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- Watson, dansez avec moi.
Une hésitation fragmenta le regard de l’intéressé, une demie seconde de flou contre la lumière d’été qui lui baignait le visage, la naissance de sa barbe, il ne s’était pas rasé ce matin.
- J’allais partir, Holmes.
C’était justement ça, et il aurait voulu dire restez avec moi vieille branche, ne rentrez-pas chez vous - et dire chez vous ce n’était pas facile – vous allez partir et tout va dérailler dans ma tête ;
mais au lieu de ça il fixa l’autre, impassible, sourire caprice quand bien sûr c’était beaucoup plus compliqué qu’une passade. Doigts du docteur à tapoter sa canne, mâchoire tendue, souffle à peine déraillé mais c’était là, car ils avaient bu et Holmes tanguait des débordements sentimentaux, de sorte que ça dépassait un peu à l’extérieur, et Watson avait vu sous l’insolence. Le docteur soupira,
- Vous savez quoi ? Mary doit prendre quelque plaisir à mon absence, il faut bien que les femmes soient seules de temps en temps. Mais vous ne me ferez pas danser. Pas d’expérience tordue pour vous ce soir.
se rassit sur son fauteuil.
- Bien, bien, voulez-vous un autre verre ?
- Holmes, comptez-vous me saouler jusqu’à ce que je cède à vos envies ?
- Il se pourrait bien.
Watson ri de cette façon qui lui vrillait l’estomac,

corps engagé,

yeux lumineux,

bien que pas vraiment, des yeux ne peuvent pas l’être, lumineux, ça n’existe pas, au pire ils reflètent le jour, mais c’était Watson qui riait là de ses insanités.
- Eh bien qu’attendez-vous ? Resservez-moi, lança le docteur une lueur encore inexistante de défi nichée dans les pupilles.

Holmes se dirigea vers la cheminée, saisit la bouteille posée sur son rebord, revint vers Watson. L’ambre coula en empressement apathique.
Il faisait chaud, encore, le soleil ayant torturé Londres la journée durant,
Holmes préférait le froid, c’était dur, écharpé, ça lui éclairait l’esprit. Il tendit son verre à Watson et leur doigts s’effleurèrent, un battement de cil trop longtemps, peut-être, s’il avait été un homme à se préoccuper des conventions.
- Dites-moi, vieille branche, êtes-vous sûr que vous ne voulez pas danser ? Comme vous le savez l’activité sportive est pour la santé, vous qui êtes docteur, vous ne pouvez pas vous refuser cela n’est-ce pas ? Sans compter tous les bénéfices pour le cœur, qui je sais compte beaucoup pour vous, bien que vous lui attribuiez des émotions qui ne viennent en fait que de votre cerveau.

Il reviendrait, comme ça, sur la question, plusieurs fois dans la soirée, et Watson finirait par céder,
alors Holmes sourit en continuant son exposé, et l’autre l’écoutait avec une affection désespérée, oh que oui qu’il accepterait, Watson c’était si simple et si compliqué.
- Mon dieu, Holmes, taisez-vous. Je ne danserai pas avec vous.
Bouche en coin, amusement dans la voix, main qui se perd à lisser les manches de sa chemise en fausse désinvolture, c’était leur jeu habituel, un qui insiste pour quoi-que ce soit, l’autre faisant semblant de ne pas vouloir. Joute de mots et d’attitudes, lancez les paris. Enfin non, c’était inutile, évidemment qu’il allait gagner. Il avala une gorgée, sourit lui aussi.
- Vous le ferez.
- Pas ce soir, du moins.
- Alors demain ?
- Nous verrons.
Holmes lâcha un soupir qu’il su excessivement dramatique mais c’était ainsi qu’il faisait, revint sur cette enquête de deux semaines, l’incompétence de Lestrade encore pire que ce satané soleil vous savez, Watson mon cher cela aurait été bien plus supportable si vous aviez été là.

La soirée s’écoula, rythme des verres, des piques et des vieux souvenirs.

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Le tissu de sa robe de chambre lui collait à la peau. Chaud. Rien de plus intéressant que du sang dans les veines, Watson on ne savait où, enfin chez sa femme. Le soleil et sa robe de chambre. Et puis l’odeur des eaux usées dans la tamise qui remontait sous la canicule, ça lui collait au cerveau. Se repasser, encore une fois, la liste des types de terres, son corps inactif. Une douleur, là, au coude, la position n’était pas bonne, peut-être bouger, qu’elle ne persiste pas le lendemain ? Un soupir, il était déjà assez bien rouillé de toute façon. Son bras, la chair, les contusions fascinantes sur ce cadavre disloqué, la poussière si caractéristique de ce quartier mal famé, diable, on est à Londres, les étés ne sont pas censés être autant... des étés, la prédominance du crottin devant les théâtres.

- Eh bien, Holmes, il semblerait que vous soyez en vie finalement.
Il avait parlé à haute voix, donc. Plus important, Watson était là – tourner la tête, lancer un coup d’œil – assis dans son fauteuil, un journal à la main. Rasé. Une odeur de produits d’hygiène,
- Watson, vous êtes là.
des petits gâteaux de Mary.
- Il semblerait.
- Voulez-vous danser avec moi ?
L’autre s’esclaffa, une coupure, légère, au coin de sa mâchoire, la boue de regent’s park.
- J’avais le mauvais pressentiment que vous n’abandonneriez pas. Cependant, je ne suis pas sûr que votre position nous le permette.
Holmes laissa échapper un grognement interrogatif, dans la mesure du possible.
- Mon vieux, vous êtes couché sur le sol.
Dureté du parquet. Mou de la chaleur. Tentative d’annulation. Échec.
- Un détail.
- C’est dommage, tout de même, si vous n’étiez pas si sale Madame Hudson aurait été ravie de vous utiliser en serpillière.
Léger impact au flanc droit. Un coup de pied – la poussière du quartier de son cabinet – savamment adressé.
- Levez-vous.
- Seulement si vous dansez avec moi.
- Il fait trop chaud, Holmes.
- Vous vous laissez abattre par des détails.
Watson lui donna une autre tape du pied.
- À nouveau, c’est vous qui êtes sur le sol.
Holmes frotta sa main contre ses pensées, des aiguilles à lui caresser les os du front, un peu plus douces maintenant qu’il lui parlait, une distraction, Watson aussi.
- Mon esprit est plus loin.
- Si vous voulez.

Le docteur retourna s’asseoir, reprit son journal.
Holmes roula sur lui-même, observa le plafond.

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- Watson, vous êtes plus souvent chez moi qu’avec votre femme.
Il avait dit ça en science, tandis que l’autre accrochait son chapeau au porte-manteau, lançait un regard perplexe au serpent qui y était pendu – mort heureusement, et l’heureusement était passé dans ses yeux, Holmes quant à lui aurait préféré qu’il soit en vie, cela aurait été beaucoup plus stimulant – mais il ne trompait personne. Watson le lisait comme il respirait, et la joie qu’il soit venu avait définitivement été perçue dans ces rictus minimes, ces infimes plis rebelles qu’il ne pouvait pas empêcher tout à fait. Holmes l’observa s’asseoir, savoura son soupir de soulagement, cet à peine échappé qui disait qu’au bout du compte c’était toujours ici, chez lui. C’était drôle, il y avait une tâche dans un des replis du fauteuil, et il ne souvenait pas de ce qui l’avait menée, à coup sûr un éclat d’alcool de leur dernière soirée tous les deux.
- Et vous vous êtes plus souvent sur le sol qu’à des endroits corrects.
- C’est la canicule.
- Ça n’a aucun rapport.
- Pour les idiots, probablement.
Watson le foudroya du regard.
- Bien que vous soyez moins idiot que la plupart des idiots.
- Et tout ce qui n’est pas vous est stupide.
- Exactement.
- Sérieusement, Holmes, pourquoi êtes-vous toujours par terre ?

L’intéressé rampa vers l’autre, vint poser sa tête contre sa jambe, à cette intersection entre le genoux et la cuisse, s’enivra de l’odeur de médecine, de poussière et de soleil.
- Je vous en pose, des questions. Pourquoi êtes-vous toujours dans un fauteuil ?
La main de Watson s’égara distraite dans ses cheveux, comme automatique, et il retint un soupir d’aise, mais pas autant qu’il l’aurait pu, pas totalement.
Car il y avait entre eux cette omission douce, confortable, ces années de contacts qui allaient lentement plus fréquents ; et c’était sans à-coup, comme ça pouvait l’être dans leur amitié, c’est à dire pas vraiment, dans l’ordre des choses, donc. Et Mary savait, et tous deux savaient - quoi-que Watson probablement moins, c’était étrangement compliqué à estimer, comme s’il faisait les choses sans y penser réellement, en évidences - leurs yeux plus ou moins ouverts à une certitude qui prenait son temps ;
les siens plutôt plus que moins, ceux de Watson plutôt moins que plus. Ça fonctionnait bien.
Le docteur leva un sourcil désabusé.
- Car c’est justement l’endroit pour s’asseoir.
Il y avait de l’affect dans sa voix et les doigts étaient tout en bas, près de sa nuque à présent.
- Ce que vous pouvez être conventionnel.
- Ce que vous pouvez être excentrique.
Sous son sourire les plis du pantalon.

Tissus rêche encore un peu.

Nouveau.

L’autre enroula une mèche autour de son index et il apprécia le frottement de l’auriculaire contre son cuir chevelu, léger et aléatoire.
- Mais c’est une qualification trop flatteuse, je dirai plutôt insupportable, à réflexion.
- Jamais plus que cette chaleur.
- Vous avez vu pire, mon vieux. Vous êtes même revenus d’entre les morts voyons, ce n’est pas l’été qui vous tuera.
Et l’image de son retour la brisure irradiée par le corps de Watson, ses iris comme entaillés, toutes les tensions de sa chair, Holmes pourquoi ne m’avez-vous pas dit, trois ans Holmes, trois ans. Ça avait été pire que la colère à venir, trois ans Holmes, le sourire cicatrice, ça avait glacé ses veines et fait monter la nausée.

Il cligna des yeux, rapide, se concentra sur la sensation dans ses cheveux, il avait ça pour le mieux, le protéger, Watson, vous savez que c’est pour cela que je l’ai fait, et vous avez le droit de m’en vouloir, vous, tes sentiments en étendard, mais j’ai eu raison.
- J’avais de quoi occuper mon génie. Ces derniers jours, c’est comme si les criminels étaient en vacances.
- Qui sait ? Peut-être sont-ils tous allongés sur le sol de chez eux.
- Ou peut-être que leurs amis acceptent de danser avec eux. Watson, vous me maltraitez.
- Pourquoi êtes-vous aussi obsédé par ce projet ?
Quelques minuscules taches sur les lames du parquet,

alcool,

formol,

les restes infimes de sang d’une mouche qu’on y avait écrasé avec le pied, l’idée de son propre visage, enfoui dans le creux de son cou.

- Comme ça.
Un index s’échoua à la naissance de son front, y traça une arabesque.
- Je suis bien trop à l’aise pour me lever, vieil homme.

Ses mots, ses doigts, le sang de la mouche, leur valses de chaud et de froid.

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- Qu’avez-vous encore osé dire à Mary ?
Holmes failli presque laisser échapper son verre de formol, surpris par une entrée en trombe, Watson, la porte claquée, ses yeux sombres et la moustache en furie.
- Pas grand-chose, nous ne parlons pas beaucoup vous savez.
Leur relation était cordiale, et c’était à peu près tout. Holmes la tolérait en égard du bonheur stable qu’elle apportait à Watson, quant à elle, pour la raison inverse, fermait les yeux sur l’intérêt sans conteste plus qu’amical qu’il portait à son mari.

Celui-ci ne sembla d’ailleurs pas satisfait de sa réponse, s’avança un peu plus vers lui, le démembra du regard.
- Watson, je ne sais si vous l’avez remarqué, mais des nuages commencent à se former. Que la pluie nous délivre enfin de ce mal.
- Je viens vous dire que vous avez violemment bouleversé Mary, et vous me parlez de canicule !
- Mon vieux, je n’ai aucune idée de ce dont vous m’accusez.
- C’est qu’il y a tellement de choses n’est-ce pas ? Vous êtes invivable.
Holmes réprima un sourire, il aurait été mensonger que de dire qu’il ne prenait pas un certain amusement à la colère de l’autre ; à la dignité renversée qui l’agitait en ce moment et qui lui créait des bouffées d’affection, quant à elles un peu plus dommageables.
On le sermonnait, et il devrait réfléchir à des contre-attaques bien senties mais ne pensait qu’à enfoncer son doigt dans la joue accusatrice, imaginant déjà la confusion incroyable qui saisirait Watson, la respiration coupée et puis la colère à monter encore ou bien le rire. Focus.
Son attitude,

quelques tensions mais pas autant qu’on pourrait l’attendre, il avait sûrement passé une bonne journée avant l’annonce, quelle-qu’elle soit,

probablement les deux à la fois, donc, la colère et le rire.

Mais il continuait à crier et un peu de formol s’échappa du bécher bousculé, et voilà maintenant que vous ne prenez même pas la peine de me répondre.
- Pourriez-vous au moins me dire de quoi vous m’accusez, que nous puissions en discuter calmement ?
- Calmement vous dites, mais rien n’est calme avec vous Holmes !
Un classique.
- C’est ce que vous appréciez chez moi.
- Et bien parfois je me demande comment ! Déduire des choses pareilles sur son amie la plus proche et lui en faire part, mais qu’est-ce qu’il vous est passé par la tête ?
- Oh c’est donc ça. Voyons, Watson je pensais avoir dit quelque chose de réellement grave. Mary doit être au courant des sentiments que nourrit cette femme à son égard.

Watson soupira, s’effondra dans son fauteuil, regard vers le sol avant de le remonter contre lui, toujours debout, essuyant avec indolence appuyée le peu de liquide qui lui avait coulé sur la main. Quelques secondes à observer les articulations de ses doigts se relâcher, l’air de rien, et puis l’autre parla.
- Vous venez probablement de détruire une amitié, Holmes.
Il sirota une gorgée de formol sous l’expression effarée du médecin – à cela, il ne s’y ferait probablement jamais – posa le récipient sur le sol.
- Pas la notre je l’espère.
L’autre soupira, arrima ses mains à ses genoux.
- Malheureusement, quant à vous, je suis condamné à pouvoir en supporter beaucoup plus.
Le ton était accusateur, le sourire, lui, l’était beaucoup moins.
- Et bien, si tout va bien, accepteriez-vous de danser avec moi ?
- Non Holmes !
- J’avais pourtant posé ma boisson dans ce seul but. Maintenant, par votre faute, je dois la reprendre. Vous forcez votre vieil ami à se pencher plus qu’il ne l’aurait voulu et c’est vous qui me reprochez de mettre des relations en danger, ce n’est pas très déontologique, si vous voulez mon avis.

L’autre fit semblant de ne pas l’entendre, se pencha vers la table, observa la pile de terre qu’il y avait installé,
- Quelle absurdité êtes-vous donc encore en train de préparer ?
Holmes sourit, c’était une expérience intéressante à raconter.

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La pluie s’écoulait enfin contre la fenêtre, et Holmes vaquait à ses expériences – plusieurs à la fois, du temps perdu à rattraper – tourbillonnant dans le salon, trop heureux de ce retour de pleine utilisation de ses neurones qu’accompagnait celui d’une température acceptable.

Au milieu de la toile de ses pensées, en retrait, l’odeur de la ville relâchée par la pluie, celle qu’il aimait bien, et puis, plus au dessus, constante, la présence de Watson qui écrivait un peu plus loin, leurs regards l’un sur l’autre de temps en temps, sporadiques et continus. Le le bruit de l’averse, son calme colérique, ça rythmait ses allées, avec un peu de chance il y aurait un orage.

C’était étrange, il n’entendait plus celui de la plume de Watson, de bruit, à y réfléchir, cela devait bien faire depuis quelques minutes. Holmes se détourna de la cuisson de ses insectes, fit face à son ami qui le fixait, simplement, comme absorbé,
on pouvait presque voir les nœuds de ses pensées s’agiter dans les pliures de son front, mâchoire quelque-peu tendue aussi, qu’il fit mine de relâcher sous ses yeux.

Un silence passa, épais et chargé des mots en suspens, Holmes attendant que l’autre prenne la parole. Watson baissa les yeux, agité, puis pris de cette admirable amusante fierté qu’il avait les remonta droit dans les siens, commença à parler.
- Holmes, vous savez, la dernière fois que nous avons dansé vous et moi…
Nouvelle pause, accrochée à son sourire, un peu faux.
Reichenbach.
Évidemment.
Plus que du simple défi dans le refus constant dans se requête, et il se fustigea mentalement de ne pas avoir pensé plus tôt à une évidence pareille, diable ça avait été parfaitement idiot de sa part. Mais Watson n’avait laissé aucun indice de douleur ou d’agitation lors de ses dénégations, et il semblait qu’il pouvait lui mentir plus opaquement qu’il ne l’aurait pensé. À considérer plus tard. Il s’approcha de l’autre, lui tendit la main.
- Je ne vais nulle part.

Watson considéra l’invitation, souffle un peu court, une once de tremblement dans la main, finit par accepter, doigt contre les siens. Holmes interdit à son regard de vaciller, le garda rivé dans le bleu qui lui faisait face.
- Attendez, mon vieux, je dois avoir un phonographe quelque-part.
Il sépara leurs mains en glissement, sentant le rire de Watson éclater dans son dos tandis qu’il fouillait dans ses affaires, éteignant à l’occasion le feu sur lequel chauffaient les insectes, décoloration des ailes, il avait hâte de découper.
- Le temps que vous puissiez retrouver quoique ce soit dans le cabinet de curiosités qui vous sert de logement, je pourrai bien avoir changé d’avis.
- Vous ne le ferez pas.
- Qui sait ?
- Aidez-moi dans ce cas.
- Alors que je vous ai sommé des centaines de fois de ranger ? Certainement pas.
- Tout est à sa place. C’est une organisation millimétrée, Watson.
- Vous pouvez trouver votre phonographe, donc.
Holmes grogna, s’avança entre deux tables.
- C’est fait ! Vous voyez ? L’art de mon rangement n’est certes pas conventionnel, mais il est efficace.
L’objet était sous un quelconque manteau, emprunté à Watson dans le passé. L’autre ne lui avait redemandé qu’une seule fois, pas un vol, donc, seulement un arrangement amical. Il lui allait mieux qu’à lui, de toute façon. Holmes souleva l’objet, alla le poser sur le sol de ce qui tenait lieu de salon, plaça un disque, remonta la machine.

Il était tout près lorsqu’il se retourna, et le ravissement d’avoir obtenu ce qu’il voulait et de Watson tout simplement lui souleva agréable l’estomac. Lentement, il rattrapa sa main, en posa une autre sur sa taille, un geste à l’honneur de la valse qui sonnaot désormais autour d’eux. Le sourire de son vis-à-vis était un peu tremblant, agité de souvenirs et d’incertitudes,
alors le début de leurs pas résonna comme un renoncement, le frottement de la chemise de Watson contre la peau fine de son poignet.
- Si vous m’aviez dit que vous aviez un phonographe, je ne vous aurais pas laissé maltraiter autant votre violon.
- Ce n’est pas de la maltraitance mais de la révolution, Watson, tous les grands hommes de musique expérimentent ainsi. Une bonne recherche se doit de rire au nez de l’académisme.
- Voyez, Holmes, il y a une certaine différence entre expérimenter de nouveaux airs et tester les limites de la capacité humaine à supporter des atrocités.
Il sentait Watson se détendre contre lui, son odeur de médecine, de poussière et de thé, et ses doigts se serrèrent encore plus autour de sa taille, un peu comme d’eux-mêmes, mais c’était bien.
- Vous appréciez pourtant lorsque je joue vos airs préférés.
Watson se recula, quelques centimètres, la peau envahie de triomphe.
- Ah ! Vous avouez donc enfin ! Voyons, Watson, pourquoi retiendrai-je les airs que vous aimez, ma mémoire à mieux à faire… Vos grands airs, ce sont des absurdités !
Le sourire était franc et le corps à nouveau contre le sien, la main du docteur un peu plus plaquée elle aussi désormais, il la sentait s’irradier dans son dos.

Un air passa, chanté de leurs chamailleries, éternelles et confortables, et puis le silence, seulement la danse et chacun dans leurs têtes, les mauvais souvenirs contre ceux à se rajouter, Reichenbach les funérailles la fuite et la reconstruction la somme immense de leurs infimes moments. C’était beau mais triste aussi, et peut-être que Watson pleura, un peu, son deuil contrarié, et peut-être que lui fut bouleversé, plus qu’il ne l’aurait jamais avoué.
Et tous deux se tenaient l’un l’autre quand la main de Watson glissa hors de la sienne, alla s’arrimer dans son dos, et puis un menton, là, posé sur le haut de sa tête, sans mots et sans regard. Holmes ne dit rien, nez contre le cou de l’autre et doigts en allers-retours le long de sa colonne vertébrale, pas très assuré, une tentative d’apaisement qui s’avéra efficace au vu du soupir léger, égaré dans ses cheveux.
- Watson, je ne vais nulle part.
Un silence, encore, trempé dans la musique et le souffle de l’autre, leurs pieds à parfois se cogner et le rythme sans fin de sa main en cadeau aux vertèbres à cartographier, les thoraciques et les lombaires, qui s’agitèrent enfin, remuées douces par la parole, par le gonflement du diaphragme.
- C’est plus qu’une amitié, n’est-ce pas ?
C’était dit, c’était là.
- C’est ce que je crois.

Alors Holmes ne fit pas un geste de plus, seulement sa main et leurs pas, cœurs en rapides et corps en lents, leur fin de danse inchangée, visage dans le cou tête dans les cheveux, cette évolution nouvelle, une mesure de plus à cette valse qui durait depuis des années.


J'espère que ça vous aura plu, dites moi ce que vous en avez pensé !
(Dieu la mise en page de wattpad est insupportable)

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