Après de longues minutes, Pierre reprit son calme et réfléchit. Il décida de cacher la souris. Il s'approcha de son coffre à jouet, vida la boite à chaussure pleine de petits soldats en plastique. Prit un de ses vieux dessins posé dans le fond du coffre le glissa sous la souris étalée le long du mur. Puis la fit basculer. Il l'enferma dans la feuille, la déposa dans la boite à chaussure et ferma le couvercle. Il ne fallait que personne ne sache ce qui venait de se passer.

Maman appela Pierre et Léo. Pierre descendit immédiatement, sa boite à chaussure sous le bras. Il prit la direction du garage pendant que maman finissait de préparer le petit déjeuner. Il prit sa pelle et partit vite faire un trou sous la haie de l'allée du garage. Il se dépêcha, déposa la boite soigneusement dans le trou et reboucha rapidement. Il versa quelques larmes en regardant l'emplacement.

Il regagna la salle de bain pour se laver les mains et le visage. Léo et maman le regardaient, il arrivait tout doucement.

- Qu'est ce qui ne va pas ? lui demanda maman

- Tout va très bien, lui répondit-il.

- Tu sais, mon chéri, je suis contente que la petite souris t'ait apporté un cadeau mais à cinq heures et demi ce n'était pas vraiment l'heure pour nous dire ça. Tu l'as bien compris, j'espère.

- Oui, oui dit Pierre du bout des lèvres.

Les garçons partirent à l'école mais Pierre n'était pas enthousiaste. Ce que remarqua maman qui avait pensé qu'il aurait été ravi de dire à tous ses copains ce que la petite souris lui avait apporté.

Dans la cour de récréation tous les enfant jouaient. Ca courait, sautait, riait dans tous les coins. Sauf, Pierre qui était assis sur l'escalier qui menait à sa classe. Paul, un copain de sa classe le rejoignit.

- Tu es triste? questionna Paul

- Non, je réfléchis ! dit pensivement Pierre

- Moi aussi, renchérit Paul

- Tu réfléchis à quoi ?

Paul soupira longuement et regarda Pierre

- Je ne comprends pas pourquoi la petite souris n'est passée prendre ma dent. Ma maman m'a dit que cela arrivait quand elle avait beaucoup de travail et qu'elle passerait sûrement ce soir.

Le pauvre Pierre se sentit très mal. Il n'avait pas pensé à ça.....