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Lente réflexion


"- Tu ne comptes pas me tuer ? Après ce que j'ai fait ? Je le mérite, pourtant. Ne me donne pas ta compassion. Fais-moi payer pour toutes mes erreurs. S'il te plaît, Salia. "

Les dernières paroles d'Aarius résonnaient dans sa tête, en boucle, depuis au moins deux heures. Même en y réfléchissant et en y consacrant toute son attention (ce qu'elle ne pouvait se permettre, ils étaient quand même dans un lieu mortel), elle n'arrivait pas à comprendre ce qui s'était passé. Lors de ce face-à-face avec son ancien ami, tout avait été bizarre, incongru.

A commencer par lui. Qu'est-ce qui l'avait amené dans le camp adverse ? Pourquoi s'étaient-ils donc retrouvés l'un en face de l'autre lors de ce combat ? Surtout que lors de l'accident, il n'avait pas semblé vouloir que les choses se passent ainsi.


D'ailleurs, s'ils sortaient vivant de cette forêt maudite, elle irait retrouver Zeika, au camp de Larcita et elle lui demanderai des explications. La rousse ne pouvait pas simplement réapparaître ainsi, lors d'une telle intervention, sans être inquiétée, alors qu'elle était sans doute responsable de la tragédie trois ans plus tôt. Sur ce point, elle ne comprenait pas le comportement de Lao et Thundarius, qui avaient eux aussi été touchés, cette nuit-là. Mais bon, Zeika pouvait attendre. Là, Salia préférait essayer de comprendre ce qui s'était produit avec Aarius.


Ce combat n'avait pas été un combat banal. Dès le début, quand elle y repensait, un tas de choses clochaient. Déjà, il n'était intervenu qu'à la fin de leur attaque contre le convoi. S'il était venu pendant, il aurait sans doute pu tous les maîtriser. Cependant, la jeune Alfide lui accorda le bénéfice du doute. Il aurait tout aussi bien pu attendre que Zeika et ses guerriers, ainsi que les prisonniers de moindre importance soient loin, pour ne pas les avoir dans ses pattes.

Mais Salia ne comprenait tout de même pas. A plusieurs reprises, cette nuit, elle s'était retrouvée seule, presque sans défense, facile à attaquer ; ne serait-ce que lors de sa veille, près de l'entrepôt. La jeune femme était sûre que la silhouette aperçue à ce moment était en fait Aarius. Alors, pourquoi avait-il tant attendu avant de se manifester ? N'avait-il pas osé ? Ne pensait-il pas devoir intervenir ? Ou alors, peut-être que ses supérieurs en avaient décidé ainsi... A moins d'y retourner et de la forcer à tout lui révéler, elle ne saurait sans doute jamais la réponse.


Des questions sans réponses, elle en avait plein. Pourquoi après l'incident, le jeune Alfide avait-il disparu ? Qu'avait-il fait, toutes ces années ? Comment s'était-il retrouvé dans cette ville, à ce moment-là ? Pourquoi n'avait-il pas cherché à aider Jacriph, autrefois l'un de ses protecteurs les plus acharnés ? Ou encore, qu'est-ce qui l'avait motivé, ces trois années, à passer de l'autre côté ? A les trahir ?

Salia soupira. Tellement de questions et si peu de réponses ! Elle avait l'impression d'être l'une de ces stupides héroïnes, dans les histoires humaines, qui passait d'évènements en batailles sans rien savoir, restant ignorante jusqu'au final. Et généralement, c'était le méchant de l'histoire (et non ses alliés) qui lui révélait tout, faisant couler des larmes sur les joues de la protagoniste.


Écœurant. Ces humains étaient vraiment bizarres parfois. L'Alfide grimaça, tout en se baissant pour éviter une branche. Hors de question qu'elle ressemble, ne serait-ce qu'une seconde, à ces pauvres cruches incapables. Peu importe qu'elle n'ait pas de réponses tout de suite, dès qu'elle reverrait son ennemi, elle lui ferait cracher tout son savoir, jusqu'à la dernière goutte.

Son ennemi... Mais quel était-il ? Salia n'était plus si sûre que son vieil ami soit vraiment le grand méchant. Elle le sentait plus comme un pion, utilisé pour les basses besognes. Si elle ne se trompait pas, ce serait alors le roi qu'elle devrait faire tomber.

Voilà pourquoi elle n'avait pu le tuer. Elle ne le pensait pas coupable, d'abord, mais... Elle devait bien l'avouer, son cœur s'y refusait aussi, tout simplement. Ses sentiments n'avaient jamais changés, malgré tout ce qui s'était produit. Voilà qui allait l'embêter. Enfin, la gêner, après tout, son père lui avait appris à mettre ses sentiments de côté quand il le fallait vraiment.


Deux choses encore l'embêtaient vraiment, outre ses questions sur les motivations d'Aarius. D'abord, ce qu'il s'était passé pendant le combat, son changement d'attitude et la dernière phrase prononcée. Ensuite, l'employeur, la haute instance au-dessus de son ancien ami. Et ces deux points-là étaient, sans équivoque, les plus importants de tous.

Non seulement pour savoir comment se comporterait l'Alfide lors de leur prochaine rencontre mais aussi pour savoir qui tirait les ficelles de toute cette histoire et ce qui les attendait donc à l'avenir. Parce que la De Dakos était persuadée au moins d'un fait : le coup d'état, l'enlèvement de son père et l'intervention d'Aarius dans cette histoire étaient liés. C'étaient des éléments faisant partie d'un tout. Les pièces d'un puzzle dont elle ne voyait pour l'instant, pas l'entièreté.

Elle revenait donc encore et toujours à cette même phrase.

« - Tu ne comptes pas me tuer ? Après ce que j'ai fait ? Je le mérite, pourtant. Ne me donne pas ta compassion. Fais-moi payer pour toutes mes erreurs. S'il te plaît, Salia. »

Mais qu'avait-il donc voulu dire par là ? A force de ressasser ce problème en boucle, elle commençait à s'énerver toute seule.


Ce fut sans doute la cause de sa maladresse. Perdue dans ses pensées, dans sa tête, Salia ne fit pas attention ou elle mettait les pieds, alors qu'il aurait fallu. Absorbée par sa réflexion, son pied buta contre une racine traîtresse et fit chuter sa propriétaire, qui tomba la tête en avant vers un tronc d'arbre. Mais pas n'importe lequel.

Comble de malchance, cet arbre était un spécimen de plante carnivore crainte par tous les féeriques. Il avait d'ailleurs donné vie à la légende de « L'arbre mangeur d'hommes de Madagascar » chez les humains, à la suite d'une sombre histoire : une erreur d'importation d'une graine ou quelque chose comme ça.

Quoi qu'il en soit, cet arbre était donc carnivore et pouvait manger des proies de tailles assez importantes. Pas aussi grandes qu'un être humain ou un Alfide, mais c'était bien assez dangereux que pour blesser Salia, qui tombait droit vers son tronc. Heureusement, Laocris avait récupéré bon nombre de ses réflexes et la rattrapa, la soutirant à la plante.


Tous laissèrent échapper un soupir de soulagement. Puis Jacriph s'approcha de sa fille, l'air soucieux. Mais celle-ci ne lui laissa pas le temps de parler. Elle se redressa, s'excusa et se remit en route. Les trois hommes se regardèrent, perplexes, puis la suivirent sans poser de questions.

L'Alfide ne voulait pas parler de ce qui la préoccupait. Bien sûr, leur raconter aurait pu les aider, parce qu'il y aurait eu quatre cerveaux pour réfléchir à l'affaire. Mais elle sentait que cela ne la concernait qu'elle, et elle seule.

Une hypothèse venait d'ailleurs de germer dans sa tête, concernant les motivations probables d'Aarius et qui expliquait aussi son attitude lors de leur face-à-face.

Et si...

*

Hum, un chapitre un peu plus calme, remplit d'interrogations. J'ai eu beaucoup de difficultés à l'écrire, celui-ci, désolée donc s'il vous parait bizarre... :-|

Je tiens aussi à m'excuser d'être si irrégulière dans mes publications, mais je veux vraiment vous donner des chapitres réfléchis et corrigés ^^' Ça me prends donc plus de temps, quand l'inspiration ne décide pas de partir en vacances OwO

Comme je vous donne beaucoup d'informations, n'hésitez surtout pas à demander si cela ne parait pas clair. J'espère en tout cas que cela vous plaît toujours autant et je me dépêche de vous écrire la suite, promis x)

Passez une bonne journée/soirée/nuit XD

Alk.

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