oui, Chef, un problème ?

Je me tais et n'ajoute rien. À peine si je l'entends lui demander de venir
le surveiller pour donner l'ordre de l'arrêter à la police par la suite. Ce n'est qu'à la fin de sa discussion qu'il remarque le sang dans mon dos..

- Mme Muson !! Vous saignez ?! S'horrifie-t-il en s'agenouillant à mes côtés.

Là, il vit mes larmes qui baignaient mon visage.

- On vous a fait du mal ?! * est pris d'un mauvais pressentiment * Oh non ! Où est Lucien ?!! Où est..

Je lève mon visage inondé de larmes vers lui, tremblante..

- Ils..ils..

Ses sourcils se haussèrent, de peur comme de soucis.

- Mort..ils..

La tête me tourne, je crois que je perds connaissance..

- Mme Muson !!!