Chapitre 2 : LE TERRIER 🏠
Harry : Ron ! Hafsa !
Il souleva le panneau coulissant pour qu'ils puissent se parler à travers les barreaux.
Harry : Ron, comment t'as fait... qu'est-ce que... ?
Hafsa : Longue histoire !!!
Harry resta bouche bée lorsqu'il vit que Ron était penché à la fenêtre arrière d'une vieille voiture vert turquoise qui s'était immobilisée dans les airs. A l'avant de la voiture, Fred et George, les deux frères jumeaux de Ron, lui souriaient.
Fred/George : Ça va, Harry ?
Ron : Qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi tu n'as pas répondu à mes lettres ? Je t'ai invité à venir chez nous une bonne douzaine de fois et là-dessus, Papa rentre à la maison et nous raconte que tu as reçu un avertissement pour avoir fait de la magie devant des Moldus.
Harry : Ce n'était pas moi. Et d'abord, comment l'a-t-il su ?
Hafsa : Il travaille au ministère. Et tu sais très bien qu'on n'a pas le droit de faire de magie en dehors de l'école...
Harry : Ça te va bien de dire ça.
Hafsa : Oh, ça ne compte pas, on n'a fait que l'emprunter.
Ron : Elle est à Papa, ce n'est pas nous qui l'avons trafiquée. Mais faire de la magie sous le nez des Moldus chez qui tu habites...
Harry : Ce n'était pas moi, je te dis. Mais ce serait trop long à expliquer. Ecoute-moi, est-ce que tu pourrais dire à Poudlard que les Dursley m'ont enfermé et qu'ils refusent de me laisser retourner à l'école ? Je ne peux pas me sortir de là par une formule magique, sinon le ministère de la Magie dirait que c'est la deuxième fois en trois jours que j'enfreins le règlement, alors...
Ron : Arrête tes bavardages. On est venus te chercher pour t'emmener à la maison.
Harry : Mais toi non plus, tu n'as pas le droit de me délivrer par une formule magique...
Hafsa : On n'en aura pas besoin. Tu oublies qui m'accompagne !
Fred : Attache ça aux barreaux !
Fred lança à Hafsa l'extrémité d'une corde.
Harry : Si les Dursley se réveillent, je suis mort,
Hafsa noua solidement la corde autour des barreaux tandis que Fred donnait de grands coups d'accélérateur.
Fred : T'inquiète pas, et recule un peu.
Harry recula près de la cage d'Hedwige qui observait la scène en silence. Elle semblait avoir compris qu'il se passait quelque chose d'important. Le moteur de la voiture s'emballa et soudain, il y eut un grand bruit : Fred avait foncé tout droit dans les airs et les barreaux de la fenêtre avaient été arrachés net. Harry se précipita et vit les barreaux qui pendaient au bout de la corde, à moins d'un mètre du sol. Le souffle court, Ron les hissa à l'intérieur de la voiture. Inquiet, Harry tendit l'oreille, mais aucun son ne provenait de la chambre des Dursley. Fred fit alors une marche arrière pour se rapprocher le plus près possible de la fenêtre de Harry.
Ron : Allez, monte.
Harry : Il faut que j'emporte mes affaires. Ma baguette magique, mon balai...
Ron : Où sont-elles sont ?
Harry : Dans un placard sous l'escalier et la porte de ma chambre est fermée à clé.
Georges : Pas de problème. Laisse-nous passer.
Fred et George se glissèrent alors avec précaution par la fenêtre de la chambre. Il valait mieux les laisser faire, pensa Harry en voyant George sortir de sa poche une simple épingle à cheveux avec laquelle il entreprit de forcer la serrure.
Fred : Les sorciers pensent que c'est une perte de temps d'apprendre les astuces des Moldus mais ils ont des techniques qui valent la peine d'être connues, même si elles sont un peu lentes. Il y eut un déclic et la porte de la chambre s'ouvrit.
George : Bon, on va chercher ta valise, pendant ce temps-là, prends tout ce qui peut t'être utile et passe-le à Ron.
Harry : Faites attention à la dernière marche, elle craque.
Harry fit rapidement le tour de sa chambre en rassemblant ses affaires qu'il passa à Ron par la fenêtre. Puis il alla aider Fred et George à hisser sa grosse valise en haut de l'escalier. Harry entendit l'oncle Vernon tousser. Hors d'haleine, ils atteignirent enfin le palier du premier étage et transportèrent la lourde valise jusqu'à la fenêtre. Fred remonta dans la voiture pour aider Ron à la tirer à l'intérieur tandis que Harry et George la poussaient de l'autre côté. Centimètre par centimètre, la valise glissa à travers la fenêtre de la voiture. L'oncle Vernon toussa à nouveau.
Fred : Encore un peu, tout essoufflé. Poussez un bon coup...
Harry et George pesèrent de tout leur poids contre la valise qui bascula enfin sur la banquette arrière de la voiture.
George : O. K., on y va.
Mais au moment où Harry grimpait sur le rebord de la fenêtre, un cri aigu retentit derrière lui, suivi par la voix tonitruante de l'oncle Vernon.
Vernon : CETTE FICHUE CHOUETTE !
Harry : J'ai oublié Hedwige !
Harry retourna aussitôt à l'intérieur de la chambre. Au même moment la lumière du couloir s'alluma. Il attrapa la cage d'Hedwige, se rua vers la fenêtre, passa la cage à Ron et remonta sur le rebord à l'instant où l'oncle Vernon tambourinait à la porte... qui s'ouvrit à la volée. Pendant une fraction de seconde, l'oncle Vernon resta pétrifié à l'entrée de la chambre; puis il laissa échapper un beuglement de taureau furieux et plongea sur Harry en le saisissant par une cheville. Ron, Fred et George empoignèrent Harry par les bras et le tirèrent vers eux de toutes leurs forces.
Vernon : Pétunia ! Il s'échappe ! IL EST EN TRAIN DE S'ENFUIR ! D'un même mouvement, les frères
Weasley tirèrent Harry si fort que sa cheville glissa des mains de l'oncle Vernon.
Hafsa *toujours sur le toit de la voiture* : Pied au plancher, Fred !
La voiture s'élança alors vers la lune. Harry avait du mal à le croire : il était libre ! Il baissa la vitre, le vent de la nuit ébouriffa ses cheveux, et il regarda les toits des maisons de Privet Drive s'éloigner derrière lui. Les yeux ronds et la bouche grande ouverte, l'oncle Vernon, la tante Pétunia et le gros Dudley, tous trois penchés à la fenêtre de la chambre, regardaient la voiture s'élever dans les airs.
Harry : A l'été prochain !
Les Weasley éclatèrent de rire et Harry s'installa confortablement sur la banquette en souriant d'une oreille à l'autre.
Ron : Laisse sortir Hedwige. Elle volera derrière nous. Il y a un temps fou qu'elle n'a pas eu l'occasion de se dégourdir les ailes.
George donna à Ron l'épingle à cheveux et un instant plus tard, Hedwige s'élançait avec bonheur par la fenêtre de la voiture qu'elle accompagna en planant comme un fantôme.
Hafsa : Alors... Raconte, Harry. Qu'est-ce qui s'est passé ?
Harry leur raconta l'histoire de Dobby, l'avertissement qu'il lui avait donné et le triste sort du gâteau aux violettes. Un long silence stupéfait suivit son récit.
Ron : Vraiment louche, tout ça.
Georges : Tout ce qu'il y a de plus bizarre. Il ne t'a même pas dit qui est derrière ce complot ?
Harry : Je pense qu'il lui était impossible de le dire.
Chaque fois qu'il était sur le point de laisser échapper quelque chose, il se cognait la tête contre le mur. Il vit Fred et George échanger un regard.
Harry : Vous croyez qu'il m'a raconté des histoires ?
Fred : Les elfes de maison ont de grands pouvoirs magiques, mais d'habitude, ils n'ont pas le droit de s'en servir sans l'autorisation de leurs maîtres. J'imagine que Dobby a été envoyé par quelqu'un pour essayer de t'empêcher de revenir à Poudlard. Quelqu'un qui voulait te faire une mauvaise farce. Tu ne vois pas qui pourrait t'en vouloir, à l'école ?
Harry, Hafsa et Ron : Oh, si.
Harry et Hafsa : Drago Malefoy. Il nous déteste.
George : Drago Malefoy ? Ce ne serait pas le fils de Lucius Malefoy ?
Harry : Si, probablement. Ce n'est pas un nom très courant. Pourquoi ?
George : J'ai entendu Papa parler de ce type-là. C'était un des plus proches partisans de Tu-Sais-Qui. Fred : Et quand Tu-Sais-Qui a disparu, Lucius Malefoy est revenu en disant qu'il n'avait jamais voulu tout ça. Tu parles ! D'après Papa, il faisait partie des intimes de Tu-Sais-Qui. Harry avait déjà entendu les rumeurs qui circulaient sur la famille de Malefoy et il n'en était pas surpris. A côté de Drago Malefoy, Dudley Dursley était un modèle de gentillesse, de sensibilité et de prévenance !
Hafsa : On ne sait pas si les Malefoy ont un elfe de maison.
Fred : En tout cas, les maîtres de Dobby appartiennent sûrement à une vieille famille de sorciers et ils doivent être riches.
George : Maman a toujours eu envie d'avoir un elfe de maison pour s'occuper du repassage. Mais tout ce qu'on a, c'est une vieille goule pouilleuse dans le grenier et des gnomes qui envahissent le jardin. Les elfes de maison, on les trouve dans les vieux manoirs ou les châteaux, aucune chance d'en voir un chez nous...
Harry resta silencieux. Drago Malefoy avait toujours tout ce qu'il voulait, sa famille devait rouler sur l'or. Il imaginait très bien Malefoy se pavanant dans un vaste manoir. Et il était parfaitement capable d'envoyer un domestique pour essayer d'empêcher Harry de retourner à Poudlard. Harry avait été idiot de prendre Dobby au sérieux.
Hafsa : En tout cas, je suis content qu'on soit venus te chercher. Je commençais à m'inquiéter sérieusement en voyant que tu ne répondais pas à mes lettres. Au début, j'ai cru que c'était la faute d'Errol...
Harry : Errol ?
Ron : C'est notre hibou. Il est très vieux. Ce n'aurait pas été la première fois qu'il se serait évanoui d'épuisement en allant porter le courrier. Alors, on a essayé d'emprunter Hermès.
Harry : Qui ça ?
Fred : Le hibou que mes parents ont offert à Percy quand il a été nommé préfet à Poudlard.
Ron : Mais Percy a refusé de me le prêter. Il a prétendu qu'il en avait besoin.
George : Percy est très bizarre depuis le début des vacances. Il envoie beaucoup de courrier et il reste presque tout le temps enfermé dans sa chambre... Mais on ne peut quand même pas passer toutes ses journées à astiquer son insigne de préfet... Tu vas un peu trop loin vers l'ouest, Fred.
Fred tourna légèrement le volant.
Harry : Et votre père, il sait que vous avez pris la voiture ?
Ron : Heu... non. Il devait rester travailler au ministère hier soir. Mais heureusement, on sera rentrés à la maison avant que Maman ait pu s'apercevoir qu'on a emprunté la voiture.
Harry : Qu'est-ce qu'il fait, au ministère de la Magie, votre père ?
Ron : Il travaille dans le bureau le plus ennuyeux. Le service des Détournements de l'Artisanat moldu.
Harry : Le quoi ?
Ron : Ça concerne tous les objets fabriqués par les Moldus et qui ont été ensorcelés. Il faut s'occuper de les neutraliser si jamais ils reviennent dans des magasins ou des maisons de Moldus. Par exemple, l'année dernière, une vieille sorcière est morte et son service à thé a été vendu à un brocanteur. Une Moldue l'a acheté, l'a emporté chez elle et a essayé de servir le thé à des amis. Ça s'est transformé en cauchemar. La théière a piqué une crise et a commencé à verser du thé partout dans la maison. Un homme a fini à l'hôpital avec une pince à sucre coincée dans le nez. Papa a eu un travail fou ce jour-là. Ils ne sont que deux au bureau, lui et un vieux sorcier du nom de Perkins. Ils ont passé la soirée à jeter des sortilèges d'amnésie et des trucs comme ça pour que personne ne se souvienne de rien...
Harry : Mais... cette voiture... c'est ton père qui...
Fred éclata de rire.
Fred : Papa adore tout ce que fabriquent les Moldus. Il a un garage plein de ces machins-là. Il les démonte, leur fait subir un tas de sortilèges et les remonte. S'il devait faire une perquisition dans sa propre maison, il serait obligé de se mettre lui-même en prison. Ça rend ma mère folle de rage.
Harry : Hafsa raconte moi, comment t'as fait ça ?
Hafsa : Eh bien...
PDV Hafsa : 2 semaines plus tôt
Hafsa : Tantine, pourquoi je dois t'accompagner au magasin de vêtements déjà ?
Mme Granger : Car Hermione et toi avez fait une poussée de croissance !!!
Hafsa : ok !
On se promena avec Hermione et sa mère pendant quelque minute puis soudain j'entendis des ululements venant de derrière moi.
Hafsa : ERROL !!!
Errol se posa sur mon épaule et je lu le message accrocher à ces pattes
"Salut Hafsa c'est Ron ca te dit de venir à la maison ? Maman a dit que c'était d'accord, elle dit aussi que tu pourras rester jusqu'à la fin des vacances ! Et voici mon adresse. Le Terrier."
Hafsa : Bon j'y vais, tantine !
Mme Granger : Euh d'accord !
En rentrant à la maison je prit toute mes affaires et je me transforma en renard, 2 jours passa quand j'arriva au Terrier. J'étais si fatigué que je m'endormie dans le potager. Quand soudain une voix de femme cria je me reveilla. C'était Mme Weasley.
Mme Weasley : Un... un renard !!! Les garçons !!!
Percy : Qu'y a t-il ? Un renard ! Je vais le chasser !
Il prit un balai et me pourchassa.
Percy : Va t-en !!!
Hafsa : Iiiiiip !!! Roooooooon !
Ron : Que se passe t-il ! Oh non !
Il coura vers percy et s'agrippa à lui puis attrapa Hafsa
Ron : Percy ! Stop !
Percy : Mais tu es fou les renard sont des animaux sauvages, il aurait pu tuer les poules !
Ron : Mais elle ferait jamais ça !
Percy : Ron ne soit pas idiot !!!
Ron : Regarde, tu l'as blessé ! Elle saigne ! Tu peux te détransformer tu sais !
Fred : Qu'est ce qui se passe ici ?
George : Hafsa !!!
Percy : Quoi !
Je me détransphorma.
Hafsa : Aie ! ça fait mal !
Mme weasley : Désolé, on a cru que tu étais un vulgaire renard ! George va chercher des bandages.
Hafsa *en rigolant* : Oh c'est pas grave la première fois que Ron m'a vu en renard il a paniqué et il m'a menacé avec des fourchettes.
Elle mit des bandages à Hafsa. Les jours passa puis à force d'envoyer des lettres à Harry j'ai décider de venir te voir, le père de Ron m'a fait transplaner pour venir te voir puis tu connais la suite puis je suis rentrée au Terrier. Et avec Ron on a décidé de venir te chercher malgré les protestations d'Hermione (dans ces lettres).
PDV exterieur :
George : Voilà la grande route. On sera arrivés dans dix minutes. Il est temps, le jour commence à se lever. Une faible lueur rosé se dessinait en effet à l'horizon.
La voiture perdit de l'altitude et Harry aperçut une mosaïque de champs et de bosquets.
George : On est tout près du village.
La voiture volante se rapprocha du sol. Un soleil rouge et brillant commençait à luire à travers les arbres.
Hafsa : Atterrissage !
Ils touchèrent le sol avec un léger soubresaut et s'immobilisèrent à proximité d'un garage délabré qui s'élevait au milieu d'une petite cour. Harry vit alors pour la première fois la maison de Ron. On aurait dit une vaste porcherie qui aurait été agrandie au fil du temps. Haute de plusieurs étages, la maison paraissait si bancale qu'elle ne semblait tenir que par magie (ce qui était probablement le cas, songea Harry). Quatre ou cinq cheminées se dressaient sur le toit rouge et un écriteau tordu, planté près de l'entrée, portait le nom de la maison : « Le Terrier. » Des bottes entassées en désordre et un vieux chaudron rouillé encadraient la porte. Quelques gros poulets bien gras picoraient dans la cour.
Ron : Ce n'est pas très luxueux.
Harry : C'est merveilleux, tu veux dire !
Ils sortirent de la voiture.
Fred : Maintenant, on va monter là-haut sans faire de bruit, et on attendra que Maman nous appelle pour le petit déjeuner. A ce moment-là, Ron, tu te précipites dans la cuisine en criant : « Maman, regarde qui est arrivé cette nuit ! » Elle sera ravie de voir Harry et personne ne saura jamais qu'on a emprunté la voiture.
Ron : D'accord. Viens, Harry, ma chambre est...
Ron s'interrompit. Ses yeux se fixèrent sur la maison et son visage prit soudain une teinte verdâtre. Les quatre autres firent aussitôt volte-face. Mrs Weasley traversa la cour à grands pas, provoquant la panique parmi les poulets. La petite femme replète au visage bienveillant semblait s'être brusquement transformée en une tigresse redoutable.
Fred : Aïe !
George : Hou, là, là.
Mrs Weasley vint se planter devant eux, les mains sur les hanches, regardant alternativement chacun de ses trois fils qui baissaient la tête d'un air coupable. Elle portait un tablier à fleurs avec une poche d'où dépassait une baguette magique.
Mme Weasley : Alors ?
George : Bonjour, M'man.
Mme Weasley : Est-ce que vous vous rendez compte que j'étais morte d'inquiétude ?
Fred : Désolé, M'man, mais tu sais, il fallait que...
Chacun des trois fils de Mrs Weasley était plus grand qu'elle, mais ils semblèrent se ratatiner sur place lorsque sa rage explosa.
Mme Weasley : Les lits vides ! Pas le moindre mot ! La voiture disparue... auriez pu avoir un accident... folle d'inquiétude... vous en fichez ?... jamais vu ça... attendez que votre père soit rentré ! Jamais Bill, Charles ou Percy ne nous ont causé autant de soucis...
Fred : Le préfet Percy...
Mme Weasley : TOI, TU FERAIS BIEN DE T'INSPIRER DE PERCY UN PEU PLUS SOUVENT ! Vous auriez pu vous tuer, vous auriez pu vous faire repérer par les Moldus, vous auriez pu faire perdre son travail à votre père !...
Elle sembla hurler ainsi pendant des heures. Enfin, lorsqu'elle se fut cassé la voix, elle se tourna vers Harry et Hafsa qui eurent un mouvement de recul.
Mme Weasley : Je suis vraiment très contente de vous voir, Harry et Hafsa. Venez donc manger quelque chose, vous devez avoir faim.
Elle tourna sur ses talons et rentra dans la maison. Harry lança un regard inquiet à Ron qui lui fit un signe de tête pour l'encourager à la suivre. La cuisine était petite et encombrée. Une table et des chaise en bois brut occupaient le centre de la pièce. Harry s'assit sur le bord d'une chaise en regardant autour de lui. C'était la première fois qu'il pénétrait dans une maison de sorciers. La pendule accrochée au mur, en face de lui, n'avait qu'une seule aiguille et aucun chiffre. Tout autour du cadran on pouvait lire diverses inscriptions : « Heure du thé », « Heure de nourrir les poulets », ou « Tu es en retard. » Trois rangées de livres s'alignaient sur le manteau de la cheminée. Harry lut quelques-uns des titres : Comment ensorceler son fromage, La Pâtisserie magique, Festin minute en un coup de baguette. Une vieille radio posée à côté de l'évier annonça l'émission « Salut les Sorciers » avec la célèbre chanteuse Célestina Moldubec. Dans un cliquetis de vaisselle, Mrs Weasley s'occupait à préparer le petit déjeuner avec de grands gestes désordonnés, jetant des saucisses dans la poêle et des regards furieux à ses trois fils. De temps en temps elle marmonnait quelque chose : « Je me demande ce que vous avez dans la tête », ou « Jamais je n'aurais pensé une chose pareille. »
Mme Weasley : Toi, tu n'y es pour rien, mon pauvre chéri (Harry).
Arthur et moi, nous nous faisions du souci à ton sujet. Hier soir encore, nous nous sommes dit que nous irions te chercher nous-mêmes si vendredi tu n'avais pas répondu à Ron. Mais quand même (elle rajouta trois œufs au plat sur le tas de saucisses), traverser la moitié du pays dans une voiture volante totalement interdite ! N'importe qui aurait pu vous voir... Elle agita machinalement sa baguette magique en direction de l'évier où la vaisselle entassée commença à se laver toute seule.
Fred : Il y avait des nuages, M'man !
Mme Weasley : Toi, tu ne parles pas la bouche pleine !
George : Mais, M'man, ils ne lui donnaient rien à manger !
Mme weasley : Toi aussi, tu te tais !
Mrs Weasley paraissait un peu calmée lorsqu'elle coupa du pain qu'elle se mit à beurrer pour le donner à Harry.
Hafsa : Tout ça c'est de ma faute !
Ron : Dis pas n'importe quoi !
Hafsa : J'étais tellement inquiète pour Harry que je n'ai pas réfléchi aux conséquences de mes actes !
Mme Weasley *en lui faisant un câlin* : Mais non dis pas ça c'est l'amour familiale qui fait ça !
Au même moment, une petite silhouette aux cheveux roux, vêtue d'une chemise de nuit, apparut dans la cuisine, poussa un cri et ressortit en courant.
Ron : C'est Ginny.
Fred : Elle veut ton autographe, Harry.
Il croisa alors le regard de sa mère et baissa la tête sans ajouter un mot. Le silence régna jusqu'à ce que les quatre assiettes aient été vidées, ce qui ne mit guère de temps.
Fred : Hou, là, là, je suis fatigué. Je crois que je vais aller me coucher et...
Mme Weasley : Certainement pas ! C'est entièrement ta faute si tu as passé la nuit sans dormir. Tu vas immédiatement aller dégnomer le jardin. Ces horribles créatures ont encore tout envahi.
Fred : Oh, M'man...
me Weasley : Et vous deux, vous allez l'aider. Vous, vous pouvez aller vous coucher, mes chéris.
Ce n'est pas vous qui leur avez demandé de prendre cette maudite voiture.
Mais Harry et Hafsa n'avaient pas du tout sommeil.
Harry : Je préférerais aider Ron. Je n'ai jamais vu dégnommer un jardin...
Mme Weasley : C'est très gentil à toi, mon chéri, mais c'est un travail très ennuyeux. Voyons un peu ce que Lockhart dit à ce sujet.
Elle prit un gros volume sur la cheminée. George poussa un grognement.
George : M'man, on sait très bien dégnomer un jardin.
Harry jeta un coup d'oeil à la couverture du livre. Ecrit en lettres d'or, il lut : Gilderoy Lockhart Le Guide des créatures nuisibles. Au-dessous, une grande photo montrait un sorcier au visage séduisant avec des cheveux blonds ondulés et des yeux bleu clair. Comme toujours dans le monde des sorciers, la photo était animée : Gilderoy Lockhart ne cessait de lancer des clins d'oeil coquins autour de lui. Le visage de Mrs Weasley rayonnait.
Mme Weasley : Il est tellement merveilleux. Il sait tout sur les nuisibles, c'est un livre remarquable...
Bâillant et ronchonnant, les frères Weasley sortirent d'un pas traînant, suivis par Hafsa et Harry. Le jardin était grand et correspondait exactement à l'idée que Harry se faisait d'un jardin. Les Dursley ne l'auraient pas aimé du tout (il était envahi de mauvaises herbes et la pelouse avait grand besoin d'être tondue)mais Harry était émerveillé par les arbres noueux plantés le long des murs et les massifs débordant de plantes et de fleurs qu'il n'avait encore jamais vues, sans compter la grande mare verte remplie de grenouilles.
Harry : Les Moldus aussi ont des gnomes dans leurs jardins.
Ron : Oui, j'en ai vu. Mais ce ne sont pas de vrais gnomes, on dirait des petits pères Noël grassouillets avec des brouettes et des cannes à pêche...
Il y eut soudain une grande agitation dans les pivoines qui se mirent à remuer en tous sens et Ron se redressa en tenant une créature à la main.
Ron : Ça, c'est un vrai gnome.
Gnome n°1 : Fishmoilapaix ! Fishmoilapaix !
Il n'avait en effet rien à voir avec un père Noël. Il était petit avec une peau comme du cuir, et une grosse tête chauve couverte de verrues qui ressemblait à s'y méprendre à une pomme de terre. Ron le tenait à bout de bras tandis que la créature essayait de lui donner des coups de ses petits pieds noueux. Ron l'attrapa par les chevilles et le retourna la tête en bas.
Ron : C'est comme ça qu'il faut s'y prendre, dit-il. Il leva le gnome au-dessus de sa tête (« Fishmoilapaix ! ») et le fit tourner comme un lasso. En voyant l'expression choquée de Harry, Ron expliqua :
Ron : Ça ne leur fait pas mal. Simplement, il faut leur donner le tournis pour qu'ils ne retrouvent plus le chemin de leurs trous à gnomes.
Il lâcha les chevilles de la créature : celle-ci fit alors un vol plané de plusieurs mètres et atterrit avec un bruit sourd dans le champ qui s'étendait de l'autre côté de la haie. Ron parcntre eu l'air horrifié à l'air sadique et psychopathe d'Hafsa
Fred : Ridicule ! Je te parie que j'arrive à lancer le mien plus loin que la souche d'arbre, là-bas. Et toi pourquoi tu souris comme ça ?
Hafsa : J'imagine les gnomes en Malefoy !
Harry apprit très vite à ne pas trop éprouver de pitié pour les gnomes. Il décida de laisser simplement tomber de l'autre côté de la haie le premier qu'il attrapa, mais le gnome, sentant une faiblesse de sa part, lui planta dans le doigt ses dents tranchantes comme un rasoir et Harry dut secouer frénétiquement sa main pour essayer de lui faire lâcher prise jusqu'à ce que...
Hafsa : Bravo, Harry ! Tu l'as lancé au moins à quinze mètres. Bientôt, les gnomes se mirent à voler en tous sens.
George : Ils ne sont pas très malins. Dès qu'ils s'aperçoivent que le dégnomage a commencé, ils sortent de leurs trous pour regarder ce qui se passe. Depuis le temps, on pensait qu'ils auraient appris à se cacher. La foule des gnomes qui avaient atterri dans le champ s'éloignait en désordre, le dos rond, la démarche incertaine.
Ron : Ils reviendront. Ils adorent venir ici... Papa est trop gentil avec eux, il les trouve drôles. Au même instant, la porte de la maison claqua.
George : Il est revenu ! Papa est rentré !
Ils traversèrent le jardin en courant et retournèrent à l'intérieur de la maison. Mr Weasley était affalé sur une chaise de la cuisine. Il avait enlevé ses lunettes et fermé les yeux. Il était mince et presque chauve mais les quelques cheveux qui lui restaient étaient aussi roux que ceux de ses enfants. Mr Weasley était vêtu d'une longue robe verte de sorcier, couverte de poussière et usée par les longs voyages.
Arthur : Quelle nuit. Tout le monde s'assit autour de la table. Neuf interventions ! Neuf ! Un certain Mundugus Fletcher a essayé de me jeter un sort pendant que j'avais le dos tourné.
Il avala une longue gorgée de thé et poussa un profond soupir.
Fred : Tu as trouvé quelque chose, Papa ?
Arthur : Oh, quelques clés rétrécissantes et une bouilloire mordeuse.
George : Qui est-ce qui s'amuse à fabriquer des clés rétrécissantes ?
Arthur : Oh, c'est un simple attrape-Moldus.
Ils leur vendent des clés qui finissent par disparaître à force de rétrécir, et les Moldus n'arrivent plus à remettre la main dessus... Bien sûr, il est très difficile de faire condamner qui que ce soit, aucun Moldu ne voudra jamais admettre que ses clés rétrécissent. Ils sont persuadés qu'ils les ont perdues. Heureusement, ils sont prêts à croire n'importe quoi quand il s'agit de nier la magie, même lorsqu'elle leur crève les yeux... mais c'est fou le nombre d'objets que les sorciers s'amusent à transformer...
Mme Weasley : LES VOITURES PAR EXEMPLE ?
Mrs Weasley venait d'apparaître dans la cuisine. Elle tenait à la main un long tisonnier qu'elle brandissait comme une épée. Mr Weasley ouvrit soudain des yeux ronds et regarda sa femme d'un air coupable.
Arthur : Les... les voitures, ma chérie ?
Molly : Parfaitement, Arthur, les voitures. Imagine un sorcier qui achèterait une vieille voiture rouillée en disant à sa femme qu'il veut simplement la démonter pour voir comment c'est fait, alors qu'en réalité il s'amuse à la trafiquer pour la faire voler.
Mr Weasley cligna des yeux.
Arthur : Tu sais, ma chérie, un sorcier qui ferait ça ne violerait pas la loi, même si... il aurait dû dire la vérité à... sa femme. Il y a une lacune dans la loi quand on y regarde de près... du moment qu'il n'a pas l'intention de faire voler la voiture, le fait qu'elle puisse voler ne...
Molly : Arthur Weasley, c'est toi qui t'es arrangé pour qu'il y ait une lacune dans la loi lorsque tu l'as rédigée ! Simplement pour que tu puisses continuer tes bricolages avec tous ces machins de Moldus qu'il y a dans ton garage ! Et pour ton information personnelle, je te signale que Harry est arrivé ce matin dans la voiture que tu n'avais pas l'intention de faire voler !
Arthur : Harry ? Harry qui ?
Il regarda autour de lui et sursauta en voyant enfin Harry.
Arthur : Dieu du ciel ! C'est Harry Potter ? Ravi de faire ta connaissance ! Ron nous a tellement parlé de toi...
Molly : Tes fils et Hafsa sont allés chercher Harry chez lui dans cette voiture volante ! Alors, qu'est-ce que tu dis de ça ?
Arthur : Vraiment, vous l'avez fait voler ? Et elle a bien marché ? Je... je veux dire... *Voyant les yeux de sa femme lancer des éclairs*, c'est... c'est très mal, les enfants... Vraiment très mal...
Ron : Viens, il vaut mieux les laisser.
Tandis que Mrs Weasley enflait comme un crapaud-buffle.
Ron : Je vais vous montrer ma chambre.
Ils se glissèrent hors de la cuisine et suivirent un couloir étroit jusqu'à un escalier aux marches bancales qui montait en zigzag dans les étages. Au deuxième, une porte était entrouverte. Harry eut le temps d'apercevoir des yeux brillants qui le regardaient puis la porte se referma en claquant.
Ron : Ginny. C'est vraiment bizarre qu'elle soit si timide, d'habitude, on n'arrive pas à la faire taire.
Ils montèrent encore deux volées de marches avant d'arriver devant une porte à la peinture écaillée sur laquelle était écrit : « Chambre de Ronald. » Harry entra dans la pièce. Sa tête touchait presque le plafond incliné qui épousait la forme du toit. Ebloui, il cligna des yeux. Il avait l'impression d'avoir pénétré dans une fournaise : presque tout, dans la chambre de Ron, avait une couleur orange clair : le couvre-lit, les murs, et même le plafond. Harry remarqua alors que Ron avait presque entièrement recouvert le papier miteux des murs avec des affiches représentant sept mages et sorcières, toujours les mêmes, tous vêtus de robes orange et tenant à la main des balais qu'ils brandissaient avec énergie.
Harry : C'est ton équipe de Quidditch préférée ?
Ron : Les Canons de Chudley. Ils sont neuvièmes au championnat.
Les livres de magie de Ron étaient entassés en désordre à côté d'une pile de B. D. qui semblaient toutes avoir pour héros Martin Miggs, le Moldu fou. La baguette magique de Ron était posée sur un aquarium rempli de têtards, installé sur le rebord de la fenêtre, à côté de Croûtard, son gros rat gris qui somnolait dans un rayon de soleil. Harry enjamba un jeu de cartes « auto-battantes » étalées sur le sol et regarda à travers la minuscule fenêtre. Dans le champ, tout en bas, il aperçut une bande de gnomes qui se glissaient un par un à travers la haie du jardin des Weasley. Il se tourna ensuite vers Ron qui le regardait d'un air anxieux, comme s'il attendait son opinion.
Ron : C'est un peu petit. Pas comme la chambre que tu avais chez les Moldus. Et je suis juste sous le grenier où habite la goule. Elle n'arrête pas de taper sur les tuyaux et de grogner... Mais Harry eut un large sourire.
Harry : C'est la plus belle maison que j'aie jamais vue.
Les oreilles de Ron prirent alors une couleur rosé vif.
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