Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Un Silence Transi

Je ne trouvai pas le sommeil cette nuit là. Tout prêt, dans mes draps, un homme dormait, mais il était désormais inconnu à mon coeur. Il l'était déjà devenu depuis quelques temps, mais je m'étais forcée à l'ignorer jusque là.

Je n'aimais plus David.

Je n'aimais plus que toi.

Cette réalité me frappa fort, cette nuit, après notre séparation. Je ne connaissais toujours pas ton nom, mais j'avais désormais ta voie en tête, et ses chaudes harmonies résonnaient encore dans mes oreilles. Je te connaissais désormais un peu plus, et pourtant j'avais l'impression d'en avoir encore plus à apprendre. La promesse de notre rendez vous du lendemain était pour moi comme l'arrivée du messi.

Ce que j'avais attendu jour et nuit depuis un mois. Te revoir, te sentir, être proche de toi.

La journée passa bien trop lentement. J'étais prise d'une forme de torpeur, autant due à ma fatigue qu'à mon désir de te voir. Juliette s'en inquiéta; ses grands yeux s'écarquillèrent avec inquiétude derrière ses magnifiques lunettes, et sa mèche rebelle vint se battre devant ses yeux. Je la trouvais belle et attirante. Pas autant que toi, bien sûr; mais bien plus qu'avant. Je n'avais jamais réalisé que je la trouvais attirante. Je n'avais jamais réalisé que je pouvais trouver les femmes attirantes.

Toute ma vie, durant toute ma folle jeunesse, j'avais couru derrière tant d'hommes, tant de baisers volés, tant de barbes mal rasées, tant de douces pénétrations érotiques et de violents ébats amoureux. J'étais jeune, et toujours attirée par le sexe fort. Je ne m'étais jamais seulement posée la question de mon attirance pour les femmes. Et à l'aube de mes trente ans, tu m'avais ouverte cette voix encore vierge mais pavée d'or. Les possibilités me semblaient infinies, les attirances multiples, les désirs charnels. J'imagine que j'avais toujours apprécié les femmes, mais que je ne l'avais pas réalisé.

Et je le réalisais bien tard, car tu étais désormais la seule avec laquelle je désirais emprunter cette voie que tu m'avais ouverte.

Je ne parlais une nouvelle fois pas de toi à Juliette. Je décidai d'attendre notre nouvelle rencontre. J'étais encore effrayée à l'idée que tout puisse se terminer, à l'idée d'avoir commis une erreur grossière te faisant fuir loin de moi et de notre berge, cette berge adorée sur laquelle se livraient nos ébats silencieux et immobiles.

Le soir venu, je ne pris pas la peine de repasser par chez moi. Je voulais arriver la première, malgré l'horaire tardive à laquelle je sortis du travail. Quand j'arrivais, tu n'étais pas là. Un petit tremblement me secoua, mais je me ramenai à la raison. J'étais simplement en avance.

Je m'assis sur la berge et attendis ton arrivée. Que le temps me semblait long! Que les passants longeant la butte des berges me semblaient irritant; ils allaient et venaient, mais aucun n'était toi, aucun ne m'apportait la bonne nouvelle de ta présence, le doux chant de ton arrivée.

Les passants se firent plus rares, puis disparurent. Et tu n'étais toujours pas là. Mon coeur se fatiguait à battre à ton rompre, imaginant les pires scénarios. Tu étais peut être blessée, tu avais eu un accident. Ou alors tu avais rencontré un ex violent qui avait amoché la perfection de ton visage de ses poings vils. Ou peut être - et c'était le pire des scénarii - m'avais tu oubliée.

Je tremblais de froid, assise seule dans l'herbe humide sous la voute étoilée. Mes grelottements étaient amplifiés par mon sentiment de détresse; j'avais peur de ne plus te revoir une nouvelle fois. J'étais sûre de ne pas y survivre.

-Salut.

Je sursautai en entendant la douce mélodie de ta voix, et me retournai pour m'abreuver de ta vue. Tu étais debout, juste derrière moi, au point que tes jambes semblaient proches de toucher mon blouson. Cette proximité soudaine me fit perdre tous mes moyens. Tu me souriais en me regardant d'un air amusé mais aussi légèrement mélancolique. Que signifiait donc ce regard? Pourquoi me rendait-il si nostalgique, moi aussi, comme si te voir te remémorer des événements passés me permettait de les vivre?

Tu t'assis à mes côtés, proches de moi, et mon corps se réchauffa immédiatement. Ton regard se plongea dans l'infini des cieux, et le miens dans l'infini du tiens. Je ne pu me détacher de ta vue. J'avais eu si peur que...

-Pourquoi me regarde tu ainsi?

Ta voix coupa le fil de mes pensées. Quelque peu abasourdie de cette soudaine invitation à la parole, je bégayai. Ce soir là, tu étais encline à parler.

-J'ai eu peur que tu ne vienne pas. Dis-je simplement dans un souffle.

Un sourire éclaira son visage et l'intégralité de mon monde.

-Tu vois, tu sais parler! Tu devrais parler plus, tu as une belle voix.

Ton compliment me fit chavirer. Qu'importe que je coule et que je me noie si c'était dans les flots de ta proximité. Mon regard s'attacha à ton sourire. Tu avais quitté les étoiles pour atterrir à côté de moi, et je m'en retrouvai désemparé. Je n'arrivai pas à m'exprimer. J'arrivai tout de même à articuler après beaucoup de difficulté:

-J... j'espère que m... ma présence ne vous dérange pas dans votre contemplation.

-Non, au contraire. Je suis heureuse de pouvoir partager cette vision avec quelqu'un.

Tu levas les yeux et soupiras longuement. Le silence s'abattit à nouveau. Je compris que ce silence n'était pas un ennemi. C'était au contraire ton bien le plus précieux. Tu n'aimais pas beaucoup parler; tu ne disais que le strict nécessaire, car ton temps passé ici était consacré à ce silence et à cette contemplation. Tu m'acceptais, car je ne parlais pas.

Mais je ne parlais pas car ta présence m'en empêchait. J'étais moi aussi perdue dans une contemplation, celle de ta beauté, celle de ton odeur proche de la mienne, celle du rythme de ta respiration. Ma contemplation était entièrement dirigée sur toi.

Un long moment passa, un silence entre nous qui me rapprochait de toi et m'éloignait de la réalité s'était installé. Mais, n'y tenant plus, je rompis ce silence dans un murmure.

-Quel est ton nom...

Je la tutoyais, et fus impressionnée de ma propre audace. Ta réponse fut énigmatique. Loin d'être ennuyée, tu semblais même amusée de mes tentatives de te connaître sans te déranger. Tu te contentas de pointer ton doigt vers le ciel, me montrant une étoile particulière. Elle était brillante comme nulle autre et resplendissait dans le ciel nocturne. Je la fixais avec admiration, ayant presque oublié ma question. Mais ce n'étais pas ton cas.

-Quand tu la connaitras, alors tu me connaitras.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro