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Acte I, scène 1

Silence.

Noir.

Trois coups frappés, ouverture du rideau.



La chambre

La lumière du jour, grise et fade, parvient à traverser des rideaux mal refermés, laissant apparaître une chambre désorganisée. Un bazar ambiant. Au centre prône un lit double. Les draps pâles et froissés ainsi que la couette gigantesque entortillés, forment l'empreinte d'un corps allongé sur le matelas. Seules les jambes sont visibles avant que le drap ne vienne recouvrir d'autres parties d'un homme endormi.

Un homme qui bouge brusquement.

Ce mouvement malhabile se répète par trois fois avant qu'un grognement peu seyant ne s'échappe de ses lèvres. Pourtant, à l'opposé de cette lenteur qui a animé l'assoupi, c'est d'un mouvement bien plus saisissant qu'il se relève et s'échappe des couvertures.

Monté sur ressort, les yeux bouffis, les cheveux en vrac, et le faciès distinctif de ceux qui vivent leur gueule de bois la plus mémorable, Jung Hoseok quitte son lit en vitesse. Paniqué, son corps semble agité de spasmes et ses mouvements saccadés donnent à cette scène un sentiment de précipitation.

Seulement affublé d'un caleçon, une main plaquée sur la bouche, l'autre se tenant le ventre. Un affreux bruit sort de sa gorge tandis qu'il se précipite hors de la chambre, ouvrant la porte à la volée, courant à travers le minuscule couloir qui le sépare de la salle de bain.

Enfin, le corps penché en avant, il peut se soulager de ce mal terrible qui arrive très occasionnellement les dimanches matin. Dégobiller le contenu de son estomac lui tire les larmes et il faut de longues minutes avant que son corps ne calme sa furie vengeresse.

Apaisé, il tire la chasse à l'exact instant où son colocataire passe une tête à travers la porte laissée entrouverte.

De trois ans son cadet, Jeon Jungkook est morphologiquement moins sculpté que son aîné. Mais lui, au moins, semble en pleine forme. Son teint est frais, propre et sans imperfection. Il sort visiblement d'un bain brûlant non seulement parce qu'il se trouve encore en peignoir, les cheveux enroulés dans une serviette rose et délavée mais aussi parce que la pièce est encore humide de vapeur. L'odeur du gel douche de son colocataire, fruitée et légèrement sucrée, est encore assez présente pour heureusement absorber la désagréable fragrance de vomi.

Le cœur au bord des lèvres, Hoseok inspire par grandes bouffées nasales.

— Eh bien on dirait que tu t'es bien amusé hier soir...

Musicale et plaisantine, telles sont les caractéristiques de la voix de Jungkook, flirtant souvent avec le sarcasme dans une volonté passive-agressive à laquelle l'aîné a mis des mois à s'habituer. Hoseok lui répond par un grognement audible en se redressant, une main toujours posée sur le ventre. Le plus jeune en profite pour entrer dans la salle de bain. Il dépose sur le rebord du lavabo un pot de crème avant de finalement opter pour un brossage de dents sans s'intéresser davantage aux états d'âmes de son colocataire.

Durant tout ce moment, son regard n'a pas lâché des yeux son reflet, s'observant avec un mélange de satisfaction et de fascination.

— Je t'avoue que j'ai dormi comme un bébé, lâche-t-il en cherchant le dentifrice, je ne t'ai même pas entendu rentrer. Tu es allé où, finalement ?

Mais l'aîné est encore bien incapable de répondre. Frigorifié et en proie à un mal plus terrible encore, celui de la réalité, il abandonne le jeune homme et reprend la direction de sa chambre.

Si son ventre est à présent apaisé, ce n'est pas exactement le cas de sa tête. Tout se passe comme si les différentes parties de son corps tenaient une réunion pour savoir qui allait le faire souffrir le reste de sa journée.

Le cerveau gagne haut la main la partie, ses intestins semblent tenir à leur part du podium, et ses muscles, visiblement mécontents d'avoir été utilisés la veille, revendiquent leur souffrance.

Au bureau des plaintes du corps d'Hoseok, la file d'attente de ses redevances ne cessent d'augmenter.

Dans ce genre d'instant, seul le sommeil s'avère un repli nécessaire.

La porte entrouverte, il se faufile dans la pièce entre le différent désordre habituel qui y règne en maître. Une odeur de renfermé, de sueur et de moiteur flotte dans l'air. Pourtant si Hoseok avait le nez fin, il pourrait s'apercevoir qu'un parfum différent est venu s'ajouter, ce jour-là.

Cela aurait pu lui éviter la surprise à laquelle il n'est certainement pas préparé.

Non, car en cette heure fade d'une matinée grisâtre sur la capitale sud-coréenne, le dénommé Hoseok n'a ni le nez, ni l'esprit qui fonctionne à pleine capacité.

On peut aisément lui pardonner, il se réveille d'une nuit fortement arrosée.

Néanmoins c'est la raison pour laquelle, alors qu'il cherche en bas de son armoire à vêtements un jogging à enfiler pour se réchauffer, il sursaute furieusement lorsque sa couette se bat avec le drap.

Affolé d'abord à l'idée d' une éventuelle hallucination, l'apparition d'un fantôme ou pire encore, le jeune homme, pas courageux pour un sou recule et se cogne contre la porte de son armoire.

Au moins la douleur lui secoue suffisamment le cerveau pour qu'il reprenne ses esprits. Il constate alors, avec horreur, que dans son grand lit froissé se trouve un homme endormi.

Un individu de sexe masculin à l'identité non confirmée, sans le moindre vêtement, se tient là.

Son cerveau vit alors le pire chômage technique jamais recensé sous sa caboche.

Un 404 error qui fait tout buguer.

Allongé sur le ventre, la tête dans l'oreiller, le bras sous ce dernier, dont seules les épaules, nues apparaissent sous les couvertures, ce corps bouge. Des mouvements de ceux qui luttent contre l'étreinte de Morphée. La vision de cet invité surprise et ô combien inattendu fait paniquer Hoseok. Dans des gestes précipités et affolés, il récupère quelques vêtements en catastrophe. Il se cogne douloureusement le gros orteil contre un coin de bureau, étouffe un juron, grimace de douleur. Des fringues sous le bras, tel un voleur de friperie, il sautille à cloche-pied, le petit orteil rouge de douleur, les lèvres mordues pour ne pas se mettre à geindre comme un petit garçon.

C'est après cette magnifique imitation de l'éclopé qu'il quitte la chambre.

Il avise la salle de bain – non seulement en boitant - mais surtout en catastrophe. Il repère Jungkook qui n'a pas encore bougé, toujours fixé devant son miroir qui lui renvoie sa beauté et son obsession quotidienne pour ses pores parfaits. Les bras chargés de vêtements qui ne vont pas ensemble, la nausée revient et le teint aussi verdâtre que le tapis au pied de la baignoire, il croise le regard de son colocataire par reflet interposé. Ce dernier fronce les sourcils en se retournant :

— Qu'est-ce que t'as ?

— Il y a quelqu'un dans mon lit...

L'aîné regretta immédiatement d'avoir prononcé cette phrase. D'abord parce que sa voix éraillée par une nuit trop arrosée, lui rappelle douloureusement son adolescence et la période où il a mué. Et ce n'est pas glorieux, croyez-le. Mais aussi parce qu'il se doute déjà de la réaction inappropriée de son ami.

Jungkook est le petit prince des réactions inappropriées.

Ses sourcils se lèvent bien plus haut qu'ils ne se sont jamais levés jusqu'alors et ses yeux sombres se mettent à briller d'un éclat nouveau. C'est Noël en avance cette année.

Sans attendre une réponse, le plus jeune se précipite hors de la pièce sans la moindre discrétion. Hoseok, trop lent, en proie à la migraine, aux maux de son estomac et au traumatisme qu'il vient de subir quelques secondes plus tôt, ne parvient pas à l'attraper.

Si les regrets commencent à se réveiller, à jouer sur le grand plateau de jeu de la gueule de bois, c'est pourtant l'angoisse et la nausée qui ont un coup d'avance. Il dépose son petit paquet de linge sur la chaise près du lavabo avant de se prendre la tête entre les mains. Sous ses doigts, ses mèches de cheveux sont si emmêlées qu'il tire sur un nœud.

Il avait déjà mal à la tête, maintenant c'est pire.

Jungkook revient aussi rapidement qu'il est parti, dans sa précipitation la serviette qui tient ses cheveux enroulés manque de se renverser et il la jette furieusement par terre. C'est aussi théâtral qu'inutile et Hoseok observe cette pauvre serviette – qui n'a rien demandé à personne – restée à l'abandon sur le carrelage trempé.

Jungkook n'a aucun regard pour le tissu maltraité car tout se passe comme s'il venait de décrocher un prix, ou mieux, gagner au loto. Les yeux ouverts, le sourire jusqu'aux oreilles, il s'exclame :

— Tu t'es enfin décidé à bouffer de l'aubergine par le cul !

Il y a l'art et la manière de dire les choses et Jungkook ne possède aucun des deux. Aussi, mû par une habitude qui consiste souvent à le reprendre, Hoseok articule :

— Fais attention à ton langage !

— Tu as entendu ce que je viens de te dire ?

— J'ai entendu mais ne le dis pas ainsi.

Il y a des priorités dans la vie d'Hoseok et le langage en fait partie, même en cet instant. Au diable la nausée, le type dans le lit et sa gueule de bois, il ne laissera pas son cadet être vulgaire. Ainsi est Jung Hoseok, tatillon sur des détails et précautionneux dans les mots qui doivent être dits.

— Ok, obtempère le plus jeune qui sait qu'il n'obtiendra pas gain de cause. Hyung, tu t'es envoyé en l'air !

Cette fois le sens de sa phrase parvient à Hoseok qui l'arrête :

— Chut !

— Y a un mec dans ton lit !

— Par pitié arrête de crier...se plaint le plus âgé, torturé.

— C'est la meilleure soirée de ta vie ! Ce jour de gloire est arrivé ! Tu as rompu ton célibat pour faire ce qui doit être fait. Tu es devenu si grand, si adulte, tu as chevauché jusqu'à tirer à blanc. Putain d'ému je suis. Raconte-moi tous les détails !

— Ne jure pas comme un charretier.

Le plus jeune s'enflamme alors comme il sait s'emporter et, tel un présentateur sportif enhardi par la victoire de son équipe, s'écrie :

— Des détails, je veux des détails ! Je veux vivre cette nuit par procuration à travers toi, envoie-moi, du rêve, de la tension, du fantasme, de l'érotisme, du sexe, de...

Hoseok fait le constat agacé que jamais son colocataire n'a semblé si emballé par une de ses actions, il aurait pu en être vexé s'il n'appréciait pas autant ce gamin aux expressions surjouées.

— ... ne me souviens de rien.

— Tu peux répéter ? Je n'ai pas très bien entendu...

— Je ne me souviens de rien, articule Hoseok avec difficulté.

Ascenseur émotionnel. Jungkook vient de vivre une victoire et une défaite, en l'espace de quelques secondes de match.

— Tu déconnes, là ?

— J'ai vraiment mal au crâne, je... je n'arrive pas à me souvenir de quoi que ce soit...

— Tu ne peux pas avoir oublié !

— C'est pourtant le cas, j'ai l'impression que je vais vomir mon cerveau si je me mets à réfléchir...

D'ailleurs n'était-ce pas des bouts de sa cervelle qu'il a dégobillés quelques instants plus tôt ? Hoseok se demande à quel point l'excès d'alcool peut détruire des neurones, au point où il ne sait plus ce qu'il doit ressentir, réfléchir, ou même ce qu'il a fait quelques heures plus tôt.

C'est là le pire.

La plus haute trahison de son esprit qui n'a, jusqu'alors, jamais failli. Comme a-t-il pu ne pas enregistrer les cinq dernières heures ?

— Ok, s'enflamme Jungkook, peu prompt à abandonner la bataille. Mission rattrapage et médicaments en bonus !





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Que le spectacle commence ~

Les chapitres ont été corrigé par automnalh que je remercie pour son aide 🙏🏻

Les chapitres sont très courts, de ce fait il y aura trois updates par semaine  : le mardi, jeudi et samedi. 💪🤗

A très vite ️💜

Artémis

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