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Act IV, scène 2

Le salon

— Je vais leur dire d'arrêter ça tout de suite !

Hoseok se lève pour le retenir :

— Laisse-les.

— Ils sont en train de baiser juste à côté de nous !

— Langage !

Hoseok tique, se reprend. Voilà maintenant qu'il ne reprend plus uniquement Jungkook pour son langage mais son invité aussi.

— Je parle comme je veux ! rétorque Jin en se débarrassant de la main sur son avant-bras.

— Excuse-moi, je ne sais pas ce qui m'a pris...

— C'est quoi ton problème ? l'attaque directement ce dernier. Ton coloc passe du bon temps juste à côté sans se préoccuper nullement de nous. Il est où le respect ?

— Il est grand, il fait ce qu'il veut.

— C'est totalement irrespectueux, on entend tout !

— Et alors, ce ne sera ni la première, ni la dernière fois....

— Pourquoi tu es aussi coulant comme ça ? Il faut t'imposer un peu plus que cela si tu ne veux pas te faire bouffer par plus fort que toi !

Hoseok recule, contrarié :

— De quoi est-ce que tu te mêles ? Tu n'habites pas ici et tu ne les connais pas !

— Je suis coincé avec vous ici !

— Ce n'est pas une raison pour faire ta loi !

— Ton coloc couche avec un type qu'il est allé récupérer dehors et qu'il ne connaît même pas !

— Et alors ? Qu'est-ce que ça peut te faire ?

— On est au beau milieu d'une tempête !

— Quel rapport ?

Le ton est monté, voilà qu'ils se mettent à crier. Normal, nous sommes au quatrième et dernier acte et comme dans toute pièce de théâtre, on va atteindre le climax.

Jin fulmine, il est hors de lui. Là encore il ressemble à son paternel qui s'insurge contre le reste du monde.

En fond sonore, Jungkook et Yoongi s'adonnent à une partie d'un sport dont je vous passe les détails.

Si si, je vous passe les détails, fanfic ou pas. C'est pas le sujet principal de cette histoire.

— Je m'en fous, finit par cracher Jin.

Il est comme une marmite - aussi belle marmite soit-il - qui se met à déborder après avoir trop mijoté. Il s'engouffre dans le couloir et se met à beugler :

— Ça suffit vos conneries ! Je ne suis pas ici pour écouter du porno !

Tout s'arrête, le sport, les cris – ceux de Jin, hein – et les soupirs fatigués d'Hoseok. L'invité revient sur ses pas, toujours fulminant, toujours au bord de l'implosion. Crier ne l'aura pas soulagé.

La tempête est en train d'enfler.

Oui, parce que la tempête n'est pas celle que vous croyez.

Une porte s'ouvre et Jungkook, mal rhabillé, déboule dans le salon, Yoongi sur ses talons.

— Ça ne va pas bien de hurler comme ça ? Tu es malade ou quoi ?

— Qui criait vraiment, hein ? réplique Jin avec aigreur.

— Ce qu'on faisait ne te regarde pas !

— Ça me regarde à partir du moment où vous avez décidé de nous partager le son de vos ébats !

Yoongi se recroqueville tente de se faire tout petit et Hoseok balbutie sans dire un mot.

— Et alors ? aboie Jungkook. Pourquoi ça te dérange ?

— Ce n'est pas respectueux ! On est quatre à être enfermé ici ! Vous n'avez qu'à attendre !

— Tu es simplement frustré de la nouille parce que tu n'as pas pu tirer ton coup la nuit dernière !

— Ça n'a aucun rapport !

— Okay, alors si tu n'es pas frustré, tu es con ! s'époumone Jungkook.

— Tu l'as rencontré il n'y a même pas une heure ! Qu'est-ce qui ne va pas dans ta caboche ?

— Tu as rencontré Hoseok y a combien d'heures avant de venir pioncer chez nous, hein ?

— Ça n'a aucun rapport !

— Peut-être qu'on pourrait..., tente Yoongi un peu désespéré.

— C'est exactement la même chose ! Est-ce que moi j'aurais râlé si je vous avais entendu vous chevaucher ? Non certainement pas !

Jin est pris à son propre piège et Jungkook, petit prince des réactions inappropriées, sale gosse à ses heures perdues, s'engouffre dans la brèche :

— Ou alors tu es finalement comme ton père. Deux hommes qui font l'amour, ça te dérange ?

Jin recule, comme frappé, et le silence tombe. Jungkook est mauvais, blessé, frustré d'avoir été incompris alors il clame :

— Baiser des mecs, ça te dérange pas mais que d'autres fassent l'amour à côté de toi, oui ? C'est quoi ton problème ?

— Je n'ai aucun problème...

Mais la voix de Jin a perdu de sa hargne, sa gorge a tremblé et tout le monde l'a entendu. Mais l'orgueil est un vilain péché et il flambe de plus belle.

Et elle rend les gens mauvais.

Jin intercepte Yoongi pour le prendre à parti :

— Ce type est malade.

Le second invité cligne des yeux, sans comprendre et un peu effrayé de se retrouver mêlé à cela. Hoseok le comprend, il essaye, lui, de disparaître, pour qu'on l'oublie.

Jungkook repousse Jin qui manque de chuter parmi tous les colis abandonnés.

— Ça ne va pas de lui dire ça !

— C'est la vérité ! Regarde autour de toi ! Tous ces achats compulsifs !

— Ils ne sont pas compulsifs !

— Bien sûr que si !

— Non ! Je l'ai fait pour voir Yoongi !

Jungkook est à bout de souffle et l'interpellé écarquille doucement les yeux. Jin se fige, dans l'incompréhension.

— Quoi ?

— Tu as commandé tout cela pour moi ? Pour me voir ? répète le livreur.

Jungkook déglutit un peu mais avec dignité relève le menton :

— Je me fiche des colis ou de ce que je commande, je voulais que ce soit toi qui les livres mais...

— Mais mon patron m'a fait changer de rythme et j'ai été affecté à un autre quartier pour les livraisons, ajoute Yoongi en lui prenant la main.

— Je ne savais pas, j'ai écumé tous les livreurs, j'ai commandé à tous les horaires en express, en long trajet, en immédiat, il fallait que je vérifie...

— C'est le truc le plus mignon qu'on n'ait jamais fait pour moi.

Ils vont s'embrasser ou peut-être se jeter l'un sur l'autre comme des sauvages et terminer ce qu'ils ont commencé, là, au milieu du salon. Mais heureusement Jin, dans sa grande gaucherie s'écrie :

— Quoi ?

Jungkook prend une grande inspiration comment le fait un parent devant un enfant turbulent face auquel il faut réussir à garder patience :

— Je n'ai pas de problème d'achat compulsif, je l'ai fait parce que j'ai eu le coup de foudre pour un livreur venu un jour...

— Il y a environ quatre mois maintenant, sourit Yoongi.

Ils se sourient, le coup de foudre a été partagé.

Jin ne comprend pas :

— Tu as dépensé tout cet argent pour... pour faire venir un livreur chez toi...

— Je voulais au moins avoir son numéro, je ne pensais pas qu'un jour de tempête...

— Je voulais revenir devant cette porte moi aussi, avoue Yoongi avec un air timide, même pendant une tempête...

Jin se tourne vers Hoseok, le visage défait.

— Ils sont tombés amoureux, tente d'expliquer l'aîné comme si ce n'est pas assez évident en cet instant.

— Enfin ! On ne tombe pas amoureux comme ça !

— Maintenant, prière de fermer ta gueule, on va vivre notre amour loin de ton rejet ! s'écrie Jungkook qui n'a pas encore perdu sa hargne.

— Mais enfin... cette histoire de cartons... on ne tombe pas amoureux comme ça sans raison...

— Et pourquoi pas !

— Parce que ça ne fonctionne pas comme ça !

— Qu'est-ce que tu en sais ?

— J'en sais ce que je veux ! clame Jin en se remettant debout.

— Ah oui ? déclare cyniquement Jungkook. Bah moi je pense que tu ne sais rien ! Ce serait terrible de tomber amoureux pour toi, non ? Ça prendrait le risque que ton père découvre qui tu es !

— Laisse mon père en dehors de ça ! Tu détournes le problème, ça ne me concerne pas moi !

— Bien sûr que ça te concerne toi !

— Ça concerne tes achats ! tu ne vas pas me faire croire que ta pathologie est « normale » simplement parce que tu attendais la visite d'un livreur ?

— Encore une fois je ne suis pas ta mère !

— Laisse ma mère en dehors de ça !

— C'est toi qui mélanges tout !

— Pourquoi avoir acheté tout ça ? Tu te rends compte qu'on a l'air d'être dans un entrepôt ? Tu aurais pu les rendre, les renvoyer, te faire rembourser, c'est problématique !

— Est-ce que je viens t'emmerder, moi, avec tes problèmes ? Depuis le début de cette journée, tu es venu te plaindre, râler, faire des sales remarques...

— Il suffit simplement d'être honnête dès le départ !

— Honnête, honnête ? Non mais tu t'entends ? parce que tu crois qu'ici tout le monde est honnête ? Bah vas-y, annonce à Yoongi honnêtement que tu es le fils de Kim Chung-hee !

— Tu es le fils de Kim Chung-hee ? s'étonne le livreur à la peau pâle.

— Laisse mon père en dehors de ça !

— Ton secret pèse lourd, hein ? Qui doit être honnête alors ? Ne viens pas me parler d'honnêteté alors que tu es un putain de gay refoulé !

— Jungkook ça suffit ! s'écrie Hoseok.

— C'est maintenant que tu te décides à intervenir ? réplique le plus jeune. Sérieusement ? Pour le défendre lui, alors qu'il est en train de me calomnier ? C'est pas stupide de faire ça pour un type que tu n'as même pas baisé ?

— Parce que vous deux, vous... bafouille Yoongi en utilisant son doigt pour faire un trajet entre eux.

— On devrait s'arrêter là et-

— Tu l'as bien trouvé, après avoir aimé un connard d'hétéro qui t'as pris pour un con pendant des années, maintenant il faut que tu t'acoquines avec le fils d'un des homophobe politique les plus influents du pays ! Pourquoi tu ne récupères que des types qui ne peuvent pas t'aimer ?

Cette fois, Jungkook est allé trop loin et Hoseok en a le souffle coupé.

— Comment ça un hétéro ? C'est pour ça que tu ne voulais pas répondre à mes questions ? Parce que tu avais honte ?

— Je n'ai honte de rien du tout !

— Un manipulateur avec une femme et deux gosses ! surenchérit Jungkook.

— Ça suffit ! Pourquoi tu parles de ça ? Ça n'a aucun rapport ! Laisse-moi en dehors de ta dispute !

— Mais tu ne peux pas rester en dehors de cette dispute. Pas cette fois. Parce que ce type là, il est là à cause de toi !

— Je ne me souviens de rien, arrête de-

— C'est dégueulasse de venir me porter toutes les fautes ! se défend Jin.

— C'est bien là le problème ! crie Jungkook sans prendre en compte la dernière remarque. Pourquoi tu ne te souviens de rien ? Tu ne veux pas te souvenir que pour une fois dans ta vie tu as décidé de porter tes couilles, tu as décidé d'aller t'amuser, tu t'es libéré du joug de ton ex pour t'autoriser à rencontrer d'autres mecs ?

— C'est ça ce que tu penses de moi, s'irrite Hoseok, que je suis un type sous emprise ?

— Tu as tenu huit ans pour ce connard ! Qui ne t'a jamais aimé !

— Il m'a aimé !

— Alors il aurait dû quitter sa femme pour toi ! Vous deux vous êtes pareils, vous vous êtes bien trouvés !

— Non mais pour qui il se prend ? s'écrie Jin, choqué.

— C'est injuste, Jungkook ! Injuste quand tu sais que Jin a raison ! s'emporte Hoseok. Quand ce n'était pas les colis c'était quoi, hein ? Bien sûr que c'est pathologique. Tu es accumulateur pathologique ! Tu es superficiel, ça vient remplir le creux de ta vie alors que tu ne sais même pas tenir ni une relation, ni une amitié, ni même un métier.

Les yeux du plus jeune s'écarquillent de rage et ils se sentent prêts à se jeter les uns sur les autres. De la sauvagerie au ravage.

Un hurlement tonitruant vient les interrompre. Purement animal, un cri impressionnant, long, saisissant et choquant.

Les trois individus s'arrêtent et se tournent vers le porteur de cette voix. Rouge comme une tomate d'avoir vociféré, Yoongi s'arrête. Il a les poings serrés, il a l'air mal comme s'il n'avait jamais hurlé de toute sa vie, comme s'il n'avait jamais interrompu de dispute.

— Arrêtez, scande-t-il, arrêtez ! On dirait que vous allez vous entretuer !

Mais aucun des trois ne veut s'arrêter parce que maintenant les plaies sont ouvertes. Ils n'ont qu'une envie, jeter du sel sur les cicatrices des autres, se déchaîner, pour se libérer de la frustration, des non-dits, de la colère refoulée, de tout ce qu'on garde à l'intérieur de soi et qui a du mal à s'exprimer.

Oui, ils vont s'entre-tuer parce qu'ils pensent malheureusement que cela va les soulager.

Brusquement, la foudre tombe.

L'éclair s'écrase à quelques centimètres de leur immeuble, foudroie la pièce de lumière blanche, secoue les vitres, fait trembler tout le bâtiment violemment. L'éclair est un glas aussi beau qu'il est mortel. Les quatre individus sursautent si fort qu'ils ont l'impression que tout leurs corps se disloque. Ils poussent des cris et le vacarme qui s'abat sur eux rompt leurs genoux, les font s'écrouler sur le sol, la tête entre les bras.

L'éclair s'écrase si près qu'il pourrait les toucher, l'air grésille de toute l'électricité contenue et de la colère divine aussi.

Le monde gronde, le tonnerre aussi. Les éclairs déchirent le ciel et les quatre individus se cachent derrière le canapé, se recroquevillent, s'accrochant les uns aux autres.

La foudre frappe alors l'immeuble à quelques pas, visible depuis la fenêtre. Des étincelles jaillissent comme des milliers d'étoiles et le feu démarre, emporté par le vent et la pluie.

Jungkook et Yoongi se tiennent l'un contre l'autre comme s'ils voulaient se fondre ensemble. Hoseok est en état de choc ; d'une profonde terreur, il cherche la main de Jin, il s'en vient à la serrer tandis que l'appartement tout entier continue d'être éclairé dans un rythme effréné.

Une lumière blanche, mortelle, mélange les ombres et la lumière. Jin aussi est terrorisé et de dans cet instant où tout peut arriver, ils finissent par regretter les derniers mots prononcés.

— On va mourir, on va mourir, se met à hurler Jungkook.

Le monde gueule si fort qu'un continent pourrait se détacher, le bruit du ciel l'absorberait jusqu'à briser leurs tympans.

Deux heures.

Cela a duré deux heures depuis le moment où il se sont retrouvés au cœur de la tempête, où les éclairs ont zébré le ciel, frappé le sol et les bâtiments. C'est comme les dards du ciel qui viennent faire disparaître ce qu'il y a de vivant.

Ils prient, tous autant qu'ils sont, que les vitres tiennent bon tandis qu'elles grincent, se secouent, vibrent de confusion, se fissurent sous les assauts des cieux.

Ils pleurent, ils crient, ils se tiennent, respirent, s'accrochent à de vains espoirs, à des promesses.

Enfin, tout semble ralentir, s'amenuiser, leurs oreilles sifflent mais le nuage de rage se déplace, il s'éloigne de leur champ de vision.

Le soulagement met longtemps à les sortir de leur torpeur, ils sont si crispés que leurs muscles sont douloureux.

Un à un, ils se relèvent derrière le dos du canapé. Jungkook a pleuré toutes les larmes de son corps, il se tient à son amant comme à une bouée.

Jin a détaché ses mains de celle d'Hoseok aussi rapidement qu'il s'est relevé, sa tête tourne un peu mais il arrive mieux à respirer.

Hoseok est tremblant, chancelant, chevrotant, ballant et des tas de mots en -ant mais il n'arrive pas à les énumérer. Il encaisse l'accolade de Jungkook qui le serre contre lui. C'est comme une délivrance. Ils restent ainsi.

Ils se passent de mot, tout a été dit.

La tempête est passée.

La leur aussi.

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