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Se battre pour se sauver


Un grand vide qui le creuse, qui s'étend, le tire, le travaille. Qui le désespère.

Il le sent, la fin est proche. Bientôt, il devra se révéler au yeux du monde. Pour l'heure, il guette le bon moment. Pour la dernière fois de sa vie, peut-être.

Un pincement de tristesse lui serre le cœur quand il voit ses ennemis.

Une rousse, un blond et une brune. Dire qu'avant, ils étaient deux de plus. Qu'ils étaient amis.

Mais c'était avant. Repoussant ses sentiments au fond de lui, la silhouette s'élance, prête à frapper.

*

Salia et toute la troupe de sauveteurs avaient fondu sur l'escorte dès la porte de la ville atteinte. Heureusement pour eux, les soldats du convoi et le Lieutenant avaient suffit à l'ouvrir, les gardes ayant été éloignés pour garder le secret sur la transaction. Grossière erreur, encore.


Cela avait suffit pour Zeika. Dès que la herse fut relevée et les battants entre-ouverts, elle s'était jeté dans un corps-à-corps hargneux avec le Caporal et le Lieutenant. Voyant cela, les autres soldats et les Chevaliers avaient essayé d'intervenir.

C'était sans compter sur les trois autres rebelles qui avaient attaqué les soldats. Thundarius, Laocris et Salia, eux, s'étaient chargés des Chevaliers, les plus forts de l'escorte.

Devant cette scène improbable, tous les prisonniers avaient levé les yeux, ébahis, parfois effrayés ou soulagés, devant le combat qui faisait rage. Tous, sauf un. Jacriph continuait de regarder droit devant lui, comme perdu dans ses pensées.


En un rien de temps, Zeika, ses hommes et Thundarius avaient neutralisé leurs opposants et avaient commencé à libérer les prisonniers, voyant que les deux derniers se débrouillaient.

Salia et Laocris étaient, en effet, plus en train de jouer que de réellement combattre mais tous deux finirent par acculer les Chevaliers restants. Comme ceux-ci se rendaient, ils les assommèrent, d'un seul geste. Laocris avait insisté pour que personne ne soit tué.


Sous les vivats des anciens captifs, le frère et la sœur se dirigèrent avec appréhension vers leur père... Comment celui-ci allait-il les accueillir ? Il avait, entre-temps, tourné la tête vers eux et semblait les contempler avec incompréhension et ... émerveillement?

Sans y réfléchir plus, les deux jeunes se jetèrent dans les bras de leur père, qu'ils n'avaient pas vu depuis si longtemps. A ce moment, ils se fichaient du reste, il n'y avait plus que cette étreinte et la joie des retrouvailles.

- Eh bien, vous avez progressé. Je suis content de vous voir, mes enfants.

Salia et Laocris relevèrent la tête, découvrant avec étonnement leur père qui leur souriait, semblant être sortit de son mutisme.


Fou de joie, les trois De Dakos auraient pu rester ainsi pendant des siècles, s'ils n'avaient pas été interrompus par Zeika.

- C'est pas que c'est pas touchant et tout, mais faudrait qu'on s'bouge si on veut pas s'faire chopper. Je pars devant avec les autres. Thundarius, Jacriph et vous deux, sécurisez le périmètre et rejoignez-nous au camps de Larcita. A tout de suite!

Et les quatre rebelles, accompagnés des anciens prisonniers, passèrent la porte et le Voile, disparaissant ainsi dans la nature. Le frère et la sœur se regardèrent, l'un soulagé d'avoir réussi, l'autre un peu méfiante de ce départ soudain. Mais Lao et le Général n'ayant pas l'air paniqués, la jeune Alfide se força à se détendre.


En parlant du Général, ou plutôt des Généraux, ils étaient en train de discuter, heureux de se retrouver. Laocris en avait profité pour s'éloigner un peu et commencer à nettoyer les lieux de toute trace de leur présence.

Salia le rejoignit et en silence, ils s'attelèrent à regrouper les corps inconscients de l'escorte et à les attacher, puis à les cacher dans un coin, histoire que personne ne les trouvent trop vite. Ils pensaient tous, autant les adultes que les jeunes, que c'était terminé, qu'ils pourraient rentrer et se reposer chez eux, dans leur royaume.


Mais c'était sans compter sur la personne dont l'attention avait tant perturbé Salia. C'était la silhouette, qu'elle avait entrevue à l'entrepôt et dont elle avait ressenti la présence plusieurs fois. Elle apparu soudain, barrant le chemin menant à la porte. L'inconnue parla d'une voix étrange, trop grave, comme modifiée.

- Désolé, mais je ne vous laisserai pas passer.


Les deux Généraux, réactifs, s'étaient de suite mis en garde, sur la défensive, tandis que les jeunes, qui les rejoignaient, se stoppèrent, ahuris. La silhouette, assez grande mais peu massive, était en fait encapuchonnée dans une cape qui la couvrait toute entière. Seuls ses yeux brillaient dans la pénombre des heures précédant l'aube.

Des yeux bleus azur. Des yeux que Salia connaissait. Des yeux qu'elle avait détaillés attentivement, une nuit sans lune. La nuit où elle avait tout perdu.

La personne qui se trouvait à présent devant elle, cachée ainsi sous une cape, n'était autre qu'Aarius. Son ami d'enfance. Et son traître.

*

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