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Les génies de la cité perdue


Des chuchotements retentissaient autour de lui, amplifiés par les murs et les espaces vides de la cité perdue dans laquelle Aarius avait échoué. Il était a moitié endormi et n'avait pas encore, par conséquent, ouvert les yeux. C'est sans doute cela qui avait permis aux personnes ou entités l'entourant de sortir de leurs cachettes pour venir l'observer.

Aarius, après s'être endormi, quelques heures plus tôt, avait fait des rêves remplis de formes bleues, de tourbillons de poussière et de rires ressemblant à des clochettes agitées par les vents du désert. Cependant, au vu des sons qu'il entendait et des ombres qui passaient légèrement devant lui, il commençait à soupçonner que ce ne fussent pas des rêves mais des bribes de la réalité.

Il entrouvrit à peine les yeux, s'efforçant de donner l'impression qu'il continuait à dormir, pour pouvoir analyser ce qu'il se passait. Parsemant les restes de murs et de bâtiments, d'un blanc éclatant sous le soleil de fin d'après-midi, une trentaine d'êtres bleus entourés de poussière dorée virevoltaient et parlaient ou riaient en regardant furtivement de son côté.

Le haut de leur corps était humanoïde mais à partir de la ceinture, ce qui aurait dû être leurs jambes se fondait en un tourbillon de poussière étincelante, de variations de bleu, de turquoise et de violet, selon les individus. Des ornements dorés, des morceaux d'étoffes légères de couleurs translucides et quelques pierres précieuses venaient compléter le tout.


Aarius referma les cils en se forçant à rester tranquille, malgré l'accès de panique qui venait de l'envahir. Des Cynjins ! Ce peuple parmi les trois rares qui pouvaient survivre ici ! Dire qu'il voulait à tout prix les éviter et qu'il se retrouvait au milieu de l'un de leurs clans ! N'arrivant plus à contenir assez sa panique intérieure, l'Alfide laissa sa paupière droite frémir.

Il suffit de ce mouvement minuscule de la part de l'étranger pour que les trois quarts de la colonie aille se cacher en vitesse derrière les murs ou les piliers encore debout. Seuls cinq individus restèrent apparents et se rapprochèrent de lui.

Le Cynjin à l'air le plus ancien, peut-être le chef, vint s'abaisser à la hauteur d'Aarius et le fixa attentivement. Aarius, sentant l'atmosphère s'alourdir un peu, osa entrouvrir un œil, puis l'autre, prêt à courir pour sortir de ce piège infernal.

Un long regard pesant fut alors échangé entre les deux mâles, dans lequel on pouvait voir leur peur, leur curiosité, leur contemplation et leur gravité. Puis, alors que l'Alfide s'apprêtait à déguerpir, le Cynjin lui parla.

- Es-tu bien un Alfide, jeune mâle ?

- Euh... Hum... Oui, j'en suis un. Pourquoi donc ?

- Et que fais-tu dans notre refuge ?

- Eh bien, je n'ai pas cherché à m'y retrouver mais je me suis perdu dans le désert et j'avais besoin d'un abri pour me reposer. Est-ce que j'ai fait quelque chose qu'il ne fallait pas ?


Le Cynjin se redressa, un air indescriptible sur le visage puis se retourna vers ses congénères et échangea quelques mots en Oubykh, la langue utilisée par cette race – et accessoirement une langue morte du côté des terriens - qu'Aarius ne comprenait pas. L'un d'eux eut un petit sourire puis ils se tournèrent vers l'Alfide, perdu par la situation.

- Ne t'inquiète pas, jeune Kisshi*, nous ne sommes pas fachés. Et nous ne sommes certainement pas ici pour te faire du mal, pas du tout. Vois-tu, ce serait même plutôt le contraire...

- Comment ça ? Je ne comprends pas vraiment...

- Pour faire simple, nous étions simplement très curieux de voir qui s'était aventuré à nouveau dans notre cité, après autant de temps sans visites. Je crois que la dernière fois que l'on a vu une autre race ici, cela remontait à quelques centaines d'années... Alors vois-tu, tu es un véritable petit évènement pour notre communauté.

Les Cynjins le regardèrent en souriant, absolument pas hostiles à sa présence, contrairement à ce qu'aurait cru Aarius. Quelques fuyards se rapprochèrent même à nouveau de lui après ce dialogue. A nouveau, des rires argentins se firent entendre aux alentours.

Le jeune Alfide tombait quelque peu des nues. D'après les contes et légendes qu'on lui avait raconté dans son enfance, c'était un peuple barbare, assoiffé de sang et toujours en quête de victimes à égorger.

Pourtant, ce n'était pas ce qu'il était en train de contempler ; il était en présence d'une tribu de Cynjinsqui, non contents d'être impressionnés par lui, avaient décidé de l'accueillir !Aarius n'en revenait pas. La bouche ouverte, il se contenta de prendre la maindu chef qui l'aida à se relever.

Tout ce qu'il put répondre, c'est qu'il étaitlui aussi enchanté et qu'il s'appelait Aarius, avant d'être entrainé dans lafoule bigarrée des nomades.

*jeune homme

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